Professional Documents
Culture Documents
Chapitre 5 - Financements en Fonds Propres
Chapitre 5 - Financements en Fonds Propres
Le nominal de l’action : quote-part du capital social attaché à chaque action (capital social divisé par
nombre d’actions)
Les capitaux propres par action : attention ≠ capital social et fonds propres
Le droit de vote :
Droit de vote simple
Droit de vote double (fonction des statuts)
Absence de droit de vote (actions auto-détenues, certaines actions de préférence)
Parfois plusieurs classes d’actions (pas en France)
Le bénéfice par action (BPA ou EPS pour earnings per share) quote-part du résultat net par action
Le rendement de l’action :
Dividende
Taux de rendement=
Cours
Le taux de distribution : pourcentage du bénéfice de l’exercice distribué aux actionnaires (via les
dividendes), appelé également pay out ratio :
Dividende
Taux de distribution=
Bénéfice net
Rentabilité obtenue par l’actionnaire : sur une année, l’actionnaire obtient dividende et ± value. Rapporté
à son investissement initial, sa rentabilité se calcule ainsi :
V 1 −V 0 Dividende par action
+
V0 V0
Sur longue période, le taux de rentabilité est égal au TRI de la séquence de flux
{V 0 ; DPA 1 ;.. .; DPA n +V n−V 0 }
La capitalisation boursière : c’est la valeur boursière des capitaux propres de l’entreprise. Produit du
nombre total d’actions par le cours de bourse.
Les multiples :
Multiple du résultat d’exploitation
Cours del'action Vr re ¿
PER= = =1¿ ¿¿¿
Bénéficenetdel'action BPA ¿
Le PER et taux d’intérêt : le PER varie en sens inverse des taux d’intérêt
Le PER et taux de rentabilité exigé par l’actionnaire : l’inverse du PER est souvent considéré comme une
approximation du taux de rentabilité exigé par l’actionnaire. C’est vrai uniquement en l’absence de croissance
et distribution de 100% du résultat net (raisonnement sur la base d’une rente perpétuelle).
DPA BPA V0 1 1
V 0= = ⇒ PER= = ⇒ =r e
re re BPA r e PER
Dans le cas d’une société en croissance, l’inverse du PER est inférieur au taux de rentabilité exigé.
BPA + V0 V0 1
V 0= ⇒ PER= < =
re +
BPA BPA r e
1.2.1 Comptabilisation
N = nombre d’actions anciennes
n = nombre d’actions nouvelles
Vn0 = valeur nominale d’une action (correspond au capital social)
Ve = valeur d’émission d’une action
Vb+ = valeur de l’action après l’émission
Vb‒ = valeur de l’action avant l’émission
Cas de l’augmentation de capital par apport en espèces :
Attention terminologie : le montant d’une augmentation de capital intègre capital social et prime d’émission
Autres types d’augmentation de capital
Exemple : soit une société dont le capital social est réparti en 1M d’actions de 1€ de nominal, cotant chacune
200€.
Si la société décide d’une augmentation de capital de 45M € à un prix d’émission de 180€, le porteur d’une
action qui ne suit pas l’augmentation de capital va se retrouver détenir une action qui ne vaudra plus que
196€.
Décisions des actionnaires : L’Assemblée Générale des actionnaires qui décide (ou donne au Conseil
d’Administration le pouvoir e décider) de procéder à l’augmentation de capital précise les conditions dans
lesquelles une augmentation de capital peut être réalisée :
Nominal maximal de l’augmentation de capital (d’où un nombre maximal d’actions nouvelles
pouvant être créées)
Avec droit (ou délai) de priorité : les actionnaires sont prioritaires pour souscrire l’augmentation de
capital, au prorata de leur participation au capital, mais seront dilués s’ils décident de ne pas y participer.
Avec Droit Préférentiel de Souscription (DPS) : les actionnaires disposent d’un droit, cessible, de
participer à l’émission, droit attaché à chaque action « ancienne », c’est-à-dire existante avant le lancement
de l’émission : droit attaché à chaque action de souscrire une augmentation de capital, et ce droit est
cessible.
Exemple : AGE Peugeot 2011, résolution autorisant une augmentation de capital avec maintien du DPS (voir
slide 21-22)
Utilisation de la 15ème résolution : lancement d’une augmentation de capital avec maintien du DPS.
L’autorisation prévoyait que le capital social, alors de 234.049.255€ ne pourrait dépasser 400.000.000€ à
l’issue de l’augmentation de capital. La création de 120.799.648€ actions nouvelles va permettre de lever
999.013.089€ (sur la base d’un nominal par action de 1€, la société pouvait créer jusqu’à 165 millions
d’actions).
Offre sans DPS avec une faible DPS avec forte décote si les
décote par rapport au cours de actionnaires veulent des liquidités.
bourse. Augmentation de capital réservée
2. De nouveaux
Peut intégrer une période de si les actionnaires ne veulent pas
investisseurs
priorité au profit des actionnaires de liquidité.
existants qui ne bénéficient pas de
DPS.
La loi stipule qu’en l’absence de DPS le prix de l’augmentation du capital doit être au moins à une moyenne
des cours constatés pendant 10 jours consécutifs choisis parmi les 20 derniers jours de cotation qui
précèdent l’opération (« règle des 10 dans les 20 ») ou un minimum de 95% de la moyenne des trois derniers
cours. Ces règles visent à protéger les actionnaires qui ne bénéficient pas de DPS.
Exemple p.19 :
1000000 actions x 200€ : 200 000 000
250 000 x 180€ : 45 000 000
= 1250000 -> x 196€ : 245 000 000
Explications : Sa capitalisation boursière (cours : 14) à la clôture de 5 mars 2012 était de 3.324.669.241€
(234.049.225 actions à 14,205€). L’augmentation de capital doit augmenter sa valeur de 99.013.089€ et
passer à 4.323.682.330€, soit sur la base du nouveau nombre d’actions (354.848.874) une valeur théorique
par action de 12,185€. Chaque action ancienne devrait ainsi perdre 2,02€. Cette perte de valeur doit
correspondre à la valeur du DPS : un souscripteur de 16 actions nouvelles doit posséder 31 DPS (il y a 16
actions nouvelles pour 31 anciennes). Or, le prix de revient de 16 actions nouvelles est de 132,32€ (16 ×
8,27€ prix de souscription) + 31 DPS. Puisque les 16 actions devraient valoir 16 × 12,185€, soit 194,96€, le
194 , 96−132 ,32
DPS= =2 , 02 €=Vb+( 14)−Vb−( 12 )
31
DPS devrait valoir
−
+ N .V b +n.V e
V b=
N +n
( N +n).V +b −N .V −b
V e =
n
Et on peut vérifier que :
1. La valeur du DPS doit être égale à la différence entre la valeur de l’action avant l’émission et la valeur
de l’action après l’émission :
DPS=V −b −V +b
Le détenteur d’une action ne doit pas être appauvri par l’émission
2. La valeur du DPS peut être calculée en fonction du nombre de DPS nécessaire pour souscrire une
action (parité d’exercice) et de l’écart entre la valeur de l’action après et le prix de souscription de l’action :
DPS= ( )n
N
×(V +b −V e )
Le prix de revient de l’action nouvelle est ainsi égal à la valeur de l’action après l’émission
3. L'ensemble des droits que doit posséder un souscripteur pour avoir des actions nouvelles assure une
égalité entre le prix de revient de l'action nouvelle et la valeur post émission
n
+¿−V e ou DPS=( )¿ ¿
N
DPS=V b
Exemple : Soit une société dont le capital social est répartie en 1.000.000 d’actions de 1€ de nominal cotant
chacune 200€. La société décide d’une augmentation de capital de 45.000.000€ à un prix d’émission de
180€.
Exercice :
Une société dont le capital est réparti en 1M d'actions et dont la capitalisation boursière est de 100M€ lance
une augmentation de capital. Sa capitalisation boursière va passer à 120M€.
Le DPS attaché à chaque action ancienne est de 4€.
=> Combien d'actions nouvelles vont être émises et à quel prix ?
1/ 1 000 000 (N) actions x 100(Vb-) = 100 000 000 : capitalisation : NxVb-
2/ 250 000 (n) actions x 80 (Ve) = 20 000 000 : n x Ve
3/ = 1 250 000 actions après capi x 96 (Vb+) = 120 000 000 : capitalisation : (N+n) x Vb+
NYSE-Euronext (http://europeanequities.nyx.com) :
Etablit les règles du marché (soumises à l’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers),
Prononce l’admission des valeurs à la cote,
Assure la publicité des négociations et la diffusion des cours,
Enregistre les négociations
Le marché français est composé d’un marché réglementé, Eurolist et d’un marché régulé, Alternext.
L’admission sur ces marchés fait l’objet d’un visa de l’AMF. L’AMF surveille également l’information
communiquée au marché.
L’AMF (www.amf-France.org) :
Définit les principes généraux d’organisation et de fonctionnement des marches (règlement général
de l’AMF),
Assure le contrôle et la régularité des opérations effectuées sur le marché,
Agrée les intermédiaires…
2. Due diligence : ensemble des vérifications qu'un éventuel acquéreur ou investisseur va réaliser
avant une transaction afin de se faire une idée précise de la situation d'une entreprise.
4. Roadshow pour rencontrer les acteurs « buy-side » (ie gérants de portefeuilles, analystes
d’investisseurs institutionnels) et ceux « sell-side » (courtiers, analystes de banques pouvant conseiller les
titres à leurs clients…)
5. Construction de carnet d’ordres indicatifs des acheteurs potentiels (prix et quantité de titres) ;
6. Fixation du prix d’introduction par les banques organisatrices et les dirigeants de la firme ;
7. L’introduction en bourse : les actions sont introduites et la négociation sur le marché secondaire
débute. Souvent la firme négocie un soutien post-marché. Les garants s’engagent à acheter les actions pour
un certain volume si le prix commençait à baisser.
Meilleurs efforts (« best efforts ») : le garant vend le volume de titres demandé effectivement par les
investisseurs. La firme n’est pas assurée de lever la totalité des fonds espérés.
Souvent les contrats incluent une option de Greenshoe donnant au garant l’option de vendre des actions
additionnelles au prix de l’offre. Cette option représente un coût pour (non explicite) l’émetteur.
Exemple :
Autre possibilité purement cosmétique de créer des actions sans augmentation de capital : la
division du nominal
Utile lorsque le prix unitaire des actions est devenu très élevé (suite à un beau parcours
boursier)
Sans impact sur la valeur de la société
Ces coûts sont une borne inférieure, nous devons en plus prendre en compte les coûts indirects comme la
« greenshoe » (option de surallocation), la décote à l’introduction en bourse et les effets de richesse liés aux
augmentations de capital.
Les sociétés cotées ont le droit de racheter et détenir jusqu’à 10% de leur capital, en vue de :
Gérer la liquidité de leur action
Servir des exercices de stock ou de BSA
Payer des acquisitions en titres
Réduire le capital en supprimant les titres rachetés (les sociétés non cotées ne peuvent détenir leurs
propres actions et doivent donc systématiquement détruire les actions rachetées)
Pour réduire le capital de manière significative, une société cotée doit lancer une OPRA (Offre Publique
de Rachat d’Actions) et ainsi proposer à tous les actionnaires d’apporter des actions à un prix supérieur au
cours de bourse, sujet avant tout cosmétique et trompeur :
Message positif (confiance du management…)
Mais destruction de richesse (prime sur le cours de bourse)
( N−n ). V +b =N . V −b −n . V r avec V r >V −b . ..
Cours Vb- = 23,09€ capitalisation boursière -> 8,2 Md€ : 356Md€
Prix de rachat Vr : 30€ sur 11%de capital = 1,250 Md€ pour passer à 7Md€ :
=> -41,7 Md € soit reste 315 Md d'actions qui vaudront 22,17€