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ACTIVITES PRATIQUES 1-1-1 - ORGANISATION FONCTIONNELLE DES PLANTES A FLEURS

Les plantes à fleurs, plus scientifiquement appelées angiosperme, ont une organisation fonctionnelle très
différente de celle d’un mammifère. C’est une organisation adaptée aux exigences d'une vie fixée en relation
avec deux milieux, l'air et le sol, dans lesquelles les conditions environnementales sont très variables. Au
cours de l'évolution, des processus de nutrition, de circulation de matière, ainsi que des modalités
particulières de développement se sont mis en place.
En quoi l'organisation des plantes à fleurs est-elle adaptée à un mode de vie fixé ?
I. Organisation générale d’une plante.
1.1. Faites un schéma annoté de la plante (sur une page entière).
1.2. Indiquez la fonction de chaque organe (schéma descriptif).
1.3. Complétez en indiquant les échanges que la plante réalise avec son environnement (schéma
fonctionnel). On attend les formes d’énergie et molécules échangées, le sens des échanges et leur
localisation.

II. Caractéristiques des organes d’échange d’une plante.


Mesures et estimations des surfaces d’échanges de quelques végétaux.
Plantes étudiées Soucis

Masse (kg) 0,01540kg


2
Surface des parties chlorophylliennes (m ) 0,01844m²
2
Surface des parties chlorophylliennes / masse (m /kg) 1,2 m²/kg
2
Estimation de la surface d’absorption des gaz foliaires (m ) 0,5532m²
Estimation de la surface d’absorption des gaz foliaires / masse 36m²/kg
(m2/kg) (1,20*30)
doc4
Estimation de la surface d’absorption de l’eau et des sels minéraux 2,3972m²
(m2)
Estimation de la surface d’absorption de l’eau et des sels minéraux 156m²/kg
/ masse (m2/kg)

A. Estimation critique de la surface d'absorption de l’énergie lumineuse.


2.1. Protocole :
-rincer et égoutter la plante (si nécessaire) puis la peser ; -prendre une photo ;
-séparer les parties chlorophylliennes et non -estimer la surface chlorophyllienne à
chlorophylliennes de la plante ; l’aide du logiciel « mesurim » ;
-étaler sur une feuille de papier les parties chlorophylliennes -compléter le tableau à l’aide des
et tracer un trait rouge de 5 cm de longueur ; données obtenues.

B. Estimation critique de la surface d'échange racinaire.


L’eau et les sels minéraux sont échangés au niveau des racines mais on observe sur les racines des poils
absorbants ou des mycorhizes (symbiose entre un champignon et des racines). Les investigations sont ainsi
encore plus difficiles et les données encore plus rares. La surface d’un simple plan de seigle s’élèverait à un
total de 639 m2 ; sa surface souterraine serait 30 fois plus grande que la surface aérienne, et ses racines
mises bout à bout représenteraient 622 km, avec un accroissement quotidien de 5 km. Pour les poils
absorbants, les chiffres deviennent énormes 10 620 km de longueur cumulée avec un accroissement de 90
km par jour. On ignore si les deux facteurs indiqués ici ont une valeur générale. En admettant que ce soit
le cas et en estimant à 1ha la surface aérienne externe d’un grand arbre, la surface interne est de 30 ha,
la surface racinaire de 130 ha et le total des surfaces d’échanges avec le milieu se monte à 160 ha !
La surface d’échange racinaire est donc estimée selon HALLE à la surface aérienne x 130.
2.2. Préparer une lame d'observation microscopique afin d'observer les poils absorbants d'une jeune
racine. Réaliser une capture d'image, titrer et légender.
2.3. Calculer la surface racinaire estimée à l’aide du texte ci-dessus et compléter le tableau.
C. Estimation critique de la surface d’échange gazeux.
La plante échange des gaz avec son environnement au niveau de ses feuilles. Pour autant on ne peut pas
considérer que la surface mesurée précédemment correspond à la surface d’échange réelle. Qu’est-ce qui
justifie cette affirmation ? Pour répondre nous allons réaliser une étude microscopique de la feuille.

Observation des parenchymes :


Les cellules chlorophylliennes d’une feuille constituent un tissu appelé parenchyme. Du côté supérieur de
la feuille, sous l’épiderme (une couche de cellules non chlorophylliennes), les cellules sont allongées et
accolées. C’est le parenchyme palissadique. Du côté inférieur de la feuille, sous l’épiderme, les cellules sont
de forme moins régulière et ménagent entre elles des espaces appelés lacunes (ou méats). C’est le
parenchyme lacuneux. Ces lacunes sont en relation avec l’atmosphère externe grâce aux ostioles.
Les vaisseaux conduisant la sève sont regroupés en faisceaux conducteurs qui constituent les nervures de
la feuille.
2.4. Observer au microscope la CT de feuille fournie.
2.5. Faire une capture numérique de l’observation.
2.6. A l’aide du texte ci-dessus et du schéma fourni annoter l'image.

Observation des stomates :


Les épidermes supérieur et inférieur d’une feuille sont constitués de cellules non chlorophylliennes et
couverts d’une cuticule qui est quasi imperméable à l’eau et aux différents gaz. Les échanges gazeux se
font au niveau des stomates.
Un stomate est formé de deux cellules stomatiques qui ont une forme de haricot et dont les côtés concaves
se font face pour ménager un orifice appelé ostiole. Les stomates sont dispersés essentiellement sur la face
inférieure de la feuille.
2.7. Avec une pince fine prélever un fragment d’épiderme de la face inférieure de la feuille fournie. Monter
entre lame et lamelle dans une goutte d’eau. Observer au microscope.
2.8. Réaliser un dessin de l'observation et annoter à l'aide du texte.

Le texte ci-dessous donne un aspect quantitatif au problème soulevé.


Extrait du livre : Eloge de la plante de F HALLE
Une plante est donc essentiellement un volume modeste, une vaste surface aérienne et souterraine,
portée par une infrastructure linéaire de très grande dimension.
Mesurer la surface d’un végétal n’est pas chose facile. Dans le cas d’un arbre, il faut évaluer le nombre de
rameaux, et celui des feuilles, mesurer la surface de la feuille recto-verso, et celle d’un rameau, cumuler
ces différentes surfaces partielles avec celles du tronc. On comprend que ce travail n’ait été fait que sur des
arbres jeunes et de hauteur modeste.
Les données sont rares :
- 340 m2 pour un jeune châtaignier de 8 m de haut ;
- 400 m2 pour un petit palmier à huile de 3 m ;
- 530 m2 pour un épicéa de 12 m.
Il manque une loi allométrique qui permettrait de passer des mesures sur un jeune arbre à une
approximation pour les plus grands Quelle peut-être la surface aérienne d’un arbre de 40 m de haut ? Une
estimation de 10 000 m2 (1 ha) n’est certainement pas exagérée ; peut-être est-elle largement sous-estimée
; il faut reconnaître que nous ignorons presque tout de la surface aérienne des plantes, d’autant que la
surface externe ne représente qu’un aspect de la question. Il a été suggéré de considérer aussi la surface
interne permettant les échanges gazeux dans les poches sous-stomatiques, qui serait 30 fois supérieure
à la précédente : pour un jeune oranger portant 2 000 feuilles, la surface externe est de 200 m2 et la surface
interne s’élèverait à 6 000 m2.
2.9. Calculer la surface estimée d’échanges gazeux et compléter le tableau.
III. Une circulation de matière dans la plante.
La sève brute transporte l'eau et les sels minéraux des racines au reste de la plante. Elle circule dans des
vaisseaux conducteurs qui constituent un tissu appelé xylème. Les cellules qui forment ces vaisseaux sont
mortes et ont une paroi renforcée par des dépôts de lignine qui forment des anneaux, des spirales ou des
manchons ponctués.
La sève élaborée transporte la matière organique des organes photosynthétiques au reste de la plante. Elle
circule dans des cellules qui constituent un tissu appelé phloème. Les cellules qui forment ces vaisseaux sont
vivantes et ont une paroi renforcée sans dépôt de lignine.

3.1. Repérage en coupe longitudinale des vaisseaux conducteurs de sève brute colorés au bleu de
méthylène dans une tige :
Protocole :
1. Couper transversalement un fragment de tige de longueur 1 cm. Le placer sur une lame.
2. A l’aide d’un scalpel inciser ce fragment dans sa longueur et l’ouvrir.
3. A l’aide d’une pince fine isoler dans sa longueur une des structures contenant l’eau colorée.
4. Placer cette structure entre deux lames dans une goutte d’eau et l’écraser.
5. Réaliser la préparation en remplaçant une des lames par une lamelle. Adapter la quantité d’eau sous la
lamelle.
6. Observer au microscope et repérer les vaisseaux du xylème.
7. Réaliser une capture d’image et annoter.

IV. Le développement des plantes : l'exemple des racines.


L’apex (extrémité) d’une racine est constitué d’une zone où les cellules sont relativement petites, cubiques,
indifférenciées (embryonnaires) et se divisent fortement. Il est donc fréquent d’y observer des figures
typiques de la mitose. Cette zone de l’apex est appelée méristème.
Ces divisions produisent deux catégories de cellules :
-d’une part, vers l’extrémité, les cellules de la coiffe, un tissu protecteur et sensible à la gravité,
-d’autre part, vers la base, des cellules qui vont d’abord s’allonger pour assurer la croissance en longueur de
la racine (zone d’élongation) puis acquérir les caractéristiques propres aux divers tissus racinaires (zone de
différenciation).

4.1. Observer au microscope une coupe longitudinale de racine. Repérer la coiffe, le méristème, la zone
d'élongation et enfin la zone de différenciation.
Réaliser les captures d'images nécessaires pour réaliser une représentation synthétique de ces données
(vue générale et vues en détails des différentes parties), titrer et légender.
Poils absorbants

Cellules de jeune
racine

(G=40)

Photographie d’une coupe transversale d’une jeune racine de Raphanus sativus avec des poils absorbant,
observée au microscope optique

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