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Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau


composite

Conference Paper · May 2013

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5 authors, including:

Ali Kezmane Said Boukais


Valeo Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
18 PUBLICATIONS   41 CITATIONS    26 PUBLICATIONS   19 CITATIONS   

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Lylia Madouni Mohand Hamizi


University of Liège Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
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Simulation numérique des voiles en béton
armé renforcés par un matériau composite
Ali Kezmane1 2*, Said boukais1, Madouni lylia1 3£, Mohand Hamizi1
1
Département de génie civil, Université de Tizi-Ouzou, Algérie,
2
Civil Engineering Departement of Riga Technical University Latvia.
3
Département ARGENCO de l’université de liège
£
(*:ali.kezmane@hotmail.fr, : madouni.l@gmail.com)

RÉSUMÉ. L’évolution des règles de dimensionnement ainsi que les derniers séismes connu
imposent un renforcement des structures en béton armé. De nombreux travaux de recherches
et des réalisations pratiques consistant à l’application de renfort externe par collage de
matériaux composites s’est particulièrement développé ces dernières années et parait
prometteur pour le renforcement parasismique des bâtiments. Parmi les composants de
structures pouvant remettre en cause la stabilité de l’ouvrage en cas de séisme, les voiles
courts, qui nécessitent dans un bon nombre de cas un renforcement surtout vis-à-vis de la
fissuration en croix. Dans cet article nous allons présenter une simulation numérique des
voiles courts en béton armé renforcés par un matériau composite (fibres de carbone +
époxy). Cette dernière a été conduite pour mettre en exergue la nécessité de ce type de
renforcement, en matière de performance mécanique de l’élément. Un modèle élasto-
plastique endommageable est utilisé pour le matériau béton, alors que pour l’acier, le
comportement élasto-plastique est adopté, le composite utilisé est unidirectionnel et
considéré comme orthotrope. Les résultats obtenus en termes de déplacements, contraintes,
endommagement illustrent clairement, l’importance de cette stratégie de renforcement,
relative aux voiles courts.
ABSTRACT. The advanced design rules and the latest known earthquakes, require a
strengthening of reinforced concrete structures. Many research works and achievements
practices of the application of external reinforcement by bonding of composite materials has
been particularly developed in recent years and seems promising for seismic strengthening of
buildings. Among the components of structures that could affect the stability of the structure
in case of earthquake, short RC walls, which require in many cases a building especially vis-
à-vis the cracking cross. In this paper we present a numerical simulation of short RC walls
reinforced with a composite material (carbon fiber epoxy). This was conducted to highlight
the need for this type of reinforcement, in terms of mechanical performance of the element. A
model damageable elasto-plastic material is used for concrete, while for steel, elastic-plastic
behavior is adopted, the composite used is considered unidirectional and orthotropic. The
results obtained in terms of displacements, stresses, damage ... clearly illustrate the
importance of this strengthening strategy.
MOTS-CLÉS : simulation numérique, renforcement externe, matériaux composite, voile
court, confinement, Contact.
KEY WORDS: Numerical simulation, extern reinforcement, composite material, RC shear
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 2

1. Introduction

Les derniers séismes connus ont imposé une évolution des codes parasismiques
dans le domaine du bâtiment [DAV 03] ; il y a quelque décennies les bâtiments et les
ouvrages similaires étaient dimensionnés en capacité ce qui les rendent résistants
mais particulièrement fragile [ANT05, PAT03, FER07]. Néanmoins, de nombreux
éléments de structure ne répondent pas aux exigences actuelles, d’où la nécessité
d’un renforcement/réhabilitation. La méthode de renforcement/réhabilitation des
structures en béton armé par collage externe de matériaux composites émerge
comme l’une des plus prometteuses technologies dans le domaine de la construction
de nos jours, vu leurs excellentes caractéristiques tels que la résistance, la durabilité,
la facilité de mise en œuvre et aussi la légèreté du poids, elle permet de soulager les
structures et d’assurer le transfert des efforts. Un renforcement consiste à augmenter
les performances mécaniques des ouvrages. Quant à la réhabilitation, elle consiste à
remettre en état une structure endommagée. Elle vise à compenser les pertes en
rigidité et en résistance.
Dans le domaine parasismique, les éléments conçus pour résister au mieux aux
efforts latéraux sont, les voiles en béton armé, et qui nécessitent dans un grand
nombre de cas un renforcement/réhabilitation, d’où l’objet de cette étude est de
simuler le comportement des voiles en béton armé renforcés par un composite
carbone époxy. Sept voiles ont été simulés à l’aide du code éléments finis,
[ABAQUS]. Ces voiles ont été testés sous chargement horizontale d’amplitudes
croissantes ; Cela permet de comparer et d’évaluer l’apport de ce renforcement
externe pour les voiles en béton armé en termes de déplacement, endommagement.
La comparaison des résultats obtenus à ceux de la littérature [FAU85, PAU92,
GRE05] à montrer que la simulation proposée permet de rendre compte des
différents phénomènes locaux et globaux qui interviennent lors du chargement, ceci
grâce à la pertinence des lois de comportements utilisées.
2. Géométrie, renforcement et hypothèses de la modélisation
Afin de vérifier la pertinence du modèle numérique proposé dans la présente
étude, l’un des spécimens testés par [LEFAS90] est retenu (figure.1.a). La hauteur,
la largeur et l’épaisseur du voile sont : 750 mm, 750 mm et 75mm respectivement.
Ce voile est connecté d’une manière monolithique à une poutre supérieure et
inférieure. La poutre supérieure (1150 mm de longueur, 140 mm de hauteur et 200
mm de largeur) a été utilisée à la fois pour l’application des charges verticales,
horizontales et l’ancrage des barres verticales du voile. La poutre inférieure a été
utilisée pour fixer le voile sur la plateforme du laboratoire et aussi l’ancrage des
barres verticales. Le chargement appliqué s’agit d’un chargement vertical constant
durant tout le test et d’un chargement horizontal monotone.

Les simulations que nous allons conduire vont mettre en évidence l’apport du
renfort par matériaux composites sur des voiles courts (H / L < 2) [ILE00]. Pour
notre étude nous avons considéré sept voiles, le premier voile est celui testé par
Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau composite. 3

Lefas, considéré comme un spécimen témoin sans composite. Il est noté MC. Les
cinq suivants sont renforcés par des bandes composites collées sur la surface
externe : une bande le long du pourtour de l’âme et une autre bande suivant la bielle
diagonale (figure 2.a). Cette dernière est inclinée de 45°par rapport à l’horizontale, a
une largeur de 100mm et une épaisseur minimale de 1mm, dont les fibres de carbone
sont orientées d’un angle α de : 0°,30°,45°, 60°, 90° par rapport à l’horizontale
(MR0°, MR30°, MR45°, MR60°, MR90°) afin de voir l’influence de l’orientation de
ces fibres sur le comportement. Le dernier voile est renforcé par le collage du
matériau composite sur toute sa surface externe, avec des fibres orientées suivant la
direction de 45°.il est noté MRT (figure2.b).

(a) (b)
Figure 1. (a) Dimensions et ferraillage des voiles (spécimens LEAFS 90), (b)
modèle éléments finis

(a) (b)
Figure 2. (a) Géométrie du renforcement des modèles (MR0°, MR30°, MR45°,
MR60°, MR90°), (b). Géométrie du renforcement de modèle MRT
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 4

2.1 Modélisation numérique

Dans la présente étude une analyse non linéaire 3D est retenue, en utilisant le
code EF Abaqus. Le béton est modélisé avec des éléments solides à huit nœuds
(C3D8R) qui ont chacun 6 degrés de liberté : trois en translation et trois en rotation.
Dans le code Abaqus, il existe deux façons pour modéliser les aciers. Les armatures
peuvent être modélisées comme des couches d’armatures intégrées ou comme des
armatures discrètes. La première méthode est utilisée lorsqu’il s’agit d’une
distribution uniforme des armatures, alors que dans notre cas la distribution des
armatures n’est pas uniforme vu la disposition des armatures dans les zones
d’extrémités. La deuxième méthode consiste à modéliser les armatures d’une
manière discrète, pour cela, nous avons deux possibilités : la première s’agit de les
modéliser avec des éléments solides 3D en adoptant une loi de contact entre
l’interface acier béton, mais cela conduit à des calculs très couteux en terme de
temps et qui ne peuvent être réalisés que sur des stations de calcul vu le nombre
important d’éléments de maillage pouvant être générés spécialement autour des vides
réservés aux armatures dans l’élément béton. Cela nous amène à l’utilisation de la
deuxième possibilité, en adoptant pour les armatures des éléments barres 3D
(T2D3) qui seront intégrés dans les éléments béton. Cependant, cette méthode
conduit à une adhérence parfaite entre le béton et les aciers vu que les éléments
barres seront intégrés dans les éléments de béton, d’où la génération de nœuds
partagés par les deux matériaux, cet inconvenant peut être évité par l’introduction de
l’effet du glissement des barres d’armatures dans la loi de comportement post
traction du béton (phase adoucissante). Le matériau composite est modélisé avec des
éléments bidimensionnels 2D à 4 nœuds (R4S), le contact entre les éléments de
béton et ceux du composite est considéré comme parfait pour toutes les simulations
réalisées dans cette étude.
2.2 Modélisation numériques du comportement des matériaux

2.2.1. Comportement des aciers


Le matériau acier est modélisé à l’aide d’une loi de comportement élasto-
plastique avec écrouissage isotrope basé sur le critère tridimensionnel des
contraintes de Von Mises. Les caractéristiques de l’acier de notre modèle par la
suite sont les mêmes que celle utilisé par Lefas :
Acier verticaux Ø8 : E = 210GPa, υ = 0.3, σe = 470Mpa, σu = 520Mpa
Acier horizontaux Ø6.25 : E = 210GPa, υ = 0.3, σ e = 520Mpa, σu = 610Mpa.

2.2.2. Comportement du matériau composite


Le matériau composite (fibre de carbone+résine époxy) utilisé dans cette
modélisation est constitué d’un tissu à base de fibres du carbone unidirectionnelles.
Un tel matériau est orthotrope et peut être considéré comme isotrope transverse dans
Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau composite. 5

le plans perpendiculaire aux fibres. Les caractéristiques des fibres et de la résine


époxy sont les suivantes: Ef = 234GPa, Em =4.5GPa, υf = 0.32, υm = 0.32, Vf =
0.089. Les paramètres à introduire dans le code de calcul pour tenir compte du
composite sont les modules d’ingénieurs, calculés à base de la loi de mélange. E 1 =
24.9 GPa, E2 = 4.93 GPa, υ12 = 0.31, υ23 = 0.3, G12 = 1.9 GPa, G23 = 1.9 GPa.

2.2.3. Comportement du béton


Un couplage entre la plasticité (représentation des déformations irréversibles)
et l’endommagement (représentation des fissures) est utilisé afin de décrire le
comportement mécanique du béton, ce modèle est intégré dans le code éléments finis
ABAQUS (Concrete Damaged Placticty). Ce dernier utilise la fonction de charge
développé par [LUB et al 89] et incorpore les modifications proposées par [LEE et
al 98] pour tenir compte des évolutions différentes de résistance entre la tension et
la compression. L’approche de fissuration répartie est utilisée; le matériau réel
fissuré est modélisé par un matériau homogène équivalent dans lequel l’ouverture de
fissure est assimilée à une distribution de la déformation plastique. Cependant ce
modèle, à cause de la forte localisation des déformations, diverge rapidement dès
que le critère de fissuration est atteint. Pour éviter cette divergence, les paramètres
principaux à définir soigneusement sont : la loi contrainte-déformation (puisque
cette dernière permet de calculer les valeurs d’écrouissage) qui ne doit pas poser de
problème d’intégration numérique et l’utilisation des énergies de fissuration qui
offre à l’algorithme du modèle une bonne capacité de convergence [ROT 88] [HIL et
al 76].
Tableau 1. Paramètres utilisés pour définir le comportement du béton.
Paramètres Dénotation
Chargement uniaxial
Valeur
f c (Mpa) 43.5 Contrainte en compression
f c 0  0.4 f c (Mpa), 17.4 Contrainte élastique en compression
f t 0  0.6  0.06 f c (Mpa), 3.21 Contrainte élastique en traction
3
G ft  10 a f f c
0.7
( N / mm) 0.140 Energie de fissuration en traction
G fc  100G ft ( N / mm) (CEB) 14 Energie de fissuration en compression

E  11000( f c )
1
3 Module de Young
386237.5
2 7.87 paramètre pilotant la courbe de
fc  fc  f
ac  2 1 2    c compression avant le pic
f c0  f c0  f c0
lc a 92.03 paramètre pilotant la courbe de
bc  f c 0 (1  c ) compression après le pic (partie
G fc 2 adoucissante)
at 0.5 paramètre pilotant la courbe de traction
avant le pic
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 6

lc a 257.94 paramètre pilotant la courbe de traction


bt  f t 0 (1  t ) après le pic (partie adoucissante)
G ft 2
 0,18 Coefficient de poisson
Chargement multiaxial
 36° Angle de dilatation
af 1.16 Rapport entre contrainte bi-axiale et uni-
axiale
ae 0.1 Paramètre du potentiel d’écoulement

3. Vérification du modèle éléments finis


La figure 3 met en évidence qu’il y a une très bonne corrélation entre le
résultat expérimental et le résultat numérique. Les courbes chargement-
déplacement expérimentales et numériques peuvent être subdivisées en deux
parties : un comportement élastique et un autre plastique, dans cette dernière
phase, le modèle numérique reproduit d’une manière très fiable le comportement
expérimental, tandis que dans la partie élastique ce modèle surestime un peu la
rigidité du voile. De plus la carte d’endommagement du voile correspond à l’état
de fissuration dans le voile testé expérimentalement comme le montre la figure 3.

Figure 3. Comparaison expérimentale et numérique.

4. Résultats est discussion

Le modèle avec ferraillage classique (MC) est fortement endommagé ; que ce


soit à la base ou globalement dans l’âme (figures 4MC et 5MC). A la base on note
une rupture par: un écrasement du béton à l’extrémité gauche du à la compression
(figure 5MC), un éclatement du béton à l’extrémité droite du à la traction (figure
4MC), et un glissement le long de la zone d’encastrement caractérisé par la
fissuration horizontale à la base de l’âme (sliding shear) (figure 4MC). Cette rupture
est obtenue par plastification progressive des armatures verticales sous l’action du
Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau composite. 7

couple flexion-cisaillement. L’âme du voile subit une rupture par cisaillement,


illustrée par la fissuration du béton suivant les directions diagonales (figure 4MC et
5MC). Cette rupture est due à l’écrasement du béton suivant les bielles de
compression qui transmettent les efforts de cisaillement à la semelle (figure 5MC),et
à l’éclatement du béton suivant les bielles de traction (figure 4MC), et par la
plastification des armatures le long de ces fissures. Ces résultats sont en parfaite
concordance avec les observations expérimentales obtenues par Lefas et aussi par
Pauly et Fauré lorsque il s’agit d’un voile courts. Donc, on peut dire que le modèle
élément fini proposé est capable de prédire d’une manière fiable le comportement
des voiles courts.

MC MR0° MR30° MR45°

MR 60° MR90° MRT

Figure 4. Représentation des dommages dus à la traction.

MC MR0° MR30° MR45°


31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 8

MR 60° MR90° MRT

Figure 5. Représentation des dommages dus à la compression.

Le renforcement par matériau composite modifie le comportement des voiles.


Le collage des renforts en composite a permis d’éliminer la rupture par glissement à
la base et de réduire considérablement les dommages dans l’âme des six voiles
renforcés. Ceci s’explique, que dans le modèle classique sans renfort (MC) le
chargement latéral est transféré à la base du voile par des bielles de compression et
de traction de béton et par les aciers une fois que ces bielles soient rompues
(redistribution des efforts entre les aciers et le béton). Par contre, dans les six
modèles renforcés, le composite permet de reprendre une partie du chargement
directement avant la fissuration du béton.
Dans les cinq modèles (MR0°, MR30°, MR45°, MR60°, MR90°), on relève
que le modèle à 45° (MR45°) donne le résultat le plus satisfaisant par rapport aux
autres modèles(figure.6), cela signifie que, 45° est l’angle d’orientation optimal des
fibres de carbone dans le composite, car il permet de reprendre directement une
partie de l’effort de cisaillement, et ce dans le cas de la géométrie de l’élément
considéré (pour un élancement de 1).
Dans le modèle MRT, où le matériau composite est réparti sur toute la surface
de l’âme du voile, dont les fibres de carbone sont orientées de 45° par rapport à
l’horizontale ( car d’après les autres modèles c’est l’angle le plus performant), on
constate que le comportement du voile est fortement modifie, les fissurés diagonales
de traction ou l’écrasement des bielles de béton ne sont pas développés dans l’âme
du voile pour le même taux de chargement que les six autres voiles, cela signifie que
le matériau composite collé sur toute la surface à bien confiner tout le béton du
voile.
Les courbes charge-déplacement de la figure 6 confirme que : les modèles
renforcés avec matériaux composite présentent un comportement plus performant
voir différent que le modèle sans renforcement. Un gain de charge de 20% à 72%
est noté.
Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau composite. 9

Figure 6. Représentation des dommages dus à la compression.

5. Conclusion
Le modèle élément fini de cette étude propose une nouvelle variante pour l’étude
des voiles courts en béton armé sous chargement latéral. Ce modèle permet de
compléter les observations expérimentales réalisées sur les voiles courts et de mieux
comprendre le fonctionnement local et global de ces éléments.
Lors de cette simulation numérique, nous avons mis en évidence, les effets du
renforcement externe par composite sur des voiles courts en béton armé.
L’utilisation du renfort par composite s’avère alors efficace sur bien des aspects
(endommagement, charge-déplacement…). L’évaluation des dommages ont
également permis de mettre en évidence l’intéressante contribution du composite au-
delà d’un certain chargement critique causant une fissuration importante de la
structure. A partir de ce chargement critique et à l’échelle de l’élément, le composite
contrôle l’endommagement de la structure et modifie les mécanismes de fissuration
en assurant une redistribution des efforts dans les éléments. Le résultat global pour le
voile court est une augmentation de la capacité de déplacement, la réduction des
dommages d’une manière très significative.
La comparaison des cinq modèles dont l’orientation des fibres de carbone est
différente montre que 45° est l’angle le plus performant pour faire travailler le
composite d’une manière optimale. Ceci implique que 45° est la direction la plus
proche des contraints principales développées dans le cas d’un élancement égal à 1.
Le collage du composite sur toute la surface du voile a donné un résultat trop
satisfaisant, mais ce choix n’est pas économique, d’où l’utilisation du principe
d’optimisation topologique est nécessaire pour bien localiser les zones de
renforcement.
Cependant, il faut rester objectif quant à l’application des composite dans les
éléments de béton armé car ces derniers peuvent créer des ruptures prématurées des
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 10

éléments, d’où la nécessité d’approfondir les recherche dans les deux aspects
(numérique et expérimentale) concernant le collage externe des composite.

6. Conclusion
[ABQ] Abaqus 6.10
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