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RÉSUMÉ. L’évolution des règles de dimensionnement ainsi que les derniers séismes connu
imposent un renforcement des structures en béton armé. De nombreux travaux de recherches
et des réalisations pratiques consistant à l’application de renfort externe par collage de
matériaux composites s’est particulièrement développé ces dernières années et parait
prometteur pour le renforcement parasismique des bâtiments. Parmi les composants de
structures pouvant remettre en cause la stabilité de l’ouvrage en cas de séisme, les voiles
courts, qui nécessitent dans un bon nombre de cas un renforcement surtout vis-à-vis de la
fissuration en croix. Dans cet article nous allons présenter une simulation numérique des
voiles courts en béton armé renforcés par un matériau composite (fibres de carbone +
époxy). Cette dernière a été conduite pour mettre en exergue la nécessité de ce type de
renforcement, en matière de performance mécanique de l’élément. Un modèle élasto-
plastique endommageable est utilisé pour le matériau béton, alors que pour l’acier, le
comportement élasto-plastique est adopté, le composite utilisé est unidirectionnel et
considéré comme orthotrope. Les résultats obtenus en termes de déplacements, contraintes,
endommagement illustrent clairement, l’importance de cette stratégie de renforcement,
relative aux voiles courts.
ABSTRACT. The advanced design rules and the latest known earthquakes, require a
strengthening of reinforced concrete structures. Many research works and achievements
practices of the application of external reinforcement by bonding of composite materials has
been particularly developed in recent years and seems promising for seismic strengthening of
buildings. Among the components of structures that could affect the stability of the structure
in case of earthquake, short RC walls, which require in many cases a building especially vis-
à-vis the cracking cross. In this paper we present a numerical simulation of short RC walls
reinforced with a composite material (carbon fiber epoxy). This was conducted to highlight
the need for this type of reinforcement, in terms of mechanical performance of the element. A
model damageable elasto-plastic material is used for concrete, while for steel, elastic-plastic
behavior is adopted, the composite used is considered unidirectional and orthotropic. The
results obtained in terms of displacements, stresses, damage ... clearly illustrate the
importance of this strengthening strategy.
MOTS-CLÉS : simulation numérique, renforcement externe, matériaux composite, voile
court, confinement, Contact.
KEY WORDS: Numerical simulation, extern reinforcement, composite material, RC shear
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 2
1. Introduction
Les derniers séismes connus ont imposé une évolution des codes parasismiques
dans le domaine du bâtiment [DAV 03] ; il y a quelque décennies les bâtiments et les
ouvrages similaires étaient dimensionnés en capacité ce qui les rendent résistants
mais particulièrement fragile [ANT05, PAT03, FER07]. Néanmoins, de nombreux
éléments de structure ne répondent pas aux exigences actuelles, d’où la nécessité
d’un renforcement/réhabilitation. La méthode de renforcement/réhabilitation des
structures en béton armé par collage externe de matériaux composites émerge
comme l’une des plus prometteuses technologies dans le domaine de la construction
de nos jours, vu leurs excellentes caractéristiques tels que la résistance, la durabilité,
la facilité de mise en œuvre et aussi la légèreté du poids, elle permet de soulager les
structures et d’assurer le transfert des efforts. Un renforcement consiste à augmenter
les performances mécaniques des ouvrages. Quant à la réhabilitation, elle consiste à
remettre en état une structure endommagée. Elle vise à compenser les pertes en
rigidité et en résistance.
Dans le domaine parasismique, les éléments conçus pour résister au mieux aux
efforts latéraux sont, les voiles en béton armé, et qui nécessitent dans un grand
nombre de cas un renforcement/réhabilitation, d’où l’objet de cette étude est de
simuler le comportement des voiles en béton armé renforcés par un composite
carbone époxy. Sept voiles ont été simulés à l’aide du code éléments finis,
[ABAQUS]. Ces voiles ont été testés sous chargement horizontale d’amplitudes
croissantes ; Cela permet de comparer et d’évaluer l’apport de ce renforcement
externe pour les voiles en béton armé en termes de déplacement, endommagement.
La comparaison des résultats obtenus à ceux de la littérature [FAU85, PAU92,
GRE05] à montrer que la simulation proposée permet de rendre compte des
différents phénomènes locaux et globaux qui interviennent lors du chargement, ceci
grâce à la pertinence des lois de comportements utilisées.
2. Géométrie, renforcement et hypothèses de la modélisation
Afin de vérifier la pertinence du modèle numérique proposé dans la présente
étude, l’un des spécimens testés par [LEFAS90] est retenu (figure.1.a). La hauteur,
la largeur et l’épaisseur du voile sont : 750 mm, 750 mm et 75mm respectivement.
Ce voile est connecté d’une manière monolithique à une poutre supérieure et
inférieure. La poutre supérieure (1150 mm de longueur, 140 mm de hauteur et 200
mm de largeur) a été utilisée à la fois pour l’application des charges verticales,
horizontales et l’ancrage des barres verticales du voile. La poutre inférieure a été
utilisée pour fixer le voile sur la plateforme du laboratoire et aussi l’ancrage des
barres verticales. Le chargement appliqué s’agit d’un chargement vertical constant
durant tout le test et d’un chargement horizontal monotone.
Les simulations que nous allons conduire vont mettre en évidence l’apport du
renfort par matériaux composites sur des voiles courts (H / L < 2) [ILE00]. Pour
notre étude nous avons considéré sept voiles, le premier voile est celui testé par
Simulation numérique des voiles en béton armé renforcés par un matériau composite. 3
Lefas, considéré comme un spécimen témoin sans composite. Il est noté MC. Les
cinq suivants sont renforcés par des bandes composites collées sur la surface
externe : une bande le long du pourtour de l’âme et une autre bande suivant la bielle
diagonale (figure 2.a). Cette dernière est inclinée de 45°par rapport à l’horizontale, a
une largeur de 100mm et une épaisseur minimale de 1mm, dont les fibres de carbone
sont orientées d’un angle α de : 0°,30°,45°, 60°, 90° par rapport à l’horizontale
(MR0°, MR30°, MR45°, MR60°, MR90°) afin de voir l’influence de l’orientation de
ces fibres sur le comportement. Le dernier voile est renforcé par le collage du
matériau composite sur toute sa surface externe, avec des fibres orientées suivant la
direction de 45°.il est noté MRT (figure2.b).
(a) (b)
Figure 1. (a) Dimensions et ferraillage des voiles (spécimens LEAFS 90), (b)
modèle éléments finis
(a) (b)
Figure 2. (a) Géométrie du renforcement des modèles (MR0°, MR30°, MR45°,
MR60°, MR90°), (b). Géométrie du renforcement de modèle MRT
31èmes Rencontres de l’AUGC, E.N.S. Cachan, 29 au 31 mai 2013 4
Dans la présente étude une analyse non linéaire 3D est retenue, en utilisant le
code EF Abaqus. Le béton est modélisé avec des éléments solides à huit nœuds
(C3D8R) qui ont chacun 6 degrés de liberté : trois en translation et trois en rotation.
Dans le code Abaqus, il existe deux façons pour modéliser les aciers. Les armatures
peuvent être modélisées comme des couches d’armatures intégrées ou comme des
armatures discrètes. La première méthode est utilisée lorsqu’il s’agit d’une
distribution uniforme des armatures, alors que dans notre cas la distribution des
armatures n’est pas uniforme vu la disposition des armatures dans les zones
d’extrémités. La deuxième méthode consiste à modéliser les armatures d’une
manière discrète, pour cela, nous avons deux possibilités : la première s’agit de les
modéliser avec des éléments solides 3D en adoptant une loi de contact entre
l’interface acier béton, mais cela conduit à des calculs très couteux en terme de
temps et qui ne peuvent être réalisés que sur des stations de calcul vu le nombre
important d’éléments de maillage pouvant être générés spécialement autour des vides
réservés aux armatures dans l’élément béton. Cela nous amène à l’utilisation de la
deuxième possibilité, en adoptant pour les armatures des éléments barres 3D
(T2D3) qui seront intégrés dans les éléments béton. Cependant, cette méthode
conduit à une adhérence parfaite entre le béton et les aciers vu que les éléments
barres seront intégrés dans les éléments de béton, d’où la génération de nœuds
partagés par les deux matériaux, cet inconvenant peut être évité par l’introduction de
l’effet du glissement des barres d’armatures dans la loi de comportement post
traction du béton (phase adoucissante). Le matériau composite est modélisé avec des
éléments bidimensionnels 2D à 4 nœuds (R4S), le contact entre les éléments de
béton et ceux du composite est considéré comme parfait pour toutes les simulations
réalisées dans cette étude.
2.2 Modélisation numériques du comportement des matériaux
E 11000( f c )
1
3 Module de Young
386237.5
2 7.87 paramètre pilotant la courbe de
fc fc f
ac 2 1 2 c compression avant le pic
f c0 f c0 f c0
lc a 92.03 paramètre pilotant la courbe de
bc f c 0 (1 c ) compression après le pic (partie
G fc 2 adoucissante)
at 0.5 paramètre pilotant la courbe de traction
avant le pic
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5. Conclusion
Le modèle élément fini de cette étude propose une nouvelle variante pour l’étude
des voiles courts en béton armé sous chargement latéral. Ce modèle permet de
compléter les observations expérimentales réalisées sur les voiles courts et de mieux
comprendre le fonctionnement local et global de ces éléments.
Lors de cette simulation numérique, nous avons mis en évidence, les effets du
renforcement externe par composite sur des voiles courts en béton armé.
L’utilisation du renfort par composite s’avère alors efficace sur bien des aspects
(endommagement, charge-déplacement…). L’évaluation des dommages ont
également permis de mettre en évidence l’intéressante contribution du composite au-
delà d’un certain chargement critique causant une fissuration importante de la
structure. A partir de ce chargement critique et à l’échelle de l’élément, le composite
contrôle l’endommagement de la structure et modifie les mécanismes de fissuration
en assurant une redistribution des efforts dans les éléments. Le résultat global pour le
voile court est une augmentation de la capacité de déplacement, la réduction des
dommages d’une manière très significative.
La comparaison des cinq modèles dont l’orientation des fibres de carbone est
différente montre que 45° est l’angle le plus performant pour faire travailler le
composite d’une manière optimale. Ceci implique que 45° est la direction la plus
proche des contraints principales développées dans le cas d’un élancement égal à 1.
Le collage du composite sur toute la surface du voile a donné un résultat trop
satisfaisant, mais ce choix n’est pas économique, d’où l’utilisation du principe
d’optimisation topologique est nécessaire pour bien localiser les zones de
renforcement.
Cependant, il faut rester objectif quant à l’application des composite dans les
éléments de béton armé car ces derniers peuvent créer des ruptures prématurées des
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éléments, d’où la nécessité d’approfondir les recherche dans les deux aspects
(numérique et expérimentale) concernant le collage externe des composite.
6. Conclusion
[ABQ] Abaqus 6.10
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