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Etablissement Des États Financiers
Etablissement Des États Financiers
Les états financiers forment un ensemble structuré dont les éléments sont interreliés. Les états
financiers sont le bilan, l'état de résultat, l'état des flux de trésorerie et les notes aux états
financiers.
La préparation et la présentation des états financiers obéissent à des règles dont le but est de
maximiser les caractéristiques d'intelligibilité, de pertinence et de comparabilité de l'information
financière.
Notre étude portera d'abord sur les règles de préparation et de présentation applicables à
l'ensemble des états financiers (section 1), ensuite sur les règles spécifiques applicables à
chaque composante des états financiers (section 2).
SOMMAIRE
Conformément à la norme comptable générale, chaque page des états financiers publiés par
l'entreprise doit comporter les mentions suivantes :
- le nom de l'entreprise ;
- la date d'arrêté et la période couverte par les états financiers ;
- l'unité monétaire dans laquelle sont exprimés les états financiers et éventuellement
l'indication de l'arrondi (voir ci-après) ;
- la mention "consolidés" si les états financiers se rapportent à un groupe d'entreprises.
La présentation de chiffre arrondis est permise tant que le principe de l'importance relative est
respecté.
La norme comptable générale n'a pas précisé le niveau de l'arrondi (en dinars, en milliers de
dinars ou autre). Elle fait toutefois référence à la convention de l'importance relative, c'est-à-
dire au degré de signification des chiffres arrondis.
Par ailleurs, il faut préciser que les modèles des états financiers annexés à la NCG sont exprimés
en dinars. Faut-il en déduire que la présentation de chiffres arrondis ne peut s'effectuer qu'en
dinars ?
A notre avis, la réponse doit être négative. Autrement dit, l'arrondissement aux milliers de
dinars est permis tant que l'importance relative est respectée.
En vue de permettre à l'utilisateur des états financiers de faire des comparaisons, les chiffres
correspondants à chaque poste ou rubrique du bilan, de l'état de résultat et de l'état des flux de
trésorerie doivent se rapporter à l'exercice en cours, ainsi que l'exercice écoulé. Bien
évidemment, l'entreprise peut présenter les chiffres des 3 derniers exercices, ou même plus.
Il est permis de regrouper les postes non significatifs et de les présenter avec d'autres postes de
même nature. Les postes significatifs sont en revanche, obligatoirement présentés d'une
manière distincte.
Les postes qui présentent un solde nul pour l'exercice en cours et l'exercice précédent ne sont
pas présentés dans les états financiers.
Notons qu'au niveau du bilan, un poste est considéré comme présentant un solde nul lorsque le
montant brut (et non pas le montant net) de ce poste est égal à zéro. Il s'ensuit que les postes
qui sont totalement amortis ou provisionnés continuent à figurer parmi les éléments des états
financiers tant que les éléments d'actifs concernés remplissent toujours les critères de leur prise
en compte.
La compensation entre les postes d'actifs et de passifs ou entre des postes de charges et de
produits n'est pas admise. Toutefois, la compensation est possible lorsqu'il est prouvé qu'elle
traduit la réalité économique des faits ou événements concernés.
La compensation est également possible lorsqu'elle est autorisée par les normes comptables.
Le traitement erroné d'un poste des états financiers ne peut en aucun cas être rectifié par une
mention dans les notes aux états financiers. En effet, une telle mention ne peut en elle-même
être suffisante pour rétablir la pertinence et la fiabilité des états financiers dans leur ensemble.
Il s'ensuit que les traitements erronés doivent être immédiatement rectifiés afin que les états
financiers soient exempts de toutes erreurs pouvant être qualifiées de fondamentales.
Toutefois, au cas où de telles erreurs ne sont découvertes qu'après l'approbation et la
publication des états financiers, elles devront être traitées conformément aux dispositions de la
norme comptables n° 11 relative aux modifications comptables (voir chapitre 12).
On étudiera successivement les règles spécifiques au bilan, à l'état de résultat, à l'état des flux
de trésorerie et enfin aux notes aux états financiers.
Conformément à la norme comptable générale, "le bilan fournit l'information sur la situation
financière de l'entreprise et particulièrement sur les ressources économiques qu'elle contrôle
ainsi que sur les obligations et les effets des transactions, événements et circonstances
susceptibles de modifier les ressources et les obligations" (§23).
Pour la présentation du bilan, la norme générale fait la distinction d'une part, entre les actifs
non courants et les actifs courants et d'autre part, entre les passifs non courants et les passifs
courants.
Notons que la nomenclature des comptes prévue par la norme comptable générale assure, dans
une large mesure cette distinction. En effet, la classe 1 est réservée aux capitaux propres et aux
passifs non courants, la classe 2 aux actifs non courants et les classes 3, 4 et 5 aux actifs et
passifs courants. A cet effet, l'enregistrement d'une opération ou d'une transaction doit tenir
compte de cette distinction. Par exemple, la comptabilisation d'un prêt dans la classe 2 ou dans
la classe 5 obéit à des règles bien définies par la norme.
I. Règles de distinction entre actifs courants et actifs non courants - La distinction entre actifs
courants et actifs non courants découle en règle générale de la destination ou de l'utilisation
réelle de l'élément et rarement de se nature.
A. Définition des actifs courants - Pour considérer un actif comme courant, deux critères
doivent être pris en considération :
1er critère - Rattachement de l'élément d'actif à l'exploitation - Ce critère s'applique aux actifs
d'exploitation qui sont constitués essentiellement des éléments du fonds de roulement de
l'entreprise. Ceux-ci sont censés être réalisés ou consommés dans le cours normal du cycle
d'exploitation.
Pour être plus précis, les actifs d'exploitation sont constitués essentiellement :
- des stocks ;
- des comptes clients et des comptes qui s'y rattachent ;
- des créances sur le personnel autres que les prêts à plus d'un an ;
- des créances fiscales sur l'Etat, tels que les acomptes provisionnels, les retenues à la
source et le crédit de TVA, etc.
Bilan au 31 décembre
Notes N N-1
ACTIFS
Actifs non courants
Actifs immobilisés
Immobilisations incorporelles
Moins : Amortissements
Immobilisations corporelles
Moins : Amortissements
Immobilisations financières
Moins : Provisions
Actifs courants
Stocks
Moins : provisions
Bilan au 31 décembre
Capitaux propres
Capital social
Réserves
Autres capitaux propres
Résultats reportés
Total des capitaux propres avant résultat
de l'exercice
Résultat de l'exercice
Total des capitaux propres avant
affectation
Passifs
Passifs non courants
Emprunts
Autres passifs financiers
Provisions
Total des passifs non courants
Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés
Autres passifs courants
Concours bancaires et autres passifs
financiers
Par ailleurs, il faut noter que les stocks et les comptes clients font toujours partie des actifs
d'exploitation, et par conséquent des actifs courants, même s'ils ne sont pas destinés à être
réalisés ou consommés dans les douze mois à compter de la date de clôture de l'exercice.
Lorsque le cycle d'exploitation ne peut être défini avec précision pour une entreprise donnée, il
est supposé être d'une année sauf, si pour des secteurs particuliers ou des activités spécifiques
(telles que les activités de construction de barrages, de ponts, d'autoroutes), une période plus
longue est clairement plus appropriée.
2ème critère : Non-permanence de l'élément d'actif - Lorsqu'un élément d'actif ne peut être
rattaché au cycle normal d'exploitation de l'entreprise, il faut voir si cet élément revêt ou non un
caractère permanent. Autrement dit, un actif est classé parmi les actifs courants lorsqu'il est
détenu principalement à des fins de placement ou lorsqu'il est attendu qu'il soit réalisé dans les
douze mois à compter de la date de clôture.
Rubriques composant les actifs courants - Conformément au modèle de bilan prévu par la
norme comptable générale, les rubriques qui composent les actifs courants sont :
- Les stocks qui sont comptabilisés au niveau de la classe 3. Les provisions sur stocks
(compte 39) d'un montant significatif doivent être présentées sur une ligne distincte ;
- Les comptes clients et comptes rattachés : c'est la somme des montants inscrits dans les
comptes 411 à 418. Le solde du compte 419 est présenté sous la rubrique “Autres passifs
courants”, en vue d'éviter toute compensation entre les créances et les dettes de
l'entreprise ;
- Les autres actifs courants : il s'agit de toutes les créances de l'entreprise inscrites dans la
classe 4 (autres que les créances sur les clients) ;
- Les placements et autres actifs financiers : cette rubrique regroupe les prêts courants et
autres créances financières courantes (compte 51) et les placements courants (comptes
52 à l'exception du compte 529" versements restant à effectuer sur valeurs mobilières de
placement non libérées", lequel devra être présenté parmi les passifs financiers courants.
B. Définition des actifs non courants - Les actifs non courants sont ceux qui ne remplissent pas
les deux critères susvisés définissant les actifs courants. A cet effet, un actif est considéré
comme non courant lorsqu'il est :
- soit destiné à être utilisé d'une façon permanente pour les besoins des activités de
l'entreprise, telles que les immobilisations corporelles et incorporelles ;
- soit détenu à des fins de placement à long terme (tels que les titres de participation et les
créances qui s'y rattachent) ou qui ne peut être réalisé dans les douze mois à compter de la
date de clôture (tels que les titres immobilisés pour défaut d'acquéreur).
Rubriques composant les actifs non courants - Les rubriques qui composent les actifs non
courant sont :
- Les immobilisations incorporelles (comptes 21, 231 et 237) ;
- Les immobilisations corporelles (comptes 22, 232, 238 et 24) ;
- Les immobilisations financières (comptes 25 et 26 à l'exception des comptes 259 et 269,
lesquels sont présentés parmi les passifs financiers) ;
- Les autres actifs non courants (compte 27).
II. Règles de distinction entre passifs courants et passifs non courants - La distinction entre
passifs courants et passifs non courants répond essentiellement aux mêmes critères et objectifs
retenus pour la distinction entre les éléments d'actifs.
A. Définition des passifs courants - Pour considérer un passif comme courant, deux critères
doivent être pris en considération :
- critère de règlement du passif par la trésorerie provenant des actifs courants ;
- et critère de règlement du passif dans les douze mois qui suivent la date de clôture de
l'exercice.
1er critère - Règlement du passif par les éléments d'actifs courants - Ce critère s'applique aux
passifs qui sont considérés comme des obligations pour les éléments formant le fonds de
roulement utilisé dans le cycle d'exploitation normal de l'entreprise. On peut citer à ce titre les
sommes dues aux fournisseurs d'exploitation ou au personnel ainsi que les autres dettes qui se
rattachent au cycle d'exploitation. En effet, ces sommes doivent en principe être réglées par
utilisation des liquidités provenant des actifs courants.
Ces éléments font toujours partie des passifs courants même s'ils ne remplissent pas le
deuxième critère (ci-dessous visés), c'est-à-dire même s'ils doivent être réglés dans un délai
supérieur à douze mois à compter de la date de clôture.
2ème critère - Règlement du passif dans les douze mois qui suivent la date de clôture - Lorsqu'un
élément de passif ne peut être rattaché au cycle normal d'exploitation (justifiant son classement
parmi les passifs non courants), il faut distinguer selon que cet élément sera réglé ou non dans
les douze mois suivant la date de clôture du bilan.
Comme passifs répondant à de critère, on peut citer essentiellement:
- les dettes à court terme autres que celles d'exploitation ;
- les découverts bancaires ;
- les échéances à moins d'un an sur emprunts non courants ;
- les dividendes et l'impôt sur les bénéfices, etc.
Rubriques composant les passifs courants - Conformément au modèle du bilan prévu par la
norme comptable générale, les passifs courants se composent des rubriques suivantes :
- Les fournisseurs et comptes rattachés : Il s'agit des sommes inscrites dans les comptes
401 à 408. Le solde du compte 409 est présenté sous la rubrique “Autres actifs courants”
pour éviter toute compensation entre les créances et les dettes de l'entreprise.
- Les autres passifs courants : Il s'agit de toutes les dettes de l'entreprise inscrites dans la
classe 4 (autres que les dettes envers les fournisseurs) ;
- Les concours bancaires et autres passifs financiers : C'est la somme des soldes créditeurs
de la classe 5, soit, plus exactement, le solde du compte 50 “Emprunts courants et autres
dettes financières courantes” et du compte 529 “Versements restant à effectuer sur
valeurs mobilières de placement non libérées”.
B. Définition des passifs non courants - Les passifs non courants sont ceux qui ne remplissent
pas les deux critères susvisés définissant les passifs courants. A cet effet, un passif est considéré
comme non courant dans l'un des deux cas suivants :
- le passif assure le financement permanent de l'entreprise ;
- l'échéance du passif intervient au-delà des douze mois suivant la date de clôture de
l'exercice (sauf s'il s'agit de dette d'exploitation).
Rubriques composant les passifs non courants - Les passifs non courants se composent des
rubriques suivantes :
- Les emprunts : il s'agit des emprunts inscrits dans les comptes 161, 162, 163 et 165 ;
- Les autres passifs financiers : il s'agit des montants inscrits dans les comptes 164, 166, 167,
168, 259 et 269 ;
- Les autres passifs non courants (compte 18) : Cette rubrique n'est pas prévue par le modèle du
bilan prévu par la norme comptable générale. A notre avis, elle doit figurer sur une ligne
distincte. Son rattachement aux autres rubriques n'est pas approprié.
Un extrait de la balance après inventaire de la société "Alpha", établie au 31 décembre 1998 est
donné ci-dessous.
Solution :
Bilan au 31/12/1998
ACTIFS
Actifs non courants
Actifs immobilisés
Immobilisations incorporelles 20
Moins : Amortissements (5)
15
Actifs courants
Stocks 1.370
Moins : provisions (120)
1.250
Clients et comptes rattachés 920
Moins : provisions (75)
845
Autres actifs courants 270
Placements et autres actifs financiers 830
Liquidités et équivalents de liquidités 465
Total des actifs courants 3.660
Total des actifs 9.795
Capitaux propres
Capital social 3.000
Réserves 1.550
Autres capitaux propres 270
Résultats reportés 130
Total des capitaux propres avant résultat de l'exercice 4.950
Résultat de l'exercice 350
Total des capitaux propres avant affectation 5.300
Passifs
Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés 840
Autres passifs courants 1.330
Concours bancaires et autres passifs financiers 780
Total des passifs courants 2.950
Total des passifs 4.495
Total des capitaux propres et des passifs 9.795
Afin que l'état de résultat puisse remplir les objectifs qui lui sont assignés, il doit faire ressortir
distinctement :
- le résultat d'exploitation, le résultat des activités ordinaires et le résultat net de l'exercice
;
- les éléments non récurrents ou extraordinaires (gains ou pertes) ;
- les produits et les charges à caractère financier ;
- l'impôt sur les bénéfices ;
- les produits, les charges et le résultat relatif sà un secteur d'activité abandonné.
L'état de résultat peut être présenté soit selon le modèle de référence (modèle préconisé par la
NCG), soit selon le modèle autorisé. Les deux modèles ne diffèrent qu'au niveau de la première
partie de l'état de résultat, c'est-à-dire celle relative à la détermination du résultat
d'exploitation.
Le modèle de référence se base sur une classification des charges selon leur destination (coût
des ventes, frais d'administration, frais de distribution). La tenue d'une comptabilité de gestion
facilite considérablement la production à temps des informations nécessaires pour
l'établissement de l'état de résultat selon le modèle de référence.
Le modèle autorisé se contente par contre de présenter les charges selon leur nature,
indépendamment de la destination qu'elles ont eue.
La présentation de l'état de résultat selon le modèle autorisé a été prévue par la NCG pour tenir
compte de la culture comptable en vigueur, des spécificités sectorielles et organisationnelles et
des difficultés qu'auraient les petites et moyennes entreprises à appliquer la modèle de
référence.
Etat de résultat
Explications
Produits d'exploitation 1°)
Revenus a)
Autres produits d'exploitation b)
Production immobilisée c)
Variation des stocks des produits finis et des en- d)
cours
Total des produits d'exploitation
Résultat d'exploitation
a) Revenus – Ce sont les produits provenant des activités qui s'inscrivent dans le cadre de
l'exploitation centrale ou permanente de l'entreprise (NC3, §3).
Concrètement, il s'agit des sommes inscrites dans le compte 70 "Ventes de produits fabriqués,
prestations de services et ventes de marchandises".
b) Autres produits d'exploitation – Il s'agit des produits réalisés par l'entreprise en dehors des
activités d'exploitation centrale ou permanente. Le compte 73 "Produits divers ordinaires"
fournit les montants les plus importants de cette rubrique. On peut citer notamment :
- les redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, droits et valeurs
similaires (compte 531) ;
- les revenus des immeubles non affectés aux activités professionnelles (compte 732) ;
- les jetons de présence et les rémunérations reçues à titre d'administrateur ou de gérant
(compte 733) ; etc.
c) Production immobilisée – Cette rubrique qui correspond au compte 72 renseigne sur les
travaux faits par l'entreprise pour elle-même.
d) Variation des stocks de produits finis et des en-cours – C'est la différence entre le stock final
et le stock initial des produits finis et des en-cours. Cette différence est inscrite dans le compte
71 "Production stockée".
Lorsque le stock final est supérieur au stock initial, il s'agit d'une variation positive qui doit être
inscrite en sens positif afin de donner une mesure correcte des produits d'exploitation.
Dans le cas inverse, c'est-à-dire lorsque le stock final est inférieur au stock initial, il s'agit d'une
variation négative qui doit être inscrite en sens négatif, en vue d'ajuster les produits
d'exploitation, étant donné que l'entreprise a consommé une partie des stocks de produits finis
et des en-cours.
Ou encore :
Achats de marchandises consommées
= Achats de marchandises durant l'exercice Solde du compte 607
- RRR obtenus sur achats de marchandises - Solde du compte 6097
± Variation des stocks de marchandises ± Solde du compte 6037
e) Autres charges d'exploitation – Il s'agit des charges d'exploitation autres que celles
susvisées. La plupart de ces charges sont inscrites dans le compte 61 "Services extérieurs", 62
"Autres services extérieurs", 63 "Charges diverses ordinaires" et 66 "Impôts, taxes et versements
assimilés".
3°) Les charges financières nettes – Cette rubrique englobe les charges financières inscrites dans
le compte 65 ainsi que les dotations aux amortissements et aux provisions relatives à des
charges financières inscrites dans le compte 686.
4°) Produits des placements – Cette rubrique englobe les produits financiers inscrits dans le
compte 75 et les reprises sur provisions à caractère financier inscrites dans le compte 786. A
notre avis, cette rubrique peut être défalquée en deux parties :
- produits des placements proprement dits, tels que les produits de participations ou
d'autres immobilisations financières ;
- et les autres produits financiers tels que les escomptes obtenus, les gains de change, etc.
Si ces informations ne sont pas spécifiées au niveau de l'état de résultat, il faut les mentionner
au niveau des notes aux états financiers.
5°) Autres gains ordinaires – Cette rubrique renferme les gains ordinaires à caractère non
financier tels que les produits nets sur cession d'immobilisations corporelles et incorporelles et
les autres gains sur éléments non récurrents ou exceptionnels inscrits dans le compte 736, ainsi
que les quotes-parts des subventions d'investissement inscrites au résultat de l'exercice (compte
739).
6°) Autres pertes ordinaires – Cette rubrique se compose essentiellement des pertes ordinaires
à caractère non financier telles que les pertes sur créances irrécouvrables inscrites au compte
634 et les charges nettes sur cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que les
autres pertes sur éléments non récurrents ou exceptionnels inscrites au débit du compte 636.
7°) Impôt sur les bénéfices – Cette rubrique retrace l'impôt sur les bénéfices calculé sur le
résultat des activités ordinaires inscrit dans le compte 691, et ce afin que le résultat des activités
ordinaires après impôt ne soit pas biaisé par l'effet des éléments extraordinaires sur l'impôt
exigible.
Exemple lié à l'impôt sur les bénéfices – Le résultat des activités ordinaires avant impôt de la
société OMR s'élève à 25.000 dinars. Un incendie a détérioré une partie des stocks pour une
valeur de 10.000 dinars.
Compte tenu de ces données, la dernière partie de l'état de résultat se présente comme suit :
En effet, la perte extraordinaire s'est traduite par une économie d'impôt de l'ordre de 3.500,
laquelle doit être rattachée à la perte pour ne pas fausser le résultat des activités ordinaires
après impôt.
Bien évidemment, l'impôt sur les bénéfices exigible ne s'élève pas à 8.750 tel qu'il figure à l'état
de résultat mais plutôt à : (25.000 – 10.000) x 35% = 5.250.
Voyons comment cet extrait de l'état de résultat aurait pu être présenté si l'on n'avait pas tenu
compte des considérations susvisées :
On peut remarquer sans peine que le résultat net de l'exercice est le même. Toutefois, le
résultat des activités ordinaires après impôt est biaisé étant donné qu'il renferme une économie
d'impôt de l'ordre de 3.500 (19.750 – 16.250), laquelle ne peut pas être légitimement rattachée
au résultat des activités ordinaires.
8°) Gains ou pertes extraordinaires – Cette rubrique renseigne sur le montant des gains ou des
pertes extraordinaires inscrits aux comptes 67 ou 77 (voir infra).
9°) Effets des modifications comptables – La NCG précise que "les effets des modifications
comptables, non pris en compte dans l'état de résultat, doivent figurer au bas de l'état de
résultat". Il s'agit en fait des effets des modifications comptables inscrits au cours ou à la fin de
l'exercice dans le compte 128 "Modifications comptables affectant les résultats reportés" (voir
chapitre suivant).
10°) Résultat après modifications comptables – Cette renseigne sur le résultat de l'exercice qui
aurait pu être dégagé si les effets des modifications comptables étaient imputés dans le résultat
de l'exercice.
Exercice d'application : Soit l'extrait suivant de la balance des comptes après inventaire, établie
le 31 décembre 1998 (en milliers de dinars).
Solution :
Etat de résultat
Produits d'exploitation
Revenus 952
Autres produits d'exploitation 7
Variation des stocks des produits finis et des en-cours 98
Total des produits d'exploitation 1.057
Charges d'exploitation
Achats d'approvisionnements consommés 425
Charges de personnel 199
Dotations aux amortissements et aux provisions 122
Autres charges d'exploitation 181 (1)
Total des charges d'exploitation (927)
Explications :
(3) Impôt sur les bénéfices : Il s'agit de l'impôt calculé sur le résultat des activités ordinaires : 102
x 35% = 43,5.
L'impôt sur les bénéfices qui sera payé par la société s'élève plutôt à :
(102 – 50) x 35% = 26.
La différence entre les deux montants (43,5 – 26 = 17,5) correspond à l'impôt additionnel que la
société aurait dû payer si la perte extraordinaire n'a pas été subie. L'économie d'impôt qui en
résulte constitue un gain extraordinaire qui doit être retranché du montant de la perte
extraordinaire. C'est la raison pour laquelle, cette perte est présentée pour : 50 – 17,5 = 32,5.
Etat de résultat
Explications
Revenus 1°)
Coût des ventes 2°)
Résultat d'exploitation
1°) Revenus : Ce sont les produits provenant des activités qui s'inscrivent dans le cadre de
l'exploitation centrale ou permanente de l'entreprise (NC3, §1).
2°) Coût des ventes : Le calcul des coûts des ventes diffère selon qu'il s'agit d'une entreprise
commerciale ou d'une entreprise industrielle.
b) Cas d'une entreprise industrielle : Dans la plupart des cas, l'entreprise dispose d'un système
de calcul des coûts, du moins pour les besoins d'évaluation des stocks des produits finis et des
en-cours de production. Toutefois, lorsque l'entreprise ne dispose pas d'un tel système de calcul
des coûts, on peut utiliser la formule suivante :
(i) Calcul du coût des matières premières consommées : Ce coût est obtenu en appliquant la
formule suivante :
(ii) Détermination des frais généraux de production : Selon les dispositions de la NCG, "les frais
généraux de production sont affectés selon les clefs de répartition les plus pertinentes".
Cette affectation est faite selon la méthode dite de l'imputation rationnelle. Si l'entreprise est en
sous-activité, la quote-part de frais généraux non affectés aux coûts des ventes est présentée
sous la rubrique "Autres charges d'exploitation". Une note expliquant le mode d'affectation des
frais généraux doit être présentée lorsqu'elle est utile à la compréhension des performances et
que le montant de ces frais est significatif (NCG, 1ère partie, §49).
3°) Marge brute : La marge brute est égale à la différence entre les revenus et les coûts des
ventes.
4°) Autres produits d'exploitation : Il s'agit des produits réalisés par l'entreprise en dehors des
activités d'exploitation centrale ou permanente. Les produits des placements et des opérations
financières ne sont pas présentés sous cette rubrique.
5°) Frais de distribution et d'administration : Ils sont déterminés par référence aux charges qui
se rattachent à chacune de ces deux fonctions.
6°) Autres charges d'exploitation : Il s'agit de toutes les charges qui ne peuvent être rattachées
ni aux coûts des ventes ni aux frais d'administration et de distribution.
Les informations financières fournies par le bilan et l'état de résultat ne sont pas à elles seules
suffisantes pour renseigner sur les mouvements de trésorerie survenus au cours de l'exercice.
C'est la raison pour laquelle la pratique a développé un autre état financier, à savoir l'état des
flux de trésorerie.
Cet état complète l'information financière en renseignant sur la manière avec laquelle
l'entreprise a obtenu et dépensé des liquidités à travers ses activités d'exploitation, de
financement et d'investissement. Pour ce faire, l'état des flux de trésorerie est présenté selon un
modèle faisant ressortir successivement :
- les flux de trésorerie liés à l'exploitation ;
- les flux de trésorerie liés aux activités d'investissement ;
- et les flux de trésorerie liés aux activités de financement.
Les informations contenues dans l'état des flux de trésorerie permettent d'évaluer la solvabilité
de l'entreprise et sa capacité à générer des liquidités. L'état des flux de trésorerie donne
également des informations utiles sur les causes et les montants des écarts entre les résultats et
les rentrées ou sorties de trésorerie.
On peut donner l'exemple d'une entreprise qui dégage à la clôture de l'exercice, d'une part, un
bénéfice de 500 MD et d'autre part, une trésorerie de 50 MD. Les utilisateurs des états
financiers se posent légitimement la question de savoir comment l'entreprise a pu réaliser un tel
bénéfice et quelles sont les causes de l'écart entre le montant du bénéfice et le solde de
trésorerie à la fin de l'exercice. Ces utilisateurs s'inquiètent également sur la capacité de
l'entreprise à rembourser ses dettes (cas des bailleurs de fonds et des créanciers) ou de
distribuer des bénéfices (cas des associés ou des actionnaires).
Les informations fournies par l'état des flux de trésorerie, ainsi que les explications données au
niveau des notes aux états financiers permettent d'estimer la probabilité de réalisation de flux
futurs de trésorerie ainsi que l'importance de ces flux et les moments auxquels ces derniers
peuvent avoir lieu.
La NCG a prévu deux modèles pour l'établissement de l'état des flux de trésorerie : un modèle
de référence et un modèle autorisé (voir ci-dessous).
1) Modèle de référence
Variation de trésorerie
2) Modèle autorisé
Ajustement pour :
Amortissements et provisions
Variation des stocks des :
- Stocks
- Créances
- Autres actifs
- Fournisseurs et autres dettes
Plus ou moins-value de cession
Transfert de charges
Variation de trésorerie
B. Structure de l'état des flux de trésorerie – Les deux modèles présentent la structure
synthétique suivante:
1°) Flux de trésorerie liés aux activités d'exploitation – Il s'agit de tous les flux de trésorerie qui
se rapportent à des opérations concourant à la détermination du bénéfice net. On peut citer
notamment:
- les encaissements de fonds reçus des clients (y compris les taxes sur le chiffre d'affaires) ;
- les décaissements de fonds versés aux fournisseurs ;
- les versements effectués au profit du personnel de l'entreprise ;
- les paiements d'impôts et taxes au profit de l'Etat ;
- les intérêts et les dividendes reçus ;
- les intérêts versés (on note que les dividendes versés relèvent plutôt des flux de
trésorerie liés aux activités de financement, car ils ne se traduisent pas par des charges
pour l'entreprise, contrairement aux intérêts).
D'une façon générale, constituent des flux de trésorerie liés aux activités d'exploitation, les
encaissements et les décaissements de fonds non définis comme se rapportant aux activités
d'investissement ou de financement.
2°) Flux de trésorerie liés aux activités d'investissement – Il s'agit de tous les flux de trésorerie
qui se rapportent à des opérations affectant les éléments d'actifs non courants. On peut citer
notamment les encaissements et les décaissements relatifs à l'acquisition ou à la cession
d'immobilisations incorporelles, corporelles ou financières.
3°) Flux de trésorerie liés aux activités de financement – Il s'agit de tous les flux de trésorerie
qui se rapportent à des opérations affectant les capitaux propres et les passifs non courants. On
peut citer notamment les encaissements suite à l'émission d'actions, les encaissements et les
remboursements d'emprunts, etc.
⇒ Exercice d'application n°1 : Soit une entreprise de prestations de services constituée le 1er
janvier 1998. On vous fournit un bilan comparé au 1er janvier et au 31 décembre 1998 ainsi que
l'état de résultat relatif à l'exercice 1998.
T.A.F : Etablir l'état des flux de trésorerie selon les deux modèles.
Bilan
31/12/1998 01/01/199
8
Actifs
Actifs non courants
Immobilisations corporelles 100 100
Moins : Amortissements (10) 0
90 100
Total des actifs non courants 90 100
Actifs courants
Clients et comptes rattachés 40 0
Liquidités et équivalents de liquidités 130 20
Total des actifs courants 170 20
Total des actifs 260 120
A partir de ces documents comptables, on peut établir l'état de flux de trésoreries selon la
méthode directe (modèle de référence) ou la méthode indirecte (modèle autorisé).
Selon, cette méthode, l'état de flux de trésorerie est établi directement à partir des
encaissements et des décaissements.
* Détermination des encaissements reçus des clients: Les produits d'exploitation totalisent 190
MD dont 40 MD correspondant à des prestations à crédit. C'est la raison pour laquelle, le poste
créances a augmenté de 40 MD. Il s'ensuit que les encaissements reçus des clients s'élèvent à =
190 - 40 = 150 MD.
* Détermination des sommes versées aux fournisseurs et au personnel: Les charges de
personnel et les autres charges d'exploitation ont été toutes réglées. Elles totalisent (30 + 10)
soit 40 MD. Ainsi, on peut établir l'état de flux de trésorerie comme suit:
En fait, les données de cet exemple sont tellement simples qu'elles permettent d'établir avec
aisance l'état de flux de trésorerie selon la méthode directe. En pratique, les calculs sont plus
compliqués et on a plutôt recours à la méthode indirecte.
Or les produits enregistrés au cours d'un exercice ne donnent pas systématiquement lieu à des
encaissements. On peut citer les exemple suivants:
- Les ventes et les prestations à crédit ;
- Les subventions comptabilisées non reçues ;
- Les produits constatés d'avance ;
- Les intérêts courus mais non échus ;
- Les productions d'immobilisations par l'entreprise ;
- Les transferts de charges ; etc.
Inversement, les charges ne se traduisent pas systématiquement pas des décaissements. On
peut citer les exemples suivants :
- les achats et les autres charges engagés à crédit ;
Bénéfice net
= Produits encaissés
+ Produits non encaissés
- Charges décaissées
- Charges non décaissées
Ou encore:
Bénéfice net
= Produits encaissés
- Charges décaissées
+ Produits non encaissés
- Charges non décaissées
D’où:
Si on reprend notre exemple, les produits non suivis d'encaissement sont les ventes réalisées à
crédit dont le montant s'élève à 40 MD (voir supra).
Exercice d'application n° 2 - En 1998, la société GAMMA a encaissé les montants relatifs aux
opérations suivantes :
T.A.F : Sachant que la trésorerie initiale s'élève à 10, établir l'état des flux de trésorerie
Solution:
Exercice d'application n° 3 – La société ADN vous communique, au titre du mois d'octobre 1998
les informations suivantes :
1) Le chiffre d'affaires du mois s'élève à 350.000 dinars hors TVA de 10%.
2) Les charges de personnel se sont élevées à 30.000 dinars réglées le même mois.
3) Le montant des achats de biens et de services s'élève à 150.000 dinars hors TVA de 10%.
4) Des impôts et taxes (autres que l'IS) ont été payés pour 3.000 dinars.
5) Les soldes des comptes clients au début et en fin du mois s'élèvent respectivement à
720.000 et 650.000 dinars.
6) Les soldes des comptes fournisseurs au début et en fin du mois s'élèvent respectivement à
530.000 et 400.000 dinars.
7) La société a réglé une échéance sur un emprunt à long terme : 40.000 dinars. Elle a
également versé des intérêts pour 2.000 dinars.
8) Des dividendes ont été distribués pour 25.000 dinars.
9) Il y a eu une augmentation du capital par apport en nature d'un terrain évalué à 75.000
dinars.
10) Des actions de participation ont été acquises pour 15.000 dinars.
11) Un logiciel pour 5.000 dinars et du matériel informatique pour 25.000 dinars ont été acquis.
12) La société a octroyé à son directeur financier un prêt logement pour 10.000 dinars
remboursable sur 10 ans.
13) La société a encaissé une subvention d'exploitation pour 20.000 dinars et une subvention
d'investissement pour 60.000 dinars. La subvention d'investissement est destinée à
l'acquisition d'un matériel de transport.
T.A.F : Sachant que la trésorerie de l'entreprise s'élève au début du mois à 140.000 dinars,
établir l'état des flux de trésorerie selon le modèle de référence, relatif au mois d'octobre.
Note importante: Les écritures d'achat et de vente au comptant transitent nécessairement par
les comptes fournisseurs et clients.
Solution:
Explications:
1) Encaissements reçus des clients: On doit se servir de la balance des comptes clients qui
s'établit comme suit:
Compte Solde initial Mouvements Solde final
DR CR DR CR DR CR
41 Clients 720 385 x 650
Le solde initial du compte 41 "Clients" s'élève à 720 MD. Le compte 41 a été débité du chiffre
d'affaires TTC (385) et crédité des règlements effectués (montant x à déterminer).
2) Sommes versées aux fournisseurs: On doit se servir de la balance des comptes fournisseurs qui
s'établit comme suit:
Compte Solde initial Mouvements Solde final
DR CR DR CR DR CR
40 Fournisseurs 530 y 165 400
Le solde initial du compte 40 "Fournisseurs" s'élève à 530 MD. Le compte 40 a été crédité du
montant TTC des achats et débité des règlements effectués (montant "y" à déterminer).
1°) Modèle de référence – La meilleure méthode d'établissement de l'état des flux de trésorerie
consiste à recenser exhaustivement les flux de trésorerie. Chaque encaissement et chaque
décaissement est porté dans la rubrique correspondante de l'état des flux.
25/01/1998
532 Banque 1.000
411 Client (Société SSP) 1.000
Chèque n° 1825
Dans ce cas, le logiciel comptable vire automatiquement le montant porté au débit du compte
"Banque" dans un tableau qu'on peut dénommer "Etat des encaissements reçus des clients" et
qui peut recevoir le code 101. Cet état peut être présenté comme suit:
Total …
A chaque instant, le logiciel comptable peut établir l'état des flux de trésorerie en collectant les
informations disponibles dans les états codifiés.
Remarque:
1) Les écritures qui ne font pas jouer un compte de trésorerie sont à négliger par le logiciel
comptable.
2) Les écritures comptables qui alimentent les états codifiés doivent être pré-programmées.
3) Lorsqu'une écriture non préprogrammée fait intervenir un compte de trésorerie, le
logiciel comptable doit demander le code de la rubrique de l'état des flux de trésorerie à
alimenter, et à défaut, imputer le montant encaissé ou décaissé dans un état d'attente,
qui sera apuré par la suite.
1) On établit un tableau des écarts des soldes des comptes de bilan (classes 1 à 5) au début et en
fin d'exercice. Ce tableau peut être présenté d'une manière simpliste comme suit:
Les soldes créditeurs sont présentés en sens négatif (entre parenthèses) afin d'obtenir un "zéro"
au bas du tableau des écarts.
2) On dresse un tableau d'analyse des écarts. Ce tableau reprend les écarts dégagés plus haut,
les analyse et affecte chaque écart aux rubriques correspondantes de l'état des flux de
trésorerie.
Remarque importante : Rappelons que le modèle autorisé se base, pour la détermination des
flux de trésorerie liés à l'exploitation, sur la formule suivante :
Flux de trésorerie liés à l'exploitation
= Résultat net de l'exercice
+ Charges non décaissées
- Produits non encaissés
C'est la raison pour laquelle le modèle autorisé part du résultat net de l'exercice qui sera ajustée
:
Des charges non décaissées Des produits non encaissés
- Dotations aux amortis. et aux provisions - Reprises sur provisions
- Variations négatives des stocks - Variations positives des stocks
- Variations négatives des créances - Variations positives des créances (1)
- Variations positives des dettes (2) - Variations négatives des dettes
- Moins-values de cession - Plus-values de cession
Transferts de charges
(1) Les variations positives des créances sont des produits non encaissés car elles correspondent
en principe à des ventes à crédit. Inversement, les variations négatives des créances
correspondent à des charges non décaissées.
(2) Les variations positives des dettes sont des charges non décaissées car elles correspondent
en principe à des achats de biens et de services à crédit. Inversement, les variations négatives
des dettes correspondent à des produits non encaissés.
T.A.F :
Etablir l'état des flux de trésorerie selon le modèle autorisé. On vous fournit les informations
suivantes:
- Le capital a fait l'objet d'une augmentation par apport en nature à raison de 50 et par
apport en numéraires à raison de 150.
- Le résultat de l'exercice 1997 a été entièrement distribué en 1998.
- En 1998, la société a contracté un emprunt de 200 et a remboursé une partie des
emprunts déjà contractés pour 300.
- La société a acquis en 1998 une immobilisation corporelle évaluée à 50, au comptant.
Solution:
Remarques :
1) Les rubriques suivies d'un astérisque ne figureront pas au niveau de l'état des flux de
trésorerie. En effet, l'apport en nature d'une immobilisation corporelle n'entraîne aucun flux. Il
doit être négligé. D'ailleurs, les montants correspondants se compensent entre eux.
2) Les signes des écarts doivent être conservés après analyse, car les montants négatifs
(présentés entre parenthèses) correspondent à des décaissements. Les montants positifs
correspondent par contre à des encaissements.
T.A.F :
Etablir l'état des flux de trésorerie selon le modèle autorisé. On vous fournit les informations
suivantes:
- Le capital a fait l'objet d'une augmentation par apport en numéraires de 20.
- Le résultat de l'exercice 1997 a été distribué à raison de 30. Le reliquat a été affecté en
réserves.
- En 1998, une partie des provisions non courantes a été reprise.
- En 1998, la société a contracté un emprunt de 30 et a remboursé une partie des
emprunts déjà contractés à raison de 10.
- En 1998, la société a acquis au comptant un matériel évalué à 20.
Solution:
1) Etablissement du tableau d'analyse des écarts des soldes
Remarques :
1) Les rubriques suivies d'un astérisque ne figureront pas au niveau de l'état des flux de
trésorerie. En effet, ces montants se compensent entre eux.
2) Les signes des écarts doivent être conservés après analyse, car les montants négatifs
(présentés entre parenthèses) correspondent à des décaissements. Les montants positifs
correspondent par contre à des encaissements.
Conformément aux dispositions de la NCG, les notes aux états financiers d'une entreprise
doivent :
1) Informer sur les bases retenues pour l'élaboration des états financiers et sur les choix
particuliers des principes comptables adoptés afférents aux transactions et événements
les plus significatifs ;
2) Divulguer et motiver les cas de non respect des normes comptables tunisiennes dans
l'élaboration des états financiers ;
3) Fournir des informations supplémentaires ne figurant pas dans le corps des états
financiers eux-mêmes et qui sont de nature à favoriser une présentation fidèle (NCG, 1ère
partie, §69).
Par ailleurs, les notes aux états financiers doivent être présentées d'une manière comparable
d'un exercice à l'autre.
Chaque élément positionné dans le bilan, l'état de résultat et l'état des flux de trésorerie doit
ère
faire l'objet d'une référenciation croisée avec les notes correspondantes (NCG, 1 partie, §71).
Autrement dit, les informations relatives à des éléments des états financiers ou des rubriques
qui les composent sont présentées en trois parties:
- Informations sur le bilan ;
- Informations sur l'état de résultat ;
- Informations sur l'état des flux de trésorerie.
La NCG préconise la présentation des notes aux états financiers selon l'ordre suivant :
Notons que l'étendue et la nature des informations devant être divulguées au niveau des notes
aux états financiers sont définies par les différentes normes comptables.
La NCG a exigé que les notes aux états financiers fournissent un tableau des soldes
intermédiaires de gestion (A) et un tableau de ventilation des charges (B).
L'état de résultat conçu par les rédacteurs du nouveau système comptable ne fait pas ressortir
tous les soldes intermédiaires de gestion.
A cet effet, et pour les besoins d'agrégation à l'échelle sectorielle ou nationale, les entreprises
doivent publier leurs soldes intermédiaires de gestion dans les notes aux états financiers (NCG,
§56).
La NCG précise que la publication de ces soldes est utile pour les utilisateurs des états financiers
afin de situer les données relatives à l'entreprise et leur évolution par rapport aux données
agrégées du même secteur ou à l'échelle nationale (NCG, §56).
A cet effet, les entreprises peuvent utiliser le modèle prévu à l'annexe 8 de la NCG, lequel
s'applique à la fois aux entreprises commerciales et aux entreprises industrielles.
Solution:
Produits d'exploitation
Revenus 1.000
Autres produits d'exploitation 200
Production immobilisée 100
Variation des stocks des produits finis 400
Total des produits d'exploitation 1.700
Charges d'exploitation
Achats d'approvisionnements consommés 1.100
Charges de personnel 300
Dotations aux amortissements 100
Autres charges d'exploitation 100
Total des charges d'exploitation (1.600)
Solution:
Produits Charges Soldes 1998
Revenus et autres
produits d'exploitation 1.200 Déstockage de
Production stockée 400 production 0
Production immobilisée 100
Total 1.700 Total 0 Production 1.700
Production 1.700 Achats consommés 1.100 Marge / coût matières 600
Marge sur coût matières 600 Autres charges externes 70 Valeur ajoutée brute 530
Impôts et taxes 30
Charges de personnel 300 Excédent brut
Valeur ajoutée brute 530 Total 330 d'exploitation 200
Excédent brut d'exploit. 200 Charges financières 20
Autres prod. ordinaires 10 Datations aux amortis. et
Produits financiers 10 aux provisions ordinaires 100
Total 220 Impôt / résultat ordinaire 35 Résultat des activités
Total 155 ordinaires 65
1°) Cas des entreprises qui établissent leur état de résultat selon le modèle de référence – En
vertu des dispositions de la NCG, les entreprises qui établissent leur état de résultat selon le
modèle de référence (qui se base sur une classification des charges d'exploitation selon leur
destination), doivent fournir des informations sur la nature de ces charges (NCG, §45). A cet
effet, elles peuvent utiliser le modèle prévu à l'annexe 6 de la NCG, qui peut être présenté
comme suit :
Tableau de ventilation des charges par nature en charges par destination
Liste des comptes Ventilation
de charges par nature Montant Coût Frais de Frais Autres Observa
des distribution d'adminis charges tions
ventes tration
Achats de marchandises
consommées
Achat d'approvisionnements
consommés
Charges de personnel
Dotations aux amortis. et aux
provisions
Autres charges d'exploitation
Total
2°) Cas des entreprises qui établissent leur état de résultat selon le modèle autorisé – Ces
entreprises ne sont pas obligées de fournir dans les notes aux états financiers un tableau de
passage des charges par nature aux charges par destination. Toutefois, elles sont encouragées à
le faire, afin de s'adapter à la présentation de l'état de résultat selon le modèle de référence
(NCG, §52). A cet effet, elles peuvent utiliser le modèle figurant à l'annexe 7 de la NCG, qui se
présente comme suit :
⇒ Cas d'application : Etablissement de l'état de résultat, des tableaux de ventilation des charges
et du TSIG
L'entreprise "Commerce" a commencé son activité le 1er janvier 1998. A cette date, elle ne
dispose pas d'un stock de marchandises. Au cours de 1998, elle a acheté des marchandises pour
500.000 dinars. Le stock final est évalué à 100.000 dinars.
Au cours de 1998, elle a supporté les charges suivantes:
2) Electricité
Siège social 2.000
Points de vente 8.000
4) Primes d'assurances
Véhicules d'approvisionnement 2.500
Véhicules administratifs 500
5) Publicités 20.000
6) Charges de personnel
Administratif 10.000
Points de vente 60.000
Personnel approvisionnement (chauffeurs) 20.000
Autre personnel d'approvisionnement 10.000
T.A.F : Etablir l'état de résultat selon les deux modèles. Etablir également le tableau des soldes
intermédiaires de gestion (T.S.I.G) et les tableaux de ventilation des charges.
Solution:
1) Etat de résultat