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*& 4 «é ee SUR LA METHODE . Du CALCUL INTEGRAL par M LAMBERT. (*) 1 L: Calcul intégral confidéré dans toute fon étendve oft de la Clatfe des Queftions inverfes. Les Mathématiques nous en offrent pluficursefpeces. Elles different de celles que l’on confidere comme di- reétes, en ce que la marche. qu’il faut prendre dans leur folution eft en quelque fagon rétrograde, & que pour rétrograder il n’y a fouvent d'autres chemins, que ceux qui font en méme tems direéis. C'eft ainfi p. ex. que de chaque nombre on peut trouver fon quarré, foncu- be &c. & que de ces dignités on peut revenir au nombre qui les a produites. Mais, comme outre les nombres qui font des quarrés, ou des cubes, il y en a une infinité ’autres qui n’en fone pas, il eft clair qu'il n’y a point de chemin droit qui y conduife, & que ce- lui qu’on veut faire eft pour ainfi dire raboteux & fans fin. Il en eft de méme du Calcul intégral. ‘Toure quantité peut étre différei tiée. Mais, outre les différentielles qui en naiffent, il y en a une infi autres qui ne communiquent point avec leurs intégrales par quelque chemin droit & battu. Cependant, a cet égard, nous reftons encore bien plus en arriere qu’a ’égard des puiffances des nombres & de leurs racines. Er comme, fuivant toute apparence, c’eft par Je défaut de mé- © thode, il convient de nous y arréter un moment. § 2. (*) Lu le 15 de Décembre 1768. Mém. de ! Acad. Tom. XVI, Kkk * w © * §. 2. Ime paroit que, dans la plipart des découvertes qu’on a faites dans leCalcul intégral, il y avoit un peu de précipitation. Eren effet, il femble qu'il n’y ait pas aufrement moyen de parvenir a V'nfini, qu’en s’y précipitant. C’eft toujours une efpece @abime pour Velprit humain. Mais ce n’eft pas de cette précipitation que je veux parler. Je prends le terme un peu moins au pied dela lettre, parce qu’on {é précipite auffi quand on fe hate trop. Or, quoique ce ne foit pas li 1 coutume des Géometres, dont tous les pas fogt prémédités & mefirrés, il femble néanmoins qu’ils ayent oublié d’en agir de méme, lor{qu'il se(t agi de Vinfini. De 1a vient que les expreffions ont éré plus ou moins inadéquates & choquantes. De Ja vient auffiqu'ils n’ont trouvé certaines reftritions qu’aprés coup. Car en effet, ce ne fut qu’ pres coup qu’on savifa d’ajourer les conttantes aux intégrales qu’on avoit trouvées. Ce ne fut qu’aprés coup qu’on chercha la méthode den revenir aux différentielles lorfque l'intégrale ne donnoit point de yaleur. Enfin, ce ne fut qu’aprés coup qu’on reprit les fecondes, troifiemes &c. différentielles, lorfque les premieres, fecondes &c. dif parurent du calcul. Tout cela veut dire, qu’on ne favoit pas bien ce qu’on avoit trouvé, lorfqu’on trouva le Calcul inrégral. Car c’étoient la des méprifes & des précipitations, qui ne devoient point avoir lieu. On voit aifémentqu’ily ett fall & plus de méthode & plus de patience. Avec tout cela, on eft roujours redevable aux grands génies, d’avoir fait les premiers pas. Car, tout précipités qu’ils peuvent avoir été, on Jes excufera en ce que la conquéte de l’infini ne paroit pouvoir fe faire que par affaut. §. 3. Les queftions inverfes 6nt des méthodes qui leur font communes, & qui enfuite fe déterminent davantage, lor{qu’elless‘ap- pliquent 4 quelque queftion plus particuliere. Ces méthodes veulent qu’on fe familiarife avant toute chofe avec la queftion direéte, qui eft toujours plus facile. Or les queftions direétes, confidérées rélative- ment aux inverfes, ne fourniffent a celles-ci que des hypothefes. Mais il convient de claflifier ces hypothefes, d’en déduire des fymptémes & de 2 43 ® de pourftivre les contéquences julqu’a ce qu’on en trouve qui puift fent étre univerfellement converties. Car ce n’eft qu’alors qu'on trouve le moyen de rétrograder. C'eft ainfi qu’a Pégard des racines quarrées, on commenga a ¢lever un binome a la conde digniré, & 1 on vit comment un nombre doit érre compofé pour éré nom. Ere quarré, & comment il faut le décompofer pour en trouver la raci- ne. Creft ainfi que, dans la Mécanique, on examina différentes hypo- thefes du mouvement accéléré, des forces centrales &c, & les propo- fitions convertibles qu’on en déduifit, comparées aux phénomenes de la Nature, firent trouver les loix de la pefanteur & celles des mouve- mens céleftes. . 4. Mais procéda-t-on de la méme maniere a l’égard du Calcul intégral? Je dirai que non. On étoit trop impatient de trouver des intégrales; afin d’y parvenir on titonna pour trouver des rou- tines, & on fe précipita quelquefois pour généralifer des méthodes particulieres, dont on entrevoyoit 4 peine la poffibilité. Ce n’eft qu’un demi-fiecle aprés la premiere idée de ce calcul, qu’on trouva incidem- ment les véritables marques de la {€parabiliré des variables. Mais la facon dont on la découvrir, étoit fi conforme a la méthode que je viens dindiquer, qu'on etit pu y parvenir depuis longtems. - Car, tn diffé- rentiant dans l’équation ; Pax = Qdy Ja fonétion P fuivant y, & la fonstion Q faivant x, de forte qu’il foit si dP dy =P d so q c’étoit un fymptdme qu'on trouva, lorfqu'il apparut qu'il ctoit géné ralement rn toutes les:foisque dans !’équation Pde = Qdy Kkk 2 los oe 4 & kes variables peuvent étre féparées, Il efit fallu dés le commencement techercher ces fortes de fymptémes. Mgis, au lien de commencer per bien connoitre les différentielles, on fe hata de chercher les intégrales dune fagon quelconque. §. 5. C’eft parle défaut de cette méthode qu’on fé trouve enco- re prefque tout a fait hors d’étac de décider, fi une différentielle, dont on ne peut pas encore parvenir a trouver inrégrale, eft integrable ou non. De la vient auffi, que ce n’eft que peu 4 peu qu’on s’accotitu- ma a regarder une formule comme fuffifamment inrégrée, lorfqu’on Vavoit réduite a des quantités.circulaires ou logarithmiques, ou a des arcs elliptiques; & on s’y accoituma, plutét parce qu’on perdoit tou- te efpérance d’aller plus loin, que parce qu’on éroit convaincu par une demonftration rigide, qu’il falloit en refter la. Mais n’éroit-ce pas a peu prés comme fi, aprés avoir trouvé que 4 & 9 font les quarrés de 2 & de 3, on reftoit en doute, files nombres intermédiaires 5, 6,7, 8 ne pourroient peut- étre pas avoir pouf racine quelque nombre entier, qui ne fit point encore connu? _ §. 6, Enconféquence de la méthode que jai rapportée, il efit fallu commencer par claffifer, non les différenticlles, comme.on I’a fair, mais les:intégrales. Il edt faliu endéduire des fymptémes; & ce n’eft que d'aprés ces fymptomes, que les différenrielles auroient duérre claffifiges, puifque c’eft par la qu’elles evfMift été reconnoiffables. En- fuite la méme. méthode veut, qu’en claflifiant les intégrales, ,on eflaye _ du moins de comrhencer par les claffes les plus générales. Ceft @abord pour avoir moins de claffess &-enfuite, fi on peut réuffir a en trouver des fymprdmes tels qu'il les faut, leur ufage eft d’aurant plus étendu. Or les claffes les plus générales qu’on puifle faire, Celt de divifer les inrégrales en algébriques & en tranfeendantes. Les tranfeen- dantes pourront enfuite étre fibdivifées en circulaires, logarithmiques, arcs elliptiques &c. & il en reftera toujqurs de plus compliquées. §. 7. Confidérons d’abord les intégrales algébriques. Le théoreme de Ja (€paration des variables, que jeviens de citer, fait que 7 nous es 4 & nous pourrons nous borner 4 une feule variable, de forte qu'il fuffit de conlidérer une fonétion algébrique quelconque dex. Er d’abord, il eft clair que fa différentielle, quelle qu’clle foir, eft néceflairement intégrable, & qu’il n'y a que ces fortes de différentielles qui le foient. Mais pourra-t-on toujours les reconnoitre? Il eft clair qu’il faut d’a- bord commencer a en chercher les fymptomes. Er fi elles peuvent (& reconnoitre, peut-on trouver la méthode pour les intégrer? C’eft ce que ces mémes {ymptémes doivent faire voir. §. 8. Chiifions pour cet effet les fonctions algébriques d’une quantité variable. Elles feront 1°, ou fimplement rationelles, & alors leur différentielle left auf. 2°. ow une fraétion rationelle, & alors leur différentielle le fera aufli. Son divifeur fera le guarré du divifeur de Vintégrale, & moins que par la réduétion il n’en ait difparu quelque partie. 3°. ou une guantité radicale, & alors leur différentielle {era affec- tée de la méme quantité radicale, multipliée ou divifée par quelque faéteur rationel. Car il eft en général d (x* yt ee act de 4°. ou pluficurs quantités radicales, additionées ou fouftraites, & alors il y aura autant de différentielles (parables, de la méme forme. 5%. ou des quantités radicales qui fe multiplient ou fe divifent, & alors il ysis aunt de différentielles {eparées qu'il ya de fac- teurs, & chaque différentielle (era affectée de routes ces quan- tirés radicales & de facteurs rationels. Car il eft IX dem Xe) = meme y EE KEE eit etd: Kkk 3 Du * 46 Du refte j’entens que les faéteurs foient des facteurs dif. férens. ou des fommes de ces fortes de quantités, & alors il y aura au- tant de différentielles éparables, comme N°. 4. 6 7°. ow une quantité radicale, mulripliée par une quantité rationelle, & encore en ce cas Ja différenticlle toute enticre fera affedtée de Ia quantité radicale. Car il eft dP.Qry = QeraPt = P.Q-aQy, 8°. ou des fommes de ces fortes de quantités, comme auffi des pré- cédentes, & encore alors il y aura des différentielles {épa- tables, 9°. om des frattions de ces fortes de fommes, & encore alors le divifeur de la différentielle fera le quarré de celui de Ia fraétion intégrale &e. §. 9. Voila donc Pénumération des différentes fonStions algé- briques, avoc quelques fymptomes de leurs différentielles. ‘Ces {ym- ptomes fuffifent déja pour exclure un grand nombre de différentielles, dont les intégrales ne font point algébriques. Mais, comme je n’ai in- didué ces fymptdmes que fort briévement, il convient d’éclaircir, ce que jen ai dit, par Pufage qu’on peut en faire. Je rapporterai donc @abord un théoreme trés connu, qui eft, gu'use differenticlle, dont Vintégrale eft algébrique, étant donnée, on peut y ajoiter ou en fouftraive autant d'autres différentielles intégrables gue Pon voudra, & la fintme ow le réfidu fora encore algebriquement intégrable ; & réciproquement, cette forame ou ce réfidu ne le fora pas, dés que la difeérentielle propolée ne Veft point ; enfin, cette différentielle ne le fera point, dés gue la fomune ou le rgfidu ne le fora pas, Ces théoremes for connus. Ily a long- tems qu’on en a fait ufage, foit pour fimplifier les formules, foir pour les réduire a d’autres, dont la forme étoit ou connue ou plus traitable. B10, s 47 & §. 10. Je ne m’arréterai pas non plus aux fonétions qui font fim- plement rationelles, ni & celles o& il n’y a que des cignités fimples, ou binomiales, ou enfin polynomiales de ¥, & od tous les termes font ra- tionels. Mais il convient d’éclaircir ce qui regarde les fractions ratio- nelles. Car ici entens qu’elles ne foient pas fimplement quelque di- gnité d’un polynome rationel, puifqu’alors il eft trés poffible que le divifeur de la différentielle ne foit point quarré. Du refte, outre que ces fortes de différentielles font trés connoiffables, il eft facile de faire en forte que le divifeur devienne un quarré, puifqu’encore qu’on ne pitt pas le réfoudre en fes fa&teurs, pour voir lefquels ne font point des quarrés, il n’y auroit qu’a multiplier par le dénominateur aufli bien le numérateur que le dénominateur de Ja fraétion différentielle propo- fée. Voici maintenant le procédé pour trouver Fintégrale, routes les fois quelle eft algébrique. §. 11. D'abord, on démontre aifément, que sil y ena une, elle doit étre une fraction rationelle. Car fappofons qu'il y entre quel- que quantité radicale ou irrationelle, il fair'de N°. 3. §. 8. que cette quantité entre auffi dans la différenticlle; ce qui feroit contre ’'hypo- thefe, puifque nous la fuppofons rationelle. Done &c. §. 12, Soit donc une frastion rationelle Pp dy = —. dt, aan” od je mets QQ pour le dénominateur, parce a doit étre un quarré rationel (§.10.). Que tens falle ro + conft. a on aura de a xd ye Sag donc il fera Pdx = Qdz — 2dQ, ~ équa- ee «4 @ Equation, qui doit étre rationelle, toutes les fois qu i \ t ¢ la potte elt algebriquement inégrable. Car Par, Q & ine? = tionelles, parce qu’elles font fuppofées telles. Si donc il entroit dan In valeur de # quelque quantié radicale, elle entreroitauffi dans d's 6. g.). Done il y auroit une fonction de x affeskée de quantités radicales, dgale ane fondion dex rations Ce qui grant abfarde, il s'enfuie . ui iculi "a Se Gores, s chaque cas particulier, qu’d prendre de la s A+ Be + Cx* + De? + &e. autant de termes qu'il faut pour ramener Péquation Pdx = Qds — 2dQ, aux mémes expofans, & en faifant =o les coéfficiens A es mes, on définira les cotfficiens A, B, C &e. Oberon avy na toujours plus de termes a faire = 0, quill n'y a de coe Ak, B,C Sec. 3 déterminer. | Mais néanmoins ees codfciens doivent fa tire Atovtes es conditions, fans quoi la difféentellenauroi point Gintégrale algébrique. Enfie, i fe peut que quelque coefcient ob- tienne une valeur arbitraire, mais qui donnera toujours la conitante, qqvil faut enfuite sjfiter, comme i feu Pajoiter quand méme rous les coaffciens font déterminés. Ce dernier énoncé elt clair de foi-méme Qeant au premier, on voit bien qu'il faur dans Péquation : Pdx = Qds — 2dQ, multiplier une {erie finie Qa at bx ye? es pe, par une frie finie ds = BH Ce +--+ aNe Hay, & encore AQ = bx + tye tee - emx"—'ydr, par smA + Br + Cx? + &.--- 4 Wa” > e® 4 & & quil n'y a que les cotfficiens A, B, C &c. qui foient & détermi- ner. Ily ena donc toujours moins, qu'il n'y ade termes a faire = 0. Donnons, pour mieux éclaircir cela, quelques exemples. I Exemple. §. 13. Soit propofte la fraction rationelle 4 16% — 3xx . v= Gay il s'agit de voir fi fon intégrale eft algébrique, & en ce cas, quelle el- le eft? Comme ici le divifeur eft déja un quarré, on le pofera = QQ, cequidonne Q=4- 3a: on fera donc = For are + Cont. ce qui donne dy — Ge giadds — Garde a= GF 3a On maura done qu’a comparer les numérateurs, pour avoir ’équation (4 $ 16% — 34x) dv = (4 $ grax) ds — Gardr, qui doir étre rationelle. Or on voit que, pour ramener le cond mem- bre de cette équarion & la plus grande dimenfion de # dans le premier membre, il fuffira de faire s=A-+ Br, ce qui donne dz = Bdx Ces valeurs étant fubftituées, & en arrangeant tout fuivant les dimen- fions de x, on obtient, en divifant par dx, om 4 16 Be + 4B — 6Axr — 3Bes, Méa, de!’ Acad. Tom, XVill, Lil Or & 40 & Or, pofant = o chaque terme de cette équation, on voit que le fecond donne A=—}3 = > le premier — Et comme cette valeur fatisfait encore au troifieme terme, il s’enfuit gue la différentielle propofte eft algébriquement intégrable, & quril eft eo ete, =: (4 + 32) + Cont IL, Exemple. §. 14. Soit propofée Ja fraction rationelle BS tes 35" = ast G + 2xx)3 il faut voir fi elle a une intégrale algébrique, & en ce cas quelle elle eft? Comme ici le divifeur eft un cube, on pourroit en faire un bi- quarré. Mais on peut s’en pafler, parce que la théorie de la différentia- tion des puiffances nous indique qu'il fuflit de faire & partant J dy = . dx; * I= Gey? afin davoir (5b ace) de — garde G+ 2rx)? . Et de Ia, en comparant Jes numérateurs, ona 15 + ox? ¢ set = (5 + 20x) da — gerde, Or, pour ramener le fecond membre de cette équation 4 la plus haute puiffance de » dans le premier membre, on voit qu’il faut faire si A+ Be + Cx* + Dx? ads = (B + 2Cx +. 3D") dy. y= 2 gt & Ces valeurs étant fabftiruées, & route réduction faite, on « om — is 10Ce prt wo ate et + 5B — 8Axr + 15De?— 4C— 2Dxt — 6Bx?. Or, égalant tous les termes a 0, le premier’membre donne Bo=3, le dernier D=1 Er ces deux valeurs fatisfont encore au troifieme membre. Enfin le quatrieme membre donne Cro ce qui dans le fecond membre rend encore A 0, Nous avons donc = 3 = 3.4 + 43, 3x x? & partant —-+ Conft. Y= ae II, Excmple, §. 15. Traitons encore de la méme fagon la différenticile dx Yom Ici il faut commencer a changer Ie divifeur en forte qu’il foit un quar- d ré, cequidonne dy = & = SS z a = Pofant donc I= 7 ; (1 #2) deme sexde il fera i to aay Lil2 Done ® 42 & Doric, en comparant les numérateurs, il fere (1 + wx) de = (1 xa) ds — 2aaxdx, Faifant done 2=A+ Be ds = Bd, il {era omt—i1rt+ e® — HK + B— 2Axe — Ber. Er en faifant chaque terme égal a zéro, le fecond donne Ao, le premier B=. Mais cette valeur ne fatisfaifant pas au troifieme terme, qui donne =—y1, il s’enfuit que la différentielle propofée n’a point d'intégrale algébrique. §. 16. Pour ces fortes de cas, on pourra toujours trouver la valeur de y par une faite infinie, en pofant généralement sm A+ Be + Cx? + Dr? + &, Et de cette maniere on obtiendra pour le cas pré(ent A= Cc 1 D=3FO— yy H+ yy & E[=GolS & So, ce qui donne sm A(t fax) $x tbe? taeet tal ¢ &e. & partant gi ag SUES me + fsx? fine, t+ xx ce qui par la divifion aétuelle donne Af eS fa? Hb Ext — Gal He &e. a faite Leibnitienne, qui exprime larc par ha tangente. ® 43 & §. 17. Mais, fi on vouloit traiter fur le méme pied Pexemple premier, on trouveroit B= 4s, C=2-+4 jA, DmE=F &. ef 22x & partant = 4A conft. paint 9 GA gas Formule finie, & qui revient a celle que nous avons frouvée. §. 18. Ces exemples faffifent pour faire voir, que les diffé- rentielles, dont Visgégrale eft une fraction rationelle, n’ont aucune difficult. On peur toujours & les reconnoitre & les trouver. J’a- joute que, lor{que de femblables différentielles ont des coifficiens indé- terminés, cette méme méthode indiquera les conditions de leur inté- grabilité. Mais paffons aux différentielles qui font affeétées de quan- tités radicales. Je me bornerai d’abord 4 confidérer celles de 1a troi- fieme claffe du §. 8, c’eft a dire, celles ov il n’entre qu'une feule quanticé radicale, mais affeétée de quantités rationelles d'une fagon quel- conque, puifque fans cela elle pourroir étre traitée comme on traite généralement les puiffances. § 19. Or jai déja obfrvé, qu’une femblable quantité radica- Je affeéte encore intégrale, quoiqu’elle y ait un autre facteur rationet. Soit en général y=P.Qmr, ot P, Q font des fonétions rationelles de x, & nommément Q une fonétion telle, qu’on n’en puiffe point extraire la racine 2 moyen- nant une formule finie. Nous aurons donc dy = Qh. dP + 2 P. Qe. Q-dQ = Quis (QGP + FPAQ Hu GEN) Lu 3 Po- oO es 44 2 Pofant donc dy = Qu"—". dp, on voit, que la quantité radicale peut étre levée quand on augmente Yexpofant d'une uniré & qu'on fait y= Qs. Et comme enfaite il ne refte plus que des quantités rationelles, on pro- cédera de la méme facon que j'ai fait voir par rappore aux fraétions ra- tionelles, Voici quelques exemples, pour éclaircir cette méthode, IP. Exemple. § 20. Soit propolte la différenticlle dx = Oya i sagit de voir fi fon intégrale eft algébrique, & en ce cas quelle el- Je eft? Pour cet effet on voit que l’expofant de la quantité radicale Gant — 3:2, il devient — 1:2 lorfqu’on Paugmente d'une nnité, comme il faut le faire (§.19.). Pofane donc z Y= VO aay ds (1 -b xx) — sede GQ——-« Donec, en comparant les numérateurs, il eft dx = (1 + wx) ds — xdy; ce qui fait voir qu'il fuffic de pofer on aura d= smA-+ Be s=Bdx, - afin d'avoir om—r «4 4B oe + Bre — Ax — Bex, ou e 45 ® ou bien om—i1—Ar + B, ce qui donne A= Bo), & partant sme y ve fax t Cont §. 23. Si dans cet exemple on pofe pour ¢ Ia fuite 2 A4t Br $ Cx? + De? $ &. on trouve en procédant de la méme maniere Ate t FAxt = Art pe Axe — pig Axt + &e. celta dire smaopeA WEE SDs . tal =a tA & partant y Var + OES say + conlt PV. Exemple. § 22. Soit propofée la différentielle raat gat faoat tax (rp are)? y= Gene Ici on voit d’abord qu’en divifant, cette formule fe change en r— x + 3x7 + 2x4 cae + 2xdx. ay ar. Or, la feconde partie étant intégrable par elle-méme, on n’a qu’a exa- miner fimplement la premiere (§. 9.). Faifant donc xt gx? fast Gran dy = on e 46 & on pofera(§.19.) 9 = Vena cequidonne dy = G 78 oe Er en égalant les numérateurs, on aura (Gime $ 3x? $ 2xt) dx = (1 $+ xx) dz — axdy, don on voit qu’il faut faire em A+ Be Crt + Des as= (B+ 2Cx + 3Dx*) de, ce qui donne om ih em get — at bh Bet + 2Cx3 + 3De4 + Be 2Cr + 3Dx? — Ax — Bet — Cr? — Det, & en pofant chaque terme = 0, te premier donne 9B = 1 Je dernier t Et ces valeurs conviennent auffi au troifierie terme. Le quatrieme donne Cro, ce qui dans le fecond donne A = 1, & partant eomi¢ se + x? _itetxs oor 1= 7G $ es) — Vopas TOV), & enfin y= 7a te et eV (1 xx) + Cont. V1 - 47 FI. Exemple, §. 23. Soit propofé dy = (3053 + get) V (ae te xe). de, Ici on voit aifément que cette formule revient 4 dy = (3a%* 4- 4x9) de V (ax? -++ #4), ce qui veut dire 4 dy = 3d(ax3 4 xt)? y= 3 (aw fe w4)°* 4 Cont. Mais retenons-la telle que je ’'ai propofee dy = (34x? + x4) dx V (ax + xx); & comme Vexpofant du radical, qui eft = 4, devient = ++ ¢ lorfqu’on l’augmente d'une unité (§. 19.), on fera ys (ee xz), ce qui donne dy = dz (ax $ xx)'* + bs @t2x)V (ax fxx) dx, ou bien dy = V (ax + xx). [do (ax $ xx) + F(a + 2%) edaj. Comme done l'une & Paurre valeur de dy peut étre divifée par Ie quantiré radicale, on voit quill fera Gax? $ xt) dx = (ax $ wx) ds $+ 3 (at 24) ode, & qu'en point 3 = A $+ Br ¢ Cx? + Ded = (B + 2Cx + 3D2*) de, il fera, en fabfticuant ces valeurs, o> * * . — jar} — 4xt + «Bx $ 20Cx* 4 30Dx? + Be? 4 2Cx? $ 3De4 + $Aa + EBox 4 4Crx? 4 3Dax? + 3Ar + 3Bx? 4 3Cx? 4 3Dxt. Mém, de! Acad, Tom, XVUL. Mmm Ega- . * 448 & Egalant donc chaque terme 4 zéro, on obtient des trois premiers ter- = A = 3 = C So, du dernier D=%. Et comme ces valeurs fatisfont encore au quatrieme terme, 1a formu- le fe trouve étre intégrable, & il eft ; %— $49 y = 989 (ax + xx)? + Contt. VI. Exenple, Soit propofé at bt ae? V@ ty VEG 3 wre Quoique dans cette formule il y ait deux quantités radicales, il eft clair néanmoigs qu’elles peuvent étre confidérées comme une feule; car pour cet effet il n'y auroit qu’d multiplier Pune par autre. On voie auffi que la formule auroit pu étre propofée de a fagon fhivante: 7 VG? +39) a, y VG + 8) Y= TOP) Vea) car celle-ci fe réduit a Ia précédente, dés qu’on la réduit 4 un méme dénominateur. Or ici les expofans des radicaux font = — 3, & en les augmentant d'une unité (§. 19.) ils {& changenten 4+ 3, de forte qu’en faifant ye. VG +). VO + y*), & en procédant comme dans les exemples précédens, on trouve dy = dx; <= IV 8). VO? + #?). VII, Exemple. §. 25. Men fera de méme de la formule dy * 49 & gy = OE et de Vrs). Cray car encore ici les radicaux fe multiplient, & le refte eft rationel, de forte qu’en faifant (§. 19.) _ 2V (at + x?) I= Vee ontrouye % = I. IX. Exemple. §. 26. Soit propoft ae? 2ax? cbt + rex? y= sacedx + 77a fp aay a + Ver dx a et V (2 +). @ + #9) Ici on voit d’abord que le premier terme eft intégrable de (oi-méme; ainfi on pourra en faire abftraétion (§.9.). Dans le quatrieme terme ily a deux radicaux avec Pexpofint — $, qui fe multiplient; il faut done quils { multiplient encore dans Vintégrale, mais avec Pexpofint + £(§.19.). Mais comme une femblable intégrale, telle que feroit ne. V(t). Vad), donne la différentielle ay eC Heat Ett ot) dot oC LD b ant)ade — Vere) Ve Py on voit qu'elle ne peut étre comparée qu’au quatrieme terme. Car encore qu’on voulit réduire le {econd & le troifieme terme au méme dénominateur, ce qui dans cet exemple feroit faifable, “le numérateur feroie (ae? $ rant) V (B* $24) + (6D? + 2009) V (8 4 xt), affecte d’une double irrationalité, & par conféquent incommenfurable avec | différentielle dy. ° Jen conclus que, fi la formule propofée eft Mmm2z algé- - dx, & fo & algébrique, chaque terme doit étre Eparément intégrable. Aufli, en procédant comme dans Jes exemples précédens, on trouve y S acx? + ax V(e? 4 x2) + cx V (B? 4 x7) Veet + xt). VG? + x) + Cont. ou bien y = (ax $V $84). (ox $V Ce? + #2) + Cont. X. Exemple. §. 27, Soir propo a= Ga see) de @— zap Comme ici expofant de la quantité radicale eft —- 3, en Paugmen- tant d'une unité il & changeen -+- $. Faifant donc yre@panes ay — O28 @ #8) + Goede a @ ay > on aura, en comparant les numérateurs, (3@ + sxx) dx = (a+ xx) ds + Ssrdx, & en faifant aoA+ Br ds = Bdr, on obtiendra 0 <= — 3a ° — sxx + Ba > + Ber +b Ax + 3Brx. Faifant donc chaque terme <= 0, il {era Azo. Etle premier terme donne B = 3, valeur qui fatisfait encore au woifieme. Uferadonc — 34 9 3% (a ee)t §.28. e 6 ® §. 28. Ces exemples peuvent fuffire pour faire voir, com- ment il faudra s’y prendre dans une infinité @’autres cas. On voit que cette méthode fert tout a la fois, & a examiner fi une différentielle eft algébriquement intégrable, & 4 en trouver lintégrale. On voit auffi que cette méthode s’étend indifféremment a tous les cas ou la différen- tielle eft une ou plufieurs fractions rationelles, & quelle y eft applica- ble fans qu’on ait befoin de décompofer les numérateurs en leurs fac- reurs fimples, comme on eft plus @u moins obligé de le faire, lorfque Vintégrale n’eft point algébrique. Mais, quane aux cas of une différen- tielle propofée eft affectée de quantités irrationelles, on congoit aifé- ment que ces fortes de quantités peuvent étre extrémement com- pliquées & prolixes, quoique fans contredit l’intégrale doive pouvoir étre trouvée toutes les fois qu’elle eft algébrique. Et Ja différentiel- Ie dans tous ces cas fera toujours compofée d'une fagon qui ne con- vient qu’aux différentielles algébriquement intégrables. Ajoutons encore qu'il y a fort fouvent moyen daffranchir ces fortes de formules de Virrationalité des quantités radicales, ou du moins de les rendre beaucoup moins comphiquées. Commec’eft a lAlgebre a trouver ces fortes de moyens, on peut les préfuppoler dans le calcu) intégral. Je me bornerai donc ici 4 quelque exemple. : XI, Exemple. §. 29. Soit propofé adx V (2 $ 2%) + bxdx VU? + #7) ax + bY (c? + ¥7))) Comme ici 1a quantité radicale V (c? + x*) entre dans le radical qui conftitue le dénominateur, ou pourra commencer & la faire difpa- roitre, ce qui arrivera en pofant dy = -* 6 & i pepe oe ¥e +s ede = OO ae avs Ces valeurs érant fubftiruées, & toute réduétion faite, on aura 4a et +o?) +B et — ae y [or ee oe, Voila donc la formule sinpliée au point, qu'il n’y a plus qu'une (eule quantité radicale. Pofons done (§. 19.) dy = peasy [tet tS! ow] & il fera 5 5 — ds: ote Ee $25 (atB) o%d—(a—2) atdv.s gy —— > ee yw Done, en comparant les numérareurs,, stot deg te harssas [E+ eae | wer] 3 $23 (a+ b)utdu—s(a—d)ctu3de, Or on voit qu’ici il faut rabaiffer les expofans du fecond membre de cette équation, pour les ramener aux mémes dimenfions que ceux du premier membre, ce qui f fera en pofant m ta — jmde ds = e 43 & Car ce feul terme fifi, puifqu'il n'y aura que deux comparaifons Subftituant donc ces yaleurs, on aura ’équation ct (a— 4) — (a + 4) ot — 2 b; + 3met oo) a ga Et Oy — me? a — 3b) 4 am(a + Bot. Or, en faifant chaque terme = 0, le premier donne a2. Er cette valeur fatisfait encore au fecond terme, & partant l'intégrale eft algébrique. Nous aurons done 2 ve aed ge fF eo] Conte 2 g=RVlo faire. o=— z= ou bien vt bot wae yoo [SS 4+ ) + Cont ce qui, en fubftituant les valeurs répondantes, donne y 2 [ox + AV (+ 2)] +E Cont. §. 30. Quant aux différentielles, dont Pintégrale n’eft point algébrique, il eft.clair qu’elles ne fe trouvent pas par la fimple diffé- rentiation. Era cet égard on ne fauroit en trouver des fympromes, qui non feulement les rendent connoiffables, mais qui en indiquent les intégrales. C’eft fartout de ce dernier point dont il s’agit ici. Car ‘on vient de voir qu’en les traitant faivant Ja méthode que je viens de propofer, onreconnoitra toujours qu’elles font tranfeendantes puif- qu’en ce cas les coéfficiens A, B, C &c. de la fuite eA Br + Cat + &e. * 4 & ne fatisfont point 4 toutes les conditions. Or, comme ces fortes de différentielles peuvent toujours étre rapportées a la quadrarure ou a la reification de quelque ligne courbe, c’eft auffi de li qu’elles tirent cup Brigine. Dur refte, on peut en trouver fans penfér & quelque ligne Courbe, ,foit qu'on en compolt a f& fantaifie, foit qu’elles fe préfentent ‘dang Quelghe recherche analytique ou phyfique. La procédure qu’on a tenue a cet égard, me paroit telle qu’elle doit étre. Entre ces diffé- rentielles on en a choifi fartout deux efpeces, qui fontdes plus fimples, & pour le(quelles on a des tables calculées, On comprend que je parle des fonctions circulaires & logarithmiques. Celt a ces deux efpeces qu’on tache de réduire toutes celles qui en dépendent. Mais, com- me il y enabien d'autres, il faudroit avoir plus de tables. Or ces fortes de tables ne font pas fort commodes, quand elles doivent étre faites 4 double entrée, comme le feroient p. ex. celles qu’on pourroit en tout cas conftruire pour les arcs elliptiques, auxquels une infinité de formules différentielles peuvent érre réduites. Les tables a fimple entrée fuppofent des formules, qui ne varient que d’une facon pro- portionelle, lorfqu’on varie les coéfficiens, comme p. ex. la formule ady = dx: Y(b+ +- x*), quiferéduita edy = dx: V (1 ++ x‘). Mais ces fortes de formules ne font pas d'un ufage fréquent, puifque Ja plus grande partie des quantités radicales dérive de Pufage du théo- reme de Pythagore, & les formules les plus fimples qui en dérivent, font déja redigées en tables. elles. qui les fuivent font de la forme 2p. 42 av GQ B) qui, cu égard au changement des fignes, comprend 16 efpeces, dont ilyena 7 d'une forme imaginaire, & 4 qui reviennent immédiatement a la reétification de Vellipfe & de Phyperbole. Et comme on peut re- garder y comme une fonction quelconque d’une autre variable, il eft clair quill y a une infiniré d'autres formules différentielles qui en dé- pendent. 631. ed §. 31. Comme donc, a I’égard de ces formules, tout ce qu’on peut d’abord faire revient a réduire celles qui font plus compliquées a celles qui le font le moins qu’il eft poffible, il eft clair qu’il faudroit avoir une efpece de lifte de celles qui font les plus fimples, & qui ne dépendent pas les unes des autres. Enfuite, en en dérivant d’aa- tres plus compliquées, il faudroit avoir égard aux {ymptémes qui s'y préfentent, & qui rendent connoiffables & Ja redutbiles & lamé- thode pour !a réduétion. Mais, comme c’eft-la un travail infini, on voit bien qu’on peut fe borner du moins a ces formules qui font d'un ufige plus fréquent., Et.’eft aufli ce qu’on a fait, du moins en partic, a Pégard des fondtions circulaires, logarithmiques & cllipti- ques, quoique la fagon de procéder n’ait pas toujours éré fort méthodi- que. Dans des cas particuliers, on s'eft mis auffi a examiner des inté- grales qui promettoient des différentieltes, finon identiques, du moins analogues a celles dont on vouloit avoir 'intégrale. §. 42. Les différentielles done les’ intégrales font tranfeen- dantes, c’eft a dire, non algébriques, peuvent érre > diftribudes en quel- ques clafles générales. 1°. Il y ena ot la variable elle-méme eft tranfcendante, mais qui du refte font algébriquement intégrables.. Telle eft p. ex. la for- mule dy atlpg aed (log.x), dont Vintégrale eft =~ y = Clog x)? + Contt. Th eft clair que ces fortes de différentielles fe traitent comme cel- les qui font algébriques. 2°. Il y en a qui ne renferment que Ia quantité seas, avec fa differentiele exprimée par la variable a Pegard de laquelle Ja quantité eft tranfeendante. Car il eft clair que ce qu’on nom- me tranfcendant, ne Peft que rélativement 4 yne autre quantiré qu’on a en vue dans le calcul qu’on fait. Telles font p. ex. les différentielles tt Min, de Acad, Tom. XVII. Nan dy se 6 © dy = 2. tog x. 2 ; dy — 2 YG) bea I= 7 ts VG 88): * Bhitore ces formules peuvent etre traitées comme celles qui fort algébriques. Mais, dans celles de la premiere efpece, on fup- pofe qu’on fache que dw: x eft la différentielle de log x, ou qu’on puiffe faire log x <= {dx : x. On voit qu'il en eft de méme a Pégard de tous les cas owt Ja quantité tranftendante a un nom particulier, 3°. Ty ena od la différentielle de la quantiré tranfcendante eft affeétée d'une fonétion qu’on confidere comme non tranfcen- dante; & dans ces cas il arrive fouvent que Vintégrale n’eft pas non plus tranfcendante. Telle eft p. ex. la formule cof w. dw, od le cof eft regardé comme non tranftendant, Or on fait que lintégrale en eft . fcofw. dw = finw -- conft. & que par conféquent elle n’eft pas tranfcendante. 4°. Hy ena ott la quantité tranfcendante n’entre point elle-méme; et ce font précifément les formules qui, du premier abord, pa- roiffent étre algébriques. C’cft ainfi p. ex. que la différentielle dx o> apr eft algébrique, tandis que la différentielle as ~ VG aay quoigue plus fimple, ne l'eft pas. Ces fortes de différentielles veu- ¢ & & veulent étre fubdiviftes, Car il yen a donr-Rintégrale oft ne qui eonlonacaesn Senplamat es comme p. ex. ay = rity -eft fimplement un arc de cercle. “580 y ena autres of zee ee parcillement une quantiré tran{cendante mais’ affectée quantirés non tranfcendantes. Telle eft p. ex. a forinule de= dx + xde = Vasey dont Lintégrale eft % mm Arc. fine —- V (1 — xx) + conf. Obfervons que c’eft par Vaddition ou Ja fouftraétion que ces fortes de quantités doivent { trouver dans l'intégrale. Car, fi elles s'y trouvoient par la multiplication ou ka divifion, la quan- tité tranfcendante entreroit elle -méme dans la différentielle. 6°, Enfin ily en adautres dont Vintégrate eft affectée de quanti- tés rranfcendantes. C’eft ainfi p. ex. qu’il eft ady r+9 £ A = log Ey + 2Are tangy + cont. 7°. Outre ces efpeces, il y a encore une qui peut avoir des cas ex- trémement compliqués. C’eft celle of une on plufieurs efpeces de quantités tranfcendantes, avec leurs différentielles affeciées de quantités algébriques, ou exprimées & miélées de ces fortes de quantités, compofent la différentielle. Telle eft p. ex. la formule ads YyrrTs VOre §. 32. Voila. donc, ou peu s’en faut, l’énumération des prin- cipales clalles des formules différentielles tranftendanres, Ce que j'ai 7 Non 2 dit *» ~ € dit & Pégard des detix premicres, me difpenfe de les examiner plus au long. La troifieme claffe fuppofe que Ia différentielle de la quantiré tranfcendante puiffe étre exprimée par Ia quantité non tranfcendante quilafiedte; & alors cette claffe fe réduit & une dés faivantes, qui méritent un examen plus particulier. §. 33- Pour cet effer,.jobferve que chaque efpece de quanti- tés tranfcendantes fe réduir a une formule, qui lui fert de bafe & qui peur étre confiderée comme la plus fimple en fon efpece. Tele eft p. ex, la formule dy qui eft la bafe de toutes les différentielles logarithmiques, ‘Toutes lee autres en dérivent par la voie des fubfticutions. os §. 34. Suppofons donc qu’une efpece quelconque de quanti- tés tranfcendantes ait pour bafe Ja différentielle dz = Pdx, ov P eft une fonétion de x, que je confidere ici comme algébrique. Suppofons de plus, que dans cette différentielle on fubftime a x une fonction algébrique quelconque de %, que je nommerai Q , de forte quil foit r=Q Faifons encore dx = Rdz, eft clair que la valeur Q doit étre fubftimmée dans P, & que pour dx on polera Rds. Or, comme Q eft fuppofé étre une fondtion al- gébrique de , il eft clair que fa différ2ntielle Rds préfentera les fymptémes que jai rapporrés ci-deffus (§. 8.). eft clair aufli, que ces fymptémes doivent en emporter d'autres, par la fubftitution qu’on fait de Q = x dans P, & par la multiplication qui fe fait enfuite avec Rds = dx. Sip. ex. Q eft une quantité rationelle, Rds le fern auffi; & partant il n’y aura, dans la formule qu’on trouve, autre irrationalité que celles dont P pourra étre affectée. Mais, fi P eft ratio.‘ nelle * 6 © nelle & Q itrationelle, R le fera auffi, & alors il n’arrive qu’en cer tains cas, que la multiplication dont je viens de parler, faffe entiere- ment difparoitre cette irrationalité. _ Mais je me borne ici a faire au moins entrevoir,, qu'il y a moyen de rendre plus connoiffable la réduc- tibilité des formules tranfcendantes compliquées, a d’autres qui le font moins, ow A celles qui leur fervent de bafe. -Du refte, il eft bien vrai, que chaque efpece de quantirés tranfcendantes demande des recher- ches plus particulieres, & que par cette raifon il faudra f€ contenter de les entreprendre 4 Pégard de celles qui ont le plus ufage. Celt ainfi p. ex. que fi, au lieu de différentier chacune des efpeces de fonc- tions algébriques rapportées au §. 8, on prend les différentielles de leurs logarithmes, on trouvera des {ymptOmes qui les rendent plus connoiffables. Le logarithme d’une fraction étant la différence des lo- garithmes du numérateir & du dénominateur, fa différentielle peut toujours étre parée'en deux autres, qui font indépendantes l'une de Yautre, De méme, le logarithme d’une quantié radicale eft un multi- ple du logarithme de la quantité comprife fous le radical; & routes les fois que cette quantiré eft rationelle, la différentielle du logarithme de la quantité radicale le fera auffi,. Ercomme, en général, le logarith- me de tout ce qui fe multiplie ou fe divife, -fe décompofe, il en eft de méine de fadifférentielle; & il eft clair que par-la elle fe fimplifie confi- dérablement. Mais il arrive tout le contraire lor(qu’il s’agit du loga- rithme de la fomme de deux ou de pluficurs quantités. Chacune au- roit fa differentielle (€parée des autres (§. 8. N°. 4.6.). Mais, pour avoir celle du logarithme, il faut les divifer toutes par la quantité dont le logarithme doit étre differenti. Car il eft — dP +dQ4dR + &. alg P+QtRt &e) = STEER | Re Si donc P, Q., R étoient des fraStions ou des racines, leurs différen- tielles le feroient auffi; & en ce cas ileft clair, qu’en réduifant toute la différenticlle a une méme dénominateur, ce dénominareur fera ré(o- luble en faéteurs, && qu’entre ces facteurs il y en aura un, dont le lo- Nan 3 ga @ 40 @ garithme fera Vntégrale. Ainfi le moyen de trouver {i une différen- tiglle eft celle d’un logarithme, n'a d'autres difficultés que celles qui naif fent de la recherche de ces faéteurs. Car il arrive aufli, que par de fimples réduétions le principal faSteur difparoir. C’eft ainfi p. ex. que ja différentielle — _ ae 7 49 = Fes : n’a plus dans fon dénominateur le facteur x + V(x + ++). Pour Je lui rendre, il faut la transformer en ax att eV (r+ rx) Y= Vates) x= VG es’ ce qui donne a dx st xdx: V (1 + +2) I= FEVGH xx) ? & partant y mm log (w = V (1 + vx) + Cont, Quant aux arcs de cercle, on a ArctngPQ) =sPiQ+ QP T + P?Q? _ . dP + dQ. Are tang PQ) = SPE Qy Si done P, Q font des fraétions on des racines, on voit qu’en rame- nant la différentielle 4 un méme dénominateur, ce dénominateur {era réfoluble en facteurs, &qu’entre ces faéteurs il y en aura un de la for- me 1 + X2, de forte que X fera la tangente de arc qu'on cherche. On trouvera de la méme maniere, qu'il eft dQ + aR Are mg P + og QHD) = SPs + SEES & que cette différentielle érant réduite 4 une méme dénominareur, ce dénominaeur fera réfolubje en facteurs, & qu’entre ces facteurs il y en on & tri aura wh de Ja forme 1 + PP, & un autre de ¥a Forme Q + R + &c. qui indiqueraar Vintégrale qu'il s’egit de trouver. Cependant il arri- ve encore dans ces fortes de cas, que les principaux facteurs difparoit: fent par la réduétion. Cela arrive p. ex. dans la formule dx qui veut étre propofte de ta forte: dx a x + x4) Mais, comme Je ne rapporte tout cela quien: ‘forme ‘dexemples , pour clare ce que jni dit fur Ia méthode du Caleul intégral, je palleri maintenant a confidérer'la cinquieme claife. > §. 35. fairapporté a cette Claffe ies difftecntielles dont les intégrales font partie tranfcendantes, partie algébriques. C’eft ici o& les fymptOmes dont je viens de parler, feroient plus compliqués. Ce- pendant ce que j'ai dit 4 ’égard des dénominareurs peut y etre égale- ment appliqué. Mais le grand point eft de {épater la partie tranfeen- dante @'avec celle qui eft algébrique. “Heft clair que par féparer, je wentens pas fouftraire d'une formule tranfcendante une ‘lpébrique quelconque, mais en fouftraire ce qu'il y a d’algébrique, de fagon que la partie tranfcendante, qui refte, foit purement tranfcendante. Jai déja remarqué que, dans Vintégrale, ces quantités fe rrouvent fépa- rées par les fignes +- & —. (§. 32. N®.5.) Et par cette raifon Ja féparation peut néceffairement avoir lieu. Or elleeft affez facile, tou- tes les fois que ces parties {¢ trouvent déja parées dans Ja différentiel- le, & qu’elles font connoiffables d’elles-mémes. C’eft ainfi p. ex. que dans 1a formule S(e+2 = cae flog +4 coat @ 4 & il n’y a plus rien 4 &parer, rout comme réciproquement dans la formule % — f(xe*dx -- e* dx) = xe" + conf. on ne fauroit rien {éparer, 4 moins qu'on fie faffe log (8 — conft.): = * —b log § 36. Ils'agit donc ici des cas ola feparation peut avoir fieu, mais ot elle n’eft pas fi facilement connoiflable. Or la méthode employée ci- deffus pour les intégrales algébriques, peut encore ici étre employée avec fuccés. C’eft ce que quelque exemple ferg voir. "| XID Exempke. §. 37. Soit propofé I+ 2x + gre TV CE #e) il Sagic de-voir fi cette formule a quelque partie tranfcendante, & quelle elle eft? Pour cet effet pofons (§. 19.) ym. V+ xx) a ds (1 + xe) + axdx I= Vara & nous aurons Tt 26 gxx ds (1 4 rr) + ordx, ce qui fait voir qu'il faut faire z2mA+ Br dz = Bdx. Er en fabftiruant ces valeurs, il en réfulte, toute réduétion faire, dg «dx; omit — 2x — 4rex + B+ Ax + 2Bex: or, en pofant chaque terme = 0, le fecond terme donn A=2, : ce . #43 ce qui fait voir que dans la différentielle propofte le fecond terme * ardx . Vit xx) eft une des parties algébriques. Voyons s‘il en eft de méme des deux autres termes. Or le premier donne Bs t, mais le troifieme donne B= 2; & ces deux valeurs n'étant pas les mimes, itstenfuie quien effet il y a dans Ia formule propofte une partie trantendante, On voit encore quielle dérive du cotfficient, foie du premier, foir du dernicr terme. Car, en changeant ces coéliciens en force quilsfatisfaffent & Pune ou & Tautee valeur de B, que nous venons de trouver, on obtient les deux formules es BE Be de We OF we) 2+ te tare & dw = VF ss dr, qui font'algébriquement intégrables, cn ce qu'il eft por B= 1, vo(2+%) V(tt «x) + conft. por Bota, w= (2 +2¥) V(t + xx) + conf, Mais, comme il eft 2xxdx & = & — Toe! _ dx w= Yr Oss if eft clair quill (era = axxdx y= te) Vitex) $2f> TateD Man, de ? Acad. Tom, XVI. Ooo & + conft. * 44 © = & y= (2 $24) VIF xx) — lence as + conf, left clair aufli que, tandis qu’on cherche Pintégrale qui ait la partie tranfcendante la plus fimple, il faudra s’en tenir a la derniere. Du refte la différence ne confifte qu’en ce que dx Vass eft un fecteur, awardx & Saye tap = fegment de I’hyperbole équilatérale. On voit donc par cette fagon de procé- der que, dans la formule propofte 1 baw + gee dy = — VG a: aes) . dx, Je fecond terme axdx Vo-paay’ eft rout a fait indépendant des deux autres, & qu’il ne les rend ni plus ni moins tranfcendans. Cela frit de ce que le coéfficient A a une va- Jeur décidée. Mais les deux autres termes font mélés de quelque quan- tité algébrique, de forte que, quand on fépare cette partie, la partie tranfcendante fe réduit 4 un feul terme. Er c’eft tout ce qu’on peut faire, 4 moins qu’on ne fubftitue a x quelque fonction d’une autre variable, qui réduife la partie tranfcendante & une forme encore plus fimple, ce qui ne fturoit fe faire qu’en la ramenant a une forme ra- tionelle. XML Exemple. §. 38. Soit propofé . aide eS 7a ay * 475 & il s’agit de Eparer de cette formule la partie tranfcendaate qu'elle pour- raayoir. Pour cet effet faifons asV (1 — #x), ay wx) ds — sxde _ VG ex) , & nous aurons ‘ xede = (1 — xx) ds — axdr, ce qui fait voir qu'il faut pofer smA + Be + Cx* + Ded 4 Ext + Fes, dz = (BAe 2Cx- 3 Dx? +-4E x3? + 5Fxt) de. Et comme, au lieu de Ia formule propofée, nous pourrons d’abord prendre Qader xtde _ (1 — vx) ds — oxde Va— x) Va—**) > of Q eft une fondtion rationelle de x lorfqu’en effet ill y a dans ta formule propofée quelque partie tranftendante, mais qui devient = o Jorfqu’il n’y ena pas, nous aurons ’équation (Q-+ #9) dx = (1 — re) ds — srdr, qui, en fubfticuant les valeurs des & ded, donne QS HBA 2Ce + 3De* fH ghxd + 5 Fee — Ax — 2Ba? — 3Cr3 — 4Dat— sExt — 6F xo — xo, & il sagit de voir fi, chaque terme étant pot = 9, les cotfficiens A, B - - - F fe déterminent en forte que Q devienne également = 9. Car on voit qu'il y a7 termes a faire = 0, au lieu quill n’y aque 6 cotfficiens A, B - - - - F a dérerminer, & que par conf“quent la fonétion Q doit fournir le feptieme, lorfquc les fix ne fatisfonc pas a O00 2 tou- dy = & 476 & toutes les conditions. Or le fecond, le troifieme & le cinquieme ter- mes donnent les trois équations 5k = 0, 4E—3C 0 2C— Amo Ec comme dans ces trois équations il n’y a que les trois inconnues E, C, A, on voit que leur valeur eft dérerminée en ce qu'il eft E=CmADo, Ti n’en eft pas de méme des quatre autres termes, qui fourniffent les 4 équations Boo I ot it n'y aque trois inconnues. Or, comme les trois premieres de ces équations donnent B F = 0, & que cette valeur de F ne fatisfair pas & la quatrieme, il eft clair qu’on ne fauroit faire Q = 0, mais qu'il faut donner 4 Q une des quatre valeurs fhivantes: cé qui en méme tems déterminera la partie tranfcendante, dont la dif- férentielle dy eft atfectée. Or, comme il s’agit d’cn trouver la plus fimple, il eft clair quill faut retenir la premiere de ces valeurs. De la nous aurons Jes quatre équations B—a ° 3D — 2B 5F ® 47 & 5F — 4D I+ 6Fomo, qui donnent Fo—i, Da—#Fr, Bro— Hos, & partant Bm — (46x fx? + x5) s 1 — Ge + fe? + 2) VO ee), Mais it eft _ dx aot Samay done il fera _, ax ISHQ + be + ae? + Ex5) V(r = xx) + cont. ou bien my PF te. fin + ( 6 39. Sila différentielle tran(éendante qu’on voudra trai- ter de cette maniere, eft enelle- méme la plus fimple, alors il eft clair quil n’y arien 4 &@parer, & en employant cette méthode on trouve- roit, ou la formule elle-méme, ou une autre plus compofée. Enfaite, il convient aufli d'abferver que dans cette méthode il ne f fait point de fabftitution, parce que le réfaltat qu'elle donne eft exprimé par la méme variable x, qui entre dans Ia différentielle dont on veut fépa- rer les quantités algébriques & tranfeendantes. Cela fait auffi, que la partie tranfcendante qu’on trouve, peut quelquefois étre partagée en @autres qui font beaucoup plus fimples, ou du moins Pune origine plus fimple. Mais, ordinairement, il faut alors employer des fubftitu- Ooo 3 tions, Sat road + $e) V(r + #x) + conf, * 473 & tions, ce qui arrive furtout lorfque dans la différentielle propofée il en- tre des quantités radicales, XIV, Exemple. § 40. Soit propofte la formule a= coe Fn, VQ x) Cette formule paroit étre la plus fimple en fon efpece. File ne Pett cependant que dans un petit nombre de cas, of elle donne fimple- ment un arc de cercle, ou un logarithme, ou enfin, dans le cas de 1 = ©, la quantiré rationelle x, Dans tous les autres cas, elle peut-érre dé- compotte dans ces trois fortes de quantités, & par li clle n’eft ni fim- ple, ni d’une efpece tranfendante particuliere ou primitive. Cela de- mande des fubfticutions. Faifons pour cet effet % anne. o BB & i! fera -—Yy= ou bien — dy ou enfin —Wdys Faifons encore & il fera fration rationelle, qui peut étre décompofée en quantités circulaires & logarithmiques, encore lorfque » eft un nombre rompu. §. 41. Voili A peu prés ce que j’avois a dire pour indiquer Tufage de Ja méthode que je viens d’expofer. Je me fuis borné a Vappliquer 4 des cxemples faciles, parce que mon but n’étoit pas de donner une liffe de formules intégrales que chacun pourra trouver en employant la méthode elle-méme. Celt a cela que les préceptes du Calcul inrégral doivent abourir; & c’eft auffi a quoi aboutiffent les ré- fiexions générales que j'ai rapportées. Je ne lsifferai pas cependant de faire encore mention d'une autre méthode, qui me paroit mériter Yattention des Géometres. Voici 4 quoi elle revient. § 42. Suppofons une formule intégrale, p. ex. sev + 2); iL eft clair qu’on peut Ini donner la forme de deux variables, on faifant p. ex. sa yV @ + #*) 2x V (a? + xy) &e. Car, en fabftiruant dans ces expreffions a valeur y = », ileft clair quelles feront Ja méme que la formule propofée, _Différentions maintenant ces trois formules, & nous aurons (+ ox?) dx dx =V@ $F 24) ds = ds * 44 & ds — Mae + deydx + dxxdy 7 = V@¢ay Hi eft clair que ces formules font les mémes en faifant_y <= x. Mais il cft clair auffi que les deux dernieres auroient pu étre dérivées de la premiere, indépendamment de V'intégrale. Or je dis qu’en faifant ces fortes de fub{titutions d'une certaine fagon, on peut rendre Pintégra- tion plus facile. C’eft ainfi p.ex. qu’en ne regardant, dans la premiere partie de la conde formule, que ’y variable, fon intégrale eft oy V (0? +E x?) bE conft. x. Er cette intégrale étant différentiée en ne regardant que I'x variable, donne yxdx Ve pay Tt % Celt a dire, en faifant dX — 0, la feconde partie de la méme for- mule. Il eft donc clair qu’il eft 8 = yV (a? + x*) + cont. ou bien acaufe de y = +, . 3 = ¥V (a? + x") + cont. §. 43. Dans cette fagon de procéder il n’eft pas néceffaire de pofer précifément x <= y; on pourra faire x égal a une fonction quelconque de y. Celt ainfi p. ex. qu’en faifant la formule différentielle Ob es) de VV @ xt) peut . e g & petit étbe-chiatigte en / dee CED de + bedy V@y dont lintégrate fe trouve, commie du premier coup d’ccil, % = XV (a? + y) + cont. ou, en remettant la valeur de y, % = «© V (0% + x7) + conft. §. 44. Mais jai dit que ces fortes de fubftitutions veulent étre faites d'une certaine fagon, Ce n’eft pas qu'eltes ne foient faitables (ui- vant toutes les combinaifons poffibles: Mais lagrande ‘condition eft de les faire en forte que la formule: a’deux: variables qui en réfulte, foit une différentielle complette. Cela n’eft gueres, ou point du rout faifable, routes les fois quie la formule n'a point dintégrale algébrique. Mais, quand elle en a une, on peur le faire en une infinité de manicres, de forte qu’alors il ne s'agit que de trouver une fubftitution telle, qu'elle rende non feulethent la différenticlle & deux variables complette, mais Ja fimplifie encore pour ce qui regarde lintegration. §. 45. Or on fait qu'une différenticlle a deux variables, comme p. ex. celle du §. 42. dz = dxV(a?-+ 9) + — xdy 2V (+9) eft complette, lorfqu’en différentiant le fa&teur de dx fuivanty, & Ic faéteur de d y-fuivant x, on obtient le méme réfultat dx. dy dy de 2V@ + yy)? 2V@? $y) de forte que par ce moyen on peut toujours reconnoitre, fi, par la fub- ftitution qu’on a faite, on parvient a une différenticlle completre ou non. Il eft clair aufli que pour y rénffir, on peut pofer au lieu de x, Mb, de Acad. Tom, XVI. Ppp une * 82 & P une fonétion de y, & méme de y & x, dont les coéfficigns: & les ex- pofans foient indéterminés, & qui fe déterminent enfuite par cette fe- conde différentiation. Mais il faut néceffairement laiffer du moins un x, fans fubftirution, parce que fans cela on n’auroit ni plus ni moins que la méme formule, & qui {eroit encore plus compliquée. §. 46. Cette méthode peut encore étre envifagée d’une autre facon. Car, en confidérant p. ex. la formule ae — OE 2s) de ~~ V Ga + xx) comme Pélément de V'efpace d'une ligne courbe, on peut confidérer celles qui s'en déduifent par l'introduétion de y, comme autant de dif- férens élemens d’un folide, C’eft ainfi p. ex. que dans la formule transformée (§. 45.) ds = dxV(e? + y) ++ ady 2V@? + yy’ Ie fateur ou multiplicatcur de la premiere partie exprime aire de la fection du folide qui fe fait le long de Ja droite y. Le produit dx V (a2 + 9) donne donc P’élément du folide le long de certe droite.” De la méme maniere, Pautre partie xdy 2V(@-+ 9) donne P’élément du folide le long de la droite x, parce que Paire de ta feétion, qui {e fait le long de cette droite, y eft multipliée par Pépait feur infiniment petite dy. Enfin, fi la différemtielle eft eomplette, on aura (§. 45.) dy . dx 2V + 9) Pélément de ces deux élémens, ceft a dire, un parallélipipede dont la bafe eft <= dx . dy & lahauteur = 1: 2V(a? + y). Mais, fila ddz = % 483 & fi la différentielle n’eft pas complette, alors au lieu de cuber un méme folide, on en cube deux, qui n'ont point ’élément dds commun, puil: gue la hauteur du parallélipipede eft différente, Et il eft clair qu’alors il faudroit retrancher ou ajouter la difference dg la hauteur des deux parallélipipedes. : §. 46. Suppofons p. ex. qu’en faifant « = y, on change 1a formule (aa + 2xs) de V@ yxy? dans la fuivante de — @ 1 **) dy 4 yydx ~ Ve) La premiere partie différentiée fuivant x, donne le parallélipipede adxdy V (a? + x)" & la feconde partie difféventiée fuivant y, donne le parallélepipede oa 2ydydr a= Te py Or ces deux parallélipipedes n’étant pas le méme, cela fait voir que la différenticlle transformée n’eft pointcomplerre. Tntégrons néanmoins dds faivant y, & dds fuivant-r, & nous aurons les parties qu’ faut ajouter ala differentielle de pour la rendre complete. Il fera donc ds = dds = aide dg = dyV(a* + ¥*) + Ve — vy __yede tar Fay 8 ar pay Ppp 2 ce & 44 & ce gui donne ak dx oa yV (aa ar) Wiy@epe + conft. Or Ja partie que nous avons ajourée A ds eft gxdx dx Vee pay Fel rar ay Et comme nous avons le choix d'y placer y au lieu de x, nous le chan- gerons en gyde Te pay + Valve Ge = + ey dont l'intégrale eft dx NT Ray c'eft a dire, celle qu'il faut retrancher de 2 pour avoir & = yV (a? + x*) + conft. = x V¥(a" + x*) + sont.

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