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Calcul des structures meétalliques selon l’Eurocode 3 Calcul des structures métalliques selon l’Eurocode 3 ‘ant 12933 conception ele cau des constructions métaliqus étaient régis par diveses ‘éalementtions. vjourd hu, une nouselle norme européenne est entrée en vigueur et limpos,enremplacement des préédents textes, un texte unique TEurocode 3 Cet ouvrage se présente comme : un trait théorique qui regroupe les acs fondamentaux des structures en aie, & partir des données fondomentales dea résistance des matériaux et de la mécanique solide; it pratique qui comportesystématiquement des applications e des exemples de cleus détails de pices ou douvages eablissura base du noweaurégleent européen Eurocode3; 1 un supprtpédagogique pou enseignement, les oles dingéneurs 1, BTS les cles architecture; 1 un out detraval et de flexion pourles proesionnels dela construction; 1 unguie pratique quisoulgelespons tes dispostonsexgeantuneatetontoute particlérequimeten garde contre es sques tes désordresenourus, notamment en ce qui conceme ls assemblages et ls phénoménes dinstabilt (Rambement, dléversement vilementquidemeurent es piles névalgiques detoutes constructions Calcul des structures métalliquesiselon ’Eurocode 3 métaiques ie Jean Morel est ingénieu INSA (institut national des sciences appliques), dacteur de g univers de ion, expert prs courd app de tyonen bitiment et travaux pubis et . expert gr parla our de cassatin lest aussi professeurINSA et Ecole Centrale § delyon $ Jean Morel EYROLLES 2 EYROLLES ae 50) a a (Cura. ve MEME éDrrEUR- |A. Caussanet, Guide pratique dela rénovation des facades, 2008 1B, og Poucnne. - Expertise immobile, Expertve et norme IFRS, 2005, 3 tion ‘Eysan—Usinage par enlivement de copesos, 2005 P.Gtnano, - Praique du doit de Purbanisme, 2003, 4 éiton JeP, Goussry, R.Paatar,J-C. CAPDEBTELE,- Le Mtr, 2004 . Gratien Besswwon.—Pratique du droit dela construction, -Morchés bles et marchisprvds, 2005, 2° &ion 6G, Kanssnry.—La fabrleation du batiment, tomes 1et2, 1997 e 2001 . Kansenry. ~ Guide pratique des VRD et aménagementsextéricurs, 2004 PUCA. -Maltres d'ouvrage, matresd'ruvre et entreprises, 2004 Riges de construction parasismique gles PS applcales en btiments~ PS 2 SSywoicar DU BeTON ceLtULAmE, - Mémento du béton cellulaire, 2008 CALCUL des STRUCTURES METALLIQUES selon I'EUROCODE 3 Jean MOREL Ingénieur ISA, cocteur de universe de lyon Exper: prés ls cour 'appel de Lyon Expert agréé parla Cour de cassation Professeur 8 FINSA et VEcole Centrale de lyon Sixitme rage 2005 EYROLLES —— DITIONS EYROLLES 75240 Pais CeDex 05 vwoediionseyales com La premire éition de cet ouvzage (© 1994) a fit objet un reconltionnement& occasion de son sixitme trage (nouvelle couverture). Le texte reste inchangé par rapport aux trags préeédens, Le cove de a prop intlectule 1 ult 1992 interdit en effet exresstmet I hi tovopie sage elle sans astorston ds ayant ot Or, cette paige s'est nts sotruneat dans er Halim oneignement, rvogquan! une base rata de ahi ‘lives au point gue le posit mime pour ler auteurs de rer des cures novels Tes fete coretement et aujourdhal enact. PRRRHRUE En aotiction de i iol du 1 mars 1957, it et inet de cepode iter pnillement le pefsent ouvags, sor quel support que oe si, sans asain "tur ou du Ceare Fangs exploitation du dot de copie, 20, ue des Grands Augustin, 75006 (© Groupe Eyoles, 194, pour le tote de la prsente ison {© Groupe Eyole, 2008, pou Ia nouvelle presentation ISBN 2212-11738 __ 1.4, Caractéristiques des aciers normalisés.____ TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS 5 NOTATIONS GENERALES...... - 9 UNITES... B SYSTEME DE REPERAGE —— 1S 1, MATERIAUX, CONTRAINTES....... "7 1. Le matériau Acier. : nr Les produits sidérurgiques. - a) 1.2.1. Contrainiesrésduellesrésutant du laminae... 20 1.22, Traitements thermique ee 2 1.23, Protection contre 1a €OFP O00 noo 2 13. Essais de contre des aciers — 23 1.3.1. Essai de traction, a ne 2 1.3.2, Plasticité de Vacier: réserve de sécurité. - 26 — 2 4.1, Tolérances de laminage 28 30 1 el 33 _ 33 nes 38 34. 2.2. Les assemblages boulonnés. 2.2.1, Dispositions constructves. 2.2.2, Dimensionnement des boulons ordinaires non précontraints 2.23, Dimensionnement des boulons précontraints 2.2.4, Comparaison des riglements. 2.3. Les assemblages soudés. 2.3.1. Les procédés de soudage. 2.3.2. Dispositions constructives. 2.3.3. Calcul des cordons de soudure. 2.3.4, Exemples d'application z 3. LES PHENOMENES D’INSTABILITE ELASTIQUE. 3.1, Origine des phénombnes d’instabilitéélastique. 3.2. Le flambement. 3.2.1, Aspect théorique du flambement. 3.2.2. Aspect expérimental du flambement 3.2.3, Aspect réglementaire i flambement. 3.24 Exemples application 3.3. Ledéversement 3.3.1. Aspect expérimental du déversement. 3.3.2 Aspect théorique du déversement 3.3.3. Aspect réglementaire du déversement 3.34. Exemples application. 3.35. Les dangers du déversement 3.4, Le voilement 3.4.1. Aspect expérimental du volement. 3.42. Aspect théorique du vollement 3.4.3. Aspect réglementare du voilement. 5.44, Example d application 41 45 sl 6 65 C B 80 85 85 86 86 99 105 120 131 1B 133 139 144 151 153 153 184 184 187 4. BASES DE CALCULS DU NOUVEAU REGLEMENT EUROCODE 3. 4.1. Notions de sécurité 4.2. Actions et combinaisons d’actions 4.3, Classification des sections transversales, 4,4, Résistance des sections transversales, 44.1. Effort axial de traction (N) 44.2. Effort axial de compression (N). 44.3. Moment fléchissant (M). 44.4. Effort tranchant (V). 44.3. Moment fléchissant + effort tranchant (M +)... 44.6. Moment fléchissant + effort axial (M+ N). 44.7. Moment fléchissant + effort tranchant + effort axial (M+V4N). 4.5. Organigrammes récapitulatifs de calcul. 4.6. Résistance & la fatigue. 5. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES FLECHIES.. 5.1. Dimensionnement des poutres en caleul élastique (PR.S.) 5.2. Dimensionnement des poutres en calcul plastique (laminés), 6. CONCEPTION ET CALCUL DES BATIMENTS METALLIQUES. 6.1. Calcul des couvertures et des bardages. 6.1.1. Caleul des couvertures. 6.1.2, Calcul des bardages. 62. Caloul des pannes. 6.2.1. Aspects technologiques. 6.2.2. Détermination des solicitations . 6.2.3. Principe de dimensionnement 173 173 176 178 192 192 192 193 193 193 195 197 198 202 205 208 213, 25 225 225 229 232 232 232 233, 6.2.4. Méthodes de calcul des pannes en flexion déviée 62.5. Exemples d’application.. 63. Calcul des portiques avec traverses & Ame pl 6.3.1. Conception technologique. 6.3.2, Calcul des sollicitations 6.3.3. Dimensionnement de la traverse en résistance la flexion 6.3.4. Verification de la leche dela traverse 63.5. Verification de la traverse au déversement. 6.3.6. Dimensionnement des poteaws au flambement. 6.3.7. Dimensionnement des renforts de traverse. 6.3.8. Verification des déplacements en téte de poteaux. 6.3.9. Calcul des platines et des ancrages en pied de poteau. 6.4. Calcul des portiques avec fermes a treillis. 64.1, Conception technologique. 6.4.2. Hypotheses de caleuls 6.4.3. Calcul des eforts dans les barres. 6.4.4. Verification des contraintes dans les barres 6.4.5 Verification de la fldche 6.5. Calcul des ossatures secondaire. 65.1. Calcul des lisses de bardage 65.2. Caleul des potelets de pignons. 6.5.3. Calcul des contreventements. 6.6. Vétification de la stabilité d’ensemble. 6.7. Calcul des planchers mixtes. 68. Les poutres de roulement des ponts roulants ANNEXE Les principales causes de désordes et de sinistes cen construction métallique 235 238 247 247 252 260 264 265 266 266 269 272 282 282 285 286 294 298 299 299 303, 304 309 315 325 AVANT-PROPOS OBJECTIFS DE L'OUVRAGE [Lanteur, qui pratique la Construction Méalligue sous une triple approche, du fit de sa triple activité (eatreprise, d'enseignement et expertise), & congu eet ‘ouvrageavee une vision global dela construction métalique. Cet ouvrage se veut 8 la fois = un tité théorique, egroupant les théories et les calcu fondamentaux, ablis sur la base du nouvel Eurocode 3, un teité pratique et coneret, comportant systématiquement des applications et des exemples de caleuls déallés, qui constite & la fois un support pédagogique pourl'enseignement et un oil de travail pour ls professionnels, ‘un guide, qui soulign les points et les dispositions qui nécesstent une atention toute particaiée et qui met en garde contre les risques et les désorres encour. CONSTRUCTIONS CONCERNEES Les ouvrages métaliques peuvent tre de conceptions difrentes et comporter des cssaturesralisdes en poutrelles Iaminges courant (IPE, HE..), — profilésreconstitués soudés (PRS), inerties constante ou variable, = profiés creux soudés, en trellis bisdimensionnels ou en nappes tri-dimension nelle, En oute, os ossatures peuvent dre de faible hauteur et de grande surface au sot (snes, entepdts.), de grande hauteur et de faible surface au sol (ours, IGH) ou 4e dimensions iteemeiires (mmenses de logemens, de bureau). ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES seLON LEUROCODE 3 (Cet ouvragetraitersessentiellement ~ des ossatures de faible hauteur (sine, entreps, hangars, supermarchés..), ~ cones de oles tins marsha ne ple line li ee ES, ero ope mp eso see ie so ant ave’ rp REGLEMENTATION ACTUELLE : L’EUROCODE 3 Avant 1993, la conception et ecaeal es con ret 198 cose structions métlliques étaient réis par ~ ses le de all des constctons ca acer» dis «les _zéglementaient tous les bitiments en acier, a cece le titre V du fascicule 61 du eahier 4 ler des prescriptions communes, inttulé « conception et ealeul des ponts et constructions métlliquesen acer», gui aégle- ‘entat fous les pons et ouvrages d'art, ~ des nommes NF, qui égissaent les caluls des assemblages et des éléments & parois minces * es assemblages rvés = normes NFP. 22410 et P.22411, * les assemblages par boulons non précontrants : normes NF P. 2 wa sm p NF P. 22430 et les assemblages par boulons & serrage conteblé : normes 2 ie te ge controle NF P. 22460 & les assemblages soudés: nommes NF P. 22470 P.22472, ~ Maddiit 80, qui inroduisat les notions de plastics de Vacier et dtats-imites, Sa poet de ire part des props easto-plasiques de acer eae Depuis 1993, une nouvelle réglementation eur impose, en remplacement de ces divers et MEurocode 3, ypéenne est entrée en vigueur et précédens textes, un code unique LBurveade 3 «Cael des sects at cn acer» aap parte Comité erpien 4 nomaitacion (CEN) en 992 at clase Nome povions 3 années (1999 & 1996), : = ee ‘Zag ays de a Communauté european jst modal pplication do co ‘ouvean reglement sur son teitoie, au moyen d'un Document applica soem yen d'un Document d’application nati. ‘Avant propos Pendant la pésiode probatore de 3 ans, le statu expérimental de 'Eurcode EC 3 — DAN existra conjointement avec les regles antérieures (CM 66, Adal 80, Tite V 4 Fascicule 61 pour les ouvrages d'art), qui disparttront & compter de 1996, lorsque Euroeede 3 deviendra une norme européenne homologuée (EN). L-Burocode 3 est un tlement tres novateur, qui fixe des régles us déuilées, des notions et des classifications ts perinents (classes de sections par exemple), et ‘gui propose diverssaltematives de dimensionnement au ealclatur, selon la strat fie et a finalitéretenues (calculs des assemblages par patnes, calculs en Alasicité ‘ou plastic caleals selon des analyses au premier ou au second ordre... Le tout ant pensé selon une approche de sécurité semi-probabiliste, qui conduit & une cali- bration de tbs nombeeusesformules de caleuls de rEsistances, En revanche, !'Eurocode 3 est un ouvrage mal réigé, peu clair, empli de redon- dances, dont les calculs et es formules son trffés indices, qui les rendent dfici- lement compréhensibles. C'est un taité beaucoup trop théorique, qui vient ‘appuyer sur des logiciels decaleuls et qui ignore ou sous-stime les imperfections, les approximations et ls réalités quotidiennes qui affectent les bureaux dudes, les sine et les chantes. ‘Au vu de cela, nous avons done déibérément chois, dans eet ouvrage = de rester simple, humble et réaliste, = de simplifir et d'éliminer toutes les notations et les indices superflus, qui ’apportent rien la comprehension générale des problemes, = de conduire tous les calcul et les vésificatons selon le réglement Buracode 3, mais de mener en parllle les calculs comparatifs selon les regles anéceures, afin que chacun puisse + mesurer les diférences de résultats et d'appréciations entre ancien et nouveau glement, + mieux apprchender et asimiler Ie nouvel Eurocode 3, qui est en fait tts nove teu, done irs difféent. LES DANGERS DE LA CONSTRUCTION METALLIQUE [Eu conpaisn des unstsutins en béton, armé oi préconteint, les constructions raétallques exigent qu'une aention tout parculiére Sit porte sur certains points ‘«névralgigues >, notamment ~ les assemblages (boulonnages, soudages), afin de se prémunir contre leurs risques DEM 026, T> ~Fgue 4~ Matéaux, contains 1.2.2. TRAITEMENTS THERMIQUES eo) er ree Dot mete 4 ooo ‘ustéite E me BERBER coment "500" \ 1» %¢ —s Pour une composition chimique donnée, les traitements thermiques permettet de modifier considérablement les caractéristques d'un acier, notamment du fait de Verstence de plusieurs formes de eristanx du fr, évolutives selon la température. Un titement thermique est un eyele de “réchavfTement/refroidissement”, réalisé dans une plage de températures bornée et selon un gradient thermique précis. Ses buts sont de modifier Ia résistance de Tacier (limites lastique et de rupture), sa ‘composition phisico-chimique ou sa structure cristalline. Lune des carsctristiques essenielles du fer pur est de se présenter sous deux formes allotropiques différentes, suivant Ia températre Fereaetd ~ de la température ordinaie jusqu'a 910 °C (que Ion applle “point A"): les atomes du fe sont répars suivant un réseau eubique centré (au sommet et a centre du cube), ces Ie fer a; ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LeUROCODE 3 ~ de 910 * a 1 390 °C environ: es alomes du fer se placent suivant un réseau ‘abique & faces cents (au sommet et au conte des faces des cubes), est le fer. ~ ausdeld de 1 390 °C : tes atomes se retrouvent suivant la disposition des cubes cents. est Pusage dappelercete forme le fer 5 ~~ 21593 °C se fer devien quid, La vitesse de refroidissement joue unre capital sur lastracture de Pate. CConsidérons tris traitements différents et étudions la structure et Ia limite de rup- ture un acer 80,35 % de carbone, Retcsissoment | Retroidesement | Retroisesement Tent, aenpure On constate que Ia limite de rupture et la duretécrissent avec la vitesse de reroi- dissement, Dans le premier cas, refroidissement leat et recut, on a des inclusions de points ois (la eémentte) & intSricur des erstaux de fer (erie). Dans Ie deuxitme cas, refoidissement normal (wempe st), on a une structure Plus fine en lamelles de feviteet de eémeatite. Dans le toisitme eas, refrodissement bratal (empe & eau) on a une fine struc ture homogene que Yon appelle Ia manenste. La stucture mavtensitique est fragile t peut iniier des fissures. Dans les structures soudées, le métal est porté en fusion ft subit une trempe Isr. Sion ne prend pas de précautio thermique, Ia zone de soudage peut se transformer en structure marteniique done dangereuse 1.2.3. PROTECTION CONTRE LA CORROSION Les produits finis en acier sont généralement livés brut, Is sont sujts & a corro= sion, qui se manifese par Pappertion en surface des pitees de 22 Matin, cotaes — calamine, qu est un oxyde dur né en cours de Iaminage ; ne gamme d'oxyes rsultnt d'un phénombne électrochimique engendré par humidité de Iatmosphere. ‘Pour asurer la protection ds aciers contre Voxydation, i faut réaliser d'abord un traitement do surface (greaillage ou décapage & 'acide), puis ppliquer ensuite une protection, ralsée par = des peintures : glycérophtaliques, vinyliques, au caoutchoue,bitumineuses, Spoxy'dques, polyuréthanes, ec, selon les earactérstiques du milieu et les exi- ences imposes; ~ des revétements métligues + galvanisation par dépot ectroytique, + galvanisation au wempé, + métallisation, + shérarisation (zine), + chromatisation (chrome), Les épisseurs de zine varient de 20 100 microns. Les forges livrent aujourd'hui des produits grenaillés prépeins, des aciers pati- ables (type Cartes) autoprotéeés conte la corosion apres 2 ou 3 an, et des aciers inoxydables. 1.3. ESSAIS DE CONTROLE DES ACIERS Les essaisnarmalisés de contre des acers sont de deux types. ~ Les essai destruct, qui renseignent sur les qulités mécanigues des aciers. Ce + Vessi de tration gui permet de mesurer le module d'sasiité longitudinal E, le coefficient de Poisson, les contraintes limite d'lastcité et de rupture, Fallongement & rupture, + essai de dureté, qui éuiie la pénétration d'une bile ou d'une pointe dans Vacier, et qui définit des degrés de dureté (duretés Brinell, Rockwell, Vicker), + essai de résilience, qui permet de mesurer aptitude d'un acer & rompre par chee, 25 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LeUROCODES + essai de plage, + essl de fatigue, et. ~ Les essais non destrcifs, qui renseignent sur la composition et la structure des acirs. Ce sont + la macrographie, c'est-adire examen visvel d'une surface polietraitée A ecide, * la micrographic, eest-dire examen vsuel au microscope des ctistaux, qui eet de déteminer notamment Ia teneu en carbone, * laradiographie, par rayons X (en laboratore) ou rayons gamma (sur chante), permet de déceler les défauts, cavits ou fissures interoes des pidces, nota ment des soudures, + les ulteasons enfin, ‘Nous nous bomerons ict 8 expliiter uniquement I'essa classique et le plus révlateur de données physiques. fe tacton, qui est le plus 1.3.1. ESSAI DE TRACTION ext pratiqué sur une éprouvete eylindrigue, soumise & un effort de traction pro- _sresif, croissant de 2éro& la rupture (Norme NF A. 03101) Un enrepistrement gra pPhigue mesure Iallongement de Iéprouvette en fonction de l'effort de tration sppligné (ou deta contrainte. On obtent un diagramme effort déformation, selon Ja figure 8 c-ape, (Ce diagramme se décompose en 4 phases ~ phase OA : zone retligne, pour laquelle les allongements sont proportionnets ‘aux efforts appliqués. C'est la zone lastique, qui es éversibl, car si Ton sup rime effort de tration, la bare revint sa longueur intiale (AL/Z = 0); ~ phase AA’: palier horizontal, qui traduit un allongement sous charge constant. I ¥.a 6eoilement du matéiau. C'est a zone plastique. A partir de A (pat exemple, 20M), sion supprime effort de traction, le retour &équlibre se fat selon tng rote MAM’, paral & OA, eta pidce conserve un allongement rémanent OM" ~ pha "Bla charge croft nouveau avec les allongement usgu’au pint B ; ~ phase BC :'allongement continue, bien que la charge soit croissant, jusqu'aa point C, qui correspond Ta rupere, Dans cette demic phase, la défarmation las ex Tocalisee cans une Fable portion de I’épouvette et es plus homo. toe. Hy astition, Matécaux conrinse zone | Zone Zone Jessie plastauel cécrulssage 8 c am aw 5 ee any fae Alongement tue = Alongement desea, ~Figue 8 dagrmne permet ese iain sii fet contin ps engl logement Aarne penne used snot a et pr gl yas popecomt ee comune et lone tsp 1 Gnome nese fie Sr econ Sanespondit un alngenet nae 04% ~ ln containte de rupture & Ia traction f, qui correspond au point B, ~ Je module d'sasticitéYongitudinal de Vacier B=tga=—2=210 000 MPa ‘anil = Vallongement & rupture Ap, Pallongement de striction Az et done Tallongement total, ~ te mute eta waves de Maier G ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES ScLON LEUROCODE 3 ~ leenficion de Poison v: | bey git g/t corte 6359.39 Perouse 1.3.2. PLASTICITE DE L’ACTER RESERVE DE SECURITE Le paler de ductilité AA” est particulifement important en construction métallique, ‘aril repésente une réserve de stcurté, En effet, i peut ariver que localement, dans une structure, des pidoes soientsollctés au-dela de cette Limite élastgue Files disposent, dans ce as, du paler AA” pour se décharge dans des zones avs nantes. On dt qu'il ya adaptation plastique Pus Ia tencur en carbone des aciers augment, plus f;augmente, plus le pater do |} pips 4 et 2 200mm Frc exéicure | > 2 -6, 4] ps8 rence] ~-6 oo] eee Elements tends: espacoments on uinonce ~Figue 15 ~ bas sssomoeges 2.2.1. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES ‘A. POSITIONNEMENT DES BOULONS Les distances entre axes des boulons ainsi qu'ente anes des boulons et bords des pices (pinces) sont limites par ~ des valeurs minimales: + pour faciliter la mise en place des boulons, + pour permetre Ie passage des clés, + pour éter le déchirement des tes (8 la manie es timbres-poste); ~ des valeurs maximales + pour conserverun boa contact etre les pidcesassemblées (ce qui augmente le frottement et limite les risques de corosion), + pour éviter des assemblages trop longs (¢- paragraph suivant. noes transveraeselangludales de ous oberg ~ Figure 16 — 1B. EFFET DE LA LONGUEUR DE L ASSEMBLAGE ‘Létde des assemblages sollicités au cisillement a mis en évidence Minluence de Ja longucur de 'assemblage sur la charge de rune. Les plus grandes déformations se situent aux extrémités de 'assemblaze; ls boulons des extémités sont done plus sllctés que les boulons centran. “Tous les boulons d'un assemblage sollicité au cssillement ne transmettent pas la méme charge. Lors de la verification d'un assemblage dont la distance entre le pre ier et le dernier boulon d'une te dépasse 15 fois le diamétre d du boulon, on al ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SeLON LEUROCODE 3 tiendra compte de ce phénombne en mutipliant la sistance ultime théorique par un facteur de éduetion B donne par (€-15.)/ 200.) avec 075581 Fes Moyorae 3) Schiraol éparion atiecbve ds ations "epi parcheqv boulon tptttt a ~ bee! a vl a —__»£ 5 e 3 ») Lot do reduction purl elt ela stance uma €unaeearblage ~Figue 17- longueur de Fossambloge Infuence de k a Los asembanes SECTION NETTE — LIGNES DE RUPTURE [a seton nt Aneta ston qu présente I pls coo ige de rope. Ele Ben sr ner avr tre A et depend ds none de tom ae Gere ee nr dpation fn 2 SOHO oT Lae 18333 si | (Mitio-2ay 1 sdpnn ape ‘gave coved Le résistance ultime en traction vaut Art Ny=09 x f,x 7 avec yn ae D. EFFET DE LEVIER Un assemblage réalisé avec des tles d'paisscurinsuffisante, se déforme. Cette déformation conduit une augmentation de effort dans le boulon, due tla force Q, appelée force de lever. Cotte force supplémentaire Q peut provoquer une rupture prématurée des boulons La figure suivante monte '6volution de la traction P, dans un boulon préontraint, our un assemblage sollcité & Ia traction. La rupture du houlon a lea pour une force extéricure N; plus petite que la charge ultime Nz d'un assemblage composé de (oles rigides. 43 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE S| ven A= o?:secton du touen 4) Détomée do rassamblage 4 Tracton dens un touion ‘eo force de ever 66 Force ems ™ My b) Evluon de aoe de action dans un bulon ‘vfonatn de la foes esau ~Figue 19— ‘Une estimation de Ia force de lever peut dre trouvée avec la formule suivante Les ascombiages 2.2.2.DIMENSIONNEMENT DES BOULONS ORDINAIRES (NON PRECONTRAINTS) ‘A. COEFFICIENTS PARTIELS DE SECURITE Résistance des boulons au cisailement: y= 1,25 = Résistance des bovlons Ala traction: typ= 1.50 'B, ASSEMBLAGES SOLLICITES AU CISAILLEMENT Dans ce as, il convient de vite = ane pant, laésstance au cisailement des boulons, ~ «aire part, a résistance Bla pression dlamétrate des pidces. Résistance des boulons au cisaillement par plan de cisaillement ~ pour es classes do qualité 4.6, 5.6 et 88 Fy=0.6x fy x >| iw — pourles classes de quali 4.8, 5.8, 68, 109) I pn fe) IFy=055% fig — ar vec Ap= A: aire de la section brute du boulon s le plan de cissillement passe parla patie non fleée du bouton ; sire de In section résistance en traction du boulon si le plan de cisaillement pass par la parte filetée du boulon wp FULL wt aeehtle Deut secon Ssanes (m=2), 1) Une eseton cide (m= 1) ~Figue 20 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE 9 Résistance a la pression diamétrale des pieces assemblées Safed ob Lest la plus petite des valeurs suivantes 4 A ihe Bq aq #4, C. ASSEMBLAGES SOLLICITES A LA TRACTION Larésistance en traction des boulons vaut 19 Las D. ASSEMBLAGES SOLLICITES SIMULTANEMENT AU CISAILLEMENT ET ALA TRACTION Les boutons soumis & des efforts combings de cissillement V et de traction 7, di ‘vent satisfaire aux conditions suivantes 4h E. VALEUR DE LA SECTION RESISTANTE As DES BOULONS ALA TRACTION Danna meres |" )*]7 > ‘Section, rsstante ae 115 ‘To[*[*[= [>] ma? La section résistance A, d'un boulon est: 4, = =~ dant le diameter résistant, caleulé comme la moyenne aithmétique entre le diametre en fond de filet dy et le diame sur fane dy. Les asombagee Seaton iar 6 tage Les filetags son 180 pour les boulons ordinres et RONDS pour es boulonsprécon trains. La notation est, pour un boulon de 20, par exemple (est -dire d= 20 mm) en ISO: 420 cen rond : MRA 20 r Eeou 10805 pas (= B= d— 0.8405 pas G=a~12208 pas | Peonaaspas bla — thay Filetage métrique 180 (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE @ F. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES BOULONS SELON LEUR CLASSE D’ACIER ———_— Valours de atime Balas hy etd la résistance aa traction fy des boutons “cue [48] 48 [50 | 50 | 08 [a0 (Nima) | 240 | s20 | soo | 400 | 480 | cao tome || S/o |e [ei G. EXEMPLES p’ APPLICATION Exemple I : Assemblage de deux comniéres sur un gousset aie gue 23 ~ LeDx80%8 F440 KN, e= 8 mm, acer $235 Déterminer le nombre de boulonsnécesssires (16, classe 8.8). = Résistance d's Boul au cisaillement Fy =06 fay. As! th pa plan de cisaillement Ay = 157 mm? Fs =800MPa hy = 125 [Nombre de plans de cssillement: m= 2 soit ry % 046 800 x 10-35 157/125 = 121 kN ~ Nomibre de boulons nécessaires Fa es Ra Les asarnlages _ Vettication de la pression diaméeale Sef d Ya 25x 360 x 100-3 17 x8 / 1,25 =98 kN ouruntouloa F 0 oa A 10 KN > Fy =98 kN ‘Lapresiondiamétaleest excessive faut done augmentr le nombre de boulons, + soiten eduisant leur diame (classed acer égal), ‘acier (A diambie constant + soiten eduisant leur class ‘Choisssons la deuxitme solution, par exemple 16, clase 6.8. f=2x 06 600% 108 1ST as0N FMW.49 nas 7 90 Fy oB Magee 5018 ‘Avec n=5 boulons (16, classe 68), Ia pression diamétae est acceptable. Exemple 2 : Assemblage d'une corniére en console sur un poteau ——] ~L 100% 1008 itn E8200 = = Figue 24 - (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE s Poteau HEB 200, comitre 100 x 100 x 8, effort pondéxé ‘nombre de boulons n =2 RN, acer 8.285, Calculer le diame des boutons. oun Btfors:V ‘Moment par rapport 80 : M= Fx 100 = Nx 45 d'ob.W ue 25~ ~ Verification de la comitre en console: My= F. d= 680 = 480 kNeam ~ Contrainte dans 'acier ~ Détermination ds boulons. 1 faut vite simultanément en traction :N Fr=0.9 fas Ay! Yun soit: N= 1333509441150 00 faye Ap 222.2 KN 0 cencisaillement + tration Vv =6KN 13,53 4 0.9 fy. Ay! 1,50 0.6 fe A, / 1.25 od Ton te fy A, 2284 KN ® Lee aszombanes La condition (2) est plus contraignante que la condition (1), Cosson, par exemple, ds boulons de clase 46. (io = 400 MPa) A, 2 28400 aT mx oulon $8, pour? boulons sot 4, 2 35,5 mm? pour I boulon, ce qu cor 3.8 mm?) La pression diamétrae n'est pas 8 vétifier, ear extr8mement faible 2.2.3. DIMENSIONNEMENT DES BOULONS PRECONTRAINTS ‘A. PRINCIPE Bien que présentant le méme aspect qu'un botlon ordinate, un boulon HR (haute résistance) est constitué d'acier & haute limite élastique et comporte une rondele incorporée 2 atte. Lors du boulonnage, i st serné freemen, ce qui a pour effet de Jui communiquer un effort de précontaine, qui ait paalllement&I'axe du bouton, one perpendiculsrement aux plans de contact des pies ("est pourquoi les bov fons HR sont aussi appelés boulons précontraints). Cete précontainte développe par frotement mutuel des pidees, une forte résistance & leur lisement rela. CContairement aux boulons ornare, les boulons HR ne tavsillent pas a cistille- ‘ment, mais transmettent les effort par frotement Le coefficient de frouement des pees en contact joue done un ele prépondérant. Si Fy est effort de pecontrante axial dans un boulon et F, effort de cisailement transmis par assemblage et sollcitan leditboulon, i faut vier que 'nterface es pidces enc ct puisse transmetireV'ffort tangent, sins glissement, soit Fesufy [° eulon ~ Fgue 26 — ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIGUES SELON UEUROCODE 8 Les boulons HR n'étant pas congus pour fonctionner en obstacle (au cisillement), leurs tges ne sont théoriquement pas en contact avec les sections droits des per. ages dos pidces assemblées. Cendant, dns cerns case tgs pve venir au cont depts, it en ‘ton dun matvaismonage, so aeideellemet par lave de ss once Sed tenet instr o en fot ng exc, Da cscs boats HR vont fneoner en allen B. PRECAUTIONS CONSTRUCTIVES ‘ato aenblags pros HR xg ue de peas liens oe a eel “inte ban edit pu pngone ese aes (0 nteos tion dune rondelle), , « aa te fc de picontnt cit in Eve aplgne 8 alee de cle (ot Vinge coped aap ie needs Pane oe Seca Upempanneed ~ lecoafice de tent lt conyon at ald cl, Cl des ths ne prpon x utes pr onsen poaage Sethe tee dol ov de cami degen ne PT miner ot 0 pour esac declan A 11500 pursues le se & spares suc dee 20 pour esr denne ned Succes dts pr grip sags aes bene de ue es Page erie hares as pe Sc, Sure tapos pc gresalge on shge online pa proeton aluminium ; : “ pease Suse cape per genalgs oo lye alt ties F fies par pjtion Tonrovbumer tae fs, pa anes neon ee trinevatp linen se Tat een, cuss Sire cto pa oes meaiqn ou anne at even de toutes les plaques de rouille non adhérentes, : Cass D She no es, Los assombagee le serge dit ete effect progressivement, dans un ordre prétabli (fini par Tes normes NF P.22464/466/468/469), afin de ne pas déformer les platines (appai et préserver leur planéié. C'est pourquoi les boulons HR ont une toi sme appellation de “boutons &serrage controle” CC. CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES BOULONS existe deux classes de boulons HR, définies en fonction de leur contrainte limite lasticité fy et de leur contrainte de rupture fy = lesboulons HR 1 ou HR 10.9, — les boulons HR 2 ou HR 8.8, Lepremierchifre correspond fy, 100 Le second chitre comespond 810 f/f soit Ropes |Aposttion | (MPa MPs wR | HRs | 1000 | 900 | 28 waz | nes | ooo | eo | 212 1D. ASSEMBLAGES RESISTANT AU GLISSEMENT Résistance au glissement La résistance au glissement Ps d'un boulon HR précontraint vast Fyak- mW. Fr/71s | ~ Fpesta force de précontaine, elle que définie an paragraphe suivant, ~ west cosficient de frottament des pidoes, ~ mestle nombre dintrfaces de frottement, = ky estun coefficient fonction I dimension dos tone le pergage evant Ky= 1,0 pourles trous a tolérances normals, & savoir 1mm pour es boulons 6 12.¢¢@ 14, 2 mm pour les boulons @ 166 24, 3 mm pour les boulons 627 et plus, 33 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE S| 4&,=085 pour les tous circulaires surdimensionnés et pour les tous oblongs 1=0,7 pour les tous oblongs longs. ~ 1s est le coefficient partie de sécurité qui vaut arELu tys= 1,25 pour les tous A tolérances normales, ainsi que pour les tous oblongs dont le grand axe est perpendiculaire& axe de efor. ‘ys= 1,40 pour les tous surdimensionns, ainsi que pou les trous ablongs dont le grand axe est paallle& axe de Peffor, areLs ‘ys= 1,10 pour les tous & tolérances normales, ainsi que pour les trous ‘oblongs dont e grand axe est perpendicuaire a axe de effort, Précontrainte ‘Leffort de préconrsinteautorisé dans les boulons vaut OF fay A IE. ASSEMBLAGES SOLLICrTés ET ALA TRACTION IMULTANEMENT AU CISAILLEMENT Si un assemblage résistant au glissement est soumis & un effort de traction Fy. concomitant avec un effort de csaillement Fy; qui tend & provoquer le glissement, larésstane au glissement par boulon doit xe calcul selon la formule ci-aprts [Ratok mn 08-7] Les assemblages F. ASSEMBLAGES PAR PLATINES SOLLICITES PAR UN MOMENT FLECHISSANT ET UN EFFORT TRANCHANT | Figure 2 Résistance de Vassemblage a l'effort ranchant V It vérfier que effort decissillement V par boulon soit tel que: Y tp Fak. my. ” us Résistance de l'assemblage au moment fléchissant ‘Le moment résstant My de assemblage est obtenu parle somme des produits des forts de traction dans les rangées de boulons stués dans la zone tendue par leurs stances respectives au centre de résistance de le zone comprimée (c'est2-die Fare noutre de la semelle comprimée). Cf figure 29 page suivante My= Mid, +Na. dy + 0 =ENi dj Eons dans les boutons MM 4 G4 Ny +My dt ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES ScLON LEUROCODE 3 Mp ) Dron: =e soi fated cn ml ~ Figue 29 ~ convient parallélement de vérifer a résistance de Ime du potean ans la zone tendue, ~ dans la zone comprimée, = dans la zone cisallée, (Gf procédure 132, annexe 18 'Burocode 3). Zone ere Zone compres Les acsamolages| ‘Résistance de U’éme du poteau dans la zone tendue Feahy tye: beg! M0 ‘paisseur me poteau nraxe rangées boulons Résistance de ame du potea dan a zone comprinée on) Me Smo 5) %0 6q. = contrainte normale de compression dans 'ame du poteau due AV effort de ‘compression et au moment fgchissant. bag = tpt Dip +S yer) épaisseur plane extrémité = rayon de racordoment dmelsemelle du poteau (cf figure 12.3 / Annexe J, ~ me raidie : aucune vérification n'est nécessire dbs lors que les riisseurs ont tune épaisseurégale& celle des semelles de la poute(schéma A), | |, aidisout = Figure STA ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES S=LON LEUROCODE 9 Résistance de l'dme du poteau dans la zone cisaillée (4me non raidie) y, 5845.0 bw! to Sila résistance 'avéreinsffisante, il faut air tm, soit par une fourre dime (sehéma B), soit par ds raidissoursdiagonaux (schéma C) ir ~ Figue 318 — Fgwe 21 G, EXEMPLES D” APPLICATION Exemple 1 : attache d'une comire sur un gousset Comnitee L70%70%7 Epuiseur gousset Acier $235, =0330 N pondécé = 190 EN Boulons HR 8.8. 8mm = Problime : nombre et diamdire des boutons + Section bate comitee : A = 940 mn? 190x108 rar + Section netteminimale : A 809 mm? + Section de pergage :2= A = Ay= 131 mn? Les assembepes + Diamétre maximal de perage: dy Soit dp = 18 mm, equi correspond, avec un jeu de 2 mm, 8 des boulons de dia metre d= 16 mm, — Résistance au glissement d'un boulon yak mH Fp hs avec F,=0,7 fp Ap Soit = 10 mat H=030 A,= 157 mm? a= 125 F,=03 x 0,7 800% 10-3 «157/125 F,=21kN = Nombre de boulons 190 Roa 9 = Verification de ia pression diamétrale Sofat!no '3x 800% 16% 10-3 7/ 1.25 Exemple 2 : vérification d'un T a Varrachement Soit un T fxé par 8 boulons HR 8.8, diamétre 16 mm. Quelle charge maximale pon- Aérée peut supporter et assemblage ? ~ Effort admissible en traction pour ur bouton Fy" 07 fs-As Fy = 0,7 580010 9157 =85 AN = Charge masimate admissible Nem Fp=8%88=704 kN ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES NETALLIQUES SELON LEUROCODE s S hn is Exemple 3 : vérification d'un assemblage sollicité selon deux directions + Sboulons HR 10.9, siamétre 16 mm + =o + u=030 Déterminer la valeur de F ~ Bfors soltctans es boutons Fein c= = Peos a=: Les assombanee we 3 i, 125 Dob !on ire, pour un botlon = 42,50 Soit, pour assemblage complet de 8 boulons P= 8x425 = M40KN Exemple 4 : vérification d'un assemblage poteau/poutre Soitun assemblage sollic = un moment féchissant M = un efor tanchant et consttué de 10 boulons HR 10.9 selon Ia figure ci-aprs. La platine a une épais- seurde 28 mm et le coefficient de frottement vaut = 0,30, Déterminer le diaméere des boulons, sachant que la pout poteau un IPE 400, 1 un IPE 360 et Ie ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIGUES SELON LEUROCODE 2 ~ Détermination des efforts dans les boulons Nous considérons uniquement les boulons tends, e'esta-die les trois rangées supérieures de boulons, Sot 2320 0.29 2968 faut que Ny Sm Fp avec Fy = 0.1 fy Soit M es 4, © 0,7 x 1.000 x 10°? x2 Soir un boulon de diame d= 24 mm (A, ‘Moment résistant effectf de assemblage se assontiones Résistance de Vasvemblage sous V effort tranchant v.80, 10 ont vier que Vi S Fea kyo. W Fpl Yas ¥, 503x247 /1.25=59kN Parboulon: ¥; ky = Résistance deI’ame du poteau en traction fy te Dep! to 135 x 86x 80 = 1 617 KN 922 KN < F, hey 0347 = Résistance de ame du poteau en compression (non raiie) bag= 12,7 + 2x28) +5 (13,5 +21) bag= 239 me 9 -¥ 4 Mev, 80 320, ATT "34x10" 1160% 10% (9, =285 MPa > f, =235 MPa Dob nécesit de raidissage(ridisseurs d’épalsseur 14 mm). = Résistance de Ide du poteaw au csallement Va= 0,584.0. ty 140 Vp=0,58 x 235 x 400% 8,6 = 469 KN effort de csailleent vaut r= ML = 320 ow hy 0347 > Vp nécessté de poser une fourare dime (épsiseur 10 min), Dro 8,6 ct Va= 1014 EN > F, = 922 EN 2.2.4. COMPARAISON DE REGIFMENTS Nous nous proposons de comparer, britvement et sur un simple exemple ~ pour les boulons ordinares non précontrants,I'Eurocode 3 a Ia précSdente norme NF P.22430 (1 boulon $20, classe 5.6, Ay = 245 mm?) ; 6 (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SLON LEUROCODE S| ~ pour les boulons HR, I'Eurocode 3 Ia précédentenorme NF P.22460 (1 boulon (20, classe 10:9, coefficient de frotement des pidces i = 030). ‘A. BOULONS NON PRECONTRAINTS En traction Burocode 3 Fr=09 fig Ay! 150 Fre TBEN Norme NF P.22430 ety 125 Ne59 kN [Burocode plus favorable de 25 &. Au cisaillement Ewrocode 3 06 fy Ay! 125 9 KN Ose 154 0=481N Burocode 3 plus favorable de 20 %. Norme NF P.22430 B. BouLONS HR PRECONTRAINTS En traction Eurocade 3 Réglementséquivaents Au glissement Eurocode 3 Las assombieges Nonme NF P.22460: = 1,1 Py tt Q=581N Eurocode 3 moins favorable de 30 % 2.3. LES ASSEMBLAGES SOUDES Le soudage est un procédé qui permet d'assembler ds pitees par liaison inime de Ja matic, obtenve par fusion ou plastificaton Le soudage implique done = ‘existence 'une source de chaleur sufisate pour obtenr la Fusion da matciu Elle peut éxe d'origine électrique (résistance, arc, plasma), chimique (combus- tion de gaz), mécanique (ieton) ; ~ une aptitude du matriau &éue soude, appelée soudabilt. La soudabiit haute température dépend des qualtés propres du matériu, mais également de divers paramétes limita, tls que ‘+ les modifications dela structure physico-chimique du matériau, + apparition de Fissuratons et de eriques au refoiissement, + Vappatition de déformations péométriques dues aux effets de dilatation et + lanuissance de contraines interes, qui nécessitent done de prendre une série de précautions sur lesquelles nous reviendrons pls loin, Le soudage présente, par rapport au boulonnage, plusieurs avantages ~ il assure Ia continité de matire, et, de ce fit, garentit une bonne transmission es solicitations; ~ ildispense de pidces secondsires (goustets, attaches, ec.) ; ~ ilest de moindre encombrement et plus esthétique que le boulonnage. En revanche il présente dives inconvénients ~ Je métal de base doit tre soudable ~ te controle des soudures est nécessire et onéreux ~ le conde des soudeurs est aléatire ~ le soudageexige une main-d'euvre qulifige et un matériel spéeifique. ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROGODE S| 2.3.1. LES PROCEDES DE SOUDAGE PROCEDE PAR PRESSION Les pitees chauffées jusqu’aI’6at plastique sont astemblées par pression simple ou martelage(forgeage). Procédé artisanal et marginal PROCEDE PAR RESISTANCE ELECTRIQUE Les pices sont supesposées et places entre deux électrodes-presse, qui réalisent es soudures par points. Procé&¢ ulisable pour des tes fines seulement. PROCEDE PAR FRICTION ‘Ce procédé permet de rabouter deux pies, dont une au moins est de révolution. La rotation rape dune pice, appliqué sur autre, plate le métal, qui flu. Ce po dé nécessitecependant un uinage ultcieur pour éhavurer les bourelts, PROCEDE CHIMIQUE AU CHALUMEAU OXYACETYLENIQUE Iilise a combustion d’oxygtne et d’actyléne(stockés en boutiles mtaliques), 8 une température d’environ 3 000 °C, le métal d’apport tant fourni pat des baguettes decir fusible. Tits utilisé en chaudronnere et en seurerc, ea peu oné. ‘eux. ts maniable, ce procédé est pourtant pov utilisé en construction métallique, «aril est plus onéreux que les procédé &I'arc pour des section d'acierépasses, PROCEDE AU LASER Dans ce procédé, le laser émet un fasceau de photons et une lente foclise 'ffet thermique du rayonnement sur un point trés concentré (quelques microns). I existe ‘deux types de lasers: le laser de puissance, qui extrait ses photons d'un mélange _gazeux (gaz carbonigue, zot,hélium) et le laser & impulsion d'un mélange solide, Je YAG (grenat d’ytrium dopé au néodyme). D'une tes grande précision, ce pro. 6dé est surtout utilisé en mécanique de précision et en horiogri PROCEDE PAR BOMBARDEMENT ELECTRONIQUE {Le bombardement électronique provoque la fusion du métal par conversion de énergie cindtique des électzons en énergie thermique. Un canon 2 electors (cathode en tungsténe) bombarde les électons, qui sont accélérés par un champ électrique pus un champ magnétique fait converger le faisceat en tn point. Cette ‘operation, réalisée sous vide, est de grande précision, et uilise surtout en nuclésire ten aézonautigue Las assomelages PROCEDE A L'ARC AU PLASMA Un ar Aetriqu est tabi entre une électrode influsible en tungstine et les pies Une torcheinjcte de argon, qui, fortementionisé par "are (état plasma), aequiert tune grande vitesse. L' énergie thermique provient de ar, de I'éneriecinstique des somes et dela recombinaison ions-ectrons, et permet dateindre une tempérture de 15 000 °C. Ce procédé est encore peu utilisé en construction méialique, du fait se son eott PROCEDES AL’ ARC ELECTRIQUE Ge sont Is procédés les plus couramment utilis en construction métallique. Les 50 mm ou 10) ; veiller 8 une boane comélation entre I'épsisseur du cordon et I'épisseur de a pls faible ds pies a assembler (igure 42), ‘ott retidsament enaus —r— | —_—F— conan: lorgtunales Contains vanoveresies Cconva AY iiss 7] 810] 12] 14] 1810 slele bes scsomblanee 2.3.3 CALCUL DES CORDONS DE SOUDURE es soudures bout 2 bout ne se calculent pas. On admet qu'il y a continuité de ratte, donc continuité des pidces, aux deux conditions toutefois, ue 'épasseur fe la soudure soit au moins égale 2 I'épaisseur de la plus faible des pices assem- bles et que le métal d'spport sit des caractristiques mécaniques au moins égales celle du métal de base. Les méthodes de calcul qui vont suivre s'apliquent done aux soudures dangle Notations re épaisseur utile ou gorge, distance minimale de la racine 8 a surface «du condon (figure 43) ‘ Tongueur utile du conton. N effort pondéré appliqué A chaque cordon, supposé centré au milieu de Ja longueur du cordon 6.41," composantes dela contrainte moyenne rapporée 8 a section de gorge {au cordon, af. Soit ° composante perpendculaire Ala section a ‘composante dans le plan do a section perpendicular axe longitu- inal du cordon; w ‘composante dans le plan dela section parade & 'axe longitudinal du cordon, = Figur 43 ~ REGLEMENTATIONS Les méthodes de caleul suvantes sont définies par 'Burocode 3 (chap 6.6. et annexe M), qui se substitu la norme NF P. 22470, ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIOUES SELON LEUROCODE’s as assemblages FORMULE FONDAMENTALE, Nous allons Gablirc-aprbs des formules de cleul pou des cordons reliant Elle est donnée par annexe M a I'Eurocode 3 et elle exprime que les composantes = s0it des pides orthogonals, 4e la contrainte moyenne rapportée la section de gorge du cordon de soudur doi ~ soit dos pides obliques. ‘vent satisaire la condition Cordons reliant des piéces orthogonales Les condons peuvent re frontaux,latéau, obliges. avec des coefficients By et yw variables selon Ia nuanced acer: = Cordonsfrontoux Meares dade] Tw | Be | Beton 4 [ & L* | ‘sues | sonra yas | ome | ton Zenee| owes! 13 | tas | 1p Zouee | sone) 13 | SS aM Peal Taian soit a. 26> By tay XY? fa Ls) ‘CONCEPTION ET CALCUL BES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE 9 = Condons atéraus Los ascembage= Dot la. D2 Beton Cordons reliant des pidces obliques ant Pangle d'une des faces d'assemblage avec la perpendicular & T'eute face, on distingue de la méme fagon des cordons frontaux,latéraux et obliques. = Condon front: + Pou angle bts Was (HL. a" =¥ sin (Mh aa tyro ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLQUES SELON LEUROCODE 3 eo le. 22 By. Yaw + PourrPanglesigu Uncatel analogue condita a NV2+sn0| 2.202 By Yu M2 L Se = Condons lara De la méme fagon que pour des pees orthogonales, on vérfie quel que soit Fang, obtas 0 aigo, que Cordons obliques Dans le cas de cordons obliques, faisant un angle avec Is direction de effort, on éablit + Pour un angle obtus 1 = 4.22 By tay MB ~ FA + Pour un angle aigu 4.202 By Yu (= sin 6). sin? ot fe Formule enveloppe existe une formule enveloppe, qui dispense de tous les caleuls précdents, qui Place en sécurité, quelle que soit orientation de effort et du condon de soudare Les assemblages Assemblage de pidces fléchies (cordons entre Ame et semelle d'une poute econsttuée) ~Flgue 49 — = Soit V Veffort tanchant, 1 le moment statique d'une semelle par rapport &y et Je moment d'neris dele section compete par rapport y. = Consiérons attache d'une semelle sure (soit deux codons) et ye YE "Dal ante he B,Votes (eet) se (rs) sy & Tate Bus Fane» VE VS 8th ou 0 ~ Sion limite le moment inete de Ia section au moment des deux semelles, sans tenis compte de Pme, ce qi place en sécurité, on a (ay manj(SP a naoy! ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE’8 done EA = Berivons que ty ‘L’épissour utile du cordon de soudures'érit finalement, en combinant les el tions (1) et 2) 2.3.4. EXEMPLES D’ APPLICATION Exemple 1 : attache d’un tube sur une platine ~Flgue 50- Soit un tbe 80 x 80 5, soude sur une patie par un cordon pévimétrique d'épais- Seur a= 5 mm, Quel effort axial pondéréW peut il supporter ? Acier 8.235, 20 Les ascomoapes SYapisant d'un cordon frontal, fat vérfiee que eg _tEe Taw - By V2 Diod on tie: 1'< 400 kN convient cependant de vérifiera contrainte de traction dans le tube N 400 _ 103 = 267 MPa >f, A 1500 Le pitoe pétira avant Ia soudure, I convient done de limiter effort’ NSA. fy=1500%235%10-2=352 kN Exemple 2: attaches de deux corniares sur un gousset a concePTION FT CALCUL BES STRUCTURES METALLIQUES SELON UEUROCODE 9 ~ soient deux cornitees 80 x 80 x 8, soudées sur un gousset par des cordons (@épaiseur a= 4 mm. — effort de traction pondésé appliqué sur axe neue vaut 40000 dav = d'=23mmetd" =57 mm. = Acier $235. Calculer a longueur des codons de soudure ‘Dans Mia il faut que le oentre de gravité des cordons de soudure soit stué sur Pane neat des comizres 22’, Dans oe cas, leurs moments statiques sont égaux vane’ Par aillers, faut vdifir gue ELE By Tag MY aver Ee =2 (C4 0°) he Do fait de 6galté des moments statgues, Dia Exemple 3 : attache d'une diagonale de trellis sur un gousset Soit une diagonale de trellis, constiuée d'une double corse L 120 x 80 x 10, foprenan un effort de traction pondéré N = 800 kN (soit 400 KN pour chacune des comitze). Dimensions du gousset GH= 250mm Gpaisseur 82 Los scsonbiages Calculer les cordons de soudure. coupe $5 1 ~Figue 52 — = Attache diggonale / gous + Effort dan le cordon AB 400% 81 120 270 kN + ifort dans le cordon CD 400 x 39 120 = 130kN faut vérifier: E¢2 By Yup M13 + cordon ad: depos par xem, 2 208 7 360% 105 85. CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIGUES SELON L'EUROCODE 8 ~ Attache goussetimembrures Si R et § sont les contes dinentie des cor ons EF et GH, Veffort NV se réparit dans les cordons selon ~Fgwe 52 800 160 * 270 800% 110 210 474 kN 25 KN Les condons doivent vier ae Be Tate N13 = si fad * Condons EF 3 f= 0307 360 x 10° x 800 + aren 7 mm 2¢=2GH= 500mm az 2518 360% 10-3 800 Nous adopterons a CHAPITRE 3 LES PHENOMENES D’INSTABILITE ELASTIQUE 3.1. ORIGINE DES PHENOMENES D'INSTABILITE ELASTIQUE Le calcul d'une structure exige que, sous toutes Tes combinaisons d'sctions pos- sibles, defines réglementairement, la stabil statique soit assurée, = tan lobalement, av niveau de la structure ~ qu'indviduellement au niveau de chaque élément. Les actions développentdiverses solicitations, qui géntrea des contrintes au sein iu matériau et des déformations des éléments. I s'agit donc, afin de garantr le degré de sécurité souhaité ou souhaitable, de védi- fier que les contraints et les déformation restent en deed des limites admissibles. Deux cas de figure se présentent ~ Lecas des petites deformations ‘Tant que I'on reste dans le domaine des pests déformations, on admet que ls sol- licitations ne varent pas (ou peu) sous effet des déformations, ce qui conduit ‘implement véifier que les containtesrestent inféricures & la contrainte e ruin. ~ Lecas des grandes déformations Dans ce cas, les déformations modifient consdérablement les solicitations qui les ont inikiges et neessitent des calls spécifiqus. {apparition de deformations imporeantes dans certaes pieces peut survenir * dans Ie domaine élastiqu, lorsque la coraton linéaire effors/déformations est plus véifée, les dsfarmations augmentant plus vite que ls efforts appli ques + dans ie domaine élasto-plastique, lorsqu'il ya écoulement plastique (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE 3 Les grandes déformation affectent les zones comprimées des pidces, qui peuvent présenter ois types de comportements caractéristiques, dénomumés phénomnes instbilité, qui sont * le flambement, qui affecte les bares simplement comprimées (flambement simple) ou comprimées et fléchies (Nambement flexion), qui est tres dange- le déversement, qui affecte les semelles comprimées des pidces féchies, + Te voilement, qui affecte les ames des pidcesféchies. ‘L'éude des phénomanes d'instabilit asique est particulitrement importante en construction métallique, car ils sont rb frequents du fait de utilisation d'éléments rminoes et de grand élancement. Nous nous proposons done d'examiner successivement les trois principaux pheno ines d'instabilté (Nambement, déversement, voilement), sous leurs aspects tho- niques, expérimentaux et rglementars, 3.2. LE FLAMBEMENT — 3.2.1. ASPECT THEORIQUE DU FLAMBEMENT 3.2.1.1, LE FLAMBEMENT SIMPLE A, Poutre bi-articulée Le flambement simple affecte les pices soumises & ta compression simple. Son fide est due & EULER, La téorie d'Buler est fondée ~ sur une poutre droite, bi-aticulés & ses extrémité, ~ soumise un effort normal decompression centr N, appliqué dans axe Ox, ~ dont les dimensions transversales sont fables en regard de la Tongueur (grand Glancement), ~ dont les inerties sont maximale dans le plan sx et minimale dans le plan yOx (vote figure 34). Lorsque W ero, parr de 2éro, Mat a Squilibre rectlgne intial évolue vers un at curviligne éhi, Las phénamanes sinsabité dase D'aprés la loi fondamentale de la flexion, issve de la résistance des matériaux, le moment fléchissan s‘rit Mae az OX, y a Ny done: 2 iw a posant = 4/'%_ on obtien equation de élastigue np y a = Figue 54~ ser ‘quation diférenielle du second onde, dont la solution générale est de Ia forme: v sinox+ B cos cx La résolution de cette 6qution s'opte grce aux conditions aux limites + pours=0, Y(@)=0, B: + pours= ty ¥(lo)=0, Asinarf=0 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SCLON LEUROCODE 9 Deus eas sont alors posibles ~ Sisin af 40,4 rectligne est possible eLY (2) = 0 quel que soit x: Dans e cas, seul ’équilibre ~ Sisinafo=0,a%=kx ~ Sik= 0, N'=0 ets poute est retligne, Pour qu'elle reste fléehie il fut que k soit au moins 6gal 1, ce qui conduit la valeur minimale de N, correspondent & ‘mn équilibre fiéeh de Ia poutre, qui vaut ae Nj= force eritique "Baer. : Ng Ala fore critique d'Buler Nj comespond une contrainte ertique ox=—* A état a Ja section droite de la poute, qu écrit encore Losphénomanesdstbits eavioue Figue 55 = lorsque ox > 6, avcun risque de ambement est &erainde et la euinesurvient pours =o. = lorsque 0 <0, ily arsine par flambementd2s lorsque & Aa limite de biurcation 4’ équlbre, pour laquelle 6 = 0, correspond un lance ‘ment critique hy. Dans le cas d'un poteaubi-ariculé en acier E.235, Mélancement citique vast RI 25 93 B. Poutre encastrée en pied et articulée en téte Lalligne d'action de N tend & se déplacer dans la section d'encastrement et géntre le réaction tansversale P, la ligne dation passe par A, point dinflexion de Ia éformé, ‘Léquation de la dformée écrit ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEURCCODE S| L 7 het Fee 50- Lanta etlecue ree x condons au tnies Yo ° YG) "0, sot Asina + 2=0 wv ° rG@® , Sit Aw 60s o fy + Ny ot I'on tire I'équation transcendante tg: fo = oo, quia pour plus petite racine oa ® Va ye=2 = EI fo (Ce qui monte, en se néférant la formule Flor pour ne poste bianca, que Les phenamonee cinetabiteslasique , Poutre bi-encastrée équation diferente est expression du moment est de la forme Me. Ny+Ce4+D Par conséquent B22 4 Nye Coed ae par integration, i vient cos ae +Bsin r+ Cet D Les conditions aux limites son es suvantes: [a+ D=0 70 =¥&) Ba w+ FO=7 G20“! Vacos a + Bsin a f+ Cly+ |Act sin 0 fy + Bar cos a f+ Cl =0 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALUQUES SELON LEUROCODE S| La deformation ne sera pas null ste systme obtenu en éiminant C et D une solution différente do 260: A(1-cos 69) +B (eely-sin ate) =O Asin ely + B (1 cos 0 £9) crest sires (1 cos a 69? (alp—sin a) sina f= 0 soit en développant: ~2.00s a fo + cos? a fo — a fy sin f+ sin? 2(1~c0s 0.6) =a losin aly La pls petite racine noa mule de cette équation est al=2n, La force efitiqued*Euler est done égle& Dune maniére générale, selon les conditions aux apps, la force critique d*Euler wz ‘% ant Ia longueurrél fs elle seri alors de Ta barre, En introduisant la longueur de flambement Det ealeuls alogues ceux que nous avons effectués pour une poutre bi-snticulée ‘ou encastéefariculée, condusent & des valeurs de met def, rScapitle cing (igure 58) Les phénomanes cnsibitedesique Concitions eappuis| m fx + Sars dplacoments des extrema b scatman | pertat 2 | ore v—$—+ lee | os j tl | asd eee 44 encastement | 107 eo aasique + Ave bo de dépacemens aux xem = Fg 3.2.1.2. Le FLAMBEMENT FLEXION 1 sagt, dans ce ca, d'une poute idéalerectlign, soumise simolianémeat & un effort normal Ve un moment Hechissant En comparaison au flambement simple, il y a dans co cas une amplification de la <éformée et dane des contrsntes de flexion et de compression. 95 ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES HETALLIQUES SELON LEUROCODES: ‘Si Mo (x) est le moment fléchissant initial, le moment fléchissant total dans la poutre, comprimée et échie, vaut MQ)=Mo@)+Ny {La déformée a pour équation Pour des fonctions simples de Mp (x), intgraion est possible. ‘Considérons les deux cas les plus courants de moments ‘+ moment sous charge concentré transversal, ‘+ moment sous charge uniformément répate transversle A, Sous charge concentrée Q Nousavons: si xSa UG)=Q, oS Haze wage ‘rintégrale générale a pour expression = iosssa Qf-a y@=Acsax+ Bsinax+2, } N Lesphénomines ansabié date o,t-= x yQ)=Coosax+Dasinar+ Les coefficients 4, B,C, D sont détermings en écrivant que Azo pa 2 sala, ay sna? c=-Deat pe 2 sinae nce an ae Fioaement = d0sxsa sina ea) o 0 =- 2 sin x42 - aN sina N = sasxsé: yej=- 2 8988 sing (ey 4 2, aN singe N 20 gu ou B, Sous charge uniformément réparite 4 r ae HO)=EE—3 En posant: w= SS sit vient ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SeLON LEUROCODE S| at yoy=— 1-1 EL | cos sae 1 {ache maxinale pur = ert 518 cos) 1242 cos 4 384 Sut exe $8 2¢su-1) $ ns Ys 5 Les résultats, pour les eas usuels, sont rassemblés dans le tableau c-aprés, dans ae Cesdechares | iemex | Mma our | "pour zalpeee ‘osticint daeeaion taro es phénoménes einsiabils asique 3.2.1.3. INFLUENCE DE L’EFFORT TRANCHANT SUR LE FLAMBEMENT DES PIECES La solicitation deffort tranchan, génécalement présente dans les pidees féchies de Ia pratique, enirane des déformations dont nous n’avons pas tenn compte jusqu’s présent. En fit Ia présence d'un effort ranchant ne modifi d'une manitre sensible Ja charge critique que dans les poutres 8 tril Reprenons le as simple de la poutre d'Eulerbi-riculée, sllcitée en compression simple, "Nous avions Léquation de Ia déformée srt, en prenant en compte les deformations engen deées par effort tranchant @y_ M,afv) 2B &(Ga,| fy Ny, N dy ax Ht Ga, as soit Posons eat a! 4 | ‘L’équation devient fy +P ys0 ax Ele est analogue &I'équation différentille du § 3.2.1.1. précédent, et se ésout dela méme fagon, er 1a force critique de flambement, gui vat st réduite en raison de influence de "effort tranchant et devient (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE 3 Ne took | L GA, ‘A tant la section réduite& effort tranchant. ~ Sid; est ts grande Beaad et went a ~ Si, au conti Fest tts grand #y() oN } {1-2 (ea, ‘ N ce qui est véitié pour Y= 1, c'est-dire que la fore critique de ambemen ea 4 ique de flambement effort anchant ost N"=GA, En général, on a Crestaice Les phenome cists sesiqus Sila diminution est faible pour les poutes& ime pleine, et négligeable, elle est, ax contaire, sensible pour ls poutestiangulées 3.2.2. ASPECT EXPERIMENTAL DU FLAMBEMENT. Lexpétimentation en Iaboratore, effectuge sur des poutrelles laminées courantes, soumises & des efforts de compression progressivement croissants, monte que la rine des pitees se manifeste de deux fagons différentes, selon I'élancement des pees. = Pour les pices de faible lancement (forte section, faible hauteur, b < 20), la ruine se manifeste par V'affaissement des membrures, sous la contrainte Gy spproximativement, = Pour les pitees de grand élancement (h > 100), la ruine intervient pour ne contrainte daffassement 6, (inféreure la limite Castique Get & a contrainte {Euler of), pour laquelle on observe une augmentation brutale des déforma- tions, avee apparition de zones plasifies,suivie d'un effondrement. En outze, Ja courbe contrantes/déformations n'est pa linéaire. Lafsissement a lieu pour une contrainte 6, infrioure & ox. La contrainte d'Euler représente en fait ue bome supérieure, que Y'on ne peut ateindre, du fat que la théoried’Euler prend en compte une barre idéale, parfitement roctiligne et soumise Aum effort de compression Vparfaitement cenué au cente de gravité de la section et appliqué suivant I'axe moyen, ce qui n'est jamais le cas dans la ralit, En eet 1. les pices, prs leur traitement en laminoir et leurs diverses manutentions et ‘wansponts, ne sont pas rigouteasement rectilignes (léfauts de rectitude); 2 leas inerties ne sont pas constantes(tolérances de laminage) ; 3. les efforts normaux de compression et les appuis ne sont jamais sigoureusement cents (détaus de centage) ; 4: es poteau, sur canter, ne sont jams parfatement verticanx (tolérances de smontage) ; 5. enfin, le module élatcité F de Vacir n'est pas vraiment constant, du fait des contrintesrésiduelles de laminage (défautsd homogénit) Ces cing types de défauts, plus ou moins prononcés, mais réls et inévitables, ontsibuent& afftbr les Clemens, en ralson des monients de flexion parasites ‘qw'ls céent, qui majventconsidérablement la contrainte Les défaus de rectide (dfauts 1 et 2) et les dfauts de contrage (défaus 3, 4 et 5) ‘édusent la force portane de la bar, et justifent ds caleulsspéifiques. 99 (CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROCODE'3 3.2.2.1, PRISE EN COMPTE DES DEFAUTS DE RECTITUDE. CConsidérons une poutre dtée d'une courbue inital yp = f() et chargée centrque- ment (Figure 61). Les dérivées sont Leéquation (1) devient alors Four 61 — Dans une section courantez, le moment fléchissant aut M(x) {ob on ire L6quation de la deformée sort La déformée de a poute, vide, sexprime parle développement en série de sinus ea tes 2ex + a,sin 2% ‘i, on promitee epproximation ls autics tenes ant négligebles), se résume & sosasin™® soit Le phésomines Prete issigve sin ©) a0? +Da?~ p= t ® w ‘CONCEPTION ET CALCUL DES STRUCTURES METALLIQUES SELON LEUROGODE 3 21 a ‘Compte tenu que a Be Ne Q) s'6eritencore Les deformations roissent hyperboliquement avec N. [La fdche totale (fdche inital + flche adltionnele)vaut done fmat ® + lorsque N'=0, fa (at iitaly + lorsque > Nyy fe (Guat de uine) La contrainte maximae, earactérsant'€at de rune, et obtenue pour 1 ompte tenn que ¢=—-=, jane le rayon de giration etc la distance du centre Compe emu que ¢= mE, jan rayon de gi Ia distance de gravis de a section & Ia frontiée du noyau central, on ® = coefficient amplification de a fléche iniile |= costicient amplification dela contrainte, © oK-6 La charge de ruine N est obtenue par la relation (4), en portant c¢=7-= on oben éqution vivant da second del one N 102 os phénoménes dinetablté dlashque 3.2.2.2. PRISE EN COMPTE DES DEFAUTS DE CENTRAGE CConsidérons cette fois-ci une poutre rectiligne, chargée d'une force normale N, parle son axe moyen, mais excentre dee (Figure 62). = Figur 62 = Equation de a déformée: ¥ + o? a2 ~ Solution générale: ¥=A sin x+B cos ex ~ Conditions aux limites y(0)=¢,s0itB=e cos at y(=et0it Ane OE sine cosa) Diob ye | cos «x4 sina-x l sine t Fltche totale maximale, pour x= = 2 105

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