You are on page 1of 15

Preuve sociale

Bougainville, un navigateur et explorateur français, a mentionné dans le


journal de Montcalm, un fait intéressant survenu durant la marche de
l’armée vers William-Henry :
« Un cadavre anglais est venu flotter le long du camp des Sauvages. Ils se
sont attroupés autour avec de grands cris, et ont bu le sang et mis les
membres à la chaudière. »

Dans son journal, Pierre Roubaud un prêtre et missionnaire jésuite écrit cela
:
Mais ô ciel ! Quel festin ! Les restes d'un cadavre anglais, écorché et
décharné plus d'à moitié. J'aperçus un moment après, ces inhumains
mangeant, avec une famélique avidité, de cette chair humaine ; je les vis
puiser à grandes cuillers leur détestable bouillon ; et ne pouvoir s'en
rassasier, [...] buvant à pleins crânes le sang humain [...]. Un jeune
déterminé prit la parole, et me dit en mauvais français : Toi avoir le goût
français, moi Sauvage, cette viande de bonne pour moi.
En terminant son récit, il fait ce commentaire :
« Je ne connoissois pas le génie et le goût outaouack [outaouais]. C'étoit
par choix, par délicatesse, par friandise, qu'ils se nourrissoient de chair
humaine. »
Par contre, nous savons qu'ils n'étaient pas les seuls à manger leurs
victimes, que cette coutume était toujours en vigueur dans la région des
Grands Lacs. Cela laisse supposer que d'autres alliés des Pays d'en-Haut
auraient aussi pu se laisser aller aux « goûts sauvages ».
Résumé : Les Outaouais étaient en train de manger des restes de cadavres
anglais.
Utilité : Nous permet de comprendre que les algonquiens étaient des
cannibales et mangeaient les soldats anglais.
Preuve culturelle :
Pour les autochtones, l’alcool augmente l’estime de soi, déculpabilise et
justifie une action. Le 24 juillet, les alliés célèbrent une première victoire
sur l'ennemi britannique.
Dans son journal, Roubaud écrit :
« Le rhum qui étoit dans les berges et que les sauvages ont bu sur-le-champ,
leur a fait faire de grandes cruautés. Ils ont mis à la chaudière et mangé trois
prisonniers [...]'. »
Dans le journal de Montcalm, Bougainville écrit :
« [...] ils nageoient dans cette liqueur à pleins barils et ne quittoient le baril
que lorsqu'ils tomboient ivres-morts. Selon eux, ce seroit une belle mort que
de mourir d'ivresse ; leur paradis est de boire [...] ».
Selon Bougainville et Roubaud, l'anthropophagie est une conséquence de
l'abus d'alcool plutôt qu'un comportement rituel et symbolique conscient.
L'alcool, dans une telle circonstance, fait partie intégrante du rituel.
Résumé : l’alcool fait partie d’un rituel, et à cause de ça, cela les amène à
faire des choses atroces, comme le cannibalisme.
Utilité : nous permet de comprendre que parfois, ils nous faisaient de
mauvaises choses pour aucune raison.

Preuve économique :
2
Le 10 août, les alliés récidivent et insistent auprès des militaires
britanniques pour avoir leurs effets personnels, leurs vêtements et leurs
provisions. Plusieurs témoins ont mentionné qu'ils auraient vu des militaires
en simple chemise, dépossédés de leurs vêtements et uniformes. Joseph
Frye, un chef militaire renommé de l'époque coloniale témoigne :
« [...] I was strip'd myself of my arms & cloathing, that I had nothing left
but briches stockings shoes & shirt [...]. »
Traduction :
« [...] J'étais moi-même dépouillé de mes bras et de mes vêtements, qu'il ne
me restait plus que des culottes, des bas, des chaussures et une chemise »
Carver, un explorateur et milicien, rapporte qu'il a dû se départir de
« [...] my coat, waistcoat, hat, and buckles, omitting not to take from me
what money I had in my pocket ».
Traduction :
« [...] mon manteau, gilet, chapeau et boucles, omettant de ne pas me
prendre l'argent que j'avais dans ma poche ».
D'après un relevé d'artefacts présenté par Starbuck, des éléments laissant
supposés la présence de tels objets ont été retrouvés lors des fouilles
archéologiques : boutons régimentaires, pierres à fusil, baïonnettes,
bouteilles, vaisselle, etc.
Gilles Havard est un historien français né en 19671, spécialiste de l'histoire
de la Nouvelle-France. Il croit que le pillage est « [...] une perversion des
pratiques traditionnelles ». Les alliés chercheraient à imiter cette pratique
européenne car ils y trouveraient leur profit. Le pillage permettrait aux
Amérindiens de participer à l'économie de marché, par la revente ou
l'échange des objets.
Résumé : les alliés des Français, dont les algonquiens, qui prenaient tous les
effets personnels des Anglais pour pouvoir participer à l’échange des objets
au marché.
Utilité : ils nous volaient pour pouvoir participer à l’économie du marché.

Preuve culturelle :

3
Daniel Karl Richter, un historien américain spécialisé dans l'histoire
américaine ancienne, en particulier l'Amérique du Nord coloniale et
l'histoire amérindienne a écrit :
« Warfare was a specific response to the death of specific individuals at
specific time, a sporadic affair characterized by seizing from traditional
enemies a few captives who would replace the dead, literally or
symbolically, and ease the pain of those who mourned »
Traduction :
« La guerre était une réponse spécifique à la mort d'individus spécifiques à
un moment précis, une affaire sporadique caractérisée par la prise aux
ennemis traditionnels de quelques captifs qui remplacerait les morts,
littéralement ou symboliquement, et soulagerait la douleur de ceux qui
pleuraient »
Roland Viau, un professeur à l’Université de Montréal en histoire, soutient
cette thèse.
À la suite des contacts avec L
Résumé : selon leurs traditions, à chaque fois que quelqu’un de leur
communauté mourrait à cause de la guerre, ils les remplaçaient par des
captifs, pour apaiser leurs tristesses.
Utilité : nous permet de savoir que même s'ils perdaient des gens à cause
d’une maladie, ils vont tout de même capturer un ennemi.

Preuve sociale

4
Pendant la guerre des sept ans, nous ne parlons presque pas des femmes et
des enfants, cependant, quelques-uns ont témoignés des atrocités qu'ils ont
vu au fort William-Henry.
Le journal américain Pennsylvania Gazette signale le sort des femmes et
des enfants :
« The Throats of most, if not all the Women, were cut, their Bellies ripped
open, their bowels torn out, and thrown upon the Faces of their dead or
dying bodies ; and 't is said, that all the women are murdered one way or
other : That the Children were taken by the hells, and their Brains beat out
against the Trees or Stones, and not one of them saved. »
Traduction :
« La gorge de la plupart, sinon de toutes les femmes, a été coupée, leur
ventre éventré, leur Entrailles arrachées et jetées sur les Visages de leurs
corps morts ou mourants ; et c'est dit, que toutes les femmes sont
assassinées d'une manière ou d'une autre : Que les enfants ont été emmenés
par les enfers et leurs cerveaux ont battu les arbres ou les pierres, et aucun
d'entre eux. »

Après les événements, le major Israel Putnam se rendit avec ses rangers en
reconnaissance près de William-Henry, pour observer les mouvements de
l'ennemi. Il y fait de macabres découvertes :
« Dead boodies, weltering in blood, were every where to be seen, violated
with all the wanton mutilations of savage inge[niou]sity. More than one
hundred women, some with their brains still oozing from the battered heads
[...]. »
Traduction :
« On voyait partout des cadavres trempés de sang, violés de toutes les
mutilations gratuites de l'ingéniosité sauvage. Plus d'une centaine de
femmes, certaines avec la cervelle encore suintante des têtes meurtries [...].
Résumé : les gorges et ventres de femmes étaient coupées et taillés. Elles
étaient violées par les alliés.
Utilité : nous permet de comprendre que les alliés des Français étaient des
personnes faisant des monstruautées.

Preuve sociale :

5
Dr. David R. Starbuck, un archéologiste et professeur américain, introduit
une hypothèse qui n’a jamais été présentée jusqu’à maintenant. Il propose
que certains soldats aient été victimes de mutilations génitales.
« In fact, all five of the men in the crypt [site arhcéologique à l'intérieur du
fort] demonstrated genital mutilation, and the patems of cut marks in their
stomach and chest areas suggest they were disembowled too . »
Traduction :
« En fait, les cinq hommes dans la crypte [site archéologique à l'intérieur du
fort] ont présenté des mutilations génitales, et les traces de marques de
coupures dans leur ventre et leur poitrine suggèrent qu'ils ont également été
éventrées. »
Résumé : Cinq hommes présentent des mutilations génitales et des marques
de coupures au ventre et à la poitrine.
Utilité : nous permet de savoir les atrocités que les amérindiens ont fait
subir aux anglais.

Preuve culturelle :

6
Selon Emmanuel Désveaux, un anthropologue français,
La torture :
« [...] apparaît être ni plus ni moins que la métaphore d'un accouchement [...].
C'e
Le torturé doit prouver sa bravoure et celle de sa communauté en résistant à la
so
La « [...] torture est l'essence du rituel d'initiation [...] », initiation à la
souffrance et à la mort, qui sont en soit l'inévitable fatalité du guerrier.
Résumé : les amérindiens utilisent la torture comme rituel d'initiation.
Utilité : nous permet de mieux comprendre les rituels des amérindiens.

Preuve culturelle :
7
Espérant prendre le fort par surprise, Pontiac entra dans Fort Détroit le 7 mai
avec environ 300 hommes dissimulant leurs armes sous des couvertures. Les
Britanniques avaient cependant été informés du plan de Pontiac et ils étaient
prêts à combattre.
Sa tactique ayant échoué, Pontiac se retira après un bref conseil et commença le
siège deux jours plus tard. Pontiac et ses alliés tuèrent tous les colons et soldats
britanniques qu'ils trouvèrent en dehors du camp, y compris les femmes et les
enfants.
L'un des soldats fut rituellement mangé comme cela était la coutume dans
certaines cultures amérindiennes de la région des Grands Lac.
Résumé : il était en colère à cause de sa défaite, ce qui la fait tuer des femmes
et des enfants. Il a aussi mangé un soldat à cause des pratiques qui se font dans
sa communauté.
Utilité: cela nous permet de savoir que Pontiac laissait ses émotions prendre le
dessus, et que c'est un cannibale.

Preuve économique :

8
Les autochtones sont connus comme de grands buveurs.
Roubaud rapporte qu'il y a une réglementation sur l'alcool, concernant
principalement les autochtones. Aleyrac aussi : « Il est défendu aux Français,
sous de très grandes peines temporelles et spirituelles, de leur en donner ou
vendre parce qu'ils sont furieux étant ivres et qu'ils s'entretuent alors qu'ils le
peuvent.
Résumé : il était interdit aux français de vendre de l'alcool aux autochtones, car
ils pouvaient s'entretuer.
Utilité: cela nous permet de comprendre que les autochtones ne connaissaient
pas les limites de l'alcool et pouvaient finir pas faire des choses atroces.

Plaidoirie :

9
Mesdames et messieurs les jurés, monsieur le juge, je tiens à retracer devant
vous la succession d’épreuves qui nous a amenés aujourd’hui devant ce
tribunal.

Tout d’abord, j’emphatise avec vous la douleur que vous avez vécu toutes ses
années, les mauvais traitements que vous avez vécus, et la douleur physique et
psychologique qui vous été infligées.
C'est pour cela que nous sommes ici, n'est-ce-pas ?
Pour discuter de toutes ls choses atroces qui ont été faite dans le passé.
Pour analyser ce que les deux partis ont fait d'inacceptable, et de trouver la
raison, ou puis-je plutôt dire les motivations qui les ont poussés à agir ainsi.

Cependant, mon client est accusé d’avoir causé un génocide...


Vous ne trouvez pas que ces accusations sont exagérées ?
Bien sûr, mon client ne nie pas le fait d'avoir tué un certain nombre de
membres de votre communauté, mais n’avez-vous pas fait la même chose ?
N'avez-vous pas tué des civils sans défense, des femmes et même des enfants ?
N'avez-vous pas violé une centaine de femmes ? Fait des Anglais et des noirs
vos esclaves, car cela vous rapporte une source de profit ? N'avez-vous pas
paradé avec des têtes d'anglais, car cela vous apporte de la fierté ?

Si vous plaider coupable mon client, ce n’est pas seulement un homme que
vous condamnez, mais une nation entière....
C'est aussi la réputation d'une puissance mondiale qui est mise à risques.
C'est pourquoi, je vous demande, Mesdames et Messieurs les jurés, de
réexaminer l’accusation qui a été portée.

Intro : bonjour m. Amherst, merci de vous être déplacer de Sevenoaks jusqu’ici


aujourd’hui pour ce procès historique.

10
J’ai quelques questions à vous poser et je vous demande d’y répondre avec
la plus sincère honnêteté.

1. Pourriez-vous, en résumé, vous introduire s’il vous plait?


A : Je suis un soldat anglais qui a travaillé, pendant la majeure partie de
ma carrière, en Amérique du Nord, lors des grandes découvertes en me
battant pour mon pays.

2. Pendant combien de temps avez-vous travaillé dans l’armée


exactement?
A : Environ 65 ans, j’ai consacré toute ma vie à me battre pour ma
nation.

3. Quel était votre rôle durant la guerre de Sept ans qui vous opposait aux
Français?
A : Mon rôle premier était commissaire auprès des troupes Allemandes
qui c’étaient alliées à l’armée britannique. J’ai réussi à obtenir le poste de
commandant pour une expédition visant Louisbourg, en 1758 si je me
rappelle bien, expédition que je menai à bien. À la fin de 1758, je fus
nommé commandant en chef en Amérique du Nord. Deux ans plus tard,
je prenais Montréal marquant la fin du règne français et de la Nouvelle-
France.

4. Quelles terres avez-vous conquis an Amérique lors de la guerre de sept


ans ?
A: les terres des Français, évidemment. Mais plus précisément,
Louisbourg et Montréal, à l'aide d'une attaque lente et minutieuse. Oh. Et
j'ai aussi avance nos terres jusqu'au Lac Champlain si je me souviens
bien.

5. Que s’est-il passé en 1763? Vous avez envoyé une lettre à Henry
Bouquet, n’est-ce pas?
11
A : C’est exact! Mais l’histoire qui entoure les circonstances de cette
lettre ne sont pas exactes. Laissez-moi vous expliquer! Vous savez bien
que nos rivaux en Amérique du Nord autant bien qu’en Europe étaient
les Français. Lorsque nous sommes arrivés au nouveau monde, notre idée
était de conquérir le territoire français. Nous ne voulions aucun mal aux
communautés autochtones, malgré tout, les algonquiens ont décidés de
s’allier à nos ennemis pour nous éliminer. Les territoires que nous
visions au début n’étaient même pas les leurs. Les algonquiens nous ont
attaqué en premier et n’en éprouve aucun remords. Voilà pourquoi j’étais
outré et offusqué ce jour-là.

Pour finir, j'aimerais inviter mon experte moderne, Marie-Pierre Bousquet,


professeur à l'Université de Montréal, venir nous expliquer comment la
situation à évoluer :
1. Bonjour Mme Bousquet, pour commencer, permettez-moi de vous
demander, quel est votre domaine d'expertise ?

12
A : je suis professeur titulaire dans le département d'anthropologie. Je suis
spécialiste des autochtones canadiens, particulièrement des Algonquins et des
Anicinabelk.
2. Maintenant, pouvez-vous me dire s'il y a une journée dédicacée aux
peuples autochtones pour empathiser avec ce qui est arrivé dans le passé
?
A : oui, il y en a plusieurs d'ailleurs :
Le 21 juin nous soulignons l'importante contribution des premières nations, des
Inuits, des Métis a l'identité canadienne.
Le 9 aout nous soulignons la pluralité et l'importance des identités des duplex
autochtones partout dans le monde.
3. Et y-a-t-il un mois propre a eux ?

A : oui, le mois national de l’histoire autochtone est en juine. Nous


soulignons les contributions historiques des Autochtones à la naissance du
Canada, mais aussi la force des collectivités autochtones d’aujourd’hui.

Bonjour monsieur Pontiac, j'aimerais vous demandez une question avant de


commencer :
Connaissez-vous qu'est-ce que l'anthropophagie ?

Alors laissez-moi le mettre en mots plus simple le cannibalisme.

13

Avez-vous déjà fait, ou un membre des Algonquiens du cannibalisme ?

Voici une preuve qui démontre que Pontiac aurait déjà mangé de la chair
humaine, et en voici une autre qui indique que des Outaouais, qui font partis
des Algonquiens, auraient aussi eu recours à ce type d'alimentation très étrange.

Nous avons les témoignages de deux Français, qui pendant qu'ils voyageaient
avec les Outaouais, ont eu la surprise de découvrir le mode de vie assez
particulier des Algonquiens.

Maintenant Pontiac, pouvez-vous me dire qu'elle est l'importance de l'alcool
chez les Algonquiens ?

Je pensais que vous allez le savoir ?

Chez les nations autochtones, cela augmente l’estime de soi, déculpabilise et
justifie une action.
Quand nous buvons trop d'alcool, celui-ci affecte le cerveau et le système
nerveux. C'est un produit qui affecte les capacités d'anticipation des individus.

Voici une preuve qui démontre à quel point l'ivresse des Algonquiens peut être
dangereuse. Il était même interdit aux Français de leur en vendre car ils
pouvaient s'entretuer.

Pour finir, comment traitez-vous les femmes anglaises ?



D'après les autres preuves que nous avions vu, leurs sorts étaient assez atroces.
Même si nous ne parlons pas beaucoup d'eux, certains ont eu le courage de
publier qu'est-ce que les Algonquiens on fait, ou comme , le major Israel
Putnam les nomment : des ingéniosités sauvages.

14

Voici une preuve qui montre comment on se saurait comporte avec eux :
Plus d'une centaine de femmes violées, trempes dans le sang, et cela pourquoi ?

Pour quelle raison, ou devrais-je dire qui vous donne le droit d'agir ainsi ?

Maintenant membres du juré, que penseriez-vous si cela s'était passé dans notre
temps ?

Ça aurait été inacceptable, c'est-ce-pas ?
Alors pourquoi devrions-nous accepter ce type de comportement qui s'est passé
plus tôt ?

15

You might also like