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Arrét sur lecture 3p se0 Pour comprendre essen Les intrigues de fa cour p.156157 @ Le vidame de Chartres raconte au duc de Nemours pourquoi fa lettre qu'il @ égarée le met dans une situation embarrassante, Expliquez quelle image le vidame donne de la conduite masculine, Le vidame donne une image négative de la conduite masculine. Malgré sa promesse faite a fa Reine, il continue a entrelenir une liaison avec Mme de Thémines, Le vidame fait preuve d'une grande faiblesse: «je ne pouvais vaincre » (p. 113, |. 3) et a conscience de son attitude répréhen- sible: «si feusse élé sage» (p. 113, |. 4), «je me conduisais si mal» {p. 113, |. 6), Cet homme incarne ainsi fe mensonge, la dissimutation et la trahison. @ Mme fa Dauphine réclame & Mme de Cléves la lettre qu'elle lui a confige la veille, Montrez que ses paroles traduisent son inquiétuce et expliquez les raisons d'une telle agitation. Mme la Dauphine ressent une grande inquiétude comme. le prouve le flot de ses paroles. Elle raconte avec précipitation les événements & Mme de Cleves (p. 121, |. 251 4 266). On constate en effet peu de ponctuations fortes dans ce paragraphe. De plus, 'agitation de Mme la Dauphine transparait dans les reproches qu'elle adresse a la princesse: «ll y a deux heures que je vous attends» (p. 121, |.251), «Vous me mettez dans le plus grand embarras oli je ne Buisse jamais étre» (p. 122, |. 274), «il n'y a que vous de femme au monde qui fasse confidence & son mari de toutes les choses qu'elle sait» (p. 122, |. 286-287). Elle rend Mme de Cleves responsable de la situation embarrassante dans laquelle elle se trouve et prend méme un ton autoritaire: «Donnez-moi promptement cette lettre (p. 121, 1.264), Mme la Dauphine craint les réactions de la Reine & son égard. En effet, la lettre égarée pourrait susciter un malentendu et laisser entendre «qu'il y aurait une grande intelligence» (p. 121, |. 261) entre Mme la Dauphine et le vidame de Chartres. La jeune femme a donc peur des conséquences de cette lettre et de la jalousie qu'elle peut provoquer chez la Reine. © M. de Nemours et Mme de Cleves décident d'écrire une fausse lettre our alder Ie vidame de Chartres. Etudiez attitude des deux personnages durant ce t6te-d-téte en relevant les marques de leur complicité. Mme de Cleves et M, de Nemours profitent de cet instant d'intimité qui leur procure une grande satisfac- tion, comme le prouve le champ lexical du bonheur: «joie pure», «cette joie», «un enjouement>, «agréables moments», «esprit de gaieté», «si agréable» (p. 123- 124, | 318-33). De plus, les deux personages semblent oublier totalement le but de leur entrevue et se concentrer uniquement sur un jeu de séduction qui s‘établit entre eux. M. de Nemours préfére «dire des choses plaisantes» (p. 123, | 325) & ‘a princesse plutt que de rédiger la lettre pour Mme la Dauphine. De méme, le temps ne semble plus avoir dimportance pour eux. Alors que la Reine Dauphine siimpatiente, le duc et la princesse ne se préoccupent pas du temps qui passe et savourent leur téte-a-t8te: «M, de Nemours était bien aise de faire durer un temps qui lui était si agréable» (p, 124, 330), «Mme de Claves ne sfennuyait pas et oubfiait aussi les intéréts de son oncle» (p. 124, |. 332). Un aveu extraordinaire @ Mme de Cléves insiste auprés de son époux pour qu'il la laisse se retirer 3 fa campagne. Etudiez les raisons qui poussent I'héroine & faire ce choix. Mme de Cleves sent qu'elle ne parvient plus & contrdler & ses sentiments. Lexpérience de {a jalousie lui a ouvert les yeux sur la violence de son amour: «elle lui avait fait Paraitre des sentiments de jalousie qui étaient des preuves certaines de passion» (P.125, | 364-365). A présent, la princesse a conscience qu'une complicité s'est établie entre elle et M. de Nemours. C'est pourquoi un sentiment de culpabilité envahit: «elle trompait le mari du monde qui méritait le moins d’étre trompé» (p. 125, |. 373), Mme de Cléves a "impression de trahir de son époux. Elle se sent au bord du précipice, I'éloignement physique apparait donc comme I'ultime recours Pour ne pas succomber a son inclination pour le duc. © M. de Claves cherche 8 comprendre pourquoi la princesse veut a tout prix s‘éloigner de la cour, Etudiez la facon dont il provoque I'aveu de son épouse puis analysez les propos de Mme de Cléves. M. de Claves s‘étonne de la volonté de son épouse de s'éloigner de la cour. Pour comprendre une telle décision, il la presse de questions et provoque ainsi I'aveu de son épouse. On peut constater que les paroles du prince sont de plus en plus violentes comme le prouvent les verbes introducteurs: «disait», «répliqua-til», «s'écriay, «sécria» (p. 128-29, |. 454-487). M, de Cleves fait apparattre 'ampleur de son inquiétude lige a latti- tude étrange de son épouse. Son agitation est traduite par I'interjection «Ah!» et apostrophe «Madame!» (p. 128, |. 474). Le prince veut ainsi montrer 3 Mme de Claves 8 quel point it souffre. La princesse ne peut donc plus reculer et décide d'avouer & son époux ses senti- ments. Tout d'abord, Mme de Cleves met en avant le caractére extraordinaire de son aveu: «je vais vous faire un aveu que 'on na jamais fait & son mari» (p. 129, |. 494). Elle lui donne ainsi une garantie de sincérité, De plus, la princesse suggére une opposition entre son «innocence» (p. 129, |. 495), son absence de «marque de faiblesse» (p. 129, |. 498) et «les périls» de la cour (p. 129, |. 497). La jeune femme prouve & son époux que la culpabilité revient davantage aux dangers de la vie mondaine qu’a sa propre conduite, qui a été irréprochable. Elie distingue ainsi ses sentiments, qu'elle ne peut contréler, de ses actes. Enfin, Mme de Cleves cherche a persuader son époux d'accepter sa décision, Lemploi du mode impé- ratif confirme la détermination de la jeune femme: «songez», « conduisez-moi>, «ayez pitié», «aimez-moi» (p. 129, |. 504-507). On constate un effet de gradation dans ces différents verbes. La princesse indique en quelque sorte a son époux les différentes étanes a suivre pour surmonter cette épreuve, @ M. de Claves est tout & Ia fois impressionné par I'élan de sincérité de son épouse et meurtri par son aveu. Analysez sa réaction en précisant les senti- ments contradictoires qu'il éprouve, M. de Claves est tiraillé par des sentiments opposés. On constate en effet que le prince loue I'élan de sincérité de son épouse et reconnait ses qualités morales: « Vous me paraissez plus digne d'estime et d’ad- miration que tout ce qu'il y a jamais eu de femmes au monde», «trop noble», «la confiance et la sincérité», «la plus grande marque de fidélité» (p. 130, |. 517-536). Le caractére hyperbolique de ses propos confirme le grand respect que M. de Cleves éprouve pour son épouse aprés cet aveu. Toutefois, maigré la vertu iné- galable de son épouse, le prince éprouve une grande tristesse 8 la découverte des sentiments de Mme de Cléves pour un autre homme. Le champ lexical du désespoir confirme l'état d’esprit de M. de Claves: «affliction», «le plus malheu- reux homme», «malheureux» (p. 130, |. 515-536). Le prince peut obtenir la fidélité de son épouse, mais pas son amour. Méme s'il peut se réjouir de I'honnéteté de ‘a princesse, il est hanté par l'image de homme qu'elle aime. accumulation de questions (p. 130, |. 523-526) est révélatrice de la montée en puissance de la jalou- sie de M. de Cleves et de sa peine, Soupcons et jalousie @ M. de Claves cherche a connaitre lidentité de homme dont son épouse est amoureuse. Expliquez le stratagéme qu'il met en place et analysez sa réaction lorsqu'l découvre qu'll s‘agit du duc de Nemours. Mme de Cléves sobstine & dis- simuler a son époux identité de "homme qu'elle aime. Pour la découvrir, le prince décide de mentir & son épouse en lui annongant que M. de Nemours les accom- pagnerait en Espagne. La réaction de la princesse trahit alors ses sentiments et confirme les soupcons de M. de Cléves: «je lal inventé pour m’assurer d'une chose que je ne croyais déja que trop» (p. 13%, |. 755-756). Le prince sait désormais que son rival est M. de Nemours. II s'agit d'un homme possédant de nombreuses qualités, c'est pourquo’ il suscite inquiétude de M. de Cloves: «M. de Nemours était de tous les hommes celui que je craignais le plus» (p.138, |. 780-781). Néanmoins, le prince semble plus apaisé et plus compréhensit envers son épouse: «Je vois le péril ol vous étes» (p. 138, |. 781-782). M. de Cleves veut mattriser nouveau [a situation et montrer 4 son épouse que ses sentiments dépassent ceux de M. de Nemours: «une passion plus tendre et plus violente que celui que votre coeur lui préfére» (p. 138, |. 785-786). Le prince entre ainsi dans un duel indirect avec le duc. © Une rumeur se répand & la cour en raison d'une indiserétion du vidame de Chartres. Décrivez les circonstances dans lesquelles Mme de Cleves découvre quielle a été trahie et relevez les expressions qui prouvent son embarras. Mme de Cléves se trouve chez Mme la Dauphine lorsque cette derniére lui fait le récit d'une rumeur, celle d'une femme amoureuse de M. de Nemours, et qui fait aveu de cette passion & son époux. La princesse ne peut que se reconnatre dans cette histoire. Elle éprouve alors un grand «désespoir» (p. 141, |. 867) a I'idée que son acte extraordinaire soit connu d'autres personnes. Mme de Claves est tres troublée et dissimule son visage («la téte penchée», p. 141, |, 869) pour masquer son «embarras» (p. 141, |. 870) La géne de la jeune femme augmente d'autant plus lorsque M, de Nemours entre dans la piéce: «Le trouble et 'embarras de Mme de Cleves étaient au-dela de tout ce que lon peut s‘imaginer, et si la mort se fat présentée pour la tirer de cet état, elle 'aurait trouvée agréable » (p. 142, |. 902-904). Le caractére hyperbolique de cette phrase montre & quel point la princesse se trouve dans une situation délicate et embarrassante. Elle se sent trahie et doit également subir la présence et les paroles de duc. © Mme de Cléves accuse son époux d'avoir trahi sa confiance en révélant son aveu a un confident indiscret. Montrez que la confiance qu’ils se portaient mutuellement semble brisée lors de fa dispute qui éclate entre eux. Mme de Cleves accuse son époux de ne pas avoir gardé le secret de l'aveu qu'elle lui a fait. Les paroles qu’ils échangent alors révélent la distance qui s‘installe entre eux. Le ton devient de plus en plus violent comme le prouvent les verbes introduc- teurs: «dit-il», «répondit-elle », «répondit-il», «reprit-elle », «s'écria», «répliquay telle», «reprit», «s'écria-telle» (p. 145-146, |. 992-1035). Les deux personnages se laissent emporter par la colére et la rancune. En outre, Mme de Cléves met en avant la culpabilité de son époux dans une succession de questions rhétoriques qui montrent la bassesse de sa trahison (p. 145, |. 996-1000), en l'opposant aca confiance extraordinaire» dont elle a fail preuve & son égard M. de Cléves répond aux accusations de son épouse en l'attaquant a son tour. Les deux personages entrent donc dans une confrontation verbale. Le prince use également des questions rhétoriques pour prouver son innocence: «At-on un ami au monde a qui on voulit faire une telle confidence» (p. 146, |. 1027-1028). M. de Cleves va plus loin en accusant par la suite son épouse, comme le prouve l'emploi de l'impératif: «Songez plutdt, Madame, a qui vous avez parlé» (p. 146, |. 1030). Mme de Cléves réitére alors son accusation sur un ton plus violent: «n’ayez point la dureté de m’accuser d'une faute que vous avez faite» (p. 146, |. 1036). Les deux personnages s‘accusent mutuellement sans chercher une autre explication. On constate alors que la confiance qui régnait entre eux a disparu. Le ton violent et accusateur quils emploient suggére que le respect quills avaient l'un pour autre sfest estompé au profit du doute et de la méfiance.

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