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JEAN-VICTOR VERNHES Maitre de Conférences (linguistique grecque) &U'Université de Provence INITIATION AU GREC ANCIEN Edition complete 2003 Ce manuel sert de base au SERVICE D'INITIATION AU GREC ANCIEN, avec soutien par correspondance, propos¢ par les services de Formation Continue de W'Université, avec la collaboration de “Connaissance hellénique”, & quiconque désire, quelle que soit sa région et quelle que soit ea profession, consacrer des loisirs & cette étude, en dehors de toute préoccupation scolaire ou universitaire. Des milliers de personnes appartenant aux professions les plus diverses (infor- maticiens, médecins, ingénieurs, comptables, artistes, enseignants de diverses disciplines, etc.) se sont inscrites & ce service depuis sa création en 1977. Aucune connaissance préalable n'est requise. On peut commencer & tout moment de l'année, et chacun travaille a son rythme. Demandez la notice de renseignements & Connaissance hellénique, Faculté des Lettres, 13621 Aix-en-Provence Cédex 1, en joignant une enveloppe timbrée A votre adresse. Crest également par I'intermédiaire de Connaissance Hellénique qu'enseignants et étudiants sont cordialement invités a communiquer A I'auteur leurs observations sur la méthode. * Tl existe pour ce manuel un fascicule de Corrigés partiels. Les professeurs de grec peuvent se le procurer auprés de I’éditeur (Editions Ophrys, 25, rue Ginoux, 75015 Paris). qui le leur fera parvenir & leur adresse d’établissement contre la somme de 5,35 € © EDITIONS OPHRYS, 1994, 2003. Le Code dos propids intlloctuote r'a.torisant, colonies termes do Tart. L 1225, §2 6 3a, dune par, que «lee ‘copies ou roproductions sticlement résarvées& Tusage pris du coplsie at non dasinéas & une uilisaion ‘ollactve », et, Cauira pan, que « les analyses et couries citations » dans un but C@rampie ou Tuusiaion, « toute Teprésantation ou reproduction inte ou partele fate sans i consentament de Faulew ou ce ses ayants drt ‘Ob ayants cause ast iicke » fart. 122-4) ‘Cette copeésentation ou reproduction, par quelque procédé que ca sot, consttuerail une contratagon sanctionnée (ar los disposhions pénalas des at. 338-2 61 suvanis du Code do la propriété intelloctuala ISBN : 978-2-7080-0728-4 Editions Ophrys, 25, rue Ginoux, 75015 Paris wwwophrys.fr PREFAGE Accessible & chacun, quelle que soit sa formation, commode A celui qui étudie seul, ce manuel offre une initiation claire et pratique au grec ancien, en proposant des exercices simples et efficaces, et en présentant das les premitres pages des extraita variés d'auteurs grecs. Il contient l'essentiel de ce qu'il faut savoir pour aborder la littérature grecque antique dans les textes originaux. Il se compose de trente-cing étapes d'inégale longueur comportant : —Des notions de GRAMMAIRE. Le programme est limité a 'essentiel : principales déclinaisons, verbes en - et en -j1, notions fondamentales de la syntaxe, abordées de maniére & présenter dés le début des phrases conformes au génie de la langue. La progression est prudente, condition indispensable d'une bonne assimilation. On s'est attaché & bien montrer le jeu des temps et des aspects dans le verbe gree. —De courtes listes de VOCABULAIRE établies d'aprés les “textes de base”, accompagnées de notes étymologiques montrant les relations du gree avec d'autres langues indo-européennes et son réle dans la formation du vocabulaire francais. Les Tables fréquentielles de grec classique et le Vocabulaire de base du grec, publiés en 1985 par une équipe de l'Université de Besangon }, ont été d'un grand secours, ainsi que le T.L.G.? —Des EXERCICES qui guident I'étudiant pas a pas et lui facilitent, par la répétition des mots et des structures, l'acquisition de la grammaire et du vocabulaire. Pour parvenir effectivement A cette acquisition, il est fortement conseillé a l'étudiant de relire fréquemment les phrases de version. Celles-ci complétent le programme de vocabulaire en familiarisant avec la plupart des mots usuels. —Des TEXTES DE BASE extraits des auteurs grecs. Ils sont choisis de maniare suivre et illustrer la progression grammaticale, tout en présentant des aspects divers de la civilisation et des mentalités : scénes et dialogues de la vie quotidienne (en chemin, au gymnase, & la maison...), anecdotes, histoire, mythologie, maximes, fables, et quelques passages des Evangiles. Le syst#me d'annotation habitue a comprendre la phrase dans son déroulement naturel. L’étudiant est invité a avoir pour but de pouvoir lire et relire ces textes avec aisance : ces lectures réitérées seront pour lui le plus sir moyen d'acquérir le sens de la langue. Tout a été fait pour faciliter l'apprentissage du vocabulaire, base de l'étude du grec. Le nombre des mots a apprendre a été sévérement limité®. Ils ont été choisis avec soin, ils sont introduits de fagon trés progressive, ils sont systématiquement repris dans les exercices, et il a été fait un usage constant de l'étymologie. Dans les exercices comme dans les textes de base tous les termes qui n'ont pas été précé- demment étudiés sont expliqués en note. L'étudiant peut ainsi s'affranchir de la servitude du lexique. Et s'il se conforme aux principes de la méthode (cf. pp. 15, 39, 161, 236), il en appréciera lefficacité. 1. Sous la direction de J.-C. Carridre. Préface de J. -P, Chevénement. Diffusion Les Belles Lettres, 2. C'est-A-dire le Thesaurus Linguse Grecae de Université d'Irvine en Californie (consultation informatisée de la littérature grecque par CD-ROM). Le Vocabulaire de base du grec est centré sur les orateurs attiques : le T-L.G. permet d'élargir le corpus. Il ne faut pas copendant, au nom des fréquences, éliminer des mota notionnellement importants, ni le vocabulaire coneret. 3. Ils sont environ 700, Si on étudie le manuel en douze mois (qui peuvent se répartir sur deux années scolaires), la vitesse moyenne d'assimilation demandée est de deux mots par jour ! v MOLOSSES THESSALIE = Ambracie Pharsale M_ER wR = SS Sevts © 2 mend ee oS =tleveade/ $V Mess B. 3 FFB FAY Ml PARNASSE a Tithagi *Atiege Cheyntpag Chaleis “Thebes *Fleusis __oblatatho ATTIOUES3 i ee, Emer Ee aa = ELIDE Corin PirgeeeAthenes ELZaky imp: ARCADIE eps Sisatinne Qiyenpie Sdn) ye aaa IE cals ete Si STONTENNE antinéet gape dzyath Se = prude SS eye al CACONIE ¥ {E G TMélos SSC Mi €. Ténares= C. Malée Toyihere MEDITERRANEE CRETE =e = ee x Ee cha cttoine of Nicomédi THRACE Sa a_Nicomédie = BITHYNIE Nicée G Pe s se owes fe is emnas ice MYSIE LTénados “72nd = geen PHRYGIE e 3 Hermos. ay LYDIE gf Sardes ‘Smyrne & fat TMOLOS z=. folophon Se Ephése megoett Magnésie CARIE LYCIE 2 @ Rhodes 4 either Fp x = 5 1Rhodes MEDITERRANEE SSS ] J ( (Karpathos . Chossos Gortyne PANORAMA DE L'HELLENISME LES GRECS AVANT LA GRECE. Les Grecs et le grec appartiennent a la grande famille des peuples et des idiomes indo-européens, qui se sont constitués par différenciation, au cours de la préhistoire, 4 l'intérieur d'un groupe humain, les Indo-européens, et de sa langue, I'indo-européen. Le grec est a l'origine un dialecte de cette langue. Les principales autres langues de cette famille sont : — Les langues indo-iraniennes (le sanscrit, langue classique de W'Inde ; l'avestique, langue de I'Avesta, texte sacré du mazdéisme, antique religion de la Perse, attribué A Zarathoustra). — Le latin, d’od dérivent les langues latines : Vitelien, espagnol, le portugais, te roumain, le romanche, le catalan, le provengal et le frangais. Les langues celtiques (le gaulois ; le breton, le gallois, Iirlandais). Les langues germaniques (allemand ; néerlandais ; anglais ; langues scandinaves : islandais, norvégien, suédois, danoi Les langues slaves (bulgare ; serbo-croate ; russe ; ukrainien ; tchéque et slovaque ; polonais). Les langues baltes (lette ; lituanien). L'arménien. Le hittite, déchiffré vers 1930 sur des tablettes découvertes en Turquie (XVe siécle av. Liaire géographique de ces langues comporte presque toute Europe et s’étend jusqu’a Inde : You le terme d'indo-européen pour les désigner (les Allemands disent indo-germanique !). 4 partir du XVIe sitcle, certaines d'entre elles se sont répandues sur toute la plantte. Liétude comparative des langues indo-curopéennes permet de restituer, dans une certaine mesure, Tindo-européen et ses structures (ce qui exclut 'hypothase que les similitudes entre ces .angues seraient dues & des emprunts réciproques), et méme de se faire une idée de son évolution et de ses dialectes. On s'efforce, avec l'aide de l'archéologie préhistorique, d'entrevoir la civilisation des hommes qui le parlaient. Mais rien ne permet de parler de race indo-européenne. Le berceau des Indo-Européens se situe peut-étre dans les régions circum- polaires (vers -8000 ?). Leur dispersion semble avoir commence vers —4500 a partir du Sud-Est de la Russie. Il faut situer dans ce phénomdne de dispersion les vagues successives d’envahisseurs grecs déferlant ou s‘infiltrant sur les territoires bordant la mer Egée, y apportant leur langue et leurs traditions : Achéens, Ioniens (entre -2000 et -1400 ), Eoliens, Doriens enfin (XIle et Xle siécles av. J- LA GRECE AVANT LES GRECS. Sur les territoires que les Grecs vont occuper ane grande civilisation s'est éveillée au début du Ie millénaire, puis s'est affirmée avec splendeur durant mille ans (de -2400 & 1400). Elle a pour centre la Crate et rayonne sur toute la Mer Egée, et sur tout le bassin oriental de la Méditerranée. La capitale est Cnossos, ot régna le roi légendaire Minos. LA CIVILISATION MYCENIENNE. Depuis le début du Ie millénaire les premiers envahisseurs grecs (les “Achéens”) s'infiltrent dans la péninsule balkanique. Au contact des Crétois, que bientét ils supplantent, ils créent a partir de 1600 une nouvelle civilisation dont les centres sont Argos, Tirynthe, et surtout Mycénes. Une écriture, adaptée de celle des Crétois, est adoptée : nous la connaissons par les milliers de tablettes découvertes surtout 4 Cnossos et A Pylos. Elles présentent deux types d'écriture, le “linéaire A” et le “linéaire B” (deux Vill anglais, l'architecte Michael Ventris et I'helléniste John Chadwick ont déchiffré ce dernier & partir de 1952). La civilisation mycénienne s'effondre vers -1200. L'usage de I'écriture se perd. LES AGES OBSCURS ET LA GRECE ARCHAIQUE. Tandis que sombre le monde mycénien, une période de gestation commence. Des migrations ont lieu de I'Hellade vers l'actuelle Turquie dont la céte ouest devient entigrement grecque. Ville siécle. Un nouveau cadre politique est né : la Cité. L'expansion d'une cité oblige souvent une partie de la population & prendre la mer, aprés avoir consulté les dieux, pour aller fonder une colonie qui pourra elle aussi essaimer de la méme fagon. La Grande Gréce (=Italie du Sud), une partie de la Sicile et tout le littoral méditerranéen de la France deviennent grecs de cette fagon. Les po’mes homériques (Iliade et Odyssée) sont composés a partir d'une poésie purement orale transmise par des chanteurs itinérants, les aédes. Ville sitcle. C'est I'époque des plus anciennes inscriptions grecques connues de nous. Un nouvel alphabet grec est apparu, emprunté a l'alphabet phénicien, pour des besoins d'abord commerciaux, puis littéraires. La création poétique se développe un peu partout en Gréce : Hésiode, poésie lyrique (Sapho, etc). Vie sitcle. Le Temple grec prend sa forme classique. Les plus beaux sont édifiés en Ionie, en Grande-Grece et en Sicile (cf. p. 119). Ces régions voient aussi la naissance de Ja philosophie grecque (Thalés de Milet, Héraclite d'Ephése, Pythagore de Samos, Parménide et Zénon d'Blée...). C'est le “miracle grec”... LA GRECE CLASSIQUE. (de -500 4 -336). La Grice affronte ‘empire perse. Crest la premiére guerre médique : Darius, roi de Perse, envahit la Gréce ; il est battu A Marathon par les Athéniens (490). Deuxiéme guerre médique : Xerxés, fils de Darius, tente a son tour d’envahir la Gréce. Il force le défilé des Thermopyles que défendent jusqu’a la mort trois cents Spartiates et leur roi Léonidas. Mais sa flotte est détruite dans la baie de Salamine par la flotte athénienne dirigée par Thémistocle (-480). C'est alors 'hégémonie d’Athénes (championne de la démocratie), dirigée par Périclés & partir de 461. Sparte (championne de laristocratie) entre en lutte contre l'impérialisme athénien, et aprés la guerre du Péloponnése (de —431 & ~404) Athénes capitule et doit démolir ses fortifications. C'est alors 'hégémonie de Sparte. Cest ensuite hégémonie de Thébes, qui, d'abord alliée des Spartiates, se révolte contre eux sous la conduite de Pélopidas et d'Epaminondas, et les bat en —371 A Leuctres (a l'ouvest de Platées), puis & Mantinée (362), ot meurt Epaminondas. Philippe, roi de Macédoine, profite de ces conflits pour étendre sa puissance. Liorateur athénien Démosthéne incite ses concitoyens lui résister. Mais Athéniens et Thébains sont battus 4 Chéronée (~338). Les cités restent en principe indépendantes, mais Philippe est en réalité le maitre de toute la Grace. C'est alors Thégémonie de la Macédoine. Cette période est celle du plus grand rayonnement intellectuel d’Athénes, celle des tragédies d’Eschyle, de Sophocle, d'Euripide, des comédies d’Aristophane. Les sophistes (Protagoras, Gorgias...) enseignent a prix d'or l'art de la parole. Contre eux réagit Socrate (condamné pour impiété a boire la cigué en -399), puis son 1. En sinspirant des méthodes militaires de décodage. Cf. J. Chadwick, Le déchiffremeut du linéaire B. x sayaajeip sap 93189 spiuasedde 7 91/03 Ry oUdAU andy iy sajagyeip 32 vaio) openly 18 waluo] ANAHdAd disciple Platon, fondateur de !Académie, et maitre d'Aristote, lui-méme fondateur du Lycée et précepteur d'Alexandre le Grand. Un autre disciple de Socrate, Antisthéne, fonde I'école cynique (celle de la contestation radicale), illustrée surtout par Diogéne de Sinope. L’éloquence se développe : Lysias, Isocrate, Démosthéne, La méthode historique apparait avec Thucydide. Et on construit le Parthénon. Du point de vue linguistique, la Gréce se présente A nous, depuis l'époque des plus anciennes inscriptions, comme une mosaique de dialectes qui sont divers d'une contrée a l'autre, d'une cité a l'autre. On distingue quatre groupes : —l'arcado-eypriote, en usage en Arcadie, 8 Chypre et en Pamphylie, connu seulement par quelques inscriptions. —T’éolien, dialecte du podte Alcée et de la poétesse Sapho, tous deux de Lesbos (VIle-Vle siécle av. J.-C.). —~Tienien, dialecte de I'historien Hérodote (d'Halicarnasse) et du médecin Hippoerate (de Cos), tous deux du Ve siécle av. J.-C. L'attique, parlé dans la contrée du méme nom (et qui est la région d'Athénes), est une branche de Yionien. C'est la langue des grands écrivains athéniens de I'époque classique (Ve-IVe sicles av. J-C.): Thucydide, Aristophane, Démosthéne, Platon, Xénophon ete. C'est le dialecte attique que nous allons étudier. — le dorien, apporté par la derniére vague d’envahisseurs, est important dans la lyrique chorale (odes du poéte thébain Pindare en l'honneur des athletes vainqueurs : VIe-Ve siécles av. J.-C.). La langue des potmes d’Homere (qui est aussi celle d'Hésiode) est A base d'ionien mélé d’éolien, & l'exclusion de toute forme dorienne. LA GRECE ALEXANDRINE. En -336, Alexandre hérite du royaume de Macédoine. Il franchit I'Hellespont en —334, écrase le roi de Perse Darius III et pousse jusqu’a I"Indus. Il meurt 4 Babylone en -323. Ses lieutenants, les “diadoques” (81d8oy0¢ = successeur) se partagent son empire. Crest alors l'histoire d'un émiettement. Mais un vaste champ d’expansion est ouvert a 'hellénisme. Partout les élites se rallient a la culture grecque. Le grec est devenu la langue dominante de tout I‘Orient méditerranéen?. Il se constitue alors une langue commune ou koiné (xoivh 81dAextoc) : c'est un attique évolué et influencé par I'ionien’. Les prosatours gardent pour modale les grands classiques d’Athénes. La langue écrite tend vers un statut de langue fixée‘, ne prenant guére en compte les évolutions de la langue parlée5. La prononciation se modifie : dés les premiers siécles de notre ére, elle est tres proche de celle du grec moderne. Les autres dialectes (dorien, éolien...) tendent a s‘effacer de l'usage courant, tout en demeurant usités dans certains genres littéraires. Au IIe siécle de notre ere, ils ne se parlent plus que dans certaines campagnes, a l'état de patois. 2. Od il cocxiste avec les langues des pays conquis : avec laraméen en Syrie ct en Palestine, avec le copte en Egypte. 3. Des conversations comme celles de Jésus avec un centurion romain ou avec Ponce Pilate peuvent avoir eu lieu en cette Koind. 4, Qu’on peut rapprocher de celui du sanscrit en Inde. 5. Nous pouvons nous faire une idée de celle-ci grice aux documents sur papyrus que les sables de I'Egypte nous ont abondamment conservés, Un grand nombre entre eux ne sont pas des documents littéraires, mais privés : lettres, cheques, conirats, ete, Leur étude reléve de la papyvotogie. xl (81I8107-20UD13/EHEUOOH : {eNDON-EPIA ‘d @P UOYOeUP B] sNOs) BBUOW NP S/O{SI) EP 21 PUOIE 87 Jo4Nsude Ned Ud “alIesientun eHO\SLI sup sNbIeIO e:N;UEAD, JeNYIs Nod ‘O-'T AW FTOFIS Ol NG LNGIC 37 SU3A ANOLSINITISH JGNOW 37 aidolmia giavuy emod aisoua39 stjodgsiage 3019N313s ih Os Se ceesoues R “Ss, E sanavdava we JUNIE 30 AOU TS mree! mS Ss (e-anlng3)Y 2ju0se19) == Sa LN = adauig = HNOOV IHdvd cial Aux frontitres de I'Inde, le royaume gréco-bouddhique de Bactriane se crée en ~240 et dure jusqu’en -100. Le Bouddha est représenté sous les traits d’Apolion. Cette influence grecque cheminera jusqu'au Japon avec la prédication bouddhique. Influence essentiellement esthétique : en philosophie, 'Orient n'a rien & envier a la Grace. Le royaume des Parthes a une aristocratie qui apprécie la culture grecque. n prend son indépendance en -255 sous l'impulsion d'Arsace et son expansion le conduira jusqu'en Méso- potamie, od plus tard il entrera en contact avec I'Empire romain, Dans la partie méditerranéenne de l'empire d'Alexandre, I'hellénisation est beaucoup plus profonde et une nouvelle civilisation se crée. La croyance aux divinités olympiennes et aux dieux des cités décline. Beaucoup desprits se tournent vers les religions orientales (culte d'Isis et d'Osiris, de Cybele), qui apportent le mysticisme et le souci de la purification morale. Pyrrhion d'Elis, aprés avoir suivi l'expédition d'Alexandre et connu les sages de lInde, fonde dans sa cité, vers ~335, l'école sceptique, qui enseigne & “suspendre son jugement”. A Athénes, ot I'Académie et le Lycée poursuivent leur activité, deux nouvelles écoles de philosophie se créent peu avant -300 : Epicure enseigne que la finalité de homme est le véritable plaisir, qui réside dans la paix de I'ame ; Zénon erée le stoicisme, qui préconise la plus parfaite liberté intérieure. La renommée intellectuelle d'Athénes est alors éclipsée par celle de Pergame et surtout d'Alexandrie. Dans cette ville nouvelle, une des nombreuses villes fondées par Alexandre, le Musée (Je lieu consacré aux Muses) devient le plus grand centre de recherches scientifiques de l'Antiquité, avec jardins botaniques et zoologiques, observatoire, salles de dissection, de chimie, et bibliothéque de 700 000 volumes. On y mesure, avec une précision stupéfiante, la circonférence terrestre (Eratosthéne de Cyréne), on y découvre le systéme héliocentrique (Aristarque de Samos), la circulation du sang (Hérophile), etc. Le syracusain Archimede vient y travailler. On voit se multiplier les grammaires, les dictionnaires, les éditions commentées des classiques. La littérature, la philosophic et les arts plastiques se développent. Lhellénisme entre en contact avec le judaisme. La Bible est traduite en grec. C'est la version dite des Septante, car le Pentateuque aurait été traduit par une équipe de soixante-douze savants, dans I'ile de Pharos, en ~283 (dit la tradition). EPOQUE ROMAINE. Les Romains établissent progressivement (en deux sidcles et demi environ) leur domination sur l'ensemble du monde grec. En —272, ils s'emparent de la Grande Gréce. En ~168 ils s‘établissent en Macédoine. L’historien grec Polybe est le témoin de cette expansion. En -30, a la mort de Cléopatre, I'Egypte est incorporée 4 l'Empire romain. La domination de Rome est implacable (destruction de Jérusalem en 70). Les Romains, peuple de soldats et de paysans, sont conquis par I'hellénisme. La littérature latine nait de limitation d'cuvres grecques. L'empire romain est en réalité gréco-romain. I] entre dans le mouvement de la civilisation hellénistique. On ne peut esquisser en quelques lignes I'histoire littéraire de cette époque. Citons Philon d’Alexandrie, qui au début du Ier s. ap. J.-C, fait la synthése de la foi juive et de la pensée grecque ; Plutarque (50-120) ; I'humoriste Lucien (120-200), qui avec brio cherche a reproduire le pur attique. C'est l'époque du roman grec (Longus, Xénophon d'Ephise...). Fait significatif : deux empereurs romains, Marc-Auréle (121-180) et Julien (331-363), sont aussi des écrivains d‘expression grecque. Xilt Vers J'an 30, en Palestine, un "rabbi", Yeshoua (Jésus) de Nazareth critique le formalisme religieux, guérit les malades et annonce le royaume de Dieu. Hl est crucifié, mais ses disciples annoncent sa résurrection. Un jeune pharisien, Paul de arse, se joint A eux a la suite d'une vision. Il écrit des Epitres aux premiéres communautés chrétiennes (A partir de 51). Les Evangiles sont publiés plus tard. Le canon du Nouveau Testament (en grec) se fixe progressivement. La nouvelle religion progresse, malgré plusieurs vagues de persécutions et la concurrence des autres religions (culte solaire de Mithra, courants gnostiques). Elle puise dans la pensée grecque pour I’élaboration de sa théologie et de sa morale, mais cela ne va pas sans difficultés®. Une abondante littérature chrétienne se crée, écrite surtout en gree. Son étude est la patristique. En 313, 'empereur Constantin autorise la religion chrétienne (édit de Milan). En 330, sur le site de Byzance, il inaugure Constantinople, nouvelle capitale de 1'Empire. En 361-363 l'empereur Julien tente vainement de restaurer le paganisme. En 381 Yempereur Théodose proclame le christianisme reli- gion officielle et interdit la pra- —= Mer Noire— A eC € nace tique des religions paiennes. DACIE ES ° Cet aboutissement n'est pas da ‘onstantinople & une insuffisance de la pensée Nicée = PONT ., grecque paienne. Néo-pythago- MMACEOOINEES | ASIE ioene riciens et néo-platoniciens (Plotin, Ephese Porphyre, Jamblique, Proclos, Damascios) ont développé une ORIENT pensée métaphysique qui peut “ORIENT: nous séduire encore aujourd'hui, talon ouverte a la symbolique des mythes et aux religions orientales. En 395, Théodose partage I'em- EGYPTE pire entre ses deux fils : 4 Hono- rius Empire (latin) d’Occident, & Ltt Arcadius l'empire (grec) d'Orient. En 476, prise de Rome par Odoacre: c'est la fin, aprés un sitcle de poussées barbares, de l‘Empire d’Occident. Le monde latin se coupe de la culture grecque. EPOQUE BYZANTINE, L’empire d'Orient (empire byzantin) maintient vivante la culture grecque jusqu’en 1458 (prise de Constantinople par les Turcs). Toutes les seiences y sont cultivées : droit, chimie, zoologie, mathémathiques, ete. L'antique tradition humaniste est maintenue, représentée en particulier par de grands philosophes, comme Michel Psellos (XJe siécle) et Pléthon (XVe siécle). L'activité culturelle est surtout animée par la foi. Deux grandes syntheses théologiques : St. Jean Damascéne (VIIle sigcle) et St Grégoire Palamas (XIVe siécle). architecture et la musique religieuses connaissent un développement original. 6. Un exemple. La vie athlétique et la statuaire de la Grice, ainsi que le roman gree, exaltent volontiers Ia beauté ‘corporelle et souvent y voient un reflet du divin. Mais la philosophie grecque paienne ne se soucie que de la libération de Vame : elle est réfractaire & Tidée judéo-chrétienne que le corps a un destin spitituel (dont le signifiant est [a représentation de la Résurrection), et & Vidée chrétienne (johannique) que "le Verbe s'est fait chair”. XIV Au Vile siécle, début de l'expansion musulmane : les Arabes s'emparent de la Syrie et de I'Egypte. Mais l'Ilelam recueille Whéritage grec (le plus souvent par V'intermédiaire de traductions syriaques) et le met & la base de sa philosophie et de son ésotérisme. Les Sages de la Gréce sont considérés comme tenant leur inspiration, eux aussi, de la “niche aux lumiares de la Prophetic”. Au Xllle sitele, c'est grace aux Arabes (éeole de Tolade) que !'Occident latin redécouvrira Aristote, Au IXe sidcle St Cyrille (827-869), avec son frbre St Méthode, évangélise les Russes. Il les dote d'un alphabet (alphabet cyrillique, adapté du grec, et toujours en usage) et leur traduit la Bible. En 989, Ia Russie (capitale Kiev) devient officiellement chrétienne, sous la juridiction du patriarche de Constantinople. La littérature russe naft, influencée par les modéles grecs. Au XIe siécle, rupture de Rome et de Constantinople, qui n'accepte pas les innovations théologiques et I'autoritarisme des Latins. Du Xle au XVe siécle, les Tures, les Croisés et les Bulgares se déchainent sur Vempire byzantin, qui vers sa fin ne posséde plus que quelques lambeaux de territoire, o l'activité intellectuelle reste pourtant intense. LA TURCOCRATIE. En 1453, prise de Constantinople par les Turcs. C'est la fin de Empire romain d’Orient. ‘afflux en Italie des savants byzantins exilés de leur patrie est un des facteurs majeurs de ance, qui redécouvre la Gréce, ses arts, ses sciences, ses mystiques. Puis vient le classicisme, qui se référe lui aussi A la Gréce, mais qui fut peut-tre, selon la psychanalyste Marie Bonaparte, “la poussée de refoulement qui jugula notre large et magnifique Renaissance”. LA GRECE CONTEMPORAINE. A travers les sigcles de la domination turque, les Grecs ont su maintenir leur identité culturelle. La Gréce a retrouvé son indépendance en 1830. Elle est aujourd'hui dans la Communauté européenne. La langue démotique moderne est I'hérititre de la koin’ : ce n'est pas une autre langue, c'est un autre état de la méme langue. Morphologie, syntaxe et phonétique ont été remaniées, mais le vocabulaire a été remarquablement conservé. L'étude du grec d'aujourd'hui est aisée a qui connait bien le vocabulaire du grec ancien. Hes Les caractares grees ont été crééa par Richard Goulet. Les cartes sont de Maurice Borély. Les dessins des pp. 309 et 311 sont de Francoise Guibert, professeur d'arts plastiques ; les autres sont dds au talent de deux étudiants aixois, Christophe Waharte et Denis Clarac. Danica Lecco, du département des manuscrits grecs de la Bibliothéque Nationale, Daniéle Terrer, du Centre Camille Jullian, et Frangois Lissarague ont contribué & V'iconographie. La premidre édition de cet ouvrage est de 1972. Pour I'édition de 1989 (réimprimée en 1991), Dominique et Georges Blanc ont recomposé sur Macintosh le texte de Ja cinquiéme, ce qui m'a donné toute facilité pour remanier mon travail en tirant parti de l'expérience acquise. La présente édition comporte sept étapes supplémentaires, qui ont été vérifiées et testées par Brigitte Franceschetti-Racol et Jean-Pierre Saintaurens. Comme pour la précédente, Lucien Pernée, mattre de conférences & l'Université de Provence, et Marie-Jeannine Salé, professeur honoraire de Lettres classiques, ont bien voulu relire mes tirages avant la mise au point définitive. Mon collégue Didier Pralon m’a aidé a résoudre certaines difficultés techniques. Mes amis de “Connaissance hellénique” et leur présidente Renée Jacquin m'ont encore beaucoup aidé, et je leur renouvelle ici mes remerciements. Je remercie également les enseignants et les étudiants qui m'ont communiqué leurs observations (en particulier André Breton), et je remercie d'avance toutes celles et tous ceux qui m'en communiqueront. TV. XV PREMIERS PAS “Apyh fev navtd¢ Le commencement est la moitié du tout Les “étapes” de votre manuel ont été congues pour vous guider pas & pas, et pour les tous promiers de ces pas voici quelques indications de plus. Vous allez aborder, en tournant cette page, la PREMIERE ETAPE de votre manuel. Elle comporte, outre des notions de premiére nécessité, certaines précisions que plus tard vous trouvercz commode de retrouver dans ces premiéres pages, mais qu’il n’est pas nécessaire d'apprendre dés maintenant. Done, allons droit A Pessentiel. Commengez par le § 1, p. 1 : étude des lettres de Palphabet. Observez ces lettres, en vous aidant du tableau de la p. XVIII et des explications qui ’accompagnent. Beaucoup sont semblables aux ndtres : notre alphabet latin a pour origine une variante de l'alphabet grec que des habitants de Chaleis, en Eubée, ont apporté dans leur colonie de Cumes (cartes pp. VI-VI et p. 119). Passez la p. 2, et lisez attentivement les REMARQUES. Vers le haut de la p. 3, vous trouvez Vindication 0a Exercice I, p. 12. L'exposé grammatical est ponctué dans chaque étape d'indications de ce genre, qui créent pour votre travail une sorte de parcours fléché. Faites donc, puisque vous y étes invités, Yoxercice I, p. 12. N’attendez pas, pour cela, d’avoir assimilé l'alphabet : Pexercice est justement destiné & vous le faire assimiler. Passez aux $$ 3-4, p. 3. Les “voyelles nasales” sont celles que vous avez en frangais dans angle, onde, dinde, ete. Dans Je N.B. du § 4, attachez-vous seulement au b). Puis reportez-vous, le manuel vous y invite, 'exereice II, p. 12. Etudiez attentivement les §§ 5 4 8, pp. 3-4, et passez A l'exercice III, p. 13. Lisez les §§ 9-10, pp. 4-5. La note du bas de la p. 4 vous invite sagement A considérer ces notions comme simplement documentaires : mieux vaut, au début de Pétude du grec, ne pas trop s'embarrasser de l'accentuation. Vous y reviendrez plus tard. Notez toutefois dés maintenant que les accents et les esprits, proches parents du point de vue graphique, ne le sont pas du point de vue phonétique. Les accents indiquent des intonations, tandis que les esprits (§ 8) nous indiquent la présence ou I'absence du son h au début d'un mot commengant par une voyelle : isi ishi Vous vous ABSTENEZ, pour le moment, de faire les exercices concernant ces §§ 9-10 (c'est-a-dire les exercices IV et V, p. 13). Vous arrivez aux §§ 11-15. Ces paragraphes, VOUS LES SAUTEZ! Et bien entendu, yous vous ABSTENEZ, pour le moment, de faire les exercices correspondants : les oxercices VI a VIII, p. 14. Vous y reviendrez lors de la révision générale proposée apres Yétude de la neuvieme étape (cf. p. 84). Prenez connaissance des §§ 16-19, p. 8, et jetez un coup d’eeil sur le § 20. Voyez le petit texte du bas de la p. 14 ‘Le syllabaire). Attardez-vous sur la p. 15 avant daller plus loin. I] est important d’en suivre les suggestions : lisez la préface du livre, et prene”, le temps d’examiner quelques-unes de ses “étapes”, pour voir selon quel schéma elles sont organisées. XVII Cot examen vous révélera — et la pratique vous confirmera — que tout a été fait pour l’efficacité de vos efforts : abondance des exercices destinés a l’assimilation des bases de la langue (grammaire et vocabulaire), abondance et la précision des notes qui accompagnent les extraits d’auteurs grecs. Etudiez ensuite Ja DEUXIEME ETAPE comme vous étudierez toutes les*autres étapes : en vous laissant guider par les petites mains (3) qui subdivisent la partic “grammaire”. Prenez bonne note des trois derniéres lignes de la p. 21. Prenez l'habitude de bien noter Vesprit des mots commengant par voyelle, comme dypéc, méme si vous n’en étes pas encore & les retenir avec leur accent. Vous voila mis en bonne voie. Ne vous tracassez pas encore pour les régles @accentuation (comme celles du § 33, p. 25) ct pour les cxereices correspondants ; vous y reviendrez plus tard, en faisant votre révision générale, Et maintenant... *Ayads Téyn Bonne chance ! Pour vous familiariser avec le graphisme des lettres grecques : Aa|/Ee|/Itil|Nv|Pp |®o BBS/Z C/K KI/EEl|Loc|X x Ty]HnjAAS/Oo|Tt Ivy AS /OBUIME/D arly v |Qo@ Notez bien la différence entre v et v. Ne mettez pas de point sur le t ! Il existe quelques variantes dans le tracé des caractéres : 0 ou 8, @ ou p , x ou K. Les lettres majuscules sont déja sur fa pierre des inscriptions antiques. Puis au fil des sicles, sur papyrus, sur parchemin, sur papier, s’est constituée une écriture cursive, ob la main trace la plupart des caractéres d'un seul trait, en arrondissant les angles, en négligeant certains éléments. Le a vient de A, forme simplifiée de A. Le Z est devenu €. Tracez un T d’un seul trait en dessinant d’abord, de haut en bas, sa hampe verticale, puis en remontant: cela donne {, et vous découvrez ainsi l’origine du y. Le A, dans d’anciens manuscrits, a son cété droit prolongé vers le haut: A ; cette figure, tracée d’un seul mouvement et ornée d’un petit crochet, aboutit 46. Tracez un M 4 partir du bas de la hampe gauche, en exagérant Ja longueur de celle-ci : vous comprenez la formation du jt. Si on trace de méme un N, mais en raccourcissant sa hampe gauche, on aboutit bientét a v. Les trois traits du ©, tracés sans sans lever la plume expliquent le dessin du &. Les lettres 6 et ¢ sont des élaborations de C (forme simplifiée de £). Quant a «, il est fait de deux o accolés, qui: se sont ouverts sur le haut (tandis que Q vient de O ouvert sur le bas). Ainsi se sont créées progressivement les minuscules. Xvi PREMIERE EYAPE GRAMMAIRE 1. Les vingt-quatre lettres de l'alphabet grec. Lalphabet grec dérive de alphabet phénicien, dont I'usage s'est répandu dans le monde hellgnique a partir du Vile sicle av. J.-C. I! a connu des remaniements et des variations d'une cité A autre. Les majuscules telles que nous les connaissons encore aujourd'hui représentent l'alphabet qui a été adopté & Athénes a la fin du Ve siécle a t qui s'est progressivement imposé & tout le monde grec. De lentes évolutions aboutirent re dite minuscule, qui prévaut dans les manuscrits byzantins depuis le début du IXe siécle de notre ére jusqu'au développement de Fimaprimerie. Les minuscules de la typographie actuelle en proviennent. rE Majus- Minus- Noms des lettres Prononciation cules cules A a aga alpha aoud bref ou long : cf. patie et pate. B Bos ira béta b r Y yanpa gamma _g ——_ comme dans gare. A é Séata delta d E e Eyiadv epsilon 6 — é bref fermé : cf. bié, dé... Zz c Cita zéta zd comme dans mazd¢isme. H n tira. éta é € long ouvert : cf. fraiche. 8 % Sita théta th ($6, p. 4) I 1 iota iota iouf bref ou long. Cf. Rem. d), p. 2. K x xdnna kappa sk A x ddpbBa = lambda M H po mu m N v vw ou n = § a xi x comme dans axe. ° ° &pupdv omicron o _ o bref fermé : cf. mot. Tl n ni pi P P e po rho. r (roulé) x ooug oiypa sigma 8 comme dans sept. T tT tad tau t comme dans table. Y » 3S yiddv —upsilon woud! bref ou long. Cf. Rem. d), p. 2. © ® i phi phouf ($6,p.4) X X xt chi kh (6, p.4) y y yi psi ps Q o Gpéya — omégan. «6S Long ouvert : cf. sort. Les majuscules grecques s‘emploient comme les ndtres : au début des phrases et & I'initiale des nomis propres. 1. Méme timbre que le u frangais (= i allemand) : of. duc, fle, etc. 1 PREMIERE ETAPE 2. REMARQUES a) La plupart des mots grecs sont marqués de signes que vous avez déja pu observer, en p. 1, sur les noms grecs des lettres. Ce sont les esprits et les accents. > « , \ ~ espritdoux espritrude accent aigu accent grave -—_accent circonflexe Nous en étudierons plus loin fa valeur. (§ 8, p. 4) b) On prononce toujours : Y commedans = gare —jamais comme dans gendre comme dans axe jamais comme dans exil © — comme dans Sept jamais comme dans rose ~~ comme dans table _ jamais comme dans nation ¢) L upsilon (v) se pronongait comme le u frangais (= ti allemand)2. d) Les voyelles d'une langue peuvent étre longues ou bréves. En anglais, par exemple, on a un ou long dans moon, et un ou bref dans book ; un i bref dans ship, et un i long dans cream. En frangais, de telles oppositions sont moins nettes et moins pertinentes. On peut néanmoins remarquer qu'on a par exemple : unabrefdans patte unalongdans pdte En grec, le caractére bref ou long des voyelles a de l'importance pour l'accen- tuation, et les rythmes poétiques sont basés sur des alternances de longues et de bréves. On appelle quantité d'une voyelle son caractére bref ou long. Placé sur une voyelle, le signe» indique une bréve, et le signe - indique une longue : @=abref &=along i=ibref i= tlong tb =vbref =v long Ces notations ne font pas partie de l'orthographe. Elles ne se rencontrent que dans les ouvrages ‘grammaticaux. Les voyelles ¢ et o sont toujours bréves ; les voyelles 7 et @ sont toujours longues : l'indication de la quantité concerne donc surtout les voyelles a, 1, v. On la trouve dans les dictionnaires. Nous vous la donnerons chaque fois qu'elle pourra vous étre utile. Mais le débutant n'a guére a s‘en préoccuper. €) Voyelles ouvertes et voyelles fermées. Nous avons : + un é bref fermé dans? blé, dé : c'est le e du grec. = un é long ouvert dans téte, béle, fraiche : c'est le n du grec. >> un o bref fermé dans coco+, potion : c'est le o du grec. >+ un 6 long ouvert dans l'anglais law : c'est le @ du grec. 2. Pour les transcriptions phonétiques, on a adopté dans cette premitre étape un systéme simple : le u est employé avec la valeur qu'll a dans Torthograpbe du frangais ; on a employé conventionnellement J'accent circonflexe pour indiquer une voyelle longue. On a préféré ne pas employer le systime de TA.P.L, malgré sa précision, car beaucoup détudianis, en particulier parmi les autodidactes, ne le connaissent pas. 3. Le timbre des voyelles frangaises connait des variantes selon les régions. Nos exemples se réferent & la pronon- ciation du frangais standard. Cf. le Dictionnaire du Francais contemporain (Laroussc) ou le Robert. 4, Vous accentuerez le caractére fermé des o si vous dites coco en pensant coucout. 2 PREMIERE ETAPE f) On emploie ¢ a la fin des mots et o ailleurs: td oxéAoc, la jambe (to skélos). On emploie f au début des mots et & ailleurs : Bé6qhoc, profane (bébélos). Vous n'avez pas a retenir par coeur les mots grecs cités a titre Cexemple dans cette étape. ws Exercice I, p. 12. 3. Le grec n'a pas de voyelles nasales. On prononce toujours : av comme dans fane jamais comme dans angle ev commedans —bénir jamais comme dans entrer ov comme dans monnaie —_ jamais comme dans onde vy commedans —punir jamais comme dans brun a = commedans «= rame jamais comme dans ambre of = comme dans momie jamais comme dans ombre 4. Une diphtongue est un groupe de deux voyelles prononcé d'une seule émission de voix. Cest le cas en grec pour les groupes: at&t sor au qui se prononcent respectivement : ai ei i acu ou (jet ou en petits caractéres notent respectivement un i et un ou tres. brefs) a= ai: cf. éventail ou anglais time allemand bleiben, rester a= 6 : cf. réveil ou anglais cake O= Oi : cf. geyave ou anglais voice allemand Freude, joie au= aou : cf. caeutchouch ou anglais sound allemand Baum, arbre ev = éou : cf. guépéou> ou italien Europa provengal leu, vite Quant au groupe ov du grec, il note la méme voyelle que le ou du frangais. Les diphtongues et la voyelle ov sont des longues. N.-B.a) Le grec archaique avait aussi des é longs fermés et des 0 longs fermés. On les note respectivement é et 6. En attique classique, ils sont devenus respectivement e1 et ov 6, b) Un: entre consonne et voyelle forme toujours une syllabe indépendante. copla, sagesse se prononce s0-phi-a (trois syllabes) ‘wvia, Lonie se prononce i-6-ni-a (quatre syllabes) ©) Quand deux voyelles qui forment ordinairement diphtongue doivent étre prononcées séparément, sur deux syllabes différentes, on met un tréma sur la seconde : npative, j‘adoucis (pra-u-n6) aynaia, splendeur (a-gla-i-a) uw Exercice I, p. 12. 5. Lorsque f'iota suit une voyelle longue &, n, , on l'écrit au-dessous de cette voyelle longue ; c'est iota souscrit: g 1 @ A Athénes, 4 l'époque classique, il se faisait entendre de la méme fagon que dans les diphtongues vues au § 4. q=a4i nee @ =6i Go, je chante (8i-d6) t8yn, par chance (tu-khéi) 5x, ode (6i-dé) Mais des le Ie siécle avant notre ére, il a cessé de se prononcer en attique. Et dans Tusage scolaire du grec on ne le prononce pas. 5. Mais avec un ou trés bref, Dans ce tableau les comparaisons prises en dehors du frangais sont les plus adéquates. 6. Les signes é et 6 sont usuels en épigraphic (science des inscriptions). A intention des hellénistes déja avancés, nous avons publié dans le n°7 de Connaissance hellénique un article sur la prononciation de e1 et ov en attique classique. Il y est rappelé qu'une voyctle longue fermée tend a se fermer davantage sur sa fin : ainsi € tend naturellement a passera cs. 3 PREMIERE ETAPE 6.x, 9, @ sont des “aspirées” qui se prononcent kh, th, ph, le h représentant un souffle qu'il faut faire sentir; pour ph (@) on adopte dans la pratique la prononciation f (= f frangais), qui est celle du grec postclassique et moderne. 7. Devant y, x, x et €, un y se prononce y (ce signe phonétique a la valeur de ng dans I'anglais king, ou dans camping) : ondyyoc, éponge (spongos) Gyxi, prés (ankhi) avayxn, nécessité (ananké) diye, sphinx (sfinx) 8. Les esprits sont les signes ’ et ‘ dont sont marquées toutes les voyelles et diphtongues a T'initiale des mots. On distingue l'esprit doux (*) qui est sans influence sur la prononciation, et I'esprit rude (*) qui indique un h “aspiré”, cest-& dire un souffle initial (comme dans l'anglais house). © ypéc, le champ (ho agros) ixavég, suffisant (hikanos) L'v initial ainsi que le e jal portent toujours I'esprit rude : © tuvog, l'hymne (ho humnos) td Ad8ov, Ja rose (to rodon) Lorsque la lettre marquée de I'esprit est une majuscule, il se place 4 sa gauche : *Andadwv, Apollon (Apollén) "Pé80c, Rhodes (Rodos) Les mots commengant par at, €t, o1, av, €v, ov ont l'esprit sur Ja seconde lettre. aips, je prends (hair) attéc, lui-méme (aoutos) eit, je suis (imi) obdéy, rien (oudén) —e8Saipwv, heureux (Eoudaimén) —_oi, les (hoi) N. B. Liemploi en grammaire du mot “aspiré” peut surprendre, car ces “aspirations” consistent a faire entendre des soufffes. Ces termes sont de tradition latine et se rattachent au latin aspirare, souffler. wa Exercice IIL, p. 13. ACCENTUATION 9. La plupart des mots d'une langue ont une syllabe que la voix souligne : c'est la syllabe accentuée. Ainsi dans les mots italiens telefono, italiano, verita, l'accent tombe sur les voyelles que nous avons mises en caractéres gras. L'accent du grec ancien est musical : la voix se fait plus haute sur la voyelle ou fa diphtongue de la syllabe accentuée. L'intervalle est d'une quinte’. Seules les trois dernigres syllabes d'un mot grec peuvent recevoir I'accent. La syllabe accentuée est marquée soit de l'accent aigu (’), soit de l'accent circonflexe (~). REGLE I. L‘aigu peut se rencontrer sur les trois dernigres syllabes des mots, le circonflexe sur les deux derniéres syllabes seulement. REGLE IL. Les voyelles bréves ne peuvent recevoir que l’accent aigu : e= ee 6 © Bé-Gr-Aoc © t-pé-pa © xa-Kdg profane jour mauvais 7. Nous devons cette précision au grammairien Denys d'Halicarnasse (ler s. av. J-C.). Vous n'étes pas obligés de chercher & reproduire vocalement les modulations musicales de accent grec, et vous pouvez considérer les indications du $9 comme simplement documentaires. 4 PREMIERE ETAPE REGLE III. Les voyelies longues et les diphtongues peuvent recevoir : ~ Soit l'accent aigu (possible sur les trois dernigres syllabes du mot-en vertu de la régle 1): 1a voix se fait alors plus haute sur la fin seulement de cette voyelle longue ou de cette diphtongue. C'est I'intonation montante : =a5= SS= 6s é-Aev-Se-poc o&-Aj}-vn, KE-ga-At} libre lune téte ~ Soit l'accent circonflexe (possible sur les deux derniéres syl- labes du mot en vertu de la régle I: la voix s‘éléve alors sur le début de cette voyelle longue ou de cette diphtongue, puis redescend. C'est l'intonation descendante : Be 6n-Aod-pev nh nous montrons je montre Un peu de terminologie grammaticale : on nomme pénultiéme l'avant-derniére syllabe d'un mot et antépénultiéme celle qui la précéde (la troisiéme avant la fin). Les principes généraux d'accentuation exposés dans cette étape ne vous permeitent pas encore de savoir sur quelle syllabe et de quel accent il faut accentuer un mot grec donné. Ils indiquent seulement les diverses possibilités d'accentuation que la langue admet. 10. Du point de vue graphique, l'accent, comme l'esprit, se trace sur le second élément des groupes a1, £1, o1 et au, ev, ov. Cf. ci-dessus, thetdepoc et Snrotpev. De méme : f éata, l'olivier ; Sep, ici; av8peioc, courageux, etc. Si une voyelle ou une diphtongue a l'accent et l'esprit la fois, l'aigu et le grave sont a droite de l'esprit, le circonflexe au-dessus : ” ’ a ” x z BSap xai olvoc, de l'eau et du vin Lorsque l'un de ces ensembles de signes doit marquer une voyelle majuscule, il se place, comme dans le cas de I'esprit, A gauche de celle-ci : “Opnpoc, Homere “Athac, Atlas *Iptc, Iris. L'accent grave (‘) ne se prononce pas ; il indique la suppression, dans Yenchainement de la phrase, d'un accent aigu sur la derniére syllabe. Nous préciserons cela au § 34, p. 26. Au XVIle sidcle, ia méthode de grec de Port-Royal enscignait ces vers aux écoliers : Liaigu peut en trois liewx passer Sur Brive ou longue se placer. Le circonflexe une longue aime En la finale ou pénultiéme. Le grave en fa fin seule est vu, Dans le discours et pour Caigu. 5 PREMIERE ETAPE LA THEORIE ET LA PRATIQUE Telle était Ja prononciation du grec 4 Athénes aux Ve-IVe sidcles av. J.-C.§ La description que nous venons d'en faire vous permet d'avoir une idée assez précise de ce qu’était A cette époque la physionomie phonétique de la langue, et méme de pressentir son esthétique. Mais, faute de modéte sonore a imiter, il nous serait bien difficile de la séaliser vocalement d'une fagon rigoureusement fidéle. C'est pourquoi, dans la pratique, on ne cherche pas & reproduire ce qui est trop étranger A nos habitudes phoniques. Dans usage scolaire on adopte, par commodité, certains traits du grec post-classique et moderne : en lisant da grec, on se contente de marquer plus fortement les syllabes accentuées. On renonce la musicalité accentuelle de I'poque classique, ainsi qu’a l'antique alternance des voyelles braves et des voyelles longues. On prononce le § comme le f francais, et on néglige I'iota souscrit. En outre on prononce habituellement le p comme ler du francais standard, alors qu'en grec il a toujours été un r roulé, Mais il ne faut pas multiplier les gallicismes. On veillera & bien faire sentir la différence entre x et y, entre t et &. On évitera de prononcer av et ev comme au et eu en francais t wap Exercices 1V et V, p. 13. Si vous étudiec le grec seul, il vous est conseillé de passer directement, aprés ces exercices, 4 Pétude des §§ 16 & 20. Nous vous dirons quand revenir sur les notions complémentaires accentuation des §§ 11 a 15 {et faire les exercices correspondants). De méme, dans les étapes suivantes, vous pourrez laisser provisoirement de cété tout ce qui concerne Caccentuation. NOTIONS COMPLEMENTAIRES D'ACCENTUATION 11. Relisez avec soin le § 9, et retenez bien qu'on peut rencontrer : — L'aigu sur les trois dernigres syllabes d'un mot, aussi bien sur voyelle bréve que sur voyelle longue ou diphtongue. Liaigu peut en trois liewx passer Sur bréve ou longue se placer. — Le circonflexe sur les deux dernigres syllabes, et seulement sur voyelle Jongue ou diphtongue. Le circonflexe une longue aime En (a finale ou pénultiéme. 8, Les méthodes de ta phonétique historique permettent en effet de déterminer quelle était la prononciation du grec il y a vingt-cing siécles, et comment elle a, dds l'Antiquité, rapidement évolué vers celle du grec modeme. Prenons exemple de la lettre H (21a). qui en grec modeme se prononce i. Les inscriptions les plus archaiques ne posstdent pas les lettres Het Q. Elles emploient a leur place respectivement E et O. Ainsi on y trouve MEAEN au lieu du classique unBév. rien, Le H fut donc anciennement une voyelle de timbre é, Cela est confirmé par I'étude des emprunts. Emprunt par le grec du mot hébreu amen sous la forme éyrtv. Emprunt ar le latin du mot grec éxxanata sous la forme ecclesia. Etc... A pantir environ 150 ap. 1.C., on voit apparahire dans les inscriptions des confusions w/t. Crest donc & cette époque que n est passé a la prononciation Liétudiant désireux d'approfondir ces questions pourra consulter, dés qu'il aura une certaine expérience du grec, Vexcellent petit livre d'Hubert Pernot : D'Homare & nos jours, histoire, écriture, prononciation du grec (Garnier, 1921). PREMIERE ETAPE CONSEQUENCES. A- L’accent sera obligatoirement aigu : a) Sill porte sur la syllabe antépénultiéme (celle qui préedde I'avant- derniére) : 4 éédatta, la mer ; 8 obppayos, l'alli€ ; etc. b) S'il porte sur un o ou sur une (voyelles qui sont toujours bréves) : véog, jeune ; Adyoc, parole ; etc. B- Lorsqu'une voyelle a, i, u a le circonflexe, sa quantité est évidente : elle ne peut étre que longue: jiic, rat ; tyav, honorer ; Bios, divin ; ete. 12. Régle de la pénultitme longue accentuée. Lorsque l’accent porte sur une syllabe pénultiéme (c'est-a-dire avant-derniére) contenant une voyelle longue ou une diphtongue, cet accent sera : a) circonflexe si la finale contient une bréve : Soihoc, un esclave xodoog, léger b) aigu si la finale contient une longue : Sothn, une esclave xobduc, légerement CONSEQUENCES. A- Dans des mots comme td ipa, la tribune, sirvc, femelle, i pfivic, le courroux, etc., il est visible que la derniére syllabe comporte une voyelle brave : si elle comportait une longue, l'avant-derniére ayllabe ne pourrait pas étre accentuée du circonflexe. B- Dans des mots comme dhoc, autre, 6 tnvoc, le sommeil, etc., il est visible que l'avant-derniére syllabe comporte une voyelle bréve : étant donné que la derniére syllabe comporte une bréve, une longue dans I'avant- derniére ne pourrait, sous l'accent, recevoir que le circonflexe. C- Dans des mots comme | spa, la chasse, Se{xvv, montre (impératif), ete., la voyelle de la derniare syllabe est évidemment longue: sinon la syllabe accentuée aurait le circonflexe. . . . Simples jeux de logique... 13. Régle de I'antépénultitme. Une antépénultiéme ne peut recevoir l'accent (aigu seulement, comme nous I'avons vu) que si la derniére syllabe contient une bréve (type obppayoc : cf. § 11), Si la demniére syllabe contient une longue, Tantépénultiéme ne peut recevoir d'accent. CONSEQUENCE, Dans des mots comme f édiatta, la mer, Sivapic, la puissance, il est évident que la voyelle de la dernigre syllabe est bréve : si elle était longue, I'accent ne pourrait remonter jusqu'a l'antépénultiéme. L'accentuation nous renseigne donc souvent sur le caractére long ou bref des voyelles a, 1, v, ce qui est utile en particulier dans l'étude des rythmes poétiques. 14, En syllabe finale les longues recoivent soit l'aigu soit le circonflexe : xxi}, mauvaise xaxGc, mal Quelques régles particulitres, que nous introduirons progressivement, réglent la répartition. wap Exercices VI et VU, p. 14. PREMIERE ETAPE 15. Les diphtongues o1 et a1 en finale ABSOLUE se comportent le plus souvent comme des bréves du point de vue de l'accentuation? : dvépanor, des hommes, péartttat, des abeilles, Sotaoi, des esclaves, yAGtta1, des langues. De telles accentuations (aigu sur l'antépénultiéme ou circonflexe sur la pénultiéme) ne sont en effet possibles, nous venons de le voir, que dans des mots comportant une bréve dans ia derniére syllabe. N.B. Mais de telles accentuations seraient impossibles dans des formes comme évSpq B. Si les deux voyelles sont fermées, leur contraction aboutit 4 une voyelle BREVE dont le timbre est déterminé par la régle I du § 23, et qui fait diphtongue avec l'iota. e+et>et e+o17 ot o+ (el, ol) 9 or B. Les consonnes. 25. Nous ne nous occuperons ici que des occlusives (k, g, t, d, p, b), ainsi nommées parce quil y a occlusion, c'est-a-dire fermeture complete des organes vocaux au moment ol ceux-ci se mettent en place pour les prononcer. Lre expérience. Prononcez, en faisant attention A ce que vous faites : a) G, K: vous appuyez le dos de la langue contre fe palais (en latin : palatum). Ces consonnes sont palatales. b) D, T: le dos de la langue vient buter contre les dents, Ces consonnes sont dentales. c) B, P: les evses (en Jatin : labia) se serrent l'une contre l'autre. Ces consonnes sont labiales. 2e expérience. Prononcez, en touchant du bout des doigts votre pomme d‘Adam : a) G, D, B : vous percevez les vibrations des cordes vocales. Ces consonnes sont sonores. b) KT, P : vous ne percevez plus ces vibrations. Ces consonnes sont sourdes. (Pour cette 2e expérience, veillez a ne prononcer que la consonne, et ne dites pas ka, t€, pé, etc., sinon yous percevrez des vibrations dans tous les cas : celles de la voyelle a ou €). Le grec posséde en outre une série de sourdes aspirées, notées x, 8, $ (§ 6, p. 4). ‘Tout cela se résume dans le tableau suivant : SONORES SOURDES SOURDES ASPIREES PALATALES Y x X DENTALES 5 T o LABIALES B Qn o C. Phonémes disparus 26. Le grec a perdu certains phonémes au cours de son histoire ; le y et le w sont les plus intéressants A connaitre pour mieux comprendre les zones les plus archaiques de la morphologic grecque, celles que le comparatiste rapproche du sanscrit et d'autres Jangues indo-européennes pour éclairer la préhistoire du grec et remonter jusqu'a l'indo-européen. Le phonéme y (Je yod) se prononce comme y dans yaourt. Il existait encore en mycénien, mais n'a laissé aucune trace dans lécriture alphabétique. Le phonéme w se prononce comme ou dans uate (= comme w dans watt). Il a complétement disparu de l'attique, mais on le rencontre souvent dans les inscriptions d'autres régions de la Gréce (Laconie, Béotie, Chypre, etc.), oi il est noté au moyen du caractére F (le digamma). Le yet le w peuvent : ‘A. Devenir respectivement 1 et v. Ainsi : xeiodar, érre étendu remonted ——*xey-oGa 1d nvedpa, le souffle —remontea = *nveF-pa (Liastérisque indique une forme reconstituée) W PREMIERE ETAPE B. Disparaitre sans laisser de traces. Mais leur existence 4 date ancienne peut étre établie par la comparaison avec d'autres langues indo-européennes (et aussi, pour le F, par de nombreuses inscriptions diatectales ob il se trouve noté). Ainsi : Le numéral tpeie, trois (résultant par contraction d'une forme plus ancienne tpees, conservée en crétois) correspond au sanscrit trayas, ce qui permet de reconstituer un plus ancien *rpeyec. To epyov, le éravail est écrit Fepyov & Argos (cf. allemand Werk, anglais work). Tod xdéoc, Ja renommeée est écrit xAeFo¢ en Phocide ct se rattache une racine klew qu'on retrouve dans le breton klevit, écoutez. C. Connaitre d'autres destins : Ainsi le yod en début de mot se transforme souvent en un souffle noté par I'esprit nude : le relatif &c, (celui) qui correspond au sanscrit yas. On a restitué une forme plus ancienne *yoc, confirmée par le déchiffrement des tableties mycéniennes. La disparition du y et du w a entrainé dans la préhistoire du grec de nombreuses transformations phonétiques. Leur étude fait partie de la phonétique historique du grec. EXERCICES §§ 1-2. pp. 13. I. Pour vous familiariser avec la valeur phonétique des lettres grecques, examinez ces transcriptions en caractéres grecs de quelques mots frangais. garé —-yape métal petak —bal_—Bak canal -xavaa duc bux nul wh mur yup smal pad axé ake missel pion’ —béler_—snie opi. mK gréle yond féte ont baisse ne Juxe ME capsule — Kaypua mort =p sort cap Japsus — Aayug miné puive pétard netap école — exwh momie opr bobo Bobo drogue Spwy — décore Sexwp monnaie povn aurore — opwp clair Ane. gué ye gui yu gaine ynv guérir yepip —suce. = auc fassé tae stop oten crawl xpwd faussé doce _—faribole gapiboA 8§3-4.p.3. Il. Méme exercice. ane av fine gw caid = xaid ébahi chat cacahuéte xaxaunt abbaye abet bahut Bai mourir poupip coyote KOIOT kawa = kava pareil nape mMoussu jLovov bétail Betar bourg ove miaou pidov ie nav tonne tov ahuri aiipt crane xpav _billard Bap billot Bio ilya wa billet Bin paienne namv Tolstoi — toAotor Hanoi avo pays nev abeille aber PREMIERE ETAPE §§ 5-8, pp. 3-4, II. Pour vous familiariser avec I'écriture grecque, examinez les mots suivants, qui sont accompagnés d'une transcription phonétique. Rappel : dans ces transcriptions, g, s, t sont & prononcer comme dans gare, sept, table, ct u comme en francais. Pour les diphtongues, cf. § 4, p. 3. N‘oubliez pas la valeur du signe 9) : § 7, p. 4. Et ne vous préoccupez pas des signes d'accentuation du grec ! dei (aéi), toujours bila (hé rizda), la racine abtob (acutou), de lui & xanvéc (ho kapnos), la fumée 1 gboig (hé phusis), la nature Epnpog (érémos), le désert Seipo (décuro), ict 6 Bapde (ho bémos), lautel AevKdc (Iéoukos), blanc roc (holos), tout entier véog (néos), jeune eyydc (Engus), prés xotvéc (koinos), commun © Aidog (ho lithos), la pierre 1d BSep (to hudér), l'eau Babai (babai), bravo ! 1 thyoo (to hupsos), la hauteur tt) SmAov (to hoplon), Larme Bdadeiv (ballein), lancer nadeose (paouesthé), vous cessez youvde (gumnos), nu i Sug (hé opsis), Vaspect, la vue 4 dyn (hé makhé), la bataille 6 Syxo¢ (ho onkos), le poids A Adyyn (hé lonkhe), fa lance 4 AUYE (hé Lunx), le hoquet 6 voic (ho nous), esprit 6 naic (ho pais), “enfant §§ 9-10. pp. 4-6, IV. Exercices de lecture: tpvoc pvdzd¢ innonétapog pipog = avoparla otwixds S1éAoyos prhooopia inndSpopoc poverty padnpatixds xALviKde rétavoc tudSv dppovia névtadov pisoc petewporoyfa a8antiic Aupicde yeopetpia dpidpntua, noditucde BibAiodtKn dxpobdtne Etopov doteploxoc Sbekioxog dotpovopia dnokoyia tpaygSia xwpwSia ikapdc Seondtn¢ Sdpak Snpoxpatia xatdroyoc Sioxoc yuvdoioy giAdvepwnoc yevddvopoc potiipioy —xataxkuopéc —SidAextoc —atéydwv —dpooxdnog oTpatnyéc aiompdg rekixdv Bdpbapoc tobixds spdvoc ocionds npdbanua. Les douze divinités de l'Olympe : ZEYE. Zetig (roi des dieux) HPA “Hpa (6pouse de Zeus) TIOXEIAQN Tocei8Gv (mer) AHMHTHP Angsitnp (Terre, moissons) EPMHE ‘Eppij¢ (communications) EXTIA ‘Eotia (déesse du foyer) APHE ”Apng (guerre) A@POAITH "Agpoditn (amour) ATIOAAQN ’Anédhov (soleil, arts) APTEMIE “Apteuic (lune, chasse) HOAILTOE “Héaistos (feu) AQHNA ‘Adqva (intelligence) V. Exercice d'écriture : copier les mots grees de l'exercice III. En Gréce on emploie une cursive oi les lettres sont liées. Mais l'usage dans nos études est dimiter I'écriture imprimée. Voici, écrits & la main, les mots grees cités au § 10, p. 5. Voyez avec quelle netteté on a tracé les esprits et les accents. ov , = oO Swp Kat olvos “Opmpos "Arras “Ipte 13 PREMIERE ETAPE §§ 11-14, pp. 67. VI. Marquez de I'aigu ou du circonflexe les mots ci-dessous. Les voyelles & accentuer sont soulignées ; vous savez que les voyelles ¢ et 0 sont toujours braves, que les voyelles 7, @, ou ainsi que les diphtongues (§ 4, p. 3) sont toujours longues ; quant aux voyelles a, \, u, leur quantité, bréve ou longue, est donnée lorsque cette indication est utile. xivéuvevely, risquer Xelpe¢, mains Teptivoc, agréable TEXVN, art wb80¢c, mythe é6nSoxa, j'ai mangé npwtov, d'abord oixoc, maison SixaXew, juger newt, premiere veos, jeune vie, nuit dxovewv, entendre gavawc, vilement Baperé, lourde yehouoc, ridicule dauhoc, vil odds, méme pas yedowws, ridiculement howywc,calmement éani8ec, espoirs EXeudepoc, libre Suvapic, puissance ‘Sap, eau VII. De l'accentuation des mots ci-dessous déduisez la quantité, bréve ou longue, des voyelles soulignées. Ex. : Aigog = pierre a unt bref ; en effet, la syllabe finale comportant une voyelle bréve, une longue dans l'avant-derniére recevrait obligatoirement le circonflexe, en vertu de Ia régle de la pénultiéme longue accentuée (§ 12). Les §§ 11 & 13 vous donnent tous les types de raisonnement. nvedpa, souffle nac, tout xeGpa, couleur bnddnpa, chaussure xplotc, jugement noinoc, poésie npaypa, affaire nip, feu yYedpat, avoir écrit * wSpov, parfum éyxvpa, ancre nédexyc, hache §15,p.8. VIII. Marquez de l'aigu ou du circonflexe les voyelles soulignées. xiv8vvevoai, avoir risqué Epxopa, je vais Sexeosat, recevoir otepavor, couronnes dixdoa, avoir jugé pyar, combats Gxovoal, avoir entendu yehouo1, ridicules Naveodal, cesser pisot, mythes aviponot, hommes avSpsior, courageux éhguan, oliviers BSandvai, dépenses agiypon, je suis arrivé * TEXTE Le syllabaire Bata = hoa Bat Dune comédie aujourd'hui perdue du podte Callias, nous Bara ed Be avons conservé le fragment que voici, o2 nous voyons com- Bia = fra, Bn ment les écoliers de l'Antiquité récitaient leur alphabet. Bite = ta Bt Bite = od Bo Bata 5 Bo el, of, 5, d sont les noms anciens des iettres€, 0, v, @. Bara 5 bo 14 POUR UTILISER EFFICACEMENT VOTRE MANUEL. Lisez d'abord la préface : elle vous explique comment le livre est congu. Examinez maintenant dans le corps de l'ouvrage quelques-unes des étapes, par exemple la deuxiéme, ou la treiziéme, pour voir comment elles sont organisées. Vous constatez que les exposés de grammaire sont subdivisés par des petites mains qui vous indiquent un plan de travail. La matiére 4 étudier (grammaire, vocabu- laire, textes d'auteurs) est ainsi organisée en tranches d’étude. Premiére phase : FAMILIARISATION. Prenez connaissance, par une lecture attentive, de la partie théorique (grammaire, vocabulaire) d'une de ces tranches d'étude. Ne cherchez pas encore 4 mémoriser. Deuxiéme phase : MANIPULATION. Faites les exercices correspondant & cette tranche d’étude, en vous reportant fréquemment aux paragraphes de grammaire et aux listes de vocabulaire. Troisiéme phase : ASSIMILATION PRATIQUE. Relisez plusicurs fois les phrases de version de votre tranche d'étude, jusqu’a étre capable de les comprendre aisément, sans que vous vienne a l'esprit un seu) mot de frangais. Quatriéme phase : ASSIMILATION THEORIQUE. Aprés avoir étudié, par exemple, un modéle de déclinaison ou de conjugaison, reproduisez-le par écrit, de mémoire ; vérifiez ; recommencez jusqu'a ce qu'il n'y ait plus la moindre faute ni la moindre hésitation. A part les questions d'accentuation (que les débutants peuvent laisser provisoirement de cété), les notions de grammaire ont été bornées au minimum indispensable et doivent donc étre sues 4 fond. La morphologie grecque n'est pas effrayante, mais son étude ne souffre pas l'4-peu-prés. Procédez de méme pour le vocabulaire. Ecrivez plusieurs fois chaque mot ; entrainez-vous en conserver mentalement l'image visuelle ; ainsi vous retiendrez sa forme exacte, avec les esprits et les accents, et sans les trop fréquentes confusions &/n, o/w, x/X, t/#. Passez ensuite a la tranche d’étude suivante. Cinquiéme phase : IMPREGNATION. Reprenez souvent les étapes précédentes relisant non seulement les notions de grammaire et les vocabulaires, mais aussi, et surtout, les versions et les textes de base : ainsi vous prendrez vraiment possession du grec, et vous accéderez & la jouissance des textes anciens. PAS DE LEXIQUE NI DE DICTIONNAIRE ! Les exercices et les textes de base sont accompagnés de notes oi sont expliqués tous les termes ne figurant pas dans le vocabulaire déja étudié : si vous avez bien assimilé celui-ci, l'efficacité de votre travail vous surprendra. L'index placé a la fin de I'ouvrage (on ne le consultera que trés rarement) permet de retrouver a I'endroit ot on I'a appris tout terme oublié. SIGNES CONVENTIONNELS Un astérisque (*) placé devant un mot frangais vous invite & vous reporter au LEXIQUE HISTORIQUE (pp. 405-413). Aprés un nom propre, les abréviations n-h. (= nom d'homme) et n-f. (= nom de femme) indiquent que ce nom a été pris au hasard, sans allusion a un personnage historique Dans les thémes, les mots présentant une difficulté particulitre de traduction sont précédés du signe ° ; les crochets droits [ ] indiquent les mots ne pas traduire en grec; les crochets obliques < > indiquent les mots qui ne font pas partie normalement de la phrase francaise, mais qu'll faut traduire en grec. 15 BeUXIaME ErAPE GRAMMAIRE 27. Dans une phrase frangaise, les fonctions des noms sont indiquées par leurs PLACES et par le jeu des prépositions (4, de, vers, par, etc.). SUJET VERBE, COMPLEMENT D'OBJET COMPLEMENT DE LIEU L'Athénien — conduit T'étranger vers le fleuve. En intervertissant l'ordre des mots, on intervertit aussi les fonctions : Létranger conduit V'Athénien vers le fleuve. Dans une phrase grecque les fonctions des mots sont indiquées par leurs FORMES et par le jeu des prépositions : SUJET VERBE. COMPLEMENT D'OBJET COMPLEMENT DE LIEU ‘O ’Atnvat-og — dy-et rev Efv-ov cig tov norap-dv, L’ Athénien’ conduit I’ étranger —vers_—ie_‘fleuve. On pourra dire, sans changer le sens : Tov tév-ov & "Adnvai-og dy-c1 eig Tov notap-dv. Tov tév-ov dyer & ’ASnvai-og sic Tov notap-dv, etc. La fonction de sujet de 6 ’Aénvaiog est indiquée par la forme o de l'article et par la désinence -o¢ (une désinence est une finale de mot indicatrice de fonction). La fonction de complément d'objet de tov Eévov est indiquée par la forme tév de l'article et par la désinence -ov. En intervertissant ces caractéristiques, on intervertit aussi Jes fonctions : suIET VERBE COMPLEMENT DOBIET COMPLEMENT DELIEU ‘O tév-o¢ dye tov 'Atnvai-ov eig tov norap-dv, L' étranger conduit I’ — Athénien vers le fleuve. On pourra dire, sans changer le sens! : Tov ‘Aanvai-ov dy-e1 0 bév-o¢ sig tov notay-dv, “Ay-el Tov ‘Adnvai-ov cic Thv notap-dv 6 Eév-oc, etc. Dans les phrases d'exemple de cette étape, les désinences ont été séparées du reste du mot au moyen d'un tiret, de méme qu'on peut lire dans des grammaires frangaises : nous chant-ons, etc. Les formes normales des mots sont naturellement "Agnvatoc, Eévoc, &yet, etc. 1, Mais avec des effets stylistiques divers auxquels Ia pratique du grec vous rendia sensibles. 16 . . DEUXIEME ETAPE Introduisons des formes de pluriel : SUJET VERBE © COMPLEMENTDOBJET COMPLEMENT DE LIEU Oi ’Aénvai-or —y-ovor tobg éév-ouc elg tov notap-dv, Les Athéniens conduisent les étrangers vers le fleuve. On pourra dire, sans changer le sens : “Ay-ouer tode EEv-oug of ‘Adnvai-or eig Tov notap-dy, etc. La fonction de sujet de oi "ASnvai-or est indiquée par la forme oi de l'article et par la désinence -on. La fonction de complément d'objet de tobe Eév-ouc est indiquée par la forme tobe de I'article et par la désinence -ouc. En intervertissant ces caracté- ristiques, on intervertit aussi les fonctions : SUJET VERBE COMPLEMENT DOBJET COMPLEMENT DE LIEU Ot &ev-or Gy-over tobe “Anvat-oug = eig._-s TOV. noTap-dv, Les étrangers conduisent les Athéniens vers le _ fleuve. On pourra dire, sans changer le sens : "Ay-ovot tobs ‘Ainvat-oug oi &év-o1 elc tov notap-Sy, etc. we Exercice L, p. 22. 28. Les diverses formes que peut prendre un nom selon ses fonctions dans la phrase sont ses cas. En grec, on en a cing, qui sont : A. Le NOMINATIF, qui est le cas du sujet (et des appositions, épithétes, attributs du sujet). ‘O xapn-6c got: —xah-dc, Oi xapn-of cio: —xa-oi, Le fruit est beau. Les fruits sont beaux, B. Le vocatir, qui est le cas de l'interpellation . Il est souvent précédé de 5. & oth-e, (mon) ami ! & de-ol, 6 dieux ! Au pluriel, la forme du vocatif est toujours semblable 4 celle du nominatif. C. L'accusatiF, qui est le cas du complément d'objet (et des appositions, épithétes, attributs du complément d'objet). ACCUSATIFS 4 + ‘O Gvpan-o¢ = Gye. tov inn-ov, L' homme conduit le cheval. Ot Gvopwn-or Sy-over tobe _tnn-ouc, Les hommes conduisent les chevaux. La préposition cig suivie de l’'accusatif exprime la direction d'un mouvement : “Ay-et Tov inn-ov cig Tov dyp-dv, zig todg dyp-o8c, Hconduit le cheval vers le champ, vers les champs. 17 DEUXIEME ETAPE D. Le Génrir, qui est le cas du complément de nom. of Tob 8-08 Ady-o1, les paroles du dieu. (les du dieu paroles) oi Tv ge-Gv Ady-o1, les paroles des dieux. (es des dieux paroles) Remarquez la place du complément de nom : il s‘enclave entre le nom complété et son article. On peut dire aussi, avec répétition de I'article : ol Adyou of tot geod, (ou encore — ce qui est moins courant — tod deob of Adyor ou oi Adyor Tod Geod : sans enclave ni répétition de l'article), E. Le pamir, qui est le cas du complément d'attribution : il indique pour qui on fait quelque chose, pour qui une chose existe. C'est le datif d'intérét. ‘O &vipwn-o¢ Weer 16 8-6 * toig te-oic, L’ homme fait-un-sacrifice au dieu ; aux dieux. Accompagné du verbe elvan, étre, le datif peut servir 4 exprimer la possession (@tre a... = appartenir a...): *Ayp-ol nod-ol slot 1 yewpy-G,Le paysan a beaucoup de champs. (champs nombreux sont au paysan) *Ayp-ol nodd-of eit toig yewpy-otc, Les paysans ont beaucoup de champs. (champs nombreux sont aux paysans) Mais on peut dire aussi, avec le verbe éxew, avoir : *Ayp-ollg nodd-obg Ey-e1 4 yeupy-de, Le paysan a beaucoup de champs. "Ayp-ob¢ noah-odc x-overv ol yewpy-oi, Les paysans ont beaucoup de champs. La préposition év suivie du datif exprime le lieu od I'on est. C'est le datif locatif. “Inn-oc éotiv év 1 dyp-G, il y a un cheval dans le champ (cheval est dans le champ) “Inn-o1 cisiv év toig dyp-oic, I! y a des chevaux dans les champs. (chevaux sont dans les champs) Notez cette fagon de rendre en grec le gallicisme ily a. 1S Copies plusieurs fois les phirases grecques de ce § 28. Dans le theme, cest-2-dire en traduisant du francais en gree, if faut faire attention aux sens multiples des prépositions d et de (et des articles contractes apparentés : au, du, des). Je vais @ la maison, au marché (direction du mouvement) sig + accusatif| Je préte un outil & mon voisin (complément d'attribution) datif Je suis a Athénes (lieu ot Yon est) ev + datif Le bord de la mer (complément de nom) gsénitif Je bois de eau, du vin (complément d'objet) accusatif De Vair pur, du soleil te feraient du bien (sujet) nominatif we Exgrcice Il, p. 22. 18 DEUXIEME ETAPE 29. L'ensemble des cas d'un nom constitue sa déclinaison ; les énumérer, c'est décliner ce nom. Voici le tableau de la déclinaison des masculins en -oc. Ils font partie d'un type qu'on appelle conventionnellement la “deuxitme déclinaison” : nous vous la présen- tons en premier lieu parce qu'elle est la plus simple. N.B. a) Nos articles indéfinis et “partitifs” n'ont pas déquivalent en grec. innoc, un cheval. —olvoc, du vin. —_xapnoi, des fruits. b) Lrarticle grec peut suffire & exprimer la possession. © dypéc = le champ ou mon (ton, son) champ c) L'article grec est d'un emploi un peu moins étendu que l'article francais. On Vomet habituellement quand on désigne un objet seul de son espce (fAtoc, Ze soleil) ou quand on emploie un mot avec une valeur générale (véponoc, l'homme en général), 4d) Ii est courant de rencontrer l'article devant un nom propre désignant une personne déja connue du lecteur ou de f'interlocuteur : 8 "Adé€av8poc, Alexandre. e) Beaucoup dadjctts se déclinent au masculin comme 2éyos. Ce sont Les adjectifs dits “de la premiére classe” : xahdg, beau, etc, wa Exercice IIL, p. 23. 5 yeapybs Kye Ty lirtoy es Toy aypov DEUXIEME ETAPE 30. Quelques formes de I'aspect imperfectif du verbe naidevbo, j’édugue? ala voix active. INDICATIF PRESENT INFINITIF 1S. naided-o J éduque 3S. nai8ed-e1 (il, elle) éduque naSet-ev — éduquer 3P. naidet-ovor(v) (ils, elles) éduquent NN.-B. a) Nous ne donnons, au début, pour l'étude des verbes, que les troisitmes personnes, qui sont de loin les plus fréquentes dans les textes, ainsi que la premiere personne du singulier : c'est eneeffet sous cette demigre forme que sont cités les verbes dans les dictionnaires grecs. b) Habitueliement on emploie naxSetouar devant consonne, et naedouow devant voyelle ou en fin de phrase. ©) On appetle couramment indicatif présent Vindicatif imperfectif présent. Il est préférable de ne pas employer le mot présent pour désigner des formes d'imperfectif extérieures & Vindicatif : cela embrouillerait lexposé du jeu des époques et des aspects dans le verbe grec. L'aspect imperfectif désigne une action non achevée. Soit la phrase : “O "loxdpaxog dy-e1 tov inn-ov eig To's dyp-o%c, Ischomaque méne son cheval aux champs. Elle peut avoir, selon les contextes, en grec comme en frangais, deux effets de sens différents : A- Elle peut nous suggérer V'image d'Ischomaque? en train de mener son cheval 2 la campagne. Il a déj commencé a le faire, mais il n'a pas terminé, C'est I'6quivalent de la forme progressive de l'anglais (type "I am walking"). B- Elle peut signifier qu’Ischomaque a I'habitude de mener son cheval la campagne. It l'a déja fait et il Ie fera encore. De méme I'infinitif Gy-ew signifie conduire au sens d'étre en train de conduire ou d'avoir Vhabitude de conduire. Nous pouvons symboliser limperfectif par ce schéma, oit le trait plein évoque ce qui est déja accompli, et le trait en pointillé ce qui est en perspective. _ wer Exercice IV, p. 31. Quelques formes du verbe ius, je suis (aspect imperfectif). INDICATIF PRESENT INFINITIF 1S. ci Je suis 3S. tot(v) (il, elle) est evar étre 3P. ciov) (ils, elles) sont J N.-B. a) Notez I'absence d'accent sur les formes de V'indicatif. b) Habituellement on emploie govt, cio devant consonne, et éotwv, ciow devant voyelle ou en fin de phrase. wa Etudiez fe vocabulaire, p. 21. Passee ensuite aux versions V et VI, p. 23, puis au texte de base, p. 24. 2. Comme modéle de verbe régulier, les grammaires grecques prennent soit uw, je délie, soit nasSedw. Nous avons préféré ce demier verbe parce quiil fait apparaitre plus clairement certains phénoménes accentuels. D’ailleurs hiw n'est pas un tés bon exemple de verbe régulier, puisque son radical est tant6t 43, tantt 0. 3. Personnage de L'Economique de *Xénophon et grand amateur d’équitation. 20 DEUXIEME ETAPE 32,Outre le SINGULIER et le PLURIEL, le grec posstde un troisitme nombre, le DUEL : 10 dvopdne, les deux hommes ; narbet-crov, ils éduquent tous les deux. Il s'emploie pour désigner des étres ou des objets formant une paire : les deux yeux, les deux mains, etc. Il n'est pas ts employé. VOCABULAIRE Ce premier vocabulaire est fait de mots que vous avez rencontrés dans la legon de grammaire ou. que vous trouverez dans le texte de base. Par la suite, les vocabulaires seront liés aux textes de base. Faites vivre les vocabulaires : par un effort Limagination, faites correspondre chaque mot grec a des sensations diverses : images, sons, mouvements... © Gvopwnocg Thomme (1) "Aénvaiog = Athénien 4 innog le cheval (2) 13) je sacrifie @ un dieu) 8 aypéc le champ (3) & xapnéc ie fruit (6) 6 ved Te dieu (4) KaAdG beau (7) 6 AS6yog la parole (5S) xaxdg mauvais (8) lazaison gitoc ami (9) TOA nombreux 6 oidoc lami. aya je conduis depo je porte (10) ko Jai je produis 6 yewpydc Je paysan xai et (A) NOTES ETYMOLOGIQUES ET SEMANTIQUES 1. L'anthropologie est étude de Pétre humain, 2, Dou hippique, hippisme, etc. 3. A désigné d'abord la nature vierge et sauvage, ob régne *Artémis, par opposition aux zones cultivées ou aménagées par les hommes ; ensuite la campagne, par opposition & la ville. Cf. agronomie, etc. Apparenté au latin ager, le champ. 4, La théologie est l'étude des choses divines ; un athée ne croit pas en Dieu. 5. Ou encore : le récit, la tradition, le renom, la maxime, la théorie, Vargument, le calcul. De adyoc dérive la finale -Aoyia, -logie, qui apparait dans des noms de sciences : minéralogie, etc. 6. Au figuré, le résultat. Le péricarpe est la membrane qui entoure'la graine, 7. La calligraphie est l'art de Ja belle écriture. La traduction par beau n'exprime qu'un des effets de sens du mot grec. Eure xadéc, c'est aussi étre quelqu'un de bien. Une cuirasse mérite ce qualificatif, dit Socrate dans les Mémorables de *Xénophon, lorsqu‘elle s'adapte bien au corps. Kards ely tpéyery, je suis excellent a la course. 8, D'ot cacophonie, etc. 9. Un philanthrope est un ami du genre humain. La philologie étudie scientifiquement les langues et les textes. Le prénom de Théophile signifie ami de Dieu. 10. A rapprocher du latin ferre et de l'anglais to bear. NOTE GRAMMATICALE A. Kat s'emploie habituellement entre tous les termes d'une énumération et peut méme se trouver devant le premier. xai oi yewpyoi xai ol innor xai of dypot ... les paysans, les chevaux et les champs ... eH Les vocabulaires sont accompagnés : 1°) De NOTES ETYMOLOGIQUES ET SEMANTIQUES, qui sont simplement a fire. 2°) De NOTES GRAMMATICALES, qui sont @ apprendre. 21 DEUXIEME ETAPE EXERCICES §27. pp. 16-17. I. Version, Quelques phrases & traduire pour vous habituer A déduire la fonction d'un mot (ici sujet ou complément d'objet) de V'examen de sa forme. Vocabulaire utilisé. Noms: @tnnoc, lecheval —_—_& taidpoc, le taureau ‘8 ntaxée, fe mendiant 8 Bothos, Fesclave —& ripavvax, ledictateur 6 guhdoodox, le philosophe Verbes = Batnes, (il) regarde Batnouor, (ils) regardent weyer, (il) critique ybyour, (ils) critiquent 1, ‘O Ynnog tov Tabpoy Baénet, 2. Tov thnov 8 tatipos Benet. 3. Ol tnnor Baénover tod¢ tabpouc. 4, BAénouor tod tnnoug of taijpor. 5. Tov ntaxdv Boikoc Baénes. 6. ‘O ntaxdc Tov Soidov Benes. T. O1 Sotho: BAdnover rods nraxobs. 8. Oi ntaxol BAénovot todg Sodhovc. 9. 'O vipavvos yéyet tov gddcopov. «10. Tv Tépawvov ye yEI d GrAdoOpos. . Ol répavvor yeyovo Tolg gidogdpouc. 12. HEyousr Toe Tupdvvour oi #iASsogor. § 28, pp. 17-18. II. Dans les phrases suivantes, a quel cas traduirait-on en grec les mots en italiques ? Ex. Lorsque revienneat les hirondelles sujet = NOMINATIF Je mange une porume : complément dobjet > ACCUSATIF Le ciel est bleu : attribut du sujet > NOMINATIF 1. Les platanes de l'Académie étaient célébres /& Athanes. 2. Le laurier est le symbole / de la victoire ; il écarte la foudre et protege les moissons. 3.L'if, disent les paysans / d‘Arcadie, tue ceux qui dorment & son ombre, mais on le rend inoffensif en y enfongant un clou/d'airain. 4.Les fruits /du lotus sont appréciés. 5. Athéna offrit olivier / aux Athéniens ; il est trés respecté en Greve; il est cultivé dans tous les pays bordant la Méditerranée. 6. On plante des érables / dans les vignobles. 7.On cultive beaucoup l'eliébore /& Anticyre. 8. Dionysos, tu es le dieu / des vignes. 9.Mon frére rentrait toujours trés fatigué du gymnase. 10.Je devenais chaque jour plus -taciturne, 11.Nous /te considérons comme / un héros. 12. Le moucheron harcela le lion et le rendit furieux. 18.De qui préféres-tu le style, / d’Euripide ou de Sophocle? 14. Les ceuvres / du sculpteur Phidias sont parfaites. 15. D'ou vient cet homme? 16. Par qui a été construit ce temple ? 17.Une biche était dans un buisson ; soudain surgit un chasseur. 18.1 nous faut travailler pour vivre: tel est le sort de presque tous les hommes. 19.A qui est cette maison? 20. Je raconte une histoire 1a ma fille. 21. Je rentre 4 la maison. 22. Je donne une obole /au mendiant. 23. Je vendrai ma maison / au plus offrant. 22 DEUXIEME ETAPE § 29, p. 19, IIE. Gymnastique. Déclinez les mots suivants : N.B. Dans tous les exercices de déclinaison (qui sont a faire par écrit) on laissera de c6té les voeatifs, pour simplifier. 1. 6 innog, le cheval 8. 6 névog, le labeur 5. 6 vopoc, la loi 2.8 oioc, ami 4. & ypdvos, le temps 6. jdvoc, seul ‘Comme 4 Adyos, tous ces mote gardent a tous les cas l'accent aigu sur la méme syllabe. § 30, p. 20. IV. Gymnastique. Ecrivez, & limperfectif actif, les troisitmes personnes de l'indicatif présent et l'infinitif des verbes suivants : 1. péve, je reste 3. xwdte, jempéche 5. ytyvdoxe, je connais 2. Myo, je dis 4. ypdbo, jecris 6. S1dKe, je poursuis Ces verbes se conjuguent ot s‘accentuent selon le type naiSetio : aux formes demandées I'accent est un aigu sur la derniére syllabe du radical. § 31, p. 20 et vocabulaire, p. 21. Si vous en étes & (étude des accents, vous remarquerez dans fes phrases de version et dans les textes de base des faits d'accentuation dont vous n'avex pas encore Cexplication. Ne vous en préoccupes pas... V. Version. 1, Tot gotiv 8 yeupyéc ; -'Ev 1G ayp@ gotiv. 2. Oi tod *Apio- tdpyov aypot eio1 nodoi. 3. Moddobc tnnoug exw. 4. Toic Seoig of &v8panor Sioveiv. 5, Oi guoi Eypoi noddolig Kal xahot¢ ¢épovcr xapnotc. 6. Kaxobg o€pover xapnoic of Kaxol dypoi. 7. Modobs didoug “Apiotapyos Eyer, xal @fhoc eiui 1 "Apiotépyy. 8. “Hitoc év 1 obpav Adpnes. 9. Afdor eioi noddol év toi aypoic. 10. Oi innor cil toic avepdnorc xproor. 11. Oi yewpyol toig tOv aypGv seoig ovo. 12. Todc pidouc otépyw xai todo Tv idwv diAouc. 13. Kapnodc ¢épovaiv oi Sobor Toic tod yewpyob ¢ihoic. 14. Eig tov dypdv dyw todc Ynnouc. 1. no, of ? 2-7. 6 *Aplotapyos, Aristarque, nh. 5. éudc, mien, 2 moi. 8. & Hoc. le soleil. oipavéc, le ciel. Adina, je brille, 9. 6 AiB0c, fa pierre. 10. yprowoc, utile. 12. otépye, jaime, je chéris. 13. Bothac, l'esclave. VI. Version. 1. Ot rob dyyéiou Adyor codot eto xai Tobe “Atnvaioue nelsovaw. 2. 7O *Asnvaion, Sewoi stow oi tod nodtpov xivduvor. 3. “Ynvoc abcde éoti wavdtov. 4. Xpuode fotiv év 1H Maxtorp. 5. “Avépanog év 1H xing Ger. 6. Xanendc, & Soi, gotw 6 tév dvopdnov Bios. 7. Mot & yewpyd¢ onedder ; =eig tov notapdv onedber. 8. Edupayor noddol elat toig "ASnvatorc. 9. Noor Bixcrol efor TH TGV "ASnvatav Siwy. 10. ‘Asnvaide elt xal toig TGV "ASnvaiov seoig Ho. L. 8 yyedoc, le messager. aoddc, sage. neiéw, je persuade. 2. Bewvdc, terrible. nédewoc, da guerre. 6 xivbuvoc, le danger. 3. & tinvoc, le sommeil. & a8ehodc, le frére. & davatoc, la mort. 4. 6 ypuadc, lor, 6 NMaxtwhéc, le *Pactole. 5. & xiinoc, le jardin. §8c, je chante. 6. xanende, pénible. 6 Bloc, la vie. 7. not, vers od ? oneiSu, je me hate. dS norapéc, le fleuve. 8. ovppayos, Fallié. 9. & vdpos, la loi. Bixaioc, juste. 5 Stpoc, le peuple, 23 DEUXIEME ETAPE TEXTE DE BASE Maximes de *Ménandre Kaxdv $épouct xapndy ol xaxoi pfor. xapnéc est pris ici au sens figuré. Kandy $épouct xapndv of ceavol tpdnot. oepvéc, au sens fort, vénérable, prestigieux ; en un sens atiénué, sérieux, 6 tpdn0c, la maniére ’étre ou d'agir, le comportement. Kpiver giroug 6 xarpéc. xpive, je juge (avec idée de distinguer, de séparer ce qui est bon de ce qui est mauvais). gious : § 29, N.-B. c), p. 19. xaipdc, Maccasion, la circonstance (c'est-a-dire les occasions, les circonstances en général). Le recueil des maximes extraites des comédies de Ménandre (ou attribuées 8 Ménandro) fait partie d'un genre tres répandu dans TAntiquité : la littérature gnomique. On appelait yvopm des formules concises exprimant des réflexions sur le cours de la vie, des observations psychologiques, des préceptes moraux. Dans l'esprit des Anciens, il n'y avait 1A rien de sourcilleux ni de grondeur : i sagissait d'assurer le bonhour de qui saurait intégrer sa vie ces idées toutes simples. Les potmes de Solon (Vie-Ve sitcle av. J.-C.), de Théognis (VIe sitcle av. J.-C.), les Vers dorés attribués 4 Pythagore appartiennent également A ce courant, qu'il faut rattacher 2 une des grandes préoccupations qui s‘expriment dans la littérature grecque : la recherche d'une éthique, inspiratrice, par oxemple, des Mémorables (souvenirs cur Socrate), de *Xénophon, des Entretiens atBpictete (env. 50-130), des Pensées de 'empereur romain Marc-Aurtie (121-180), ete. ‘Scéne de 1a comédie nouvelle. Sculpture antique du Musée national de Naples. Cliché Roger-Viollet 24 TRowiewe Gaps GRAMMAIRE 33. L'accentuation peut présenter des variations au cours de la déclinaison, Liaccent premier, c'est-a-dire l'accent du nominatif singulier, subsiste aux autres cas dans la mesure oii le permettent certaines régles générales! Ten résulte, pour le modéle de déclinaison que nous avons étudié, quatre types d'accentuation, Type I. Accent premier sur l'antépénulti&me. Liaccent aigu ne peut se Gvaponocg Gvoponor (§15, p.8) maintenir sur la syllabe antépénul- dvdpone &vopenot tigme si la désinence contient une Gvéponov — avopdnoug longue : ef. §13, p. 7. I se place alors avépdnov — dvdpdnov sur l'avant-derniére (la pénultiéme). avopdnye — avpdnoig (ep de décalage Et vous notez que 'esprit, lui, naturellement, ne change pas de place ! pers Type IL. Accent premier sur pénultiéme longue. On a le circonflexe lorsque la adqvatog Génvaion (§15,p.8) finale contient une bréve, et l'aigu aonvaic aoqvaior Jorsqu’elle contient une longue : cf. &8qvaiov §—@oqvaioug §12, p.7, Le circonflexe est alors Gnvaiou aonvatov remplacé par l'aigu. aonvaig ——nvarforc (regle de la pénultitme longue accentuée) pep sz Type IU. Accent premier sur la finale. - yeapyoc yeopyot yeopyé yewpyot yeopysv yewpyous yewpyou yewpyov yeapys yeopyoic Si accent premier est un aigu sur la désinence, les désinen- ces longues ont le circonflexe au génitif et au datif, mais V'aigu au nominatif, au vocatif et Al’ accusatif. (regle de la désinence longue accentuée 2) ‘Type IV. Accent premier sur pénultitme a voyelle breve. Crest obligatoirement un aigu, puisqu'une voyelle bréve ne peut recevoir que Taigu. Aucune régle ne s'oppose & son maintien A tous les cas. I] restera done fixe dans toute la déclinaison. Ainsi dans : © innoc, & didoc, & Adyor (§ 29, p. 19), Kaxoddyo, médisant, etc. 1. Liapprentissage de Paccentuation est facilité par Ye fait que dans le vocabulaire grec d'importants ensembles sont caractérisés par un méme type d'accemt. Ainsi tous les adjectifs en -wéc, comme nokimixéc, politique, innwéc, hhippique, etc. portent Vaccent sur la finale. 2. Ce qui est une des rbgles annoncées au § 14, p.7. porsz 25 TROISIEME ETAPE Vous pouvez vous reporter aux §§ 11-15, pp. 6-8, pour mieux comprendre ces mécanismes accentuels. Mais if est pratique de retenir par coeur ces quatre types Laccentuation. It est facile Lavoir dans Coreille le balancement daccent du type I. Reproduisez par écrit, de mémoire, les mots déclinés au § 33. Recommences jusquid ce quil ny ait plus Cerreur ni dfésitation. we Exercice f, p.28. 34. Un accent aigu ne peut se maintenir en syllabe finale que : — devant une ponctuation : xaadc. —-xade, KOAdG 5 xahdg * —devant certains mots dits enclisiques? (clus, je suis, govt, il est, ior, ils sont appartiennent a cette catégorie) : xahdg éotiv xahoi eiow Dans tous les autres cas, l’aigu est remplacé par le grave, qui ne se prononce pas, et dont la seule fonction, purement graphique, est d'indiquer cette suppression, dans l'enchainement de la phrase, d'un accent aigu. xahds dvipwnog x@hoi Gvépanot La question des enclitiques sera complétée au § 69, p. 60. Nous y verrons dans quelles conditions un enclitique peut recevoir un accent ou en faire apparattre un second sur le mot précédent. Vous connaitrez alors Cessentiel de Caccentuation. 35. Le grec posséde trois genres: le masculin, le féminin et le neutre. Voici le type des mots neutres de la deuxiéme déclinaison. SINGULIER PLURIEL N. 1d dap-ov, le cadeau ta 8Gp-4 Vv. 85p-ov, 8ap-t A. 1 8dp-ov ta bdp-& G. tod Sdp-ov tév 8dp-0v D. 6 ddp-o roig Sdp-o1c cae NizB: a) Les actif on -og (adjetitsdits “de ta premitre classe”, comme dyatic, xaxée, ; of, §29, N-B.c,p. 19) a déelinent comme Mbyor au masculin ef comme Baipov au neate : rahiv Sapov, un beau cade b) Tous les neutres ont le nominatif, le vocatif et laccusatif semblables. ©) Les types accentuels sont paralléles & ceux des masculins en -o¢ étudiés au § 33. Typel: 1d yunvdoroy, fe gymnase tos yonvacion 1 ynvacio ra yonviows Gv yunvacioy —toig yuvacion ‘Type: 1 Sdpav (décliné ci-dessus) Type: 1 wyédv, le joug rob Cuyod wy te Coy tév Coydv wig Cuyoig TypelV: 1 8év8pov, l'arbre (accent fixe) use Exercice I, p. 28. 3. Enclitique signifie en grec qui s‘appuie. Il s'agit de mots qui “s‘appuient” sur le mot précédemt et forment avec Jui une unité phonique : c'est pourquoi on ne les rencontre habituellement pas apres ponctuation. 26 TROISIEME ETAPE 36. Place de l'adjectif épithéte. a) sans article; Kab Gvdpwnog ou divOpwnoc xadég, un bel homme. xandv dépov ou Bdpov xardv, un beau cadeau, b) avec article : Yadjectif épithéte s‘enclave entre l'article et le nom, ou bien se place & la suite de celui-ci, avec répétition de l'article. & Kand¢ Evipwnoc ou o Gvdpwnoc 6 Kardc, Le bel. homme. Td xahdv SSpov ou Td BSpov td xahdv, le beau cadeau. war Exercice 11, p. 28. 37. Quand le sujet est au pluriel neutre, le verbe se met a la troisiéme personne du singulier : Ta Coa tpeyer, Les animaux courent. ws Exercice IV, p. 28. 38. L'attribut ne prend habituellement pas I'article : *AnédAwv éoti tod Alon Bedc, Apollon est (le) dieu du soleil. 39. On peut, pour étre concis (en particulier pour exprimer une vérité générale), n'employer ni l'article ni le verbe evar "Avoponoc Cov noditixdy, L'homme est un animal politique (ARISTOTE). 40. La négation (= ne ... pas) est ob devant consonne, ox devant voyelle (ody devant une voyelle marquée de l’esprit rude : § 18, p. 8). O8 tpéyer, Hne court pas. Ox yet, I ne conduit pas. Ody innog cipi, Je ne suis pas un cheval. sx Etude du vocabulaire, puis exercices V et VI, pp. 28-29. Enfin texte de base, p. 29. VOCABULAIRE 10 bGpov le cadeau (1) 6 tavog le sommeil (4) 1 Cov I'animal (2) 1d xaxdv le mal, le malheur 1d odppaxov le poison (3) Bewvdg terrible (5) le remade peo je cours NOTES ETYMOLOGIQUES ET SEMANTIQUES 1. Apparenté au latin donum, don. Théodore = don de Diew. 2. S'applique au régne animal en général (y compris & homme), par opposition aux plantes et aux objets inanimés. Selon Platon, "tout ce qui participe la vie peut étre appelé GGov" (Timée 7b). La zoologie est I’étude des animaux. 3. Dod pharmacie. Est également ¢¢puaxov toute préparation magique, ow toute substance pour teindre ou farder. 4. L'hypnose est une sorte de sommeil anificiel provoqué par des manoeuvres de suggestion. 5. Le dinosaure était un terrible lézard (Bewo¢ oatipoc) de tere secondaire. 27 TROISIEME ETAPE EXERCICES § 33, p. 25. I. Gymnastique. Ecrivez la déclinaison des mots suivants (on peut laisser de cate Jes vocatifs) : 1. 8 xivBuvog le péril 4. 6 Bothos I'esclave 7. © Bopse Vautel 2. dndrewog la guerre 5. d olxoc la maison 8. 8 xanvdc Ia fumée 3. 6 dévatog La mort 6. 8 @6voc le meurire 9. b Blog lavie § 35. p. 26, I. Gymnastique. Ferivez la déclinaison des mots suivants : 1. 1 ddppaxov le reméde 4. to xaxdv_ He mal 1. tb nhoiov le navire 2. to npdownoy le visage 5. Td gutév_ le plant 8. 1 Beinvov le diner 3. 1 Spyavov outil 6. to Sov larme 9. Tontepdv Laile §36,p. 27. WE. Donner la variante possible de chacune des expressions suivantes : Ex.: TO xaxdv ddppaxov +1 ddppaxov Td xaxdv 6 iimnoc 8 xaxdg —» 6 xaxds tng 1. 6 pisoc 6 yédowoc,, fa fable ridicule 2. 6 dyadic xapnéc , le bon fruit 3. &v 16 peyiote nebio, dans l'immense plaine (x9 neSiov) 4. eig tov paxpdv notapsv , vers le long fleuve 5. év 1 pups ywple, dans le petit domaine (zd ywpiov) 6. 8 AfGoc 8 Epvdpsc,, la pierre rouge 7. 1 ipdtiov 1 Acuxdy, le vétement blanc 8. & xanvic 5 xoddoc , la fumée légére §37.p.27. IV. Donnez successivement pour sujet aux verbes suivants le neutre pluriel Ta téxva, les enfants, et le masculin pluriel of dvopwnot : nail, je joue + ta téxva naiter, of &vepanor naifovow 1. dow je mange 4. ntaipo jéternue 7. Bhénw je regarde 2. nivo je bois 5, Babi je marche 8. pavodve j'étudie 3. yebSo je trompe 6. ninta je tombe 9. yddo — j'écris §5 38-40, p. 27 ef vocabulaire p. 27. ‘Vous remarquerez dans (es phrases grecques des faits Caccentuation dont vous naves pas encore Cexplication. Ne vous en préaccupez pas... V. Version (attention a la regle ta (Ga tpéyer et a la similitude du nominatif et de I'accusatif au neutre). 1, TloAA& Cid tom toic avipdnoig gika. 2. Adyov ta Cha obx Eyer. 3, Toig évopdnoic goti xaddv tSv Bedv Sdpov tnvoc. 4, ‘O xinoc peotéc éott Bd8av xai Tov xai tepnvdc ott Toig téxvoig. 5. Acivdy ddppaxdv tout 1d xdveiov. 6. Ta tev yeopyOv (Gd Eotiv Ev toig ypoic. 7. Ob AdSid Eort ra t&v Bothwv Epya. 8. Aévépa noaad gotiv év 1 neSlo xal xapnode dépel. 4. & xfinog, le jardin. weorde + génitif, plein de. 1 pé8ov, la rose. tb Tov, la violette. tepnvéc, agréable. tb téxvov, l'enfant. 5.

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