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Du méme auteur AUX MEMES EDITIONS, Figures 1 «Tel Quel », 1966 cet « Points Essais », n° 106, 1°74 Figures 11 «Tel Quel », 1969 et « Points Essais », 1979, n° 106 Figures IIT «Poblique », 1972 ‘Mimologiques «Postique », 1976 et « Points Essais », 1999, n° 386 Introduction & larchitexte «Postique », 1979 Nouveau Discours du récit « Postique », 1983 Seuils «Pobtique », 1987 Fiction et Diction «Poétique », 1991 L’Guvre de art * Immanence et Transcendance « Poétique », 1994 L’uvre de Vart La Relation exiietigue «Poétique », 1997 Figures IV «Poétique », 1999 Figures V « Poétique », 2002 Gérard Genette Palimpsestes La littérature au second degré Editions du Seuil oom 20086. F pb) © Faions du Seuil, 1982, sco Soi tie cas ee ts 8 ane ces am ecm ene tee acacia ese oe ‘Sin entero Sean eta aes eke as Lrobjet de ce travail est ce que jappelais ailleurs, «, « Nausicaa », «Penélope », etc. Lorsqu'l parait en volume, Joyce lui enlbve ces intertires, d'une signification pourtant « eapitar lissime ». Ces sous-titres supprimés, mais non oubliés par les critiques, fontils ow non partie du texte d'Ulysse ? Cette question embarrassante, que je dédic aux tenants de la 1. Il faut Pentendre au sens ambigu, voire hypocrite, qui fonctionne ans des adjectifs comme parafisal ou paramiliare, 2, Le terme est évidemment fort optimiste quant au r6le du lecteur, ui n'a ren sign et pour qui c'est a prendre ou 8 laiser. Maisil ence ue tes indices généciques ou autres engagent Pauteut, qui ~ sows Deine de mawvase ception — les respecte ps souvent qu'on ne +p attendrsit : nous en rencontrerons plusicurs témoignapes 10 fr | | | ee cloture du texte, est typiquement ordre paratextuel, A cet égard, I'« avant-texte » des brouillons, esquisses et projets divers, peut Iui aussi fonctionner comme un para- texte : les retrouvailles finales de Lucien et de M™ de Chasteller ne sont pas a proprement parler dans le texte de Lewven; seal en témoigne un projet de dénouement abandonné, avec Ie reste, par Stendhal; devons-nous en tenir compte dans notre appréciation de Lhistoire, et du caractére des personages’? (Plus radicalement : devons nous lire un texte posthume dont rien ne nous dit si et comment Pauteur Paurait publié sil avait vécu?) TL arrive aussi qu'une @uvre fasse paratexte & une autre : le lecteur du Bonheur fou (1957), voyant & la derniere page que le retour d’ Angelo vers Pauline est fort compro. mis, doitil ow non se souvenir de Mort d'un personnage (1949), ot Pon rencontre leurs fils et petitsils, ce qui anaule d'avance cette savante incertitude ? La paratexua- lité, on le voit, est surtout une mine de questions sans réponses. Le troisitme type de transcendance textuelle’, que je nlomme métatextualité, est la relation, on dit plus couram- ment de « commentaire », qui unit un texte a un autre texte dont il parle, sans nécessairement Ie citer (le convoquer), voire, a la limite, sans te nommer : c'est ainsi que Hegel, dans la Phénoménologie de Fesprit, évoque, allusivement ef comme silencieusement, fe Neveu de Rameau. C'est, par excellence, la relation critique. On a, naturellement, beau coup étudié (méta-métatexte) certains métatextes criti- ques, et Vhistoire de ta critique comme gente ; mais je ne Suis pas sir que Von ait considéré avec toute attention 1, Paurais peut-ére dd préciser que la transtextualté vest qu'une ‘ranscendance parmi d'autres; du moins se cistingue--cle de vette ‘autre transcendance qui unit le texte & la realitéextratextuelle, et qui ne mnintéresse pas (directement) pour Fnstant ~ mais je sis que ea existe: il nvarive de sort de’ ma bibliothéque (je wai pas de bibtiotheque). Quant au mot irunscendance, qui ma été inpule & conversion mystique il est ii purementtechaique : est le conteaire ‘de Vimmanence, je cris ry Pe SSPE quill mérite Ie fait méme et Je, statut de la relation métatextuelle. Cela pourrait venir!, Le cinguitme type (je sais), le plus abstrait et le plus implicite, est Parchitextualté, détinie plus haut. I sagit ict d'une relation tout a fait muctte, que n’articule, au plus, qu'une mention paratextuelle(titulaire, comme dans Poe: sies, Essais, le Roman de la Rose, etc., Ou, le plus souvent, infratitalaire : Vindication Roman, Récit, Poemes, etc., qui accompagne le titre sur la couverture), de pure apparte- nance taxinomigue. Quand elle est muette, ce peut étre par refus de souligner une évidence, ou au contraie pour récuser ou éluder toute appartenance. Dans tous les cas, le texte lui-méme n’est pas censé connaitre, et par conséquent déclarer, sa qualité générique : fe roman ne se désigne pas explicitement comme roman, ni le potme comme potme. Encore moins peut-éire (car le genre n’est qu’un aspect de Parchitexte) le vers comme vers, la prose comme prose, le récit comme récit, etc. A Ia limite, la détermination du statut générique d'un texte nest pas son affaire, mais celle du lecteur, du critique, du public, qui peuvent fort bien récuser le statut revendiqué par voie de paratexte : ainsi dit-on couramment que telle « tragédie » de Corneille n'est pas une vraie tragédie, ou que le Roman de la Rose n’est pas un roman, Mais le fait que cette relation soit implicite et sujette & discussion (par exemple : & quel genre appar- tient la Divine Comédie ?) ow fluctuations historiques (es Iongs poémes narratifs comme Pépopée ne sont plus gueze pergus aujourd'hui comme relevant de la « poésie », dont Te concept s'est peu & peu restreint jusqu’a identifier & celui de poésie Iyrique) ne diminue en rien son impor- tance : la perception générique, on le sait, oriente et determine dans une large mesure I’ « horizon d'attente » du lecteur, et done la réception de Peuvre. Pai délibérément différé la mention du quatriéme type de transtextualité parce que c'est lui et lui seul qui nous 1, Sen owe une premiere amorce dans M. Charles, « La lecture critique », Podtique 34, avril 1978. R occupera directement ici, C'est donc lui que je rebaptise désormais hypertexmalié, Ventends par 1a toute relation uunissant un texte B (que j'appellerai hypertexte) & un texte antérient A (que jappellerai, bien sor, Aypoterte') sur Jequel il se greffe d'une maniére qui n'est pas celle du commentaire. Comme on le voit & ta métaphore se greffe et A la détermination négative, cette définition est toute provisoire. Pour le prendre autrement, posons une notion générale de texte au second degré (je tenonce a chercher, Pour un usage aussi transitoire, un préfixe qui subsumerait la fois Phyper- ete méta-) ou texte dérivé d'un autre texte préexistant. Cette dérivation peut étre soit de Pordre, descriptif et intellectuel, od un métatexte (disons telle page de la Poétique d’Aristote) « parle » d'un texte (aipe Rod Elle peut étre d'un autre ordre, tel que B ne parle nullement de A, mais ne pourrait cependant exister tel quel sans A, dont il résulte au terme d'une opération que je qualifierai, provisoirement encore, de transformation, et qu'en conséquence il évoque plus ou moins manifestement, sans nécessairement parler de lui ct Ie citer. L’Enéide et Ulysse sont sans doute, & des degrés et certainement & des titres divers, deux (parmi d’autres) hypertextes d'un méme. hypotexte : 'Odyssée, bien sr. Comme on le voit par ces exemples, l'hypertexte est plus couramment que le méta- texte considéré comme une @uvre « proprement lit 1, Ce terme est employé par Micke Bal, « Notes on narrative embedding », Poetics Today, hiver 1981, dans un sens tout autre, bien fOr : A peu pres celui que je donnais jadis & récis métaditgétique. Décidément, rien ne ‘arrange du cOté de la terminologie. D’aucuns fn concluront : « Vous nvavez qu'a parler comme tout le monde. » Mauvaisconsel : de ce ebté-B, cst encore pis, cer usage est pave de ‘mots si familiers, si faussement transparents, qu'on les emploie souvent, pour théorser & longueur de volumes ou de colloques, sans ‘meme songer & se demander de quoi Yon parle. Nous reneontrerons lids bientOt un exemple typique de ce psittacisme avec Ia notion, si Yon peut ire, de parodi. Le « jargon » technique a dv moins eet vantage qu'en général chacun de ses utiisteurs sat et indique quel sensi donne chacun de se termes. 13 raire » — pour cette raison simple, entre autres, que, généralement dérivé d'une ceuvre de fiction (narrative ou dramatique), il reste cuvre de fiction, et & ce titre tombe pour ainsi dire automatiquement, aux yeux du public, dans Je champ de fa littérature ; mais cette détermination ne lui est pas essentielle, et nous Iui trouverons sans doute quelques exceptions. Jai choisi ces deux exemples pour une autre raison, plus décisive : si PEnéide et Ulysse ont en commun de ne pas dériver de VOdyssée comme telle page de ta Poétique derive d’Bdipe Roi, c'est-i-dire en la commentant, mais Par une opération ‘transformative, ces deux c@euvtes se istinguent entre elles par le fait qui ne s'agit pas dans les deux eas du méme type de transformation. La transforma- tion qui conduit de POdyssée & Ulysse peut étre décrite (trés grossidrement) comme une transformation simple, ou directe : celle qui consiste & transposer Vaction de POdyssée dans le Dublin du xx° sigcle, La transformation qui conduit, de la méme Odyssée & VEnéide est plus complexe et plus indirecte, malgré les apparences (et Ia plus grande proxi- mité historique), car Virgile ne transpose pes, d'Ogygie & Carthage et d'Ithaque au Latium, Paction de POdyssée : il raconte une tout autre histoire (les aventures d’Enée, et non plus d’Ulysse), mais en sinspirant pour le faire du type (génétique, Cest-i-dire A la fois formel et thématique) etabli par Homere! dans lOdyssée (et, en fait, également dans Piliade), ou, comme on V'a bien dit pendant des sidcles, en imitant Homére. Limitation est sans doute elle aussi une transformation, mais d'un procédé plus com- plexe, car — pour le dire ici d'une maniére encore tres sommaire ~ il exige la constitution préalable d'un modale de compétence générique (appelons-le épique) extrait de cette performance singulidre qu'est POdyssée (et éventuel- 1. Bien entendu, Ulysse et PBnéide ne se réduisent nullement Gaurai Poccasion «'y revenis) 2 une transformation directe ou Indirecte de YOdssée. Mais ce caractee est le seul qui ait & nous retenir ick. 4 Jement de quelques autres), et capable d'engendrer un nombre indéfini de performances mimétiques. Ce modele constitue donc, entre le texte imité et le texte imitatif, une Gtape et une médiation indispensable, que l'on ne retrouve pas dans la transformation simple ou directe. Pour transfor- mer un texte, il peut suffire d'un geste simple et mécanique (@ la limite, en arracher simplement quelques pages : cest une transformation réductrice) ; pour Vimiter, il faut néces- sairement en acquérir une maftrise au moins partielle : la maitre de tel de ses caractéres que 'on a choisi 'imiter il vva de soi, par exemple, que Virgie laisse hors de son geste mimétique tout ce qui, chez Hlomére, est inséparable de la langue greeque. On pourrait assez justement m’objecter que le second exemple n’est pas plus complexe que le premier, et que simplement Joyce et Virgile ne retiennent pas de 'Odyssée, pour y conformer leurs oeuvres respectives, les mémes traits ccaractéristiques : Joyce en extrait un schéma d'action et de relation entre personnages, qu'il traite dans un tout autre style, Virgile en extrait un certain style, qu'il applique & tune autre action. Ou plus brutalement : Joyce raconte Phistoire d’Ulysse d'une autre maniere qu’Homeze, Virgile raconte Phistoire d’Enée a la manigre d’Homére ; transfor- mations symétriques et inverses. Cette opposition schéma- tique (dire Ia méme chose autrement/dire autre chose semmblablement) n’est pas fausse en occurrence (encore quelle néglige un peu trop analogie partielle entre les actions d'Ulysse et d’Enée), et nous en retrouverons Pefficacité en bien autres occasions. Mais elle n’est pas dune pertinence universelle, nous le verrons aussi, ct surtout elle dissimule la différence de complexité qui s6pare ces deux types dopération. Pour micux faite apparaitre cette différence, je doi recourir, paradoxalement, & des exemples plus’ élémen- taires. Soit un texte littéraire (ou paralittéraire) minimal, tel que ce proverbe : Le temps est un grand maitre. Pour le transformer, il suffit que je modifi, n’importe comment, un quelconque de ses composants; si, supprimant une lettre, fécris: Le temps est un gran’ matire, Ye texte 15 «correct » en est transformé, d'une maniére purement formelle, en un texte « incorrect» (faute d'orthographe); si, substituant une lettre, jécris, comme Balzac par la bouche de Mistigris'. Le temps est un grand maigre, cette substitution de lettre opére unc substitution de mot, et produit un nouveau sens; et ainsi de suite. L'imiter est une tout autre affaire : elle suppose que jidentifie dans cet énoncé une certaine maniére (celle du proverbe) caractéri- sée, par exemple et pour aller vite, par la. britveté, affirmation pérempioire et la métaphoricité; puis, que Fexprime de cette manigze (dans ce style) une ‘autre ‘opinion, courante ou non : par exemple, quill faut du temps pour tout, d’od ce nouveau proverbe* : Paris n’a pas &é bat en wn jour. On voit mieux ici jespere, en quoi la seconde opération est plus complexe et plus médiate que la premitre. Je Pespere, car je ne puis me permettre pour TFinstant de pousser pius loin Panalyse de ces operations, que nous retrouverons en leur temps et lieu. Pappelle done hypertexte tout texte dérivé d'un texte antérieur par transformation simple (nous dirons désormais transformation tout court) ou par transformation indi= recte : nous dirons imitation. Avant d’en aborder étude, deux précisions, ou précautions, sont sans doute néces- saires. ‘Tout d'abord, il ne faut pas considérer les cing types de transtextualité comme des classes étanches, sans communi cation ni recoupements réciproques. Leurs relations sont au contraire nombreuses, et souvent décisives. Par exem- 1. Un debut dans ta vie, Péiade, I, p. 77. 2. Que je ne me donnersi pas la peine et le ridicule d'inventer Vemprunte au méme texte de Baizac, que nous retrouverons. 16 ple, Parchitextualité générique se constitue presque. tou- jours, historiquement, par voie d'imitation (Virgile imite: Homére, Guzman imite Lazarillo), et donc @hypertextua- lite Pappartenance architextuelle d'une ceuvre est souvent déclarée par voie d'indices paratextuels ; ces indices eux mémes sont des amorees de métatexte (« ce livre est un roman »), et le paratexte, préfaciel ou autre, contient bien autres formes de commentaire ; Phypertexte, fai aussi, a souvent valeur de commentaire : un travestissement comme le Virgife travesti est & sa fagon une « critique » de PEnéide, et Proust dit (et prouve) bien que le pastiche est «de la'critique en action»; le métatexte critique se concoit, mais ne se pratique guére sans une part — souvent considérable — dintertexte citationnel & Pappui; Vhyper- texte sten garde davantage, mais non absolument, ne serait-ce que par voie d’allusions textuelles (Scarron invo- que parfois Virgile) ou paratextuelles (le titre Ulysse) ; et surtout, Phypertextualité, comme classe «'ccuvres, est en elle-méme un architexte génétique, ou plutdt transgénéri- que : Vfentends par Ii une classe de textes qui englobe entidrement certains genres canoniques (quoique mineurs) comme le pastiche, la parodie, fe travestissement, et qui en traverse d’autres — probablement tous les autres ; certaines Epopées, comme Enéide, certains romans, comme Ulysse, cortaines tragédies ou comédies comme Phédre ou Amphi tryon, certains po&mes Iyriques comme Booz endormi, eic., appartiennent & fa fois a ta classe reconnue de leur genre officiel et & celle, méconnue, des hypertextes; et comme toutes les catégories génériques, Phypertextualité se déclare le plus souvent au moyen d'un indice paratextuel qui a valeur contractuelle : Virgile travesti est un contrat explicite de travestissement burlesque, Ulysse est un contrat implicite et allusif qui doit au moins alerter Je lecteur sur existence probable d'une relation entre ce roman et POdyssée, etc La seconde précision répondra & une objection déja présente, je suppose, & Vesprit du lecteur depuis que ai écrit Vhypertextualité comme une classe de textes. Si Pon considére fa transtextualité en général, nom comme une a classe de textes (proposition dépourvue de sens il n'y a pas de textes sans traniscendance textuelle), mais comme un aspect de la textualité, et sams doute a fortiori, dira justement Riffaterre, de la littérarité, on devrait également onsidrer ses diverses composantes (intertextualité, para- textualité, etc.) non comme des classes de textes, ‘mai ‘comme des aspects de la textualité. ‘Crest bien ainsi que je entends, a Vexclusive prés. Les diverses formes de transtextualité sont & Ia fois des aspects, de toute textualté et, en puissance et a des degrés divers, des classes de textes : tout texte peut étre cité, et done devenir citation, mais Ja citation est une pratique littéraire definie, évidemment transcendante A chacune de ses per- formances, ct qui a ses caratéres généraux ; tout énoncé peut étre ‘investi d'une fonction paratextuelle, mais Ja réface (en dirais volontiers autant du ttre) est un genres la critique (métatexte) est évidemment un genre; scul Tarchitexte, sans doute, n'est pas une classe, puisqu'l est, si jose dire, la classéité (littéraire) méme: reste que certains textes ont une architextualité plus prégnante (plus pertinente) que d'autres, et que, comme j'ai cu Poccasion de le dire ailleurs, 1a simple distinction entre auvres plus (ou moins pouryues d'architextualité (plus ou moins classa- bles) est une ébauche de classement architextuel. Et Phypertextualité? Elle aussi est évidemment un aspect universel (au degré prés) deTalittérarité sil n'est pas Feuvee litterare qui, & quelque degré et selon les lectures, nen voque quelque autre et, en ce sens, toutes les ceuvres sont hypertextuelles. Mais, comme les égaux d’Orwell, certaines le sont plus (ou plus manifestement, massivement etexplicitement) que d'autres : Virgile travesti, disons, plus gue les Confessions de Rousseau. Moins Phypertextualité dune ceuvre est massive et déclarée, plus son analyse dépend dun jugement constitutif, voire d'une décision interprétative du lecteur : je puis décider que les Confes- sions de Rousseau sont un remake actualisé de celles de saint Augustin, et que leur titre en est l'indice contractuet ~ aprés quoi les confirmations de détail ne manqueront pas, simple affaire d'ingéniosité critique. Je puis également 18 | BS EE EEE EERE EE EEE EEE ES ES ES EEE EEE EE EERE EERE EERE EERE EEE Ere traquer dans mimporte quelle euvre les échos partis, localisés et fugitifs de n'importe quelle autre, antérieure ou stérieure. Une telle attitude aurait pour effet de verser la totalité de la Uiterature universellé, dans te champ de Ihypertextualité, ce qui en rendrait étude peu maitrisa- Ber mas surtout elle fat un evedit, et accords ua Ole, pour moi peu supportable, & activité herméneutique du lecteur — ou de Varchilecteur. Brouillé depuis longtemps, cet pour mon plus grand bien, avec Mherméneutique tex- tuelle, je ne tiens pas & 6pouscr sur le tard herméncutique. hypertextuelle. envisage la relation entre le texte et son lecteur d'une maniére plus socialisée, plus ouvertement contractuelle, comme relevant d'une pragmatique cons- ciente et organisée. Paborderai donc ici, sauf exception, Phypertextualité par son versant le plus ensoleillé: celui ot la dérivation de Phypotexte & Vhypertexte est & la fois massive (toute une ceuvre B derivant de toute une ceuvre A) et déclarée, d'une manitre plus ou moins officielle. Pavais méme d'abord envisagé de restreindre Fenquéte aux seuls genres officiellement hypertextuels (sans le mot, bien stir), comme la parodie, le travestissement, le pastiche. Des raisons qui apparaftront par la suite m’en ont dissuadé, ou plus exactement mont persuadé que cette restriction était impraticable. Il faudra done aller sensiblement plus loin, en commengant par ces pratiques manifestes et en allant vers de moins officielles — si peu qu'aucan terme regu ne les désigne comme telles, et qui nous faudra en forger quelques-uns. En laissant done de odté toute ypertextua Jté ponctuelle etfou facultative (qui releve plutdt 8 mes yeux de Vintertextualité), cela nous fait déja, comme dit a peu prés Laforgue, assez d’infini sur la planche. Parodie : ce terme est aujourd'hui le lieu d'une confu- sion peut-étre inévitable, et qui apparemment ne date pas 9 @hier. A Vorigine de son emploi, ou ues pres de cette origine, une fois de plus, Ia Poetique PAistote. Aristote, qui définit fa poésie comme une représentation ‘en vers d'actions humaines, oppose immédiatement deux types actions, distingués par Icur niveau de dignité morale et/ou sociale : haute et basse, et deux modes de représentation, narrative et dramatique!, Le croisée de ces eux oppositions détermine une grille & quatre termes qui constitue & proprement parler le systéme aristotélicien des ‘genres poétiques : action haute en mode dramatique, 1a tragédie action haute en mode narratif, 'épopée; action. basse en mode dramatique, ta comédie ; quant a Paction basse en mode narratif, elle nest illustrée que par réfé- rence allusive & des ceuvres plus ou moins directement désignées sous le terme de parédia. Comme Aristote n'a pas développs cette partie, ou que son développement n'a pas été conservé, et que les textes quil cite a ce titre ne ous sont eux-mémes pas parvenus, nous sommes réduits aux hypotheses quant a ce qui semble constituer en Principe, ou en structure, le quart-monde de sa Poétique, et es hypotheses ne sont pas absolument convergentes. Diabord, Pétymologie : ddé, c'est le chant; para : « le Tong de», «& c6té »; parddein, doit parddia, ce serait (one?) le fait de chanter a cété, donc de chanter faux, ou, dans une autre voix, en contrechant — en contrepoint —, ou encore de chanter dans un autre ton : déformer, done, o transposer une mélodie. Appliquée au texte épique, cette signification pourrait conduire & plusieurs hypotheses. La plus littérale suppose que le rhapsode modific simplement Ja diction traditionnelle et/ou son accompagnement musi. cal. On a soutenu? que telle aurait é8 Vinnovation apportée, quelque part entre le vin et le 1¥*siécle, par un certain Hégémon de Thasos, que nous allons retrouver. Si telles furent Jes premieres parodies, elles ne touchaient pas 1. Pottique, chap. 1; of. Introduction & Parchitecture, hap. 1. 2, Herman Kohler, « Die Parodie », Glota 35, 1986, ct Wido Hempel, « Parodie, Travesti und Pestiche », Germanische Roma. nische Monatsh, 1955, 20 eo CE ESSES=S ee au texte proprement dit (ce qui ne les empéchait évidem- ment pas de Vaffecter d'une maniére ou d'une autre), et il va de soi que la tradition éerite n’a rien pu nous en conserver. Plus largement, et en intervenant cette fois sur le texte lui-méme, le récitant peut, au prix de quelques modifications minimes (minimales), le détoumer vers un autre objet et lui donner une autre signification. Cette interprétation, que nous retrouverons aussi, correspond, disons-le.tout de suite, & rune des acceptions actuelles du francais parodie, et & une pratique transtextuelle encore en (Pleine) vigueur. Plus largement encore, la transposition Gun texte épique pourrait consister en une modification stylistique qui le tansporterait, par exemple, du registre noble qui est le sien dans un registre plus familier, voire vulgaire : c'est la pratique qu’illustreront au xvut sicle les travestissements burlesques du type Enéide travestie, Mais Ja susdite tradition ne nous a lépué, intégrale ou mutilée, aucune ceuvre ancienne qu’ait pu connaitre Aristote, et qui illustrerait l'une ou Pautte de ces formes. Quelles sont done tes ccuvres invoquées par Aristote? D'Hégemon de Thasos, déja cité, le seul auquel il rapporte ‘explicitement le genre qu’il baptise parédia, nous navons rien conservé, mais le seul fait qu’Aristote ait a Pesprit ct décrive, si peu que ce soit, une ou plusieurs de ses « euvres », montre que son activité n'a pu se réduire a une simple fagon de réciter épopée (une autre tradition lui attribue une Gigantomachie inspiration elle aussi « paro~ Gique », mais il s‘agirait plut6t d'une parodie dramatique, ce qui la met automatiquement hors du champ ici balisé par Aristote). De Nicocharés, Aristote cite apparemment (le texte n'est pas sOr) une Deiliade qui serait (de detlos, « liche ») une Miade de Ia lacheté (étant donné fe sens dja traditionnellement affecté au suflixe iade, Deiliade est en Soi un oxymore) et done une sorte d'anti-épopée : c'est bien, mais c'est un peu vague. D'Homere Iuiméme, un Margités qui serait « aux comédies ce que T'lliade et VOdyssée sont aux tragédies » : crest de cette formule Proportionnelle que je tire Pidée d'un tablean a quatre cases, qui me parait, quoi (autre que le Margités) qu'on 2 mette dans la quatriéme, logiquement indiscutable et méme inévitable. Mais Aristote définit le sujet comique, et le confirme précisément 4 propos des « parodies » d'Hégémon et de 1a Deiliade, par la représemtation de personages « inférieurs » a la moyenne. A Putiliser méca- hhiquement, cette définition aiguillerait Vhypothese (la caractérisation hypothétique de ces textes disparus) vers tune toisigme forme de « parodie » de V’épopée, que Yon | baptisera beaucoup plus tard, et méme, nous le verrons, un eu trop tard, « poeme héroi-comique », et qui consiste & ttraiter en siyle épique (noble) un sujet bas et risible, comme Vhistoire d'un guetrier poltron. De fait — et en Pabsence des ceuvres d’Hégémon, de la Deiliade et du Margités —, tous les textes parodiques grees, sans doute plus tardifs, qui nous sont parvenus illustrent cette troi- site forme, qu'il sagisse des quelques fragments cités par Athénée de Naucratis!, ou du texte, apparemment inté- gral, de la Batrachomyomachie, longtemps attribuée, elle aussi, & Homere, et qui incame a la perfection fe genre héroi-comiique, Or ces trois formes de « parodie »—celles que suggére le terme de parddia et celle qu’induisent les textes conserves Par la tradition — sont tout a fait distinctes et malaisément réductibles. Elles ont en commun une certaine raillerie de Yépopée (ou éventuellement de tout autre genre noble, ou simplement sérieux, et — restriction imposée par le cadre aristotélicien — de mode de représentation narratif) obie- nue par une dissociation de sa lettre ~ Ie texte, le style —-et de son esprit : Je contenu héroique. Mais l'une résulte de Vapplication d'un texte noble, modifié ou non, & un autre sujet, généralement vulgaire; Vautre, de Ia transposition un texte noble dans un style vulgaire; Ia troisieme, do Fapplication d'un style noble, celui de épopée en général, ou de épopée homérique, voire, si une telle spécification & un sens, d'une ceuvre singuliére d’Homere (Piliade), & un sujet vulgaire ou non héroique. Dans le premier cas, le ‘« parodiste » détourne un texte de son objet en le mo 1. Deipnosophistes, n't sitele apets J-C., livre XV, 2 fiant juste autant qu'il est névessaire : dans fe second, il le transpose intégralement dans un autre style en laissant son ‘objet aussi intact que Ie permet cette transformation stylistique ; dans le troisiéme, il lui emprunte son style pour ‘composer dans ce style un autre texte, traitant un autre objet, de préférence antithétique, Le gree parddia et le latin parodia couvrent étymologiquement la premigre acception et, dans un sens un peu plus figuré, la seconde : empiriquement (semble-til) la troisiéme. ‘Le frangais (entre autres) héritera de cette confusion, y ajoutant au fil des sidcles un peu de désordre. v Naissance de la parox parodie d’Octave Delepierre', on trouve cette note, fait réver : « Lorsque les rhapsodes chantaient les vers de Fliade ou de V Odyssée, et qurils trouvaient que ces récits tne remplissaient pas Pattente ow la curiosité des auditeurs, ils y mélaient pour les délasser, et par forme d'interméde, des petits potmes composés des mémes vers & peu pres qu’on avait récités, mais dont ils détournaicnt le sens pour exprimer une autre chose, propre & divertir le public. C'est ee quils appelaient parodier, de para et dd2, contre- chant. » On aimerait savoir d'oi 'aimable érudit tire cette information capitale, s'il ne P'a pas inventée, Comme il cite la méme page le dictionnaire de Richelet, on se reporte & tout hasard a Richelet (1759, s.v. parodie), qui évoque Iai aussi les récitations publiques des aédes, et ajoute : « Ma comme ces récits étaient languissants et ne remplisaient pas l'attente et la curiosité des auditeurs, on y mélait pour les délasser, et par forme d'interméde, des actours qui Fécitaient de petits podmes composés des mémes vers quion 7 A Ia page 8 de Essai sur la qui 1. 0. Delepictre, Essa sur la parodie ches les Grecs, es Romains et es modernes, Lonsres, 1870. B oe avait récités, mais dont on détournat le sens pour exprimer autze chose propre a divertir le public. » Telle était done, dissimulée mais resurgissant, comme souvent, 2 quelques centimetres de sa_perte, fa «source » de Delepierre, Puisque Richelet invogue au méme endroit, mais en principe a propos d'autre chose, Pautorité de P'abbe Sallier, voyons Sallier’ : il cite, pour la repousser, Vopinion, selon lui répandue, qui attribue & Homére tui-méme linvention de la parodie « lorsqu'll s'est servi, ce qui lui arrive quelqucfois, des mémes vers pour exprimer des choses différentes, Ces répétitions ne méritent pas plus le nom de parodie que ces jeux d’esprit qu’on appelle centons, et dont | Fart consiste A composer un ouvrage tout entier de vers tirés dHomére, de Virgile ou de quelque autre podte célebre ». Nous retrouverons cette opinion, que Sallier a peut-étre tort de repousser si vite. « Il y aurait, enchaine- Lil, peut-étre plus de fondement & croite que, lorsque les chantres qui allaient de ville en ville débiter les différents morceaux des poésies d’Homée, en avaient récité quelque partie, il se présentait des bouffons qui cherchaient & réjouir les auditeurs par le tour ridicule qu’ils donnaient & ce qu'ils venaient d’entendre. Je n’oserais trop insister sur cette conjecture, quelque vraisemblable qu'elle me paraisse, nia donner pour un sentiment qu'on doive Tecevoir. » Sallier n'invoque aucune autorité & Tappui une «conjecture » qui évite de revendiquer tout ea laissant entendre qu’elle est sienne; mais il se trouve qu’en méme temps qu’a Sallier, Richelet renvoyait a la Poétique de Jules-César Scaliger. Ecoutons done Scaliger? : « De méme que la satire est née de Ta tragédie, et le mime dela comédie, ainsi la parodie est née de la thapsodie... En effet, quand les rhapsodes interrompaient leurs récitations, des amuseurs se présentaient qui retournaient en vue du délassement de Vesprit tout ce qu'on venait d’entendre. Aussi les appela-ton parodistes, puisque, a edté du sujet | 1. « Disoours sur lorigine et sur le earacttre de fa parodie » Histoire de U Académie des Inscriptions, t. VIL, 1733. 2. Podtque, 1561, 1,42. 24 sérieux proposé, ils en introduisaient subrepticement d’au- tes, comiques. La parodie est done une rhapsodie retour née, qui par des modifications verbales ramene Pesprit a des objets comiques » (Quemadmodum satura ex tragoe- dia, mimus e comedia, sic parodia de rhapsodia nata es (. ‘quam enim rhapsodi intermitterent recitationem lusus gratia prodibart qui ad animi remissionem omnia illa priora inverterent, Hos iccirco paréddous nominarunt, quia praeter tem seriam propositam alia ridicula subinferrent. Est igitur parodia rhapsodia inversa mutatis vocibus ad ridicula retrahens.) Ce texte, source évidente de tous les précé- dents, n'est pas trop clair, et encore ma traduction en force telle peut-tire 2 et I le sens. Du moins semble-til accréditer l'idée d'une parodie originelle conforme A Péty- mologie de parddia, que Scaliger ne manque pas P'invo- quer : une reprise plus ou moins littérale du texte épique détourné (retourné) vers une signification comique. AU X'sitele, Mencyclopédiste byzantin Suidas avait affirmé plus brutalement® que la parodie consiste — je cite la iraduction de Richelet qui en aggrave a vrai dire quelque pou la brutalité (texte grec : howto legetai hotan ek tragd= dias metenekhthe ho logos eis kémédian, littéralement : «se dit quand le texte d'une tragédie est tourné en eomédie ») — a « composer une comédie des vers dune ‘ragédie ». En transposant du dramatique au narratif, Ja description de Scaliger présente bien la parodie comme un ‘€cit comique composé, aux modifications verbales indis- ppensables prés, des vers d’une épopée. Ainsi serait née ta parodic, « fille de la thapsodie » (ou peut-étre de la ‘ragédie) sur le liu meme de la récitation épique (ou de la représentation dramatique), et de son texte méme, onservé mais « retourné » comme un gant. On aimerait, de nouveau, remonter Ie fil du temps, au-del& de Scaliger, uis de Suidas, et, de tradition en tradition (de plagiat en plegiat), parvenir & quelque document d'époque. Mais ni Scaliger ni Suidas n’en allegue aucun, et apparcmment le fil Sarréte Ia, sur cette hypothése purement théorique, et 1. Levigue, s.v. parddia, 25 peut-tre inspirée a Scaliger par symétrie avec Ia relation, {elle-méme obscure) entre tragédie et drame satyrique. La naissance de la parodic, comme tant d'autres, s'occulte dans la nuit des temps. Mais revenons & Popinion « de quelques (2) savants » dédaignée par labbé Sallier. Aprés tout, il est bien vrai qu'Homére, littéralement ou non, se répéte souvent, et que ces formules récurrentes ne s’appliquent pas toujours au ‘méme objet. Le propre du style formulaire, signature de la diction et point d'appui de la récitation épiques, ne consiste pas seulement en ces épithites de nature — Achille aux ieds légers, Ulysse aux mille ruses — immanquablement accolées au nom de tel ou tel héros; mais aussi en ces stéréotypes baladcurs, hémistiches, hexametres, groupes de vers, que Paéde réemploie sans vergogne en des circonstances parfois semblables, parfois fort différentes. Houdar de La Motte! s'ennuyait fort 4 ce qu'il appelait les «refrains » de P'iliade : « Ia terre retentit horriblement da bruit de ses armes », «il est précipité dans la sombre demeure d’Hades », ete., et s'indignait de ce qu’Agamem= non tint exactement le méme discours au chant I pour éprouver le moral de ses troupes et au chant IX pour les engager séricusement a la fuite. De tels remplois peuvent n passer pour autant d’autocitations, et puisque le méme texte s'y trouve appliqué & un objet (une intention) différent, il faut bien y reconnaitre le principe méme de la parodie. Non sans doute la fonction, car en se répétant ainsi Pabde ne cherche stirement pas faire rire; mais sil y parvenait sans l'avoir cherché, ne pourrait-on pas dire qu'il 2 involontairement fait ceuvre de parodiste? En vérité, le style pique, par sa stéréotypie formulaire, est non seule- ment une cible toute désignée pour limitation plaisante, et Je détournement parodique : il est constamment en ins- tance, voire en position d'autopastiche et dautoparodie involontaires. Le pastiche et la parodie sont inserits dans le 1. Discours sur Homére, Prétace & sa « traduction » de I'liade, wa, 26 ite méme de Pépoque, ce qui donne 2 la formule de doute : fille de la thapsodie, la parodie est toujours deja ‘présente, et vivante, dans le sein maternel, et la rhapsodie, {Qui Se nourrit constamment et réciproquement de son jropre rejeton, est, comme les colchiques 4’Apollinaire, fille de sa fille. La parodie est fille de la thapsodie et réciproquement. Mystére plus profond, et en tout cas plus important que celui de In Trini : la patodie, c'est Penvers de la thapsodie, et chacun se souvient de ce que Saussure disait de la relation entre recto et verso. De méme, bien sir, le comique n'est qu'un tragigue vu de dos. Dans les poétiques de lage classique, et méme dans fa ‘querelle (que nous retrouverons) des deux burlesques, on iemploie guére le mot parodie, Ni Scarron ct ses succes- scurs, jusqu’a Marivaux compris, ni Boileau, ni, je crois. bien, ‘assoni ou Pope, ne considérent leurs ceuvres burles- ‘ques et néo-burlesques comme des parodies — et meme le Chapelain décoiffé, que nous allons retrouver comme ‘exemple canonique du genre pris dans sa definition la plus siricte, s'intitule plus évasivement comédie. [Négligé par Ja poétique, le terme se réfugie dans Ia shetorique. Dans son traité des Tropes (1729), Dumarsais examine au titre des figures « de sens adapte », citant et paraphrasant le Thesaurus grec de Robertson, qui définitla parodie comme «un po&me composé a Pimitation d'un autre », ot Pon « détourne dans un sens railleur des vers qu'un autre a faits dans une vue différente, On a la liberté, ajoute Dumarsais, dajouter ou de retrancher ce qui est néeessaire au dessein qu'on se propose; mais on doit conserver autant de mots qu'il est nécessaite pour rappeler le souvenir de original dont on emprunte les paroles. idee de cet original et Papplication qu'on en fait & un a

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