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Ecole National d’Architecture de Tétouan

Année universitaire 2021-2022

Histoire et théories des villes


Examen final
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Nom et prénom : DANNAMI Fatima Zahra
Recommandations pour l’écriture :
− Titres : Police Times New Roman, Talle 14, Gras
− Paragraphes : Police Times New Roman, Talle 12
− Interligne : 1,5
− Nombre de pages : 2 à 4 max
NB : Le rendu doit être transmis sous format PDF sur la plateforme Google Room
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Enoncé :

Discutez l’énoncé suivant, en donnant un titre à votre essai :


Chaque grande étape de l'histoire de l'humanité a guidé la naissance et le développement des
villes et a fait naitre un modèle urbain et/ou morphologique.
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Titre :
L’humanité, guide d’Accouchement et de métamorphose de la ville

Le futur de l'humanité c'est la ville, le passé de la ville c'est l'humanité


L'humanité a connu au fil du temps de multiples mutations au long de grandes étapes
témoignant l'évolution de la ville dès sa naissance. Si la ville actuelle porte l'empreinte des
caractères qui l'ont marquée depuis sa naissance, chaque instant de son évolution a laissé ses
traces, chaque civilisation a donné une figure d'une ville. L'adhésion donc à la ville du futur
passa par une représentation mentale de la ville du passé.
Quelle histoire nous raconte donc l'accouchement de la ville ? Pourquoi la ville ? Comment
l'humanité a pu guider la métamorphose de la ville au fil du temps ?
La ville où nous vivons aujourd'hui, la constitution d’organisation sociale la plus complexe, la
structure nécessitant une planification constante, est l'issue d'un tas de connaissances, de
savoir, et de progrès qu'a connu l'homme durant de millénaires d'années depuis son existence
sur terre.
« Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur »
Churchill. Revenons donc au moment d'accouchement de la ville, au moment de sa naissance,
à son origine.
Nous parlons d'un temps avant bien 6000 ans, le temps des sumériens qui n'étaient pas rien.
Peuple venu de l'Anatolie, installé entre Tigre et Euphrate, extrémité sud de la Mésopotamie.
Sur des terrains médiocres, pauvrement irrigués à seul avantage voire le climat bienveillant,
l'homme a pu développer des techniques et des civilisations, chaque civilisation hérita la
fortune matérielle et culturelle de ses ancêtres, la développa, pour engendrer directement de
nouvelles civilisations à nouveaux événements, nouvelles connaissances et savoir-faire
propres à elle impliquant directement l'apparition voire la naissance des villes.

Cœur du croissant fertile de l’Egypte à la Mésopotamie, l’Ukraine et l’Indu… Trois régions


qu’étaient l’abri de trois majeurs pratiques ; la chasse, la pêche et la cueillette. Ces trois
cousines vont engendrer une nouvelle civilisation et simultanément trois prodiges :

En premier lieu, l’agriculture accompagnée de l’irrigation, l’apparition de stocks et la


domestication, puis l’élevage bovin, caprin et ovin : constituant les fondations d’un peuple
optant progressivement pour la sédentarisation.

En deuxième lieu l‘Ecriture, ou pictographique et la spécialisation du travail, qui ont


contribué dans l’apparition des constructions durables.

Et en troisième lieu la ville, qui va prendre ses marques et rapidement se distinguer de son
ancêtre le village et pas seulement par la taille… Cependant elle conservera les traces
ancestrales dans sa génétique qui ne cesse de croître tant que l’humanité ne cesse d’évoluer.

En Paléolithique, avec la découverte du feu et le besoin de se protéger, les humains apprirent


et eurent le besoin de se regrouper… ceci impliqua directement la naissance d’un ensemble de
groupes humains laissant leur marque dans la génétique de la ville ultérieurement. C’est
L’apparition des constructions durables qui eut lieu, et qu’était l’apparition d’habitats de plans
ronds (La tente y fut source d’inspiration) ; Ces plans témoignaient l’existence humaine en
petits groupements dispersés et éloignés dans l’espace.
Au début du Néolithique, la nature sociale humaine se manifesta, et les groupements limités
du paléolithique décidèrent de se regrouper. Ce qui fut l’aube d’un nouveau contrat social, et
nouveau système de vie où le plan rond devint accroc devant ce désir de s’agglomérer. Et
donc cette période fut le témoin de la transition du plan rond au plan carré qui motivera les
agglomérations et l’accolement des constructions les unes les autres.

Dès lors, les premières villes fleurissent, l’homme pratique l’agriculture et le peuplement est
désormais possible avec plus grandes densités, impliquant l’apparition de nouvelle pratique
voire le commerce, qui permit la survie de population d’artisans dans la ville, des dirigeants,
des marchands, et leurs armées… survivant des impôts des compagnes.

En Antiquité, Les actions commerciales et leur prospérité a astreint la mise en place des
réseaux de transport et les voies de communications.

Les premières institutions administratives furent créées par la suite, afin de gérer ce nouveau
type d’air, d’espace et de contrat ; une mutation totalement distinguée des milieux ruraux. Le
même schème de développement d’urbanisme vit le jour chez d’autres civilisations, tel que
les Grecques avec lesquelles les plans d’aménagement hippodamien et en damier furent
démocratisés, des organisations particulières virent le jour tel que la ville haute pour les
divinités, la ville basse pour le commerce et les quartiers spécialisés à Athènes. Ainsi que les
Romaines, avec lesquelles la ville romaine répondait à la fonction de potentialité et de pouvoir
avec la fondation de l’amphithéâtre, le forum et les temples…

Après une décadence au début du Moyen âge, la ville connut un essor voire un
développement urbain en jeu des activités commerciales et logistiques entre les diverses
régions d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie. La ville de Constantinople, Bagdad
ou Tombouctou jouait un rôle commercial et intellectuel important. La ville médiévale est
désormais le titre de l’essor de la ville, l’urbanistique médiévale a développé des mouvements
historiques développant le fait urbain en cette époque, telles les structures urbaines bastides en
France. Les habitants de la ville sont nommés des ‘’Bourgeois’’.

La ville médiévale constitue volontairement, arbitrairement et indépendamment des pouvoirs


en place, ses propres monuments et compétences, sur la base d’un contrat fondant sa propre
légitimité.
Atterrissant sur l’époque moderne, entre le Moyen Âge et la fin du 18e siècle, Les villes n'ont
connu que très peu de modifications. Cependant l’urbanisation a connu un développement
urbain boosté traduit par le procédé d’étalement urbain, de métropolisation et banlieuisation...

Le pré-urbanisme quitta le ring laissant place à l’urbanisme qui s’en oppose vu qu’il est le fait
non de penseurs utopiques mais de professionnels visant à mettre en œuvre, de façon
concrète, leurs idées.

De plus, avec la révolution industrielle, les villes ont connu un développement titré par
la « révolution urbaine ». Nous parlons de la plus grande migration qu’a connu l’humanité, la
migration rurale vers la ville à la recherche d’emploi dans les usines, et vu l’attrait qu’elle
présentait malgré les conditions difficiles prévues pour la population. Cet exode a créé une
vague d’urbanisation de poids, une urbanisation innovée techniquement avec les machines à
vapeur créant les chemins de fer et inventant de nouveaux défis pour l’urbanisation
industrielle. Cependant en cette époque 10% de la population habitait en ville.

Après la fin de la guerre, la ville a connu encore une fois une prospérité où le mouvement
urbain était sur un plan planétaire. C’est le progrès des activités et des échanges commerciaux
internationaux en plus de la décolonisation qui ont boosté le développement, le progrès et la
croissance urbaine. Spécialement L’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine ont connu des
agglomérations urbaines à développement rapide. Y fut preuve l’augmentation du taux
d’urbanisation qui atteignit 45% vers la fin du XXème siècle, surtout avec la puise des racines
avec Carda et Haussmann, spécialement après les congrès et la charte d’Athènes qui ont
impliqué l’adoption d’un modèle universel de la ville.

A l’aube du XXIème siècle, la balance de l’effectif des habitants fut penchée au détriment de
la ville ; Pour la première fois dans l’histoire humaine urbaine, la ville abritait plus de nombre
d’habitant que le milieu rural. Ensuite, les villes se concurrencèrent, se développèrent et
continuèrent toujours à s’améliorer cherchant constamment à satisfaire les besoins de
l’humanité en se basant sur des enjeux sanitaires, environnementaux, sociétaux et
réglementaires. Jusqu’à ce qu’on atterrisse sur la ville d’aujourd’hui, le contrat inévitable
omni-vivant de l’habitat humain.

En fin, et en guise de conclusion, durant ce long voyage de naissance, de vie et de croissance,


la ville s’est construite à travers le temps, par des couches et des tas, grâce à une
sédimentation mémorielle, une absorption de son passé pour se réinventer ; C’est la ville dite
palimpseste, la ville qui se construit par la destruction et la reconstruction successive, sans
jamais renoncer à ses marques génétiques ancestrales.

Après tout, l’humanité s’est donnée de son tout afin de construire la ville, celle-ci qui de nos
jours construit l’humanité ; Toutes les bonnes choses que nous construisons finissent par
nous construire…

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