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Logique et raisonnement

Cours 4:

Dr. Nesrine AZOUZ ABDELADHIM

Slim Bechikh
Nesrine AZOUZ ABDELADHIM 1 08/01/2013
12/10/2021July 16, 2014
METHODES DE RAISONNEMENT

Slim Bechikh
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Raisonnements

On peut remarquer que jusqu’à présent, la principale technique de


démonstration de la véracité de propositions est d’avoir recours à une table
de vérité.

Si on appelle n le nombre de propositions atomiques distinctes , alors la


table de vérité possède 2n lignes.

→ Cette méthode relativement simple par sa mécanique, se révèle des plus


mal adapté à l’étude d’énoncé complexe.

Voici donc d’autres méthodes couramment utilisées.

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Raisonnements

Quelques bonnes habitudes doivent être prises :


Indiquer clairement les hypothèses de la démonstration, et quel résultat on
veut obtenir.

Si par exemple, on doit prouver que l’implication A ⇒ B est vraie,


• on commencera en général par dire : « supposons A, et montrons B ».
À partir de l’hypothèse sur A, on procédera ensuite par conditions
nécessaires, pour finalement prouver que B est vraie.
Attention : on prouve ici que B est vraie si A est vrai, et pas que B est vrai
dans l’absolu.

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Raisonnements

Quelques bonnes habitudes doivent être prises :


Indiquer clairement les hypothèses de la démonstration, et quel résultat on
veut obtenir.

• Mettre en évidence les liens logiques entre les phases successives de la


démonstration. Le symbole « ⇒ » n’est pas innocent. Son emploi doit
être justifié.

• Ne pas mélanger les symboles « ⇒ » et « ⇔ ».

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Raisonnements

Quelques bonnes habitudes doivent être prises :


Indiquer clairement les hypothèses de la démonstration, et quel résultat on
veut obtenir.

• Dans une proposition « à tiroirs », utiliser des parenthèses pour lever


toute ambiguïté. Ainsi la proposition (A ⇒ B) ⇒ C n’est pas synonyme
de A ⇒ (B ⇒ C).

• Éviter d’utiliser exclusivement le langage de la logique formelle


(propositions, quantificateurs) là où on peut s’exprimer « en français ».
• En particulier, on ne mélangera pas les deux styles. On évitera d’écrire,
par exemple : « pour tout x ∈ E,... »).
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la logique des prédicats

Il existe essentiellement quatre principes de raisonnement :

• le principe d’identité ;

• le principe de non-contradiction ;

• le principe de tiers-exclu ;

• le principe de causalité.

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la logique des prédicats

Il existe essentiellement quatre principes de raisonnement :

• le principe d’identité ;

ce qui est, est soi-même. (A=A)

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la logique des prédicats

Il existe essentiellement quatre principes de raisonnement :

• le principe d’identité ;

• le principe de non-contradiction ;

On ne peut pas, attribuer à deux états à une affirmation, un état et son


contraire (ou l’absence d’état). Il n’existe pas de troisième état intermédiaire.
Exemple : soit il pleut, soit il ne pleut pas. Et s’il pleut un peu, alors il pleut.

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la logique des prédicats

Il existe essentiellement quatre principes de raisonnement :

• le principe d’identité ;

• le principe de non-contradiction ;

• le principe de causalité.

Le principe de causalité énonce que : tout effet a une cause et dans les mêmes
conditions la même cause produit les mêmes effets.
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Raisonnement naturel

On veut montrer que « A⇒B » est vraie.

On suppose que A est vraie et on montre qu’alors B est vraie.

C’est la méthode à laquelle vous êtes le plus habitué et la méthode la plus intuitive.

Exemple 1 :

Montrer que si 𝑎, 𝑏 ∈ 𝑄 alors 𝑎 + 𝑏 ∈ 𝑄.

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Raisonnement naturel

L’énoncé d’un théorème est souvent de la forme P ⇒ Q


(des hypothèses impliquent une conclusion).
Une démonstration directe de cette implication est une suite finie 𝑃1 , . . . , 𝑃𝑛 de
propositions telles que :
1)𝑃1 ⇔ P et 𝑃𝑛 ⇔ Q
2) Pour tout 𝑖 ∈ 1, … , 𝑛 𝑃𝑖 ⇒ 𝑃𝑖+1
Il est clair que la donnée d’une telle suite d’assertions constitue bien une
démonstration de l’énoncé de départ.
Un résultat connu comme étant vrai (c’est à dire un théorème) ne peut entraîner
qu’un autre résultat vrai.
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Raisonnement naturel

C’est le raisonnement de base que vous reproduirez un grand nombre de fois.

Mais ATTENTION à la confusion entre:


« P ⇒ Q est vraie » et la phrase plus complète « P est vraie et P ⇒ Q est vraie ».
Seule la deuxième permet d’affirmer que Q est vraie.

Sachant de plus que l’implication est transitive, une démonstration prend très
souvent la forme suivante : P est vraie et P ⇒ Q ⇒ R ⇒ ... ⇒ S ⇒ T est vraie, et on
a donc montré que T est vraie.

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Raisonnement naturel

Exemple : montrer que, pour tout n ∈ ℕ, si n est un entier impair alors 𝑛2 est
impair.

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Raisonnement naturel

Exemple : montrer que, si 𝑚 et 𝑛 sont tous deux des carrés parfaits, alors 𝑛𝑚 est
aussi un carré parfait.
Rq: Un entier n est un carré parfait s'il existe un entier k tel que 𝑛 = 𝑘 2

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Raisonnement naturel

Exemple : montrer que, pour tout x ∈ R, 𝑥 2 − 4𝑥 + 5 > 0.

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Le raisonnement par disjonction des cas (cas par cas)

On est parfois amené à distinguer plusieurs cas pour démontrer qu’une


proposition est vraie. C’est le principe d’une démonstration par disjonction
de cas.

Si l’on souhaite vérifier une assertion P(x) pour tous les x dans un ensemble
E, on montre l’assertion pour les x dans une partie A de E, puis pour les x
n’appartenant pas à A. C’est la méthode de disjonction ou du cas par cas.

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Le raisonnement par disjonction des cas (cas par cas)

Soient E un ensemble, et P un prédicat sur E. On veut démontrer que ꓯx ∈ E,


P(x) est vraie.
Une démonstration par disjonction des cas consiste à trouver des sous-
ensembles 𝐸1, . . . , 𝐸𝑛 de E tels que :
(1)𝐸 = 𝐸1 ∪ ⋯ ∪ 𝐸𝑛.
(2)Pour tout 𝑖 ∈ {1, … , 𝑛}, l’assertion ꓯ𝑥 ∈ 𝐸𝑖, P(x) est vraie
Alors l’assertion ꓯx ∈ E, P(x) est vraie

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Le raisonnement par disjonction des cas (cas par cas)

Exemple 1.
Montrer que, pour tout x ∈ R, 𝑥 − 1 ≤ 𝑥 2 − 𝑥 + 1.

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Le raisonnement par disjonction des cas (cas par cas)

Exemple 2 :
𝑛(𝑛+1)
Montrer que, pour tout n ∈ ℕ, est un entier naturel.
2

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Le raisonnement par l’absurde

Pour démontrer qu’une proposition P est vraie, on peut utiliser un


raisonnement par l’absurde.
Pour cela, on suppose que P est fausse et on démontre que l’on aboutit alors
à une contradiction.

Le raisonnement par l’absurde pour montrer « P ⇒ Q » repose sur le principe


suivant :
On suppose à la fois que P est vraie et que Q est fausse et on cherche une
contradiction. Ainsi si P est vraie alors Q doit être vraie et donc « P ⇒ Q »
est vraie.
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Le raisonnement par l’absurde

Exemple 1 :
𝑎 𝑏
Soient 𝑎, 𝑏 ≥ 0. Montrons que si = alors 𝑎 = 𝑏.
1+𝑏 1+𝑎

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Le raisonnement par l’absurde

Exemple 2 :
Montrer qu’il n’existe pas d’entier naturel supérieur à tous les autres.

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Le raisonnement par récurrence

Le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion P(n),


dépendant de n, est vraie pour tout n ∈ N.

La démonstration par récurrence se déroule en trois étapes :

• lors de l’initialisation on prouve P(0).


• Pour l’étape d’hérédité, on suppose n > 0 donné avec P(n) vraie, et on
démontre alors que l’assertion P(n + 1) au rang suivant est vraie.
• Enfin dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence
P(n) est vraie pour tout n ∈ N.
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Le raisonnement par récurrence

Exemple 1 :
Montrer que pour tout 𝑛 ∈ 𝑁, 2𝑛 > 𝑛.

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Nesrine AZOUZ ABDELADHIM 25 08/01/2013
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Exercices

1. Montrer en utilisant un raisonnement direct que la somme de deux


entiers impairs est paire.
2. Montrer que le carré d'un nombre pair est un nombre pair en utilisant un
raisonnement direct.
3. Montrer que si m + n et n + p sont des nombres entiers pairs, où m, n et
p sont des nombres entiers, alors m + p est pair. Quel type de
raisonnement avez-vous utilisé ?
4. Utilisez un raisonnement direct pour montrer que chaque entier impair
est la différence de deux carrés.

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Exercices

5. Utilisez un raisonnement par contradiction pour montrer que la somme d'un


nombre irrationnel et d'un nombre rationnel est irrationnelle.
6. Prouver ou réfuter que le produit de deux nombres irrationnels est
irrationnel.
7. Montrer que si n est un entier et 𝑛3 + 5 est impair, alors n est pair.
8. Montrer que la proposition P(0) est valide, où P(n) est la proposition « Si n
est un entier positif supérieur à 1, alors 𝑛2 > n ». Quel type de raisonnement
avez-vous utilisé ?
9. Soit P(n) la proposition « Si a et b sont des nombres réels positifs, alors
(𝑎 + 𝑏)𝑛 ≥ 𝑎𝑛 + 𝑏 𝑏 . Montrer que P(1) est vrai. Quel type de raisonnement
avez-vous utilisé ?
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Nesrine AZOUZ ABDELADHIM 27 08/01/2013
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Exercices

10. Montrer par disjonction des cas que: si n est un entier, alors 𝑛2 > 𝑛
11. Utiliser une preuve par disjonction des cas pour montrer que |xy| = |x||y|,
où x et y sont des nombres réels.

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Nesrine AZOUZ ABDELADHIM 28 08/01/2013
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