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I. Introduction
Les infections nosocomiales sont préoccupantes pour plusieurs raisons: morbidité et mortalité
importante, surcoût hospitalier non négligeable et émergence de bactéries multirésistantes.
Toute prise en charge médicale comporte des risques de complications. Les infections
nosocomiales ont toujours occupé une place importante. Les progrès réalisés depuis lors,
notamment avec l'avènement des antibiotiques, des vaccins et une meilleure connaissance des
modes de transmission des germes auraient pu laisser penser que les infections nosocomiales
allaient être aisément maîtrisées et devenir un problème mineur. Malheureusement il n'en est
rien et les raisons en sont multiples. Les problèmes nosocomiaux actuels sont étroitement liés
aux progrès diagnostiques et thérapeutiques de la médecine:
De plus, bien que ces infections soient avant tout en rapport avec les activités hospitalières, la
médecine extra-hospitalière est également concernée, notamment en raison de l'évolution de
la prise en charge ambulatoire de situations toujours plus complexes. D'autre part, des
infections que l'on croyait maîtrisées, telles, la tuberculose, les infections à staphylocoques,
pneumocoques ou entérocoques deviennent à nouveau des soucis majeurs en raison de
l'apparition de souches résistantes liées à l'utilisation des antibiotiques qui avaient dans un
premier temps permis leur contrôle.
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Microbiologie, parasitologie et immunité
Une infection nosocomiale est une infection acquise à l'hôpital (ou tout autre établissement de
soins), et qui n'était ni en incubation ni présente à l'admission du patient. En cas de doute,
pour différencier une infection communautaire d'une infection nosocomiale, un délai de 48 à
72 heures est retenu entre l'admission et le début de l'infection.
Pour les infections de la plaie opératoire, on accepte comme nosocomial les infections
survenues dans les 30 jours suivants l'intervention ou s'il y a mise en place d'une prothèse ou
d'un implant, dans l'année qui suit l'intervention.
Ce sont de loin les infections nosocomiales les plus fréquentes et elles représentent plus de
95% des infections nosocomiales. Il s’agit d’infections décrites comme sporadiques et ont
comme principal réservoir la flore endogène du patient. Certaines infections que l’on pensait
être endogènes sont en fait transmises d’un patient à l’autre.
Il existe une grande variété d’agents infectieux. Globalement, les principaux germes retrouvés
dans les infections nosocomiales sont les bactéries à Gram négatif dont le principal réservoir
est l'humain (tube digestif). Les autres bactéries responsables des infections nosocomiales
sont les germes Gram positif qui sont responsables de la majeure partie des infections liées
aux cathéters, des infections de plaies et en partie des pneumonies.
Les champignons représentent une faible partie des infections nosocomiales mais sont de plus
en plus fréquentes.
Les virus représentent environ 5% des infections nosocomiales et l'homme est l'unique
réservoir en milieu hospitalier. Les principaux virus responsables d'infections nosocomiales
sont les virus de l'hépatite B et C, le virus HIV, de la varicelle, le virus syncitial respiratoire
en pédiatrie et virus de la grippe.
- le site de l’infection,
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Microbiologie, parasitologie et immunité
- l’épidémiologie locale.
2-Réservoirs :
Le réservoir endogène est composé de la flore endogène (différents germes présents chez
l'homme). Il est responsable de la majeure partie des infections nosocomiales. Les principaux
germes du réservoir endogène sont d'une part les germes du tube digestif (bacille Gram
négatif, anaérobes), les germes cutanés (cocci Gram positif, corynébactéries, etc.) et les
germes de la flore orale (streptocoques, etc.). Ce réservoir se modifie au cours du temps et en
fonction du milieu dans lequel le patient vit. Lors d'infections nosocomiales, il est souvent
difficile de prouver que le germe qui provoque l'infection était déjà présent chez le patient à
son entrée à l'hôpital ou si ce germe l'a colonisé en cours de séjour.
Le réservoir exogène est composé des germes se multipliant dans l'environnement (bâtiment,
eau, air, équipements médicaux), dans les fluides (liquide de perfusion, alimentation
parentérale, eau d'humidificateur, etc.) et de la flore du personnel soignant et des autres
patients. Il existe des infections nosocomiales liées à des contaminations du système d'eau et
du système de ventilation, comme par exemple les pneumonies à lésionnelles.
Dans l'infection nosocomiale, le mode de transmission le plus important est par contact direct
ou indirect (et en particulier par l'intermédiaire des mains du personnel). Les deux autres
modes sont nettement plus rares mais peuvent se rencontrer chez des patients particulièrement
fragiles (patient en salle d'opération, patient avec défense immunitaire diminuée, patient
intubé) ou lors de maladies contagieuses transmises par voie aérienne (tuberculose, varicelle).
4-Morbidité et mortalité :
Les conséquences d’une infection nosocomiale sont très variables et dépendent avant tout du
site d’infection et de l’état du patient. Les infections urinaires ont le plus souvent une
évolution bénigne alors que la pneumonie et la bactériémie sont grevées d’une morbidité et
d’une mortalité importante.
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Microbiologie, parasitologie et immunité
5- Coût de l’infection :
6- Germes multirésistants :
Le taux d'infections nosocomiales de ces dernières années reste élevé mais ce qui est encore
plus préoccupant est l'apparition d'infections nosocomiales par des bactéries multirésistantes.
Il est donc indispensable de prévenir autant que possible ces infections et ceci débute par des
mesures d'hygiène rigoureuses ainsi que par des conduites rigoureuses à tenir lors de
colonisation ou d'infection à germes multirésistants.
1- Définition:
Les épidémies nosocomiales sont peu fréquentes et contribuent très faiblement aux infections
nosocomiales. Cependant, il est important et primordial de les reconnaître rapidement pour
pouvoir prendre des mesures immédiates qui vont permettre de limiter la propagation de
l'infection.
2- Problématique :
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Microbiologie, parasitologie et immunité
♦ soit la situation n'est pas élucidée et il faut alors approfondir l'investigation, surtout si
l'épidémie n'est pas enrayée par les premières mesures de prévention.
Précautions STANDARD :
•Isolements
•Techniques de soins
•Traitements du matériel
•Traitement de l’environnement
La transmission s'opérant avant tout par contact et le plus souvent par l'intermédiaire des
mains du personnel. Les mains sont donc le principal vecteur de microorganismes.
La désinfection des mains est une des mesures primordiales pour limiter le risque de
transmission de micro-organismes en milieu de soins.
2-Précautions STANDARD :
Les Précautions Standard consistent en un ensemble de mesures standards simples qui doivent
être appliquées dans toutes les occasions de soins, y compris les situations d’urgence, et avec
tous les patients afin de réduire au maximum le risque de transmission de germes véhiculés
par les mains et contenus dans les liquides biologiques : Sang, Urines, Selles, Vomissures,
Expectorations, Salive, Sécrétions nasales, Sperme, Sécrétions vaginales.
Bien que le lait maternel et la sueur soient également des liquides biologiques, ils ne
représentent pas, à ce jour, un risque élevé de transmission de microorganismes.
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Microbiologie, parasitologie et immunité
-Le port de gants si contact potentiel avec le sang ou les autres liquides biologiques
-Le port de masque et de lunettes ou masque à visière si contact potentiel avec le sang ou les
autres liquides biologiques
-Le port de sur blouse et ou de tablier si contact potentiel avec le sang ou les autres liquides
biologiques
-L’environnement
Elles doivent être appliquées POUR TOUS – PAR TOUS – PAR TOUT – EN TOUT
TEMPS.