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Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Faculté des sciences économiques et Gestion

Année universitaire 2015-2016


L’essentiel première édition
Licence 2

MATHÉMATIQUES 3

EXERCICES CORRIGES

Mr NDOLANE SENE

1
Table des matières

1 Fonctions de plusieurs variables 3


1.1 Enoncés de la série d’exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Corrigés de la série d’exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Optimisation 17
2.1 Enoncés de la série d’exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Corrigés de la série d’exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

2
Chapitre 1

Fonctions de plusieurs variables

1.1 Enoncés de la série d’exercices.

Travaux dirigés de mathématiques 3


Fiche 1.

Exercice 1 : Calculer les dérivées partielles premières des fonctions définies par les expressions ci-après :
r
x x h p i
f (x, y) = xy + f (x, y) = p f (x, y) = ln x + x2 + y 2 f (x, y) = ln [xy + z]
y x2 + y 2
Exercice 2 : Calculer les dérivées partielles secondes des fonctions définies par les expressions ci-après :
1/3
f (x, y) = x exp(y 2 ) f (x, y) = xy ln(z) f (x, y) = x2 + y 2 f (x, y) = xy

Exercice 3 :
1. Soit la fonction définie par
f : R2 −→ R

f (x, y) = x2 − y 2

On suppose que x et y sont des fonctions dépendantes de la seule variables t :

x(t) = a sin(t) et y(t) = b cos(t), où a > 0, b > 0

(a) Calculer les deux premières dérivées de f par rapport à t.


Exercice 4 : La fonction f est fonction des variables x et y par l’ intermédiaire des fonctions u et v définies par :

u(x, y) = x + y et v(x, y) = x − y

Exprimer le laplacien
∂2f ∂2f
∆f = + .
∂x2 ∂y 2
Exercice 5 : Soit la fonction définie par
f : R −→ R3

3
f (x, y) = x2 − y 2

On suppose que x et y sont des fonctions dépendantes des variables u et v :

x(u, v) = eu sin(v) et y(u, v) = e−u cos(v).

Calculer les dérivées premières et secondes de f par rapport à u et v.


Exercice 6 : On définie la fonction F des deux variables x et y à partir de la fonction f d’ une seule variable, par
y
F (x, y) = f
x
Calculer les dérivées partielles secondes de F avec f étant supposée deux fois dérivable.
Exercice 7 : On donne les fonctions suivantes, qui sont chacune définies pour les nombres réels x et y strictement positifs

f (x, y) = exp(xy) f (x, y) = ln(xy) f (x, y) = exp(x + y) f (x, y) = x exp(x) + y exp(y)

dy d2 y
Pour chacune de ces fonctions, calculer les derivées totales dx |df =0 et dx2 |df =0 .
Exercice 8 : Soit la fonction implicite suivante, définie pour x et y réels strictement positifs :
  2 
1 x
F (x, y) = ln y − ln + 1 −c
2 y2

1. Calculez la dérivée totale ((dy/dx)dF =0 ).

2. Exprimez cette dérivée en fonction de la seule variable z = x/y.

Exercice 9 : Une fonction de production CES est une fonction qui associe à un panier d’inputs (K, L), ou K et L sont des
éléments strictement positifs, la quantité Q d’ un bien donnée selon la relation
−1/β
Q = γ δK −β + (1 − δ)L−β

avec γ > 0, 0 < δ < 1, −1 < β 6= 0.

1. Calculer les dérivées partielles premières du capital et du travail.

2. Calculer le taux de substitution technique (T ST = − dK


dL |dF =0 )
d2 K
3. Calculer la dérivée totale seconde dL2 |dF =0 .

4. Si les prix du capital et du travail sont respectivement de PK et de PL , calculez le rapport optimal K/L permettant
de produire une quantité Q de cout minimal.

Exercice 10 : Vérifier que les fonctions f définies ci-après sont des fonctions homogènes dont précisera le degré. Montrer
qu’elles vérifient le théorème d’ Euler
   
x+y x x
f (x, y) = p 1/3 f (x, y) = ln f (x, y) = xα g α ∈ R, g derivable sur R.
y y
x2 + y 2

4
1.2 Corrigés de la série d’exercices.

Corrigé fiche 1 de mathématiques 3

Exercice 1 : Calculs de dérivées partielles premières

1. Calculs des dérivées partielles premières.


Soit la fonction f définie par r
x
f (x, y) = xy + .
y
∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité x sur la fonction f noté ∂x (x, y) vaut :
0 
x
∂f √ 0 (u) xy + y y + y1
0
y2 + 1
(x, y) = u = √ = q = q = q .
∂x 2 u xy + xy 2 xy + x
2y xy + x
y y

∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité y sur la fonction f noté noté ∂y (x, y) vaut :
 0
x
∂f √  0 u
0
xy + y x − yx2 xy 2 − x
(x, y) = u = √ = q = q = q .
∂y 2 u xy + xy 2 xy + x
2y 2 xy + x
y y

2. Calculs des dérivées partielles premières.


Soit la fonction f définie par
x
f (x, y) = p .
x2 + y 2
∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité x sur la fonction f noté ∂x (x, y) vaut :
p x
0 0 0 0 p p 0 x2 + y 2 − √ ×x
∂f u u v−v u (x) x2 + y 2 − ( x2 + y 2 ) x x2 +y 2
(x, y) = = = =
∂x v v2 x2 + y 2 x2 + y 2
y2
= .
(x2 + y 2 )3/2
∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité y sur la fonction f noté ∂y (x, y) vaut :
y
p
0 0 0 0 p p 0 0 × x2 + y 2 − √ ×x
∂f u u v−v u (x) x2 + y 2 − ( x2 + y 2 ) x x2 +y 2
(x, y) = = 2
= =
∂y v v x2 + y 2 x2 + y 2
xy
= − 2 .
(x + y 2 )3/2

3. Calculs des dérivées partielles premières.


Soit la fonction f définie par
p
f (x, y) = ln(x + x2 + y 2 ).
∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité x sur la fonction f noté ∂x (x, y) vaut :
0 p 0 1 + √ 2x2 2
∂f 0 u (x + x2 + y 2 ) 2 x +y 1
(x, y) = (ln(u)) = = p = p =p .
∂x u x + x2 + y 2 x + x2 + y 2 x2 + y 2

5
∂f
L’effet de la variation infinitésimale de la quantité y sur la fonction f noté ∂y (x, y) vaut :

0 p 0 0 + √ 2y2 2
∂f 0 u (x + x2 + y 2 ) 2 x +y y
(x, y) = (ln(u)) = = p = p =p p .
∂y u 2
x+ x +y 2 2
x+ x +y 2 x + y (x + x2 + y 2 )
2 2

Exercice 2 : Calculs de dérivées partielles secondes

1. On considère la fonction définie par


f (x, y) = x exp(y 2 ).

Les dérivées partielles premières sont données par :

∂f 0 0
(x, y) = (x exp(y 2 )) = exp(y 2 )(x) = exp(y 2 )
∂x

∂f 0
(x, y) = (x exp(y 2 )) = x(exp(y 2 ))0 = 2xy exp(y 2 ).
∂y
Les dérivées partielles secondes croisées sont données par :

∂2f ∂2f
(x, y) = 2y exp(y 2 ) = (x, y).
∂x∂y ∂y∂x
Il est inutile de calculer la seconde dérivées croisées si on en dispose déjà une première, on applique le théorème de
Schwarz qui nous permet de déduire la seconde dérivées croisées.
Les dérivées partielles secondes sont données par :

∂2f 0
2
(x, y) = exp(y 2 ) = 0
∂x

∂2f 0
(x, y) = 2xy exp(y 2
) = 2x(y exp(y 2 ))0
∂y 2
= 2x (y)0 exp(y 2 ) + y(exp(y 2 ))0
 

= 2x exp(y 2 ) + 2y exp(y 2 ) × 2xy = 2x exp(y 2 )(1 + 2y 2 ).

2. On considère la fonction définie par f (x, y) = xy ln(z), alors :


Les dérivées partielles premières sont données par :

∂f 0
(x, y) = (xy ln(z)) = y ln(z)
∂x

∂f 0
(x, y) = (xy ln(z)) = x ln(z).
∂y
Les dérivées partielles secondes croisées sont données par (appliquer le théorème de Schwarz) :

∂2f ∂2f
(x, y) = ln(z) = (x, y).
∂x∂y ∂y∂x
Les dérivées partielles secondes sont données par :

∂2f ∂2f
2
(x, y) = 0 = (x, y).
∂x ∂y 2

6
3. On considère la fonction définie par f (x, y) = xy ln(z), alors :
Les dérivées partielles premières sont données par :
∂f  0 1 2
(x, y) = (x2 + y 2 )1/3 ) = × (2x) × (x2 + y 2 )−2/3 = x(x2 + y 2 )−2/3
∂x 3 3

0
∂f   1 2
(x, y) = (x2 + y 2 )1/3 ) = × (2y) × (x2 + y 2 )−2/3 = y(x2 + y 2 )−2/3 .
∂y 3 3
Les dérivées partielles secondes croisées sont données par (appliquer le théorème de Schwarz) :

∂2f 2 4 ∂2f
(x, y) = y × 2x × (x2 + y 2 )−5/3 = xy(x2 + y 2 )−5/3 = (x, y).
∂x∂y 3 3 ∂y∂x
Les dérivées partielles secondes sont données par :
∂2f 2 2 2 2
(x, y) = (x + y 2 )−2/3 − x × × (2x) × (x2 + y 2 )−5/3
∂x2 3 3 3
2 2 8 2
= (x + y 2 )−2/3 − x × (x2 + y 2 )−5/3
3 9
∂2f 2 8
(x, y) = (x2 + y 2 )−2/3 − y 2 × (x2 + y 2 )−5/3 .
∂y 2 3 9

y
4. On considère la fonction définie par f (x, y) = xy = eln(x )
= ey ln(x) alors :
Les dérivées partielles premières sont données par :
∂f 0
(x, y) = (ey ln(x) ) = (y ln(x))0 ey ln(x)
∂x
= y(ln(x))0 ey ln(x)
1
= y × ey ln(x)
x
y y
= x
x
= yxy−1

∂f 0
(x, y) = (ey ln(x) ) = (y ln(x))0 ey ln(x)
∂y
= ln(x)(y)0 ey ln(x)
= ln(x) × 1 × ey ln(x)
= ln(x)ey ln(x)
= ln(x)xy .

Les dérivées partielles secondes croisées sont données par (appliquer théorème de Schwarz) :

∂2f
(x, y) = (yxy−1 )0
∂y∂x
= (ye(y−1) ln(x) )0
= (y)0 e(y−1) ln(x) + y × (e(y−1) ln(x) )0
= 1 × xy−1 + y × ((y − 1) ln(x))0 e(y−1) ln(x)
= xy−1 + y ln(x)(y − 1)0 xy−1
= xy−1 + y ln(x) × 1 × xy−1
= xy−1 (1 + y ln(x))
∂2f
= (x, y).
∂x∂y

7
Les dérivées partielles secondes sont données par :

∂2f
(x, y) = (yxy−1 )0
∂x2
= y(xy−1 )0
= y(y − 1)xy−2

∂2f
(x, y) = (ln(x)xy )0
∂y 2
= (ln(x)ey ln(x) )0
= ln(x) × (y ln(x))0 × ey ln(x)
= ln(x) × ln(x) × (y)0 × xy
= (ln(x))2 × 1 × xy
= (ln(x))2 xy .

Exercice 3 : Dérivée de fonctions composées


Soit la fonction définie par
f (x, y) = x2 − y 2

ou x et y sont fonction de t dérivable, avec x(t) = a sin(t) et y(t) = b cos(t).


Calculons les deux première dérivées de la fonction F par rapport à t. La fonction F (t) = f (x(t), y(t)) est appelée fonction
composée, ainsi pour déterminer les dérivées de cette dernière, nous utilisons la règle de dérivation des fonctions composées.

∂f ∂x ∂f ∂y
F 0 (t) = +
∂x ∂t ∂y ∂t
∂f ∂x ∂f ∂y
or ∂x = 2x(t), ∂t = a cos(t), ∂y = −2y(t) et ∂t = −b sin(t), en remplaçant ci-dessus, nous obtenons

F 0 (t) = 2a sin(t) × a cos(t) + 2b cos(t) × b cos(t)


= a2 sin(2t) + b2 sin(2t)
= (a2 + b2 ) sin(2t),

il faut rappeler que 2 sin(t) cos(t) = sin(2t). Pour obtenir F 00 , nous partons de F 0 par dérivation fonction de la variable t, on
en déduit que
F 00 (t) = 2(a2 + b2 ) cos(2t).

Exercice 4 : Dérivée de fonctions composées


Soit la fonction f de variables d’entrées x et y écrite par l’intermédiaire des fonctions u et v définies par

u(x, y) = x + y et v(x, y) = x − y.

Exprimons le laplacien
∂2f ∂2f
∆f = + .
∂x2 ∂y 2
Nous savons que f est une fonction composée écrite par l’intermédiaire des fonctions u et v, la fonction f s’écrit alors sous
la forme f (x, y) = f (u(x, y), v(x, y)). Par dérivation composée, nous avons :

∂f ∂f ∂u ∂f ∂v
= +
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x

8
or
∂u ∂v
=1= ,
∂x ∂x
donc
∂f ∂f ∂f ∂f ∂f
= ×1+ ×1= + .
∂x ∂u ∂v ∂u ∂v
En réécrivant cette dérivée à base de ses variables d’entrées, nous avons donc :

∂f ∂f ∂f
(x, y) = (u(x, y), v(x, y)) + (u(x, y), v(x, y)).
∂x ∂u ∂v
En dérivant une seconde fois partant de la dérivée première ci-dessus, nous obtenons :

∂2f ∂ 2 f ∂u ∂ 2 f ∂v ∂ 2 f ∂u ∂ 2 f ∂v
2
= 2
+ + + 2 ,
∂x ∂u ∂x ∂v∂u ∂x ∂u∂v ∂x ∂v ∂x
de plus d’après le théorème de Schwarz
∂2f ∂2f
= ,
∂v∂u ∂u∂v
et comme
∂u ∂v
=1= ,
∂x ∂x
par suite
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
2
= 2
+2 + 2.
∂x ∂u ∂u∂v ∂v
On prouvera de même, que
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
2
= 2
−2 + 2.
∂y ∂u ∂u∂v ∂v
Finalement en sommant ses deux dernières égalités, il s’en suit que :

∂2f ∂2f
 2
∂2f

∂ f
∆f = + = 2 + .
∂x2 ∂y 2 ∂u2 ∂v 2

Exercice 5 : Dérivée de fonctions composées


Soit la fonction composée f définie par :
f (u, v) = f (x(u, v), y(u, v)),

ou
x(u, v) = eu sin(v) et y(u, v) = e−u cos(v).

Les dérivées premières de f pour commencer sont données par :

∂f ∂f ∂x ∂f ∂y
= +
∂u ∂x ∂u ∂y ∂u
comme
∂f ∂f ∂x ∂y
= 2x = 2eu sin(v), = −2y = −2e−u cos(v), = eu sin(v) et = −e−u cos(v).
∂x ∂y ∂u ∂u
Il s’en suit

∂f
(u, v) = 2eu sin(v) × eu sin(v) + 2e−u cos(v) × e−u cos(v)
∂u
= 2(e2u sin2 (v) + e−2u cos2 (v)).

De même
∂f ∂f ∂x ∂f ∂y
= +
∂v ∂x ∂v ∂y ∂v

9
or
∂x ∂y
= eu cos(v) et = −e−u sin(v).
∂v ∂v
Par suite

∂f
(u, v) = 2eu sin(v) × eu cos(v) + 2e−u cos(v) × e−u sin(v)
∂v
= e2u 2 sin(v) × cos(v) + e−2u 2 cos(v) × sin(v)
= sin(2v)(e2u + e−2u ).

Ensuite, la première dérivée seconde croisée est donnée par :

∂2f
(u, v) = 2 sin(2v)(e2u − e−2u )
∂u∂v
et on tire la seconde dérivée croisée par le théorème de Schwarz

∂2f ∂2f
(u, v) = (u, v) = 2 sin(2v)(e2u − e−2u ).
∂v∂u ∂u∂v
Enfin, les dérivées secondes sont données par :

∂2f
(u, v) = 4(e2u sin2 (v) − e−2u cos2 (v))
∂u2

∂2f
(u, v) = 2 cos(2v)(e2u + e−2u ).
∂v 2
NB : appliquer en guise d’exercice la règle de dérivation d’une fonction composée aux dérivées premières pour retrouver les
dérivées secondes données ci-dessus (pas simple).

Exercice 6 : Dérivée de fonctions composées


Soit la fonction F définie par
F = f ◦ u.

Nous rappelons que la dérivée d’une fonction composée de la forme f ◦ u est donnée par

F 0 = u0 × f 0 (u).

Calculs des dérivées partielles de la fonction composée F.


Les dérivées premières de F sont données par :

∂F h y i0
(x, y) = f( )
∂x x
 y 0 0 y
= f ( )
x x
y 0 y
= − 2f ( )
x x

∂F h y i0
(x, y) = f( )
∂y x
 y 0 0 y
= f ( )
x x
1 0 y
= f ( ).
x x

10
Les dérivées secondes croisées sont données par après application du théorème de Schwarz :
0
∂2F ∂2F

1 0 y
(x, y) = (x, y) = f( )
∂x∂y ∂y∂x x x
1 0 y 1 h y i0
= ( ) × f 0( ) + × f 0( )
x x x x
1 0 y 1 y 00 y
= − 2 f ( ) + × (− 2 )f ( )
x x x x x
1 0 y y 00 y
= − 2 f ( ) − 3 f ( ).
x x x x
Les dérivées secondes sont données par :
∂2F h y 0 y i0
(x, y) = − f( )
∂x2 x2 x
y 0 y y h y i0
= (− 2 ) × f 0 ( ) + (− 2 ) × f 0 ( )
x x x x
2y 0 y y y 00 y
= f ( ) − 2 × (− 2 )f ( )
x3 x x x x
2y 0 y y 2 00 y
= f ( ) + 4f ( )
x3 x x x
0
∂2F

1 0 y
(x, y) = f( )
∂y 2 x x
1 h 0 y i0
= f( )
x x
1 1 y
= × × f 00 ( )
x x x
1 00 y
= f ( ).
x2 x
NB : Pour les primes, il s’agit au lecteur de voir la dérivation se fait par rapport à quelle variable.

Exercice 7 : Dérivées totales et dérivées totales secondes


1. Calculons les dérivées totales premières et secondes de la fonction

F1 = exy .

Pour calculer la dérivée totale première de F1 , on procédera toujours comme suit :


∂F1 ∂F1
dF1 = dx + dy
∂x ∂y
pour dF1 = 0 alors
∂F1 ∂F1
− dx = dy
∂x ∂y
∂F1
dy ∂x
= − ∂F
dx |dF1 =0 ∂y
1

or
∂F1 ∂F1
= yexy et = xexy ,
∂x ∂y
par suite
dy y
=− .
dx |dF1 =0 x
d2 y
Pour déterminer la dérivée seconde totale dx2 |dF1 =0 , on procède comme suit :
dy
On pose L = dx |dF1 =0 = − xy , puis on applique la formule de la différentielle sur la fonction L

∂L ∂L
dL = dx + dy
∂x ∂y

11
or
∂L y ∂L 1
= 2 et dx = − .
∂x x ∂y x

Ainsi
y 1
dL = 2
dx − dy,
x x
en remplaçant L par sa valeur nous avons :

dy y 1
d( ) = 2 dx − dy,
dx |dF1 =0 x x
par suite
d2 y y 1 y 2y
= 2 − × (− ) = .
dx2 |dF1 =0 x x x x

2. Calculons les dérivées totales premières et secondes de

F4 = xex + yey .

Pour calculer la dérivée totale première de F4 , on procédera toujours comme suit :


∂F4 ∂F4
dF4 = dx + dy
∂x ∂y
pour dF4 = 0 alors
∂F4 ∂F4
− dx = dy
∂x ∂y
∂F4
dy ∂x
= − ∂F
dx |dF4 =0 ∂y
4

or
∂F4 ∂F4
= (x + 1)ex et = (y + 1)ey
∂x ∂y
par suite
dy (x + 1)ex
=− .
dx |dF4 =0 (y + 1)ey

d2 y
Pour déterminer la dérivée seconde totale dx2 |dF4 =0 , on procède comme suit :
x
On pose L = dy
dx |dF4 =0 = − (x+1)e
(y+1)ey , puis on applique la formule de la différentielle sur la fonction L

∂L ∂L
dL = dx + dy
∂x ∂y
or
∂L ex (x + 2) ∂L ey (y + 2)ex (x + 1)
=− y et dx = − .
∂x e (y + 1) ∂y e2y (y + 1)2

Ainsi
ex (x + 2) ey (y + 2)ex (x + 1)
dL = − y
dx + dy,
e (y + 1) e2y (y + 1)2
en remplaçant L par sa valeur, nous avons :

dy ex (x + 2) ey (y + 2)ex (x + 1)
d( )=− y dx + dy,
dx |dF4 =0 e (y + 1) e2y (y + 1)2
par suite
d2 y ex (x + 2) ey (y + 2)e2x (x + 1)2
2
=− y −
dx |dF1 =0 e (y + 1) e3y (y + 1)3

12
Exercice 8 : Dérivées totales et dérivées totales secondes
Soit F la fonction définie par
x2
 
1
F (x, y) = ln(y) − ln( 2 + 1) − c
2 y
dy
1. Calculons la dérivée totale dx |dF=0 .
∂F ∂F
dF = dx + dy.
∂x ∂x
Ainsi en fixant dF = 0, il s’ensuit que
∂F
dy ∂x
= − ∂F
dx |dF=0 ∂y
or
0
x2

∂F 1
= (ln(y))0 − ln( 2 + 1) − (c)0
∂x 2 y
0
x + y2
2

1
= 0− ln( ) −0
2 y2
1 0
= − ln(x2 + y 2 ) − ln(y 2 )
2
1
= − (ln(x2 + y 2 ))0 − (ln(y 2 ))0

2
1
= − (ln(x2 + y 2 ))0 − 0

2
1 (x2 + y 2 )0
= − × 2
2 (x + y 2 )
1 2x
= − × 2
2 x + y2
x
= − 2
x + y2
et
0
x2

∂F 0 1
= (ln(y)) − ln( 2 + 1) − (c)0
∂y 2 y
0
x + y2
2

1 1
= − ln( ) −0
y 2 y2
1 1 0
= − ln(x2 + y 2 ) − ln(y 2 )
y 2
1 1
(ln(x2 + y 2 ))0 − (ln(y 2 ))0

= −
y 2
1 1 (x2 + y 2 )0 (y 2 )0
 
= − − 2
y 2 (x2 + y 2 ) y
 
1 1 2y (2y
= − − 2
y 2 x2 + y 2 y
1 y 1
= − +
y x2 + y 2 y
2 y
= −
y x2 + y 2
2x2 + 2y 2 − y 2
=
y(x2 + y 2 )
2x2 + y 2
= ,
y(x2 + y 2 )
par suite
dy xy
= 2
dx |dF=0 2x + y 2

13
x
2. Posons z = y, en factorisant dans la dérivée totale première ci-dessus, au numérateur et au dénominateur par y 2 , on
obtient :
dy y 2 × xyy2 x/y z
= 2x 2 y2
= 2
= 2
dx |dF=0 2
y × ( y2 + 2(x/y) + 1 2z + 1
y2 )

Exercice 9 : Dérivées totales et dérivées totales secondes


Soit la fonction de production définie par
−1/β
Q = F (K, L) = αK −β + (1 − α)L−β

.

1. Calculons les productivités marginales :


La productivité marginale du capitale vaut :

1 −(1/β)−1
α(−β)K −β−1 αK −β + (1 − α)L−β

PmK = − .
β
La productivité marginale du travail vaut :

1 −(1/β)−1
(1 − α)(−β)L−β−1 αK −β + (1 − α)L−β

Pm L = − .
β

dK
2. Taux marginale de substitution dL dF =0 vaut :

∂Q ∂Q
dQ = dK + dL
∂K ∂L
alors
dQ = PmK dK + PmL dL

si dQ = 0 ainsi
dK PmL α − 1 K β+1
=− = ( ) ,
dL dQ=0 Pm K α L
soit donc
dK 1 − α K β+1
TMS = − = ( ) ≥ 0.
dL dQ=0 α L

d2 K α−1 K β+1
3. Calculons dL2 dQ=0 , pour cela posons M = −T M S = α (L)

∂M ∂M
dM = dK + dL
∂K ∂L
or
∂M α−1 1 K (α − 1)(β + 1)K β
=( )(β + 1)( )( )β =
∂K α L L αLβ+1
et
∂M α−1 K K (α − 1)(β + 1)K β+1
=( )(β + 1)(− 2 )( )β = − .
∂L α L L αLβ+2
Alors
d2 K (α − 1)(β + 1)K β α − 1 K β+1 (1 − α)(β + 1)K β+1
= β+1
× ( ) +
2
dL |dQ=0 αL α L αLβ+2

d2 K (α − 1)2 (β + 1)K 2β+1 (1 − α)(β + 1)K β+1


= + ≥ 0.
2
dL |dQ=0 α L2 2β+2 αLβ+2

14
K
4. Calculons le rapport L rendant optimal la production :
Iso-couts : C(K, L) = PK K + PL L, la pente de cette droite des iso-couts est donnée par la dérivée totale première
définie par
dK PL
=− .
dL |dC=0 PK

On remarque cette pente n’est rien d’autre que l’opposé du TMS par suite

PL PmL
− =−
PK PmK
d’ou
PL 1 − α K β+1
= ( )
PK α L

 1
 β+1
K β+1 αPL K αPL
( ) = ⇒ = .
L (1 − α)PK L (1 − α)PK

Exercice 10 : Fonctions homogènes et théorème d’Euler


Soient les fonctions définies par

x+y x x
f (x, y) = p , f (x, y) = ln( ) et f (x, y) = xα g( ).
( x + y 2 )1/3
2 y y

1. Montrons que la fonction définie par f (x, y) = (x + y)(x2 + y 2 )−1/6 est homogène et vérifie le théorème d’Euler.
Soit λ ∈ R∗

f (λx, λy) = (λx + λy)((λx)2 + (λy)2 )−1/6


= (λ(x + y)(λ2 (x2 + y 2 ))−1/6
= λ × λ−2/6 (x + y)(x2 + y 2 )−1/6
= λ4/6 (x + y)(x2 + y 2 )−1/6
= λ2/3 (x + y)(x2 + y 2 )−1/6
= λ2/3 f (x, y)

donc f est homogène de degrés 2/3.


Vérifions le théorème d’Euler donné par

∂f ∂f 2
×x+ × y = × f (x, y).
∂x ∂y 3
On a

∂f 0 0
= (x + y) (x2 + y 2 )−1/6 + ((x2 + y 2 )−1/6 ) (x + y)
∂x
1
= (x2 + y 2 )−1/6 − × 2x(x + y)(x2 + y 2 )−7/6
6
1
= (x2 + y 2 )−1/6 − × x(x + y)(x2 + y 2 )−7/6
3
de même
∂f 1
= (x2 + y 2 )−1/6 − × y(x + y)(x2 + y 2 )−7/6
∂y 3

15
∂f ∂f 1 1
×x+ ×y = x(x2 + y 2 )−1/6 − × x2 (x + y)(x2 + y 2 )−7/6 + y(x2 + y 2 )−1/6 − × y 2 (x + y)(x2 + y 2 )−7/6
∂x ∂y 3 3
1
= (x2 + y 2 )−1/6 (x + y) − × (x + y)(x2 + y 2 )−7/6 (x2 + y 2 )
3
2 −1/6 1
2
= (x + y ) (x + y) − × (x + y)(x2 + y 2 )−1/6
3
2 2 −1/6 1
= (x + y)(x + y ) (1 − )
3
2 2 2 −1/6
= (x + y)(x + y )
3
2
= f (x, y).
3
2. Montrons que la fonction définie par f (x, y) = ln( xy ) est homogène et vérifie le théorème d’Euler.
Soit λ ∈ R∗
λx x x x
f (λx, λy) = ln( ) = ln( ) = 1 × ln( ) = λ0 ln( )
λy y y y
donc f est homogène de degrés 0.
Vérifions le théorème d’Euler donné par l’équation
∂f ∂f
×x+ × y = 0 × f (x, y) = 0.
∂x ∂y
On a
∂f 1/y 1 y 1
= = × =
∂x x/y y x x

∂f −x/y 2 x y 1
= =− 2 × =
∂y x/y y x x
donc
∂f ∂f 1 1
×x+ × y = × x − × y = 1 − 1 = 0.
∂x ∂y x y

3. Montrons que la fonction définie par f (x, y) = xα g( xy ) est homogène et vérifie le théorème d’Euler.
Soit λ ∈ R∗
λx x
f (λx, λy) = (λx)α g( ) = λα xα g( ) = λα f (x, y)
λy y
donc f est homogène de degrés α.
Vérifions le théorème d’Euler donné par
∂f ∂f
×x+ × y = α × f (x, y).
∂x ∂y

On a
∂f x 1 x
= αxα−1 g( ) + g 0 ( )xα
∂x y y y

∂f xα+1 x
= − 2 g0 ( )
∂y y y
donc
xα+1 x
 
∂f ∂f x 1 0 x α
×x+ ×y = αx α−1
g( ) + g ( )x x − 2 g 0 ( ) × y
∂x ∂y y y y y y
α+1 α+1
x x x x x
= αxα g( ) + g0 ( ) − g0 ( )
y y y y y
x
= αxα g( )
y
= αf (x, y).

16
Chapitre 2

Optimisation

2.1 Enoncés de la série d’exercices.

Travaux dirigés de mathématiques 3


Fiche 2.

Exercice 1 : Points critiques sans contraintes


Trouver les points critiques de la fonction
f (x, y) = x3 + y 3 − 3xy.

Exercice 2 : Extrema sans contraintes


Chercher les extrema de la fonction
f (x, y) = x3 z + y 3 − 3x2 y − 2z 2 .

Exercice 3 : Application économique


Déterminer la fonction d’offre associée, en concurrence parfaite, à la fonction de production (xy)1/3 . On suppose que x, y,
px et py sont strictement positifs.
Exercice 4 : Points critiques avec contraintes
Déterminer les points critiques de la fonction
f (x, y) = x2 y

avec x et y soumises à la contrainte g(x, y) = 3x2 + 3y 2 − 6y − 5 = 0.


Exercice 5 : Application économique
1
Soit la fonction d’utilité d’un consommateur est donnée par U (x, y) = x 2 y. Sachant que son revenu est égal R = xpx + ypy
où px et py désignent respectivement les prix des biens considérés. On suppose que x, y, px , py et R sont strictement positifs.
Déterminer la consommation optimale et l’utilité marginale du revenu.
Exercice 6 : Extrema avec contraintes
Déterminer les extrema de la fonction
f (x, y, z) = xy + xz + yz

x, y et z étant soumis à la contrainte g(x, y, z) = xyz = 125.

17
2.2 Corrigés de la série d’exercices.

Corrigé de la fiche 2 de mathématiques 3

Exercice 1 : Points critiques sans contraintes


Trouver les point critiques de la fonction
f (x, y) = x3 + y 3 − 3xy.

Réponses : Pour trouver les points critiques d’une fonction sans que les variables d’entrées de la fonction ne soient soumises
à une contraintes, nous appliquons uniquement la condition
 du premier ordre.
 ∂f /∂x = 3x2 − 3y = 0 (1)
-Condition du premier ordre : ∇f (x, y) = (0, 0) donne ,
 ∂f /∂y = 3y 2 − 3x = 0 (2)
L’équation (1) donne 3x2 − 3y = 0 ⇒ x2 = y. Et L’équation (2) donne 3y 2 − 3x = 0 ⇒ y 2 = x.
En remplaçant x2 = y dans y 2 = x cela nous donne
2
x2 − x = 0 ⇒ x4 − x = 0
⇒ x(x3 − 1) = 0
⇒ x = 0 ou x3 − 1 = 0
⇒ x = 0 ou x = 1

Pour x = 0 alors y = 0 et dans ce cas le point A(0, 0) est un point critique. Pour x = 1 alors y = 12 = 1 et dans ce cas le
point B(1, 1) est un point critique.

Exercice 2 : Extrema sans contraintes


Cherchons les extrema de la fonction f définie par :

f (x, y) = x3 z + y 3 − 3x2 y − 2z 2 . (2.1)

Réponses : Pour trouver les extrema d’une fonction sans que les variables d’entrées de la fonction ne soient soumises à une
contraintes, nous appliquons les conditions du premier ordre
 et du second ordre.
2
 ∂f /∂x = 3x z − 6xy = 0 (1)


-Condition du premier ordre : ∇f (x, y, z) = (0, 0) donne ∂f /∂y = 3y 2 − 3x2 = 0 (2) ,


∂f /∂z = x3 − 4y = 0 (3)

L’équation (2) donne

3y 2 − 3x2 = 0 ⇒ y 2 = x2
⇒ y = x ou y = −x

Traitons le premier cas où y = x, en le substituant dans l’équation (1) cela nous donne

3x2 z − 6xx = 0 ⇒ 3x2 z − 6x2 = 0


⇒ 3x2 (z − 2) = 0
⇒ 3x2 = 0 ou z − 2 = 0
⇒ x = 0 ou z = 2

18
Pour x = 0 alors y = 0 et l’équation (3) fournie en remplaçant x = 0 la valeurs de z = 2. Ainsi le point A(0, 0, 0) est un
point critique. Pour z = 2 alors l’équation (3) donne x3 − 8 = 0, soit donc x = 2, et le fait que y = x fournie y = 2. Ainsi le
point B(2, 2, 2) est un point critique.
Traitons le second cas où y = −x, en le substituant dans l’équation (1) cela nous donne

3x2 z − 6x(−x) = 0 ⇒ 3x2 z + 6x2 = 0


⇒ 3x2 (z + 2) = 0
⇒ 3x2 = 0 ou z + 2 = 0
⇒ x = 0 ou z = −2

Pour x = 0, ce cas est déjà traité précédemment. Pour z = −2 alors l’équation (3) donne x3 + 8 = 0, soit donc x = −2, et le
fait que y = −x fournie y = 2. Ainsi le point C(−2, 2, −2) est un point critique.
-Condition du second ordre : Déterminons la fonction matricielle hessienne donnée par
 2 2 2

∂ f ∂ f ∂ f
∂x2 ∂x∂y ∂x∂z
∂2f ∂2f ∂2f
 
Hb (x, y, z) = 
 ∂y∂x ∂y 2 ∂y∂z
.

∂2f ∂2f ∂2f
∂z∂x ∂z∂y ∂z 2

Les calculs intermédiaires donnent


∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
= 6xz − 6y = = −6x = = 3x2 = =0 = 6y = −4
∂x2 ∂x∂y ∂y∂x ∂x∂z ∂z∂x ∂y∂z ∂z∂y ∂y 2 ∂z 2
Ainsi la fonction matricielle hessienne est donnée par
 
6xz − 6y −6x 3x2
 
Hb (x, y, z) = 
 −6x 6y 0 .

3x2 0 −4

Évaluons H (A) qui est donnée par


 
0 0 0
 
H (0, 0, 0) = 
 0 0 .
0 
0 0 −4
Le déterminant du mineur d’ordre 1 ∆1 = (0) est égale à 0. Nous en concluons que le point A n’est pas un extremum, puisque
le premier mineur est de déterminant nulle.
Évaluons H (B) qui est donnée par
 
12 −12 12
 
H (2, 2, 2) = 
 −12 12 .
0 
12 0 −4
 
12 −12
Le déterminant du mineur d’ordre 1 ∆1 = (12) est egale à 12>0. Le déterminant du mineur d’ordre 2 ∆2 =  .
−12 12
est égale à 0. Nous en concluons que le point B n’est pas un extremum, puisque le deuxième mineur est de déterminant nulle.
Évaluons H (C) qui est donnée par
 
12 12 12
 
H (−2, 2, −2) = 
 12 12 .
0 
12 0 −4
 
12 12
Le déterminant du mineur d’ordre 1 ∆1 = (12) est égale à 12>0. Le déterminant du mineur d’ordre 2 ∆2 =  .
12 12
est égale à 0. Nous en concluons que le point C n’est pas un extremum, puisque le deuxième mineur est de déterminant nulle.

19
Exercice 3 : Point critiques d’une fonction implicite
Determiner la fonction d’offre associée, en concurence parfaite, à la fonction de production (xy)1/3 . On suppose que x, y, px
et py sont strictement positifs.
1
Réponses : Soit PQ le prix de la production Q = (xy) 3 (fonction d’offre). Ainsi le cout total de l’offre est donnée par
1
O = PQ (xy) 3 ou x et y sont les quantités des facteurs de la production. Soit px , py leurs prix respectives par unité de
quantité. Le cout de la demande est donnée par :
D = px x + py y.

A l’équilibre Of f re = Demande
1
PQ (xy) 3 = px x + py y.

Déterminons les points critiques de la fonction implicite


1
f (x, y) = PQ (xy) 3 − px x − py y,

puisque nous voulons déterminer les quantités qui réalisent l’égalité parfaite.
-Condition du premier ordre : ∇f (x, y) = (0, 0) donne

 ∂f = PQ y 13 x− 23 − p = 0 (1)
∂x 3 x
∂f P 1 2
,
Q − 3 − p
∂y = 3 y x y =0 (2)
 3

L’équation (1) donne


PQ 1 − 2 PQ 1 − 2
y 3 x 3 − px = 0 ⇒ px = y3x 3
3 3
L’équation (2) donne
PQ 1 − 2 PQ 1 − 2
y 3 x 3 − py = 0 ⇒ py = y3x 3
3 3
En faisant le rapport entre px et py nous obtenons ppxy = xy . Soit donc y = xp
py . En remplaçant dans l’équation (1) nous
x

avons : 1
1 2
PQ x 3 px3 y − 3
1 = px .
py 3

3
PQ
Il en découle, après simplification que x = 27p2x py . On rappelle que les variables px , py et PQ sont des constantes positives.
3
PQ
On tire facilement la valeur de y = 27px p2y . On vient ainsi de trouver les points critiques qui réalisent l’égalité parfaite entre
le cout total de l’offre et celle de la demande. En revenant un peu en arrière en remplaçant x et y par leurs valeurs trouvé
précédemment. On peut donner la formule de la fonction de production Q qui vaut :
PQ2
Q= .
9px py

Exercice 4 : Points critiques avec contraintes


Réponses :
Déterminons les extrema de la fonction f (x, y) = x2 y avec x et y soumises à la contrainte g(x, y) = 3x2 + 3y 2 − 6y − 5 = 0.
Le lagrangien du problème est donné par

L(x, y, λ) = f (x, y) − λ [g(x, y) − 0]


x2 y − λ 3x2 + 3y 2 − 6y − 5 .
 
=

∗ Résolution du problème avec le lagrangien.


- Condition de qualification : ∇g(x, y) 6= 0 donne ∂g/∂x = 6x 6= 0 et ∂g/∂y = 6y − 6 = 0 6= 0. Soint donc (x, y) 6= (0, 1).

20
Alors le problème est résoluble si et seulement si (x, y) 6= (0, 1).

∂L
∂x = 2xy − 6λx = 0 (1)



- Condition du première ordre : ∇L(x, y, λ) = (0, 0, 0) donne ∂L 2 ,
 ∂y = x − 6λy + 6λ = 0 (2)
∂L
 2 2
∂λ = 3x + 3y − 6y − 5 =0 (3)

L’équation (1) donne

2xy − 6λx = 0 ⇒ 2x(y − 3λ) = 0


⇒ 2x = 0 ou y = 3λ
y
⇒ x = 0 ou λ =
3
L’équation (2) donne

x2 − 6λy + 6λ = 0 ⇒ x2 = 6λy − 6λ = 0
x2
⇒ λ=
6y − 6
En égalisant les deux expressions précédentes nous avons
x2 y
=λ=
6y − 6 3
Nous obtenons en faisant produit des moyens égale produit des extrêmes

3x2 = 6y 2 − 6y ⇒ x2 = 2y 2 − 2y

En remplaçant x2 = 2y 2 − 2y dans l’équation (3), nous avons

3x2 + 3y 2 − 6y − 5 = 0 ⇒ 3(2y 2 − 2y) + 3y 2 − 6y − 5 = 0


⇒ 9y 2 − 12y − 5 = 0
1 5
⇒ y = − ou y =
3 3
Pour y = − 13 alors
2 6
x2 = 2y 2 − 2y ⇒ x2 = +
9 9
8
⇒ x2 =
9√
2 2
⇒ x=±
3
 √   √ 
Alors les points A − 2 3 2 , − 13 et B 2 3 2 , − 13 sont des points critiques.
5
Pour y = 3 alors
50 30
x2 = 2y 2 − 2y ⇒ x2 = −
9 9
20
⇒ x2 =
9√
2 5
⇒ x=±
3
 √   √ 
Alors les points C − 2 3 5 , 53 et D 2 3 5 , 35 sont des points critiques.
En remplaçant maintenant x = 0 dans l’équation (2) nous avons

x2 − 6λy + 6λ = 0 ⇒ −6λy + 6λ = 0
⇒ −6λ(y − 1) = 0
⇒ −6λ = 0 ou y − 1 = 0
⇒ λ = 0 ou y = 1

21
Nous remarquons nous retrouvons le couple (x, y) = (0, 1) comme couple solution possible, cela est absurde puisque le couple
est exclue par le critère de qualification (d’où son importance) donc la solution obtenue a cette étape n’est pas considérée
comme point critique. Remplaçons donc x = 0 dans l’équation (3) nous avons

3x2 + 3y 2 − 6y − 5 = 0 ⇒ 3y 2 − 6y − 5 = 0
√ √
2 6 2 6
⇒ y =1+ ou y = 1 −
3 3
 √   √ 
2 6 2 6
Alors les points E 0, 1 + 3 et F 0, 1 − 3 sont des points critiques.

Exercice 5 : Point critiques


Réponses :
1
Déterminons les points critiques de la fonction U (x, y) = x 2 y avec x et y soumises à la contrainte g(x, y) = px x + py y = R.
Le lagrangien du problème est donné par

L(x, y, λ) = U (x, y) − λ [g(x, y) − R]


1
= x 2 y − λ [px x + py y − R] .

∗ Résolution du problème avec le lagrangien.


- Condition de qualification : ∇g(x, y) 6= 0 donne ∂g/∂x = px 6= 0 et ∂g/∂y = py 6= 0. Cela est vrai puisque les quantité px
et py sont strictement positives. Donc le problème est résoluble.

1 −1/2
 ∂L/∂x = 2 x

 y − λpx = 0 (1)
- Condition du première ordre : ∇L(x, y, λ) = (0, 0, 0) donne 1/2 ,
∂L/∂y = x − λpy (2)


∂L/∂λ = px x + py y = R (3)

L’équation (1) donne
1 −1/2 1
x y − λpx = 0 ⇒ λpx = x−1/2 y
2 2
(1/2)x−1/2 y
⇒ λ= .
px
L’équation (2) donne

x1/2 − λpy = 0 ⇒ λpy = x1/2


x1/2
⇒ λ= .
py
Donc nous obtenons en égalisant les deux expressions précédentes

(1/2)x−1/2 y x1/2 px y
= ⇒ =
px py py 2x
2xpx
⇒ y=
py
En remplaçant dans l’équation (3) nous avons

px x + py y = R ⇒ 3px − R = 0
1R
⇒ x=
3 px
h i 12
2xpx 2 R x1/2 R
Comme y = py alors y = 3 py . Et dans ce cas la valeur du multiplicateur de Lagrange corresponds à λ = py = 3px p2y .
Ainsi en remplaçant les fonctions de demandes par leurs valeurs, il en découle que :
3
2R 2
U (x, y) = 3 1
3 2 px2 py

22
L’utilité marginale du revenue est donnée par :
1
∂U (R, px , py R2
= 1 1
∂R 3 2 px2 py
∂U (R,px ,py
NB : Cette valeur de l’utilité marginale du revenu ∂R nous renseigne sur la valeur du multiplicateur de Lagrange,
h i 12
∂U (R,px ,py R
après simplification nous constatons que ∂R = 3px p2y = λ.

Exercice 6 : Extrema avec contraintes


Réponses :
Déterminons les extrema de la fonction f (x, y, z) = xy + xz + yz avec x, y et z soumises à la contrainte g(x, y) = xyz = 125.
Le lagrangien du problème est donné par

L(x, y, λ) = f (x, y, z) − λ [g(x, y) − 125]


= xy + xz + yz − λ [xyz − 125] .

∗ Résolution du problème avec le lagrangien.


- Condition de qualification : ∇g(x, y, z) 6= 0 donne ∂g/∂x = yx 6= 0, ∂g/∂y = xz 6= 0 et ∂g/∂z = xy 6= 0. Donc le problème
est résoluble si et seulement si x 6= 0, y 6= 0 et z 6= 0. 


 ∂L/∂x = y + z − λyz = 0 (1)

 ∂L/∂y = x + z − λxz = 0

(2)
- Condition du première ordre : ∇L(x, y, z, λ) = (0, 0, 0, 0) donne ,
 ∂L/∂z = x + y − λxy = 0

 (3)


 ∂L/∂λ = xyz = 125 (4)
L’équation (1) donne

y + z − λyz = 0 ⇒ λyz = y + z
y+z
⇒ λ= .
yz

x + z − λxz = 0 ⇒ λxz = x + z
x+z
⇒ λ= .
xz

x + y − λxy = 0 ⇒ λxy = x + y
x+y
⇒ λ= .
xy
Donc nous obtenons en égalisant deux à deux les expressions précédentes

y+z x+z
= ⇒ xz(y + z) = yz(x + z)
yz xz
⇒ x(y + z) = y(x + z)
⇒ xy + xz = yx + yz
⇒ xz = yz
⇒ x=y

23
et

y+z x+y
= ⇒ xy(y + z) = yz(x + y)
yz xy
⇒ x(y + z) = z(x + y)
⇒ xy + xz = zx + zy
⇒ xy = zy
⇒ x=z

Ainsi nous obtenons x = y = y. Et comme xyz = 125 alors x3 = 125 donc x = 5. Et dans ce cas la valeur du multiplicateur
x+z 10
de Lagrange corresponds à λ = xz = 25 = 25 . Par suite le point A (5, 5, 5) est un point critique pour λ = 25 .
- Condition du second ordre : Déterminons la fonction matricielle hessienne donnée par
 
∂g ∂g ∂g
0 ∂x ∂y ∂z
 ∂g ∂ 2 L ∂2L ∂2L 
 
 ∂x ∂x2 ∂x∂y ∂x∂z 
Hb (x, y, z, λ) =  ∂g .
 ∂2L ∂2L ∂2L 
 ∂y ∂y∂x ∂y 2 ∂y∂z 
∂g ∂2L ∂2L ∂2L
∂z ∂z∂x ∂z∂y ∂z 2

Les calculs intermédiaires donnent

∂g ∂g ∂g ∂2L ∂2L ∂2L ∂2L ∂2L ∂2L


= yz = xz = xy =1−z = =1−y = =1−x=
∂x ∂y ∂z ∂x∂y ∂y∂x ∂x∂z ∂z∂x ∂y∂z ∂z∂y
Ainsi la fonction matricielle hessienne bordée au point A est donnée par
 
0 25 25 25
 
2  25 0
 −1 −1 
Hb (5, 5, 5, ) =  .

5  25 −1 0 −1 
 
25 −1 −1 0

Son déterminant est égale à −1875 < 0. Nous en concluons que le point A est un minimum local strict.

24
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Faculté des sciences économiques et Gestion

Année universitaire 2015-2016


L’essentiel première édition
Licence 2

Ce document de mathématiques est destiné aux étudiants de la deuxième année de sciences économiques
et de gestion. Cette ouvrage contient le corrigé détaillé des différentes séries de travaux dirigés proposés en
mathématiques 3, des exercices corrigés proposés en devoirs ou examen des années précédentes et une col-
lection de devoirs et d’examen corrigés. Cette ouvrage conçue de façon pédagogiques contient des méthodes
de résolution à adopter et permet d’éviter certaines erreurs de rédaction et de concepts.

Mr NDOLANE SENE

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