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1 Introduction

La corrosion désigne l'altération d'un matériau par réaction chimique ou e


l’ensemble des phénomènes par lesquels un métal ou un alliage métallique
tend à s’oxyder sous l’influence de réactifs gazeux ou en solution. Ces
phénomènes de corrosion jouent un rôle essentiel dans notre vie quotidienne
(boîtes métalliques pour la conservation des aliments et des boissons, ouvrages
d’art en fer, différentes prothèses,...).
Elle est dite sèche lorsque les agents oxydants ne sont pas en solution.
Elle est dite humide dans le cas contraire

Les exemples les plus connus sont les altérations chimiques des métaux à l'air
ou dans l'eau, telles la rouille du fer et de l'acier ou la formation de vert-de-
gris sur le cuivre et ses alliages (bronze, laiton). Cependant, la corrosion est un
domaine bien plus vaste qui touche toutes sortes de matériaux
(métaux, céramiques, polymères) dans des environnements variables (milieu
aqueux, atmosphère, hautes températures).

L'étude fondamentale des phénomènes de corrosion relève essentiellement de


l'électrochimie. L'étude appliquée des phénomènes de corrosion est un
domaine de la science des matériaux, qui comporte à la fois des notions
de chimie et de physique (physico-chimie).+

La corrosion est un problème industriel important : le coût de la corrosion, qui


recouvre l'ensemble des moyens de lutte contre la corrosion, le remplacement
des pièces ou ouvrages corrodés et les conséquences directes et indirectes des
accidents dus à la corrosion, est estimé à 2 % du produit brut mondial. Chaque
seconde, ce sont quelque 5 tonnes d'acier qui sont ainsi transformées en
oxydes de fer…

2 Généralités
-Réactions oxydoréductions : Une réaction d'oxydoréduction ou réaction redox est
une réaction chimique au cours de laquelle se produit un échange d'électrons. L'espèce
chimique qui capte les électrons est appelée « oxydant » ; celle qui les cède, « réducteur ».

Une oxydation est une perte d'électrons (donc une augmentation du n.o., les
électrons étant chargés négativement).Le phénomène inverse (acceptation des
électrons) est appelé la réduction.
Une réduction est un gain d'électrons (donc une diminution du n.o., les électrons
étant chargés négativement).

Oxydation réducteur(1) = oxydant(1) + ne-


Réduction oxydant(2) + ne- = réducteur(2)
Oxydoréduction  oxydant(2) + réducteur(1) → oxydant(1) + réducteur(2)

-Couple Ox/Red : L'élément qui cède un ou des électron(s) est appelé « réducteur » ;
l'élément qui capte un ou des électron(s) est appelé « oxydant ». (On peut utiliser un moyen
mnémotechnique : réducteur : donneur ; oxydant : gagnant.)
Le réducteur s'oxyde (réaction d'oxydation), l'oxydant se réduit (réaction de réduction).
L'oxydoréduction se compose donc de deux demi-réactions : une oxydation et une
réduction.

-Pile électrochimique : Une pile électrique, couramment appelée pile, est un


dispositif électrochimique qui convertit l'énergie chimique en énergie électrique grâce à une
réaction chimique d'oxydoréduction. Terme « pile » est utilisé pour désigner d'autres
générateurs électrochimiques

- L’équation de Nernst: En électrochimie, l'équation de Nernst donne la tension


d'équilibre (E) de l'électrode par rapport au potentiel standard (E0) du couple redox mis en
jeu. Elle n'a de sens que si un seul couple redox est présent en solution (l'équation de Nernst
ne s'applique donc pas aux potentiels mixtes) et que si les deux espèces de ce couple sont
présentes. L’équation de Nernst s’écrit dans les conditions standard (P= 1atm, T° = 25°C)

3 Principe
Le métal dont on étudie la corrosion fait partie, en général, d’une pile électrochimique dans laquelle
les deux électrodes sont directement en contact, c’est-à-dire court-circuitées du point de vue du
passage des électrons: c’est ce que l’on appelle une pile de corrosion. On trouve essentiellement
deux types de piles de corrosion.

1-Piles de corrosion : Très souvent, dans l’industrie, des pièces métalliques sont constituées de
métaux différents liés entre eux: il suffit que ces métaux soient en contact avec de l’eau pour réaliser
une pile (par exemple, dans une installation de chauffage central, l’eau est amenée par une
canalisation en cuivre et le radiateur est en fer ou en fonte).

Réalisons les deux expériences suivantes Deux électrodes court-circuitées, l’une de fer et l’autre de
cuivre, plongent dans une solution de NaCl à 1 mol.L–1 environ (milieu simulant l’eau de mer) Après
environ 1/2 h, on constate un rosissement de la solution traduisant la présence d’ions Fe 2+ Il y a donc
eu oxydation, c’est-à-dire corrosion du fer, selon:

Fe  Fe2+ + 2e-

L’électrode de cuivre est donc le siège d’une réaction de réduction. Ce ne peut être Cu(S) qui est à
l’état d’oxydation le plus bas. On peut montrer que la solution devient basique au voisinage du
cuivre. On envisage donc:

2 H2O + 2e- -> H2 + 2 OH-

d’où le bilan Fe(S) + 2 H2O -> Fe2+ + H2(G) + 2 OH– .

Bien entendu, on peut remarquer que des deux métaux en contact, c’est le
plus électropositif donc le plus réducteur qui s’est oxydé. Refaisons
l’expérience en remplaçant le cuivre par du zinc

Il y a eu oxydation du zinc, la réduction de l’eau ayant lieu sur l’électrode


de fer qui se trouve donc protégée. Les ions OH–, provenant de H2O + 2e– -
> H2(G) + OH–

Donnent un précipité avec Zn2+. On prévoit donc le bilan: Zn(S) + 2 H2O =


Zn(OH)2(S) + H2(G)

On vérifie que les valeurs des potentiels standards permettent


d’interpréter ces observations.

Conclusion: Lorsque deux métaux constituent une pile de corrosion, c’est le plus électropositif (celui
qui a le plus petit E°) qui se corrode.

2-Piles de concentration :
a) un exemple de pile de concentration
On réalise une pile dans laquelle deux électrodes identiques de fer plongent dans deux
solutions différentes de Fe2+ , l’une concentrée à droite et l’autre diluée à gauche, le
circuit électrique étant fermé par un pont électrochimique (gel contenant un électrolyte,
type NH4 + , NO3 – )

. Ce système ne peut pas être en équilibre, car les concentrations de Fe2+ ne sont pas les
mêmes dans les deux compartiments :

car [Fe2+](D) > [Fe2+](G). Le retour à l’équilibre va entraîner l’égalité des potentiels donc
des concentrations. On va donc observer:

dans le compartiment droit, une réduction selon Fe2+ + 2e– -> Fe(S)
dans le compartiment gauche, une oxydation selon Fe(S) -> Fe2+ + 2e–

Il y a donc corrosion du fer dans la solution la plus diluée. Par contre, on note un dépôt
de fer sur l’électrode de droite. On constate que le fonctionnement de cette pile de
corrosion est lié aux concentrations différentes de Fe2+ , c’est-à-dire de l’oxydant dans les
deux compartiments.

b) la pile d’Evans

Réalisons la pile suivante: deux électrodes identiques en fer plongent dans deux
solutions identiques de NaCl reliées par un pont électrochimique.

La solution du compartiment de gauche a été portée à ébullition pour en chasser l’air


alors que l’on fait barboter de l’air dans la solution du compartiment de droite. Grâce à
l’orthophénanthroline, on met en évidence la formation d’ions Fe 2+

Dans le compartiment de gauche selon Fe(S) -> Fe2+ + 2 e– il y a corrosion du fer

Dans le compartiment de droite, on constate, grâce à la phénolphtaléine, que la solution


devient basique. On envisage donc la réduction du dioxygène au contact du fer selon

½ O2 + H2O + 2e– ->2 OH–


(Cette réaction est prédominante sur la réduction de l’eau dès que la quantité d’oxygène est
suffisante.) L’équation bilan de la pile s’écrit:

Fe(S) + ½ O2 + H2O = Fe2+ + 2 OH– puis Fe2+ + 2 OH– = Fe(OH)(S).

On constate que c’est dans la zone la moins oxygénée que le fer se corrode. Ce phénomène
est très général et se manifeste en présence d’une aération différentielle (la concentration
en O2 est alors différente d’une région à l’autre).

3-micropiles :

En pratique, la corrosion à lieu sur une plaque métallique s’il y a contact avec un autre métal
moins réducteur ou avec des régions de la solution aqueuse présentant des concentrations
différentes.

Les expériences montrent que l’oxydation du métal (par exemple le fer) et la réduction de
l’oxydant (les cations ou le dioxygène) ont lieu simultanément, mais dans des zones diffé-
rentes de la pièce métallique.

Les électrons mis en jeu passent de la zone d’oxydation du métal à la zone de réduction de
l’oxydant en se déplaçant à l’intérieur de la pièce métallique tandis qu’un déplacement
d’ions dans la solution vient fermer le circuit des charges électriques.

La présence d’ions (comme Na+ et Cl– ) dans la solution en contact avec le métal rend cette
solution plus conductrice, ce qui accélère la corrosion du métal.

Cette situation est semblable à celle qui caractérise les piles électrochimiques vues ci-dessus:
les réactions électrochimiques d’oxydation et de réduction s’y déroulent en des lieux
différents, les charges circulant sous la forme d’électrons dans les électrodes et les fils de
jonction, et sous la forme d’ions dans les solutions et le pont de jonction. Par analogie, on
appelle micropile, le dispositif responsable de la corrosion dans un cas semblable.

La corrosion qui fait intervenir des micropiles est dite électrochimique, car, contrairement à
une réaction chimique redox, elle se produit sans échange direct des électrons du réducteur
vers l’oxydant. Le transfert se fait via le métal.

La région correspondant au pôle positif de la micropile, la cathode, est celle où se


déroule la réduction.
La région correspondant au pôle négatif de la micropile, l’anode, est celle où se
déroule l’oxydation

4 Matériels et produits
Produits Matériels
Sel Tube
Eau salé 3 clous de fer décapé
Huile Une boite de pétri
Eau de javel Rubans de cuivre zinc et aluminium

5 Mode opératoires

- Expression 01

Introduire un clou et le chlorure de calcium le tube doit être bien bouché car on
Tube 01
veut de l’air sec seulement au contact du clou
Introduire un clou de l’eau salé la tète du clou doit dépasser de l’eau salé car on
Tube 02
veut que le clou soit au contact avec l’eau salé mais aussi avec l’air
Introduire un clou de l’eau salé recouverte d’une couche d’huile il faut que l’eau et
Tube 03 huile recouvre bien le clou car on veut un contact du clou avec l’eau salé
seulement
Introduire un clou et de l’eau brouillé il doit être bien bouché car on veut de l’eau
Tube 04
désaérée privée de dioxygène
- Expression 02
Placer dans la boite de pétri 03 clous entourés de tortillons de cuivre Zinc et Magnésium,
Recouvre les clous de la solution d’eau de javel

6 Résultats et calcules

- Expression 01
1-Les observations : Dans les tube moins airé tube 02 la corrosion et plus élevé que les tube
aire tube 04 ainsi les les solutions salé introduction de ce facteur va élever la vitesse la
corrosion

2- les couple ox/red : Fe2+/Fe ; O2/O- ; H2O/H2

3- Les réactions électrochimiques  :

Avec la présence d’eau et oxygène

½ O2 + H2O + 2e– ->2 OH–


Fe(S) -> Fe2+ + 2 e–
Fe(S) + ½ O2 + H2O = Fe2+ + 2 OH– puis Fe2+ + 2 OH– = Fe(OH)(S).

Avec la présence d’eau et l’absence d’oxygène

Fe(S) -> Fe2+ + 2 e–


2 H2O + 2e– ->2 OH– +H2
Fe(S) + 2 H2O = Fe2+ + 2 OH– + H2 puis Fe2+ + 2 OH– = Fe(OH)(S).

Avec l’absence d’eau et la présence d’oxygène

Fe(S) -> Fe3+ + 3 e–


O2 + 2e- -> 2O-
4 Fe(S) +3 O2 -> 2 Fe2O3
4- les agents qui fournissent la corrosion sont : Lorsqu’un métal plonge dans une solution
présentant des hétérogénéités, il y a corrosion:

dans la zone la plus diluée (s’il existe un gradient de cations dans la solution)
dans la zone la moins aérée.(s’il existe un gradient en teneur de dioxygène)
pH, qui détermine la concentration d'ions H3O+ dans l'eau 
du potentiel électrique de la pièce en fer par rapport à la solution, qui détermine la
capacité des électrons à quitter le fer.

5- le milieu salin accélère la corrosion : La présence d'un électrolyte en général aqueux : La


présence d'ions dans le milieu aqueux (exemple : eau de mer), accélère le phénomène. Ce
type de corrosion peut également exister dans un milieu anhydre mais ionique comme
l'ammoniaque liquide.

- Expression 01
1-Interprétation : Le fer est attaqué lorsqu’il est associé à Cuivre par contre, avec le zinc et le
magnésium il reste a son état initial

2-les ox/red : Fe2+/Fe ; Al3+/Al ; Zn+/Zn H2O ; H2O/H2

3- Les reaction oxydoreduction:

Fer-Cuivre Fer-Zinc Fer-Aliminium


Fe(S) -> Fe2+ + 2 e– Zn- ->Zn2+ + 2e- Al -> Al3+ + 3e-
2 H2O + 2e– ->2 OH– +H2 2 H2O + 2e– ->2 OH– +H2 2 H2O + 2e– ->2OH– +H2
Fe(S) + 2 H2O = Fe2+ + 2 OH– + H2+ Zn(S) + 2 H2O = Zn2+ +2 OH- + H2(G) 2Al(S) + 6 H2O = 2Al 3+ 6OH– + 3H2
Fe2+ + 2 OH– = Fe(OH)(S). Zn(S) + 2 H2O = Zn(OH)2(S) + H2(G) 2Al3+ 6OH– + 3H2 -> 3H2 + 2 Al(OH)3

4- Le fer est attaqué lorsqu’il est associé à un métal moins réducteur que lui comme le cuivre
; par contre, il est protégé par le zinc et le magnésium qui sont des métaux plus réducteurs.

Ainsi, les clous ne sont oxydés que s’ils sont plus réducteurs que le métal avec lequel ils
constituent la micro-pile de corrosion.

C’est le principe de protection du fer contre la corrosion par anode sacrificielle ou


recouvrement par un métal plus réducteur.

5 – Expérience des piles de corrosion : Très souvent, dans l’industrie, des


pièces métalliques sont constituées de métaux différents liés entre eux: il suffit que ces
métaux soient en contact avec de l’eau pour réaliser une pile (par exemple, dans une
installation de chauffage central, l’eau est amenée par une canalisation en cuivre et le
radiateur est en fer ou en fonte).
Réalisons les deux expériences suivantes Deux électrodes court-
circuitées, l’une de fer et l’autre de cuivre, plongent dans une solution
de NaCl à 1 mol.L–1 environ (milieu simulant l’eau de mer) Après
environ 1/2 h, on constate un rosissement de la solution traduisant la
présence d’ions Fe2+ Il y a donc eu oxydation, c’est-à-dire corrosion du
fer, selon:

Fe  Fe2+ + 2e-

L’électrode de cuivre est donc le siège d’une réaction de réduction. Ce ne peut être Cu(S) qui
est à l’état d’oxydation le plus bas. On peut montrer que la solution
devient basique au voisinage du cuivre. On envisage donc:

2 H2O + 2e- -> H2 + 2 OH-

D’où le bilan Fe(S) + 2 H2O -> Fe2+ + H2(G) + 2 OH– .

Bien entendu, on peut remarquer que des deux métaux en contact,


c’est le plus électropositif donc le plus réducteur qui s’est oxydé.
Refaisons l’expérience en remplaçant le cuivre par du zinc

Il y a eu oxydation du zinc, la réduction de l’eau ayant lieu sur l’électrode de fer qui se trouve
donc protégée. Les ions OH– , provenant de H2O + 2e– -> H2(G) + OH–

Donnent un précipité avec Zn2+. On prévoit donc le bilan: Zn(S) + 2 H2O =


Zn(OH)2(S) + H2(G)

On vérifie que les valeurs des potentiels standards permettent


d’interpréter ces observations.

Conclusion: Lorsque deux métaux constituent une pile de corrosion, c’est le plus
électropositif (celui qui a le plus petit E°) qui se corrode.

7 Conclusion
La stabilité du fer dans l'eau dépend :

du pH, qui détermine la concentration d'ions H3O+ dans l'eau ;


du potentiel électrique de la pièce en fer par rapport à la solution, qui
détermine la capacité des électrons à quitter le fer.
 Corrosion galvanique. Ce phénomène explique :

le principe de la « protection cathodique par anode sacrificielle » : on


crée une pile électrochimique qui impose un sens de parcours aux
électrons pour empêcher la réaction de corrosion ; l'anode se dissout
(elle est sacrifiée) et la cathode reste stable, elle est de plus parfois
protégée par une couche de produits de réaction ;
le principe de la « protection cathodique par courant imposé » : à la
place de l'anode sacrificielle, on peut imposer le sens de parcours des
électrons en établissant une différence de potentiel entre la pièce et le
milieu avec un générateur de tension, par exemple alimenté par des
panneaux solaires ;
pourquoi lorsque l'on met deux métaux différents en contact, l'un se
corrode très rapidement.
Pour avoir une corrosion galvanique, trois conditions sont nécessaires :

Des métaux de nature différente : C'est la différence de potentiel de


dissolution entre les deux métaux qui provoque le phénomène.
L'expérience montre qu'il faut une différence de potentiel
de 100 mV pour voir apparaître la corrosion.
La présence d'un électrolyte en général aqueux : La présence d'ions dans
le milieu aqueux (exemple : eau de mer), accélère le phénomène. Ce
type de corrosion peut également exister dans un milieu anhydre mais
ionique comme l'ammoniaque liquide.
La continuité électrique entre les deux métaux : Le phénomène diminue
très rapidement en éloignant les deux métaux. Il faut qu'il y ait transfert
de charges électriques pour avoir le phénomène de corrosion.

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