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1-Building Information Modeling : un processus métier de génération et d’exploitation des

données du bâtiment pour concevoir, construire et exploiter le bâtiment lors de son cycle de vie.
Il signifie trois choses distinctes :
Building Information Model : (maquette numérique)
Possession des différentes informations techniques et physiques sous format numérique d’une
maquette de bâtiment, en simulation de construction.
C’est une sorte de base de données technique, un ensemble structuré d’informations sur un
bâtiment, existant ou en projet.
Base de travail des différents corps de métiers :
Pour la Maitre d’ouvrage : l’obtenir le ratio valeur / coût de construction le plus haut possible
Pour la Maitre d’œuvre : la prise en compte des usages et des prérequis techniques
Pour le constructeur : respect des délais, d’avoir un coût de construction optimum et d’avoir
une certaine facilité de mise en œuvre
Pour l’exploitant : la durabilité, la pérennité et des coûts d’entretien faible de son bâtiment.
Building Information Modeling
Ce volet permet aux architectes de vérifier leurs designs, en adéquation avec les différents
documents graphiques (plans, coupes, façades, 3d …) et leur mise à jour complète et directe
durant les modifications.
Il a pour objectif de posséder une version 3d étudiées complètement, pouvant servir de base au
suivi des chantiers des ingénieurs et architectes, et la compréhension avancée du projet par les
Entrepreneurs-constructeurs.
Building Information Management
La maquette numérique permet de calculer les couts et quantités des différents matériaux, lots,
Objets, fournitures, meubles et de s’approcher au maximum du cout de construction réel du
projet.
2- Le BIM dans la maitrise d’œuvre
Les phasages d’études
La phase esquisse (ESQ)
Elle énonce de manière générale les différentes composantes du projet. Le maitre d’œuvre établit
la programmation fonctionnelle et la répartition spatiale du projet, l’adapte au terrain après la
campagne de relevés. Il affiche également l’aspect général du bâtiment de par un parti pris
stylistique sur lequel il s’engage avec le maitre d’ouvrage. Une étude d’estimation des couts est
annoncée.
Le livrable est un ensemble de plans et de façades, et un aspect 3d de l’ensemble, ainsi que des
informations quantitatives liées aux surfaces et couts.

La phase d’avant-projet – AVP


Cette étape entame l’étude effective de l’architecture en fonction de procèdes techniques. Le
choix de structure et des systèmes liés au bâtiments sont décidés et les intervenants techniques
(structure, HVAC, MEP …) sont invités au projet.
Les choix de matériaux et des composants sont définis avec le maitre d’ouvrage.
La préparation du cahier des charge est entamée et le prix de construction du bâtiment est affiné.
Le processus BIM en matière de collaboration concerne la modélisation et les premiers
assemblages de vérification des principes du projet.
Avant-projet détaillé -APD
Les études préliminaires sont prêtes, en architecture comme en techniques.
Le principe du bâtiment étant prêt et défini, les dossiers sont soumis pour l’obtention du Permis
de Construire, au sein des administration de l’urbanisme, du patrimoine. Le livrable est donc le
Dossier de Permis de Construire dit DPC.
Les études d’exécution - EXE
Cette phase vient après l’obtention du permis de construction, et les différentes modifications du
projet. Le travail se fait de manière exacte sur l’architecture et les différents dossiers techniques.
Ils servent de dossier de Projet ou toutes les informations graphiques aux échelles nécessaires et
écrites aux informations détaillées sont mentionnées. Le travail de collaboration est obligatoire
entre les intervenants, ou le cycle de vérification et de mise à jour garantit la validité des études.
Dossier de consultation des entreprises – DCE
La fin des études est sanctionnée par un dossier technique destiné aux entreprises de réalisation.
Composé des dossier graphiques, rapport du projet, les estimations de couts et de délais de
réalisation, il peut aussi s’adjoindre de la maquette numérique pour que les ingénieurs des
entreprises puissent comprendre le projet.
Le maitre d’œuvre conseille le maitre d’ouvrage dans la sélection de l’entreprise en qualité des
couts et des délais énoncés et les capacités techniques.
Construction et Suivi du projet.
L’entreprise en tant est chargée de la réalisation et le maitre d’œuvre entant que chargé de la
vérification de la bonne mise en œuvre du projet sur chantier.
L’entreprise peut reprendre la maquette BIM de la maitrise d’œuvre en vue d’élaborer son propre
dossier technique et étudier la faisabilité de la construction engageant le moins de cout et de
temps
La maitrise d’œuvre, chargée du suivi, a pour mission le travail de relevé et d’ajustement des
études en fonction de nouvelles données dues aux contraintes sur chantier. La maquette
numérique peut être modifiée, ou redessinée complètement.

Réception du projet
La dernière étape de la construction et du suivi, elle valide l’ensemble de la construction et de ses
phases et le fonctionnement du bâtiment construit.
La maitrise d’oeuvre, fourni un dossier As-built afin de garantir la conformité du projet construit
aux études et comme base de données à de probables modifications futures.

Les dimensions du BIM


À chaque temporalité, phase d’étude, et vie du projet correspond une dimension d’information.

BIM 2D : La représentation du projet se présente à travers des dessins 2D X et Y. des plans,


élévations, détails d’architecture ou de construction, détails de menuiserie … Le logiciel
comprend une série de lignes et de figures et n’identifie pas la nature de l’information.
BIM 3D : Les trois dimensions géométriques X-Y-Z. Sans elles le BIM ne serait pas. Elles
permettent les visualisations, les détections d'interférence, la préfabrication, les relevés de
l'existant, le calcul des quantités, la mise à jour automatique des coupes et détails…
BIM 3D : uniquement un problème de modélisation géométrique ?
Lors de cette phase, le travail se concentre sur la modélisation et la représentation des données
physiques du projet.
Lors de cette phase, la nécessité de vérification de la bonne conception et de la bonne
représentativité des éléments est le point le plus important à gérer lors de cette phase : On parle
de Model Checking :
•Le ’’code checking’’, le contrôle de conformité du modèle aux exigences réglementaires et de
conception. Cela concerne le travail de conception de l’architecte, en dehors forcement du
logiciel.
•La ’’clash detection’’, la détection des conflits géométriques présents dans le modèle.
On rentre directement dans la modélisation et sa véracité de la représentation de tout éléments
d’architecture.
BIM 4D : Ajoute une donnée "temps" aux trois dimensions géométriques. Permet de lier les
éléments géométriques avec une information "temps" ou un planning de construction, ce qui va
permettre aux différents acteurs d'un projet de visualiser dans le temps la durée ou la progression
d'une phase de construction.
BIM 4D : la durée d’un ouvrage est « statique » ou « dynamique » ?
La quatrième dimension rentre dans la gestion ou l’aspect ‘’Management’’ du projet. Elle est
représentée par différentes méthodes dont le diagramme de Gantt et Pert. pour la gestion de la
durée d’un chantier ou, plus généralement, d’un ouvrage.
Cette dimension présente des failles et provoque des désagréments de travail tels que :
•le manque de communication entre la direction des travaux et les fournisseurs.
•la présence effective et le placement précis des matériaux sur le site.
•l’état d’avancement de l’ouvrage.
A cela un programme statique et rigide ne peut qu’empirer la situation et en aggraver les
conséquences, il est donc nécessaire de dynamiser la gestion en permettant des ajustements en
cours de réalisation voire des changements.
BIM 5D : Ajoute la donnée "coût" aux 4 dimensions précédentes. Permet de lier les éléments
géométriques et la contrainte "temps" à un "coût" et ainsi estimer les coûts de construction.
BIM 5D : quantité et coûts. De nouvelles façons d’y aller ou tout est-il déjà écrit ?
Cette phase, ne permet pas seulement de trouver un cout de construction global, mais énumère
également les quantités nécessaires à fournir et leurs couts individuels et indicatifs. Lors du suivi,
le métreur quantifie les éléments construits et donc vérifie sur la base des quantités théoriques la
bonne conduite des travaux.
La méthode de gestion et d’évaluation étant dynamique, cette dimension n’échappe pas à toute
modification lors de la mise en œuvre, par changement de système constructifs ou de mise en
œuvre nécessitant plus de matière et donc d’argent.
BIM 6D : Traite de tout ce qui concerne le développement durable d'un bâtiment, par exemple
les analyses énergétiques.
BIM 6D : les technologies de l’information et la durabilité au service des utilisateurs, est-il
possible ?
Concevoir de manière durable peut être compris comme une conception qualitative.
C’est la quantité de technologie (installations, équipements, automatisation) présente dans un
bâtiment qui contribue à la durabilité de celui-ci ou sa qualité
BIM 7D : Lie les éléments du projet à tous les aspects de la durée de vie du bâtiment. Délivré à
la fin de la construction, le modèle 7D tel que construit contient toutes les informations
nécessaires au propriétaire pour l'utilisation et la maintenance du bâtiment.
BIM 7D : où termine la conception et où commence l’exploitation et la gestion ?
à la fin de la construction du bâtiment, l’objectif et de posséder une version construite du projet et
surtout une représentation numérique fidèle du projet construit, sur la base du modèle d’étude et
mis à jour lors des modifications ayant y eu lieu. On appelle cette représentation le modèle As-
Built.
Celui-ci regroupe les différents lots d’architecture et d’ingénierie, en synthèse des différentes
modélisations des différents collaborateurs, sur un ou plusieurs logiciels différents.
BIM XD: Le X représente ici toutes les données additionnelles imaginables qui pourraient encore
venir s'ajouter aux autres dimensions.
Les niveaux de maturités

Le niveau 1 : ou le « BIM solitaire »,


Correspond à l’usage de la maquette numérique uniquement pour soi. La maquette numérique
n’est pas exploitée ici comme support de collaboration. Ce premier niveau de collaboration a peu
d’impact sur les méthodes de modélisation et le contenu des objets.
Le niveau 2 : le premier vrai niveau de collaboration pluridisciplinaire.
La collaboration se fait dans la manière d’échanger les données par le format natif IFC (IFC est
un format standard de fichier orienté objet destiné à assurer l’interopérabilité entre les différents
logiciels de maquette numérique).
Cet échange va permettre de combiner tous les modèles en un seul modèle unique ou fédéré grâce
au BIM Manager. Il est important de préciser ici que chacun reste propriétaire de sa maquette et
des objets qu’elle contient.
En niveau 2, des questions se posent autour de la gestion des objets.
Niveau 3 : La maquette est mise à disposition des intervenants stocké sur un serveur centralisé
accessible par tous les intervenants et durant toute la durée de vie d’un ouvrage via IFC.
Il constitue le degré ultime de collaboration. La collaboration s’effectue directement dans le ou les
fichiers de manière pluridisciplinaire. Il s’agit ici de la collaboration intégrée. L’avantage de ce
niveau par rapport au précédent est que les objets de la maquette peuvent directement interagir entre
eux ce qui en l’état des technologies est impossible en niveau 2. En niveau 3, les intervenants ont
directement accès aux objets et peuvent donc théoriquement les modifier.
Les niveaux de développement
Il concerne le niveau de précision de représentation de l’information de l’objet mis dans la
maquette du projet, et touche-le coté graphique du détail technique et les informations
l’identifiant.
LOD 100 : Les éléments du modèle peuvent être représenté par un symbole ou de manière
générique.
LOD 200 : Les éléments du modèle sont représentés graphiquement d'une manière générique en
tant qu'objet ou assemblage. Les dimensions, quantités, formes, positions et orientations des
éléments peuvent être approximatives.
LOD 300 : Les éléments du modèle sont représentés graphiquement d'une manière spécifique en
tant qu'objet ou assemblage. Les dimensions, quantités, formes, positions et orientations sont
spécifiques aux éléments.
LOD 350 : Les éléments du modèle sont représentés graphiquement d'une manière spécifique en
tant qu'objet ou assemblage. Les dimensions, quantités, formes, positions et orientations sont
spécifiques aux éléments. Les éléments interagissent avec les autres éléments.
LOD 400 : idem LOD 350 mais avec en plus les informations sur le détail, la fabrication,
l'assemblage et l'installation sont contenues dans les éléments.
LOD 500 : idem LOD 400 mais tel que construit et vérifié sur place. L’objet correspond à la
maquette numérique DOE (Dossier des Ouvrages Exécutés), livrée au client et qui lui sert de base
pour l’exploitation de son bâtiment en tant qu’« avatar réaliste ».
3- Notions et prérequis technologiques au BIM
1- Les Logiciels BIM
‘’CLOSED BIM’’
Logiciel permettant de modéliser le projet d’architecture et d’y insérer les autres corps d’état dans
la maquette numérique du fait qu’il permette aussi le calcul et ne requiert pas l’utilisation d’un
logiciel tiers entièrement dédié. Le travail collaboratif se fait directement sur le même logiciel et
sur le même fichier, du fait que chaque partie est ‘’liée’’ ou partagée sur ‘’Cloud’’ et les
modélisations individuelles peuvent être modifiées pour directement mises à jour. Le logiciel de
modélisation fait aussi logiciel de calcul et surtout fait office de plateforme de collaboration BIM.
On parle de Logiciel BIM et pas seulement de plateforme.
‘’OPEN BIM’’
Le travail de collaboration se trouve dans ce cas regroupé au sein d’une plateforme de
collaboration.
Dans l’OPEN BIM, le processus de conception/calcul est différencié du travail de collaboration
entre les différents acteurs, ou chacun élabore son travail sur un logiciel de modélisation et/ou de
calcul, selon les besoins, et les partage aux autres collaborateurs via une exportation en un type
de fichier appelé ‘’IFC’’ ‘’Industry Foundation Classes’’. Dans le cas de modifications, il faudra
retravailler puis réexporter pour mettre à jour le partage.
2- Les logiciels de modélisation :
Ils servent à dessiner ou modéliser les projets d’architecture par les
maitres-d ’œuvre et de leurs collaborateurs (Ingénieurs structure- Ingénieurs MEP). Ils sont des
logiciels spécialisés à un domaine ou ensemble de domaines, tous complémentaires entre eux. Ils
peuvent se faire en individuels, en groupe ou en pré-collaboration.
Il s’agit de la représentation de l’étape de la 3D ou du niveau de détail 4, ou de la phase
APD/EXE.
Les choix sont multiples et peuvent être en fonction de :
- La facilité de l’utilisation du logiciel.
- Des possibilités multiples permises par le logiciel.
- L’interopérabilité avec d’autres logiciels compatibles.
- L’environnement de travail et leur utilisation de logiciel.
- Le prix du logiciel et les besoins en plugin payants ou gratuits
Les logiciels de calculs
Ces logiciels sont d’avantage des logiciels de calcul d’ingénierie, peuvent servir également à la
modélisation 3D, compatible avec le modèle fourni par l’architecte et issu du logiciel de
l’architecte. Ils peuvent fournir des calculs de structure, de MEP, d’acoustique ou d’efficacité
énergétique.
Les logiciels de visualisation
Ils sont complémentaires aux deux autres catégories, tant leur travail s’arroge le rôle de
représentation de l’aspect général et synthétisé des différents éléments de construction afin d’en
prévisualiser le résultat définitif.
Tekla BIMsight, Solibri Model Viewer, Evebim, Autodesk A360
Les plateformes collaboratives BIM
L’environnement de partage de données est une infrastructure informatique permettant la collecte
et la gestion de données et définit ses exigences techniques. Cette plateforme doit gérer :
-Accessibilité de la part des acteurs impliqués dans le processus
-Traçabilité et chronologie des révisions apportées aux données qu’elles contiennent
-Prise en charge d’un grand nombre de formats de données et de leurs réélaborations
-Flux d’interrogation élevés et facilité d’accès (protocoles d’échange de données ouvertes)
-Conservation et mise à jour dans le temps
-Confidentialité et sécurité.
L’environnement de partage de données est un environnement virtuel (cloud, serveur) auquel tous
les acteurs du contrat devront confier leur travail (fichier), il est organisé et structuré de manière à
suivre l’avancement des activités, identifier les rôles et responsabilités, mettre à disposition toutes
les informations du travail avec une mise à jour constante et complète.
En d’autres termes, sans l’environnement de partage de données, le processus BIM ne pourrait
même pas prendre forme
Les caractéristiques d’une plateforme BIM collaborative :
Une plateforme de collaboration BIM doit posséder une série de fonctionnalités pour
augmenter la productivité individuelle et celle de l’équipe de travail :
-L’automatisation de la coordination de l’information
-La transparence de l’information sur les processus, la paternité et la disponibilité en temps voulu
-La gestion automatisée des révisions et des mises à jour des données
-La réduction de la redondance et des risques associés à la duplication de données
-La communication entre les acteurs intéressées.
En outre, une plateforme collaborative devrait soutenir le développement d’un projet comportant
une série de caractéristiques techniques :
Mobilité : accessibilité à partir d’appareils mobiles, d’ordinateurs portables et de bureaux, ainsi
que prise en charge d’un navigateur Web.
Simplicité et facilité d’utilisation : utilisation d’interfaces modernes et d’interactions optimisées
telles que le glisser déposer de fichiers.
Manipulation de fichiers : facilité d’accès aux documents, synchronisation et partage
Productivité de l’utilisateur : possibilité de modifier les attributs du document, de gérer les
annotations, les tags et les notes
Collaboration : création d’environnements de travail pour l’édition de documents d’équipe et la
traçabilité des actions effectuées
Gestion du contenu : classification des métadonnées, recherche facilitée et piste d’audit
Flux de travail : création de processus décrivant les actions sur les fichiers, notification des
tâches et gestion des autorisations
Sécurité et protection des données : en ce qui concerne les appareils connectés, les documents
en transit et ceux déposés
Intégration : intégration avec CMIS (content management interoperability services) et outils de
conception
Stockage de données : avec l’utilisation d’un référentiel centralisé de documentation et d’un
espace de stockage par utilisateur.
L’interopérabilité et L’intra-opérabilité :
1- L’interopérabilité :
Est la capacité de transférer de manière efficace des données de projet vers différentes spécialités
et plateformes. Elle consiste en le transfert de données de diverses natures vers un espace
numérique accessible à tous les intervenants.
L’interopérabilité se fait à plusieurs niveaux :
- Entre concepteurs/projeteurs d’un même bureau
- Entre les phases du projet.
- Entre les logiciels utilisés.
2-L’intra-opérabilité :
Est la capacité de transférer un ou plusieurs modèles issus d’un logiciel vers un autre logiciel de
destination issu de la même suite de logiciel. L’information est optimisée entre les logiciels
compatibles, la seule limite provient du développement des logiciels au niveau de la firme des
logiciels en question.
Les méthodes d’échange de données.
Le CDE (Common Data Environment) : est un ensemble de normes suivant une méthodologie
(ex : normes des PAS 1192 au Royaume Unis/ Normes ISO 19650) visant à prendre en charge et
coordonner les données informatives non graphiques issues d’un modèle de
Conception/modélisation vis-à-vis d’autres modèles produits avec d’autres logiciels, dans une
même plateforme BIM.
La synchronisation dynamique ou statique
Gestion de conservation des données sur le court ou le long terme
1- Synchronisation dynamique : process data stream
Système de mise à jour et de synchronisation par l’exportation automatique du modèle de base au
format de destination.
2- Synchronisation statique : Archival repositories
Enregistrement des données importantes en fonction des livrables définitifs des phases d’étude
sous formes d’archives de données BIM.
-Peu importe le système employé, l’information doit rester accessible lors de la construction et
lors de l’exploitation du bâtiment.
Types de format de fichiers
1- Format propriétaire :
Le format du fichier appartient à un logiciel spécifique à une ou plusieurs disciplines et ne peut
être ouvert que par un logiciel compatible d’une même suite de logiciels ou partenaire.
Arguments du Format Propriétaire :
-Fonction et solutions applicatives détaillées liées à un domaine dédié.
-Compatibilité avec une suite de logiciels aux fonctions complémentaires.
-Disponibilité des fonctions annexes via logiciels ou plug-in, ne nécessitant pas l’achat d’un
logiciel dédié une fonction utilisée de manière occasionnelle.
2- Format ouvert :
Le format du fichier est accessible sur tous les logiciels de AEC (Architecture-Engeneering-
Construction) et permet le partage de l’information précise entre les différents collaborateurs
travaillant sur des logiciels différents.
Arguments du Format Ouvert :
-Standardisation des formats et domaines de construction
-Compatibilité de toutes les données de la maquette autour d’un seul format (L’IFC)
-L’ensemble de l’industrie du bâtiment n’utilise pas les mêmes solutions logicielles, nécessitant
une flexibilité de transfert de données.
-Optimisation des données fusionnées sur la plateforme BIM
LE BIM Converter Format (BCF) – Le format IFC
Le IFC est un format de fichier élaboré par Building Smart, et répond à Norme ISO16739, qui a
pour objet de généraliser l’exportation d’informations de maquette numérique issues de plusieurs
logiciels, autour d’un seul standard.
Plus un fichier de projet qu’un fichier d’objet, il comporte une série d’information graphiques et
non graphiques qui sont répertoriées par les logiciels répondant aux normes précédemment citées.
Celles-ci permettent lors de la collaboration de retrouver les différents éléments énoncés par les
collaborateurs, tels que les formes géométriques, les jonctions entre volumes, murs … mais aussi
les informations de longueurs et de largeurs, de quantités et de coûts.
Le format est le plus détaillé et est un incontournable dans le travail en OPENBIM.
L’exportation en fichier IFC de manière générale, les éléments du bâti seront modélisés avec les
outils adéquats dans les logiciels métiers.
L’utilisation des objets “proxy” (IfcBuildingElementProxy) devra être évitée au maximum ; en
cas d’utilisation, le nom de l’objet (IfcBuildingElementProxy.Name) explicitera la qualité de
l’objet en question.
S’assurer d’utiliser les unités de calcul adéquates et uniformes à tous
L’équipe projet doit adopter des unités de travail communes (longueurs, surfaces, volumes,
angles, qui sont indiquées dans la convention de projet BIM. Ces unités doivent être configurées
dans les réglages d’import / export IFC ou dans le logiciel de conception modélisation lors du
début du travail sur le projet.
Détailler l’information pour chaque élément de la maquette numérique
Les types (IfcTypeObject) permettent de regrouper les objets possédants des caractéristiques
communes pour éviter des saisies multiples au niveau des occurrences, on inscrira de préférence
les propriétés au niveau du type (nom du fabricant, matériau, etc.). Chaque catégorie IFC possède
un type associé auquel deux types d’informations sont répertoriées :
Les Types : ces informations sont propres à un élément de la catégorie aux propriétés
d’information générales (dimensions en coupes/plan, matériaux et couches de matériaux …) elles
peuvent être partagées par différentes instances (objets dessinés sur le logiciel à partir du type).
Paramètres de types :
1- Les attributs généraux normalisés (Attributes) :
Nom, Description, GUID
> GlobalId
> Name
> Description
> ObjectType

Les Occurrences : ce sont des informations propres à chaque élément du dessin et qui sont à la
base d’un type préconçu. Les informations de l’occurrences concernent d’abord les informations
du type auxquels s’adjoignent les informations propres à elles (Dimension en longueur pour un
mur ou une poutre, matériau de parement, position dans le plan en x,y,z
Les propriétés d’objets se présentent de 3 manières :
Paramètres de l’occurrence
1- Les jeux de propriétés (“Property Sets”) également normalisés par l’IFC, spécifiques aux
types d’objets
> AcousticRating
> Combustible
> Compartmentation
> ExtendToStructure
> FireRating
> IsExternal :(élément dans le bâtiment ou à l’exterieur) : TRUE OR FALSE
> LoadBearing (élément structurel ou pas) : TRUE OR FALSE
> Reference
> SurfaceSpreadOfFlame
> ThermalTransmittance
2- Les jeux de propriétés personnalisés par l’utilisateur
Pour couvrir des besoins d’échange non prévus par la norme.
> CodeCctp
> Nomenclature
-Chaque objet de la maquette possède également un identifiant unique (GUID) permettant une
traçabilité dans les échanges. Attention à bien conserver cet identifiant lors des imports / exports
de maquettes.
Le BIM et l’introduction de nouveaux acteurs de la Construction
L’introduction de nouvelles technologies et de nouveaux processus de travail nécessite des
organes nouveaux de transition entre les informations et les collaborateurs. Le travail de mise en
place, de vérification, de réflexion et d’optimisation et de maintenance sont couverts par ce qu’on
appelle des
BIM managers. Le travail d’intégration des informations des différents corps d’état, surtout les
informations graphiques sont gérées par les BIM modeleurs ou BIM projeteurs.
Les hiérarchies de travail se trouvent modifiées, et chaque rôle comporte des capacités, des droits
et des devoirs propres à chacun.
LE BIM MANAGER, LE BIM PROJETEUR/MODELEUR
La fonction de BIM manager est un métier qui se développe dans le domaine du BTP et du
génie civil pour gérer le cycle de vie d'un bâtiment ou d'une infrastructure, de sa conception à sa
démolition.
Sorte de maquettiste numérique en chef, le BIM manager a pour mission de mettre en oeuvre, de
gérer et de coordonner une démarche BIM, processus d'ingénierie collaborative basée sur une
maquette partagée par les différents intervenants d'un projet de génie civil ou de construction.
Son objectif : améliorer la gestion et le suivi d'un projet, faciliter la prise de décision tout en
maîtrisant la gestion des coûts et les contraintes techniques, réglementaires et environnementales.
Le BIM manager définit en amont les règles et outils de cette plateforme collaborative (charte,
mode d'intervention) ou maîtres d‘œuvre et maîtres d'ouvrage sont amenés à interagir dans leur
domaine de spécialité (intégration des spécifications techniques, programmation des interventions
et avancement, autorisations et réglementations.). Tout au long du projet, il veille à son
optimisation, coordonne les équipes à travers l'animation de réunions, établit des rapports...
Dans le cadre de projets d'envergure, la fonction de BIM manager peut être scindée en plusieurs
spécialités :
Le BIM Modeleur chargé de développer la maquette numérique.
Le BIM Coordinateur Gere les interactions de travails et de maquettes des différents
spécialistes.
Le BIM Manager plus centré dans ce cas sur les activités de management, de communication,
les synthèses techniques...
Le BIM manager est employé au sein de bureau d’études techniques, cabinet d’architectes, de
cabinets d'économistes de la construction, d'entreprises de BTP.
Le métier de BIM manager nécessite des qualités de management, d'analyse, de synthèse, de
communication. Il implique également de la rigueur, de grandes facilités d'adaptation et la
maîtrise des logiciels métiers.
1- LE BIM MANAGER
Personnage central dans le travail de la coordination, il représente le maillon de la chaine de
communication entre les différents intervenants et garanti les bonnes conditions d’utilisation de
tout le système BIM.
Il gère les aspects humains et les aspects informatiques du travail sur la plateforme BIM.
Gestionnaire d’avantage, le BIM Manager doit avoir une connaissance large du domaine de la
conception et de la construction architecturale.
Son rôle se tient à côté du chef de projet d’architecture et on parle de chef de projet BIM.
- LE BIM MANAGER : Chef de Projet
-Responsabilités plus élargies que le Gestionnaire de l'information.
-Tenir à jour une liste des modèles BIM et leur statut.
-Responsabilité et pouvoir de donner des instructions obligatoires concernant le BIM.
-Travailler en étroite collaboration avec les coordinateurs BIM et être le lien entre eux et les rôles
opérationnels
-Orienter le plan de formation
-Prendre en charge les problèmes de partage et de fédération des données
-Vérifier l’application opérationnelle et le respect des standards établis avec les coordinateurs
BIM
-Superviser les standards et les procédures convenues pour l’extraction des données à partir des
maquettes et des documents
-Superviser la coordination et / ou l’agrégation des données qui identifient toute interférence ou
incohérence en proposant leurs solutions aux responsables des disciplines concernées
-Prendre en charge la modification des données à la suite de leur coordination ou de leur
fédération, en accord avec les responsables des disciplines.
- LE BIM MANAGER : Fédérateur
-Vérifier que chaque organisation a publié un modèle à chaque étape prévue par le programme du
projet
-Enregistrer et surveiller les données partagées et les relations entre les modèles, par exemple,
axes, niveau d'étage, coordonnées
-Définir les standards d’informations de référence
-Elaborer les données pour la maitrise d’ouvrage, les offres et le plan pour la gestion des données
-Définir le contenu des données et les niveaux de détail des maquettes, des dessins et des objets
des modèles graphiques
-Participer à la définition de l’environnement de partage de données et de ses règles de gestion
-Tenir une liste des transferts de propriétés, par exemple les colonnes passées de l'architecte à
l'ingénieur en structure
-Coordination des modèles : coordination du processus, vérification que les modèles fonctionnent
ensemble, le type de modèle, s'assurer de l'interopérabilité des modèles
-Etablir les procédures d'assurance qualité afin de vérifier que les modèles sont bien précis et que
le niveau de détail est correct.
2- LE BIM COORDINATEUR :
Le profil du coordinateur BIM est capable de gérer et de coordonner le travail sur une ou
plusieurs disciplines spécifiques au sein du projet (ex : architecture, structures, MEP, etc.).
Il est capable de comprendre, d’utiliser et de mettre à jour la documentation technique et
opérationnelle de la commande pour la production des dessins et des modèles (standards et
procédures).
Dans les faits, le Coordinateur BIM partage le rôle que le responsable informatique dans mise en
place du dessin informatique dans les Maîtrise d’œuvre ou dans les entreprises du bâtiment, et
prévoit les changements et mises à jour de processus que conduiront les évolutions
technologiques des versions à venir des logiciels utilisé dans le cadre du travail sur le projet BIM.
Dans un même projet il est possible que chaque BET, Agence d’Architecture, Entreprise de
réalisation possède son
BIM Coordinateur, chargé de la validité des modelés qu’ils produisent.
Mise en route du projet BIM :
-Gestion des flux de travail et des besoins
-Détection des conflits
-Vérification de la qualité et validation des données
-Extraction des quantités
-Conversion des données
-Développe, déploie, assure le respect et maintient le Protocole BIM
-Création et mise à jour d'un programme de coordination en ligne avec le programme du projet
-Identifier les impacts sur le programme du projet des erreurs éventuelles de transmission des
informations
-Identifier et accepter tous les besoins de partages d'infrastructures techniques, critères
d'interopérabilité, standards
3- LE BIM MODELER
Le BIM Modeler intervient tout au long de la phase d'étude du projet et a pour responsabilité de
représenter l'ouvrage sous forme de maquette 3D en suivant la méthodologie du cahier de charge
élaboré par le BIM manager et sous contrôle du BIM Coordinateur. Sa première mission est le
dessin et le permis de construire.
Une fois que cette étape sois terminée tout le reste peut commencer.
Sa mission s’étend aux autres phases du projet ou il sera amené à modifier la maquette numérique
en fonction des évolutions techniques ou architecturales lors de la phase de construction.
Au même titre que le BIM Coordinateurs, les BIM modeler interviennent en bureaux d'études ou
en cabinets d'architecture, mais ils peuvent également travailler pour des industriels qui
souhaitent numériser leurs catalogues afin de les mettre à disposition sur des plateformes.
Le BIM modeleur est de souvent issu d'une formation d'ingénieur ou de technicien. Il bénéficie
également d'une expertise en ce qui concerne les réglementations et les normes à appliquer, ce
qui lui permet de :
- Détecter les incohérences et de proposer des adaptations conformes.
- Modéliser les différents éléments de la maquette BIM.
-Veiller à utiliser les normes de nomenclature et d’utilisation d’objet, tel que spécifiés dans la
charte de travail.
-Dessiner correctement les éléments du projet en évitant les interférences, malgré la vérification
au Clash détection.
-Fournir le maximum d’information sur les éléments graphiques et les éléments non-graphiques.
-Gérer les mises à jour et vérifier la référence aux mises à jour récentes des documents du projet.
-Se tenir informé des évolutions logicielles et de méthodologies de dessin.
-Vérifier la validité architecturale et constructive des modèles dessinés grâce à la génération des
vues depuis le logiciel.

Organisation de travail sans BIM


Organisation de travail avec BIM
4-Mise en application du BIM – Notions
Les contrats BIM
L’introduction du BIM intervient dans ce processus et change la donne des trois contrats : contrat
de maitrise d’oeuvre, contrat de conception-réalisation et de la livraison du projet.
Le BIM étant que représentation fidèle du bâtiment permet de choisir et de travailler sur le projet
par les intervenants étrangers à la maitrise d’oeuvre. Ceci est néanmoins contraignant vis-à-vis
des livrables de contrats que le maitre d’oeuvre est tenu de donner et des informations qu’il n’est
pas censé ou n’est pas obligé de fournir. Le contrat traditionnel ne favorise pas la démarche BIM.
Dès lors, l’établissement de la logique des trois contrats ne fonctionne plus avec le BIM, et il
devient nécessaire de revoir les logiques de processus de travail et de responsabilités de contrats
1- Le contrat de maitrise d’oeuvre :
Traditionnel entre le maitre d’ouvrage et de l’architecte, la démarche BIM est utilisée par le
maitre d’oeuvre dans l’objectif de faciliter le travail d’étude et de va-et-vient entre les essais et
les vérifications lors de l’élaboration du projet. La maquette BIM est de l’ordre de la maitrise
d’oeuvre uniquement et ne revêt pas de caractère lié à une charte conventionnelle hormis celle de
l’agence. Ce type de contrat est stérile du fait qu’il ne comporte pas la démarche collaborative
BIM et n’engage que l’architecte vis-à-vis de son travail. La maquette BIM est une maquette de
maitrise d’oeuvre et non pas une maquette de construction, et les frais de son élaboration sont
rarement pris en charge dans l’étude.
2- Le contrat conception-réalisation :
Plus à même à s’adapter à la démarche BIM, le travail de la conception et de la modélisation et
de la gestion des volets de construction 4D et 5D des dimensions du BIM. Il intègre la démarche
collaborative au sein même de la structure d’étude durant toutes les phases esquisse, avant-projet,
et exécution. Le maitre d’ouvrage ne bénéficie pas de la maquette BIM pour les dossiers du projet
et son exploitation future. La maquette n’est utilisée qu’à des fins d’optimisation des couts et des
procédés constructifs et conceptuels du projet.
3- Le contrat de livraison de projet intégré :
La démarche BIM est discutée et acceptée par les différents contractants, acteurs de la
construction du projet. Cela touche les différentes phases du projet de l’esquisse jusqu’à la
livraison du projet et de la maquette As-Built. Le contrat est écrit de manière à prendre en compte
les différents acteurs et prendre en charge les prises de risque et bénéfices. Les règles d’utilisation
des plateformes, des logiciels, et des livrables à fournir sont édictées dans les contrats. En ajout,
la charte BIM est élaborée par le BIM manager du projet et les intervenants tenus de la respecter
conformément aux articles du contrat.
Les contrats doivent comporter :
-Les livrables BIM et leurs propriétés.
-La direction de l’équipe et l’organigramme.
-Le processus BIM et ses logiciels.
-Le planning du travail et du projet.
-La charte BIM contractuelle.
-Les services et ajouts postérieurs possibles aux clauses du contrat.
La normalisation BIM
L’élaboration de la charte graphique et des standards d’utilisation et de transfert d’information
entre les acteurs du bâtiment est régie par des organismes de réflexion et de recherche dans le
domaine BIM.
Le PTNB (Plan de transition numérique pour le bâtiment) puis le Plan BIM 2022 est l’une
des démarches phares de la transition numérique des métiers du bâtiment. Ils définissent les
objectifs de la normalisation du BIM et des paramètres de prise en compte nécessaires.
Plan BIM 2022 :
1- Étages de la démarche :
Ils établissent la démarche selon 3 étages reliés par des escaliers transversaux.
-Etage Supérieur : Il exprime les besoins en données en chacun des acteurs des modes
d’échange d’information entre eux. Cet étage concerne les acteurs du projet.
-Etage intermédiaire : il s’intéresse au domaine du Data de par les modèles BIM et leurs
informations traités par les machines. Cet étage concerne l’informatique du projet.
-Etage inférieur : Il concerne le dictionnaire de données, pour le traitement automatique par la
machine. Il définit la classification des composants BIM liés au projet de construction. Cet étage
concerne les dictionnaires et les normes du projet.
Ces trois étages représentent les M de Management, Modeling et Model de l’acronyme BIM.
2- Escaliers transversaux :
Les escaliers transversaux de transitions des étages sont de l’ordre
-Etage Supérieur à Etage Intermédiaire : il se fait à travers les supports d’information au
travers du format normatif IFC.
-Etage Intermédiaire à Etage Inferieur : L’étage concerne les notions d’objets BIM et leurs
catégorisations.
Les escaliers sont thématisés en 13 sujets de normalisations et de pré-normalisation, en lien avec
le BIM et traitent des interactions entre les sujets représentés entre chaque étage.
Le passage d'un niveau à l'autre doit répondre aux besoins des acteurs (BIM uses) et retranscrits
dans un plan de mise en oeuvre, ou BIM execution plan (BEP). Ce BEP peut être rédigé en
s'appuyant sur une norme méthodologique : ISO 19650.
Sur la base du BEP, le BIM manager d’un projet peut établir la charte d’utilisation du BIM pour
le projet dont il a la charge et adapter les normes et standards selon les spécifications du dit
projet.
Les chartes BIM
Charte : « La charte BIM est un document générique élaboré par le maître d’ouvrage traduisant
sa politique en objectifs de qualité et de performances attendues. Elle recense notamment les
exigences et les objectifs à satisfaire pour que le processus BIM des opérations puisse alimenter
son processus exploitation maintenance BIM de son patrimoine. »
La coordination
La coordination entre les différents intervenants de l’acte de construire, constitue la partie
charnière de tout le processus BIM. Celle-ci est d’autant plus difficile lors de la migration depuis
des processus antérieurs, du fait que chaque organisme possède sa propre méthodologie de travail
et de relation avec les intervenants. Ceci peut mener à des conflits dus à une non adéquation des
livrables et des types d’information à fournir des uns aux autres.
Morley Building a synthétisé les éléments à prendre en compte dans la coordination au sein d’un
rapport et son synthétisés comme suit :
1. Exiger dans le cahier des contrats d’appels d’offre :
- La définition des règles et des informations sur le BIM à appliquer.
- La définition des rôles et responsabilités des intervenants et surtout dans le cadre d’une sous-
traitance vis-à-vis du BIM.
- La définition des méthodes de transmission d’information et de coordination entre les équipes
engagées dans le projet (plateforme de communication, E-mail, appels téléphoniques suivi de
rapports écrits …)
2. Etablir les règles et procédures de coordination à travers le contrat d’architecte ou dans la
négociation entreprise/Sous-traitant :
- La méthode de coordination du site FTP ou seront stockées les données.
- La méthodologie d’utilisation de la plateforme d’échange.
- La méthode de numérotation pour chaque révision.
- La convention de titrage.
- Les zones définies du bâtiment et leur code de reconnaissance.
- La charte graphique du dessin.
3. Détection d’interférence sur la maquette 3D, avec l’identification de la gravité du problème et
de la responsabilité de la prise en charge.
4. Convention sur les documents contractuels livrés en 2D, il sera possible de proposer des
dessins d’exécution sous forme de mise à jour que le BIM manager devra suivre.
5. Signature de la charte pour les sous-traitants pour les logiciels et les responsabilités
(économiques) des erreurs de non prise en charge.
6. Envisager les changements et les adaptations nécessaires une fois la coordination des modèles
des intervenants accomplie.
- La charte du projet empreinte les orientations des PAS 1192, desquelles il puise et adapte les
orientations de travail à fournir aux BIM coordinateurs et BIM modelers :
Le PAS 1192-2 concerne les phases de construction et de livraison.
Le PAS 1192-3 concerne la phase opérationnelle.
Le PAS 1192-5 concerne un processus BIM orienté vers la sécurité, les environnements
numériques et la gestion intelligente d’actifs.
Le PAS 1192-6 concerne les informations relatives à la santé et la sécurité.
Le BS 1192-4, alternative au PAS 1192-4, souligne les bonnes pratiques à adopter lors du travail
avec des fichiers COBie.

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