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LE MAINTIEN EN CONDITION OPÉRATIONNELLE DES MATÉRIELS

TERRESTRES : ENJEUX, DIFFICULTÉS ET PERSPECTIVES

Francis Autran

Comité d’études de Défense Nationale | « Revue Défense Nationale »

2017/2 N° 797 | pages 21 à 27


ISSN 2105-7508
ISBN 9782919639625
DOI 10.3917/rdna.797.0021
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DE L’EMPLOI OPÉRATIONNEL
Le maintien en condition
opérationnelle des matériels
terrestres : enjeux, difficultés
et perspectives
Francis Autran
Général de corps d’armée. Directeur central de la
structure intégrée du maintien en condition opéra-
tionnelle des matériels terrestres.

D
ans un contexte sécuritaire mondial durablement dégradé, l’appareil de
défense de la France fait face à une succession de crises, régionales pour
certaines, plus globales pour d’autres, ainsi qu’à un niveau de menace ter-
roriste inédit sur le territoire national.
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Les forces qui agissent dans le milieu terrestre sont confrontées à une mul-
tiplicité de menaces qui peuvent évoluer rapidement dans un environnement qui
est lui-même fragmenté et en profonde recomposition ; un environnement, en
outre, dans lequel se confondent zone de paix et terrain de guerre ; un environne-
ment, enfin, où interagissent nombre d’acteurs étatiques et non étatiques. La
conjugaison dans le temps et l’espace de tous ces facteurs crée autant de défis opé-
rationnels à relever pour les capacités de combat et de soutien.
Le nécessaire maintien, voire renforcement, de ces capacités d’action repose
sur de multiples leviers au nombre desquels figure le maintien en condition opéra-
tionnelle des matériels du milieu terrestre (MCO terrestre) qui prend, dès lors, une
véritable dimension stratégique en contribuant, par la reconstitution des capacités
critiques, à garantir l’efficacité opérationnelle des forces.

Une forte tension sur les équipements,


les organisations et les ressources
Le volume des matériels terrestres majeurs projetés sur les théâtres d’opéra-
tions a représenté en 2016 jusqu’à l’équivalent-équipements de 20 régiments, soit
près d’un quart des matériels majeurs en service permanent dans les forces ter-
restres. L’aptitude à engager durablement ces capacités de combat suppose que le
MCO terrestre soit en mesure de régénérer les équipements requis pour le contrat
opérationnel au moins aussi vite que leur potentiel est consommé.

RDN n° 797 - février 2017


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Or, depuis plus d’une décennie, les forces sont employées de façon conti-
nue dans des environnements et des conditions opérationnelles extrêmes qui occa-
sionnent une usure accrue et un vieillissement accéléré des matériels engagés, ainsi
que des détériorations conséquentes en nature et en volume. Trois facteurs princi-
paux sont à l’origine de cette situation.
Tout d’abord, la suractivité liée aux élongations inhabituelles. Alors que la
consommation moyenne de potentiel par VAB en France est de 1 000 km par an,
elle est aujourd’hui six fois plus importante dans la bande sahélo-saharienne, soit
500 km par mois. Elle était de 1 000 km par semaine en 2013 au début de l’opé-
ration Serval. Elle se matérialise par une accélération du rythme des visites préven-
tives avec un possible engorgement des ateliers, et, de fait, un flux de rechanges
supérieur au profil d’emploi standard du matériel.
Ensuite, la surintensité liée au caractère abrasif du terrain, à l’absence de
réseau routier et à l’utilisation des matériels à pleine charge. Elle se traduit sur les
théâtres d’opérations, par une maintenance curative plus fréquente, accompagnée
d’une consommation accrue de pièces de rechanges. Elle génère également un
besoin annuel de relève des matériels les plus « consommés » qui correspond à un
équivalent-équipements de trois régiments.
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Enfin, les dommages de guerre qui sont la conséquence de la dureté des
confrontations face à un adversaire capable de niveler à son profit le rapport de
force établi. Ainsi, près de 100 véhicules ont été endommagés ou détruits depuis
2013 en opérations, dont la moitié par des mines ou des engins explosifs improvisés.
La multiplication des points d’application du soutien sur les théâtres ajoute
une pression supplémentaire à l’ensemble du système de maintenance, amplifiée
par des effets de seuil induits par les moyens à consacrer à la maintenance de parcs
souvent localement réduits et très disséminés. De plus, les équipements relevés des
théâtres d’opérations sont dans un état technique nécessitant systématiquement
des travaux longs et coûteux au sein de la maintenance industrielle étatique ou privée.
Les opérations extérieures pèsent ainsi davantage que par le passé, en
termes de ressources humaines, d’outillages et de rechanges. Et si le maintien de la
disponibilité des matériels terrestres sur les théâtres d’opérations extérieures à près
de 90 % est effectif, cela se fait au prix d’une disponibilité moindre en métropole.
Aujourd’hui, force est de constater que l’on consomme plus vite le potentiel des
équipements que l’on est en capacité de le régénérer.
Au-delà de cette réalité opérationnelle, le MCO terrestre doit faire face à
quatre autres réalités très interdépendantes qui, elles aussi, ont de fortes consé-
quences organisationnelles, fonctionnelles et financières.
Il faut considérer en premier lieu la réalité technologique qui verra bientôt
les équipements d’ancienne génération cohabiter avec les matériels de nouvelle

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DE L’EMPLOI OPÉRATIONNEL
génération du programme Scorpion. S’ajoute parallèlement une réalité humaine avec
le départ à la retraite dans les dix prochaines années d’une part très large du person-
nel civil qui constitue 70 % de la capacité de production industrielle étatique. La
remontée en puissance de la force opérationnelle terrestre (FOT) est également une
réalité forte et visible. Il s’agira de l’équiper ; ce qui suppose pour le MCO terrestre
de conquérir plus de disponibilité technique sur les équipements en dotation et de
disposer d’une capacité de régénération des matériels solide. Enfin, le MCO terrestre
doit faire face à une réalité fonctionnelle, celle des outils comptables et numériques
qui lui permettent d’affiner sa contribution à l’élaboration du coût de possession des
équipements et de donner encore plus de fiabilité à la mesure des coûts de MCO.

Reprendre l’ascendant par une manœuvre coordonnée des ressources


Dans ce contexte où les réalités décrites représentent autant d’enjeux de
portée stratégique pour la pérennité des capacités de combat du milieu terrestre, le
MCO terrestre a choisi de faire évoluer son modèle pour répondre aux besoins des
armées, directions et services dans une logique d’optimisation des ressources.
Cette nécessaire évolution trouve sa traduction dans le modèle MCO terrestre
2025 mis en œuvre depuis le 1er juillet 2016, en pleine cohérence avec le modèle
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Au contact de l’Armée de terre.
Capitalisant sur le précédent modèle Maintenance 2010, la transformation
du MCO terrestre à l’horizon 2025 est bâtie autour de la séparation entre mainte-
nance opérationnelle et maintenance industrielle.
La maintenance opérationnelle est réalisée dans les forces et au plus près des
forces. Elle vise à maintenir ou à restaurer la disponibilité technique des matériels
en exploitation opérationnelle, dans des délais compatibles avec l’exécution des
activités opérationnelles, d’entraînement et de formation. Recouvrant des actes de
maintenance pouvant aller jusqu’à des réparations lourdes, elle est pratiquée majo-
ritairement par du personnel militaire en métropole, outre-mer et à l’étranger ainsi
que sur les théâtres d’opérations extérieures.
La maintenance industrielle s’opère en dehors des forces sur des matériels
indisponibles et non réparables par la maintenance opérationnelle. Elle vise à régé-
nérer le potentiel de ces matériels, hors opération d’armement, par des actes de
maintenance profonde qui nécessitent une immobilisation longue des équipe-
ments et pouvant aller jusqu’à la reconstruction. Elle est réalisée en métropole par
les maîtres d’œuvre étatiques et privés, avec des moyens spécifiques et des infra-
structures dédiées, selon des processus industriels.
Cette transformation du MCO terrestre vise également à atteindre un haut
niveau de performance et à garantir un seuil choisi de résilience de l’outil de pro-
duction industrielle étatique en saisissant toutes les opportunités techniques,

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technologiques et organisationnelles offertes. Développé selon le principe d’un
continuum paix-crise-guerre, le modèle MCO terrestre a donc l’ambition de garantir,
dans la durée et à coût maîtrisé, la disponibilité opérationnelle des matériels ainsi que
le potentiel équipement des capacités de combat et de soutien actuelles et futures.
Pour conduire cette véritable manœuvre, le MCO terrestre dispose de la
structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres
(SIMMT) qui exerce son autorité fonctionnelle ou organique sur un ensemble de
maîtres d’œuvre étatiques dont deux majeurs appartiennent à l’Armée de terre : le
commandement de la maintenance des forces (COM MF) en charge de la main-
tenance opérationnelle et le service de la maintenance industrielle (SMITer), garant
de la régénération du potentiel des équipements.
Garder la maîtrise de cette manœuvre suppose d’investir dans la durée tous
les champs d’action et de réflexion du domaine, y compris le champ doctrinal.
Reprendre l’ascendant, c’est donc investir pour les forces, dans les capaci-
tés de production, en définissant un nouvel équilibre au sein des modèles de pro-
duction de la maintenance industrielle et de la maintenance opérationnelle.
C’est aussi investir dans le recrutement et la formation pour conserver la
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nécessaire expertise qui garantit aux forces la disponibilité de leurs équipements et
la résilience de l’ensemble du système du MCO terrestre, sans oublier le système
d’information technique et logistique du milieu terrestre, essentiel pour la perfor-
mance du MCO.
Reprendre l’ascendant, c’est surtout investir collectivement, avec les forces
qui sont les premiers acteurs de la préservation de leur propre capacité de combat
et du maintien en condition opérationnelle de leurs matériels, avec l’état-major des
armées (EMA) et la Direction générale de l’armement (DGA) qui bâtissent les
capacités des armées et élaborent les politiques générales de soutien, avec les armées
et services interarmées, grands pourvoyeurs de capacités opérationnelles, et enfin
avec l’industrie de défense dans le cadre d’un partenariat renforcé.
La maintenance industrielle constitue incontestablement la pierre angulaire
du nouveau modèle : en raison de la baisse structurelle des capacités humaines de
production étatique, elle repose sur un rééquilibrage des charges entre les capacités
étatiques et les capacités privées.
La mise en œuvre du plan de transformation du MCO terrestre relève ainsi
d’une manœuvre coordonnée de recrutement de personnel civil, au titre de la
pérennité d’un outil de production industrielle étatique ayant un niveau suffisant
de résilience pour faire face aux aléas opérationnels ou industriels et, dans la durée,
de financement des activités à sous-traiter auprès de l’industrie privée dans le cadre
d’un nouveau partenariat choisi, maîtrisé et assumé.

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DE L’EMPLOI OPÉRATIONNEL
La sous-traitance du soutien des parcs d’entraînement des camps de
Champagne et de Provence, qui constitue le premier jalon de cette démarche, sera
ainsi une réalité dès 2017.

Les facteurs de succès pour une transition capacitaire


maîtrisée et des optimums économiques choisis

La solidité de la maintenance industrielle étatique détermine en grande


partie l’aptitude à soutenir dans la durée les 80 % d’équipements terrestres en ser-
vice conçus et acquis il y a plus de trente-cinq ans. Nombre d’entre eux sont arri-
vés au stade ultime d’évolutions techniques et souffrent d’obsolescences qui, conju-
guées à un vieillissement accéléré, génèrent des surcoûts sans cesse croissants.

Quatre facteurs conditionnent l’atteinte des objectifs de performance que


sont une disponibilité technique opérationnelle supérieure, une capacité de régé-
nération accrue et une gestion optimale de la ressource.

La maîtrise du besoin est primordiale pour construire un système de MCO


soutenable dans la durée et qui donne autant de visibilité que le permet l’emploi
opérationnel des forces. Elle s’appuie sur une connaissance précise des parcs de
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matériels, sur des capacités de production dans les deux niveaux de soutien opéra-
tionnel et industriel, sur un système d’information technique et logistique agile et
robuste, et sur des procédés éprouvés dont certains dans le domaine de la logistique
restent à inventer.

La performance des processus et des organisations contribue également


directement au succès de la manœuvre du MCO terrestre. L’industrialisation des
processus de production en métropole comme la nécessaire subsidiarité de l’auto-
rité fonctionnelle et une nouvelle répartition des actes de maintenance doivent
concourir à la performance recherchée.

Maîtrise du besoin et performance sont très profondément liées à la qualité


des actes produits, qu’ils soient comptables, de maintenance ou logistiques. Celle-ci
s’accompagne d’un effort de formation à tous les niveaux, d’une prise de conscience
individuelle et collective du capital équipement dont disposent les unités et d’un
système de contrôle adapté aux enjeux de préservation des matériels.

La résilience du système n’est pas le moindre des facteurs à prendre en


compte pour la réussite de la manœuvre du MCO terrestre dans la durée. En effet,
elle conjugue une capacité de maintenance industrielle étatique pérenne avec des
sources d’approvisionnement en rechanges fiables, une industrie privée intéressée à
la performance et une base industrielle et technologique de défense renforcée. Elle
repose également sur des stratégies de soutien et contractuelles robustes, construites
et partagées avec la DGA.

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Si 2016 a vu le milieu terrestre se doter d’un nouveau modèle de MCO,
2017 s’annonce comme l’antichambre d’un changement générationnel en matière
d’équipements terrestres ; une véritable bascule vers un nouveau monde capacitaire
info valorisé, celui de Scorpion. En effet, l’opération d’ensemble Scorpion structure
le segment des capacités médianes des forces terrestres avec comme objectif de
rendre le combat aéroterrestre plus fluide, plus collaboratif et donc plus efficace.
Pour le MCO terrestre, Scorpion matérialise une quatrième génération
d’équipements à soutenir et l’entrée dans une délicate période de transition. En
effet, la livraison des équipements Scorpion, en particulier Griffon et Jaguar, est pro-
grammée sur quinze ans. Disposer des capacités permettant de répondre au contrat
opérationnel impose de maintenir en service des parcs anciens, au moins sur cette
durée, avec toutes les conséquences que cela entraîne en termes de conservation des
compétences techniques, de disponibilité des pièces de rechanges et de ressources
à consacrer à leur soutien.
En outre, le caractère emblématique du programme Scorpion ne doit pas
occulter les équipements composant le bas du spectre des capacités terrestres (véhi-
cule léger tout terrain P4, camion GBC 180) et encore moins les équipements
d’accompagnement et de cohérence (optronique, optique, radio, etc.).
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Le MCO terrestre est concerné par l’ensemble de ces segments, sur lesquels
il concentre son activité de régénération de potentiel (maintenance industrielle) et
de réparation (maintenance opérationnelle).
Par conséquent, cette transition capacitaire amorcée doit être appuyée par
une réflexion sur un modèle économique d’un nouveau genre pour le milieu ter-
restre. Il s’agit de saisir les opportunités, quand elles sont à la fois soutenables
financièrement et réalisables techniquement, pour mettre en service plus rapide-
ment les matériels de nouvelle génération plutôt que de soutenir à bout de bras
ceux d’ancienne génération.

En perspective
La pression opérationnelle sur les équipements devrait rester forte en 2017
et continuer à générer d’importantes charges pour le MCO terrestre ; charges
d’autant plus fortes que l’attrition naturelle de certains parcs de matériels s’ajoute
aux dommages de guerre, réduisant ainsi le volume des capacités disponibles pour
le contrat opérationnel, et, de fait, augmentant le besoin de disponibilité des équi-
pements restant en service.
Au-delà de la prise en compte du besoin de régénération des équipements
rapatriés des théâtres d’opérations extérieures, certains matériels terrestres d’ancienne
génération verront même leur existence prolongée au-delà de 2025. Ils devront donc
être soutenus à hauteur du besoin, sous peine de nouvelle rupture capacitaire.

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DE L’EMPLOI OPÉRATIONNEL
Pour faire face à cette situation technique complexe, tout en anticipant la
prise en compte du soutien des nouveaux équipements de la force Scorpion dès
2018, le MCO terrestre s’est engagé dans une transformation fonctionnelle et
organisationnelle profonde, en s’appuyant sur une vision stratégique bâtie sur
quatre axes de progrès que sont la gouvernance, la production, l’approvisionne-
ment et les compétences.
2017 est donc une année cruciale pour le MCO terrestre ; une année au
cours de laquelle il s’agit de mettre le modèle en mouvement et de maintenir une
capacité de production maximale en jouant sur tous les leviers du recrutement, des
processus et de la Supply Chain. Cela suppose bien évidemment, la pleine maîtrise
des facteurs de succès relevant du MCO terrestre, mais surtout cela requiert la dis-
ponibilité des ressources nécessaires pour répondre à ces enjeux dans la durée. Et
c’est bien là que réside la réussite de cette manœuvre de transformation délicate du
MCO terrestre afin de garantir la disponibilité des équipements dont les forces ont
besoin pour s’entraîner et conduire les opérations.
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