Chapitre IV GC+TP Base de calcul des sections des éléments d’ouvrage en

béton armé

Chapitre IV : Base de calcul des sections des éléments d’ouvrage en béton armé

I- Actions sollicitation : les actions sont les forces directement appliquées à une
construction. Les sollicitations sont des efforts internes (élément de réduction M,
N, V) développés dans une construction par une combinaison d’actions donnée.
Pour reprendre aux exigences de la sécurité, les ouvrages doivent être calculés
pour les cas des charges déterminées. On distingue 3 types d’actions.

I-1- Action permanente G : le poids propre de la structure ; poids des équipements

fixe, la pression, le poids de la posée des terre, déformation imposées à la structure
(tassement).

I-2- Action variable Qi: charge d’exploitation, charge climatique (neige), charge
appliquée au cours de l’exécution (équipement mobile), effet du à la température.

I-3 Actions accidentelle : effet des séismes, effet de choc (véhicule, bateaux),
effet d’explosion.

II- mode de sollicitation : la section normale d’une pièce linéaire peut être généralement
sollicitée par 6 efforts internes et 3 moments :
N : effort normal
Vx : effort tranchant y
Vy : effort tranchent horizontal Vy My
Mz : moment de flexion T

My : moment de flexion horizontal Mz

T : moment de torsion. N
Vy
Z
Vx

x
On définit les groupes de sollicitation suivante :

II-1 Flexion simple : Mz0(autre=0)(V0). En général la flexion est toujours

accompagnée de l’effort tranchant mais dans la plupart des cas c’est la flexion qui a le rôle
déterminant (exemple cas de poutre fléchie).

II-2- Flexion composée : Mz0, N0, (autre=0). Cas des structures à cadre (les
éléments verticaux d’un portique)

II-3- Flexion déviée (flexion oblique) simple ou composée :

 Simple : Mz0, Mz0, N=0, autres=0
 Composée : Mz0, My0, N0, autres=0
Cas des piles des ponts

II-4- compression ou traction : N0, autres= 0. Cas des éléments soumis à des
forces centrées.

II-5- effort tranchant : V0, autres=0. L’effort tranchant est toujours acompagné
de moment de flexion. L’étude vis-à-vis de l’effort tranchent est généralement nécessaire
lorsqu’il prend des valeurs importante.
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II-6- Torsion : la torsion se produit dans les structures ou les force verticales
n’agissent pas dans le plan de symétrie c à d lorsque les charges créent un moment autour
de l’axe x.

III- Sollicitation de calcul(combinaisons d’action : on note par le terme Gmax

l’ensemble des actions permanente dont l’effet est défavorable dans la justification
des éléments et par Gmin l’ensemble des actions permanentes dont l’effet est
favorable et par Q1 l’action variable de base et Qi les autres actions variable dite
d’accompagnement.

III-1- Sollicitation de calcul vis-à-vis des états limite ultimes ELU :

III-1-1- Situation durable : la combinaison d’action à prendre en compte est donnée

par les règlements BAEL sous la forme suivante : 1.35Gmax  1Gmin   Q1Q1    Qi Qi
Q1 =1.6 pour les charges routières
=1.35 pour les charges à caractère particulier
=1.5 pour les autre cas
Qi = 08 pour les effets dus à la température (voir tableau pour les autres cas)

III-1-2- Situation accidentelle : Gmax  Gmin  FA    Qi Qi ou l’action de base est

l’action accidentelle est relative au séisme, il y a lieu de se référer au règlement RPA.

III-2 Sollicitation de calcul vis-à-vis des états limite de service ELS :

n
3-2-1- Cas général : Gmax  Gmin  Q1   Qi Qi
1
n
3-2-2- Cas particulier : Gmax  Gmin  1.2Q1   Qi Qi
1

Qi=06 pour l’effet du à la température (voir tableau pour les autre cas)

Nature de l’action de base Nature de l’action ELU ELS

d’accompagnement (Q1) (Qi)
- Charge appliquée en cours Vent 1.3 1
d’exécution
- Charge d’exploitation sur pont
ferroviaire
Charge d’exploitation sur Vent et/ou neige 1.2 0.9
plancher de bâtiment
Neige et/ou vent Charge d’exploitation 1.04 0.8
pour plancher de
bâtiment
Charge d’exploitation 1.3 1
pour plancher de
stockage d’archive ou
salle de spectacle

III-3- combinaison des actions dans le cas du bâtiment courant :

Les charges sont notées : G : charge permanente, QB : charge d’exploitation, W : charge
due au vent, Sn : effet de neige, E effet du au séisme.
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Pour une vérification à l’ELU les sollicitations sont obtenues à partir des combinaisons
suivantes :

Actions prises en compte Combinaisons d’actions

G, QB 1.35G+1.5QB
G, QB, W 1.35G+1.5QB+1.2W
G, W, QB 1.35G+1.5W+QB
G, QB, Sn 1.35G+1.5QB+1.2 Sn
G, Sn, QB 1.35G+1.5Sn+QB
G, E, QB G+E+QBQB

IV- Caractère mécanique des matériaux :

IV-1 Béton :
IV-1-1 Résistance caractéristique : lorsqu’on ne peut pas évaluer cette résistance à
partir des essais d’écrasement d’éprouvette les règlements BAEL admettent pour le béton
courant les valeurs suivantes :
Fc28 Ft28 (MPa) Dosage en ciment (Kg/m3)
(MPa) Condition courante de fabrication Auto centrale surveillée
Classe de ciment
45 ou 45R 55 ou 55 R 45 ou 45R 55 ou 55 R
16 1.56 300
20 1.8 350 325 325 300
25 2.1 375 400 350
jf c 28
fcj   f c 28  40MPa
4.76  0.83 j
jf c 28
BAEL 91 donne fcj   f c 28  40MPa
1.40  0.95 j
fcj  0.6  0.06 fcj

Avec j : l’age du béton.

IV-1-2 Diagramme de calcul (-) :

IV-1-2-1- A L’ELS : dans cette phase, les charges appliquées sur la structure restent
modérées. On admet alors que la loi de HOOK reste valable. Le diagramme de calcul
retenu se limite à la phase élastique. La contrainte maximale à la compression du béton
donnée par les règlements BAEL. adm=bc=0.6c28 et la résistance à la traction du béton
est négligée.

r
el

el r

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IV-1-2-2- A L’ELU : c’est la résistance de la structure qui doit être vérifie vis-à-vis des
sollicitations extrême. Pour estimer cette résistance, il faut tenir compte de l’ensemble de
diagramme - et pour effectuer les calculs numériques (efforts internes) le BAEL admet
l’utilisation du diagramme simplifie.

a) diagramme parabole rectangle (PR) :

0.85 f c 28
f bu  Avec :
b bu
=1.15 pour les situations accidentelles.
1.5 pour les situations normales.

2‰ 3.5‰

b) Diagramme rectangulaire R (section partiellement comprimé):

bu

0.7‰ 3.5‰

fbu

fbu
y

0.8y

IV-1-3- module de déformation : les règles BAEL admettent pour le module de

déformation longitudinal les valeurs suivantes :

Eij  11  10 3 ( f cj )1 / 3
J<28 jours Eij ; module de déformation instantané (chargement à
E vj  1 / 3Eij
courte durée<24heures), Evj : module différé (chargement à long terme).

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Eij  11  10 3 (1.1 f cj )1 / 3
J>28jours (on admet que cj=1.1 fc28)
E vj  1 / 3Eij
IV-2- Acier :
IV-2-1- résistance : le caractère mécanique de référence de l’acier est la valeur de sa
limite d’élasticité que l’on note e.
Nuance Type d’acier e
eE220 RL 215~220
eE240 235~240
eE400 HA 400
eE500 500
Le module de déformation Es=2 105.

IV-2-2- diagramme contrainte-déformation : on admet de substituer aux diagrammes

expérimentaux le diagramme suivant :(c’est le cas des aciers naturels fortement écrouis)

ƒsu

10‰

el=su/Es 10‰

fe
Contrainte ultime f su  ; s=1 pour la situation accidentelle
s
=1.15 situation normale
IV-2-3 contrainte limites :
a) A L’ELU : contrainte limite ultime ƒ su=ƒe/s.
b) A L’ELS : contrainte limite de service :
 Cas ou la fissuration est peu nuisible : aucune limitation de contrainte.
 Cas de fissuration préjudiciable : s<s, avec s=min[2/3e,150]
 Cas de fissuration préjudiciable : s<s, avec s=min[1/3e,110] avec =1
pour les aciers RL, =1.6 pour les HA.
V- Hypothèse des données pour les calculs sous sollicitation normale :
V-1- Définition : on désigne par sollicitation normale ou axiale toute sollicitation
produisant uniquement des contrainte normales parallèles à l’axe longitudinale des pièces
linéaire. Tout problème de sollicitation axiale peut se résoudre en se basant sur
 La condition d’équilibre.
 La condition de compatibilité.
 La connaissance des lois - des matériaux.
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Dans une section sollicitée par une action normale, il existe toujours un axe neutre défini
par le lieu géométrique des déformations ou des contraintes nulles.
V-2- Calcul vis-à-vis des états limites ultimes :
V-2-1- hypothèses fondamentale : ces calculs sont conduits suivant les hypothèses ci-
dessous :
a) Au cours de la déformation d’une poutre sous l’action d’un système quelconque de
forces extérieures, les sections plane reste planes et conservent leurs dimensions (principe
de Bernoulli).
b) La résistance de béton tendu est négligée.
c) Par suite de l’adhérence chaque armature subit la variation linéaire (déformation) que
le béton situé à son niveau
d) Le raccourcissement relatif (déformation en compression) est limité aux valeurs
suivantes :
 bc=3.5 ‰en flexion
 bc=2‰ en compression.
e) L’allongement relatif de l’acier est limité à une valeur st=10‰.
f) Les diagrammes de calcul pour le béton et l’acier sont les diagrammes précédents.
g) Règle des trois pivots : le dimensionnement d’une section à l’état limite ultime est
conduit en supposant que le diagramme de déformation passe par l’un des trois pivots
a, b ou c suivants :

Raccourcissemen
t
bc=0 Allongement B

bc=3.5‰
2

h d
1
C

3
A
bc=2‰
s=10‰

 Pivot A(1) : <yyab.

 Pivot B(2) : yab<yh.
 Pivot c(3) : y>h.
 Pivot A (region 1) : s=sl=10‰ ; bbl=3.5‰ ; yab=abd=0.259d

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Raccourcissemen
t
bc=0 Allongement B

bc=3.5‰

Yab
d 1a
1b

s=10‰

Le type de sollicitation: traction simple et flexion composée

 Pivot B (region 2): b=bl=3.5‰; s<sl=10‰; yab<yh
Le type de sollicitation est la flexion composée.
bc=0 Allongement B

bc=3.5‰

Yab

s=10‰

 Pivot C : 2‰<b<3.5‰ ; y<h ; sollicitation compression simple.

bc=0 bc=2‰ B

bc=3.5‰

y=3/7h

bc=2‰

Conclusion : pour la vérification ou le dimensionnement à l’état limite ultime, il suffit

d’apporter la preuve (s’assurer) qu’aucune déformation n’est dépassée c à d :
 Fibre d’acier tendue st10‰.
 La fibre extrême du béton comprimé bc3.5‰.
 La fibre du béton situé à3/7h bc2‰.
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V-3- Calcul vis-à-vis de l’ELS

V-3—1- Hypothèse fondamentale : les hypothèses a, b et c restent valable.

d) bc la contrainte maximale à la fibre du béton la plus comprimée est limitée à
0.6c28, bcbc=0.6fc28.
e) la contrainte maximale des fibres les plus tendues n’est pas limitée si les
fissures ne sont pas visibles. Limitée à =[1/2ƒe, 110].
f) Règles des deux pivots : le dimensionnement ou la vérification d’une section à
l’ELS est conduit en supposant que le diagramme des contraintes et le diagramme
linéaire et qu’il passe par l’un des deux pivots a ou b définissant chacun un domaine.

bc=0 B

=

h d
1

A
st=s/n
 Pivot a (région 1) : s=st, bc<bc; sollicitation : traction ou flexion composée
 Pivot b (région 2): s<st, bc=bc; sollicitation : compression ou flexion
composée.

Pour la vérification ou le dimensionnement d’une section à l’ELS, il suffit d’apporter

la preuve ou bien de s’assurer qu’aucune contrainte limite n’est dépassée : sst,
bcbc.

V-3-1- Relation -, coefficient d’équivalence :

Le béton et l’acier sont supposés obier à la loi de HOOK et d’après l’hypothèse C.
  E
 b   s  s  b   s  s  b   s  n b . N est appelé coefficient
E s Eb Eb
d’équivalence. La force dans l’acier Fs=Ass avec s=nb Fs=nAsb, nAs est dite
section équivalente.
Il est donc possible d’appliquer au béton armé, matériau hétérogène. Les formules
classiques de la RDM établies pour des corps homogène à condition de :
 Remplacer toute section d’acier par une section de béton fictive nAs ayant le
même centre de gravité.
 Considérer à la place des sections réelles constituées par le béton et l’acier une
section homogène de béton constitué par :

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Bc
Bc

Bt nAs
As

Bh=(B-Bt)+nAs. Par convention, on adopte n=15

V-4- Condition d’équilibre : le principe d’équilibre (donc de résistance d’une

section affirme l’équivalence entre les efforts externes (sollicitation) et les efforts
internes déduits à partir des contraintes normales.

fbu
b

Fbc=bcdB
y

Zb
N Mr

M Fst=stAs
s s

En écrivant la somme des forces horizontales et la somme des moments par rapport à
l’axe des armatures tendues. On obtient alors :
Forces : N=Fst-Fbc
Moments : M-Na=FbcZb. dans le cas de la flexion simple, il suffit de prendre N=0
Forces : Fst=Fbc
Moments : M=FbcZb.

V-5- Condition de compatibilité : pour les éléments linéaire, on admet l’hypothèse

de Bernoulli c à d les sections plane restent planes après déformation. L’équation de
compatibilité peut être exprimée en établissant la relation de déformation entre les
différentes fibres de la pièce
bmax


ymax

sc
y

s

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 b max s  sc  b max
 : appelée la courbure ce qui donne     .
y max d  y max y max  d ' y max

V-6- Calcul des efforts internes :

V-6-1- Forces dans l’armature : F=Ass . s est établie de diagramme- à partir de
la déformation observée
 s<sel s=sEsFs=AssE s.
 s>sel s=su ou à évaluer selon le diagramme -Fs=AssEs.
Ces expressions sont valables pour les armatures tendues ou comprimées, le point
d’application dépend de la disposition des armatures ; il est généralement
confondu avec leurs centres de graviter de base.

V-6-2- force de compression dans le béton : le calcul de cette force est plus compliqué
puisqu’il dépend de la forme géométrique de la section et le diagramme - du béton
-. Nous allons présenter le cas d’une section rectangulaire comprimé qui servira de
base pour la plupart des cas pratique.
V-6-1-1- Phase élastique (ELS) :

bma
bmax
x

Fbc=bcdB
b
y0

dy
d y b
h
Zb

N Mr

M Fst=stAs
s
b s

Fbc    b ( y )dB    b ( y )bdy .

 b max  b ( y)  b max  b ( y) y
     b ( y)   .
y0 y y0 y y0
y b b max
Fbc   b b max dy   ydy .
y0 y0
1
Fbc  b b max y 0
2
y
Zb  d  0
3

V-6-1-1- Phase ELU : dans le calcul de l' ELU, on distingue 2 diagramme -
pour un béton comprimé :

a) Cas parabole rectangle :

 1er cas : bmax2‰.

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bmax
fbu

Fbc
y0

b

Zb
N Mr
As
M Fst=stAs
s s

2‰ 3.5‰
1er cas 2ème cas

Fonction parabolique:  b   b (1  0.25 0 ) f bu .

 b max
Fbc  (6   b max )bf bu y 0
12
Équation de moment élastique.
8   b max
Zb  d  y0
4  (6   b max )
2ème cas :bmax>2‰.
3
Fbc  b max  2 by 0 f bu
3 b max
 b max (3 b max  4)  2
Zb  d  .
2 b max (3 b max  2)
Cas particulier :
Fbc  0.81by 0 f bu
Z b  d  0.416 y 0
c) Cas du diagramme rectangulaire :

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fb
y u
Fbc

0.8y
Fs

bu

0.7‰ 3.5‰
Fbc  0.81by 0 b
Z b  d  0.4 y
Remarque : si on compare les résultats obtenus par les deux diagrammes différents (PR et R)
pour une déformation maximale égale à 3.5‰ de béton, on constate que l’erreur commise est
insignifiante. Ceci justifie l’utilisation de diagramme simplifie rectangulaire en cas général à
l’exception de la section entièrement comprimée.

V-7- Synthèse : les conditions d’équilibre et de compatibilité complétées par les lois -
permettent d’établir les relations nécessaire entres les déformations, les contrainte et les
efforts interne. Ceci est valable pour le calcul à l’ELS et à l’ELU, le calcul des efforts interne
résistant à partir des déformations imposées à une section donnée et relativement facile et il se
fait en suivant la démarches suivantes :F,M.
A l’inverse, la détermination des dimensions des sections(Ab) et des armatures As à partir des
efforts agissant est plus difficile puisque les déformations sont fonction de la position de l’axe
neutre y et de la courbure . Mais, on peut toujours utiliser la démarche précédente en
procédant par itération sur y0

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