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?? Les RISQUES D'INCENDIE ??
?? Les RISQUES D'INCENDIE ??
INCENDIE
SMA
Gérard Laurent,
Président de la fondation Excellence SMA
M4
M1
1 LES OBLIGATIONS
M3
PARTIE DES INTERVENANTS
2 17
M2 LORS DES TRAVAUX
M0
p.
BONNES PRATIQUES p. 27
PARTIE
Métiers des VRD p.28
LES DIFFÉRENTES
ASSURANCES CONCERNÉES PARTIE
p. 57 5
5
LE FEU
UN AGENT PUISSANT
PARTIE
1
M4
M1
M3
M2
M0
5
Naissance d’un feu
LE PRINCIPE DU
COMBUSTIBLE « TRIANGLE DE FEU »
La notion de réaction au feu est définie dans l’article
R121-2 du Code de la construction et de l’habitation
(CCH).
Elle se base sur un principe, appelé « triangle
du feu », qui implique 3 éléments à réunir
obligatoirement pour pouvoir déclencher une
réaction chimique de combustion :
1. un combustible :
•u
n solide formant des braises (bois, papier,
carton, tissu, PVC…) ;
•u
n liquide ou solide liquéfiable (essence, gazole,
huile, kérosène, polyéthylène, polystyrène…) ;
•u
n gaz (butane, propane, méthane,
COMBURANT ÉNERGIE dihydrogène…) ;
D’ACTIVATION
• un métal (fer, aluminium, sodium, magnésium…).
Le «triangle de feu» 2. un comburant (c’est-à-dire une substance
Principe impliquant 3 éléments à réunir apportant de l’oxygène) : air, dioxygène, protoxyde
obligatoirement pour pouvoir déclencher d’azote, di-fluor, chlorate de sodium…) ;
une réaction chimique de combustion : un 3. une énergie d’activation en quantité suffisante :
combustible, un comburant et une énergie flamme, chaleur, étincelle…
d’activation.
6
LE FEU, UN AGENT PUISSANT
1
PARTIE
7
Naissance d’un feu
M0/M3
Attention !
Il ne faut pas confondre les notions de « réaction au feu »
et de « résistance au feu ». La « résistance au feu » indique le temps pendant
lequel l’élément de construction conserve ses propriétés physiques et mécaniques.
8
LE FEU, UN AGENT PUISSANT
1
PARTIE
B-s1, dO = M1
les produits d’aménagement (hors revêtements
muraux). La justification sera faite soit
par une certification, soit par un procès-verbal
de classement en cours de validité (la durée
mais
de validité des procès-verbaux étant de cinq ans).
Dans les deux cas, ces classements au feu doivent
indiquer l’aptitude à l’usage du matériau dans
un contexte donné.
9
1,5 m 1,5 1,5 m Écran coupe-feu
Pour Pour Pour 1,5mm
Écran coupe-feu
Écran
Écran coupe-feu
coupe-feu
Pour en savoir (1/2 (5
pi)pi)heures)
(5 pi) (5(5 pi)
(1/2 (1/2 heures)
en savoir enen
savoir
savoir (1/2heures)
heures)
BROOFBROOF BROOF
BROOF
M1 M1 M1 M3
M1 M3 M3
M3
M4 J30M4 M4 J30
M4J30
J30
M2 M2 M2
M2 M2
M2 M2
M2
M0
M1 M0
M1 M0
M1
M0
M1 M1 M3
M1 M1 M3 M3
M3
M1
M2
M1 M3M2
M1 M2
M1 M3
M1 M3
M2 M3
M4 M4 M4 M4 Mobilier M3
M4 M4 Mobilier
M4
M4 M3
Mobilier
MobilierM3
M3
source FFB « Guide sur les réactions au feu des revêtements dans les constructions », JC du Bellay
de retarder l’émission des gaz inflammables. Attention ! (66 pi) (66 pi)pi)
(66
(66 pi)
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LE FEU, UN AGENT PUISSANT
1
PARTIE
11
Naissance d’un feu
Comment éviter
la propagation
d’un feu
Évaluer la résistance au feu des matériaux
L’ÉVALUATION DE LA RÉSISTANCE
AU FEU
12
LE FEU, UN AGENT PUISSANT PARTIE
1
LE NOUVEAU CLASSEMENT
EUROPÉEN Bon à savoir
Des critères complémentaires
Dans le cadre de l’harmonisation européenne, sont appliqués, tels que :
de nouvelles dénominations sont utilisées pour - l’action mécanique
exprimer les capacités de résistance au feu des (résistance à un impact) M ;
éléments de construction. Trois critères symbolisés
par une lettre permettent de définir le classement - la fermeture automatique, C ;
d’un élément de construction : - le passage des fumées
• la capacité portante : R (clapets), S.
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Naissance d’un feu
CSTB
Centre Scientifique et Technique
du Bâtiment
CTICM
Centre Technique Industriel
de la Construction Métallique
CERIB
Centre d’Etudes et de Recherche
de l’Industrie du Béton
14
LE FEU, UN AGENT PUISSANT
1
PARTIE
AMÉLIORATION DE LA
RÉSISTANCE AU FEU
• SÉCURITÉ PASSIVE
- flocage, enrobage ou projection
avec des matériaux isolants thermiques
tels que le plâtre ou la laine de roche ;
- coffrage avec des plaques en matériau isolant
thermique ;
- peintures intumescentes : produits
thermoplastiques qui gonflent sous l’action
de la chaleur pour former une mousse
microporeuse isolante appelée « meringue ».
Elle protège les supports des flammes, limite
la propagation de l’incendie et retarde l’élévation
de la température des matériaux.
M4
• SÉCURITÉ ACTIVE
M1
- structures irriguées (refroidissement par l’eau,
rideau d’eau CF3H) ; M3
- désenfumage (évacuation de la chaleur) ;
- sprinklers (refroidissement des structures
par l’eau).
M2
M0
15
16
LE FEU, UN AGENT PUISSANT
1
PARTIE
LES OBLIGATIONS
DU COMMANDITAIRE
DE TRAVAUX
PARTIE
2
17
LES OBLIGATIONS
DU COMMANDITAIRE
DE TRAVAUX
OBLIGATIONS GÉNÉRALES
La coexistence d’une ou plusieurs entreprises sur le site d’une
entreprise en fonctionnement engendre des risques professionnels
liés à l’interférence des activités, des matériels et des installations.
Deux mesures importantes doivent être prises en présence
d’un tel chantier : le plan de prévention et le permis de feu.
LE PLAN DE PRÉVENTION
Il s’agit d’un document destiné à définir les mesures
à prendre par celui qui fait réaliser les travaux et les
entreprises extérieures, pour prévenir les risques.
Le plan de prévention comprend : Le permis de feu
• la liste des opérations effectuées par les Ce document (voir pages 21-22) est mis
entreprises extérieures avec les dates en place à l’initiative du représentant sur le chantier
d’interventions ; de l’entreprise appelée à réaliser les travaux,
lorsque des opérations de travaux par points
• les noms et coordonnées des intervenants ; chauds nécessitent soudage au chalumeau ou
• les horaires de chantier ; à l’arc électrique, oxycoupage, meulage et toutes
• les locaux mis à disposition ; opérations qui génèrent des étincelles.
Ce document, établi par cette entreprise avec
• les mesures d’urgence à prendre en cas
le donneur d’ordre :
de besoin ;
• rappelle les consignes de sécurité à respecter ;
• les dispositions arrêtées lors de la visite
préalable. • f ait état des mesures de prévention mises
en place ;
L’initiative en revient au chef d’établissement de
l’entreprise utilisatrice, qui déclenche la procédure • contient les coordonnées des personnes
d’élaboration, en concertation avec les entreprises à alerter en cas de problème ;
extérieures. Le Code du travail l’impose dans les cas • désigne les moyens de protection disponibles.
suivants :
•n
ombre d’heures de travail prévisible au moins Ce document est obligatoire dans les cas suivants :
égal à 400 heures (sur 12 mois maximum) ;
• intervention sur des sites classés pour
• lorsque les travaux à réaliser font partie la protection de l’environnement (ICPE)
de la liste des travaux dangereux prévue que ceux-ci soient soumis à autorisation,
par l’arrêté du 19 mars 1993 (travaux exposés à enregistrement ou à simple déclaration ;
des substances explosives ou toxiques, travaux
du BTP exposant les travailleurs à des chutes • t ravaux entrant dans le cadre d’un chantier
de plus de 3 m). visé par l’arrêté du 19 mars 1993.
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LES OBLIGATIONS DU COMMANDITAIRE DE TRAVAUX PARTIE
2
Le non-respect de l’obligation entraîne un risque • un ou plusieurs plans indiquant les largeurs
de sanctions pénales pour le responsable des passages affectés à la circulation du public,
de l’entreprise. tels que dégagements, escaliers, sorties,
la ou les solutions retenues pour l’évacuation
de chaque niveau de la construction, en tenant
compte des différents types et situations
de handicap, ainsi que les caractéristiques
Le recours à un coordonnateur
des éventuels espaces d’attente sécurisés.
en matière de sécurité et de
protection de la santé (SPS)
est une obligation légale (voir p. 22). Ces plans renseigneront sur les moyens particuliers
de défense et de secours contre l’incendie ;
sur l’emplacement des compteurs de gaz
et le cheminement des canalisations générales
d’alimentation ; sur l’emplacement
et les dimensions des locaux destinés au stockage
OBLIGATIONS du combustible, et le cheminement
de ce combustible depuis la voie publique.
SPÉCIFIQUES
En matière d’immeubles de grande hauteur : En matière d’installations classées pour la
protection de l’environnement :
L’autorisation de travaux sur des immeubles
de grande hauteur est exigée par l’article L. 122-1 Le maître de l’ouvrage doit respecter
du Code de la construction et de l’habitation. les prescriptions générales applicables
Elle ne peut être délivrée que si les travaux à l’installation qui le concerne et sont édictées
projetés sont conformes aux règles par arrêté préfectoral, que les travaux soient
d’accessibilité et de sécurité et, notamment, en cours d’exploitation ou après la mise à l’arrêt
de sécurité incendie. de l’exploitation. D’une façon générale,
ces prescriptions contiennent en matière d’incendie
Le dossier de la demande d’autorisation doit des obligations à respecter les arrêtés suivants :
contenir les plans, accompagnés d’états descriptifs
précisant le degré de résistance au feu des éléments • arrêté du 21 novembre 2002 modifié relatif
de construction, la largeur des dégagements à la réaction au feu des produits de construction
communs et privés, horizontaux et verticaux, et d’aménagement ;
la production et la distribution d’électricité • arrêté du 14 février 2003 relatif à la performance
haute, moyenne et basse tension, l’équipement des toitures et couvertures de toiture exposées
hydraulique, le conditionnement d’air, la ventilation, à un incendie extérieur ;
le chauffage, l’aménagement des locaux techniques • arrêté du 22 mars 2004 modifié relatif
et les moyens de secours… L’autorisation est à la résistance au feu des produits, éléments
délivrée par le préfet. de construction et d’ouvrages.
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Focus LES OBLIGATIONS DES ENTREPRISES LORS DES TRAVAUX PARTIE
2
Le permis de feu est obligatoire : des travaux réalisés peut prévoir une
Bouteilles
d’oxygène franchise
Bouteilles de gaz
inflammables
M2
M1 M3
• en cas d’intervention sur des sites classés pour majorée en cas de prise en charge du sinistre.
la protection de l’environnement ;
• en cas de travaux réalisés dans les Hauts-de- Sur le plan civil, les sanctions seront
M4
prononcées
Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, dès lors selon le partage de responsabilité des différents
que les travaux ne sont pas réalisés dans intervenants.
un poste permanent de travail, et à Paris.
M1
• dans tous les cas où le Code du travail le stipule. M3
Sur le plan pénal, les articles M1 332-5 et suivants
et l’article 222-19 du Code pénal mentionnent
Qui est concerné par cette obligation?
M1
des peines d’emprisonnement et des amendes
Le maître d'ouvrage/donneur d'ordre ou d’au minimum 15 000 euros en cas de destruction,
son représentant, qui identifie le risque lié M2 M1 M3
de dégradation de bien par incendie
àune intervention par point chaud. Il est signé ou par explosion, d’atteinte involontaire à l’intégrité
par la personne habilitée ou ayant la responsabilité de la personne, provoquées par manquement
de la sécurité incendie. Il est soumis
M4
au responsable à une obligationM4 deMobilier
prudenceM3 ou de sécurité
effectif des travaux qui le contresigne : l'entrepreneur, imposée par la loi ou le règlement.
7 m (23 pi) 21
Permis de feu
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 19 mars 1993 fixant, en application de l’article R. 4512-7 du Code du travail, la liste des travaux dangereux,
les entreprises du bâtiment sont tenues de suivre les conseils de ce présent document qui constitue un support destiné à aider les opérateurs.
Ce document doit être rédigé à l’initiative du maître d’ouvrage. Il recueille les informations nécessaires à la prévention des incendies et explosions
occasionnés par point chaud (soudage, découpage, meulage…). Il doit être joint au plan de prévention ou au PPSPS, le cas échéant.
La délivrance de ce document sous-entend que les signataires se sont informés préalablement de la configuration des locaux concernés par les
travaux par points chauds et de ceux situés à proximité, des substances qui y sont utilisées ou entreposées, des activités effectuées (risques par-
ticuliers) et de l’état du matériel devant être utilisé pour les travaux.
L’opérateur doit être en possession de ce permis pour commencer ses travaux
mAÎTre d’OuVrAGe
Nom
Surveillant
Représenté par des travaux
Fonction Fonction
eNTrePrise iNTerVeNANTe
reNseiGNemeNTs AdmiNisTrATifs descriPTiON des TrAVAux :
Raison sociale Liste des travaux appelés «par point chaud» :
le soudage au chalumeau à gaz, de bandes de bitume du type
Adresse bicouches élastomères, utilisé dans les travaux d’étanchéité de
toitures
le soudage à l’arc électrique
le soudage au chalumeau à gaz (oxyacétylénique ou aérogaz)
l’oxycoupage utilisé pour le découpage de métaux au jet
Tél. d’oxygène
Fax les coupages et meulages au moyen de tronçonneuses,
meuleuses d’angle ou ponceuses
Email tous les travaux susceptibles, par apport de flamme, de
chaleur ou d’étincelles, de communiquer le feu aux locaux
Représentée par
Risques identifiés liés à la structure :
iNTerVeNTiON
Localisation des travaux
Risques identifiés liés à l’environnement :
22
LES OBLIGATIONS DES ENTREPRISES LORS DES TRAVAUX PARTIE
2
13 6 4
3 cONsiGNes de sÉcuriTÉ
AVANT L’INTERVENTION
1. Vérifier que les appareils de soudage sont en parfait état (tension convenable, bon état des postes oxyacé-
tyléniques, tuyaux...)
2. Éloigner, protéger ou couvrir de bâches ignifugées tous les matériaux ou installations combustibles ou in-
flammables (voir illustration)
3. Vérifier la nature des matériaux situés derrière les cloisons proches du lieu de travail (voir illustration)
4. Si le travail doit être effectué sur un réservoir, une gaine, une tuyauterie ou un volume creux, s’assurer que
son dégazage est effectif (voir illustration)
5. Obstruer les ouvertures, interstices, fissures... au moyen de sable, bâche, plaque métallique...
6. Dégager largement le parcours des conduites traitées de tout matériel combustible ou inflammable (voir illustration)
2 7. Disposer à portée immédiate les moyens d’alarme et de lutte contre le feu. Ceux-ci devront comporter au
moins un extincteur à eau pulvérisée de 9 litres et un extincteur approprié à l’extinction d’un feu naissant à
proximité des travaux (CO2 ou poudre pour les risques électriques, par exemple : la soudure à l’arc)
8. Prendre les dispositions nécessaires pour éviter le déclenchement du système de détection ou d’extinction
15 automatique
9. Désigner un opérateur qualifié pour les interventions de sécurité incendie
10. Établir et s’assurer des signatures du PERMIS DE FEU
11. Dans un établissement classé ERP, s’assurer que le dossier imposé par l’article GN13 a été déposé auprès
de l’autorité compétente
12. Dans un établissement classé IGH, s’assurer du respect des articles GH3 et GH65
PENDANT L’INTERVENTION
13. Surveiller les projections incandescentes et leurs points de chute (voir illustration)
14. Ne déposer les objets chauffés que sur des supports ne craignant pas la chaleur et ne risquant pas de la
propager
Illustrations Thierry BEL
APRèS L’INTERVENTION
15. Remettre en service le système d’extinction automatique ou de détection éventuellement neutralisé (voir illustration)
16. Inspecter le lieu de travail, les locaux adjacents et les environs pouvant être concernés par les projections
d’étincelles ou les transferts de chaleur
17. Maintenir une surveillance rigoureuse pendant deux heures au moins après la cessation du travail. Si cette
surveillance ne peut être assurée, cesser toute opération par point chaud au moins deux heures avant la
17 cessation générale du travail dans l’établissement. Si possible, confier le relais de la surveillance à une
personne nommément désignée pouvant accomplir des rondes (voir illustration)
nom Signature
nom
23
Focus
Le coordonnateur en matière de sécurité
et de protection de la santé (SPS)
La prévention du risque incendie pendant • la deuxième catégorie vise les opérations
soumises à l’obligation de déclaration préalable.
la phase d’exécution des travaux, Cette obligation concerne les chantiers
passe notamment par l’intervention excédant 30 jours et pour lesquels le nombre
de travailleurs est supérieur à 20 ainsi que pour
du coordonnateur en matière les chantiers dont le nombre de travailleurs
de sécurité et de protection de la santé. est supérieur à 500 hommes par jour. Le maître
Sa mission transcende le risque incendie ; d’ouvrage qui ne s’exécuterait pas s’exposerait
à une amende de 4500 euros (art. L. 4744.2*) ;
elle est primordiale. Selon la nature
• la troisième catégorie concerne les opérations
des opérations de construction concernées, soumises à un plan général de coordination
les obligations en la matière divergent. simplifié. Cela concerne les chantiers faisant
intervenir plusieurs entreprises et n’appartenant
ni à la 1re ni à la 2e catégorie (art. R. 4532.52*).
Le déroulement d’un chantier n’est pas sans risque
pour les salariés des entreprises qui y travaillent
et la réglementation sur le coordonnateur sécurité 2. Chantiers à l’initiative des particuliers
a pour objet d’améliorer la prévention des risques Pour les chantiers entrepris par un particulier pour
à l’origine des accidents du travail. Le risque son usage personnel, la coordination s’effectue
incendie est, bien évidemment, un risque potentiel (art. L. 4532.7*) :
qui doit être pris en compte dans l’établissement
• Par la personne chargée de la maîtrise d’œuvre,
des mesures de sécurité.
pendant la phase de conception et d’élaboration
du projet, et par celle qui assure la maîtrise
Des obligations différentes du chantier pendant la phase réalisation
pour différents acteurs de l’ouvrage, pour les opérations soumises
à l’obtention d’un permis de construire ;
1. Chantiers de bâtiment et de génie civil • Par l’un des entrepreneurs présent sur
Une mission de coordination doit être organisée le chantier, pour les opérations non soumises
pour tout chantier de bâtiment ou de génie civil, à obtention d’un permis de construire.
lorsque plusieurs travailleurs indépendants et/ou
entreprises sont amenés à intervenir (art. L. 4532.2 3. Travaux réalisés dans un
du Code du travail). La nature et l’organisation établissement par une entreprise
de cette mission dépendent de l’opération extérieure
de construction envisagée, l’art. R. 4532.1*
Ces dispositions visent le cas où une entreprise
distinguant 3 catégories :
extérieure fait intervenir des travailleurs pour
• la première catégorie fait peser sur le maître exécuter (ou participer à) l’exécution
d’ouvrage l’obligation de constituer un collège d’une opération dans un établissement
interentreprises de sécurité, de santé d’une entreprise utilisatrice (art. R. 4511.1*).
et des conditions de travail, lorsque le nombre L’opération concerne des travaux ou des prestations
d’hommes par jour sur le chantier est supérieur de services, réalisés par une ou plusieurs entreprises
à 10 000 et que le nombre d’entreprises afin de concourir à un même objectif
est supérieur à 10, pour une opération (art. R. 4511.4*). Le chef de l’entreprise utilisatrice
de bâtiment, et à 5 s’il s’agit d’une opération assurela coordination générale des mesures
de génie civil (article R. 4532.77*). Le maître de prévention qu’il prend et de celles prises
d’ouvrage qui ne remplirait pas cette obligation par les chefs des entreprises extérieures qui
s’exposerait à une amende prévue pour interviennent dans son établissement (art. R.4511*).
les contraventions de 5e classe (art. R. 4741.4*) ;
24
LES OBLIGATIONS DES ENTREPRISES LORS DES TRAVAUX PARTIE
2
Le non-respect de cette obligation par le maître entrepreneurs les plans particuliers de sécurité
d’ouvrage est puni d’une amende de 9 000 €, et de santé des entrepreneurs chargés du gros-
portée à 15 000 € en cas de récidive et d’un an œuvre ou du lot principal et de ceux ayant
d’emprisonnement (art. L. 4744.4*). à exécuter des travaux présentant des risques
particuliers (art. R. 4532-59*) ;
Les différentes missions • le coordonnateur préside le collège
interentreprises de sécurité, de santé
de coordination et des conditions de travail.
1. Chantiers de bâtiment et de génie civil
Le coordonnateur, sous la responsabilité du maître POUR LES OPÉRATIONS DE 3E CATÉGORIE :
d’ouvrage, veille à la mise en œuvre des principes
Le coordonnateur rédige un plan général simplifié
généraux de prévention (art. R. 4532-11 à 16*).
lorsqu’il a connaissance de travaux présentant
Il élabore et adapte le plan général de coordination
des risques particuliers (art. R. 4532-54*) :
(PGC), veille à son application. Au cours
de la réalisation de l’ouvrage, il organise, • exposition à l’amiante, à des substances
entre les entreprises : chimiques ou à des radiations ionisantes ;
• la coordination de leurs activités ; • mise en œuvre d’appareils de levage > 60 tonnes ;
• les modalités d’utilisation en commun • risque de noyade ou de chute de plus de 3 m ;
des installations, matériels et circulations ; • risque d’ensevelissement ;
• leur information mutuelle et l’échange • usage d’explosifs.
entre elles des consignes en matière de sécurité
et de protection de la santé.
2. Chantiers à l’initiative des particuliers
Celui qui assure la maîtrise d’œuvre du chantier doit :
Le coordonnateur organise, avec chaque entreprise
et préalablement à leur intervention, une inspection • établir le plan général de coordination simplifié ;
commune ; il définit les consignes à observer • ouvrir un registre journal ;
ou à transmettre ; il prend en compte l’interférence
• constituer le dossier d’interventions ultérieures.
avec les activités d’exploitation sur le site ou
à proximité. Le coordonnateur prend
les dispositions nécessaires pour que, seules, 3. Travaux effectués dans un
les personnes autorisées puissent accéder établissement par une entreprise
au chantier ; il ouvre et tient à jour le registre- extérieure
journal de la coordination (art. R. 4532-38*) Le chef de l’entreprise utilisatrice assure
et établit, à la fin du chantier, le dossier la coordination générale des mesures
d’interventions ultérieures sur l’ouvrage (DIUO). de prévention qu’il prend et de celles prises
par les autres entreprises amenées à intervenir
dans son établissement (art. R. 4511.5*) mais
POUR LES OPÉRATIONS DE 1RE ET 2E CATÉGORIE :
chaque chef d’entreprise reste responsable
• le coordonnateur se fait communiquer des mesures prises pour la protection
par chaque entreprise, y compris de ses salariés (art. R. 4511.6*). Cette coordination
les sous-traitantes, un plan particulier de sécurité générale a pour objectif de prévenir les risques liés
et de protection de la santé (PPSPS, à l’interférence entre les activités, les installations
art. L. 4532-9*). Ce document devra tenir et matériels des entreprises intervenant
compte des mesures de coordination générales sur le même lieu de travail (art. R. 4511.7*).
décidées par le coordonnateur, et détailler
les dispositions en matière de secours Lorsque l’opération représente au moins
(consignes, nombre de travailleurs, matériel 400 heures de travail sur une période d’au moins
médical) et les mesures assurant l’hygiène 12 mois et/ou lorsqu’il s’agit de travaux qualifiés
(art. R. 4532-67*) ; de dangereux, un plan de prévention écrit est
• en cas d’opération de construction de bâtiment, obligatoire et l’inspection du travail doit être
le coordonnateur communique aux autres informée de l’ouverture des travaux
(art. R. 4512.7 et R. 4512.12*).
25
Focus
Les responsabilités
des intervenants
L’intervention du coordonnateur ne modifie
ni la nature ni l’étendue des responsabilités
qui incombent à chacun des participants
aux opérations de bâtiment et de génie civil
(art. R. 4532.6*). Les manquements aux obligations
légales, en matière de sécurité, peuvent donner
lieu à des sanctions tant civiles que pénales
selon la nature des infractions commises
et de leurs conséquences.
Attention !
La mission du coordonnateur sécurité
(coordonnateur SPS) ne doit pas être
confondue avec celle incombant au
coordinateur du système de sécurité
incendie (coordinateur SSI) dont
l’intervention est obligatoire pour les
établissements recevant du public (ERP)
lorsqu’il y a un système de sécurité incendie,
pour les immeubles de grande hauteur (IGH)
et pour tout établissement recevant plus
de 50 personnes. Ce coordinateur a pour
mission d’établir l’architecture du système
de sécurité incendie d’un bâtiment en phase
d’occupation ; ses missions s’étalent de la
phase de conception du chantier à la phase
d’exécution des travaux, puis aux opérations
de réception des travaux.
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BONNES PRATIQUES PARTIE
3
bonnes pratiques
PARTIE
3
27
MÉTIERS DES VRD
La méconnaissance des réseaux entraîne parfois des accidents d’une importante gravité.
Préconisations générales - un branchement non localisé et sans affleurant
ou distance d’un tronçon > à la classe
1. Avant d’engager les travaux de précision (A, B ou C au sens de la norme
NF P 70-003) ;
•c
onsulter le télé-service internet du Guichet
Unique ; - une découverte d’ouvrages non connus ;
•o
btenir du maître d’ouvrage les informations - une différence notable entre état du sous-sol
afférentes à la localisation des réseaux, constaté et informations fournies à l’exécutant.
(a minima réseaux sensibles électrique, gaz,
chaleur, chimiques) ; 4. En cas d’endommagements :
• prendre en compte les éléments fournis • s i un danger est avéré, la procédure « 4A »
par le commanditaire (réponses du télé-service, s’applique :
plans cotés à une échelle assurant la lisibilité - arrêter engins et travaux ;
nécessaire, cohérente avec la classe de précision
- alerter les secours ;
(1/50e à 1/200e en milieu urbain,
1/500e à 1/2000e en milieu rural) ; - aménager une zone de sécurité ;
•d
étecter les aménagements urbains, rechercher - accueillir les secours.
des repères et localiser les affleurants ; • signaler à l’exploitant tout déplacement
• vérifier systématiquement la cohérence accidentel de plus de 10 centimètres d’un
entre les plans cotés et le terrain ; ouvrage souterrain. Si des endommagements
sont avérés :
• respecter les procédures selon la norme
NF P 70-003 ; - prévenir obligatoirement l’exploitant ;
• le cas échéant, demander un permis de feu. - établir un constat contradictoire de dommage
entre les parties.
2. Pendant l’exécution des travaux : • n’intervenir en aucun cas sur les ouvrages
• respecter les recommandations de sécurité endommagés (ne pas colmater la fuite ;
et les précautions particulières transmises ne pratiquer ni pliage PE, ni dépose du godet
par l’exploitant dans les réponses aux DT sur l’endommagement ; ne pas éteindre le gaz
ou DICT ; enflammé, ne pas remblayer, ne pas manœuvrer
de robinet…).
• respecter les règles de l’art, suivant les normes
NF P 98-331, NF P 98-332, NF P 98-333, NF C
18-510, guide SETRA remblayage tranchées… Autorisation d’intervention
par exemple, le marquage et le piquetage Une autorisation d’intervention à proximité de
de la zone de travaux (Guide technique relatif réseaux est obligatoire pour au moins une personne
aux travaux à proximité des réseaux, version 1, assurant pour le compte du responsable de projet,
juin 2012). la conduite ou la surveillance de travaux entrant
dans le champ de la norme NFS 70-003.1, lorsqu’ils
3. En cas d’anomalies : sont soumis à l’obligation de coordination SPS.
•p
révenir obligatoirement l’exploitant ;
Elle est également obligatoire pour toute personne
• établir un constat contradictoire d’arrêt intervenant, pour le compte de l’exécutant
de travaux entre les parties. des travaux, comme encadrant de ces travaux,
Constituent des anomalies selon la norme ou comme conducteur d’engin bouteur et
NF S 70-003-1 : de chargeuse ; voir § 16.1 de la norme NFS 70-003.1
-u
n tracé théorique orthogonal au réseau
L’autorisation d’intervention à proximité de réseaux
principal d’un branchement, avec affleurant
est obligatoire, en outre, pour toutes les personnes
s’écartant de plus d’un mètre ;
réalisant des travaux urgents.
28
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
Cas de l’endommagement physique d’un réseau :
• repérer les réfections de chaussée
Utilisation d’engins à usage destructif, de matériels
apparentes ;
d’excavation ou de compactage sans avoir
la connaissance de la localisation des réseaux sous- • repérer les affaissements éventuels ;
jacents (canalisations gaz, réseaux électriques). • repérer les coffrets et les bouches à clé ;
Les risques sont liés à la perforation • prêter attention aux grillages avertisseurs
et l’endommagement des réseaux. de couleur normalisée en fonction du type
- pelle mécanique - bulldozer de réseau rencontré ;
- tarière - compacter • se servir de moyens de détection adaptés ;
- carotteuse - pioche, burin, •g
uider le travail de l’engin. Faire attention
barre à mine aux éléments pouvant faire levier sur
- brise roche
le réseau ;
hydraulique - tronçonneuse
• faire attention aux éléments solidaires
- marteau-piqueur - outil thermique
de l’élément démoli ;
- chargeur
• faire attention à l’encombrement des outils
(largeur de godets, profondeur des dents…) ;
Cas particulier des points chauds : • prêter attention aux éclats ;
lors de la création de points chauds (soudure, • travailler par passes successives, fragmenter
décapage, tronçonnage, meulage…), la chaleur le matériau ;
peut se diffuser selon quatre modes • respecter les distances de protections
de propagation : par rapport aux ouvrages aériens ;
- r ayonnement : inflammation des matières non
protégées situées au voisinage ;
-p rojection : étincelles et gouttelettes de métal
en fusion (2 000°C) peuvent être projetées • éloigner la source de chaleur des éléments
à plusieurs mètres de distance ; existants ;
-c onduction thermique : transmission de la • éloigner tout élément combustible ou
chaleur le long d’un élément chauffé inflammable (papier, chiffon, bois, carburant,
(canalisation, câble…) pouvant embraser combustibles, produits souillés) ;
ou faire fondre un autre élément à son contact ;
• disposer, à portée immédiate, d’un moyen
- t ransfert de gaz chauds (convection) pouvant approprié de lutte contre l’incendie et d’une
faire fondre un autre élément à leur contact. personne formée à l’utilisation de ce moyen
de lutte ;
Les risques potentiels sont :
• protéger avec des moyens adéquats
- la perforation de canalisations par fusion (pare-flamme) les éléments proches ;
d’un élément de réseau ;
• vérifier que la chaleur ne peut pas être
- la mise à nu de conducteurs électriques
transmise par conduction à un autre ouvrage
par fusion des enrobages ;
resté invisible.
- l’endommagement des dispositifs de protection
passive (enrobage de tube) ;
- le vieillissement prématuré induisant
des incidents a posteriori.
29
MÉTIERS DES VRD
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
30
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
Travaux au
chalumeau : • en cas de branchement de plusieurs chalumeaux, sécuriser chaque brûleur
• branchements en sortie de détendeur par un récepteur de service. Ajuster en fonction de la
approximatifs des quantité de gaz requise ;
chalumeaux ou • les raccords des vannes de bouteilles et ceux de détendeurs ne doivent pas
autres matériels ; être dirigés vers une autre bouteille à gaz comprimé ;
• non sécurisation • protéger et couvrir avec un dispositif ignifugé ou écarter tous les éléments
de la zone de inflammables. La zone de danger est de 10 m à l’avant de chaque flamme et
travail. de 2 m sur le côté ;
• disposer d’un extincteur adéquat à proximité ;
• procéder à la veille anti-incendie (surveillance) au niveau du poste de travail.
Formation
du personnel : • la nouvelle réforme (norme
• travaux effectués NF EN 70-003-1) impose
par du personnel une obligation de formation
non qualifié et un référentiel minimal
et non sensibilisé de compétence pour
au risque incendie. l’encadrement, les compagnons
et conducteurs d’engins
(attestation de compétences
et QCM) avec un volet
théorique et pratique (risque
d’endommagement des réseaux
et conséquences) ;
• instants sécurité à privilégier
dans l’entreprise.
31
MÉTIERS DU GROS-ŒUVRE
Préconisations générales
Avant d’engager les travaux • accès :
• prévoir en amont une analyse du risque - protéger le chantier de l’accès de personnes non
incendie : autorisées ;
cette analyse doit être effectuée dès les premières - laisser les accès libres aux équipements de
phases de chantier ; ne pas oublier les locaux sécurité incendie.
provisoires. • formation :
• organisation du chantier : - former et informer les agents de manipulations
- maintenir le chantier et les bases de vie propres aux risques liés à l’utilisation de produits
et ordonnés. Veiller à l’évacuation quotidienne et de matériels combustibles ou générant
des déchets, à une distance suffisante de la chaleur, et aux moyens de s’en prémunir ;
du chantier ; - qualification Qualibat de l’entreprise ;
- ne pas encombrer les issues ; - le cas échéant, qualification type CQP
- interdire de fumer sur le chantier (inscrit dans le (certificat qualification professionnelle)
PPSPS). pour le compagnon.
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Barbecue :
• les comburants utilisés par les compagnons sont Barbecue et brûlage :
fréquemment les déclencheurs d’incendie (solvant,
• à interdire impérativement
huile de décoffrage…) ;
sur les chantiers.
• pose de grilles chaudes sur matériaux inflammables.
Cigarette :
Cigarette : • interdiction impérative de fumer
• les mégots et cigarettes mal éteints sont le vecteur sur le chantier.
de nombreux incendies.
Brûlage de déchets sur le chantier :
Brûlage de déchets sur le chantier : • opération strictement interdite ;
• brûlage de matériaux parfois très inflammables les déchets doivent être stockés
et propagateurs d’incendie. à part, triés de manière séparative,
Utilisation de carburants pour bétonnière : et être évacués selon des procédures
• par exemple : bidon de gasoil. préétablies.
Produits : Utilisation de carburants
• utilisation d’huiles de décoffrage (inflammables) pour bétonnière :
en concomitance avec un chantier non ordonné prendre toute les précautions pour
et la présence d’une flamme (outils) ou de chaleur ; le stockage des bidons et de la bétonnière.
• graissage des panneaux de coffrage à l’aide de gasoil ; Produits :
• utilisation de désactivant, de colle PVC ou de résine • lire les pictogrammes sur
de scellement pour raccord de réseaux. le produit ou sur l’emballage ;
• orienter son choix sur des
produits non inflammables.
32
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE
33
MÉTIERS DU GROS-ŒUVRE
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Stockage :
• absence d’évacuation des déchets ;
• stockage de produits solvantés ou de carburants pour Stockage :
fonctionnement des groupes ; • protéger la benne. Effectuer un tri
séparatif des déchets ;
• stockage de produits de construction inflammables (bois
pour MOB…) ; • clôturer le chantier ;
• bennes à gravats avec papier ou plastique. • prévenir avec pictogrammes ou
panneaux avertisseurs.
Découpe et tronçonnage de fers :
• utilisation de tronçonneuse, de meuleuse ou de ponceuse. Découpe et tronçonnage de fers :
Apport de flamme, de chaleur et jaillissement d’étincelles • pose de panneaux séparateurs et
sur des matériaux inflammables ou souillés à proximité et de bâches de protections ;
susceptibles de communiquer le feu aux locaux ; • utiliser le cas échéant des outils
• déplacement de matières en fusion tombées au sol : manuels de type cisailles pour
la matière se fixe sous la semelle du compagnon qui des Ø < 12 mm ou des cisailles
se déplace sur un chantier non rangé avec matériaux hydrauliques ou électriques pour
inflammables au sol ; des Ø > 12 mm ;
• tentative de dégivrage au chalumeau de matériaux exposés • utiliser des scies circulaires
au gel. Les pièces métalliques peuvent conduire la chaleur portables avec aspirateurs de
de manière incontrôlable. copeaux.
Interfaces entre corps d’état : Interfaces entre corps d’état :
• intervention de corps d’état du type soudeur (voir partie • réduire le risque aux interfaces
« Métiers des réseaux d’eaux ») ; entre corps d’état (planning de
chantier, réunion d’information).
• utilisation de poste oxycoupeur (projections métalliques
Voir partie « Métiers des réseaux
incandescentes), de poste oxyacéthylénique ;
d’eaux » ;
• utilisation d’appareils de soudage : arc électrique ;
• maintenir le chantier propre pour
• utilisation de coffrages bois et production de copeaux. éviter le risque d’inflammation de
déchets.
34
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
MÉTIERS DU CLOS ET DU COUVERT
Préconisations générales 3. Accès :
1. Souder et couper en prenant toutes - protéger le chantier contre l’accès de personnes
les précautions nécessaires : non autorisées ;
en soudage et coupage, on distingue deux - laisser les accès libres aux équipements
principales origines aux risques d’incendie : de sécurité incendie.
les sources de chaleur combinées avec des produits
4. Formation :
et matériaux inflammables ou combustibles,
ou des incidents impliquant l’utilisation - former et informer les compagnons aux risques
de bouteilles de gaz. liés à l’utilisation de produits et matériels sensibles
au feu ou générant de la chaleur et aux moyens
2. Organisation du chantier : de s’en prémunir ;
- maintenir de l’ordre sur le chantier. Veiller à - qualification Qualibat de l’entreprise ;
l’évacuation quotidienne des déchets, tout du moins
- le cas échéant, qualification type CQP (certificat
à une distance suffisante du chantier. Conserver
qualification professionnelle) pour le compagnon ;
la zone de chantier propre et bien rangée ;
- après les travaux, remettre en service le système
- ne pas encombrer les issues de secours, ne pas
d’extinction automatique ou de détection
bloquer la fermeture des portes coupe-feu ;
éventuellement neutralisé.
- interdire de fumer sur le chantier (inscrit dans
le PPSPS).
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Permis de feu :
• en cas d’absence du document, l’entreprise Permis de feu :
ne dispose pas de ses recours.
• établir un permis de feu (voir plan général de
Produits : coordination PGC).
• utilisation de solvants, de peintures Produits :
solvantées et de décapants ;
• s’orienter le cas échéant vers un solvant ou un
• stockage non approprié des produits et produit ayant le point éclair le plus élevé (solvant
matériaux ; de classe A3, dont le « PE » se situe entre 55°C
• absence d’évacuation des déchets: résidus et 100°C afin de limiter le risque d’incendie et
de décapage, matériels utilisés et souillés, d’explosion) ;
pots ou futs inutilisables ; • lire les pictogrammes sur le produit ou
• travaux d’isolation thermique par l’extérieur l’emballage ;
(ITE) : stockage des isolants (PSE, XPS, PIR, • déceler les phrases de risque (ex : inflammable
PUR, fibres de bois…). R10, très inflammable R11) ;
• choix d’isolants avec un meilleur classement de
réaction au feu.
35
MÉTIERS DU CLOS ET DU COUVERT
SITUATIONS À RISQUE
36
M2
M1 M3
M4
BONNES PRATIQUES
M4 Mobilier M3
PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE
Distances à risque :
• t ravaux en hauteur. Les projections incandescentes peuvent atteindre des distances horizontales ou
verticales non négligeables (20 m en vertical et 10 m en horizontal). Ces distances augmentent avec
la hauteur de localisation des travaux.
BONNES PRATIQUES
Distances à risque :
• l’extérieur du bâtiment doit être exempt de déchets ;
• vérification des étages inférieurs pendant la durée du travail.
5 m (16 pi)
2,5 m (8 pi)
Matériaux :
Matériaux :
• réalisation de bardages, vêtures,
vêtages. Présence d’isolants • prêter attention à la présence d’isolants et de papiers
et de papiers goudronnés goudronnés inflammables ;
inflammables. • placer des protections ;
Interfaces entre corps d’état : • pas de déchets lors des découpes au sol ; chantier rangé
• intervention d’autres corps d’état et en ordre.
pour travaux sur points chauds Interface entre corps d’état :
simultanés.
• importance du passage d’informations à l’utilisateur suivant.
37
MÉTIERS DU CLOS ET DU COUVERT
Métier du couvreur
38
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
Métier de l’étancheur
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Absence de directives ou de consignes
Bonnes directives ou consignes :
• établissement de consignes par l’entreprise sur
Absence du permis de feu les comportements et les risques sur chantier ;
• en cas de feu de bitume, fermer le robinet
Utilisation du chalumeau : des bouteilles de propane et attaquer le feu
d’un endroit sécurisé ;
• chalumeau non éteint lors
d’une pause ; • en cas de feu de bouteilles fermer le robinet avec
un linge mouillé, gants ignifugés et/ou extincteurs
• utilisation non conforme
à poudre.
du matériel.
Mauvaise utilisation
du fondoir : Bonne utilisation du fondoir :
• en plaçant une flamme • utilisation sur terrasses de moins de 2000 m2 fractionnées, à l’abri
de chalumeau des vents. Interposer un matériau non sensible au feu entre le sol
à proximité du brûleur et le fondoir ;
pour accélérer
• tenir son fondoir propre (évacuation des déchets accumulés).
la chauffe ;
Ne jamais introduire ou laisser s’accumuler des déchets (obstacle
• en risquant l’auto- à la manœuvre de soutirage) ;
inflammation par
• en cas d’absence, même brève, éteindre le fondoir et fermer le robinet
la vidange du fondoir
des bouteilles. Débrancher les tuyaux souples des bouteilles ;
via le robinet pour
extraire le bitume ; • vérifier l’horizontalité du bac de rétention et placer le récipient verseur
dans le bac de rétention lors du soutirage ;
• en soulevant un fondoir
en chauffe ; • vérifier l’absence de fumées jaunes s’échappant du fondoir.
La température limite de 240 °C est dépassée ;
• en tenant le récipient
verseur lors • le niveau du bitume doit rester impérativement à 10 cm au-dessous
de son remplissage ; du bord de la cuve ;
• en chauffant de trop • maintenir le couvercle en place et l’orifice de chargement fermé ;
le bitume ; • vérifier l’état du matériel et le changer si nécessaire ;
• en laissant déborder • respecter les codes couleurs pour l’utilisation des tuyaux.
le bitume.
39
MÉTIERS DU CLOS ET DU COUVERT
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
Configuration
et propreté du Configuration et propreté du chantier :
chantier : •m ettre en place, lorsque c’est possible, les protections thermiques adaptées quand
• travaux à les produits inflammables sont non déplaçables ou intégrés sur le point de travail ;
proximité • respecter les distances minimales de sécurité à proximité de produits
de produits inflammables nécessaires aux travaux, (vernis, isolants), particulièrement par
inflammables ; conditions météorologiques défavorables (vent) ;
• déchets • maintenir le chantier propre, regrouper les déchets à l’écart de la zone de
inflammables travail, les évacuer régulièrement de la terrasse ;
dans la zone • procéder à une reconnaissance préalable de la composition des points
de travail ; singuliers (produits inflammables invisibles sous-jacents).
• matériaux Choix des matériaux ou des produits :
inflammables • mode de pose adapté à l’environnement et aux supports ;
non visibles. • privilégier la mise en œuvre de produits sans flammes ;
Choix des • s’informer sur les pictogrammes de dangers sur les étiquettes produits.
matériaux
Nombre d’extincteur(s) insuffisant :
ou des produits
• principe général :
Nombre - par chalumeau ;
d’extincteur(s)
- par fondoir + 1, suivant les dispositions prévues et les plans ;
insuffisant :
• vérification de l’état de fonctionnement ;
• présence et • mettre à disposition des exécutants des extincteurs opérationnels.
emplacement
des extincteurs. Bouteilles de gaz propane ou butane :
• utilisation (voir partie « Métiers des réseaux d’eaux ») ;
Bouteilles
• prévoir des chariots et des moyens de maintien. Ne pas utiliser d’élingues ou
de gaz propane
de chaînes. Chapeau de protection en place ;
ou butane :
• transport à la verticale, éviter d’entrechoquer les bouteilles.
• stockage, Stocker les bouteilles à la verticale dans un endroit modérément chauffé ;
en nombre, • stockage des bouteilles à l’écart des matériaux combustibles. Stocker
de bouteilles les bouteilles de gaz pleines à l’écart de la zone de travail (plus de 10 m) ;
de gaz trop près
• bouteilles stockées debout et groupées ;
de la zone
de travail. • distance minimum du point de travail :
- aux bouteilles en usage > 6 m ;
- aux bouteilles stockées > 10 m ;
Méconnaissance
de l’activité - aux extincteurs > 3 m ;
exercée dans - aux matériaux stockés > 6 m.
les locaux Méconnaissance de l’activité exercée dans les locaux :
•m oyens de protection en relation avec la sensibilité des locaux au risque incendie ;
Aire de stockage • indiquer la présence de matériels et de produits inflammables (liste détaillée).
non appropriée
Aire de stockage non appropriée :
• de préférence, à l’extérieur des bâtiments sinon dans locaux protégés, ventilés
Stockage,
à température modérée ;
élimination
des déchets et • signalisation appropriée.
chutes Stockage, élimination des déchets et chutes de matériaux :
de matériaux • aire de stockage – enlèvement quotidien, mise en big-bag ou stockage dans
un contenant.
40
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
MÉTIERS DE LA FINITION
Préconisations générales • ne pas bricoler les installations électriques ;
• utiliser le cas échéant des matériels et
1. Organisation du chantier : appareillages antidéflagrants, anti étincelles :
• maintenir de l’ordre sur le chantier. Veiller à présence d’un marquage sur les matériels ;
l’évacuation quotidienne des déchets, tout du moins • contrefaçon : se fournir en matériel et outillage
à une distance suffisante du chantier. Conserver chez un vendeur agréé, présence d’un marquage
la zone de chantier propre et bien rangée ; CE et d’une DoP fournie avec l’outil.
• ne pas encombrer les issues de secours, ne pas
bloquer la fermeture des portes coupe-feu ;
3. Accès :
• protéger le chantier contre l’accès de personnes
• interdire de fumer sur le chantier (inscrit dans
non autorisées ;
PPSPS) ;
• laisser les accès libres aux équipements
• prévoir des extincteurs portatifs à proximité
de sécurité incendie.
des travaux.
2. Risque électrique : 4. Formation :
• former et informer les compagnons aux risques
• ne pas laisser les appareils électriques sous liés à l’utilisation de produits et matériels sensibles
tension près des matières combustibles ; au feu ou générant de la chaleur et aux moyens
• ne pas surcharger les prises de courant, éviter de s’en prémunir ;
l’utilisation de rallonges et de multiprises ; • qualification Qualibat de l’entreprise ;
• s’informer et lire les puissances maximales • le cas échéant, qualification type CQP (certificat
autorisées sur les appareils électriques (enrouleurs de qualification professionnelle) pour
de câbles). Dérouler de préférence le câble le compagnon.
en totalité (éviter les surchauffes) ;
Métier du peintre
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Produits :
• utilisation de Produits :
solvants pour • s’orienter le cas échéant vers un solvant ou un produit ayant le point
détacher les traces éclair le plus élevé (solvant de classe A3, dont le « PE » se situe entre
de colle (acétone, 55°C et 100°C afin de limiter le risque d’incendie et d’explosion) ;
trichloréthylène, white • réaliser un choix de produits permettant :
spirit, alcool à brûler) ; - la suppression des solvantés ou des produits contenant des COV
• utilisation de peintures (composés organiques volatils) et les peintures au plomb ;
solvantées mono ou - l’emploi de produits de substitution ;
bi composants : PU, • aérer ou ventiler suffisamment la zone de chantier, afin de permettre une
époxy pour sol ou bonne ventilation des vapeurs ;
métaux ;
• obtenir les Fiches Techniques Produits (FTP) et Fiche de Données de
• facteur aggravant : Sécurité (FDS) où sont reportées les mentions de dangerosité du produits ;
accumulation de
vapeurs dans milieux • lire les pictogrammes sur le produit ou l’emballage ;
confinés (parking…) ; • déceler les phrases de risque (ex : inflammable R10, très inflammable R11).
• méconnaissance du
point éclair (souvent
bas) du produit utilisé.
41
MÉTIERS DE LA FINITION
PE
à la température la plus basse à laquelle un corps combustible émet
suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant, un mélange
gazeux qui s’enflamme sous l’effet d’une source d’énergie calorifique
(flamme, objet incandescent…)
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
BONNES PRATIQUES
SITUATIONS À RISQUE
Matériel :
Matériel :
• remplacer les décapants chimiques
• obsolescence matériel : lampe, groupe électrogène,
par des procédés à chaud (décapeur
phare ponceuse vibrante ou ponceuse girafe malaxeur :
thermique) sans solvant. Dans ce
surchauffe des composants ;
cas d’autres précautions sont à
• mauvaise utilisation de décapeurs thermiques à gaz, prendre : détermination du type
brûlage de végétation en façade ; de support à décaper (sans risque
• pose du décapeur sur des matériaux inflammables ; d’inflammation), éloignement de
tout matériau combustible (déchets,
• intervention d’autres corps d’état pour travaux sur points
chiffons, matériels souillés, produits
chauds simultanés ;
solvantés…) sur la zone considérée ;
• utilisation de phares (gros projecteurs)
• utiliser des décapeurs électriques
-les projecteurs sont prévus pour des ampoules de avec source (embout) réduite par
300 W. En remplacement, des ampoules de 500 W rapport à un décapeur à gaz ;
sont souvent mises en place : risque de surchauffe ;
• utilisation de phares avec lampes
- le phare est en général posé sur trépied. Des chutes de LED ou Néon ;
phare sont fréquentes car le trépied a été « bricolé » ;
• utiliser des enrouleurs (ou
• utilisation de convecteurs électriques trafiqués dérouleurs) de câbles aux normes
artisanalement (pour chauffage ou séchage accéléré des avec diamètre minimal autorisé.
produits) ; Ne pas le laisser enroulé : risque de
• utilisation de rallonges avec prise bricolée ou artisanale. surchauffe ;
• attention au chauffage par radian.
42
MÉTIERS DE LA FINITION
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Stockage : Stockage :
• stockage produits non • recenser les produits utilisés ;
optimum, en vrac sur le • prévoir une zone de stockage et effectuer un tri sur la zone de
chantier ou à l’intérieur stockage en respectant les règles de non-interférence inter-produits ;
de locaux surchauffés ;
• assurer une concentration de solvants dans l’atmosphère du chantier
• absence d’évacuation la plus basse possible par une aération satisfaisante ;
des déchets : résidus de
décapages, matériels • ouvrir les bidons, pots, et seaux de peinture et solvant seulement lors
utilisés et souillés, pots de leur utilisation et bien les refermer après ;
ou futs inutilisables ; • stocker les contenants de peinture et solvant hermétiquement fermés
• travaux d’isolation en dehors des périodes d’utilisation dans un local ventilé muni
thermique par l’extérieur d’un extincteur et fermé à clé ;
(ITE) : stockage des • maintenir fermées les poubelles étanches contenant les objets souillés
isolants (PSE, XPS, PIR, par les solvants (chiffons, pinceaux usagés…) ;
PUR, fibres de bois…). • travaux d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : prévoir un stockage
séparé et sécurisé des isolants.
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
• revêtements de sol souples : thermo-
soudages des joints à l’aide de fers • tenir le chantier propre et rangé ;
à souder ;
• écarter les produits inflammables (isolants, déchets…) ;
• cigarette sur chantier en particulier
lors de la pose de moquette textile. • bannir la cigarette sur le lieu de travail.
Métier du carreleur
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
• utilisation de disqueuse ou meuleuse
d’angle dans une ambiance et un • nettoyage du chantier ;
contexte à risque (présence d’isolants,
de papier, d’autres corps d’état utilisant • utiliser éventuellement des parements protecteurs ;
des chalumeaux) ; • prévoir un stockage décentré par rapport à la zone
• stockage non approprié des matériaux de travail (en particulier pour les isolants) ;
ou produits inflammables ; • délimiter la zone de travaux pour penser
• utilisation de rallonge électrique aux projections d’étincelles ;
non conforme (bricolage). • interdire le bricolage sur les rallonges électriques.
43
Métier du plaquiste staffeur
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
• opération de ponçage et création
d’un nuage de poussière avec une • utiliser des scies « sabre » ou des matériels sans
utilisation simultanée d’un phare : production d’étincelles ;
risque d’explosion ;
• prêter attention à la puissance de l’ampoule du phare
• utilisation de disqueuses ou meuleuses utilisé ;
ou scies générant une production
d’étincelles ; • utilisation d’appareils détecteurs de câbles et de
ferrailles ;
• patrimoine bâti : perçage sans
connaissance du matériau interne à • prendre connaissance auprès du maître d’ouvrage de
la cloison : type d’isolant, ferrailles la constitution intérieure des parois (dossier
câbles électrique canalisations ; du bâtiment, historique) ;
44
MÉTIERS DE LA FINITION
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
Métier du menuisier
SITUATIONS À RISQUE
BONNES PRATIQUES
Produits
• produits mis en œuvre non conformes Produits
à la réglementation incendie ; • installer OBLIGATOIREMENT des produits conformes
• utilisation de solvants pour détacher à la réglementation incendie en vigueur, en fonction de
les traces de colle (acétone, la destination du bâtiment (habitations, ERP, bâtiment
trichloréthylène white spirit, alcool industriels…), de son utilisation et de la localisation
à brûler, produits d’imprégnation) ou du produit dans l’ouvrage (réaction au feu et résistance
de colles néoprènes pour collage de au feu des matériaux) ;
stratifiés ou de panneaux. • en cas d’utilisation abondante de colles néoprènes
solvantées, ne pas provoquer d’étincelles en mettant
Matériel en route des appareils électriques. Prévoir si nécessaire
• absence d’aspiration ou de ventilation, des appareils pour atmosphères explosibles ;
accumulation de poussières ou de • utiliser des colles vinyliques ou des colles sans
sciures de bois inflammables ; solvants ;
• utilisation de scie – disqueuse ou • utilisation de colles pour soudure à froid ;
occasionnellement de tronçonneuse • connaître la composition des cloisons sur lesquelles
pour couper des menuiseries le travail est effectué.
métalliques et/ou aluminium ;
• stockage de bois ou de matériaux
Matériel
en PVC (parquet, lambris profilés,
fenêtres…) à proximité du lieu de travail ; • prévoir, si possible, une aspiration ;
• travail de perçage sur bois ou plastique, • mettre en place des parements protecteurs
tête de foret incandescente, génération pour maîtriser les jets d’étincelles ;
de substances d’aérosol de combustion. • prévoir un stockage éloigné des points chauds.
45
MÉTIERS DES ÉQUIPEMENTS
Préconisations générales
1. Organisation du chantier : 3. Accès :
• maintenir de l’ordre sur le chantier. Veiller à • protéger le chantier contre l’accès de personnes
l’évacuation quotidienne des déchets, tout du non autorisées ;
moins à une distance suffisante du chantier. • laisser les accès libres aux équipements
Conserver la zone de chantier propre et bien de sécurité incendie.
rangée ;
• ne pas encombrer les issues de secours, ne pas
bloquer la fermeture des portes coupe-feu ; 4. Formation, risques et port des EPI :
• interdire de fumer sur le chantier. Inscrit dans • former et informer les compagnons aux risques
PPSPS ; liés à l’utilisation de produits et matériels sensibles
au feu ou générant de la chaleur
• prévoir des extincteurs portatifs à proximité des
et aux moyens de s’en prémunir ;
travaux.
• qualification Qualibat de l’entreprise ;
• le cas échéant, qualification type CQP (certificat
2. Risque électrique : qualification professionnelle) pour
• ne pas laisser les appareils électriques sous le compagnon ;
tension près des matières combustibles ; • le port des EPI selon la situation est primordial
• ne pas surcharger les prises de courant, évitez (risque électrique, d’explosion, incendie…).
l’utilisation de rallonges et de multiprises ; Une capacité à analyser les situations et d’évaluer
• s’informer et lire les puissances maximales les EPI nécessaires est fondamentale.
autorisées sur les appareils électriques (enrouleurs
de câbles). Dérouler de préférence le câble en
totalité (éviter les surchauffes) ;
5. Détecteurs de gaz :
• les appareils portables sont capables de vérifier
• ne pas bricoler les installations électriques ;
les fuites éventuelles. Sur les chantiers, on
• utiliser le cas échéant des matériels et utilise souvent les balises de chantier, capables
appareillages antidéflagrants, anti étincelles : d’analyser plusieurs gaz, au lieu d’utiliser
présence d’un marquage sur les matériels ; des détecteurs personnels. Néanmoins, une
• contrefaçon : se fournir en matériel et outillage combinaison des deux est possible ;
chez un vendeur agréé, présence d’un marquage • vérifier régulièrement l’étalonnage de ces
CE et d’une DoP fournie avec l’outil. équipements de protection.
46
MÉTIERS DES ÉQUIPEMENTS
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
- lors de la manutention : utiliser des engins Limiter l’apport d’énergie en présence
(chariots, cadres pour grues, pont roulant), de carburant
éviter les chocs ; • en cas de fuite de gaz identifiée, il faut éliminer
- lors du stockage : pas de stockage en plein soleil, toute possibilité d’étincelle :
ne pas laisser de bouteille dans un véhicule au - couper l’alimentation électrique ;
soleil, ventiler correctement le local,
- interdire de fumer ;
séparer les bouteilles par famille de risque ;
- interrompre les opérations de soudure sur
- respecter les arrêtés type, comme celui
le chantier ;
du 10/03/97 (arrêté type n°1418) ;
• la mise en place de spot de chantier à forte
- travailler avec des détecteurs de gaz adaptés
puissance peut être de nature à dégager une
à la situation ;
énergie suffisante pour être à l’origine d’un départ
-veiller à ce que les flexibles et les détendeurs de feu ;
soient adaptés et en bon état d’utilisation ;
• vérifier le bon état d’usage des matériels de
• manipulation de fluides frigorigènes ou d’appareils soudage (chalumeau, clapets anti retour)
utilisant des fluides frigorigènes ; ainsi que leurs dates de péremption
• les groupes 2 et 3 sont des classes de fluides (tuyaux, flexibles…) ;
inflammables ; • lors de projections incandescentes
• repérer et vérifier l’état de fonctionnement et/ou (métalliques, jets d’étincelles) :
la présence des sécurités opérantes : détection de - périmétrer le poste de travail ;
gaz, extraction d’air ;
- protéger les matières combustibles par des
• vérifier les plans de l’installation, et les écrans de protection appropriés ;
modifications apportées récemment ;
- vérifier l’écartement des bouteilles de gaz ;
• isoler le circuit frigorigène, vidanger et vérifier
- utiliser des outils générant peu ou pas
l’absence de pression et de fluide avant
d’étincelles ;
d’ouvrir le circuit ;
• coups d’arc engendrés par une installation
• mise en service de chaudières à gaz ;
électrique :
• procéder, comme prévu dans l’arrêté du 9 août
- contact accidentel entre deux conducteurs ;
1977, à la détection de fuites sur le réseau de gaz ;
- erreurs de câblage ;
• utiliser des gaz inertes ;
- surintensité produisant un échauffement ;
• utiliser des produits moussants ;
- mauvais entretien : les serrages de borniers
• dégagement de poussières de sciage
n’ont pas été vérifiés régulièrement,
ou meulage ;
le respect de la NF C18510 est impératif pour que
• bien veiller à ventiler les locaux ou prévoir de le personnel soit formé au risque et le limite.
ne pas utiliser les locaux jusqu’à 24h après les
opérations de coupage ou tronçonnage.
SITUATIONS À RISQUE
Permis de feu :
BONNES PRATIQUES
• absence de permis de feu.
Permis de feu :
Vêtements : • s’assurer de la signature du permis de feu par le maître
d’œuvre ou le maître d’ouvrage.
• utilisation de vêtements de travail
souillés et imbibés de solvants
(solvant pour traitement gardes
corps) ;
Vêtements :
• utilisation de vêtements en état
dégradé (fil et filoches pendantes) ; • imposer un entretien (changement) des vêtements et
accessoires de travail (combinaisons, gants…) ;
• utilisation de vêtements de
travail en matières inflammables • ranger le chantier ;
(polyesters, nylons…). • utiliser des vêtements et combinaison en coton ;
• tablier de cuir recommandé, même sur certains chantiers.
48
MÉTIERS DES RÉSEAUX D’EAUX
ET DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
Situations dangereuses :
Gestes critiques
Situations maîtrisées :
• par inadvertance, une flamme de Bons gestes
chalumeau tenu en main ou posé
peut toucher les matériaux présents • éviter de se tourner brutalement ou machinalement sans
alentour ; avoir pris en compte son environnement immédiat.
Ne jamais poser un chalumeau avec flamme apparente
• soudage avec joints filasse ou encore chaud ;
inflammables (ou des papiers type
plans, notices) qui trainent sur l’étau ; • déplacer les produits inflammables hors de la zone
de travail. Nettoyer le poste de travail une fois la tâche
• utilisation d’allumettes ou de briquets terminée (poussière, particules incandescentes ou non,
pour allumage du chalumeau. Ils fumées) ;
peuvent prendre feu au contact de
projection de combustibles ou de la • utiliser un allumoir à frottement.
flamme ; IMPORTANT : ne jamais graisser un robinet, un raccord,
• présence de graisse sur raccords de des détendeurs de bouteilles. Attention à la propreté des
bouteilles. Si le tuyau ou la bouteille gants de travail ; nettoyer avec un chiffon sec et propre,
accuse une fuite, et que l’oxygène la graisse sur les raccords ou pas de vis d’oxygène ; si une
sous pression arrive au contact de eau savonneuse est utilisée, veiller à ce qu’elle ne contienne
la graisse, le risque d’explosion et pas de corps gras (réaction avec oxygène sous pression) ;
d’inflammation est important ; • prévoir des plaques ou parements de protection ;
• utilisation de poste oxycoupeur • après le travail, une fois la soudure terminée, vérifier
oxyacéthylénique. Risque systématiquement la présence de foyers couvants ;
de projections métalliques • éviter de pratiquer des soudures, des tronçonnages,
incandescentes qui percent le tuyau ; oxycoupage 2 h avant la fin de la journée, surtout au
• poussières combustibles. Le sciage, début du week-end. Certains guides stipulent de faire
meulage, tronçonnage provoque surveiller le lieu de travail jusqu’à 24 h après les travaux ;
la formation de poussières • poussières combustibles. Imposer un nettoyage du
dispersées dans l’air, parfois en forte chantier au quotidien après les différentes phases de
concentration (aluminium, magnésium, travaux journaliers.
titane) pouvant s’enflammer au
contact d’une source de chaleur.
49
SITUATIONS À RISQUE BONNES PRATIQUES
Matériels non vérifiés :
• utilisation de
Précautions à prendre :
chalumeau, lapidaire
(meule à tronçonner) • vérifier le bon état de fonctionnement des matériels ;
et meuleuse ; • vérifier les clapets anti retour. Ils ne doivent pas être tordus, enfoncés ou
• risque de fuite sur endommagés, ils doivent pouvoir être insérés correctement ;
tuyau ou boyau flexible • intégrité et date de péremption des tuyaux, présence de fissures, de
et de perçage de tuyau trous de craquelures…). Opérer au remplacement immédiat. Ne jamais
par un chalumeau ; réparer un tuyau qui fuit avec un ruban adhésif ;
• absence, • utiliser des colliers de serrage appropriés ;
non-vérification • bien vérifier les matériels utilisés avant et après le travail : chalumeaux,
ou mauvais bouteilles oxygène et acétylène, détendeurs de réglage de pression ;
fonctionnement
• interface entre corps d’états : importance du passage d’informations
du clapet anti retour
à l’utilisateur suivant. Prévenir ses collègues de travail du
du chalumeau et
dysfonctionnement, de l’obsolescence ou de l’absence d’un élément
des manodétendeurs.
de sécurité.
50
MÉTIERS DES RÉSEAUX D’EAUX
ET DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES
BONNES PRATIQUES PARTIE
3
SITUATIONS À RISQUE 1,5 m Écran coupe-feu
Pour
en savoir (5 pi) (1/2 heures)
Mauvaise utilisation des bouteilles
de gaz d’oxygène ou d’acétylène :
• absence de procédure de
détection de fuite (procédé
oxygaz) ;
• bouteille soulevée ou tractée Bouteilles Bouteilles de gaz
inflammables
d’oxygène
par son chapeau de protection,
utilisation de chaine ou d’élingue ; BONNES PRATIQUES
• mauvaise manipulation, chute
et casse d’un robinet, clapet ou
• utiliser impérativement des détecteurs de fuites homologués avec
détendeur ;
inscription « homologué pour …… » ;
• bouteille gelée ; • prévoir des chariots et des moyens de maintien. Ne pas utiliser
• utilisation à une pression et à une d’élingue ou de chaine. Chapeau de protection en place ;
température non conformes ; • transport à la verticale, Eviter d’entrechoquer les bouteilles ;
• utilisation de manodétendeur sans • ne jamais dégeler une bouteille à la flamme. Utiliser de l’eau
filtre ; chaude non bouillante ;
• contact entre l’acétylène et • bien s’informer sur les pressions M1 et températures
M3 de limite
certains alliages (cuivre, argent d’utilisation et sur les consignes inscrites sur la bouteille ;
M1
mercure…) ; • manodétendeur : le filtre est à changer périodiquement (entrée
• purge d’une bouteille de poussières provenant du gaz). Avant d’installer un détendeur,
d’hydrogène. M1 Production d’une purger le robinet de la bouteille pour chasser les impuretés ;
flamme bleue quasi invisible : • utiliser des raccords en laiton ;
DANGER ! • tenir l’oxygène éloigné de tout combustible ;
M2
• tuyau de mauvaiseM1 M3qualité • ne jamais ouvrir une bouteille d’hydrogène pour effectuer une
entremêlé (mauvais écoulement purge (pas de craquage du robinet) ;
des gaz) ; •n e jamais forcer un robinet pour l’ouvrir, ni le graisser ni le démonter ;
• robinet de bouteilles trop ouverts • ouvrir seulement certaines bouteilles d’un quart de tour (voir
pour pouvoir les refermer dans le notice) ; Les bouteilles
M4 M4 sont placéesM3
Mobilier à bonne distance de la
cas d’une inflammation ; flamme. Toujours prévoir un extincteur pour phase gazeuse à
• utilisation de gaz butane en plein proximité ;
hiver. Le gaz devient liquide à • ne jamais déposer ou suspendre des tuyaux flexibles enroulés
0°C, ne s’évapore pas et coule. autour des bouteilles ou au pied de celles-ci ;
Si la bouteille est stockée à • ne pas utiliser des tuyaux trop longs mais assez souples pour
l’horizontale, une étincelle à éviter qu’ils ne s’emmêlent ;
proximité peut enflammer la mare • bouteille acétylène : attendre au moins deux heures avant
de butane ; utilisation si stockage préalable horizontal ;
• retour de flamme et de gaz dans • utilisation de butane : ATTENTION ! Ne pas utiliser le butane en
un chalumeau. hiver à l’extérieur ;
Les situations à risque sont : • retour de flamme explosive :
- le claquement simple ou répété, - vérifier le bon état de fonctionnement des matériels (intégrité
- l’entrée de flamme soutenue avec et date de péremption des tuyaux, présence des éléments de
sifflement ou grincement, sécurité clapet anti retour de flamme, bon fonctionnement
- le retour de flamme : remontée des manodétendeurs) ;
de flamme jusqu’au tuyau, - le clapet anti retour doit être installé au chalumeau et non
manodétendeur et bouteille, dans ou au niveau de la bouteille ;
- la présence de graisse sur raccords - penser à la purge des tuyaux (atmosphère non confinée,
de bouteilles, éloignée de toute source de chaleur) ;
- la flamme secondaire. Non - prévoir systématiquement le nettoyage du chalumeau ;
forcement visible par le • flamme secondaire. S’assurer que les extrémités des tuyaux traités
compagnon pouvant être générée par oxygaz sontjusqu’à 20 mde toute matière combustible.
éloignées
(66 pi)
à l’autre extrémité d’un tuyau.
51
52
OBLIGATIONS DU DIRIGEANT D’ENTREPRISE EN TANT QU’EXPLOITANT ET EMPLOYEUR EN MATIÈRE D’INCENDIE
4
PARTIE
PARTIE
4
OBLIGATIONS
DU DIRIGEANT
D’ENTREPRISE
EN TANT QU’EXPLOITANT ET EMPLOYEUR,
EN MATIÈRE
D’INCENDIE
53
OBLIGATIONS
DU DIRIGEANT
D’ENTREPRISE
ERP
EN TANT QU’EXPLOITANT
ET EMPLOYEUR
EN MATIÈRE D’INCENDIE
Là encore, il existe à la fois des obligations de base
et spécifiques, selon la réglementation en vigueur.
En outre, des dispositions plus particulières sont exigées concernant les dégagements, le désenfumage,
le chauffage des locaux, le stockage ou la manipulation de matières inflammables, les bâtiments dont
le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol, les moyens de prévention
et de lutte contre l’incendie et la prévention des explosions.
54
OBLIGATIONS DU DIRIGEANT D’ENTREPRISE EN TANT QU’EXPLOITANT ET EMPLOYEUR EN MATIÈRE D’INCENDIE
4
PARTIE
55
56
LES DIFFÉRENTES ASSURANCES CONCERNÉES PARTIE
5
PARTIE
5
Les différentes
assurances
concernées
57
Les différentes
assurances
concernées
Pas toujours obligatoires, les assurances de biens et de responsabilités
que peuvent souscrire les entreprises intervenantes, les maîtres d’ouvrage
ou les occupants, s’avèrent indispensables. Outre le protecteur du capital
de l’entreprise et de sa pérennité, l’assureur est aussi un partenaire,
qui interviendra comme expert conseil pour limiter et prévenir les risques.
ASSURANCES DE DOMMAGES
« Tous risques chantier » (TRC), « Multirisques »,
souscrite par le maître d’ouvrage souscrite par le propriétaire
et par l’occupant
Cette assurance couvre tous les dommages
(effondrement, catastrophe naturelle, incendie…) L’existence de cette assurance, au cours d’un
survenant à l’ouvrage en cours de construction chantier, suppose que l’opération de construction
jusqu’à sa réception, sa mise en service ou est une opération de rénovation ou une opération
sa prise de possession par le maître de l’ouvrage. intervenant en site occupé.
Cette garantie s’étend généralement à l’ouvrage Cette assurance couvre les dommages survenant
provisoire prévu au marché, aux matériaux à un ouvrage en fonctionnement et provenant de
et éléments d’équipement déchargés sur le site causes extérieures (incendie, neige, vol, dégât des
du chantier destinés à faire partie intégrante eaux…). Elle ne couvre donc pas les dommages
de l’ouvrage, et même aux appartements témoins d’incendie survenant à l’opération de construction
de l’opération de construction, ainsi qu’au mobilier en cours, objet de la TRC, mais elle pourra jouer si
et au matériel se trouvant dans ces appartements. un incendie endommage un bâtiment occupé.
Des garanties, le plus souvent optionnelles, sont
proposées pour couvrir les pertes financières dues
à un retard de chantier consécutif à un dommage
QUELQUES SPÉCIFICITÉS
garanti par la « tous risques chantier », ou encore « Dommages-ouvrage »,
pour couvrir les dommages aux existants, c’est- souscrite par le maître d’ouvrage
à-dire aux biens préexistants à l’intervention Cette assurance garantit les dommages à l’ouvrage
de l’entreprise et qui seraient endommagés revêtant certains caractères (solidité atteinte,
par l’opération de construction ou par son sinistre. impropriété à destination) survenant après
C’est une assurance « de chose » car elle garantit réception. Elle peut intervenir exceptionnellement
le dommage causé au bien et non la responsabilité avant réception, dans le cas où le maître de
de l’entreprise. Le plus souvent, elle se délivre sans l’ouvrage a mis en demeure l’entreprise d’exécuter
recours contre les entreprises intervenantes et leurs ses obligations et, sans réponse de l’entreprise,
assureurs de responsabilité. a résilié le contrat pour inexécution de ses
obligations. Dans cette hypothèse, en présence
d’un dommage ayant les caractères mentionnés
plus haut, cette assurance pourra intervenir
pour réparer le désordre.
58
LES DIFFÉRENTES ASSURANCES CONCERNÉES PARTIE
5
Volet « dommages »
dans un contrat d’assurance de à noter
responsabilité civile du fait des activités
professionnelles Un dommage d’incendie peut
aussi avoir une origine extérieure
Certaines assurances garantissant la responsabilité à l’entreprise et imputable à un
civile de l’entreprise du fait de ses travaux incluent tiers. Dans ce cas, l’assureur de
un volet « dommages » destiné à apporter une responsabilité civile du tiers
couverture pour l’entreprise, notamment en cas fautif pourra avoir à supporter la
d’incendie de ses travaux en cours. réparation du dommage occasionné.
ASSURANCE DE RESPONSABILITÉ
Il s’agit de la responsabilité civile du fait des
activités professionnelles. Cette assurance
souscrite par les entreprises intervenantes garantit
les dommages que l’entreprise pourrait causer
du fait de ses missions et de son activité, et qui
engageraient sa responsabilité civile. À la différence
Cas pratiques…
de la « tous risques chantier », il ne s’agit pas d’une • INCENDIE EN COURS DE TRAVAUX
assurance de chose mais de responsabilité ; il faudra DE CONSTRUCTION NEUVE
donc, pour la faire intervenir, prouver un dommage, À l’occasion de la construction d’une maison
une faute de l’entreprise et un lien de causalité. d’habitation, l’entreprise perce un réseau de gaz
et tout explose. La maison, qui était à 85 % finie,
est détruite ; des passants sont blessés et deux
Cette assurance regroupe généralement
préposés de l’entreprise sont gravement brûlés.
deux volets :
Aucune « tous risques chantier » n’a été souscrite.
- les dommages aux tiers :
L’assureur de responsabilité civile professionnelle
Il s’agit des dommages à autrui et non ses de l’entreprise devra intervenir pour couvrir
propres dommages. Ainsi, les travaux en cours les dommages aux passants, les dommages
de l’entreprise ne seront pas garantis par cette aux préposés (si la faute inexcusable de l’entreprise
assurance ! Si, en cours de chantier, l’entreprise employeur est recherchée) et les dommages
provoque un incendie et si sa responsabilité au réseau de gaz.
est engagée, cette assurance pourra garantir
les dommages causés aux tiers (passants, voisins,
autres intervenants au chantier ou maître
de l’ouvrage ; ce dernier est souvent concerné Attention !
au regard des biens existants).
Sans assurance de chose
- les dommages aux préposés de l’entreprise : (« tous risques chantier »
Il s’agit des dommages que peuvent subir ou volet « dommages » dans son contrat
les préposés de l’entreprise (salariés, stagiaires, de responsabilité civile), l’entreprise restera
intérimaires…). Il peut s’agir de dommages responsable seule de la reconstruction
matériels (affaires personnelles brûlées) et, de la maison pour livrer l’ouvrage, objet
plus gravement, de dommages corporels (brûlure, de son obligation contractuelle
intoxication, décès). Cette assurance permet
de garantir la responsabilité de l’entreprise qui,
en tant qu’employeur, pourra être recherchée sur
le fondement juridique de la faute inexcusable.
59
Exemples
de sinistres
Un incendie survient en cours de travaux d’extension Un incendie survient en cours de travaux
d’un hôpital. Il se déclare sur la toiture de l’hôpital, de réhabilitation d’un bâtiment industriel. La cause
ravage cette dernière et aussi une partie des travaux de l’incendie réside dans une mauvaise exécution
en cours. Sa cause réside dans une opération des travaux en cours ; les dommages affectent
d’entretien courante du bâtiment, effectuée les travaux et les parties existantes du bâtiment.
par le service de maintenance de l’hôpital. En présence d’une « tous risques chantier »,
L’assurance multirisque de l’hôpital prendra la réparation des dommages aux travaux en cours
en charge les dommages à la toiture, l’assurance sera supportée par cette assurance ; l’assurance
« tous risques chantier » garantira les dommages de la responsabilité civile de l’entreprise fautive
aux travaux en cours. pourra alors intervenir en garantie sur les existants
endommagés. En effet, la plupart des contrats
« tous risques chantier » excluent les dommages
À l’occasion de la construction d’une résidence
d’incendie dans la garantie « dommages aux
comprenant 4 bâtiments, un incendie survient
existants ». La garantie incendie est en principe déjà
sur un des 3 bâtiments construits, le 4e étant
existante par la présence d’un contrat multirisque
en cours de travaux. Le maître de l’ouvrage
souscrit par le maître de l’ouvrage sur son bien.
a pris possession des trois bâtiments.
L’assurance « tous risques chantier » se termine
dès la réception de l’ouvrage ou dès sa mise
en service ou prise de possession, même partielle, rappel
par le maître de l’ouvrage. Ainsi, l’incendie trouvant Définition des existants
son origine dans un bâtiment dont le maître en « tous risques chantier » :
de l’ouvrage a pris possession, alors même que ce sont les parties anciennes
le chantier n’est pas totalement terminé, le maître d’une construction appartenant
de l’ouvrage aura dû souscrire une multirisque, seule au maître de l’ouvrage, existant
habilitée à intervenir pour indemniser le dommage avant l’ouverture du chantier,
au bâtiment incendié. sur, sous ou dans lesquelles
sont réalisés les travaux.
60
LES DIFFÉRENTES ASSURANCES CONCERNÉES PARTIE
5
ANNEXE
61
EURO-CLASSES Produits de construction autres que sols et isolants linéaires - Exigences (arrêté du 21/11/2002)
Classes selon
NF EN 13501-1 Fumées Gouttes Matériaux
(Flamme)
Réaction au feu importante ///////////////////// Réaction au feu inexistante
D S2 d1 -
D S3 - Laine de mouton
Panneaux de fibres bois tendres et mi durs, aérogels,
Toute classe polystyrène extrudé XPS(3)*, polystyrène expansé
E sauf E d2 - PSE(3)*, polyuréthane non ignifugé, fibre de bois dense
et F et souple*, chénevotte, lin, métisse, plume de canard,
textile recyclé, chanvre
Pas d’essai Béton de chanvre,
effectué ou brique de chanvre,
F Non classé
recalé aux plume de canard,
essais aérogels
A1 : Incombustible Embrasement général en moins de 10 s1 : Faible (1) Aucun de ces matériaux ne doit
A2 : Ne contribue pas à l'incendie minutes s2 : Moyenne contenir plus de 1% en poids de matériau
B : Produit faiblement combustible. Pas E : Produit très inflammable et s3 : Élevée organique réparti de manière homogène
d’embrasement général propagateur de flamme. Embrasement (colles, bitumes…).
Classe des particules enflammées*
C : Produit combustible. Entrainent un général en moins de 2 minutes (2) Par rapport au classement M le
d0 : Pas de gouttes ou débris enflammés classement Euro-classes est à privilégier
embrasement général dans les 10 à 20 F : Produit non classé ou non testé
Classe d'opacité de fumée (Quantité et d1 : Pas de gouttes ou débris dont (3) Dégagement de fumées hautement
minutes l'inflammation dure plus de 10 secondes
D : Produit très combustible. vitesse de dégagement) toxiques en cas d’incendie
d2 : Ni d0, ni d1
62
CLASSEMENT M
Correspondance
classement M Matériaux d’aménagement
(énergie radiante)
Incombustible
M4 -
(4) Les formulations avec bitumes peuvent dégager des fumées toxiques produits de construction ne relevant pas du RPC (ex. : gaines d'aération, structures
*=exemples de matériaux CE tendues, chapiteaux…). Obtention d’un classement Euro-classes possible si le
Attention : équivalences entre les euro-classes et la nomenclature française : si fabricant le souhaite.
elles fonctionnent dans le sens euro-classe vers nomenclature française, l’inverse e = épaisseur en mm
est faux. Par exemple, un matériau classé B-s1,d0 équivaut à un classement M1, m = masse surfacique en kg/m2
mais un matériaux classé M1 n’équivaut pas forcément à un classement B-s1,d0 (le (5) Le classement d’une peinture dépend du classement du support sur lequel elle
classement M1 peut correspondre à 6 euro-classes différentes, allant de A2-s1,d1 est appliquée.
à B-s3,d1). Le classement M s'applique toujours aux matériaux d'aménagement
meublant le bâtiment : mobiliers, voilages, rideaux, tentures, stores…) ainsi qu’aux
63
Le tableau (ci-contre) n’est qu’indicatif et donne • plaques de plâtre ou à base minérale ;
des classements, relatifs, de matériaux dont • produits verriers ;
le comportement brut au feu peut être amélioré • plafonds suspendus, plafonds tendus ou divers ;
par différents procédés. Par exemple, aucune • synthétiques : profilés, plaques, films, mousses,
information n’est disponible sur les effets tubes, raccords, stratifiés, matériaux
synergiques dus à la présence simultanée de jointoiement et d’étanchéité ;
de différents matériaux de construction • tôles et éléments métalliques ;
et d’un mobilier d’une même classification ou • fenêtres, portes et menuiseries intérieures ou
de classifications différentes. extérieures ;
Les matériaux qui y sont cités sont susceptibles • panneaux de façade, bardage, vêtures, vêtages,
d’être intégrés dans les produits, kits ou procédés isolation thermique par l’extérieur, toiture et
suivants : couverture ;
• revêtements muraux textiles, papiers peints ou • éléments de fumisterie ;
autres ; • structures et entrevous ;
• revêtements de sols plastiques, textiles ou autres • produits ou systèmes d’ignifugation et de
(stratifiés linoléums, coulés, sportifs parquet) ; protection des structures ;
• enduits, mortiers, peintures, lasures, vernis ; • matériaux d’aménagement et de décoration,
• isolants thermiques ou phoniques ou procédés cloisons, doublages, compartiments, mobiliers...
isolants, panneaux sandwiches, composites ;
• panneaux bois et dérivés (massif, contreplaqué,
aggloméré, stratifié ou autres) ;
à noter
Le niveau de classement demandé
pour les matéraux est donné dans
les diverses réglementations
françaises en fonction
de la destination de l’ouvrage,
de la localisation et de l’usage
du matériau dans l’ouvrage.
64
QUELQUES TEXTES RÉGLEMENTAIRES
donnant les classements au feu des matériaux
en fonction du type d’ouvrage
Installations classées pour la protection de Loi 19 juillet 1976 et décret 77-1133 du 21 septembre
l’environnement (ICPE) 1977 modifié par le décret du 3 mars 2014
65
Ont participé à l’élaboration de cet ouvrage :
Yves Cabane, Christian Garcia, Guillaume Gautier, Anne-Lise Gillet,
Nathalie Gosselet, Sébastien Hadjer, Stéphane Orsetti, Patrice Poli,
Lydia Pouilhe, Fabienne Tiercelin, Valérie Thomas, Michel Bosc.
CRÉDITS
Hervé Thouroude « Guide sur les réactions au feu des revêtements
dans les constructions »,
Exemple de Permis de feu, FFB - JC du Bellay
CFA Ocquerre
2015
Tous droits réservés - Reproduction interdite