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Ecosystèmes Steppiques 2
Ecosystèmes Steppiques 2
La steppe algérienne est un écosystème aride caractérisé par des ressources naturelles
limitées, un sol pauvre, des formations végétales basses et ouvertes et des conditions
climatiques sévères.
•1. Localisation:
Les steppes en Algérie, Sont localisées entre l’atlas tellien au nord et l’atlas saharien au
sud, à des altitudes plus importantes de 200 à 1200 m .Elles sont parsemées de
dépressions salées (chott, sabkha), on distingue deux grandes steppes : 25
Les steppes occidentales, constituées de hautes plaines sud Oranaises et sud Algéroises
dont l’altitude Djbel Mzi à l’ouest (1200 m) à la dépression salée de Hodna au centre
(11000 Ha) occupée par des dépôts détritiques (résidus).
Les steppes orientales, A l’est de Hodna, formées par les hautes plaines sud
constantinoises, au domaine de Crétacés de nature calcaire et dolomitique (carbone,
magnésium). Ces hautes plaines sont bordées par le massif des Aurès et Nemamcha.
La steppe algérienne est un territoire de 20 millions d’Ha, qui correspond à 15 millions d’Ha de
steppe proprement dite et 5 millions d’Ha sont des terres cultivées, de maquis, forets et terrains
improductifs.
La steppe proprement dite est généralement impropre à la culture et servant de terrains, de
parcours, se trouve sur des sols peu profonds et pauvres en matière organique, caractérisée par une
forte sensibilité à l’érosion et la dégradation, la composition et la densité de la végétation steppique
sont différentes d’un endroit à l’autre.
Répartition des principales steppes Les communautés steppiques à Stipa tenacissima, à Lygeum
spartum et à Artemisia herbaalba constituent les principales formations végétales ayant marqué,
durant plus d’un siècle, le paysage végétal des Hautes Plaines. Celles-ci constituent un ensemble
orotopographique homogène, enserré entre les reliefs de l'Atlas Tellien et de l'Atlas Saharien. Dans
sa partie élargie, dans le Sud-Oranais, la dynamique de ces trois steppes, couvrant 80 à 90% de cette
région, a été suivie durant une vingtaine d’années. Les steppes à Stipa tenacissima constituent le
système dont sont issus par dégradation, la majorité des groupements steppiques. Cependant, ce
système ne peut être retenu comme un « climax » steppique car, il représente l’ultime stade de
régression des formations forestières. Selon une conception récente, les steppes à Stipa tenacissima
correspondraient au « système historique indigène ». Les steppes, comme celles à Lygeum spartum
et à Artemisia herba-alba, qui en dérivent par dégradation, peuvent se maintenir durablement, et
constituent des « stades alternatifs stables»
Par rapport à l'ensemble des Hautes Plaines, les steppes à Stipa tenacissima du SudOranais, se
distinguaient par leur homogénéité et leur densité mais en restant cantonnées en 27 reliques aux
altitudes plus élevées (>1100 m), aux abords des reliefs de l'Atlas Tellien au nord et de l’Atlas
Saharien au sud. La steppe à Lygeum spartum est nettement plus hétérogène. Elle se présente le plus
souvent en mosaïque incluant divers peuplements steppiques. Son optimum de développement se
situe cependant dans le Sud-Oranais où peuvent être rencontrés les peuplements les plus denses et
les plus homogènes. L'armoise blanche (Artemisia herba-alba) quant à elle, édifie une steppe d’une
grande homogénéité physionomique et s’étend d’un seul tenant sur environ trois millions d’hectares.