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Ecosystèmes steppiques Les écosystèmes steppiques se caractérisent par une diversité biologique

appréciable, fruit d’une adaptation millénaire aux conditions agro-climatiques particulièrement


difficiles et inhérentes de ces régions. En Algérie, l’équilibre de l’écosystème steppique a été pour
longtemps assurée par une harmonie entre l’homme et l’espace dans lequel il vit. Cet équilibre est
assuré par des pratiques humaines ancestrales permettant la durabilité et la régénération des
ressources naturelles. La steppe algérienne est située entre les isohyètes 400 mm et 100 mm dans
l’Algérie du Nord. Elle couvre l’ensemble des hautes plaines (1000 à 14000 m d’altitude) sur une
superficie de 20 millions d’hectares entre la limite sud de l’Atlas Tellien et le piémont sud de l’Atlas
Saharien, sauf les zones basses au niveau des chotts, Zher des chotts, Zaher et sebkhas (< 800m).

La steppe algérienne est un écosystème aride caractérisé par des ressources naturelles
limitées, un sol pauvre, des formations végétales basses et ouvertes et des conditions
climatiques sévères.

•1. Localisation:
Les steppes en Algérie, Sont localisées entre l’atlas tellien au nord et l’atlas saharien au
sud, à des altitudes plus importantes de 200 à 1200 m .Elles sont parsemées de
dépressions salées (chott, sabkha), on distingue deux grandes steppes : 25
 Les steppes occidentales, constituées de hautes plaines sud Oranaises et sud Algéroises
dont l’altitude Djbel Mzi à l’ouest (1200 m) à la dépression salée de Hodna au centre
(11000 Ha) occupée par des dépôts détritiques (résidus).
 Les steppes orientales, A l’est de Hodna, formées par les hautes plaines sud
constantinoises, au domaine de Crétacés de nature calcaire et dolomitique (carbone,
magnésium). Ces hautes plaines sont bordées par le massif des Aurès et Nemamcha.

La steppe se présente comme une vaste bande régionale s'étendant de la


frontière tunisienne à la frontière marocaine sur 1000 km de long et 300 km
de large entre les isohyètes 400 et 100 mm. C'est une région intermédiaire
située au-delà du Tell maritime et humide et en deçà du désert saharien,
pays des grands espaces plats et élevés où l'arbre est rare ou absent, l'alfa et
l'armoise sont les espèces caractéristiques. Le climat y est brutal et rude -
gel en hiver et canicule en été - les faibles ressources en eau impliquent une
culture céréalière aléatoire et un pâturage extensif.
La steppe algérienne est située entre les isohyètes 400 mm et 100 mm dans l’Algérie du Nord.

La steppe algérienne est un territoire de 20 millions d’Ha, qui correspond à 15 millions d’Ha de
steppe proprement dite et 5 millions d’Ha sont des terres cultivées, de maquis, forets et terrains
improductifs.
La steppe proprement dite est généralement impropre à la culture et servant de terrains, de
parcours, se trouve sur des sols peu profonds et pauvres en matière organique, caractérisée par une
forte sensibilité à l’érosion et la dégradation, la composition et la densité de la végétation steppique
sont différentes d’un endroit à l’autre.

Répartition des principales steppes Les communautés steppiques à Stipa tenacissima, à Lygeum
spartum et à Artemisia herbaalba constituent les principales formations végétales ayant marqué,
durant plus d’un siècle, le paysage végétal des Hautes Plaines. Celles-ci constituent un ensemble
orotopographique homogène, enserré entre les reliefs de l'Atlas Tellien et de l'Atlas Saharien. Dans
sa partie élargie, dans le Sud-Oranais, la dynamique de ces trois steppes, couvrant 80 à 90% de cette
région, a été suivie durant une vingtaine d’années. Les steppes à Stipa tenacissima constituent le
système dont sont issus par dégradation, la majorité des groupements steppiques. Cependant, ce
système ne peut être retenu comme un « climax » steppique car, il représente l’ultime stade de
régression des formations forestières. Selon une conception récente, les steppes à Stipa tenacissima
correspondraient au « système historique indigène ». Les steppes, comme celles à Lygeum spartum
et à Artemisia herba-alba, qui en dérivent par dégradation, peuvent se maintenir durablement, et
constituent des « stades alternatifs stables»

Par rapport à l'ensemble des Hautes Plaines, les steppes à Stipa tenacissima du SudOranais, se
distinguaient par leur homogénéité et leur densité mais en restant cantonnées en 27 reliques aux
altitudes plus élevées (>1100 m), aux abords des reliefs de l'Atlas Tellien au nord et de l’Atlas
Saharien au sud. La steppe à Lygeum spartum est nettement plus hétérogène. Elle se présente le plus
souvent en mosaïque incluant divers peuplements steppiques. Son optimum de développement se
situe cependant dans le Sud-Oranais où peuvent être rencontrés les peuplements les plus denses et
les plus homogènes. L'armoise blanche (Artemisia herba-alba) quant à elle, édifie une steppe d’une
grande homogénéité physionomique et s’étend d’un seul tenant sur environ trois millions d’hectares.

Cadre physique et naturel :


La steppe algérienne est située entre les isohyètes 400 mm et
100 mm dans l’Algérie du Nord. Elle couvre l’ensemble des
hautes plaines (1000 à 14000m d’altitude) sur une superficie
de 20 millions d’hectares entre la limite sud de l’Atlas Tellien
et le piémont sud de l’Atlas Saharien (Fig.1). Sauf dans les
zones basses au niveau des chotts, Zahrez et sebkhas (<800m).
Le climat est de type méditerranéen, semi-aride à aride (Fig.2)
et les périodes sèches varient de 7
à 12 mois.

Fig. 1. -Limites de la Steppe algérienne.


Les grands types de végétation sont dominés par 7
grandes formations :
Les formations à Stipa tenacissima (Alfa = Halfa) : 2 millions
d’ha
Les formations à Lygeum spartum (sparte ou sennagh) : 2
millions d’ha ;
Les formations à Artemisia herba-alba (Armoise blanche ou
chih) 3 millions d’ha ;
Les formations à Hammada scoparia (Remt) : 3millions
d’ha ;
Les formations dégradées à Noaea mucronata (Chobrok),
Thymelaea microphylla
(Methnane), Astragallus armatus , Peganum harmala
(Harmel) etc.
Les formations azonales à Stipagrostis pungens (Drinn) et à
halophytes: 0.5 millions
d’ha ;

Utilisation des parcours et sensibilité à la


désertification :
La steppe algérienne est le haut lieu de l’élevage, la pression
du cheptel (Fig.5) en nette
progression sur les terres de parcours montre des paysages le
plus souvent dégradés et
désertifiés

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