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Le Platane
Le Platane
- Feuilles : Grandes, à 5 lobes munis de pointes. Les lobes sont séparés par des échancrures
larges et arrondies à la base. Les nervures sont disposées comme les doigts d’une main étalée. La
forme générale des feuilles est toutefois très variable. Les lobes peuvent être très marqués comme
chez le platane d’orient ou au contraire très discret
comme chez le platane d’occident. Elles sont réparties Classification classique
de façon alterne de part et d’autre des rameaux. Elles
sont accrochées aux rameaux par un long pétiole Règne Plantae
coriace.
Sous-règne Tracheobionta
- Fleurs : les fleurs mâles sont regroupées en petites
boules pendantes jaune verdâtre portées par un long Division Magnoliophyta
pédoncule. Les fleurs femelles sont regroupées en boules
pendantes rougeâtres portées par un long pédoncule. Classe Magnoliopsida
- Fruits : Groupés en boules (1 à 4) pendantes, brunes Sous-classe Hamamelidae
à maturité (akènes groupés en glomérules), portées par
un long pédoncule. Ordre Hamamelidales
Famille Platanaceae
Genre
Platanus
Les platanes sont de grands arbres, pouvant atteindre de 30 à 50 m de
haut, dont les caractéristiques générales diffèrent peu d'une espèce à
l'autre. Ils ont une durée de vie assez longue (plusieurs centaines d'années,
voire 10 siècles et plus).
Les fleurs, très petites sont dépourvues de calice et de corolle. Elles sont
réunies en chatons ou capitules globuleux. Elles fleurissent assez tôt (en
mai dans l'hémisphère nord).
Les fruits sont des akènes, généralement velus réunis en boules pendantes
qui murissent à l'automne.
Liste d'espèces
Distribution
L’espèce peut atteindre un très grand âge. Elle est originaire d’Asie occidentale où elle
croit en montagne.
Cultivée depuis fort longtemps par l’homme, elle s’est peu à peu répandue dans toute
l’Europe.
Spécificités du platane commun :
Floraison :
– Mai à juin.
Fructification :
– Fruit : akène (boule hérissée) muni de poils à la base, formant une boule de 2,5 à 3 cm
de long, munie d’un long pédoncule qui se désagrège très lentement.
Taille de 30 à 40 m à feuilles caduques. Ses feuilles découpées en 5 lobes très pointus,
eux-mêmes subdivisés, évoquent une « main ouverte ». l’écorce de cet arbre s’exfiole en
plaques rouge-brun ou verdâtres sur un fond lisse et très clair, laissant devenir un
semblant de marqueterie renouvelée tous les ans.
Les feuilles du platane d’Occident, elles, d’une longueur et largeur de 20 cm sont à 3
lobes. Il pousse plutôt dans les lieux humides et fertiles.
Les feuilles du platane d’Orient sont découpées jusqu’à la moitié du limbe et ont 5 lobes
dentés. On le trouve dans les bois des montagnes, les bords de rivière et également dans
les lieux humides.
Multiplication :
– Rejet de souche et bouturage.
Le platane, sa personnalité et ses goûts :
Notre platane est un arbre monoïque, c’est-à-dire que sur le même arbre, nous
trouverons dès le mois d’avril des fleurs groupées en chatons, soit mâles, soit femelles.
Platane, le compagnon de route :
Bel emblème des villes et des bords de routes et particulièrement dans le sud de la
France, le platane doit subir tous les aléas des activités humaines : pollution et blessures
en tous lui font la vie dure.
Parler du platane comme d’un ami de l’homme va nous conduire tout d’abord à parler de
ses origines. Les premiers restes fossiles attribués à ce genre datent de la fin de l’ère
secondaire, c’est-à-dire il y a environ 90 millions d’années. C’était alors, nous disent les
géologues, la fin du Crétacé, période où apparaissent les premières plantes à fleurs (les
Angiospermes), car le platane, comme nous le verrons plus loin, fait partie des plantes à
fleurs, s’opposant ainsi aux fougères, par exemple, qui elles sont plus anciennes encore.
Il y a donc 90 millions d’années, des platanes existaient dans les terres arctiques et
notamment la région que nous appelons de nos jours Groenland, région dont le climat
était alors sans doute très différent de ce qu’il est actuellement. Il n’y avait encore à
cette époque aucun homme sur la Terre. Les restes fossilisés de ces platanes (des
feuilles et quelques graines) ne nous permettent évidemment pas de faire de cet ancêtre
une description détaillée. On peut cependant sans risque de se tromper avancer que les
platanes du Crétacé n’étaient pas exactement les mêmes que ceux que nous connaissons
; ils en étaient toutefois assez proches et il est remarquable de voir avec quelle
constance ce genre a traversé les millénaires.Ces dernières, une fois fécondées par le
pollen véhiculé par le vent, donneront de petits fruits secs ou « akènes », réunis en
capitules globuleux, ces « boules » que nous connaissons bien. Les graines ont en
général un faible pouvoir germinatif, mais elles sont très abondantes et, de plus, les
pépiniéristes savent bien que le platane peut aisément se multiplier par bouturage. Il
serait banal de dire que le platane est un grand et bel arbre, mais si d’autres essences le
surpassent en taille ou en longévité, on peut trouver dans le livre des records la mention
du plus gros platane de France qui dépasserait 39 mètres de hauteur avec 8 mètres de
circonférence. Cet arbre dont l’identité spécifique serait à préciser, se trouve à Santenay,
au sud du département de la Côte d’Or ; ce serait aussi le plus vieux, puisqu’il aurait été
planté à l’époque d’Henri IV, vers 1599, et aurait donc maintenant 403 ans ! (on peut
aller le voir au Château Philippe le Hardi).
À Lamanon (Bouches-du-Rhône), un très beau platane mesure 7,20 m de circonférence :
enfin, au Parc de la Tête d’Or à Lyon, on pouvait encore voir, il y a quelques années un
très beau platane de 40 mètres de haut et de 5,65 m de circonférence qui serait âgé de
250 ans.
Le platane aime les sols légers, profonds et frais tels qu’on en trouve dans les vallées des
grands fleuves et des rivières. Il s’approche même volontiers des berges des cours d’eau
où il plonge alors une partie de ses racines.
Il aime la pleine lumière et c’est pourquoi, dans nos régions, il ne constitue jamais de
peuplements serrés et ne se trouve pas en forêt. Il a en outre besoin pour son plein
épanouissement d’une longue saison de végétation : c’est dire que ce n’est pas un
montagnard. Et si l’on peut voir des platanes plantés en Ardèche, à 700 m d’altitude
(Saint Julien-Boutières), ceux-ci n’auront jamais le développement de leurs semblables
plantés en plaine. Mais, dira-t-on, les conditions idéales pour le platane sont rarement
remplies : le sol compacté et asphalté de nos rues, par exemple, n’a rien à voir avec ces
sols légers et profonds dont rêve le platane et celui-ci pousse quand même ! Et si cet
arbre est fait pour les climats ensoleillés et chauds, nous savons qu’il remonte jusqu’au
Nord de notre pays et bien au-delà encore. C’est ce qui nous fait dire que le platane a
une grande facilité d’adaptation aux conditions difficiles de sol et de climat. Il supportera
aussi les pollutions si fréquentes en milieu urbain et notamment celles qui sont dues aux
gaz d’échappement des voitures : il supportera tout… ou presque, comme nous allons le
voir ! Et cet arbre, compagnon de nos journées, que nous donne-t-il ? D’abord son
ombre, bien entendu. Imaginez le Midi sans ses platanes : si les cigales qui chantent
dans ses frondaisons pourraient aller se réfugier ailleurs, où donc iraient les joueurs de
pétanque.
C’est aussi une plante tinctoriale parfois utilisée par certains. Puis, lorsque sa carrière est
finie, le platane peut nous donner son bois. Sait-on que le bois du platane, brun rosé, est
un bois dur, lourd et de grande valeur que l’on peut comparer à celui du hêtre.
Malheureusement, pour différentes raisons dont nous parlerons plus loin, ce bois est en
général totalement déprécié par des pourritures internes et il ne peut plus alors servir
qu’à alimenter nos cheminées.
Platane, le compagnon de route :
Bel emblème des villes et des bords de routes et particulièrement dans le sud de la
France, le platane doit subir tous les aléas des activités humaines : pollution et blessures
en tous lui font la vie dure.
Parler du platane comme d’un ami de l’homme va nous conduire tout d’abord à parler de
ses origines. Les premiers restes fossiles attribués à ce genre datent de la fin de l’ère
secondaire, c’est-à-dire il y a environ 90 millions d’années. C’était alors, nous disent les
géologues, la fin du Crétacé, période où apparaissent les premières plantes à fleurs (les
Angiospermes), car le platane, comme nous le verrons plus loin, fait partie des plantes à
fleurs, s’opposant ainsi aux fougères, par exemple, qui elles sont plus anciennes encore.
Il y a donc 90 millions d’années, des platanes existaient dans les terres arctiques et
notamment la région que nous appelons de nos jours Groenland, région dont le climat
était alors sans doute très différent de ce qu’il est actuellement. Il n’y avait encore à
cette époque aucun homme sur la Terre. Les restes fossilisés de ces platanes (des
feuilles et quelques graines) ne nous permettent évidemment pas de faire de cet ancêtre
une description détaillée. On peut cependant sans risque de se tromper avancer que les
platanes du Crétacé n’étaient pas exactement les mêmes que ceux que nous connaissons
; ils en étaient toutefois assez proches et il est remarquable de voir avec quelle
constance ce genre a traversé les millénaires.
En pratique
Exposition : soleil.
Sol : frais, fertile, drainé.
Rusticité : bonne.
Maladies et parasites : anthracnose, chancre coloré, tigre du platane.