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Le comportement du Les préférences du consommateur,

les contraintes budgétaires, le choix


consommateur du consommateur
• Bien vivre ☺... du mieux qu'il
peut avec les revenus dont il
dispose.

• Qu'est-ce que cela signifie le


mieux possible? Maximiser la
satisfaction = utilité totale.

• Que signifie « avec les revenus


qu'il a » ? Encadrement en
contrainte budgétaire.

Que veut le • Est-ce que augmenter l'utilité


en augmentant le revenu =
consommateur ? bonheur ?
• Helliwell (2005) montre que :

• Si le revenu d'un individu double, le


bonheur, mesuré sur une échelle de
1 à 100, augmente de 1,4 unité.

• Un emploi stable augmente le


bonheur de 1,7 unité.

• Un mariage stable augmente le


bonheur de 3,8 unités.

• Le chômage augmente le malheur de


5 unités.

• Ceux qui vivent avec un problème de


Sommes-nous plus santé grave ont un niveau de
heureux si nous avons des bonheur moyen inférieur de 8 unités

revenus plus élevés ? à la moyenne des autres.


L’argent rend-il heureux? Le
paradoxe d'Easterlin
L’argent fait-il le bonheur? Le
paradoxe d'Easterlin

Source: Easterlin; 2016 https://ftp.iza.org/dp9676.pdf


Les préférences du
consommateur
• Pour étudier les préférences du consommateur on utilise le terme de panier de biens. Un
panier de biens est une liste des quantités d’un ou plusieurs bien.

• Exemple:
Pan iers de bien s Un ités de pro d u its Un ités de vêtem en ts
alim en taires
A 20 30
B 10 50
C 40 20
D 30 40
Les hypothèses de base
sur les préférences

1. C o m p létu d e: les consommateurs peuvent comparer et


classer tous les paniers possibles.

2. Tran s itiv ité: si un consommateur préfère le panier A au


panier B et le panier B au panier C, alors préfère le panier
A au panier C.

3. Plu s es t préféré à m o in s : les consommateurs


préfèrent toujours plus de biens à moins.

• La théorie suppose que les préférences du


consommateur sont cohérentes et ont du sens.
Les courbes
d’indifférence
• Courbe d’indifférence=toutes les combinaisons de
paniers de biens qui procurent au consommateur
la même satisfaction.
• L’individu est indifférent entre les divers paniers
représentés sur la courbe.
• La pente de la courbe d’indifférence est négative
(hypothèse 3).
• Une carte d’indifférence est la représentation d’un
ensemble de courbes d’indifférence qui décrivent
les préférences d’un consommateur.
La courbe d’indifférence
y - B, A et D procurent la
même satisfaction
50 B - E est préféré à A, sur
une courbe
H d’indifférence
40 E supérieure

A
30

D
20
G U1
10

x
10 20 30 40
Les propriétés des courbes
d’indifférence
• Les courbes d’indifférence ne se croisent pas;

• Les courbes d’indifférence sont décroissantes;

• L’opposé de la pente de la courbe d’indifférence est le taux marginal de substitution


(TMS);

• Le TMS représente le nombre maximal d’unités de bien X auxquelles l’individu est prêt
à renoncer pour obtenir une unité supplémentaire de bien Y:

TMSXY = -Y/X
La courbe d’indifférence
Le TMS mesure la valeur
qu’un individu accorde à Y
une unité supplémentaire
d’un bien exprimée en
quantité d’un autre bien. PenteA/B =Δy/ Δx= (5-10)/(20-10)=-0,5=-TMS
Le TMS est décroissant = A
au fur et à mesure 10
qu’augmente la quantité PenteB/C =Δy/ Δx=(2-5)/(50-20)=-0,1
consommée d’un bien, la
satisfaction supplémentaire B
que le consommateur 5
acquiert de la
consommation de plus en C
2
plus grande de ce bien
diminue => il sera prêt à
payer moins pour ce bien. 10 20 50 x
L’utilité

• L’utilité représente la valeur numérique associée à la satisfaction d’un individu


consommant un panier de biens.

• Ce concept permet de simplifier le classement des paniers de biens.

• La fonction d’utilité est une relation qui associe un niveau d’utilité à chaque panier de
biens.

• Exemple: L’utilité de Marie pour les produits alimentaires et les vêtements est:

• U(A,V)= 2A+V => un panier de biens comportant 3 produits alimentaires et 3 vêtements


produira une utilité de 2*3+3=9.

• Marie est indifférente entre ce panier (3,3) et un autre, comportant 2 produits alimentaires
et 5 vêtements, qui donne le même niveau d’utilité: 2*2+5=9.

• Marie préférera le panier (4,3) car l'utilité est plus élevée: 2*4+3=11.
La courbe d’indifférence et
l’utilité
• Une fonction d’utilité peut être représentée par un ensemble de courbes d’indifférence,
chacune d’entre elles correspond à une mesure numérique.

• Courbe d'indifférence : l'ensemble des combinaisons de biens pour lesquels l'utilité


totale du consommateur est constante.
Y

U=11
U=9
X
Utilité ordinale et utilité
cardinale
• Les 2 courbes d’indifférence représentées montrent un classement ordonné ou ordinal
des paniers de biens.

• Une fonction d’utilité permettant d’effectue un classement des paniers de biens est
appelée fonction d’utilité ordinale.

• La fonction d’utilité ordinale ne permet pas de dire combien un panier est préféré à
l’autre.

• Les fonctions d’utilité ordinale sont individuelles. Elle ne permettent pas les
comparaisons entre consommateurs différents.
La droite de budget
• La droite de budget est l’ensemble des combinaisons de biens telles que les dépenses
totales soient égales au revenu.

• Exemple, étant donné le prix du café 5 RON et le prix du croissant 4 RON:


Pan ier de bien s X (C afés ) Y (C rois s an ts ) Dép en s e to tale
A 20 0 100
B 8 15 100
C 4 20 100
D 0 25 100
La droite de budget
Cafés Une droite de budget représente l’ensemble des
biens qui peuvent être acheté, pour des prix et un
20
revenu du consommateur donnés. La pente de
cette droite est: -px/py.

8 𝑥 ⋅ 𝑝𝑥 + 𝑦 ⋅ 𝑝𝑦 = 𝑅
𝑅 𝑝𝑥
4 𝑦= − ⋅𝑥
𝑝𝑦 𝑝𝑦

Croissants
15 20 25
La droite de budget

• La pente de la droite de budget est le taux auquel les


deux biens peuvent être substitués sans modifier la
dépense totale. Elle est un coût d’opportunité.

• Une variation du revenu entraîne une modification de


l’ordonnée à l’origine; mais n’influe pas sur la pente.

• La variation du prix entraîne un changement de pente,


mais l’ordonnée à l’origine reste identique.
Les effets des variations de prix et
de revenu

y y
y R0/py2

R0/py0 R0/py1

R0/py1 R0/py0
L1 R0/py2

L2
L0
0 V0/px x 0 V0/px x
0 R0/px R1/px R2/px x
(a)- le prix du bien y (b)- le prix du bien y
augmente diminue
Le choix du consommateur

• Le panier optimal doit satisfaire 2 conditions:

• Il doit appartenir à la droite de budget: tous les paniers de biens


situés à gauche et en dessous de la droite laissent une part du
budget non utilisée, puisqu’ils correspondent à une dépense
inférieure au revenu. Les paniers en haut et à droite de la droite
de budget ne peuvent pas être achetés avec le revenu
disponible.

• Il doit fournir au consommateur la combinaison préférée de


biens et de services.
Le choix du
consommateur
A, B, C sont sur la droite de budget
mais D dépasse les capacités
budgétaires. E ne les utilise pas toutes.

A est sur la courbe d’indifférence la


plus haute qui puisse être atteinte sous
les contraintes budgétaires.

Le consommateur choisira un point sur


la plus haute courbe d’indifférence qui
soit aussi sur la droite de budget => A

Au point A la courbe d’indifférence est


tangente à la droite de budget : la
pente de la droite de budget est
égale à la pente de la courbe
d’indifférence en ce point optimal.

A: TMS=PX/PY
La maximisation de l’utilité du
consommateur
• Le panier qui maximise la satisfaction du consommateur appartient à la plus haute courbe d’indifférence
qui touche la droite de budget.

• L’utilité est maximisée lorsque le TMS est égal au rapport des prix.

• On a: TMS=Px/Py

• Conclusion: la satisfaction est maximisée lorsque le gain marginal est égal au coût marginal.

• Le TMS est le gain marginal=l’avantage associé à la consommation d’une unité supplémentaire de


produits X; par exemple si le TMS=2 => le consommateur est disposé à abandonner 2Y pour 1X.

• La pente de la droite de budget est le coût marginal; par exemple si Px/Py=2 => le coût d’acquisition d’une
unite supplémentaire de X est 2Y.
L’utilité marginale et le choix du
consommateur
• L’utilité marginale mesure la satisfaction supplémentaire engendrée par la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien.

• L’utilité marginale est décroissante: au fur et à mesure que la consommation de biens augmente, le fait de consommer des
unités supplémentaires engendre un accroissement d’utilité de plus en plus faible car l'intensité du besoin diminue.

• Comme l’utilité totale reste inchangée sur la courbe d’indifférence, sa variation est 0. Alors on a:

• 0=UmxΔx+ UmyΔy => -(Δy/Δx)=Umx/Umy = TMS

• Comme l’utilité est maximisée lorsque le TMS est égal au rapport des prix, on en déduit que:

• -(Δy/Δx)=Umx/Umy = TMS =Px/Py

• On a maximisé l’utilité totale quand le budget est alloué de telle sorte que l’utilité marginale par euro dépensé est la même pour
chaque bien = le principe d’égalisation marginale.
Le TMS: exemple

• Nous supposons que les préférences d'un individu pour les


croissants (Y) et les cafés (X) prennent la forme :

U = 10 = 𝑥⋅𝑦

• En résolvant pour y, on a
y = 100/x

• TMS = -dy/dx:
TMS= -dy/dx = 100/x2
L’utilité marginale et le TMS:
exemple
TMS = -dy/dx = 100/x2
• Si x augmente, TMS diminue
• pour x = 5, TMS = 4
• pour x = 20, TMS = 0.25
L’utilité marginale et le TMS

• On suppose qu'un individu a la fonction d'utilité suivante :


• utilité = U(x,y)
• La dérivée totale est :

U U
dU = dx + dy
x y

• Comme (dU = 0) => 0=


𝜕𝑈
𝜕𝑥
𝑑𝑥
𝜕𝑈
+ 𝜕𝑦 𝑑𝑦
L’utilité marginale et le TMS

• Il en résulte:

𝜕𝑈
𝑑𝑦
TMS = − ቚ = 𝜕𝑥
𝜕𝑈
𝑑𝑥 U=constant
𝜕𝑦

• TMS est donc le rapport entre les deux


utilités marginales.
Exemple
• La fonction d'utilité totale d'un
consommateur est U(x,y)
U ( x, y ) = ln x + ln y
1 3
• La droite de budget est:
4 4

x + 2 y = 12

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