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IST - RIM - 2 - Telephonie Et Voix IP
IST - RIM - 2 - Telephonie Et Voix IP
BURKINA FASO
TECHNOLOGIE (I.S.T) =======
======= U - Justice
CAMPUS DE WAYALGHIN
R.I.M - 2
VERSION : 1.0
Dr DINTOUMDA Théophile
PhD
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................... 6
I.21.9 – SIEMENS............................................................................................................................... 67
I.21.17 – IC Telecom.......................................................................................................................... 70
CONCLUSION .................................................................................................................................... 98
BIBLIOGRAPHIE
J. Steinberg, T. Speed, adapté par B. Sonntag. – SSL VPN. Accès web et extranets
sécurisés.
OBJECTIFS DU COURS
L’introduction à la téléphonie sur IP est une opportunité de passer en revue les notions de
base de la téléphonie, puis de présenter les briques de base du réseau IP qui permet le
transfert de la voix.
MODALITÉS D’ÉVALUATIONS :
La mise en réseau par le protocole Internet (IP) est reconnue par toutes sortes de réseaux
: d’entreprise, domestiques, publics, par câble et même par les réseaux sans fil. Ne vous
laissez pas induire en erreur par le mot « Internet » : VoIP fonctionne sur n’importe quel
type de réseau. Actuellement, dans le domaine de l’entreprise, le réseau spécialisé privé
est l’option préférée. Mais pour le travailleur itinérant ou à domicile, le favori, haut la main,
est le réseau à haut débit.
Peut-être vous demandez-vous ce que tout cela signifie, en termes de téléphonie. Eh bien,
c’est là justement qu’est la partie vraiment sympa : vous pouvez accéder à votre compte
du réseau VoIP soit par un téléphone fixe, soit par un téléphone IP (ToIP) (semblable à un
téléphone mobile), soit par un pavé de numérotation logiciel affiché sur l’écran de votre
ordinateur portable ou de bureau.
Avec cet équipement, vous pouvez vous déplacer ailleurs dans l’immeuble de bureau, voire
d’un immeuble à un autre, sans avoir à transférer vos appels vers un autre téléphone. Tout
est entièrement portable !
De plus, vous pouvez accéder au Web à partir de votre téléphone IP, ce qui permet de
recevoir des messages où que vous soyez. C’est comme avoir à la fois un Pocket PC et un
téléphone mobile réunis en un seul appareil, spécialement conçu pour votre réseau.
Comme vous l’imaginez, tout le monde à y gagner avec la VoIP. Sa flexibilité et son temps
de réponse plus rapide sont séduisants et rentables.
Lorsque, le 2 juin 1875, le Canadien Alexandre Graham Bell tente de transformer des ondes
sonores en impulsions électromagnétiques, nul n’imagine que ce professeur de physiologie
vocale, spécialisé dans l’enseignement du langage pour sourds et muets, allait inventer le
téléphone.
Le 10 mars 1876, à Boston, Bell communique à distance avec son assistant en prononçant
sa célèbre phrase : « Monsieur Watson, veuillez venir dans mon bureau, je vous prie. »
Quelques mois plus tard, le téléphone entre dans sa phase de commercialisation.
En 1964, en pleine guerre froide, le projet d’un réseau informatique totalement distribué et
dédié aux communications militaires est refusé par les autorités à son initiateur, Paul
Baran. Presque en parallèle, les travaux du français Louis Pouzin, mettant au point le tout
premier réseau à commutation de paquets, émule la communauté scientifique. Au début
des années 70, un réseau imaginé par des laboratoires de recherche académiques voit le
jour. Constitué de quatre ordinateurs répartis dans le monde, il est réalisé par l’ARPA
(Advanced Research Projects Agency) et prend le nom d’ARPANET. Au même moment, en
France, le projet Cyclades relie plusieurs ordinateurs par une technologie de datagramme.
Ces prototypes démontrent la faisabilité du réseau mondial qui se développera sous le nom
d’Internet, et dont le protocole IP (Internet Protocol) est l’emblème. Il faudra toutefois
attendre 1989 pour que Tim Berners-Lee invente le protocole HTTP et propose des liens
hypertextes avec le langage HTML pour que le grand public commence à se passionner pour
le Word-Wide Web.
Depuis lors, le réseau IP n’a cessé de croître et d’obtenir les faveurs des acteurs des
télécommunications.
Avec les réseaux IP, la téléphonie connaît un nouvel élan. Elle se place à la jonction du monde
des télécommunications et de celui des réseaux informatiques.
Les professionnels ont rapidement compris l’intérêt d’une convergence vers un réseau
entièrement IP. De son côté, le grand public se passionne pour des programmes tels que
Skype, qui allient simplicité et performance, à des tarifs ultra-compétitifs.
Plus qu’un nouveau support de l’information, c’est un nouveau mode de communication qui
est inventé avec la téléphonie sur IP. Les fonctionnalités étant accrues, une communication
ne se limite plus qu’à la parole téléphonique, mais peut s’enrichir de multiples facettes, qui
facilitent son usage, comme la vidéo associée à la parole téléphonique ou le service de
présence des softphones, qui indique en temps réel la disponibilité de ses contacts.
bonne qu’il est impossible de discerner si un correspondant est proche ou à l’autre bout
du monde. Peu à peu, les habitudes comportementales des consommateurs sont modifiées.
À des coûts très raisonnables et avec une telle commodité d’utilisation, les distances sont
abolies, l’interactivité est fidèle, et les communications téléphoniques deviennent tout à la
fois plus longues, plus conviviales et plus productives.
L’émergence de la ToIP se poursuit inexorablement depuis plusieurs années. Que l’on soit
un particulier ou un professionnel, elle s’impose parallèlement sur différents axes. Pour un
utilisateur équipé d’un ordinateur, les solutions de ToIP de type Skype sont nombreuses. Si
l’usage d’un ordinateur rebute, les FAI proposent des solutions packagées dans leur offre
Internet de base. Dans ce modèle, la ToIP tend à se substituer à la téléphonie fixe standard.
Mais elle va aussitôt plus loin en introduisant progressivement sur le marché de la
téléphonie sans fil, avec les technologies IP sans fil adéquates, comme Wi-Fi ou WiMax.
Lorsque l’utilisateur n’a pas accès à un réseau IP, des terminaux hybrides lui permettent
de basculer d’un réseau IP vers le réseau téléphonique classique. En quelque sorte, la
transition vers un réseau entièrement IP se fait en douceur.
Les contraintes de cette nouvelle technologie n’en sont pas moins nombreuses, de même
que les verrous à lever, en termes de disponibilité, de qualité de service, de sécurité et de
mobilité. Ces contraintes sont à évaluer différemment selon le type de communication
considéré. Un service de téléphonie ne peut s’accommoder d’une piètre qualité d’écoute
sous peine d’être inutilisé. Il nécessite des ressources optimales. Le contrôle et la maîtrise
des communications téléphoniques sur IP sont donc des enjeux colossaux pour favoriser
l’essor de cette technologie.
L’objectif de cette partie est de présenter le socle théorique sur lequel repose la téléphonie
sur IP.
Les deux premières parties évoquent l’intérêt et les difficultés soulevées par la ToIP.
Ensuite, nous donnons en détaille les contraintes imposées par la ToIP. Pour être
pleinement fonctionnel, un service de téléphonie sur IP a des exigences fortes vis-à-vis des
terminaux utilisés comme du réseau exploité. Nous verrons comment caractériser ces
contraintes et comment les mesurer.
Nous parlons un peu plus bas, le protocole H.323. Celui-ci a longtemps fait office de
référence en matière de protocole de signalisation pour le multimédia en général, et pour
la téléphonie sur IP en particulier. Porteur d’un fort héritage du monde des télécoms, il
s’est imposé sur le marché. Nous montrons sur quelle architecture il repose et comment
s’effectuent les communications qu’il met en place.
l’intelligence du réseau au sein d’entités spécialisées, le protocole MGCP s’est imposé, tant
et si bien que ses évolutions peinent à justifier leur utilité. Nous montrons en quoi le
protocole MGCP allie simplicité et puissance et de quelle manière il fonctionne.
Les deux derniers grands points de cette partie s’intéressent décrit succinctement le
panorama des produits et la configuration d’un router CISCO.
Qui n’a pas entendu parler de ToIP téléphonie sur P ou de VoIP voix sur IP ?
Bilan : beaucoup de monde à l’heure actuelle. Nous avons tous de près ou de loin entendu
parler d’un projet de déploiement ou même de participer à un projet de téléphonie sur IP.
Laissons le terme « Voix sur IP » à son utilisation, c’est à dire : technologie utilisée pour
transporter le service de téléphonie sur Ip (transport de la voix sur un Backbone ou autre
MAN/WAN). N’hésitez pas à visiter cette page afin d’en savoir un peu plus sur IP. La
téléphonie sur Ip est un service de téléphonie fourni sur un réseau de télécommunications
ouvert au public ou privé utilisant principalement le protocole de réseau IP. Cette
technologie permet d’utiliser une infrastructure existante de réseau Ip pour raccorder des
terminaux Ip que l’on nomme IP-PHONE, ainsi que des logiciels sur PC raccordés sur le
même réseau Ip que l’on nomme SOFTPHONE. La ToIP téléphonie sur IP peut :
s’utiliser en full-Ip pour une nouvelle infrastructure (nouvel immeuble par exemple
avec uniquement du câblage catégorie 5 ou 6)
s’utiliser en multi sites full Ip avec l’aide d’un opérateur adéquat et parfois des
serveurs centralisés
Cette technologie est proposée par de multiples constructeurs avec parfois des solutions
clés en mains ou des intégrateurs spécialisés dans ce domaine. Je vous recommande
fortement d’analyser vos besoins en réalisant une petite étude avant de vous décider ou
de vous engager avec un seul constructeur ou intégrateur. Pour les visiteurs pressés et
désireux de comparer tout de suite une partie des offres de ToIP disponibles sur le marché
français, voici une page qui offre un petit panorama des solutions actuelles de ToIP
téléphonie sur IP.
La téléphonie sur Ip ToIP est une transmission de la voix en mode paquets au format
TCP/UDP. Pour comprendre le traitement complexe de la voix analogique (signaux
électriques) en signaux binaires, voici un synoptique explicatif
Explications du synoptique : La bande voix qui est un signal électrique analogique utilisant
une bande de fréquence de 300 à 3400 Hz, elle est d’abord échantillonné numériquement
par un convertisseur puis codé sur 8 bits, puis compressé par les fameux codecs ( il s’agit
de processeurs DSP ) selon une certaine norme de compression variable selon les codecs
utilisés, puis ensuite on peut éventuellement supprimer les pauses de silences observés
lors d’une conversation, pour être ensuite habillé RTP,UDP et enfin en IP. Une fois que la
voix est transformée en paquets IP, ces petits paquets Ip identifiés et numérotés peuvent
transités sur n’importe quel réseau Ip (ADSL, Ethernet, Satellite, routeurs, switchs, PC, Wifi,
etc…).
Tout d’abord, il s’agit de parler de commutation par paquets (au lieu de commutation par
circuit : PBX, ce qui est le cas d’un réseau téléphonique traditionnel). Le transport des
signaux voix numérisés par paquets impose des contraintes majeures :
Délai de transmission (très important dans des cahiers des charges : temps de
transfert des paquets), il comprend le codage, le passage en file d’attente
d’émission, la propagation dans le réseau, la bufférisation en réception et le
décodage. Le délai de transmission optimal est de 150 ms (UIT-T G114). Les délais
parfois tolérables sont entre 150 et 400 ms.
La gigue ou Jitter (variation de l’écart initial entre deux paquets émis). Correspond
à des écarts de délais de transmission entre des paquets consécutifs. Nécessite la
mise en place de buffers en réception qui lissent ces écarts pour retrouver le
rythme de l’émission. Effet néfaste des buffers de réception ==> augmentation du
délai de transmission.
En conclusion, le transport de la ToIP téléphonie sur l’Ip ne doit souffrir d’aucun retard de
transmission, ni d’altérations (attention aux Firewalls), ni de perte de paquets.
Ci-dessus, un synoptique d’une solution « ToIP » avec interconnexion avec un PBX existant
(QSIG ou E&M) et une liaison vers le réseau public à partir de la passerelle (gateway) qui
peut servir soit en permanence, soit dans certains cas (routage international ou opérateur
différent du PBX). Dans notre cas ci-dessus, les composants sont :
Un switch,
Les codecs sont des chipsets qui font office de codeurs/décodeurs. Certains terminaux IP-
PHONES n’acceptent qu’une partie ou même un seul codec, tout dépend du modèle de
terminal et du constructeur. Le principe de fonctionnement de ces codecs vous ont été
expliqués sur la page précédente. Les principaux taux de compression de la voix sont les
codecs officiels suivants :
On peut noter que le nombre des terminaux mobiles dépasse largement celui des terminaux
fixes. On peut également noter que le nombre de terminaux fixes continue d’augmenter,
quoique nettement moins que celui des mobiles. La figure indique en outre le nombre de
terminaux, fixes ou mobiles, intégrant des fonctions multimédias. Toutes ces courbes
révèlent la croissance globale de la téléphonie.
La téléphonie a été une véritable poule aux œufs d’or pour les opérateurs, qui ont longtemps
maintenu leurs tarifs à des niveaux assez élevés, alors même que leurs infrastructures
étaient largement amorties.
Aujourd’hui, la position de ces opérateurs est rapidement menacée par l’arrivée massive
de la téléphonie sur IP, dont la tarification tend vers la gratuité. En France, fin 2006, la
téléphonie sur IP représente déjà près de 50 % du marché de la téléphonie. Aux environs
de 2009, on estime que près de 100 % du transport de la parole s’effectuera par
l’intermédiaire de paquets IP.
Nous donnerons au cours des sections qui suivent quelques indications sur les
problématiques techniques de la téléphonie par paquets. Nous examinerons ensuite les
premières grandes caractéristiques de cette technologie et terminerons en présentant les
différents environnements de la téléphonie IP : grand public, opérateurs et entreprises.
Le paquet peut en fait provenir de différents médias. Sur la figure 1.2, nous supposons que
la source est un message composé de données, comme une page de texte préparée au
moyen d’un traitement de texte. Le terme message est cependant beaucoup plus vaste et
recoupe toutes les formes sous lesquelles de l’information peut se présenter. Cela va d’une
page Web à un flot de parole téléphonique représentant une conversation.
Dans la parole téléphonique, l’information est regroupée pour être placée dans un paquet,
comme illustré à la figure 1.3. Le combiné téléphonique produit des octets, provenant de la
numérisation de la parole, c’est-à-dire le passage d’un signal analogique à un signal sous
forme de 0 et de 1, qui remplissent petit à petit le paquet. Dès que celui-ci est plein, il est
émis vers le destinataire. Une fois le paquet arrivé à la station terminale, le processus
inverse s’effectue, restituant les éléments binaires régulièrement à partir du paquet pour
reconstituer la parole téléphonique.
Le réseau de transfert est lui-même composé de nœuds, appelés nœuds de transfert, reliés
entre eux par des lignes de communication, sur lesquelles sont émis les éléments binaires
constituant les paquets. Le travail d’un nœud de transfert consiste à recevoir des paquets
et à déterminer vers quel nœud suivant ces derniers doivent être acheminés.
Le paquet forme donc l’entité de base, transférée de nœud en nœud jusqu’à atteindre le
récepteur. Suivant les cas, ce paquet peut être regroupé avec d’autres paquets pour
reconstituer l’information transmise. L’action consistant à remplir un paquet avec des
éléments binaires en général regroupés par octet s’appelle la mise en paquet, ou encore
L’architecture d’un réseau est définie principalement par la façon dont les paquets sont
transmis d’une extrémité du réseau à une autre. De nombreuses variantes existent pour
cela, comme celle consistant à faire passer les paquets toujours par la même route ou, au
contraire, à les faire transiter par des routes distinctes de façon à minimiser les délais de
traversée.
Pour identifier correctement toutes les composantes nécessaires à la bonne marche d’un
réseau à transfert de paquets, un modèle de référence a été mis au point. Ce modèle définit
une partition de l’architecture en sept niveaux, prenant en charge l’ensemble des fonctions
nécessaires au transport et à la gestion des paquets. Ces sept couches de protocoles ne
sont pas toutes indispensables, notamment aux réseaux sans visée généraliste.
Chaque niveau, ou couche, offre un service au niveau supérieur et utilise les services du
niveau inférieur.
Pour offrir ces services, les couches disposent de protocoles qui appliquent les
algorithmes nécessaires à la bonne marche des opérations, comme l’illustre la figure 1.4.
Nous supposons ici que l’architecture protocolaire est découpée en sept niveaux, ce qui
est le cas du modèle de référence. Nous ne décrirons que succinctement les couches
basses qui nous intéressent.
Le niveau 3 représente le niveau paquet : il définit les algorithmes nécessaires pour que
les entités de niveau 3, les paquets, soient acheminées correctement de l’émetteur au
récepteur.
Le niveau 2, ou niveau trame, permet de transférer le paquet sur une ligne physique. En
effet, un paquet ne contenant pas de délimiteur, le récepteur ne peut en déterminer la fin
ni identifier le commencement du paquet suivant. Pour transporter un paquet, il faut donc
le mettre dans une trame, qui, elle, comporte des délimiteurs. On peut aussi encapsuler un
paquet dans un autre paquet, lui-même encapsulé dans une trame.
Il est important de distinguer les mots paquet et trame de façon à bien différencier les
entités qui ne sont pas transportables directement, comme le paquet IP, et les entités
transportables directement par la couche physique, comme les trames Ethernet ou ATM.
Dans la téléphonie sur IP, une suite d’octets de téléphonie est encapsulée dans un paquet.
IP de niveau 3, lui-même encapsulé dans une trame véhiculée sur le support physique.
Cependant, comme la téléphonie est une application temps réel, les paquets ne peuvent
attendre trop longtemps dans le réseau. Il faut donc introduire des contrôles afin de
permettre une traversée rapide du réseau.
La voix sur IP adresse deux types d’applications : celles qui, comme la téléphonie, mettent
en jeu une interaction humaine, laquelle implique un temps de transit très court, et celles
qui transportent des paroles unidirectionnelles, qui n’exigent pas de temps réel. Cette
dernière catégorie rassemble essentiellement des transferts de fichiers contenant de la
parole. Dans ce cours, nous nous intéressons uniquement à la parole téléphonique.
La téléphonie transportée par paquets, et plus particulièrement par paquet IP, permet
d’intégrer dans un même réseau les services de données et la téléphonie. Les entreprises
sont de plus en plus nombreuses à intégrer leur environnement téléphonique dans leur
réseau à transfert de paquets. Les avantages de cette intégration sont, bien sûr, la baisse
des frais de communication, mais aussi la simplification de la maintenance de leurs
réseaux, qui passent de deux (téléphonie et données) à un seul (données).
La difficulté de la téléphonie par paquets réside dans la très forte contrainte temporelle
due à l’interaction entre individus. Le temps de latence doit être inférieur à 300 ms si l’on
veut garder une interaction humaine acceptable. Si l’on souhaite une bonne qualité de la
conversation, la latence ne doit pas dépasser 150 ms.
Un cas encore plus complexe se produit lorsqu’il y a un écho, c’est-à-dire un signal qui
revient dans l’oreille de l’émetteur. L’écho se produit lorsque le signal rencontre un
obstacle, comme l’arrivée sur le combiné téléphonique. L’écho qui repart en sens inverse
est numérisé par un codec (codeur-décodeur) et traverse sans problème un réseau
numérique. La valeur normalisée de la latence de l’écho étant de 56 ms, pour que l’écho ne
soit pas gênant à l’oreille, il faut que le temps aller ne dépasse pas 28 ms, en supposant un
réseau symétrique prenant le même temps de transit à l’aller qu’au retour. Il faut donc
que, dans les équipements terminaux, les logiciels extrémité soient capables de gérer les
Enseignant : Dr Théophile DINTOUMDA, PhD Page 28
MASTER 2 La téléphonie sur IP (ToIP) et Voix sur IP (VoIP) 2020 - 2021
retards et de resynchroniser les octets qui arrivent. Les équipements modernes, comme
les terminaux GSM, possèdent le plus souvent des suppresseurs d’écho évitant cette
contrainte temporelle forte.
Une autre caractéristique essentielle de la téléphonie provient du besoin d’avertir par une
sonnerie la personne qui est appelée. La communication téléphonique est pour cela
décomposée en deux phases : une première permettant d’avertir le destinataire, et une
seconde correspondant au transport de la parole proprement dite. Il existe en réalité une
troisième phase, qui consiste en la finalisation de la communication lorsqu’un des deux
terminaux raccroche. Cette phase utilise le même type de protocole que la première : un
protocole de signalisation.
La téléphonie classique, dite par circuit, présente les mêmes contraintes temporelles que
la téléphonie par paquet. Le temps de transit doit être limité pour satisfaire le besoin
d’interactivité entre individus.
L’élément le plus contraignant de l’application de téléphonie par paquet reste le délai pour
aller d’une extrémité à l’autre, puisqu’il faut traverser les deux terminaux, émetteur et
récepteur, de type PC par exemple, ainsi que les modems, les réseaux d’accès, les
passerelles, les routeurs, etc.
On peut considérer que le temps de traversée d’un PC et de son codec demande quelques
millisecondes, la paquétisation de 5 à 16 millisecondes, la traversée d’un modem quelques
millisecondes également, celui d’un routeur ou d’une passerelle de l’ordre de la
milliseconde (s’il n’y a aucun paquet en attente) et celui d’un réseau IP quelques dizaines
de millisecondes.
L’addition de ces temps montre que la limite maximale de 300 ms permettant l’interactivité
est rapidement atteinte. La figure 1.5 illustre ce processus. Le déroulement d’une
communication téléphonique sur IP parcourt les cinq grandes étapes suivantes :
4. Changement de réseau. Un autre lieu de transit important de la ToIP est constitué par
les passerelles, qui permettent de passer d’un réseau à transfert de paquets à un réseau
à commutation de circuits, en prenant en charge les problèmes d’adressage, de
signalisation et de transcodage que cela pose. Ces passerelles ne cessent de se multiplier
entre FAI et opérateurs télécoms.
La téléphonie n’a jamais été une application simple. Les contraintes temps réel et de
synchronisation pèsent lourdement sur sa mise en œuvre, et la téléphonie par paquet ne
fait que compliquer le transport.
• Convergence. Quel que soit le type de données véhiculées, le réseau est unique : les
flux de voix, de vidéo, de textes et d’applicatifs transitent sur le même réseau. Les
communications deviennent plus riches, et sans avoir besoin de multiplier les canaux de
transport. Les utilisateurs peuvent, par exemple, envoyer un compte rendu d’activité en
même temps qu’ils téléphonent à leur correspondant. Pour les utilisateurs, la convivialité
est accrue. En entreprise, la productivité est améliorée. Pour les administrateurs, un seul
réseau est à administrer, ce qui simplifie grandement la gestion.
donc globalement gaspillées. C’est pourquoi la réservation effectuée dans les réseaux RTC
représente un coût nettement supérieur à celui des réseaux IP.
• Services exclusifs. Certains services sont propres aux réseaux IP. Par exemple, le
service de présence, consistant à détecter si un utilisateur est connecté au réseau ou non,
ne nécessite aucune réservation de ressources dans un réseau IP, à la différence du
réseau RTC. De façon analogue, pour le nomadisme des utilisateurs, il est plus simple de
passer, partout dans le monde, par le réseau IP plutôt que par le réseau RTC.
La téléphonie devient ainsi une application du réseau IP comme une autre, si ce n’est qu’elle
nécessite une qualité de service particulière. De ce fait, les modems ADSL qui amènent
chez l’utilisateur la connectivité IP constituent la porte d’entrée de la téléphonie IP. Le
modem l’intègre avec les applications de données (messagerie, transfert de fichiers, P2P),
la télévision, la visiophonie, etc.
Début 2007, cette intégration n’était pas encore finalisée puisque la plupart des postes
téléphoniques ne sont pas encore des postes IP capables d’émettre directement des
paquets IP. Il faut un point de connexion spécifique sur le modem pour indiquer que le flux
est une parole téléphonique.
De même, le flux de télévision se distingue des autres applications par un accès spécifique
sur le modem. Cependant, dès que les téléphones et les télévisions seront IP, le réseau
domestique ne distinguera plus ces applications particulières, et ce sera le modem qui, en
filtrant les flux, découvrira les paquets de téléphonie et les paquets de télévision pour les
traiter en conséquence.
Cette différentiation est illustrée aux figures 1.6 et 1.7. La première présente l’état actuel,
où les flux de données, de vidéo et de téléphonie sont différenciés par la prise par laquelle
ils transitent, et la seconde celui de demain, où tous les flux sont intégrés sur le réseau
domestique et sont différenciés par le biais d’un filtre applicatif dans le modem ADSL.
Cette même évolution vaut pour les petites et moyennes entreprises, pour lesquelles le
PBX-IP deviendra une sorte de gros modem ADSL, de nombreuses fonctionnalités étant
exportées vers le réseau de l’opérateur ou des fournisseurs de services particuliers.
La première génération de téléphonie IP grand public a été proposée par des opérateurs
alternatifs afin d’offrir des communications internationales à tarif local. Ce service
consiste à rassembler un grand nombre de voies téléphoniques classiques sur le
commutateur local et à les encapsuler dans un même paquet IP. Ce paquet IP peut devenir
assez important suivant le nombre de voix multiplexées et le nombre d’octets de chaque
voix.
Si la téléphonie locale est gratuite, comme aux États-Unis, le coût total est
approximativement égal à la tarification locale de départ. Les opérateurs de téléphonie
classique suivent plus ou moins les mêmes principes, tout en tentant de préserver une
marge bénéficiaire importante. D’où une chute des prix beaucoup plus lente.
Sur cet accès Internet peuvent être raccordés des ordinateurs personnels. Si l’ordinateur
est équipé d’un micro et d’un haut-parleur, il est possible d’utiliser l’ordinateur personnel
comme téléphone et de faire transiter les paquets de téléphonie sur Internet après les
avoir acheminés sur la boucle locale de l’opérateur.
L’ordinateur personnel joue ici le rôle d’une passerelle, transformant le signal analogique
du combiné en un flux d’octets de téléphonie numérisés par un codec intégré à l’ordinateur.
Les octets sont envoyés par un modem vers le routeur de l’opérateur, auquel revient la
charge de la paquétisation et de l’envoi des paquets IP.
Box, le travail spécifique de la partie modem devenant mineur par rapport à l’ensemble des
fonctionnalités réseau réalisées.
La boucle locale de l’opérateur transporte les paquets IP. Pour sa part, le téléphone
demeure analogique.
La figure 1.12 illustre cette solution. Le téléphone IP n’est pas connecté directement sur la
boucle locale de l’opérateur mais sur le réseau d’entreprise, lui-même connecté à
l’opérateur. Le téléphone IP fait en réalité office de routeur. Il intègre en outre un codec et
assure la paquétisation IP et l’encapsulation des paquets IP dans une trame Ethernet. La
trame Ethernet est ensuite transmise sur le réseau d’entreprise.
Du fait de cette configuration, de nouvelles applications ont fait leur apparition pour
proposer des services grand public. Parmi celles-ci, Skype ou MSN (Microsoft Network)
proposent de la téléphonie sur IP de bout en bout. Il faut dans les deux cas disposer d’un
modem ADSL aux deux extrémités de la communication afin que le débit soit acceptable sur
la boucle locale. Skype fait appel à une technique P2P (peer-to-peer) à des fins de simplicité
et pour ne pas avoir à implémenter un contrôle centralisé. La signalisation de MSN est
gérée par une base de données centralisée mais qui peut être distribuée sur plusieurs
sites.
Nous examinons en détail dans la suite du cours ces solutions de ToIP, qu’elles proviennent
des opérateurs ou d’applications uniquement terminales. Le modem ADSL joue le rôle de
codec et de paquétiseur. Le téléphone est branché sur une prise spécifique reliée au codec.
La télévision et les données ont leur propre prise spécifique.
En cas d’utilisation d’un logiciel de téléphonie sur l’ordinateur portable, le flux de téléphonie
est multiplexé avec l’ensemble des données et n’est pas traité de façon spécifique. On
appelle cette solution, le Double-Play lorsqu’il y a un canal de données et un canal
téléphonique et Triple-Play lorsqu’un canal de télévision est ajouté (voir figure 1.13).
Si l’on ajoute un canal supplémentaire, comme le canal de mobilité provenant d’un terminal
mobile de type GSM/Wi-Fi, on parle de Quadruple-Play. Lorsque ce téléphone est situé près
d’un modem incorporant un réseau Wi-Fi, le mobile se connecte en Wi-Fi.
S’il n’est pas situé dans une zone Wi-Fi, le téléphone utilise le mode GSM. Il est possible de
commencer à téléphoner en Wi-Fi et de continuer en GSM lorsqu’on sort de la zone Wi-Fi.
En sens inverse, le téléphone peut éventuellement repasser en Wi-Fi.
La figure 1.15 illustre la génération suivante, dite Penta-Play, dédiée à la vidéo mobile.
Sur un mobile à écran vidéo, un utilisateur peut se connecter sur un réseau Wi-Fi et
regarder la télévision. La connexion avec le modem ADSL s’effectue en mode hertzien de
type Wi-Fi.
Dans cette solution comme dans la précédente, le téléphone GSM/Wi-Fi peut se connecter
à tous les modems de l’opérateur Internet auquel l’utilisateur a souscrit. La téléphonie sur
IP est encore peu présente dans le monde de la communication mobile, mais elle devrait
se généraliser dès que les modems ADSL deviendront mobiles, ce qui sera le cas à partir
du début 2008. Ce déploiement s’effectuera par l’intermédiaire de l’Internet hertzien, mais
prendra son essor véritable avec l’arrivée des produits WiMax.
Pour le moment, les réseaux de mobiles peuvent transporter des paquets IP, qui ne sont
jamais qu’un ensemble d’éléments binaires au même titre que toutes autres suites
d’éléments binaires. Il est donc possible de mettre en place des applications de téléphonie
sur un terminal mobile assez puissant. Le coût de la communication étant celui du transport
des données, la téléphonie n’est plus qu’une application parmi les autres.
Nous examinons dans cette section les questions à se poser lors de la mise en place d’un
environnement de ToIP en entreprise. Le cas des particuliers est différent puisque c’est à
l’opérateur de résoudre les problèmes liés à ces questions.
• Sécurité. Autrefois, les réseaux étaient fortement sécurisés grâce à la notion de circuit.
En entrant dans le monde IP, la téléphonie rencontre un monde encore mal sécurisé, qui
connaît des problèmes d’authentification, de confidentialité et d’intégrité.
• Disponibilité. Autrefois, les réseaux avaient une disponibilité dite à cinq « neuf »,
signifiant qu’ils fonctionnaient 99,999 % du temps. Les meilleurs réseaux des opérateurs
IP n’ont généralement qu’une disponibilité à trois « neuf » (99,9 % du temps). De nombreux
autres réseaux IP ne sont disponibles qu’à 99 % du temps.
• Contrôle. Autrefois les réseaux étaient contrôlés par des algorithmes assez simples.
L’intégration des différents flux dans le même réseau complexifie énormément le contrôle
de l’ensemble.
Revenons quelques instants sur la sécurité, qui passe par la mise en place de pare-feu,
permettant dans la mesure du possible d’arrêter les voies de parole interdites. Comme
nous le verrons, ces solutions sont complexes et peu utilisées. Les pare-feu traditionnels
filtrant les trafics à partir des numéros de port sont généralement incapables de stopper
les flux de téléphonie. Il est donc nécessaire de recourir à des pare-feu applicatifs,
capables d’identifier les applications de niveau 7 (applicatif).
Le tableau 1.1 donne les idées de grandeur des durées et des coûts engendrés par
l’indisponibilité du réseau.
La durée d’indisponibilité passe de cinq minutes par an dans le cas d’un réseau téléphonique
classique à presque neuf heures de pannes dans un très bon réseau IP. Il est toujours
possible d’augmenter la disponibilité par duplication des lignes ou des chemins. Pour
passer d’une disponibilité de trois « neuf » à une disponibilité de cinq « neuf », il faut
cependant multiplier les coûts par quatre. La dernière colonne du tableau montre que si le
Le contrôle est dans une situation similaire. Il est aujourd’hui quasiment impossible de
contrôler efficacement un très grand réseau d’opérateur Internet. De nouvelles techniques
sont en train d’émerger, comme les contrôles dits « autonomic » (parfois traduits en
français par « auto-organisants »), qui permettent d’automatiser la commande de la
plupart des algorithmes de contrôle. Le terme « autonomic » indique un processus
autonome et spontané.
La qualité de service est un problème primordial. À ce titre, elle est abondamment couverte
dans l’ouvrage. Sans qualité de service, la parole téléphonique ne peut traverser un réseau
IP sans dommage. Comme nous le verrons, deux types de qualités de service peuvent être
mis en place : soit le flux de la couche application s’adapte au réseau, soit le réseau s’adapte
à la demande du flux applicatif.
La première solution est la plus ancienne. Elle correspond à une adaptation du flux par
rapport à un réseau qui réagit en best-effort. Les applications téléphoniques telles que
Skype utilisent cette solution. La seconde solution prend en compte les possibilités du
réseau en permettant à un flux dont on connaît les caractéristiques de traverser le réseau
dans les meilleures conditions de garantie. La seconde génération d’Internet correspond à
cette solution. La plupart des offres de téléphonie sur IP dans l’entreprise reposent sur
elle.
Le protocole H323 est le plus connu et se base sur les travaux de la série H.320 sur la
visioconférence sur RNIS. C’est une norme stabilisée avec de très nombreux produits sur
le marché (terminaux, gatekeeper, gateway, logiciels). Il existe actuellement 5 versions du
protocole (V1 à V5).
Le protocole SIP est natif du monde Internet (HTTP) et est un concurrent direct de l’H323.
A l’heure actuelle, il est moins riche que H.323 au niveau des services offerts, mais il
suscite actuellement un très grand intérêt dans la communauté Internet et télécom.
He oui, un poste Ip (ou ip-phone) a besoin d’une alimentation externe DC de 48Volts ou d’une
télé alimentation par le port ethernet. Il y a deux solutions pour se passer d’un petit
transformateur 220V~/48VDC pouvant être facilement oublié et débranché avec une
fausse manip.. Ces deux solutions ont été normalisés par un document officiel de IEEE
Computer Society (norme : 802.3af) et elles sont décrites ci-dessous :
Dans le premier cas (en haut), les téléphones Ip sont directement connectés aux switchs
d’étages qui intégrent l’alimentation 48 V nécessaire sur les paires LIBRES ! C’est donc un
switch dernière génération compatible 802.3af
Dans notre 2° cas (en bas), le switch n’étant pas équipés, il a fallu installer un PATCH POWER
PANEL pour pouvoir alimenter quand même les téléphones IP. Les cordons réseaux sortent
du switch, vont au power panel puis ressortent sur un autre port vers le PC de l’étage.
Si vous n’avez pas un switch qui assure la téléalimentation ou un power patch panel, il est
obligatoire de disposer d’un transformateur externe par téléphone Ip (IP-PHONE). Il est à
noter qu’en cas de panne secteur, il n’y a plus de téléphone (c’est normal) et aucun appel
d’urgences n’est donc possible.
Cette migration d’un réseau existant doit respecter absolument certaines règles, les voici :
Dimensionner le réseau local (s’assurer d’une très bonne bande passante et surtout
de son utilisation)
Récupérer l’existant en téléphonie classique (comme les fax par exemple ou les liens
opérateurs analogiques ou numériques)
Assurer la sécurité
Pérenniser l’investissement
Fiabilité
Améliorer l’utilisation
Localisation
Standards
Support administratif
He oui, même ce protocole n’est pas à l’abri de failles de sécurité. Ces trous de sécurité
pourraient être exploites pour exécuter des commandes arbitraires ou provoquer un déni
de service sur le système vulnérable. La criticité de ces problèmes sur les différents
équipements/logiciels semble varier d’un produit à l’autre. Les systèmes touchés sont les
téléphones Ip et les visioconférences IP.
Le PABX-IP, c’est lui qui assure la commutation des appels et leurs autorisations, il
peut servir aussi de routeur ou de switch dans certains modèles, ainsi que de
serveur DHCP. Il peut posséder des interfaces de type analogiques (fax),
numériques (postes), numériques (RNIS, QSIG) ou opérateurs (RTC-PSTN ou EURO-
RNIS). Il peut se gérer par Ip en intranet ou par un logiciel serveur spécialisé que
ce soit en interne ou depuis l’extérieur. Il peut s’interconnecter avec d’autres PABX-
IP ou PABX non Ip de la même marque (réseau homogène) ou d’autres PABX d’autres
marques (réseau hétérogène).
Le routeur, il assure la commutation des paquets d’un réseau vers un autre réseau.
Le SOFTPHONE, c’est un logiciel qui assure toutes les fonctions téléphoniques et qui
utilise la carte son et le micro du PC de l’utilisateur, et aussi la carte Ethernet du
PC. Il est géré soit par le Call Manager, soit par le PABX-IP.
Le présent tableau est fondé sur les résultats de l’enquête de l’UIT sur la réglementation
(Edition 2000) et sur des études de cas réalisées par l’UIT. Les états membres n’y ont
apporté ni modifications ni éclaircissements en vue du troisième Forum Mondial des
politiques de télécommunications.
Notes : selon que la transmission des signaux s’effectue ou non « en temps réel », la
réglementation afférente à la téléphonie classique peut s’appliquer à divers degrés. On ne
dispose pas pour tous les pays d’informations réglementaires permettant de déterminer
si le service est assuré ou non en temps réel.
o Notes :
(1) Antigua-et-Barbuda et Sainte Lucie : l’utilisation de l’Internet public
n’est pas interdite pour la téléphonie et la télécopie, mais on ne dispose
d’aucune donnée sur l’utilisation des réseaux Ip pour ces services.
Voici les pays qui autorisent les services téléphoniques/de télécopie, soit sur Internet
public, soit sur des réseaux Ip (mais pas sur les deux à la fois).
Argentine
Chypre
Éthiopie
Kenya
Kirghizistan
Moldova
Pérou
Philippines
Sri Lanka
Ce présent tableau est fondé sur les résultats de l’enquête de l’UIT sur la réglementation
(Edition 2000) et sur des études de cas réalisées par l’UIT. Les états membres n’y ont
apporté ni modifications ni éclaircissements en vue du troisième Forum Mondial des
politiques de télécommunications.
La réglementation de la ToIP téléphonie sur IP dans certains pays (ter). Voici les pays qui
interdisent l’utilisation de l’Internet public et des réseaux IP pour les services de téléphonie
ou de télécopie.
Gabon : Téléphonie interdite (à la fois sur l’Internet public et sur les réseaux IP)
Lituanie : Téléphonie interdite sur l’Internet public et sur les réseaux Ip jusqu’au 31
décembre 2002
Nicaragua : Services téléphoniques interdits sur l’Internet public et sur les réseaux
IP
Qatar : Téléphonie et télécopie interdites sur l’Internet public et sur les réseaux IP,
mais la situation sera réexaminée
Swaziland
Thaïlande : Téléphonie et télécopie interdites sur l’Internet public et sur les réseaux
IP
Ce présent tableau est fondé sur les résultats de l’enquête de l’UIT sur la réglementation
(Edition 2000) et sur des études de cas réalisées par l’UIT. Les états membres n’y ont
apporté ni modifications ni éclaircissements en vue du troisième Forum Mondial des
politiques de télécommunications.
I.21.1 – 3COM
Le produit 3Com® NBX® 100 Communications System est disponible dans 61 pays et dans
11 langages différents. La connectivité PSTN possible est Loop-start analog, T1/PRI, E1/PRI
et ISDN BRI-ST. Les capacités maximum sont : 400 heures de messagerie vocale, 720 PSTN
et 1500 devices ( PSTN + postes ). Le système d’exploitation est VxVorks. Autre produit : 3
NBX 1200 postes IP maxi du type Basic ou Business
I.21.2 – ALCATEL
La voix sur Ip est native sur le produit OmniPcx. Le système d’exploitation est Linux, la
messagerie unifiée est disponible, le nombre de postes Ip maximum est de 4000 pour
l’OmniPcx 4400 et de 200 sur l’Omnipcx Office. Le nombre maximum de boites vocales est
de 15000. L’IP Sotfphone est disponible.
I.21.3 – AVAYA
I.21.4 – WellX
WellX Office est une solution PCBX (PC industriel équipé de cartes de Télécommunications).
Le système d’exploitation est Windows 2000.
WellX Office est conforme au protocole SIP (stack OsIP et proxy Partysip) et gère
indifféremment des terminaux analogiques et des terminaux SIP (IP-Phone -par ex.
SIEMENS en photo à droite-, MSN Messenger, SIP Phone, postes USB,….) mais aussi des
« Access Device » type Mediatrix.
I.21.5 – CISCO
La version 4.0 du Call Manager est sortie... Ils sont tous compatibles H323, MGCP, SIP, SCCP.
Quelques modèles :
MCS7845 sous windows 2000, 30 000 postes IP maxi du type switch, XML, couleur,
sans fil
MCS7835 sous windows 2000, 10 000 postes IP maxi du type switch, XML, couleur,
sans fil
MCS7825 sous Windows 2000, 4000 postes IP maxi du type switch, XML, couleur,
sans fil
MCS7815 sous Windows 2000, 400 postes IP maxi du type switch, XML, couleur, sans
fil
Call manager express, OS temps réel, 120 postes IP maxi du type switch, XML, sans
fil
I.21.7 – QUESCOM
Le produit QUESCOM 400 intègre les éléments suivants : Serveur de voix sur IP, Serveur
de messagerie et de ToIP téléphonie, Serveur d’appels RNIS et IP. Ce produit permet
d’interconnecter un PABX existant avec une solution de VOIX SUR Ip et dispose d’une option
GSM.
I.21.8 – MITEL
Le produit 3300 ICP intègre la messagerie vocale (jusqu’à 750 boites), un standard
automatique et la distribution automatique des appels (ACD). La connectivité PSTN est
possible ainsi que PRI (QSIG et Euro Isdn), et BRI. L’IP Sotfphone est disponible ainsi que
des téléphones WI-FI. MITEL propose plus de 6 téléphones Ip et le nombre d’utilisateurs
maximum peut dépasser les 700 avec un montage en cluster des contrôleurs.
Deux gammes :
MN 3300, sous Vx-Works, 100, 250 et 700 postes IP maxi, du type 5201, 5205
I.21.9 – SIEMENS
Plusieurs modèles :
HiPath 3300 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 96 postes IP maxi, du type nc
HiPath 3350 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 96 postes IP maxi, du type nc
HiPath 3500 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 192 postes IP maxi, du type
nc
HiPath 3550 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 192 postes IP maxi, du type
nc
HiPath 3700 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 500 postes IP maxi, du type
nc
HiPath 3750 sous windows NT/2000, ETSI, ISO, CE, IP, 500 postes IP maxi, du type
nc
I.21.10 – EADS-TELECOM
Plusieurs modèles :
M6501 IP PBX sous IRMX, 250 postes IP maxi, du type i740, i760, i780, i2052
softphone
M6540 IP PBX sous IRMX, 250 postes IP maxi, du type i740, i760, i780, i2052
softphone
M6550 IP PBX sous IRMX, 9500 postes IP maxi, du type i740, i760, i780, i2052
softphone
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MASTER 2 La téléphonie sur IP (ToIP) et Voix sur IP (VoIP) 2020 - 2021
Nexspan S sous IRMX, 250 postes IP maxi, du type i740, i760, i780, i2052 softphone
Nexspan L sous IRMX, 250 postes IP maxi, du type i740, i760, i780, i2052 softphone
I.21.11 – ERICSSON
Webswitch 2000 3.1 OS proprietaire, 128 à 1500 postes IP maxi, du type Dialog 3413, IP ,
softphone
I.21.12 – CENTILE
Le PABX hébergé est destiné a des Opérateurs télécoms, ISP afin qu’ils opèrent le service.
Cette solution logicielle s’installe sur Solaris et LINUX et contient toutes les fonctionnalités
attendues d’un PABX :
Media serveur
Sur un serveur, plusieurs PABX peuvent être crées avec un nombre d’utilisateurs différents
afin d’attaquer le marché de la PME à la grande entreprise. Les API pour les couches
applicatives et services sont à la disposition des clients afin de développer des services
personnalisés. Le LAN PABX est destiné à des entreprises multi-sites, pour des centres
d’affaires ou tout simplement pour une entreprise qui veut avoir l’équipement en local.
I.21.13 – TENOVIS
ICC sous propriétaire et LINUX, H323, 5000 postes ip maxi, du type compatible H323I5 IP
sous propriétaire et
I.21.14 – TIPTEL
IP400 sous Windows , H323, 200 postes ip max, du type compatible H323
IP3000-30 sous Windows , H323, 1000 postes ip max, du type compatible H323
I.21.16 – ALSATEL
Irma VPM IPBX Orienté Centres de sécurité ou d’alertes sous Windows NT/XP, SIP, H323,
postes IP phones, TIPPHONE
I.21.17 – IC Telecom
IC TELECOM permet d’améliorer votre productivité tout en réduisant vos coûts. Avec IC
CENTREX, IC TELECOM propose une solution ToIP complète et modulaire de
télécommunication d’entreprise : voix, data, mobile. Plus besoin d’acheter ou de louer un
PABX, plus d’abonnement à l’opérateur historique. C’est l’avantage d’avoir un guichet
unique donc un seul et même interlocuteur. Un accompagnement vous est dédié tout au
long de notre collaboration.
Aussi, IC TELECOM vous offre de nombreux autres produits de ToIP et services avec IC
CONVERGENCE qui combine la téléphonie fixe et mobile, IC OFFICE permet de bénéficier
d’une solution de messagerie avancée, conviviale et sécurisée via une interface web 2.0
depuis n’importe quelle borne wifi. IC BACKUP vous donne la possibilité de sauvegardé en
ligne vos données sans limite de stockage tout en bénéficiant d’une architecture sécurisée.
Enfin, IC 800 qui grâce à son SVI vous apporte la possibilité de ne plus perdre d’appels, de
réduire le temps d’attente de vos clients et fournisseurs en orientant intelligemment vos
appels.
Avantages IC CENTREX :
I.21.18 – PACWAN
VoaDSL : La voix sur IP n’est plus synonyme de multinationales. Vous aussi accédez
dès maintenant au futur des télécommunications, et ne payez plus un centime sur
vos appels téléphoniques ! La voix sur ADSL c’est le téléphone et l’Internet dans un
seul abonnement. C’est d’importantes économies et une nouvelle façon de penser le
travail et l’organisation de votre entreprise.
Vous télétravaillez, vous gérez une agence locale, vous dépensez des fortunes en
téléphone ? La solution VoADSL adaptée à vos besoin existe déjà chez PacWan! Un
équipement simple à installer (Plug & call), un support technique prêt à vous aider
et des tarifs d’abonnement équivalents à ceux de l’ADSL classique.
I.21.19 – Panasonic
I.21.20 – TechTelecom
Annuaires centralisés,
Messagerie unifiée,
Serveur vocal,
Lien TAPI…
I.21.21 – 3CX
Faites évoluer vos moyens de communications avec 3CX PABX-IP for Windows
I.21.22 – Keyyo
Le standard téléphonique évolutif Keyyo grâce à son mode hébergé IPCentrex vous
affranchit de toute installation de PABX et de câblage. Vous mutualisez votre réseau
informatique et telecom. Vos téléphones IP se branchent directement sur votre réseau
informatique. Avec Keyyo c’est simple : Branchez/ téléphonez/ Gérez d’un simple clic !
Keyyo c’est plus de flexibilité pour une meilleure maîtrise des coûts Vous gérez en toute
autonomie vos lignes et forfaits poste par poste depuis votre compte web Keyyo
II.1 Généralités
Dans les réseaux de multiplexeurs temporels TDM (Time Division Multiplexing : Méthode de
transmission d’information qui utilise le multiplexage par répartition temporelle) les
intervalles de temps sont affectés à un canal voix ou données (figure suivante).
De ce fait, lorsqu’une communication n’est pas établie la bande qui lui est allouée est
perdue. Dans la trame multiplexée représentée figure 16.30, les canaux 3 à 5, n’ayant
aucunes données à transmettre, sont inutilisés, la bande est perdue.
Le TDM n’est pas une technique adaptée aux transferts de données sporadiques comme en
provoque l’interconnexion des réseaux locaux. Ces inconvénients sont résolus par
l’utilisation de multiplexeurs statistiques mais d’un coût plus élevé.
dans une infrastructure d’interconnexion de PABX, les canaux voix ne sont pas
utilisés en permanence ;
le caractère half-duplex d’une conversation et les temps de silence qui
un débit minimal garanti, les flux voix ne devant jamais occuper plus de 50 % de la
un transfert dans un délai aussi réduit que possible par prioritisation des flux voix
destination;
la reprise sur erreur n’ayant aucun sens pour les flux temps réel et malgré une
des silences doit être implémenté (DSI, Digital Speech Interpolation). Pour ne pas
perturber l’interlocuteur distant, durant la récupération de bande (détection et
récupération des temps de silence), il convient, localement, de restituer un bruit de
fond. À cet effet des paquets spécialisés (paquets de silence) seront émis par la
source.
La voix analogique est numérisée et codée par le PABX (MIC ou PCM Pulse Code Modulation,
norme G.711 à 64 kbit/s), l’équipement d’interconnexion effectue ensuite la compression
(figure 16.32). Les techniques utilisées sont spécifiques, il ne s’agit pas réellement de
compression des données voix, mais d’un codage spécifique réducteur de bande.
La méthode la plus simple, et donc la plus économique est l’ADPCM (Adaptive Differential
Pulse Code Modulation, norme G.726). L’ADPCM réalise un codage différentiel par
comparaison de la valeur de chaque échantillon à la valeur de l’échantillon précédent. Le
sens de la variation est codé sur un bit, l’amplitude sur 1, 2 ou 3 bits, ce qui correspond
respectivement à des débits de 16, 24 ou 32 kbit/s. Indépendamment de la réduction de
bande l’ADPCM est plus résistant aux erreurs que le codage MIC. Cependant, cette
technique est aujourd’hui obsolète.
Les informations de signalisation ne sont alors pas interprétées par les passerelles
voix/données et sont acheminées comme de simples données. Le routage des
communications est alors réalisé par les PABX dit PABX de transit. Cette opération conduit
à une décompression et à une recompression de la voix. Indépendamment des délais
introduits, ce mode d’établissement des communications (figure 16.34) par les opérations
de compression et de décompression altère fortement la qualité de la voix et limite le
nombre de bonds dans le réseau.
La première est liée aux délais variables de traitements des données par chaque élément
du réseau, elle dépend de la charge de celui-ci et du dimensionnement du réseau (files
d’attente).
La seconde est liée directement à la nature des flux. Compte tenu de la spécificité des
différents flux, dans les équipements voix/données les flux voix et données sont séparés
et mis, en attente de traitement, dans des files d’attente différentes. Le traitement de la
Enseignant : Dr Théophile DINTOUMDA, PhD Page 80
MASTER 2 La téléphonie sur IP (ToIP) et Voix sur IP (VoIP) 2020 - 2021
voix bénéficie d’une priorité absolue, tant qu’un paquet voix est présent, la file d’attente
données est bloquée. Ce n’est qu’en l’absence de voix, ou entre 2 paquets voix que les
paquets données sont traités et émis.
La voix, même dégradée en qualité, est reconnaissable, il n’en est pas de même des données
de télécopie. La solution généralement adoptée consiste à reconnaître les modulations,
détecter la porteuse (exemple pour le V.29 porteuse à 2 100 Hz), la démoduler et
transmettre les données numériques issues du Fax comme une donnée ordinaire. Le
système récepteur opérera à l’inverse en remodulant avant de remettre le signal au PABX
destinataire.
Le poste de l’usager est raccordé par deux fils (boucle locale), la liaison distante comporte
généralement quatre fils (paire émission et paire réception). Un transformateur
différentiel assure le passage de deux à quatre fils. Si l’adaptation d’impédance est mal
réalisée, une partie de l’énergie est réfléchie : c’est l’écho. Les différents types d’écho sont
représentés figure 16.37.
L’écho local est peu gênant. À partir d’un certain délai de transmission, fonction de la
distance séparant les deux PABX, l’écho distant peut devenir gênant. Supérieur à 45 ms, il
constitue un véritable trouble de la conversation.
S’il ne peut être évité, il convient de l’éliminer, les annulateurs d’écho effectuent cette
fonction. Les annulateurs d’écho construisent un modèle mathématique de la voix sur une
voie, et réinjectent ce signal en opposition sur l’autre voie. Le principe des annulateurs
d’écho est illustré figure 16.38. L’installation doit être symétrique (2 annuleurs d’écho par
liaison).
Lors d’une conversation seule une personne parle, son ou ses interlocuteurs écoutent et
sont donc silencieux. Durant ces silences, le seul signal présent correspond aux bruits
d’ambiance. Le signal de parole pouvant être modélisé (niveaux de puissance, spectre de
fréquence), il est alors possible de détecter les silences et de ne rien transmettre durant
ces instants. Cependant, l’absence de bruit chez le correspondant distant peut lui faire
croire que son interlocuteur a raccroché.
Pour éviter ceci et recréer l’ambiance d’une communication téléphonique classique, des
paquets spécifiques peuvent alors être émis pour signaler au système destinataire le
silence. Celui-ci génère alors un bruit de fond. La bande passante récupérée peut atteindre
60 % de la bande nominale.
La figure 16.40 illustre le traitement des silences. Après l’étape de numérisation classique
(G.711), la voix est analysée pour calculer le signal d’annulation d’écho (G.165/G.168). Afin
de récupérer de la bande passante, le système de traitement des silences ou VAD (Voice
Activity detection) détecte les silences, la voix est ensuite compressée. Enfin, l’ensemble
des informations est mis en paquets (paquets de voix ou paquets de silence). Les paquets
de silence ne transportent aucune donnée, ils ne sont utilisés que pour signaler une
absence de paquets voix, et non une perte, et permettre au destinataire de générer un bruit
aléatoire de fond.
Dans l’exemple de la figure 16.39, le débit minimal d’environ 7 kbit/s correspond au débit
de ligne après les diverses encapsulations du signal. Lors du dimensionnement d’un
système voix/données, il ne faut pas tenir compte de cette récupération de bande pour
définir les canaux voix, ils doivent l’être au maximum de la bande requise, soit dans notre
exemple 17,8 kbit/s (encapsulation RTP/UDP/IP/PPP).
Trois modes de mise en relation téléphonique peuvent être distingués (figure 16.40). Un
réseau voix/données peut mixer ces différentes configurations :
téléphonie, il utilise des interfaces de type LIA ou E1. Outre la voix, ce système assure
le transfert de la signalisation téléphonique (RON/TRON, Q.931, MF Socotel, Colisée,
QSig...).
ATM (Asynchronous Transfer Mode) : Norme UIT de relais de cellules dans laquelle les
informations destinées à différents types de services (voix, vidéo, données) sont
transmises en paquets (cellules) de longueur fixe.
L’ATM désigne un mode de transfert asynchrone, utilisant des trames spécifiques et faisant
appel à la technique de multiplexage asynchrone par répartition dans le temps. Le flux
d’information multiplexé est structuré en petits blocs, ou cellules. Ces dernières sont
assignées à la demande, selon l’activité de la source et les ressources disponibles.
Initialement prévu pour assurer l’évolution du réseau RNIS vers le large bande, ATM assure
de manière native le transport de la voix au-dessus de l’AAL1 (service CBR, Constant Bit
Rate). Pour optimiser l’utilisation de la bande passante, l’ATM Forum a spécifié deux modes
d’utilisation de l’ATM pour réaliser des réseaux voix (figure 16.41), le mode CES et le mode
VTA.
Le mode CES (Circuit Emulation Structured) permet l’interconnexion de PABX via un réseau
ATM. La signalisation est transportée en mode transparent : elle est interprétée par les
PABX qui effectuent le routage des communications, ces PABX sont dits : PABX de
transit.
Assis sur l’AAL1, le CES procède par réservation de bande, il n’exploite pas les possibilités
d’ATM, et ne permet pas une gestion dynamique de la bande passante. Le CES est
comparable au multiplexage temporel.
Face à ces développements et bien que le Frame Relay ne soit pas prévu pour le transfert
des flux isochrones, le Frame Relay Forum a défini le transport de la voix sur Frame Relay
Enseignant : Dr Théophile DINTOUMDA, PhD Page 86
MASTER 2 La téléphonie sur IP (ToIP) et Voix sur IP (VoIP) 2020 - 2021
le multiplexage de canaux voix et données sur le même DLCI ( Data Link Circuit
Identifier). Cette possibilité ne sera utilisée que sur un réseau public tarifé au DLCI.
Sur un réseau privé on séparera les flux pour améliorer la qualité de service ;
le multiplexage de plusieurs canaux voix sur le même DLCI (jusqu’à 255) ;
(classe 1).
III.1 Généralités
LA SECONDE utilise le protocole IP de bout en bout, les téléphones (IP phone) sont
directement connectés à un LAN IP, c’est la téléphonie sur IP (ToIP, Telephony over IP).
S’appuyant sur une technologie en mode non connecté, la voix sur IP nécessite l’utilisation
de protocoles complémentaires pour le transport de données temps réel afin d’assurer la
resynchronisation des paquets, de garantir la priorité des flux multimédia et la gestion de
la congestion du réseau.
RTP (Real Time Protocol, RFC 1889 et RFC 1890) qui assure l’horodatage et le
L’ensemble s’intégrant dans un modèle architectural décrit par l’UIT, le modèle H.323.
Pour des raisons d’efficacité le protocole UDP (User Datagram Protocol) s’impose pour le
transfert des flux multimédia :
Deux protocoles complémentaires ont été adjoints à UDP, le premier RTP (Real Time
Protocol) a essentiellement pour objet de fournir les informations nécessaires à la
correction de gigue. Le second, intégré dans RTP, RTCP (Real Time Control Protocol) fournit
périodiquement des informations sur la qualité du réseau. La figure 16.47 illustre les
différents flux protocolaires.
Dans une session multimédia, chaque flux est transporté par une session RTP distincte. De
même, à chaque session RTP est associé un flux de contrôle RTCP. Une session RTP est une
association de plusieurs communicants, au moins 2, une session est identifiée par le couple
Sur 2 bits,
Le bit P indique s’il y a (1) ou non (0) des octets de bourrage. Le nombre d’octets de
bourrage est précisé dans la charge utile.
Le bit M (Marker) définit un profil RTP, par exemple, si la récupération des silences est
activée, dans chaque premier paquet d’un échange ce bit est à 1.
Le champ Time Stamp indique sur 32 bits l’instant d’échantillonnage du premier octet du
paquet RTP. Cette information permet la récupération de la gigue, sa valeur initiale est
aléatoire.
Le champ SSRC (Synchronisation Source Report Count), unique au sein d’une session RTP,
identifie la source sur laquelle les paquets de données sont synchronisés.
Le champ CSRC (Contributing Source) est utilisé quand plusieurs sources fournissent
des informations et que le paquet contient des informations reconstituées à partir de ces
différentes sources.
Les terminaux H.323 sont raccordés directement au LAN IP. Ils ont la capacité d’établir des
communications voix, vidéo et/ou données en temps réel avec tout terminal de la zone
H.323 ou non en mode point à point, multipoint ou diffusion. L’appel est réalisé selon le
protocole Q.931 (protocole D du RNIS).
La passerelle H.323 ou Gateway assure l’interface avec une entité H.323 et une entité non
H.323 comme les réseaux RNIS (H.320) ou ATM (H.321), la conversion de signalisation
H.225/Q.931, l’adaptation des supports et des débits. Chaque passerelle H.323 connaît les
numéros E.164 (numéros de téléphone) qui lui sont rattachés, elle dispose en mémoire d’une
table de correspondance qui associe à un numéro E.164 une adresse IP, un email ou un alias
(figure 16.53). Si le réseau est important, la maintenance des tables peut devenir vite
impossible. Ce problème trouve sa solution par l’emploi d’un Gatekeeper (garde barrière)
qui va centraliser les tables de conversion d’adresses. Chaque Gateway vient s’enregistrer
sur son Gatekeeper et lui déclare toutes ses adresses E.164. Lorsqu’une passerelle doit
établir un appel, elle s’adresse au Gatekeeper qui lui fournit l’adresse IP de la passerelle
destination.
Enfin, le MCU (Multipoint Control Unit) aussi optionnel gère l’établissement, le mixage et la
diffusion des conférences (contrôle des liaisons multipoints en multicast).
La figure 16.54 décrit la pile protocolaire H.323. la voix est transportée en mode
datagramme sur UDP tandis que la signalisation est transportée en mode connecté sur
TCP. Les spécifications H.323 correspondent aux niveaux session et supérieurs du modèle
de référence, cette approche assure l’interopérabilité des systèmes quel que soit le réseau
de transport utilisé.
La figure 16.55 illustre les relations protocolaires entre un terminal H.323 et un équipement
non H.323. Le terminal téléphonique, non H.323, établit un appel en direction du PC
multimédia, le routeur (Gateway H.323) interprète la numérotation et initialise un appel
Q.931 vers l’agent H.323 distant. L’agent H.323 réalise la correspondance entre une
adresse E.164 (Q.931) et une adresse IP, il établit un canal de communication entre le
demandé et le demandeur.
L’établissement d’une communication H.323 diffère selon que le système utilise ou non un
Gatekeeper. En mode direct (sans Gatekeeper), le terminal qui établit un appel E.164 assure
lui-même la traduction d’adresse, la liaison est établie directement par un échange de
messages H.225 et H.245.
À l’instar d’H.323, SIP s’appuie sur les protocoles temps réel (RTP et RTCP), il peut
éventuellement utiliser RSVP pour obtenir une certaine qualité de service sur le réseau. Le
protocole SAP (Session Announcement Protocol ) informe de l’ouverture d’une session
multimédia en mode multicast ou non et le protocole SDP (Session Description Protocol)
fournit la description des sessions multimédia.
Basé sur le modèle client-serveur, SIP distingue 2 types d’agent : les clients et les serveurs.
Les clients ou UAC (User Agent Client) sont les équipements à l’origine des appels SIP
(téléphone IP) ou des passerelles voix. Les passerelles voix SIP ont les mêmes
fonctionnalités que les passerelles H323. Les agents serveurs (UAS, User Agent Server)
sont des équipements classiques (Serveur NT...) qui regroupent les services offerts par
SIP. Ce sont :
Les serveurs d’enregistrement contiennent toutes les caractéristiques des agents SIP
autres que les passerelles ;
les serveurs de délégation (Proxy Server) qui gèrent les clients SIP, reçoivent et
transmettent les requêtes au serveur suivant (next-hop server). Le SIP Proxy a un rôle
similaire au Gatekeeper d’H.323. Un SIP Proxy peut interroger un SIP Registar ou un
DNS pour acquérir les informations d’acheminement de la signalisation et des
communications ;
les serveurs de redirection (Redirect Server) qui sur requête transmettent l’adresse
Un autre protocole entre en compétition MGCP (Media Gateway Control Protocol) encore
plus simple, il centralise « l’intelligence » et peut donc être intégré à des terminaux peu
intelligents (clients légers).
CONCLUSION
Cependant, le choix se fera autour de H.323 ou de SIP. H.323 bénéficie de son antériorité
et d’un fonctionnement assuré, SIP a l’avantage de la simplicité et de l’évolutivité mais il
doit encore faire ses preuves.
CONCLUSION GENERALE
La téléphonie reste une des applications dominantes du monde des réseaux, et ce pour
encore de nombreuses années, en raison notamment de l’émergence de nouveaux et
immenses marchés, comme celui de la Chine. L’application de téléphonie, encore
légèrement majoritaire début 2007 en terme de chiffre d’affaires, ne représente toutefois
plus qu’environ 10 % du débit total des communications.
La ToIP reste aujourd’hui majoritairement prise en charge par les réseaux à commutation
de circuits, mais une forte concurrence s’exerce avec les réseaux à transfert de paquets.
Début 2007, la ToIP représente près de 50 % des débits téléphoniques dits terrestres
(excluant les mobiles). Le passage vers le tout-IP téléphonique, permettant d’intégrer les
services de données et la téléphonie dans un même réseau, paraît inéluctable.
Cependant, la qualité est très variable en fonction des efforts effectués par les
gestionnaires de réseaux d’entreprise et les opérateurs de réseaux de
télécommunications. Les problèmes à résoudre sont nombreux et parfois complexes. La
ToIP n’est pas une application simple à mettre en oeuvre dans le contexte de l’intégration
de tous les services de télécommunications sur le même réseau.
Introduction
Conditions préalables
Exigences
Assurez-vous que vous répondez à ces exigences avant d'essayer cette configuration :
Composants utilisés
Les informations contenues dans ce document sont basées sur les versions de matériel et
de logiciel suivantes :
Commutateur Cisco Catalyst 3550 sur le logiciel Cisco IOS Version 12.1
Les informations contenues dans ce document ont été créées à partir des périphériques
d'un environnement de laboratoire spécifique. Tous les périphériques utilisés dans ce
document ont démarré avec une configuration effacée (par défaut). Si votre réseau est
opérationnel, assurez-vous que vous comprenez l'effet potentiel de toute commande.
Configurer
Cette section vous fournit des informations utilisées pour configurer les fonctionnalités
décrites dans ce document.
Diagramme du réseau
Dans un réseau de téléphonie IP optimisé, les adresses IP pour les téléphones et les PC
doivent être configurées dans différents segments réseau. Le protocole Dynamic Host
Control Protocol (DHCP) vous permet d'assigner automatiquement des adresses IP
réutilisables aux clients DHCP. La fonctionnalité de serveur DHCP Cisco IOS est une mise
en œuvre du serveur DHCP intégrale qui assigne et gère les adresses IP de pools
d'adresses spécifiques dans le routeur vers les clients DHCP. Si le serveur DHCP Cisco IOS
ne peut pas satisfaire une requête DHCP de la base de données, il peut transférer la
demande à un ou plusieurs serveurs DHCP secondaires que l'administrateur réseau définit.
La figure 1 montre les étapes de base qui se produisent quand un client DHCP demande une
adresse IP provenant d'un serveur DHCP. Le client (hôte A) envoie un message de diffusion
DHCPDISCOVER afin de localiser un serveur DHCP Cisco IOS. Un serveur DHCP offre des
paramètres de configuration tels qu'une adresse IP, une adresse MAC, un nom de domaine
et un bail pour l'adresse IP au client dans un message monodiffusion DHSCPOFFER.
Le client retourne une demande formelle pour l'adresse IP offerte au serveur DHCP dans
un message de diffusion DHCPREQUEST. Le serveur DHCP confirme que l'adresse IP est
allouée au client avec le retour d'un message monodiffusion DHCPACK au client.
Pour cette configuration, vous créez deux serveurs DHCP locaux, un pour la voix et un pour
les données. Quand vous créez les deux serveurs DHCP, vous avez deux sous-réseaux
différents qui facilitent le processus d'attribution des adresses correctes sans conflit.
Cette procédure crée un pool partagé d'adresses IP, dans lequel tous les clients DHCP
reçoivent les mêmes informations qui incluent l'adresse IP du serveur TFTP avec
l'option 150. L'avantage de la sélection de cette méthode pour configurer le service DHCP
est que vous configurez un seul pool DHCP.
Router>enable
Router#configure terminal
Router(dhcp-config)#default-router 172.22.100.1
Enseignant : Dr Théophile DINTOUMDA, PhD Page 103
MASTER 2 La téléphonie sur IP (ToIP) et Voix sur IP (VoIP) 2020 - 2021
Router(dhcp-config)#end
Remarque: Répétez la même procédure pour créer le serveur DHCP local pour la plage
d'adresses de données.
Dans ce cas, la plate-forme 3725 contient deux interfaces FastEthernet qui peuvent être
utilisées afin de se connecter au commutateur principal. Cependant, vous voulez pouvoir
employer seulement une interface afin de transmettre le trafic de données, le trafic vocal
et avez accès à Internet par la passerelle par défaut. Une bonne méthode qui permet cela
s'appelle la communication inter-VLAN, dans laquelle le routeur a la possibilité de diviser
une de ses interfaces en plusieurs sous-interfaces pour créer différents segments
logiques ou VLAN. Avec cette fonctionnalité, le routeur peut recevoir des paquets sur un
VLAN et les transférer à un autre VLAN. Vous devez permettre l'agrégation de liaison Inter-
Switch Link (ISL) ou 802.1Q sur une seule connexion physique entre le commutateur et le
routeur afin d'accomplir cela. Une fois que les adresses IP sont configurés sur les sous-
interfaces, le routeur considère le réseau associé à chaque VLAN comme un réseau
connecté directement.
Cela montre la configuration requise pour le routeur 3725 qui utilise le balisage de trames
802.1Q :
Router>enable
Router#configuration terminal
Router(config-if)#exit
Router(config-if)#encapsulation dot1q 20
Router(config-if)#end
Le protocole NTP (Network Time Protocol) vous permet de synchroniser votre routeur
Cisco Unified CallManager Express avec une horloge unique sur le réseau, qui est connue
en tant qu'horloge maître. NTP est désactivé sur toutes les interfaces par défaut, mais il
est essentiel pour Cisco Unified CallManager Express. Par conséquent, vous devez vous
assurer qu'il est activé. Cette procédure montre les étapes pour activer NTP sur le routeur
Cisco 3725 :
Router>enable
Router#configure terminal
Router(config)#end
Vous pouvez créer différents les réseaux locaux virtuels (VLAN) afin de séparer les
différents trafics, et de séparer ainsi le trafic voix et le trafic de données. Pour ce faire,
créez deux VLAN, un pour la voix et un pour les données sur un commutateur Catalyst. Avec
cela, vous créez deux sous-réseaux logiques qui créent plusieurs domaines de diffusion et
empêchent la possibilité de boucles dans le réseau. En effet, les téléphones et les PC sont
connectés ensemble physiquement, mais sont séparés logiquement dans différents sous-
réseaux. Voici les étapes pour créer un VLAN pour la voix sur un commutateur
Catalyst 3550.
Switch>enable
Switch#configure terminal
Switch(config)#vlan 100
Switch(config)#name Voice
Switch(config)#end
Remarque: Répétez la même procédure pour créer le VLAN pour les données.
Vous devez configurer l'interface qui se connecte au routeur afin d'effectuer le processus
d'agrégation de liaison entre le routeur Cisco 3725 et le commutateur Catalyst 3550. La
configuration sur l'interface du commutateur doit être identique à la configuration sur
l'interface du routeur, de sorte que la liaison agréée puisse transporter le trafic de
différents VLAN à travers une liaison unique. Une interface de VLAN, par exemple, int vlan 1,
peut être créée pour chaque VLAN qui est configuré sur le commutateur. Dans ce cas,
utilisez le VLAN d'interface par défaut (int vlan 1) pour le VLAN de gestion. Une fois que le
VLAN d'interface est créé et configuré correctement, vous devez activer l'agrégation de
liaison sur l'interface. Voici la configuration pour l'interface du commutateur
Catalyst 3550 :
Switch>enable
Switch#configure terminal
3. Sélectionnez la commande interface vlan vlan-id afin d'écrire l'interface que vous
voulez configurer.
Switch(config)#interface vlan 1
Switch(config-if)#exit
10. Sélectionnez la commande switchport trunk allowed vlan all afin de permettre
tous les VLAN sur le joncteur réseau.
11. Sélectionnez la commande duplex [full/half] afin d'activer le mode duplex, mêmes
que le duplex de ce routeur.
Switch(config-if)#duplex full
12. Sélectionnez la commande speed number afin de placer la vitesse des données.
Switch(config-if)#speed 100
Switch(config-if)#end
Switch>enable
Switch#configure terminal
Switch(config)#interface fastethernet0/21
Switch(config-if)#end
https://www.cisco.com/c/fr_ca/support/docs/voice-unified-communications/unity-
express/62609-tdcmecue.html
https://www.cisco.com/c/fr_ca/support/docs/voice/h323/12432-trunk-config.html
https://www.cisco.com/c/fr_ca/support/docs/voice-unified-
communications/unified-communications-manager-callmanager/43622-config-
7920.html
https://doc.ubuntu-fr.org/asterisk
https://docs.ovh.com/fr/voip/asterisk-configuration-et-utilisation/
https://ennovamarket.com/?gclid=EAIaIQobChMInIbL_4z08QIVFrTVCh02jQP5EAMY
ASAAEgKcG_D_BwE
https://www.bitrix24.fr/uses/telephonie-voip-
gratuite.php?gclid=EAIaIQobChMInIbL_4z08QIVFrTVCh02jQP5EAMYAiAAEgK11_D_Bw
Thèmes de recherches
Thème 1 : Mise en place un service de VoIP avec le protocole H323
Thème 6 : Cahier des charges (DAO) pour la mise en place d'un système de
téléphonie par VoIP