Charte rédactionnelle dépêche d'actualité

Qu'est-ce qu'une dépêche ?

Une dépêche relate des faits, elle ne peut inclure des commentaires ou une opinion.

Elle répond aux questions : qui, quoi, quand, où, comment, pourquoi ? Ou plus précisément :
de qui s'agit-il, de quoi s'agit-il, quand a lieu le fait rapporté, où se déroule-t-il, comment cela
s'est-il passé, pourquoi cela a-t-il eu lieu ?

En résumé, une dépêche comprend généralement deux parties : on raconte (qui, quoi,
quand, où, comment) et on explique (le pourquoi).

Une dépêche internet est différente d'une dépêche de journal. Le journal étant local à une
ville ou à un pays, certaines explications ne sont pas nécessaires car le contexte est souvent
connu du public. Dans le cas de l'internet, l'audience étant mondialisée, il faut le plus
souvent aller plus loin dans le pourquoi, voire faire un peu d'histoire-géographie.

Il est conseillé de se mettre à la place d'un lecteur québécois, belge, suisse...

Sources

Les sources en provenance de journaux, magazines... doivent systématiquement être

spécifiées. Exemple : selon Le Figaro, précise Le Monde, révélé par Libération...

A contrario, les sources en provenance d'agences de presse type AFP, AP, Reuters...
ne doivent pas être reprises ou mentionnées.

Dans le cas où une information semble à la fois "incontournable" par son haut niveau
d'occurrence et extrêmement difficile à vérifier, l'usage du conditionnel et la citation
systématique des sources sont obligatoires, le renvoi vers un lien ne pouvant suffire.

La titraille

Pris ensemble, titre accroche (chapô) et accroche – ce que l'on appelle généralement la
"titraille" – doivent pouvoir donner à un lecteur pressé un bon aperçu du sujet évoqué. C'est
dire si la titraille renvoie d'abord à l'information.

Le titre
Un titre doit explicitement renvoyer au contenu de l'article. Il doit attirer l'attention du lecteur
et ne délivrer qu'un seul message. Ses qualités sont la concision (un minimum de mots), la
clarté (le titre ne peut pas tout dire), la simplicité, la précision.

Les titres informatifs

Ils donnent l'information. Il s'agit, dans ce cas, de renseigner le lecteur sur ce qui va
suivre (le sujet) en répondant aux questions de base (qui ? quoi ? quand ? …).

Les titres incitatifs

Ils créent l'envie de lire en utilisant l'humour, la surprise, voire la provocation. Ces
titres donnent le ton plutôt que le contenu de l'article. On s'imposera d'adjoindre à ce
type de titre une accroche informative.

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 Le titre actif
Aux deux grandes typologies de titres, on peut ajouter le titre actif. Il comporte
généralement un verbe, commence à raconter une histoire. Il n'a pas vocation à être
exhaustif sur l'information qu'il annonce, mais à être le plus explicite possible. "Une
maison en feu à la suite d'une explosion de gaz" est forcément plus explicite que
"Une maison sinistrée".

Le titre informatif doit rester le genre dominant et ne doit pas dépasser 70 signes
espaces compris.

Exemples :

Un humain sur sept croit à l'imminence de la fin du monde

Jugés trop chers, les chèques pourraient disparaître
Le Japon a cessé, provisoirement, de produire de l'énergie nucléaire
Laurent Blanc estime "possible de signer dans un club étranger"
Samsung dévoile son nouveau smartphone, le Galaxy SIII
La croissance des ventes en ligne en France s'essouffle

L'accroche
C'est la variante moderne du "chapô". C'est d'ailleurs sous cette dernière appellation qu'elle
est fréquemment évoquée.

Elle introduit le sujet dont il est question dans l'article tout en invitant à sa lecture. L'accroche
informative annonce tout de suite la couleur, l'accroche incitative essaie de convaincre le
lecteur d'en savoir plus. Quelle que soit l'importance du papier, elle ne doit pas faire plus de
trois lignes. On choisira trois ou quatre phrases courtes plutôt qu'une longue phrase alourdie.

Règle absolue : titre et accroche ne doublonnent pas. Un titre informatif doit appeler une
accroche incitative et inversement.

L'intertitre
Son rôle est multiple. C'est d'abord un temps de répit pour le lecteur qui répugne à lire des
textes trop compacts. On s'efforcera ainsi d'installer des haltes en prenant garde à ne pas
les essaimer à loisir pour ne pas saccader la lecture. Celle-ci ne doit pas être une course
d'obstacles.

L'intertitre est également un agent de liaison et de promotion. Il ne résume pas les

paragraphes qui suivent mais incite fortement à leur lecture. Évitons donc les intertitres plats,
abstraits ou généraux du genre "Trois dossiers" ou "La situation".

Citations

Citer, c'est répéter fidèlement, pas interpréter.

Une citation n'excède pas quelques phrases, sinon cela devient une interview.

Abréviations

Moins il y a de sigles dans un texte, plus celui-ci est accessible. Lorsqu'on est contraint d'y
avoir recours, il faut les expliciter, sauf ceux qui sont "dans le domaine public" et qu'il est
inutile de détailler (EDF, SNCF…).

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Mais, d'une manière générale, le lecteur ne chemine pas facilement dans une forêt de sigles.
Dès la première utilisation du sigle, il faut donner son intitulé exact, le sigle figurant alors
entre parenthèses.

Dates

Comme les chiffres, les dates doivent être exactes, et tout article renvoyant à un événement
précis, daté dès les premières lignes.

Noms propres

Prénom, nom, âge et qualité : une identité se décline dans cet ordre.

Chaque fois qu'un nom apparaît pour la première fois dans un article, le rédacteur le
présente, à l'exception, bien sûr, des personnages connus de tous. Mais ceux-ci ne sont pas
si nombreux qu'on le croit. Veiller à ce que le prénom accompagne le nom. Respecter
l'orthographe d'un nom, c'est respecter la personne qui le porte...

Écrire pour internet

Écrire pour internet n'est pas la même chose qu'écrire pour le papier. Merci de ne pas faire
de paragraphes de plus de 4 ou 5 lignes et d'espacer chaque paragraphe par un double
retour de ligne.

Sources : Sud Ouest, ABP.

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