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Travaux Pratiques

Mécanique du solide
Année Universitaire 2022 - 2023

Filière : Deux Années Préparatoires au Cycle Ingénieur


Sommaire

TP 1 : Étude du mouvement de rotation……………………………………………………………..1


TP 2 : Pendule de torsion..........................................................................................................5
TP 3 : Pendule de Maxwell........................................................................................................9
TP 4 : Loi de Hooke................................................................................................................13
Annexe..................................................................................................................................21

i
TP 1 Étude du mouvement de rotation

1.1 Objectif
 Etude du mouvement de rotation d’une barre uniformément accéléré autour d’un axe fixe;
 Détermination du moment d’inertie.

1.2 Préliminaires
1.2.1 Consignes de sécurité
Afin d’éviter les risques de blessures :
 Veillez respecter une distance de sécurité suffisante lorsque le dispositif est en exploitation.
 Ne vous servez pas, de votre main dans le but d’amener l’appareillage à une vitesse angulaire
élevée ! A des vitesses élevées, les fixations en plastique ne peuvent plus rester en place.

1.2.2 Matériel

Figure 1 : Système d’étude


1. Fixations en plastique pour les disques 7. Disques de 200g à alésage de 8mm
2. Disques de 100g à alésage de 8mm 8. Broche
3. Disques fendus gris de 10g 9. Base et support
4. Corde de 3m 10. Tige creuse en aluminium
5. Disque fendu rouge de 20g Poulie de déviation
6. Crochet pour disques fendus de 10g

1.2.3 Description du montage


Le dispositif est conçu pour étudier le mouvement de rotation d’une barre autour d’un axe
fixe. Le montage consiste en une barre transversale de masse et de longueur solidaire d’une
broche de rayon r pivotant autour d’un axe vertical (∆). Cette barre porte deux masses et qui
peuvent coulisser mais également fixées sur elle. Un fil inextensible de masse négligeable et de
tension T est enroulé autour de la gorge de la broche et passant par la gorge d’une poulie de masse
1
négligeable. Le mouvement de rotation de la barre autour de l’axe vertical (∆) est provoqué par une
masse m accrochée à l’extrémité libre du fil (figure 2).

Figure 2 : Montage expérimental, avec deux masses M1 et M2

1.3 Partie théorique


La deuxième loi de Newton, s’écrit:
∑ (1)
où F est la force et a est l’accélération linéaire.
La masse m est une mesure de l’inertie de l’objet considéré, c.-à-d. sa tendance à s’opposer à
un changement de mouvement. Le moment d’inertie est l’analogue rotationnel de la masse; il
mesure l’inertie de rotation de l’objet autour d’un axe donné. Autrement dit, le moment d’inertie
mesure la difficulté à modifier le mouvement de rotation d’un objet. La version rotationnelle de la loi
de Newton s’écrit :
∑ (2)
où τ est le moment de force (en anglais, torque), analogue à la force, et α est l’accélération angulaire.
Puisque le fil est inextensible et le mouvement s’effectue sans frottement, la chute de la masse m
d’une hauteur z provoque un mouvement de rotation d’un angle θ de la broche telle que :
(3)
Par conséquent, l’accélération linéaire a est donnée par:
(4)
Or
(5)
Donc, l’accélération linéaire devient:
(6)

2
Supposant que le mouvement s’effectue sans frottement, en appliquant les équations (1) et (2) au
système de la figure 2 et en tenant compte de l’équation (6), on obtient:
( ) (7)
où est le moment d’inertie du système : * + par rapport à l’axe (∆) et g
est l’accélération de pesanteur.

Par intégration de l’équation (6), on arrive à :


(8)
où et sont respectivement l’abscisse et la vitesse angulaires à t=0.
Si les conditions initiales sont nulles, alors :
(9)

1.4 Partie expérimentale


1.4.1 Manipulation 1
Procédure
1. Fixer sur la barre, deux disques de même masse ( ) à une distance de
l’axe de rotation (∆).
2. Enrouler le fil autour de la broche, et faites le passer au-dessus de la poulie.
3. Accrocher une masse m (selon le minimum requis pour que la barre commence à tourner)
dans le crochet relié au fil (n’oubliez pas d’inclure la masse du support dans la valeur de m).
4. Avant de laisser tomber chaque masse, mesurez la distance, h, entre le sol et le dessous de la
masse suspendue. Entre chaque essai, remonter le support de sorte que h soit la même
( ).
5. Laissez tomber la masse. Mesurez le temps nécessaire pour toucher le sol.
6. Pour chaque masse, calculez le temps moyen de chute pour trois essais.
7. Reprenez les étapes 2 à 4 en augmentant la masse entre chaque essai.
8. Calculez l’accélération a pour chaque masse et remplissez le tableau 1.

m (g) (s) (s) (s) ( ) a (m/ ) m.r.(g-a) a/r

10

20

30

40

50
Tableau 1
Données : ⁄ ; ; ; ; ;
M(broche)=46,5g; m(support)=10 g; d=20 cm.
Questions
a) Démontrer la relation (7) et déduire que l’accélération est constante.
b) Montrer que l’accélération de la masse m est reliée à la hauteur par : .

3
c) Tracez le graphe de y = m.r.(g − a) en fonction de ⁄ .
d) Déduire la valeur du moment d’inertie .
e) Calculer théoriquement la valeur de et la comparer avec celle obtenue expérimentalement.

1.4.2 Manipulation 2
Procédure
1. Reproduire les étapes 1 à 3 de la manipulation 1.
2. Prendre , ensuite choisir une position initiale pour la barre immobile, puis lâcher la,
sans vitesse initiale tout en déclenchant le chronomètre pour mesurer le temps nécessaire pour
effectuer tour de rotation ( ). (Remplir le tableau 2).
3. Répéter l’opération pour et 5 tours.

Questions
a) Exprimer le nombre de tours en fonction du temps nécessaire pour l’effectuer.
b) Tracer la courbe ( )
c) Déduire les valeurs de :
 L’accélération angulaire α;
 L’accélération a;
 La tension du fil T.
d) Calculer le moment d’inertie et comparer le à celui obtenue dans l’expérience 1.

N (s) (s) (s) ( ) ( )

5
Tableau 2

4
TP 2 Pendule de torsion

2.1 Objectif
 Détermination de la constante de torsion d’une tige;
 Étude de la période d’un pendule de torsion;
 Détermination du module de torsion d’un métal.

2.2 Partie théorique


On considère un pendule de torsion (figure 1) constitué d’une tige métallique fine, de
constante de torsion D, et d’un disque de rayon R relié en son centre à l’une des extrémités de la tige,
l’autre extrémité étant ancrée à un support fixe. La tige coïncide avec l’axe de symétrie de
révolution du disque.
On appelle I le moment d’inertie du disque par rapport à un axe vertical passant par son
centre.

Figure 1 : Pendule de torsion

On écarte le disque de sa position d’équilibre d’un angle 0 et on le libère sans vitesse initiale. Le
disque se met à osciller autour de sa position d’équilibre stable.
Le disque est soumis à un couple de torsion de moment : où est la constante de torsion
et est l’angle de rotation.
D’après le théorème du moment cinétique, l’équation du mouvement du disque s’écrit:
̈ (1)
La solution de l’équation différentielle (1) est de la forme:
() ( ) (2)

où est la période propre du mouvement, √ est la pulsation propre et φ la phase à


l’origine des temps.
En tenant compte des conditions initiales, l’équation (2), devient:
() ( ) (3)

5
2.3 Partie expérimentale
2.3.1 Manipulation 1 : Mesure statique de la constante de torsion
Procédure
1. Assembler l’appareil représenté dans la figure 2(a) en plaçant la tige d’acier d’un diamètre de
2mm entre les deux étaux. En agissant sur les godrons qui le supportent, régler la position de
l’étau supérieur de telle sorte que la tige soit tendue correctement.
2. Monter la tige métallique de longueur , à l’arbre disponible sur l’étau inférieur et
serrer le godron de fixation. Ensuite, ajuster la position de l’index de telle sorte qu’au repos il
se trouve à la position zéro du goniomètre.
3. Préparer un cordeau d’environ 20 cm avec deux boucles à ses extrémités. En utilisant le
dynamomètre ayant une valeur de fin d’échelle de 5N, appliquer à l’extrémité de la tige une
force F de manière à faire tourner le système d’un angle 45°. Après avoir vérifié que le cordeau
soit perpendiculaire à la tige, lire sur l’instrument l’intensité de la force F (figure 2(b)). On
donne la relation suivante :

(4)

Figure 2 : Schéma de l’expérience 1


Questions
a) Quelle est la valeur de la force F de la tige appliquée ?
b) Quelle est la valeur du moment ( ) de la force F par rapport à l’axe de la tige ?
c) Quelle est la valeur de la constante de torsion D de la tige ?
d) Quelle est l’unité de mesure de la constante D ?

2.3.2 Manipulation 2 : Mesure dynamique de la constante de torsion avec chronomètre


Procédure
Le moment d’inertie par rapport à un axe passant perpendiculairement par le centre de masse de la
tige métallique de masse et de longueur est donné par:

(5)
Après avoir fixé la tige sur l’étau approprié au-dessous du goniomètre, faire osciller le système avec
un angle d’ouverture d’environ 30°. Puis à l’aide du chronomètre mesurer la période d’oscillation T
(figure 3).

6
Figure 3 : Schéma de l’expérience 2
Questions
a) Calculer la constante de torsion D.
b) Comparer le résultat obtenu avec la valeur obtenue de l’expérience 1.

2.3.3 Manipulation 3 : Etude des oscillations de torsion avec le chronomètre


Procédure
1. Fixer les deux cylindres sur la tige métallique à une distance d de l’axe de rotation (figure 4).
2. Faire osciller le système et mesurer la période T d’oscillation avec un chronomètre.
3. Répéter l’expérience en variant la distance d des cylindres à l’axe de rotation.

d (cm) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )

10

15

20
Tableau 1

Figure 4 : Schéma de l’expérience 3


Questions
a) Exprimer en fonction de .
b) Tracer la courbe ( ).
c) A partir de la courbe, calculer la constante de torsion D et le moment d’inertie de la tige.
d) Comparer le résultat obtenu avec les valeurs obtenues de l’expérience 2
e) Si on approche les cylindres à l’axe de rotation, la période augmente ou diminue ?
On donne: m(cylindre rouge)=274 g; m(cylindre bleu)=258,5 g.
7
2.3.4 Manipulation 4 : Paramètres influençant la constante de torsion d’une tige
Procédure

Il est intéressant de savoir quels sont les paramètres qui influencent la constante de torsion d’une
tige. Les quatre tiges disponibles sont :

 Une tige en acier de longueur L  60 cm et de diamètre   2 mm ;


 Une tige en acier de longueur L  30 cm et de diamètre   2 mm ;
 Une tige en cuivre de longueur L  60 cm et de diamètre   2 mm ;
 Une tige en cuivre de longueur L  30 cm et de diamètre   2 mm .

Sans fixer les deux cylindres sur la tige métallique, répéter les essais avec les quatre tiges ci-dessus
en mesurant la période d’oscillation.
4 2 I 0
Sachant que: D  2
, remplir les deux tableaux ci-dessous:
Tmoy

( ) ( ) ( ) ( ) D (N.m. ) γ= (N. . )
Acier: L=60cm
et  =2mm
Acier: L=30cm
et  =2mm
Tableau 2

( ) ( ) ( ) ( ) D (N.m. ) γ= (N. . )
Cuivre:
L=60cm
et  =2mm
Cuivre:
L=30cm
et  =3mm
Tableau 3
où γ est une constante appelée module de torsion, elle caractérise le matériel de la tige.

Que peut-on conclure?

8
TP 3 Pendule de Maxwell

3.1 Objectif
 Variation de l’énergie potentielle ;
 Variation de l’énergie cinétique de translation ;
 Variation de l’énergie cinétique de rotation ;
 Conservation de l’énergie mécanique.

3.2 Principe de la manipulation


Une roue suspendue par deux cordes pouvant se dérouler sur son axe, se meut dans le champ de

pesanteur g . L’énergie potentielle, l’énergie cinétique de translation et celle de rotation se
transforment mutuellement l’une dans l’autre et sont déterminées en fonction du temps.
Le montage utilisé pour réaliser cette expérience est celui de la figure 1.

Figure 1: Roue de Maxwell

9
3.3 Partie théorique
   
Soit R(O, x y z ) un repère fixe orthonormé direct muni de la base (i , j , k ) . L’axe (Oz ) désigne
la verticale ascendante.
z m : masse de la roue de Maxwell.
y I y : moment d’inertie de la roue par rapport à l’axe

h de rotation propre (Gy) .
 
w  w(t ) : vitesse angulaire.
  
VG  VG (t )  VG (t ) z : vitesse de translation du

z G centre de masse G de la roue , ( VG (t )  0 au cours


I 
r de la chute).

g : accélération de la pesanteur.
h : hauteur de chute.
z  z (t ) : position de G à l’instant t .
x r : rayon de l’axe de rotation de la roue.
O  : angle de rotation.

L’énergie mécanique E m de la roue de Maxwell est composée de l’énergie potentielle Ep ,


l’énergie cinétique de translation E ct et l’énergie cinétique de rotation Ecr :
E m  E p  Ect  Ecr
Ces différentes énergies sont données par:
E p  mgz(t ) dans laquelle on prend ( E p ( z  0)  0) ;
1 1
E ct  mVG2 (t ) et E cr  I y  2 (t ) .
2 2
En remplaçant les énergies E p , E ct et Ecr respectivement par leurs valeurs, l’expression de
l’énergie mécanique E m devient:
1 1
Em  mgz(t )  mVG2 (t )  I y 2 (t )
2 2
1) Ecrire la relation qui lie VG (t ) ,  (t ) et r .
2) En déduire la nouvelle expression de l’énergie mécanique E m sous la forme:
1 Iy
Em  mgz(t )  [m  2 ] VG2 (t )
2 r
3) L’énergie mécanique E m de la roue est constante. Pourquoi?
4) En différentiant l’expression de l’énergie mécanique E m et en tenant compte des conditions
initiales ( z (t  0)  h et VG (t  0)  0 ), déduire les expressions de z (t ) et VG (t ) ci-dessous:
mg mg
z (t )  h  t2 et VG (t )  t
Iy Iy
2 (m  ) m 2
r2 r
10
5) En déduire l’expression du temps de chute, c’est-à-dire le temps correspondant à z  0 .
6) Montrer que le centre de masse G arrive en z  0 avec une vitesse VG telle que:

2mgh
VG 
Iy
m 2
r
7) Ecrire les expressions des variations entre la position initiale et la position finale de l’énergie
potentielle E p , l’énergie cinétique de translation E ct , de l’énergie cinétique de rotation E cr

et de l’énergie mécanique E m .

3.4 Partie expérimentale


3.4.1 Manipulation 1 : temps de chute

Pour différentes valeurs de la hauteur h , mesurer le temps t de chute de la roue et remplir le


tableau suivant:

h(m) 0,10 0,20 0,30 0,40


t1 (s)
t 2 ( s)
t 3 ( s)
tmoy (s)
 t ( s)
2
tmoy (s 2 )
 t 2 (s 2 )
Tableau1

1) Tracer sur un papier millimétré la courbe h  f (t moy


2
) , représenter les rectangles
d’incertitudes et les droites limites.
2) Déterminer les pentes limites: Pmin , Pmax , Pmoy et  P .
3) En déduire la valeur de I y ; sachant que m  0,168 kg et r  3 mm .
4) On suppose que  m  0 ,  g  0 et  r  0 .
Exprimer  I y en fonction de I y , Pmoy ,  P et en déduire sa valeur numérique.

11
3.4.2 Manipulation 2 : conservation de l’énergie mécanique
Pour les mêmes différentes valeurs de la hauteur h , et en se servant du tableau 1 remplir le
tableau suivant:

h(m) 0,10 0,20 0,30 0 ,40


2
tmoy (s 2 )
VG (ms 1 )
E p (J )
Ect (J )
Ecr (J )
Em (J )
Tableau 2
Tracer sur un autre papier millimétré les variations des énergies potentielle E p , cinétique de
2
translation Ect , cinétique de rotation Ecr et mécanique Em en fonction de t moy .
Conclure.

12
TP 4 Loi de Hooke

4.1 But du TP
Dans un corps élastique, la déformation et la tension sont proportionnelles l’une par rapport à
l’autre. Cette relation découverte par Robert Hooke est souvent étudiée sur un ressort hélicoïdal
auquel est attaché un poids. La modification de longueur du ressort hélicoïdal est proportionnelle au
poids accroché. Dans cette expérience, on mesure cinq ressorts hélicoïdaux différents dont les
constantes de ressort se distinguent au total par un ordre de grandeur grâce au choix approprié du
diamètre de fil et du diamètre de spire. Dans tous les cas, la validité de la loi de Hooke pour des
forces au-delà de la précontrainte est confirmée.
Les objectifs du TP peuvent être résumés comme suit :
- Confirmer la loi de Hooke et déterminer la constante de ressort pour deux ressorts
hélicoïdaux différents ;
- Comparer les constantes de ressort mesurées aux constantes de ressort calculées.

4.2 Loi de Hooke : Notions théoriques


4.2.1 Loi de Hooke
L’exemple le plus simple d’un corps élastique est un ressort, constitué d’un fil métallique
enroulé en spirale. Si on essaie de le comprimer il s’allongera, si par contre on essaie de l’allonger il
se comprimera; dans toute circonstance le ressort aura tendance à retourner dans sa position de repos.
De fait, on peut observer que ce comportement a lieu sur tous les corps si on se limite à examiner des
forces appliquées et des déformations relativement petites.
Etudier le comportement d’un ressort signifie connaître la loi qui relie la déformation
observée (compression ou allongement) avec la force que l’on applique au ressort même. En réalisant
l’expérience montrée dans la figure 1 on obtient les résultats suivants : en comprimant le ressort
d’une longueur x, le ressort réagit avec une force F se dirigeant vers la droite; en le comprimant
d’une longueur 2x, le ressort réagira avec une force 2F se dirigeant encore une fois vers la droite; en
l’allongeant d’une longueur x, le ressort réagira avec une force F se dirigeant vers la gauche; en
l’allongeant d’une longueur 2x, le ressort réagira avec une force 2F se dirigeant vers la gauche. Le
tableau 1 montre la loi qui relie la déformation à la force appliquée.

Force Déformation
0 0
F x
2F 2x
3F 3x
…. ….
Tableau 1 : Déformation en fonction de la force appliquée

13
Ressort non déformé ou bien en position de
repos

En comprimant le ressort d’une longueur x,


le ressort réagit avec une force F se
dirigeant vers la droite

En le comprimant d’une longueur 2x, le


ressort réagit avec une force 2F se dirigeant
vers la droite

En l’allongeant d’une longueur x, le ressort


réagit avec une force F se dirigeant vers la
gauche

En l’allongeant d’une longueur 2x, le


ressort réagit avec une force 2F se dirigeant
vers la gauche

Figure 1 : Evolution de la déformation avec la force appliquée

En augmentant la force appliquée , la déformation x du ressort (allongement ou


compression) augmente de façon directement proportionnelle, donc la loi reliant la déformation avec
la force de rappel devrait être de type linéaire. On observe en outre que la déformation x se dirige
toujours dans la même direction de la force, donc, si on considère et x comme vecteurs, on peut
affirmer que la force exercée par un ressort déformé d’une longueur x, appelée force élastique, est
obtenue à partir de la loi expérimentale suivante connue sous le nom de Loi de Hooke :
14
(1)

Le signe se réfère au fait que la force élastique est opposée à la déformation. Bien que la
loi soit simple, il faut toutefois prêter attention à deux aspects : la force élastique est égale et
opposée à la force appliquée (selon la loi d’action et de réaction ou troisième loi de Newton), en
outre, x n’est pas la longueur totale du ressort, mais sa déformation par rapport à la position
d’équilibre.

La constante k se définit comme constante élastique du ressort et elle est déterminée par la
formule suivante :
[ ] (2)

La constante élastique k est une propriété caractéristique du ressort qui dépend du matériau
dont il est constitué, de ses forme et dimensions. On trouve souvent des tableaux où sont indiquées
les propriétés élastiques intrinsèques des différents matériaux. Ces propriétés sont estimées pour des
formes simples, conventionnelles et normalisées par rapport aux différentes dimensions de telle sorte
que les valeurs indiquées dépendent uniquement des matériaux et non des formes et des dimensions
des échantillons.

Si la valeur de k est petite, pour obtenir une certaine déformation du ressort il suffira une force petite
(ressort se déformant facilement), si par contre la valeur de k est élevée, pour obtenir la même
déformation il faudra avoir une force majeure (ressort « dur »).

La loi de Hooke n’est valable que pour de petites déformations, c’est-à-dire pour des déformations
pour lesquelles le ressort ne dépasse pas les "limites d’élasticité", au-delà desquelles la simple loi
linéaire entre force et déformation n’est plus valable, et le ressort en général ne récupère plus les
propriétés initiales (déformation plastique). En augmentant encore plus la force exercée sur un
ressort on peut atteindre sa rupture (limites de rupture).

Vu la simplicité de la loi de Hooke, les ressorts servent à construire les dynamomètres qui doivent à
leur tour être utilisés comme instruments pour mesurer les forces. Uniquement si un ressort se
conforme à la loi de Hooke il peut être utilisé pour mesurer l’intensité de force, car ses déformations
sont directement proportionnelles à la force appliquée. En particulier, si l’on connait la valeur de k du
ressort il sera possible de mesurer la force inconnue en multipliant la valeur de k par l’allongement x
produit par la force même.

4.2.2 Exemples
La figure 2 (a) montre un ressort, dont la constante élastique k et de masse négligeable, en
position de repos et fixé verticalement à un support fixe. Si à l’extrémité libre est appliqué un corps
de masse m le ressort s’allonge d’un segment x0 (voir la figure b). En condition d’équilibre statique,
la force élastique que le ressort exerce sur le corps doit équilibrer la force appliquée (force poids) mg,
c’est-à-dire la somme vectorielle des forces agissantes sur un corps doit être nulle :

(3)

(4)

15
Figure 2 : Mouvement d’un corps déterminé par une force constante et par une force élastique

Si on laisse tomber le corps accroché à un certain instant t=0, avec vitesse nulle dans la position
x=0, l’équation qui détermine son mouvement sera donnée par la deuxième loi de Newton (F=m a) :

̈ (5)

Cette dernière est une équation différentielle du second ordre qui a comme solution des oscillations
(mouvement harmonique) autour de la position d’équilibre statique x0.

( ) (6)

La période des oscillations sera :

√ (7)

Et il est facile de vérifier que l’accélération est proportionnelle au déplacement :

̈ (8)

4.3 Essais expérimentaux


4.3.1 Manipulation 1 : Mesure statique de la constante élastique d’un ressort
- Objectif :
Corréler la déformation d’un ressort avec l’intensité de la force qui lui est appliquée, en tirant
la loi de Hooke, qui relie la force à la déformation d’un corps élastique.

- Instruments et matériels nécessaires :


 Socle, tige métallique, étau ;
 Deux ressorts spiraux;
 Masses;
 Porte-poids avec masses de 10,3 grammes (200 g, en total) ;
 Tige métrique avec indices.

16
- Etapes de l’expérience :
1. Accrocher une masse M au ressort.
2. Mesurer l’allongement du ressort, transcrire les données sur un tableau (les masses
dans la première colonne et les allongements dans la troisième colonne).
3. Ajouter une autre masse et mesurer l’allongement du ressort (transcrire les données à
la ligne 2).
4. Continuer en ajoutant des autres masses au porte-poids et mesurant les allongements
subis par le ressort.
5. Déterminer la force exercée par la masse M sur le ressort, pour chaque ligne, en
multipliant la valeur de M par l’accélération de la pesanteur (g=9,81m/s).
6. Déterminer le rapport k entre la force F (colonne 2) et l’allongement ΔL (colonne 3),
pour chaque ligne.
7. Comparer les valeurs de k indiquées dans la colonne 4.
8. Remplacer le ressort et répéter les mesurages. Il faut utiliser 2 parmi les 4 ressorts :
- Ressort n° 1 Force de rappel : 1 N
- Ressort n° 2 Force de rappel : 2 N
- Ressort n° 3 Force de rappel :3 N
- Ressort n° 4 Force de rappel :5 N

- Collecte et traitement de données :

M (kg) F = M g (N) ΔL (cm) k (N/m)

0,02

0,04

0,06

0,08

0,10

0,12

0,14

0,16

0,18

0,20

- Traitement et représentation graphique des données :


Tracer le diagramme de la force F en fonction de l’allongement ΔL pour 2 parmi les 4
ressorts. La pente de la droite correspond à la constante élastique du ressort. Vu que les
valeurs de k sont généralement différentes, il vaut mieux calculer la valeur moyenne
et en outre l’erreur absolue ( ) comme demi-différence entre les valeurs maximum et
minimum de k. Conclure.

17
4.3.2 Manipulation 2 : Mesure dynamique de la constante élastique d’un ressort
- Objectif :
Observation du comportement de ressorts de rigidité différente; mesure de la période
correspondante pour des petites oscillations et de la constante élastique.

- Equipement nécessaire :
 Socle, tige métallique, étau;
 Deux ressorts spiraux;
 Masses;
 Porte-poids avec masses de 10,3 grammes ;
 Tige métrique avec indices;
 Chronomètre.

- Aperçu théorique :
On pose:
(9)

Où est le déplacement de la masse à partir de la position d’équilibre .


Si on tient compte de l’équation d’équilibre (4) alors l’équation différentielle du mouvement
(5) devient:
̈ (10)

Si on pose:
⁄ (11)

Alors l’équation différentielle du mouvement (10) devient:


̈ (12)

Si on allonge le système d’un petit déplacement à partir de sa position d’équilibre et on le


libère sans vitesse initiale alors il oscille autour de cette position d’équilibre selon la loi:

( ) (13)

Finalement, la période du mouvement harmonique pour des petites oscillations du ressort de


constante élastique k autour de son point d’équilibre, sera déterminée par la formule suivante:

√ (14)

où m est la masse du système oscillant tout entier, c’est-à-dire que la masse m contient la masse
du ressort vide, la masse du porte poids et la masse M accrochée au ressort.

18
On peut donc tirer k:

( ) (15)

- Etapes de l’expérience :
1. Il faut utiliser les mêmes 2 ressorts de la mesure statique et les masses de poids connu.
2. Mesurer la masse des ressorts, la masse du porte poids et les additionner aux masses
accrochées.
3. Allonger le ressort d’environ deux centimètres et faire osciller le système. Attendre
que le ressort réalise environ deux oscillations avant de mesurer dix oscillations
complètes. Diviser cette mesure par 10 et transcrire les données dans un tableau
( ).
4. Répéter ce mesurage trois fois et calculer la valeur moyenne.
- Collecte et traitement de données :
Force de rappel du ressort 1N 2N 3N 5N
Poids du ressort 10,56 g 20,87 g 25,46 g 28,38 g

Considérer 2 parmi les 4 ressorts du haut et remplir le tableau suivant:

m(Kg) T1(s) T2(s) T3(s) Tmoy(s) T (s) k(N.m-1) k (N.m-1)

5. Pour déterminer l’erreur absolue de Tmoy il faut utiliser la dispersion partielle.


6. En utilisant la propagation des erreurs, déterminer l’erreur absolue pour k.
7. Comparer les valeurs de k obtenues dynamiquement et statiquement.
4.3.3 Manipulation 3 : Mesures de masse par l’allongement du ressort
- Objectif :
Détermination de la masse d’un objet par l’emploi d’un ressort dont la constante élastique
est connue.

- Equipement nécessaire :
 Socle, tige métallique, étau;
 Deux ressorts spiraux;
 Porte-poids avec masses de 10,3 grammes;
 Objets de masse inconnue ;
 Tige métrique avec indices.

19
- Aperçu théorique :
L’équation d’équilibre (4) permet de déterminer la masse de l’objet :

(16)

- Etapes de l’expérience :
1. Utiliser les constantes élastiques des deux ressorts qui ont été déterminées par la
méthode statique ou par la méthode dynamique.
2. Accrocher un objet de masse inconnue au ressort.
3. Mesurer l’allongement du ressort ΔL, transcrire les données dans un tableau.
4. Calculer la masse en appliquant la formule indiquée dans l’aperçu théorique.
5. Remplacer le ressort et répéter les mesurages. Comparer les valeurs obtenues de la
masse.

k (N.m-1) ΔL (cm) (kg)


Ressort A
Ressort B

20
Annexe

I. Erreurs et incertitudes

Toute étude d'un phénomène physique conduit à des mesures. Il est absolument nécessaire de
connaître la confiance que l'on peut accorder à ces mesures si l'on veut les comparer à des résultats
théoriques. C'est pourquoi, il est indispensable de rechercher la marge d'incertitude associée aux
résultats expérimentaux.
Les erreurs et les incertitudes sont de plusieurs sortes :
 L'introduction d'appareils de mesure dans un circuit modifie la grandeur à mesurer et
provoque une erreur systématique.
 L'appareil de mesure n'étant pas parfait, il introduit une incertitude que l'on peut calculer à
partir de sa "classe".
 L'expérimentateur, lui-même, commet une incertitude de lecture dans l’appréciation des
indications données par appareil.

I.1 Incertitude absolue et Incertitude relative

a) Incertitude absolue :

C’est la limite supérieure de l’erreur commise lors de la mesure d’une grandeur physique G,
elle est notée ∆G et elle est toujours positive.
Si G est la grandeur physique à mesurer et GO le résultat de la mesure on a la vraie valeur de G se
trouve comprise entre GO - ∆G et GO+∆G.
b) Incertitude relative :

L’incertitude relative permet d’estimer la précision sur le résultat obtenu, elle est donnée en
G
pourcentage et on la note :  ........%.
G
On écrit donc le résultat de mesure d’une grandeur G sous l'une des formes suivantes :

G = GO  G unité SI

G = GO à G/GO % près unité SI

GO - ∆G < G < GO+∆G unité SI

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I.2 Evaluation des incertitudes dues à l’appareil et à l’expérimentateur
a) Incertitude due à l'appareil
La classe d'un appareil analogique se définit en pourcentage du calibre sur lequel on utilise
l'instrument. Elle permet de calculer l'incertitude absolue (ΔG)cl sur la grandeur G mesurée par la
relation :

G cl  Classe  Calibre (1)


100
Cette incertitude relative est la même quelle que soit la position de l'aiguille pour un calibre donné.
Pour avoir l'incertitude relative (ΔG/G)cl la plus faible possible, il y'a intérêt à effectuer la mesure sur
le calibre qui donne la plus grande déviation.
b) Incertitude due à la lecture (ΔG)lect
L'expérimentateur commet une incertitude sur la lecture de la grandeur à mesurer qu'il doit
préciser lui-même.
Supposons qu'un ampèremètre utilisé sur le calibre 300mA comporte 150 graduations, et que
l'on fait les mesures à mieux d'une demi-graduation. La mesure est effectuée avec une incertitude de
lecture (ΔI)lect telle que :
(ΔI)lec= (0,5/150)300 = 1mA (2)
Cette incertitude de lecture est prise égale à zéro pour les appareils à affichage numérique.
c) Incertitude totale
C’est la somme de (ΔG)tot est :
(ΔG)tot = (ΔG)lect + (ΔG)cl (3)

Remarque: Dans certains cas, il peut être difficile d'apprécier les incertitudes de mesure, on est alors
amené à rechercher une évaluation de l'incertitude absolue en recommençant plusieurs fois la
mesure.

Soit gl, g2, ..., gn les valeurs mesurées répétées n fois pour une grandeur donnée G. La valeur
moyenne de G est alors gm :
(4)

et l'incertitude absolue ΔG de la mesure est la plus grande des valeurs :


│g1 - gm│, │g2 - gm│, ..., │gn - gm│ (5)

ΔG= sup | | avec 1≤i≤n (6)

22
I.3. Calcul d’incertitude d’une grandeur non élémentaire

1. Problème : Une grandeur non élémentaire X se calcule à partir de grandeur x, y et z à l'aide d'une
fonction f : X = f(x, y, z) ; x, y, z sont obtenus par lecture directe d'instruments de mesure ou de
composants, f est une fonction sans problème.

Connaissant les résultats expérimentaux élémentaires : xo, yo, zo, xo, yo et zo, quels sont les
résultats numériques : Xo et Xo ?

2. Réponse :

- le résultat numérique de X est Xo = f(xo, yo, zo).


- le calcul de Xo passe par le développement limité de la fonction f autour du point
(xo, yo, zo).

3. Développement limité au 1er ordre de f autour du point (xo, yo, zo) :

Si x, y et z varient autour du point (xo, yo, zo) des quantités dxo, dyo et dzo, la variation
correspondante de f est df (xo, yo, zo) telle que :

df (xo, yo, zo) = f (xo + dxo, yo + dyo, zo + dzo) – f (xo, yo, zo)

= (xo, yo, zo) dxo + (xo, yo, zo) dyo + (xo, yo, zo) dzo

Où (xo, yo, zo) est la valeur prise par la dérivée partielle de f par rapport à x au point (xo, yo, zo).

4. L'incertitude Xo :

On ne connaît pas les signes de dxo, dyo et dzo. On se place dans le cas le plus défavorable où toutes
les causes d'erreur s'ajoutent :

Xo = | (xo, yo, zo)|xo + | (xo, yo, zo)|yo + | (xo, yo, zo)|zo

5. Méthode de calcul rapide :

En pratique, au premier ordre, on se contente d'écrire la différentielle totale :


dX = df (x, y, z) = (x, y, z) dx + (x, y, z) dy + (x, y, z) dz

En passant à l’incertitude, on obtient :

X = df (x, y, z) = | (xo, yo, zo)|xo + | (xo, yo, zo)|yo + | (xo, yo, zo)|zo

6. Exemples :

X = a xn ym ( a, n et m sont des constantes numériques).

Résultats élémentaires : xo, xo, yo, yo.

23
Valeur expérimentale : Xo = a xon yom.

Incertitude relative : ln X = ln a + n ln x + m ln y

d(ln X) = n ( ln x) + m d (ln y)

dX/X = n dx/x + m dy/y

Xo/Xo = n xo/xo + m yo/yo

Dans le cas où f se présente comme un produit, un quotient ou une puissance, il est


souvent plus aisé de calculer directement l'incertitude relative que l'incertitude absolue.

II. Représentation graphique (tracé de courbes)

1. La loi à étudier est connue

Dans la plupart des expériences, on étudie la loi de l'évolution d’une grandeur Y en fonction
de la variation d'une autre variable X :

Y = f(X)

2. Choix des variables et du papier (décimal, semi-log, ou log-log) :


Chaque fois que cela est possible, il faut choisir des variables et un type de papier (décimal,
semi-log, log-log) tels que Y = f(X) se réduise à une droite : c'est en effet la forme la plus facilement
contrôlable et interprétable.

Exemples

 Le déphasage  dans un circuit RC en fonction de la fréquence est donné par la relation : tg 


= 1/(2RC). En adoptant les variables Y = tg  et X = 1/ = T et en utilisant du papier
millimétré, on obtient une droite.

 La période des oscillations d'un pendule de torsion varie avec la longueur  du pendule selon
la loi : T = a   (a et  sont des constantes). On observe la variation de T en fonction de  .
En remarquant que [ log T = log a +  log  ], on a deux possibilités pour obtenir une droite :
- Papier décimal et les variables Y = log T et X = log  .
- Papier log - log dont les deux échelles sont logarithmiques : il suffit de reporter
directement T et  sur ces échelles.
3. Graduations des axes de coordonnées :

Sur tout axe de coordonnées doivent être indiquées une échelle et une unité. Le choix des
échelles repose sur deux contraintes :

 la lecture des échelles doit être immédiate sans risque d'erreur.


 connaître au préalable les limites de la zone utile Y = f(X) pour que la partie utile de la
courbe soit bien développée.
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4. Tracé de courbes et interprétation des résultats :

Ce sont les rectangles (ou les barres) d'incertitude qui représentent les mesures et qu'il ne faut
donc pas systématiquement joindre les points (Xi, Yi) entre eux par une courbe "forcée" ne
présentant aucun intérêt.

En général, il existe tout un faisceau de droites passant par tous les rectangles (ou barres)
d'incertitude. II faut alors représenter les droites de pentes extrémales (Pmin et Pmax).

 Si la droite passe théoriquement par l'origine, le point (0, 0) est supposé sans incertitude ;
les droites de pentes extrémales se rejoignent à l'origine (voir figure 1).
 Si la droite ne passe pas par l'origine, les droites de pentes extrémales se croisent en un
point différent de l'origine (voir figure 2).

Fig. 1 : Courbe de la forme Y = a X Fig. 2 : Courbe de la forme Y = a X +b

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