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UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE


• UFR HUMANITÉS –
• DÉPARTEMENT DES LETTRES –

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2018-2019

MASTER
Lettres et Humanités (Mention)

Parcours Recherches en Études Littéraires


(REEL)

– Guide de l’étudiant –

Responsable du Master Contact administratif


Mounira CHATTI Stéphanie DE SEQUEIRA
mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr stephanie.de-sequeira@u-bordeaux-montaigne.fr
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SOMMAIRE

Présentation du Parcours Recherche en Études littéraires………………………………...4


Descriptifs des UE du Master Recherche……………………………………………….10

Première année (M1)

Semestre 1 (S1)
UE MDR1U1 — Théorie littéraire………………………………………………….10

UE MDR1U7 — Histoire des mouvements littéraires européens …………………13

UE MDR1U2 — Mémoire 1…………………………………………………………15

UE MDR1X3 — Littérature 1 (séminaires individuels)……………………………16

UE MDR1X42 — Spécialisation 1 (Littérature 2 ou préparation aux concours)….32


UE MDR1X5 — Langues 1………………………………………………………….33
UE MDR1U6 — Ouverture 1 (Documentation et séminaire d’ouverture )…………36

Semestre 2 (S2)
UE MDR2Y1 — Analyse de textes…………………………………………………38

UE MDR2X2 — Formation à la recherche (séminaires d’équipe)…………………40


UE MDR2U3 — Mémoire 2 …………………………………………………………47

UE MDR2X4 — Littérature 3 (séminaires individuels)……………………………48

UE MDR2X52 — Spécialisation 2 (Littérature 4 ou préparation aux concours)….58


UE MDR2X6 — Langues 2………………………………………………………….59
UE MDR2U7 — Ouverture 2 (Documentation et séminaire d’ouverture )…………62
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Seconde année (M2)

Semestre 3 (S3)
UE MDR3U1 — Mémoire 3…………………………………………………………64
UE MDR3X2 — Littérature 5 (séminaires individuels)……………………………65
UE MDR3X32 — Spécialisation 3 (Littérature 6 ou préparation aux concours)….74
UE MDR3X4 — Langues 3 …………………………………………………………75

Semestre 4 (S4)
UE MDR4U1 — Mémoire 4…………………………………………………………77

Annexes
Annexe 1 — Les équipes de recherche : CLARE et TELEM………………………78

Annexe 2 — Directions de recherches………………………………………………83

Annexe 3 — Contacts avec les enseignants-chercheurs……………………………86

Annexe 4 — Conseils pour la présentation matérielle des rapports de séminaire et du


mémoire……………………………………………………………….88

Annexe 5 — Contact avec les responsables de la formation…………………………91


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MASTER
Lettres et Humanités (Mention)

Le Parcours RECHERCHE EN ÉTUDES LITTÉRAIRES

Le master Recherche en Etudes Littéraires (REEL) comprend des enseignements théoriques,


méthodologiques et appliqués. Il est orienté vers les métiers de la recherche et s’appuie en
priorité sur les activités scientifiques des enseignants-chercheurs participant à la formation. Le
master REEL se décline en trois options offertes aux étudiants. Deux, « Lettres et sciences
humaines » et « Lettres et arts du monde », sont exclusivement consacrées à la recherche. La
troisième, intitulée « Lettres appliquées », propose une voie mixte entre initiation à la recherche
et préparation active aux concours du CAPES et de l’agrégation.

Objectifs de la formation

Le Master Recherche en Études littéraires s’adresse à tous les étudiants de Lettres modernes
ou de Lettres classiques désireux de s’initier à la recherche dans les domaines de la littérature
française (du Moyen Age à la littérature contemporaine) et de l’approche linguistique des textes,
de la littérature antique, de la littérature comparée, des littératures francophones et de l’Occitan,
en lien avec les sciences humaines (histoire, philosophie…) et les arts (musique, arts visuels…).
Le Master Recherche en Études littéraires propose une formation solide et cohérente dans les
champs de la littérature, des humanités et des arts en vue d’une poursuite d’études en doctorat
et/ou dans la préparation aux concours (CAPES et agrégation). Soucieux de dispenser une
culture littéraire et artistique pluridisciplinaire de haut niveau, il entend surtout former à la
recherche : construction d’un projet de recherche, élaboration d’une bibliographie et exploitation
des ressources documentaires en français et dans les principales langues d’étude, initiation aux
problématiques de recherche, sensibilisation aux enjeux épistémologiques, exploration de
questions de théorie et de méthode, rédaction d’un mémoire, organisation de projets collectifs
(journées d’étude, colloques, numéros de revue, etc.).

Adossement à la recherche

• Équipes de recherche associées


Le master REEL développe une véritable dynamique de recherche en lien avec les équipes
CLARE (EA 4593) et TELEM (EA 4591) et en lien avec l’Ecole doctorale Montaigne-
Humanités. Les étudiants seront impliqués dans la vie universitaire de la recherche à
l’occasion de rencontres scientifiques unissant le niveau D, le niveau M et les équipes. Les
séminaires d’équipe leur proposeront une expérience active de la recherche : organisation de
journées d’étude, présentation des travaux en cours, participation aux colloques organisés par
les équipes, à des tables rondes, débats, etc.
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• Axes de recherche concernés


Rassemblant des chercheurs d’origines disciplinaires diverses (lettres françaises et latines, arts
plastiques, langues et cultures anglaises, italiennes, russes, germaniques, francophones),
l’équipe CLARE (EA 4593) propose cinq axes thématiques transversaux : « Les écritures de
l’histoire » ; « Éducations et humanisme » ; « Marges et création » ; « Le partage des arts » ;
« Le genre en question ».
L’équipe TELEM (EA 4195), qui regroupe des chercheurs en littérature française, littératures
francophones, littérature latine, littérature occitane, littérature comparée et sciences du
langage, développe pour sa part dix-huit programmes de recherche articulés autour de deux
grands axes : « Ecritures à la limite » et « Fictions, savoirs, territoires ».

Compétences visées
En matière de recherche, les compétences visées sont celles qui sont requises dans le champ
des études littéraires, classiques et modernes : élaboration d’un projet scientifique,
exploitation des ressources documentaires, rédaction d’un mémoire, organisation de
manifestations collectives. Sur le plan disciplinaire, la formation propose de consolider la
culture linguistique, littéraire et artistique internationale de l’étudiant ainsi que sa maîtrise des
exercices de concours, et donc des compétences demandées à tout enseignant de lettres, pour
ceux qui choisiraient l’option « Lettres appliquées ».

• Débouchés professionnels
La formation délivrée par le Master REEL peut être valorisée dans le cadre d’un projet
professionnel orienté soit vers l’enseignement secondaire public ou privé, soit vers d’autres
métiers faisant appel à des compétences littéraires solides (journalisme, édition, métiers du
livre et de la culture, communication), soit vers la recherche doctorale. Sa vocation est donc
double : généraliste et spécialisée.

• Poursuite d’études possibles


Trois possibilités de poursuite d’études sont envisageables :
• Une préparation à l’agrégation de Lettres modernes ou à l’agrégation de Lettres
classiques (assurées à l’université Bordeaux Montaigne pour les titulaires d’un master).
• Une inscription au CAPES de Lettres.
• Une inscription en doctorat si les notes obtenues dans le volet recherche sont
satisfaisantes.

Conditions d'accès
En Master 1
Licences conseillées :
• Licence lettres, lettres modernes ou lettres classiques.
• Diplôme français ou étranger (bac+3) admis en dispense.
Modalités de recrutement : consulter le site de l’Université Bordeaux Montaigne :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/formations/admission-
inscription/etudiants_etrangers2/page_1ere_ou_2eme_annee_de_master.html
En Master 2
Modalités de recrutement : consulter le site de l’Université Bordeaux Montaigne :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/formations/admission-
inscription/etudiants_etrangers2/page_1ere_ou_2eme_annee_de_master.html
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Etudiants non assidus


Il n’existe pas d’enseignement à distance pour le Master. Les étudiants dispensés
d’assiduité, en particulier les étudiants résidant à l’étranger, dès lors qu’ils sont régulièrement
inscrits (inscription administrative, bien sûr, mais aussi inscription pédagogique), doivent
impérativement prendre contact dès le début de l’année universitaire avec les responsables
des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir avec eux des modalités selon
lesquelles ils seront évalués. Il est à noter que l’option Lettres appliquées n’est pas ouverte
aux étudiants non assidus.

Organisation d’ensemble du cursus


La formation, en deux ans, propose une initiation à la recherche et une préparation aux
concours. Elle est constituée de trois blocs : un bloc commun, un bloc transversal et un bloc
optionnel.
Le socle commun propose des cours de théorie littéraire, d’histoire littéraire et d’analyse de
textes (M1) ainsi qu’une formation à la recherche collective et individuelle avec des
séminaires individuels, des séminaires d’équipe (M1) et un mémoire (M1 et M2)
Le socle transversal porte sur la formation numérique et les ressources documentaires (M1)
ainsi que sur les langues vivantes (M1 et M2). Il est complété par un séminaire d’ouverture à
la recherche en lien avec l’offre de formation de l’Ecole doctorale (M1).
Le bloc optionnel propose trois options correspondant au choix des séminaires offerts par la
formation (M1 et M2) :

• L’option « Lettres et sciences humaines » propose des séminaires de littérature en


lien avec l’histoire, la philosophie ou la sociologie.

• L’option « Lettres et arts du monde » propose des séminaires de littérature en lien


avec la musique, les arts plastiques, le cinéma dans une perspective internationale.

• L’option « Lettres appliquées offre la possibilité aux étudiants désireux de se


perfectionner dans les matières des concours, de suivre des cours mutualisés avec le
master MEEF en M1 et avec l’agrégation en M2. Au S1, au lieu de suivre trois
séminaires, comme les étudiants inscrits dans les options « Lettres et sciences
humaines » ou « Lettres et arts du monde », les étudiants inscrits en « Lettres
appliquées » ne prendront que deux séminaires : ils pourront choisir, à la place du
troisième séminaire, un cours de « Langue française et stylistique » ou un cours de
langue ancienne (Latin 1 ou Grec 1), mutualisés avec le Master MEEF. Même chose
pour le S2 : ils ne prendront qu’un séminaire au lieu de deux, et pourront choisir un
cours de « Langue française et stylistique » ou de langue ancienne (Latin 2 ou Grec 2)
à la place du deuxième séminaire. Au M2, ils ne suivront que deux séminaires au lieu
de trois, et pourront choisir un cours d’« Histoire de la langue » (mutualisé avec le
master MEEF) ou un cours de langue ancienne (Latin ou Grec, cours mutualisé avec
l’agrégation). Un troisième choix leur sera offert, spécialement conçu pour les
étudiants du Master Recherche : un cours de littérature française et comparée dédié à
l’entraînement à la dissertation et au commentaire composé.

• Seuls les étudiants assidus pourront choisir l’option Lettres appliquées.


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Les étudiants sont invités à construire, à partir des options proposées, un parcours cohérent
autour de leur projet de recherche. Le choix de l’option se fait en général en fonction du sujet
du mémoire et doit être maintenu pendant les deux ans du Master. Autrement dit, il ne
sera pas possible de changer d’option d’un semestre à l’autre. Le choix d’une option
implique aussi l’inscription chaque semestre dans deux séminaires au moins relevant de
l’option. Le choix du troisième séminaire est libre. Les étudiants pourront aussi choisir un
séminaire extérieur à chaque semestre.

Première année (M1) :

La première année offre à la fois un enseignement généraliste, destiné à situer les enjeux
épistémologiques, méthodologiques et pratiques de la discipline, et un enseignement
spécialisé à travers les options. Voir la description des trois blocs ci-dessus.

Au M1S1, outre les cours communs de Théorie littéraire et d’Histoire littéraire, tous les
étudiants devront choisir obligatoirement deux séminaires (Littérature 1) parmi la liste
proposée. Dans l’UE spécialisation, les étudiants auront le choix entre :

• Littérature 2 correspondant à un troisième séminaire de recherche pour ceux qui


s’orientent vers une option de recherche « Lettres et sciences humaines » et
« Lettres et arts du monde » et un cours

• « Préparation aux concours » qui propose deux cours au choix : un cours de


« Langue française et stylistique » ou un cours de « Langues anciennes » (Latin
1 ou Grec 1), tous deux mutualisés avec le Master MEEF.

Au M1S2, outre le cours d’Analyse de textes et le séminaire d’équipe (Formation à la


recherche), tous les étudiants devront choisir obligatoirement un séminaire (Littérature 3)
parmi la liste proposée. Dans l’UE spécialisation, les étudiants auront le choix entre :

• Littérature 4 correspondant à un deuxième séminaire individuel pour ceux qui


s’orientent vers une option de recherche « Lettres et sciences humaines » et
« Lettres et arts du monde » et un cours

• « Préparation aux concours » qui propose deux cours au choix : un cours de


« Langues anciennes » (Latin 2 ou Grec 2) ou un cours de « Langue française et
stylistique », tous deux mutualisés avec le Master MEEF.

Deuxième année (M2) :

La seconde année est celle de la spécialisation.


Au M2 S1 (premier semestre), elle se resserre sur les séminaires individuels et le mémoire
pour les deux premières options, ainsi que sur le cours de préparation au concours pour
l’option « Lettres appliquées ».
Tous les étudiants devront choisir obligatoirement deux séminaires (Littérature 5) parmi la
liste proposée.
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Dans l’UE Spécialisation, les étudiants auront le choix entre :

• Littérature 6 correspondant à un troisième séminaire individuel pour ceux qui


s’orientent vers une option de recherche « Lettres et sciences humaines » et
« Lettres et arts du monde » et un cours :

• « Préparation aux concours » qui propose trois cours au choix :


• un cours de Littérature française et comparée (entraînement à la
dissertation et au commentaire composé) ;
• un cours de Langues anciennes mutualisé avec l’agrégation : version
latine pour Lettres modernes, versions latine ou grecque, thèmes latin
ou grec pour le Lettres classiques. Les étudiants ne pourront choisir
qu’un cours parmi tous ceux offerts par la préparation à l’agrégation.
• Un cours d’« Histoire de la langue » mutualisé avec le Master MEEF.

N. B. Les étudiants du master Recherche de M1 montant en M2 (2018-2019), qui ont donc


déjà fait un semestre d’« Histoire de la langue » l’année passée (2017-2018) ont un double
choix : soit ils consolident l’ancien français en suivant à nouveau le cours, soit ils pourront
suivre une des deux autres options ouvertes à eux, « Langues anciennes : Latin ou Grec » ou
« Littérature française et comparée (dissertation et commentaire composé) ».

Le M2 S2 (second semestre) est entièrement voué à la rédaction du mémoire. Le master n’est


décerné qu’après la soutenance d’un travail personnel de recherche devant un jury.

Un mémoire pour initier à la recherche

La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Une évaluation continue scande la progression
semestre par semestre : sujet, corpus et bibliographie (S1), plan et problématique (S2),
fragment rédigé (S3), rédaction finale et soutenance (S4). Le mémoire consacre l’initiation
des étudiants à la recherche, que les meilleurs d’entre eux pourront poursuivre au niveau
doctoral.

Les Séminaires

L’étudiant reste en principe entièrement libre du choix de ses séminaires, mais il aura tout
intérêt à opérer ses choix de manière à construire un parcours cohérent autour de son projet de
recherche. Pour l’aider dans la construction de son parcours, un système d’options a été
prévu. Le cadre de ces options est purement contractuel : il vise non seulement à rendre plus
lisible le parcours de l’étudiant, mais à crédibiliser ses choix d’orientation. Deux options sont
proposées : Lettres et sciences humaines, Lettres et arts du monde.
En M1, ce système prescrit à l’étudiant qui l’adopte le choix, selon les cas, d’au moins trois
séminaires correspondant à l’option retenue sur les cinq qu’il doit suivre au cours de l’année.
En M2, les étudiants suivront au moins deux séminaires correspondant à l’option retenue sur
les trois qu’ils doivent suivre.
En M1 comme en M2, les étudiants pourront suivre des séminaires extérieurs dans la limite
suivante : 1) pas plus de deux séminaires extérieurs en M1 ; 2) pas plus d’un séminaire
extérieur en M2.
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Un certain nombre de séminaires de M1 et de M2 sont mutualisés avec les masters


MEEF, IPCI, SAMA, Recherche en Philosophie, Etudes culturelles, Etudes slaves,
Genre et Musicologie.

Séminaires extérieurs

Sont dits « extérieurs » les séminaires qui sont domiciliés en dehors du Département des
Lettres.
Parmi ces séminaires extérieurs, doivent être distingués les séminaires conventionnés (ils ont
fait l’objet d’une convention entre les deux formations concernées et sont ouverts d’office aux
étudiants du Parcours Recherche en Études littéraires) et les séminaires libres : l’étudiant
qui désire suivre l’un de ces séminaires libres doit impérativement se procurer une fiche
navette auprès du secrétariat et obtenir à la fois l’avis du responsable de la spécialité du
Master de l’inscription principale et celui du responsable de la spécialité du Master de
l’inscription secondaire, ou à défaut, celui de l’enseignant du séminaire extérieur concerné.

Les cours/séminaires extérieurs conventionnés sont les suivants :

• Les séminaires (S1 et S2) du Centre Ausonius (master HCP), accessibles aux
étudiants de M1 (séminaires de grec, de latin et d’histoire médiévale).

• Le cours « Livre et lieux de savoirs dans l’Europe Moderne », dispensé par


Violaine Giacomotto-Charra dans le cadre du Master EHST.

Les informations sur les autres séminaires hors Département Lettres sont accessibles sur
les sites des formations qui les hébergent.
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M1DR1U1
(Semestre 1)

THÉORIE LITTÉRAIRE

RESPONSABLE de l’UE
Florence BOULERIE

LISTE DES INTERVENANTS


Florence BOULERIE et Pierre LAFORGUE

Nombre d’heures : 24 heures – coef. 5 – crédits : 5

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit ou oral)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par chaque
enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir avec eux
des modalités selon lesquelles ils seront évalués.

Un groupe à choisir parmi une offre de deux (selon les places disponibles et le nécessaire
équilibre entre les 2 groupes).

Florence BOULERIE
Groupe TD 01

La fabrique de la littérature
Il s’agit de donner aux étudiants des outils théoriques pour penser la construction de la
littérature comme notion et comme fait, dans une perspective à la fois diachronique (le
passage des Belles-Lettres à la Littérature par exemple) et synchronique (qu’appelle-t-on
littérature aujourd’hui ?). En partant du pamphlet de Julien GRACQ, La Littérature à
l’estomac, l’on abordera notamment :
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• Les modèles de représentation de la littérature (texte et auteur) et leurs implications


socio-politiques (quelle place pour l’écrivain et la littérature dans la société ?) et
esthétiques (le modèle prescrit-il une forme ?)
• Les instances de définition de la littérature : critique institutionnelle d’État (Académie,
École), critique institutionnelle privée (presse, maisons d’édition) et critique non
institutionnelle ou péri-institutionnelle (les écrivains)
• Les signes extérieurs de la valeur littéraire (prix littéraires, manuels scolaires).

Lecture obligatoire :
GRACQ (Julien), La Littérature à l’estomac, José Corti, 1950.

Bibliographie indicative :
AHR (Sylviane), Enseigner la littérature aujourd’hui : « disputes » françaises, Paris, Honoré
Champion, 2015.
BERGEZ (Daniel), Courants critiques et analyse littéraire, Paris A. Colin, 2016.
BERNHARD (Thomas), Mes prix littéraires, Gallimard, 2010.
BOURDIEU (Pierre), Les Règles de l'art, Genèse et structure du champ littéraire, Le Seuil,
Paris, 1992.
CASANOVA (Pascale), La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, 1999.
DIAZ (José-Luis), « L’autonomisation de la littérature (1760-1860), Littérature, n124, 2001,
p.7-22.
DUCAS (Sylvie), La Littérature à quel(s) prix? Histoire des prix littéraires, Paris, La
découverte, 2013.
HEINICH (Nathalie), Être écrivain. Création et identité, Paris, La Découverte « Armillaire »,
2000.
HEINICH (Nathalie), L’Épreuve de la grandeur : prix littéraires et reconnaissance, La
découverte, 1999.
JARRETY (Michel), La Critique littéraire en France : histoire et méthode 1800-2000, Paris,
A. Colin, 2016.
JOUHAUD (Christian), Les Pouvoirs de la littérature, 2000.
LAHIRE (Bernard), La Condition littéraire. La double vie des écrivains, Paris, La
Découverte, 2006.
RANCIERE (Jacques), Politique de la littérature, 2007.
RANCIERE (Jacques), Le Partage du sensible. Esthétique et politique, 2000.
ROGER (Jérôme), La Critique littéraire, Paris, A. Colin, 3e édition, 2016.
SARTRE (Jean-Paul), Qu’est-ce que la littérature ?, 1948.
SIMON (Claude), Discours de Stockholm, Paris, éditions de Minuit, 1986.
VAILLANT (Alain), L’Histoire littéraire, Paris, A. Colin, 2017.
VIALA (Alain), Naissance de l'écrivain, sociologie de la littérature à l'âge classique, Les
éditions de minuit, 1985.
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Pierre LAFORGUE
Groupe TD 02

Sens, texte et signification


L’objet de ce cours est d’interroger les rapports que le sens et le texte entretiennent
entre eux. Comment penser ce rapport ? Pour cela il est nécessaire d’introduire un troisième
terme, celui de signification, et de se demander comment le texte signifie, ou, ce qui revient
au même, comment le sens signifie. L’implication première de ce questionnement est de
décoller le sens du texte, alors qu’il y adhère consubstantiellement. L’opération inverse :
décoller le texte du sens est bien entendu absurde, étant donné que, à moins d’un texte qui
n’aurait pas de sens ‒ mais c’est impossible, impensable puisque ce qui définit le texte comme
tel, c’est qu’il est une unité de sens ‒ le texte ne peut pas être abstrait du sens. Est visible en la
circonstance que les deux équivalences texte/sens et sens/texte ne sont pas interchangeables ;
le seul rapport qui importe est celui du sens au texte, l’autre, celle du texte au sens est sans
objet. Notre propos est de voir comment dans le texte le sens signifie.
La question du sens est philosophiquement centrale pour la compréhension de ce qu’est
le texte. Sans remonter à Aristote, elle a été posée et elle ne cesse d’être posée par tous les
écrivains et les penseurs. Notre enquête ira du début de l’âge classique au XXe siècle. Sont
indiquées ci-après les œuvres qui nous retiendront particulièrement :

Corpus
Pascal, Pensées, Le Livre de poche, principalement la liasse « Que la loi était figurative ».
Hugo, Les Orientales, Le Livre de poche ou Poésie/Gallimard, principalement la préface et
les deux poèmes « Lazzara » et « Nourmahal-la-Rousse ».
Hugo, Notre-Dame de Paris, Le Livre de poche, principalement le chapitre V, 2, « Ceci tuera
cela ».
Hugo, Les Contemplations, Flammarion, « GF », principalement le poème II, 1, « Premier
Mai ».
Hugo, Les Misérables, principalement le chapitre IV, XV, 1, « Buvard, bavard ».
Nerval, « Vers dorés » (dernier poème des Chimères).
Mallarmé, sonnet en -yx (« Ses purs ongles… »).
Freud, L’interprétation des rêves, principalement le chapitre VI, « Le travail du rêve ».
Lacan, « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud » et « Fonction et
champ de la parole et du langage en psychanalyse », l’un et l’autre dans Écrits, Seuil, 1966.
Breton, Arcane 17, Le Livre de poche.

Lectures complémentaires
Michel Foucault, Les Mots et les choses, en particulier les trois premiers chapitres.
Louis Marin, Détruire la peinture, Flammarion, « Champs ».
Daniel Arasse, On n’y voit rien, Denoël.
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UE MDR1U7
(Semestre 1)

HISTOIRE DES MOUVEMENTS LITTÉRAIRES EUROPÉENS


(MDR1U7/ MFL1M23)

RESPONSABLES DE L’UE
Vérane PARTENSKY et Catherine RAMOND

Nombre d’heures : 36h – coef. 5 – crédits : 5

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Examen oral
Dispensés d’assiduité : Examen oral
Session 2 : Assidus : Examen oral
Dispensés d’assiduité : Examen oral

PROGRAMME
L’étude des mouvements littéraires européens constitue l’objet de cet enseignement.
Un tel choix présente plusieurs intérêts :
- S’agissant d’un cours qui fait intervenir plusieurs enseignants et qui aborde à
chaque fois un sujet différent, la notion de mouvement littéraire joue comme un
principe unificateur.
- Elle constitue une structure souple qui permet de déployer la réflexion dans le
temps (la succession des « mouvements ») et dans l’espace des cultures européennes.
Il s’agira, par exemple, de relever les affinités qui s’établissent entre la lyrique
provençale et la littérature courtoise européenne, entre la Renaissance italienne et le
XVIe siècle français, entre le Siècle d’Or espagnol et la littérature du XVIIe siècle,
entre l’Angleterre et les textes des Lumières, entre le Romantisme et l’Allemagne. Une
telle approche invite également à être attentif au dialogue qui se développe entre les
arts et au développement de l’histoire des idées.
- L’observation des mouvements littéraires conduit à poser la question des bornes
chronologiques (quand commence un mouvement ? quand prend-il fin ?). Elle exige
de les situer précisément dans l’Histoire et de marquer des repères.
- La notion de mouvement littéraire constitue aussi un objet épistémologique.
Comment repère-t-on un mouvement ? Comment le nomme-t-on (cf. le terme
baroque) ? A quoi le reconnaît-t-on ? À la présence d’un chef de file ? À un
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événement décisif (la bataille d’Hernani) ? À l’existence d’un texte fondateur (le
Manifeste du surréalisme) ? La notion de mouvement littéraire est-elle pertinente pour
la période contemporaine ? Quels sont les présupposés méthodologiques sur lesquels
repose la construction d’une histoire des mouvements littéraires ?
Cet enseignement se distingue à la fois des cours d’Histoire littéraire dispensés en Licence
ainsi que du cours d’Histoire des idées et des formes (L1 et L3). Son ouverture sur les
littératures étrangères, sur les arts et sur l’histoire des idées le destine particulièrement aux
étudiants de master (parcours MEEF et parcours Recherche). Le caractère réflexif de la
démarche confirme cette double visée.

CALENDRIER DES COURS (Jeudi 13h30-16h30)

13/09 : Introduction à l’histoire littéraire (Vérane Partensky)


20/09 : Les troubadours et leur influence en Europe (Agathe Sultan)
27/09 : XXe-XXIe siècles : Le temps de l’éclatement (Valéry Hugotte)
04/10 : L’Italie et la Renaissance (Alice Vintenon)
11/10 : Humanisme et Réforme en Europe (Anne-Laure Metzger)
18/10 : Le Siècle d’or espagnol et le XVIIe français (Françoise Poulet)
25/10 : Les Lumières et l’Angleterre (Catherine Ramond)
08/11 : Du Baroque au Classicisme (Myriam Tsimbidy)

Stage du 12 au 23 novembre pour master MEEF

29/11 : Le Romantisme et l’Allemagne (Marie de Gandt)


06/12 : Avant-gardes politiques et littéraires au XXe siècle :
1. Futurisme, Surréalisme, Réalisme socialiste (Philippe Baudorre)
13/12 : Avant-gardes politiques et littéraires au XXe siècle :
2. « Tel Quel », du structuralisme au maoïsme (Philippe Baudorre)
20/12 : Réalismes (Florence Pellegrini)
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MDR1U2
(Semestre 1)

MEMOIRE 1

RESPONSABLE de l’UE
Mounira CHATTI

Nombre d’heures : ad lib. – coef. 2 – crédits : 2

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Dispensés d’assiduité : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Session 2 : Assidus : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Dispensés d’assiduité : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie

La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.
Une évaluation continue scande la progression semestre par semestre :
- S1 : Sujet, corpus et bibliographie
- S2 : Problématique et plan
- S3 : Fragment rédigé
- S4 : Rédaction finale et soutenance
Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.
Ils sont invités à prendre contact dès avant la rentrée avec un enseignant-chercheur afin de
déterminer un sujet, de commencer les premières lectures et de mettre en place un programme
de travail.
On notera que si tous les enseignants-chercheurs peuvent officiellement diriger un mémoire
de master, les maîtres de conférences devront, pour la soutenance, solliciter le concours et la
signature d'un professeur des universités ou d’un maître de conférences habilité à diriger des
recherches. L’annexe 2 (« Directions de recherche ») indique le domaine de spécialité des
enseignants-chercheurs ainsi que leur statut. L’annexe 3 (« Contacts avec les enseignants-
chercheurs ») est constituée d’un répertoire des adresses électroniques. Signalons enfin que
l’annexe 4 contient des conseils pour la présentation matérielle des rapports de séminaire et
du mémoire.
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UE MDR1X3
(Semestre 1)

LITTÉRATURE 1 (séminaires individuels)

RESPONSABLES UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Catherine RAMOND

LISTE DES INTERVENANTS


Violaine GIACOMOTTO, Jean-Michel GOUVARD, Florence PLET-NICOLAS, Agathe
SULTAN, Jean-Paul ENGÉLIBERT, Philippe ORTEL, Céline BARRAL, Eve de
DAMPIERRE, Renaud ROBERT, Myriam TSIMBIDY, Valéry HUGOTTE, Arnaud
WELFRINGER

Deux séminaires à choisir parmi une offre de 9

Nombre d’heures : 48 heures – coef. (10) – crédits : 10

CHOIX DES SÉMINAIRES ET MODALITÉS D’ÉVALUATION


Session 1 : Assidus : Contrôle continu (dossier ou exposé)
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé
Session 2 : Assidus : Dossier ou exposé
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé

Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
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OPTION « LETTRES ET SCIENCES HUMAINES » (LSH)

SÉMINAIRE de Florence PLET-NICOLAS & Agathe SULTAN


Langue et littérature du Moyen Âge (MDR1Y31)

Voix de femmes au Moyen Âge

Nous empruntons cet intitulé à la belle anthologie de Danielle Bohler (cf. bibliographie),
dont nous n’utiliserons qu’une partie mais dont la lecture intégrale ou fragmentée est
recommandée.
Si la courtoisie met la femme au cœur du jeu social et des jeux littéraires, il semble que le
Moyen Âge ait laissé peu d'espace à la parole féminine et que l'essor des textes n'ait pas
permis à la dame révérée d'y prendre sa place. Non seulement les voix féminines sont
relativement rares, mais de surcroît la fin du XXe s. a reconsidéré la fin'amor comme un
« amour discourtois » (Jean-Charles Huchet), une « névrose courtoise » (Henri Rey-Flaud)
dans laquelle la dame jouerait le rôle d'un « leurre » (Georges Duby). Bien que l'impulsion
donnée par les gender studies ait favorisé la revalorisation critique d'un discours féminin, on
persiste aujourd'hui, faute d'une connaissance approfondie des sources, à entretenir le mythe
d'une féminité clivée entre magie et spiritualité d'une part (vies des femmes mystiques), ruse
et obscénité d'autre part (fabliaux), bref entre les enfants de Marie et les filles d'Ève.
Afin de nuancer ce qui pourrait bien être le résultat d'une vision plus postmoderne que
médiévale, nous proposons d'explorer dans ce séminaire des corpus qui relèvent d’une
« fiction lyrique » ou d’une « fiction romanesque » (D. Bohler, op.cit.), selon les deux axes
auxquels nous nous limiterons :
• D’une part, les pièces lyriques, échanges épistolaires et chansons (monodiques ou
polyphoniques) invitent à étudier les dispositifs parfois complexes mis en place par les
textes, leurs subtilités énonciatives, leurs attributions auctoriales, et à cerner les enjeux
d'un dialogue - qu'il soit réel ou factice - entre voix féminine et voix masculine.
• D’autre part, le genre romanesque emprunte certes la fin’amor à la lyrique courtoise,
mais fait de la Dame un vrai personnage qui a sa voix propre et en use de façon
souvent surprenante.
Ainsi, nous poserons doublement la question du genre, en ajoutant à la problématique du
féminin celle des canons formels adoptés ou dévoyés par ces œuvres.
Les textes seront lus non seulement dans leur langue originelle (notamment le français d'oc
et d'oïl, et le latin) mais aussi en traduction, de manière à ce que tous puissent y accéder, qu'ils
aient ou non une familiarité avec l'ancien français. Ce sera l'occasion soit de découvrir, soit
d'entretenir un lien avec la langue médiévale. En outre, le séminaire sera multimédia, faisant
alterner des écoutes musicales et des prolongements du côté de l’iconographie moderne
(réécritures en bande dessinée).

Choix bibliographique
BOHLER Danielle (dir.), Voix de femmes au Moyen Âge, Paris, Robert Laffont, « Bouquins »,
2006.
DALARUN, Jacques, Dieu changea de sexe, pour ainsi dire, Fayard, 2008.
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DUBY Georges et Michelle PERROT, Histoire des femmes en Occident, 2. Le Moyen Âge,
dir. Christiane KLAPISCH-ZUBER, Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2002.
LEFEVRE Yves, « La femme au Moyen Âge en France dans la vie littéraire et spirituelle »,
dans Histoire mondiale de la femme. Pierre Grimal (dir.) 2. L’Occident, des Celtes à la
Renaissance, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1974, p. 79-134.
LEJEUNE Rita, « La femme dans les littératures française et occitane du XIe siècle au XIIIe
siècle. L’image de la femme dans la littérature », Cahiers de civilisation médiévale,
n° 20, 1977, p. 201-217.
[https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1977_num_20_78_3072]
VERDON Jean, La Femme au Moyen Âge, Paris, Jean-Paul Gisserot, 1999.
ZINK, Michel, Belle. Essai sur les chansons de toile, Paris, Champion, 1978.

Textes médiévaux
Alain Chartier et al., Le cycle de la Belle Dame sans mercy, éd. D. Hult et J. MacRae, Paris,
Champion, 2003.
Chrétien de Troyes, Le Conte du graal (nombreuses éditions, par exemple GF, Lettres
gothiques ou Pochothèque).
Christine de Pizan, La Cité des dames, éd. Th. Moreau et E. Hicks, Stock/Moyen Âge, 1986.
Guillaume de Machaut, Le Livre du Voir Dit, introduction critique et traduction par P. Imbs,
coordination et révision: J. Cerquiglini-Toulet, Paris, Le Livre de Poche (Lettres
Gothiques), 1999.
Lancelot, roman du XIIIe siècle (texte traduit et abrégé en 2 tomes par A. Micha), 10/18,
« Bibliothèque médiévale », 1983, 1984, ou autre édition.
Le Débat sur le Roman de la Rose, éd. E. Hicks, Genève, Slatkine, 1996 ; les textes sont
traduits dans Le débat sur le Roman de la Rose, trad. en français moderne par V. Greene,
Paris, Champion (coll. « Traductions des Classiques du Moyen Âge » 76), 2006.
Le Roman de Renart, nombreuses éditions (par exemple, GF ou Pléiade).
Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu, éd. M. Perret, I. Weill, Paris, Champion Classiques,
2003 (texte bilingue).
Richard de Fournival, Le Bestiaire d’Amour et la Response du Bestiaire, éd. et trad. G.
Bianciotto, Paris, Champion (CCMA 27), 2009.
Tristan et Iseut. Les poèmes français. La saga norroise, éd. D. Lacroix et Ph. Walter, Paris,
Le Livre de Poche, « Lettres gothiques », 1989 ou autre édition contenant les versions de
Béroul et de Thomas.
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SÉMINAIRE de Violaine GIACOMOTTO


Littérature de la Renaissance (MDR1Y32)

Hommes, femmes, mélancoliques, sauvages et sorcières…


Humanité(s) et humanisme de Charles de Bovelles à Montaigne.

Le mot « humanisme » comme les notions qu’on lui associe sont aujourd’hui partout et nulle
part à la fois. L’humanisme, en effet, est à la fois un concept, un mouvement, une idée... clef
de la Renaissance (sa définition même est loin d’aller de soi), et quelque chose de bien plus
large, qui engage la réflexion sur l’homme et sur ce que l’on entend par « humanité » et
« humanités » jusqu’à aujourd’hui.
Pour essayer de mieux comprendre certains enjeux de ce mouvement, nous nous intéresserons
à la question de l’homme (et de la femme) à la Renaissance. On ne naît pas homme, on le
devient, disent en substance les humanistes. Comment les premiers humanistes définissent-ils
l’homme ? Comment conçoivent-ils sa place dans l’univers ? Qu’est-ce qui fait sa grandeur,
mais aussi sa fragilité de corps mortel ? Quel est le rôle de l’éducation et comment conçoit-on
la notion d’humanité et d’humanités ? Que nous apprend le rapport à l’altérité, à travers les
figures de l’homme malade, du « sauvage » ou de la sorcière ? Comment se constituent le
« moi » et l’individualité dans ce contexte ?
Autant de questions qui nous mèneront du premier humanisme français, l’humanisme
optimiste du tout début du XVIe siècle, à la crise de l’humanisme, à la fin du même siècle.
Nous prendrons pour point de départ « le chef d’œuvre ignoré » qu’est Le livre du Sage de
Charles de Bovelles, témoin de l’humanisme originel et optimiste, et pour point d’arrivée les
Essais de Montaigne qui signent déjà une forme de crise de l’humanisme, en passant par
quelques relais philosophiques et littéraires (les fictions de Rabelais, les traités sur la misère et
la dignité de l’homme de Pierre Boaistuau ou les récits de voyage et la nouvelle confrontation
à l’autre et au Nouveau Monde...), nous interrogerons ainsi les notions d’homme et
d’humanité telles qu’elles se modifient au fil de la Renaissance, en essayant de les
comprendre sans anachronisme, à travers les questions de l’image de l’homme, de son rapport
à la nature, du rôle de l’éducation, de la confrontation au choc du nouveau monde....

(Les textes étudiés seront distribués en photocopies ou mis à disposition sur moodle).

Bibliographie introductive :
Des indications bibliographiques complémentaires seront données au fil du séminaire, selon
les textes abordés.

- Littérature française du XVIe siècle, par Josiane Rieu, Frank Lestringant et Alexandre
Tarrête, Paris, PUF, 2001.
- Terence Cave, Pré-histoires. Textes troublés au seuil de la modernité, Genève, Droz, 1999.
- Claude-Gilbert Dubois, L'Imaginaire de la Renaissance, Paris, Presses Universitaires de
France, 1985.
- Emmanuel Faye, Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes,
Paris, Vrin, 1998.
- Arlette Jouanna, La France de la Renaissance, Paris, Perrin (Poche), 2009.
- Stéphane Toussaint, Humanismes/ antihumanismes. De Ficin à Heidegger, tome I, Paris,
Les Belles Lettres, 2008.
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SÉMINAIRE de Myriam TSIMBIDY


Littératures de l’Âge classique (MDR1Y33)

Les histoires comiques

Les histoires comiques publiées entre 1610 et 1670 se moquent des stéréotypes romanesques
empruntés au monde courtois et chevaleresque, elles transgressent les codes de la civilité et de
la bienséance pour raconter des aventures mouvementées et ludiques. Voyages et rencontres
imprévisibles, parties de cartes, beuveries, combats à coups de poing, travestissements,
déguisements, enlèvements, histoires amoureuses et licencieuses s’y succèdent sans
discontinuer. Les routes et les tavernes de province offrent en effet leur lot de personnages
singuliers plein de ridicule et de vices : magiciens, vieux cavaliers grotesques, bourgeois,
financiers avares, juges et magistrats corrompus, comédiens, poète sans talent, valets, nains,
charlatans et maquerelles …
Et la narration obéit à ce principe de la variété et de la fantaisie : les « satyres » déclinent un
ensemble de séquences narratives diverses avec notamment l’insertion de scènes de batailles
bouffonnes et de nouvelles enchâssées, tout en adoptant une liberté de ton propre à dévoiler
« les mœurs de la vie de province ». Ainsi ces romans dissidents attirent « tous les francs-
tireurs de la littérature, tous les esprits indépendants du siècle » écrit Jean Serroy, il s’agira
donc dans le cadre du séminaire d’étudier cette dissidence.

Il sera principalement consacré à l’étude du Page Disgracié de Tristan L’Hermite et Du


Roman bourgeois de Furetière. Ces deux ouvrages publiés dans la collection Folio Classique
sont à acquérir.
A ces œuvres s’ajoutera un ensemble de textes polycopié et des documents qui seront
distribués au fil des séances avec notamment des extraits du roman comique de Scarron, de
l’Histoire comique de Francion de Sorel et de L’histoire des aventures de Fortunatus
d’Alibray.

Bibliographie succincte (complétée lors des séminaires)

Roman

Bury Emmanuel, Mora Francine (dir.), Du roman courtois au roman baroque, Paris, Les
belles lettres, 2004.
Esmein-Sarrazin, Camille, L’essor du roman : discours théorique et constitution d’un genre
littéraire au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2008.
Lever Maurice, Le roman Français au XVIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France,
1981.
Serroy Jean, Roman et réalité, Les histoires comiques au XVIIe siècle, Librairie Minard, 1981.
Serroy, Jean (dir.), Romanciers du XVIIe siècle, Littératures classiques, 15, 1991.

Roman comique

Alet Martine, Le Monde de Charles Sorel, Paris, Honoré Champion, 2014.


Debaisieux Martine, « L’histoire comique, genre travesti », Poétique, Avril 1988, p 169-181.
Lectures de Tristan L’Hermite, Le Page disgracié, Bompart Mathide dir., PUR,2013.
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Parcours critique consacré à L’Histoire comique de Francion, Patrick Dandrey dir.,


Klincksieck, 2000.
Rosellini Michèle et Geneviève Salvan, Le Francion de Charles Sorel, éditions Atlande,
Neuilly, 2000.
Sur le Page Disgracié, vingt-quatre études des Cahiers Tristan l’Hermite, Adam Veronique.
et S. Berrégard dir., Classiques Garniers, 2013.
Serroy, Jean, « Le roman comique, roman carrefour » in Perspectives de la recherche sur le
genre narratif français du dix-septième siècle, Genève, Editions Saltkine, 2000.
Souissi Chebila, L’énonciation polyphonique dans l’Histoire comique de Francion de Sorel et
le Roman comique de Scarron, L’Harmattan, 2017.
Vialet, Michèle, « Triomphe de l’iconoclaste : le Roman bourgeois », Papers on French
seventeenth century Litterature, 1989.

SÉMINAIRE d’Arnaud WELFRINGER


Littérature moderne et contemporaine (MDR1Y34)

Critique et subjectivité

Tout étudiant de lettres apprend au cours de sa formation qu’il lui faut mettre à l’écart
sa subjectivité au moment de commenter un texte. Le critique peut-il toutefois s’effacer
totalement de son discours ? Quelle est la place des sentiments, des goûts et des dégoûts du
commentateur, dans la démarche qu’il adopte et le sens qu’il donne aux œuvres, aussi bien
que dans le choix même de ses objets ? Quel type de savoir le critique élabore-t-il, s’agit-il
exactement d’un savoir positif ? Le critique est-il un modeste savant dont le discours est
entièrement subordonné à l’œuvre et à l’auteur qu’il commente, ou bien est-il un sujet
créateur ? La critique littéraire peut-elle être alors un genre littéraire, au même titre que le
roman ou la poésie ?
Le discours que la critique tient sur elle-même ne repousse néanmoins pas toujours la
subjectivité ; mais c’est alors celle de l’auteur qui est invoquée. La critique en a longtemps
fait son objet propre, en considérant que l’œuvre est le produit d’une subjectivité (Sainte-
Beuve) ou d’un « moi profond » (Proust). Beaucoup de critiques, depuis, affirment s’en
désintéresser au profit de l’œuvre seule, considérée « en elle-même ». Mais est-il bien sûr que
la critique puisse se passer de l’auteur ?
Le propos de ce séminaire portera ainsi sur les relations entre critique et subjectivité –
celle du lecteur comme celle de l’auteur. Nous nous appuierons principalement sur quatre
exemples, qui sont aussi des querelles critiques : les textes relatifs à la « Querelle d’Homère »,
suscitée par la « traduction » de l’Iliade qu’a donnée Houdar de La Motte en 1714 et qui
entend corriger Homère de ses nombreux défauts ; la critique biographique élaborée par
Sainte-Beuve au XIXe siècle, et discréditée par Proust ; et deux œuvres emblématiques de la
« Nouvelle critique », objet de vifs débats dans les années 1960 : Sur Racine de Barthes et un
volume de Microlectures de J.-P. Richard. Le séminaire permettra ainsi de découvrir quelques
moments charnières de l’histoire de la critique, mais aussi de réfléchir à ce que nous faisons
lorsque nous commentons un texte.
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Lectures obligatoires :
La Querelle des Anciens et des Modernes, éd. M. Fumaroli et A.-M. Lecoq, Gallimard,
« Folio », 2000 (textes relatifs à la « Querelle d’Homère », p. 450-645).
Sainte-Beuve, Pour la critique, éd. J. L. Diaz et A. Prassoloff, Gallimard, « Folio Essais »,
1992.
Roland Barthes, Sur Racine, Seuil, 1963 ; rééd. « Points Essais », 1979.
Jean-Pierre Richard, Pages paysages. Microlectures II, Seuil, « Poétique », 1984.

Bibliographie :
Roland Barthes, Critique et vérité, Seuil, 1966 ; rééd. coll. « Points Essais ».
Pierre Bayard, Enquête sur Hamlet. Le dialogue de sourds, Minuit, « Paradoxe », 2002 ; rééd.
« Double », 2014.
Michel Charles, L’Arbre et la Source, Seuil, « Poétique », 1985.
Gérard Genette, « Bonheur de Mallarmé ? », « Structuralisme et critique littéraire » et
« L’envers des signes », Figures I, Seuil, « Tel Quel », 1966 ; rééd. « Points Essais »,
p. 91-100, 145-170 et 185-204.
Gérard Genette, « Critique et poétique », Figures III, Seuil, « Poétique », 1972.
Gérard Genette, « Au défaut des langues », Mimologiques, Seuil, « Poétique », 1976, p. 257-
314.
Gérard Genette, « Fiction et diction » et « Fiction ou diction », dans Fiction et diction, Seuil,
coll. « Points », 2004.
Gérard Genette, « Ouverture métacritique », Figures V, Seuil, « Poétique », 2002.
Gustave Lanson et Charles Salomon, « Amateurs, savants et professeurs », textes présentés
par Michel Charles, Poétique, n°96, novembre 1993, p. 493-508.
Raymond Picard, Nouvelle critique, nouvelle imposture, Jean-Jacques Pauvert, « Libertés »,
1965.
Georges Poulet, La Conscience critique, Paris, José Corti, 1971
Marcel Proust, Contre Sainte-Beuve, Gallimard, « Folio Essais », 1987.
Jean-Pierre Richard, « Introduction », L’univers imaginaire de Mallarmé, Seuil, « Pierres
vives », 1961, p. 13-38.
Albert Thibaudet, Physiologie de la critique, éd. M. Jarrety, Les Belles Lettres, 2013.

SÉMINAIRE de Céline BARRAL


Littérature comparée (MDR1Y35)

Recueillir le témoignage, faire œuvre

Ce qu’on appelle littérature de témoignage en France désigne essentiellement des œuvres de


témoins survivants des camps de concentration, qui ont fait le récit de leur expérience, tels
Robert Antelme, Primo Levi, Charlotte Delbo ou Elie Wiesel. Ce ne sera pas l’objet de ce
séminaire, qui s’intéressera à des œuvres plus chorales, principalement issues de la fin du
XXe siècle post-soviétique et post-maoïste. Il s’agit de récits pluriels, récoltés et réécrits par
des écrivains pour ainsi dire professionnels, comme au XIXe siècle les frères Grimm ont pu
recueillir en Allemagne les contes populaires. Ainsi, dans les récits de témoignage sur la
Révolution culturelle chinoise (1966-1976) de Feng Jicai et de Liao Yiwu, ou dans les livres
de l’écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch sur la fin de l’URSS et sur l’accident de
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Tchernobyl, le témoignage n’est plus le récit d’un seul, mais le tressage de voix multiples, à la
fois juxtaposées et unifiées, oralisées et rendues littéraires, entre individus et collectivité.
L’œuvre devient polyphonique, présentant parfois des points de vue contradictoires, invitant à
interroger le sens de l’Histoire. Le statut de l’écrivain créateur s’en trouve modifié : quel est
son rôle dans cette collecte, ne fait-il vraiment que s’effacer pour laisser la parole à d’autres,
comme un intermédiaire, un représentant ou un interprète ? Pourtant, le prix Nobel de
littérature a été attribué en 2015 à Svetlana Alexievitch, dont l’œuvre est une tapisserie de
témoignages. On travaillera sur les notions de document, de littérarité, sur la frontière entre
fait et fiction, et sur le désir ou la quête d’authenticité du lecteur. Celle-ci s’avère en grande
part illusoire, tant le témoin lui-même, dans sa langue, sa mémoire et les cadres de son récit,
est modelé par l’Histoire et l’idéologie, mais aussi par la littérature. Dans un second temps,
nous croiserons ces textes d’écrivains avec les œuvres cinématographiques de deux
réalisateurs : Claude Lanzmann (mort en 2018, auteur de Shoah) et Wang Bing, dont le film
sur les victimes du Grand Bond en avant et de la campagne « anti-droitiers », Les Âmes
mortes, sortira en octobre. Qu’il soit écrivain ou réalisateur, l’artiste qui recueille les
témoignages ne fait pas qu’archiver des documents. En somme, nous nous demanderons ce
qui constitue ces œuvres en œuvres et comment elles modifient nos conceptions de la
littérature et du cinéma.

Pour leurs travaux, les étudiants pourront appliquer les problématiques à des œuvres d’autres
domaines linguistiques ou approfondir un aspect des œuvres au programme.

Deux événements en rapport avec le séminaire :


Conférence de Svetlana Alexievitch, Festival Lettres du monde, Bordeaux 2018. Date à
préciser entre le 16 et le 25 novembre 2018.

Wang Bing, Les Âmes mortes, Les Films d’ici, 2018. Sortie en salles le 24 octobre 2018.

Programme de lecture et de visionnage pour commencer :


Svetlana Alexievitch, La Fin de l’homme rouge ou Le temps du désenchantement, tr. du russe
Sophie Benech, Arles, Actes Sud, 2013.
—, La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse, tr. du russe Galia
Ackerman et Pierre Lorrain, J’ai lu, 2005 (1998).
Feng Jicai, L’Empire de l’absurde ou Dix ans de la vie de gens ordinaires (Yibai geren de
shinian, 1991), tr. partielle du chinois Marie-France de Mirbeck, Etienne Nodot, Bleu de
Chine, 2001. (à consulter en bibliothèque. Des extraits seront distribués)
Liao Yiwu, L’Empire des bas-fonds (Zhongguo diceng, fangtan lu, 2001), tr. partielle du
chinois Marie Holzman, Bleu de Chine, 2003. (à consulter en bibliothèque. Des extraits seront
distribués)
Claude Lanzmann, Shoah, films Aleph et Historia Films, Why not production, 1985, DVD
2012, 9h.

Avant le début du semestre, vous pouvez acheter et lire un des deux livres de S. Alexievitch,
visionner au moins en partie Shoah de Lanzmann et consulter en bibliothèque ou vous
procurer d’occasion L’Empire de l’absurde et/ou L’Empire des bas-fonds. Une brochure sera
distribuée à la rentrée.

Bibliographie indicative :
Paul Ricoeur, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, Le Seuil, 2000.
Michel de Certeau, L’Écriture de l’histoire, Gallimard, 1975.
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Claude Mouchard, Qui si je criais… ? Œuvres-témoignages dans les tourmentes du XXe


siècle, Paris, éd. Laurence Teper, 2007.
Catherine Coquio, Le Mal de vérité ou l’utopie de la mémoire, A. Colin, 2015.
—, La Littérature en suspens. Écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres,
L’Arachnéen, 2015.
Gérard Genette, Fiction et diction, Le Seuil, « Poétique », 1991.
Hélène Merlin-Kajman, L’Animal ensorcelé. Traumatismes, littérature, transitionnalité, Les
éditions d’Ithaque, 2016.
Ba Jin (Pa Kin), Pour un musée de la Révolution culturelle, tr. du chinois Angel Pino, Paris,
Bleu de Chine, 1996.
Philip F. Williams, Yenna Wu, The Great Wall of Confinement : The Chinese Prison Camp
Through Contemporary Fiction and Reportage, University of California Press, 2004.
Judith Pernin, Pratiques indépendantes du documentaire en Chine : histoire, esthétique et
discours visuels 1990-2010, Presses universitaires de Rennes, 2015.
Marie-Pierre Duhamel-Muller, « Récits d’amertume. Wang Bing, de He Fengming à
Jiabiangou (Le Fossé) », Trafic 78, été 2011.
Georges Didi-Huberman, « Épilogue de L’Homme sans nom », dans Peuples exposés, peuples
figurants, Minuit, 2012.
—, Images malgré tout, éd. de Minuit, 2003.
Eric Marty, Sur Shoah de Claude Lanzmann, éd. Manucius, 2016.
Le Livre noir : textes et témoignages, réunis par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman, tr. du
russe sous la direction de Michel Parfenov, Arles, Solin, 1999.
Yang Xianhui, Le Chant des martyrs (Jiabiangou jishi, 2002), trad. non intégrale de l’anglais
par Patricia Barbe-Girault, Balland, 2010.
Yannick Haenel, Jan Karski : roman, Gallimard, 2009.

(Une bibliographie complète sera distribuée à la rentrée).


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OPTION « LETTRES ET ARTS DU MONDE » (LAM)

SÉMINAIRE de Renaud ROBERT


Littérature et cultures latines (MDR1Y36)

Décrire, représenter, interpréter une oeuvre d'art dans


l'Antiquité grecque et romaine
Le but du séminaire est de s’interroger sur la manière dont les œuvres d’art sont
perçues dans l’Antiquité grecque et romaine. On partira de la notion d’ecphrasis, terme utilisé
par les spécialistes contemporains pour désigner les descriptions antiques d’artefacts
(peintures, monuments, sculptures, orfèvrerie) qui témoignent du regard porté par les Anciens
sur les œuvres. On verra que, si elles ne constituent pas pour les rhéteurs un genre spécifique,
ces descriptions occupent une place importante dans la littérature ancienne, en poésie comme
en prose. Pour comprendre les différentes manières de rendre compte des objets décrits, il faut
commencer par revenir aux théories artistiques élaborées par les artistes grecs et à leur
réception chez les philosophes ; elles relèvent de conceptions de l’œuvre d’art souvent
opposées, conceptions auxquelles fait diversement écho la littérature. On examinera différents
genres littéraires qui se réfèrent aux tableaux ou aux statues : l’épigramme, la périègèse
(« guide » de voyage), l’épopée etc. Une place particulière sera réservée à l’ouvrage de
Philostrate (La galerie de tableaux) et à son influence sur les littératures modernes. On
examinera également la place qu’occupe l’architecture dans l’ecphrasis antique.

1-Textes latins et grecs


Les textes en traduction française seront distribués en cours ; les étudiants peuvent
commencer à prendre connaissance de certaines œuvres essentielles.
-Pline, Histoire naturelle (livre 35), Paris, Classiques en poche, Paris, 1997 (Les Belles
Lettres).
-Pausanias, Description de l’Attique (traduction de M. Yon), Paris, 1983 (La découverte).
-Philostrate, La galerie de tableaux (traduction A. Bougot), Paris, 1991 (La Roue à livres –
Les Belles Lettres).
-Anthologie Grecque (vol. 13 : Anthologie de Planude), Paris, 1980 (CUF).

On trouve une excellente anthologie des textes antiques sur la peinture en traduction
française :
-Reinach (A.), Textes grecs et latins relatifs à l’histoire de la peinture ancienne (« Recueil
Milliet »), Paris, 1985 (l’ouvrage publié pour la première fois en 1921 est régulièrement
réédité chez Macula).
Il existe également une anthologie des textes antiques sur la sculpture, mais la qualité
des traductions laisse parfois à désirer.
-Muller-Dufeu (M.), La sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, 2002
(ÉnsBA).
On peut signaler enfin une très bonne anthologie italienne des textes antiques sur l’art.
-Gualandi (M. L.), Le fonti per la storia dell’arte. L’antichità classica, Rome, 2001 (Carocci).

Un site internet offre un exemple des recherches actuelles sur les rapports entre les arts
plastiques et la poésie hellénistique : base Callythea (HTTP://WWW.CN-TELMA.FR/CALLYTHEA )
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2-Indications bibliographiques
Pour comprendre l’histoire des rapports entre arts et littérature :
-Winckelmann (J. J.), Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en
sculpture (texte allemand de 1755), traduction française, Paris, 1954 (Aubier).
-Lessing (G. E.), Laocoon (texte allemand de 1766 dans la traduction française de Courtin,
1866), Paris, 1990 (Hermann).
-Lee (R. W.), Ut Pictura Poesis. Humanisme et théorie de la peinture XVe-XVIIIe siècles,
Paris, 1991 (Macula).
Sur les rapports entre littérature et arts plastiques dans l’Antiquité :
-Aygon (J.-P.), Pictor in fabula. L’ecphrasis-descriptio dans les tragédies de Sénèque,
Bruxelles, 2004 (Latomus).
-Pollitt (J. J.), The Ancient View of Greek Art. Criticism, History, and Terminology, New
Haven – Londres, 1974 (Yale Un. Press).
-Prioux (É.), Petits musées en vers. Épigrammes et discours sur les collections antiques,
Paris, 2008 (CTHS-INHA).
-Prioux (É.), Linant de Bellefonds (P.), Voir les mythes. Poésie hellénistique et arts figurés,
Paris, 2017 (Picard).
-Prioux (É.) – Rouveret (A.) dir., Métamorphoses du regard ancien, Paris, 2010 (Presses de
Paris Ouest).
-Rouveret (A.), Histoire et imaginaire de la peinture ancienne (Ve av. J.-C. – Ier ap. J.-C.),
Rome, [1989] 2014 (Classiques de l’École Française de Rome).
-Tanner (J.), The Invention of Art History in Ancient Greece. Religion, Society and Artistic
Rationalisation, Cambridge, 2006 (Cambridge Un. Press).
-Webb (R.), Ekphrasis, Imagination and Persuasion in Ancient Rhetorical Theory and
Practice, Franham, 2009 (Ashgate).
-Zagdoun (M.-A.), La philosophie stoïcienne de l’art, Paris, 2000 (CNRS Éditions).
-Zagdoun (M.-A.), L’esthétique d’Aristote, Paris, 2011(CNRS Éditions).

SÉMINAIRE de Philippe ORTEL


Littérature moderne et contemporaine (MDR1Y37)
Axe 1 : « L’œuvre et ses publics »

Littérature et études visuelles (XIXe-XXe siècles)

Ce cours fait l’hypothèse que les textes littéraires s’inscrivent dans des formes de visibilité
collectives qu’ils contribuent à instituer (la lumière sous la Révolution, la spectralité à
l’époque romantique, etc.) mais qu’ils interrogent et contestent aussi. Comme ces « régimes
de visibilité » sont favorisés par l’apparition de nouveaux médias, notamment optiques, le
cours croisera littérature, médias et art, dans l’esprit des « études visuelles » qui se
développent aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Sera prise en compte l’influence de la
gravure, de la lithographie, de la photographie et du cinéma sur un certain nombre de
mouvements littéraires (romantisme, réalisme, futurisme et « Esprit nouveau »
essentiellement). Portant sur une période allant de 1789 à 1914, le cours s’interrogera enfin
sur les valeurs esthétiques trans-artistiques (voire trans-médiales) qui émanent de tels
croisements comme le « pittoresque » ou la « photogénie », qu’elle soit photographique ou
cinématographique.
27

Bibliographie
Régis Debray, Introduction à la médiologie, Puf, 2000.
Philippe Hamon, Imageries. Littérature et image au XIXe siècle, José Corti, 2007 [2001].
Marie-José Mondzain, Le Commerce des regards, Seuil, 2003.
Littérature et photographie, sous la dir. de Jean-Pierre Montier, Liliane Louvel et Philippe
Ortel, Presses de Rennes, coll. « Interférences », 2008.
Revue en ligne : PHLIT. Répertoire de la Photolittérature Moderne et Contemporaine
(http://www.phlit.org).

Modalités de contrôle
Au choix : 1/ un dossier écrit, dactylographié, de 7 à 10 pages, analysant le statut du visible
dans une œuvre ou plusieurs œuvres de votre choix (en relation avec votre sujet de mémoire
par exemple)
2/ un oral portant sur le même sujet (dans la limite des places disponibles).

SÉMINAIRE de Valéry HUGOTTE


Littérature moderne et contemporaine (MDR1Y37)
Axe 1 : « L’œuvre et ses publics »

Le poète et le chiffonnier
(déchets et recyclage dans la poésie moderne)

Si l’on peut considérer qu’avec Baudelaire s’invente la poésie moderne, c’est pourtant
une ancienne figure, chargée déjà de toute une histoire, que Walter Benjamin reconnaît dans
cette œuvre comme double du poète : celle du chiffonnier, personnage depuis longtemps
familier des trottoirs parisiens. Il est vrai que le chiffonnier, tout comme le flâneur
baudelairien, se défie des hiérarchies et des catégories bien délimitées : tout est bon pour le
recyclage, plus de digne ou d’indigne pour tous les chiffons qui reviendront également papier,
unis désormais dans le même tissage – dans le même texte. Et, tout comme le poète, le
chiffonnier se doit de faire du neuf avec du vieux, l’un et l’autre prêts à plonger au fond du
gouffre, ou des égouts, qu’importe, pour trouver du nouveau (selon les derniers mots des
Fleurs du mal). Chiffonnier et poète sont ainsi deux figures du passé qui néanmoins ouvrent
un avenir. De fait, le chiffonnier revient traverser les pages des Chants de Maldoror de
Lautréamont, une œuvre qui précisément invente une certaine pratique du collage en poésie,
de sorte que le recyclage est désormais au cœur de l’écriture. Dans le même temps, Rimbaud
invente un nouveau lyrisme, « un pied près de son cœur », où se perdent les distinctions entre
le haut et le bas, le digne et l’indigne, l’usé et le neuf.
Le vingtième siècle voit certes disparaître le chiffonnier des rues parisiennes, celui-ci
ne s’absente pas pour autant de la poésie et de l’art tels qu’ils ne cessent de se réinventer. Aux
objets quotidiens intégrés aux toiles cubistes, répond Apollinaire qui, face aux affiches,
prospectus et affiches, constate : « Voilà la poésie ce matin ». Puis, tandis que, par la seule
grâce de sa signature, Marcel Duchamp donne la plus haute dignité d’œuvre d’art aux objets
les plus vulgaires, André Breton célèbre le marché aux puces comme lieu éminemment
poétique. Depuis les objets usuels intégrés aux œuvres de Tàpies jusqu’aux récupérations du
pop art, en passant par les détournements situationnistes, l’art continue dans la seconde moitié
du siècle à faire d’une célébration du déchet un principe créateur tenant à distance les
académismes comme les dorures. De même, la poésie reste en partie affaire de chiffonnier,
28

par ses redoublements parodiques, par ses recours au cut-up ou par son parti pris des choses
délaissées mais tellement sympathiques (« sympathique cageot », écrit Ponge).
On s’interrogera donc sur une pratique du recyclage et une intégration des déchets
dans plusieurs œuvres modernes et contemporaines.

Quelques pistes :
Guillaume Apollinaire, Alcools (Gallimard, « Poésie », 1966).
Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris (Gallimard, « Folio », 2006).
André Breton, Nadja (Gallimard, « Folio plus », 1998), L’Amour fou (Gallimard,
« Folio », 1976).
Antoine Compagnon, Les Chiffonniers de Paris (Gallimard, 2017).
François Dagognet, Des détritus, des déchets, de l’abject : une philosophie écologique
(Les empêcheurs de penser en rond, 1998).
Robert Desnos, Œuvres (Gallimard, « Quarto », 1999).
Jacques Dupin, Le Corps clairvoyant (Gallimard, « Poésie », 1999), Chansons
troglodytes (Fata Morgana, 1989).
Antoine Emaz, Caisse claire. Poèmes 1990-1997 (Seuil, « Points », 2007)
Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (Gallimard, « Poésie », 1973).
Georges Perec, pour ses essais sur « l’infra-ordinaire » mais aussi pour ses fictions en
prose, comme La Vie mode d’emploi (Le Livre de poche, 1980).
Francis Ponge, Le Parti pris des choses (Gallimard, « Poésie », 1967), Pièces
(Gallimard, « Poésie », 1971).
Valérie Rouzeau, Va où (La Table ronde, « La petite vermillon », 2015).

SÉMINAIRE de Jean-Michel GOUVARD


Littérature moderne et contemporaine (MDR1Y38)

Oh les beaux jours¸ Tous ceux qui tombent et La dernière bande de Samuel
Beckett, ou comment (ne pas) se souvenir du passé

Ce séminaire a pour objectif de faire découvrir le théâtre de Samuel Beckett à la


charnière des années 1950-1960, à travers Tous ceux qui tombent (1957), La dernière bande
(1958) et Oh les beaux jours (1961). Ces pièces problématisent chacune à leur façon la
question, centrale chez l’auteur, du rapport au passé, en remettant en cause le rôle que jouent
les souvenirs et l’expérience dans la construction de soi – construction qui, chez Beckett, est
plutôt une déconstruction, qui affecte tout autant l’individu et l’univers dans lequel il vit, que
le texte littéraire qui les représente.
L’étude de Tous ceux qui tombent, La dernière bande et Oh les beaux jours permettra
également de replacer ces pièces dans la dynamique propre à l’œuvre théâtrale de Samuel
Beckett, laquelle s’étend de la seconde moitié des années 1940 au début des années 1980, et
n’a cessé d’évoluer par ses techniques et ses procédés. Il peut donc être intéressant de lire ou
de visionner En attendant Godot et Fin de partie, les deux autres pièces qui, avec Oh les
beaux jours, sont les plus connues de l’auteur, mais aussi des titres plus tardifs, comme Pas
moi, Catastrophe ou encore L’Impromptu de l’Ohio. De même, nous verrons que les pièces au
programme traitent, sous une forme dramaturgique, de thèmes qui sont aussi au cœur de
l’œuvre romanesque de Samuel Beckett, en particulier avec des textes comme L’Image,
L’Innommable et Comment c’est, et qu’ils perdurent jusque dans ses dernières compositions,
29

telles que Mal vu mal dit, Soubresauts ou Compagnie, lesquelles restent assez inclassables
d’un point de vue générique, puisqu’elles oscillent entre roman, prose poétique et
scénographie. Il ne s’agit pas de lire toutes ses œuvres en sus de celles inscrites au programme
(bien que cela ne soit pas interdit non plus), mais de choisir certaines d’entre elles, selon ses
préférences, afin de réellement découvrir Beckett à l’occasion de ce séminaire.

En ce qui concerne les lectures critiques, quelques références, qui seront complétées
au cours du semestre :
• Clément, Bruno, L'Œuvre sans qualités: rhétorique de Samuel Beckett, Paris, Le
Seuil, 1994.
• Grossman, Evelyne, L'Esthétique de Samuel Beckett, Paris, Sedes, 1998.
• Hubert, Marie-Claude, Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années
cinquante. Ionesco, Beckett, Adamov, Paris, José Corti, 1987.
• Hubert, Marie-Claude, Lectures de Samuel Beckett : En attendant Godot, Oh ! Les
beaux jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
• Knowlson, James, Beckett, Nîmes, Actes Sud, collection « Babel », 1999.
• Noudelmann, François, Beckett ou la scène du pire, Paris, Honoré Champion Éditeur,
1998.
Et, pour ceux et celles qui lisent l’anglais :
• Haynes, John, and Knowlson, James, Images of Beckett, Cambridge University Press,
2003.
• O’Brien, Eoin, The Beckett country. Samuel Beckett’s Ireland, Black Cat Press,
Dublin, 1986.
N.B. : Toutes les œuvres de Samuel Beckett sont publiées aux Éditions de Minuit. Certaines
d’entre elles sont disponibles en « double », la collection de poche de l’éditeur.

SÉMINAIRE de Jean-Paul ENGÉLIBERT


Littérature comparée (MDR1Y39)
Axe 2 : « Arts de la mémoire »

Fictions de la fin du monde

Depuis le milieu du XXe siècle, la littérature et les arts s’intéressent toujours


davantage à l’apocalypse et aux catastrophes. Est-ce céder à un certain nihilisme ou au
contraire chercher une ouverture politique quand l’horizon semble fermé ? En explorant la
force et les limites de cet imaginaire politique ambivalent, il s’agira d’essayer de comprendre
les raisons du retour du scénario apocalyptique dans une civilisation qui n’est plus soudée par
la croyance religieuse ni par l’espoir révolutionnaire. Qu’est-ce qui distingue l’apocalyptisme
contemporain de l’apocalyptisme biblique et de ses avatars ? Comment distinguer un
apocalyptisme laïc qui affronte avec lucidité la possibilité d’une destruction des conditions
d’un monde humain des lubies des marchands d’apocalypse qui mobilisent à leur profit le
scénario religieux ? Comment restaurer une perspective politique dans un climat de
destruction générale ? Comment s’articulent l’antique histoire de l’apocalypse et le nouvel
imaginaire de l’anthropocène ? Ce sont quelques-unes des questions que posent les fictions
contemporaines de la fin du monde.
30

Bibliographie et filmographie obligatoires


Bond, Edward, Grande Paix, Pièces de guerre III, Paris, L'arche, 1997.
Kramer, Stanley, Le Dernier Rivage (On the Beach, 1959), DVD.
McCarthy, Cormac, La Route (2006), traduction F. Hirsch, Paris, Seuil, coll. « points », n°
2156.
Minard, Céline, Le Dernier Monde (2007), Paris, Gallimard, coll « folio », n° 4926.
Saramago, Antonio, L’Aveuglement (1995), traduction G. Leibrich, Paris, Seuil, coll.
« points », n° 722.
Volodine, Antoine, Des anges mineurs (1999), Seuil, coll. « points », n° 918.
Von Trier, Lars, Melancholia (2011), DVD.
Une bibliographie complémentaire sera donnée à la rentrée.

SÉMINAIRE d’Eve DE DAMPIERRE


Littérature comparée (MDR1Y39)
Axe 2 : « Arts de la mémoire »

Écrire le déracinement

Ce séminaire propose d’explorer un corpus appartenant à la littérature et aux sciences


humaines dans lesquels se pose, à travers différents angles, la question du rapport entre
l’écriture et le déracinement. Plusieurs questions seront abordées, chacune liée à un corpus : le
problème de l’amnésie culturelle (Peut-on perdre la mémoire de notre propre culture, de notre
identité ?), celui de l’arrachement au lieu (Comment partir ou revenir ? Quel rapport au lieu,
dépossession ou réappropriation, l’écriture permet-elle d’exprimer ?), enfin la question du
plurilinguisme (Doit-on / peut-on habiter une langue plus qu’une autre ?). Il s’agira donc de
croiser une approche postcoloniale de la littérature et une réflexion plus générale sur l’ancrage
de l’art dans un lieu, une culture, ou une langue, afin d’étudier de façon transversale un
ensemble de documents et de problématiques visant à fournir aux étudiants des outils pour
aborder un travail de recherche comme un projet culturel.

Bibliographie indicative
Les titres précédés d’un astérisque sont à lire / visionner en priorité ; les étudiants devront
être en possession de ces livres durant la durée du séminaire. Les autres documents seront
proposés sous formes d’extraits.
Chimamanda Ngozi Adichie, The Danger of a Single Story (TED, 2009)
*Chimamanda Ngozi Adichie, Americanah (2013)
*Nurith Aviv, D’une langue à l’autre (film documentaire 52’, 2003)
C. Cavafy, Poèmes (1978) ou C. Cavafis, En attendant les barbares et autres poèmes (1999),
Poésie/Gallimard
Mahmoud Darwich, La Palestine comme métaphore (1997)
David Diop, Coups de pilon (1956)
Mohamed Kacimi, L’Orient après l’amour (2008)
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A. Kilito, Tu ne parleras pas ma langue (2008)


A. Kilito Je parle toutes les langues, mais en arabe (2013)
*Albert Memmi, Portrait du colonisé (1957)
*Imane Mersal, Des choses m’ont échappé (2018).
G. Ungaretti, L’allégresse [L’allegria] (1919) dans Vie d’un homme [Vita d’un uomo] (1970)
Poètes de la Méditerranée, Anthologie (2010)

Cours / séminaires d’ouverture :


Livres et lieux de savoirs dans l’Europe Moderne (MEH3Y3)
Mercredi 9h30-12h

Ce cours peut être choisi dans le cadre des séminaires d’ouverture. Il est particulièrement
recommandé aux étudiants qui poursuivent des recherches sur la Renaissance.

Durée : 30 heures. Crédits ECTS : 6.

Ce cours est centré sur l’histoire du livre et des textes savants à l’aube de la période moderne.
Il traite du rôle central de l’imprimé dans la mise en forme et la circulation des différents
savoirs de la Renaissance (anatomie, astronomie, zoologie, botanique...) et dans les
interrogations sur ces savoirs, à travers une approche diversifiée. Nous analyserons :
- le développement du livre matériel et ses différents aspects au service du savoir, en
particulier l’invention de l’illustration scientifique reproductible ; la conceptualisation et la
représentation des savoirs scientifiques dans les frontispices et les liens entre art et science.
- l’interaction entre les nouveaux livres de science et les nouveaux lieux de savoir (théâtre
d’anatomie, cabinet de curiosités, jardin botanique...), l’émergence de genres épistémiques en
lien avec la conception nouvelle de la science.
- les modes d’écriture du savoir dans les différents genres épistémiques, les modes de
constitution et d’écriture des livres scientifiques et l’hybridité des genres : poésie scientifique,
par exemple, ou récit de voyage.
Pour explorer ses différents aspects de l’histoire des savoirs liés à la naissance du livre
imprimé, le cours se focalisera également sur quelques moments clefs de l’histoire des
représentations scientifiques et des paradigmes épistémiques qui les accompagnent :
émergence de l’observation et de l’expérience, à travers l’exemple des leçons d’anatomie, ou
problèmes de mise en forme des savoirs venus du Nouveau Monde, par exemple. Nous
interrogerons ainsi la manière dont on percevait un monde en expansion, la nature (avec ses
monstres et ses merveilles) et le corps humain, dont on regarde désormais ce qu’il cache.

Évaluation :
- première session : contrôle continu (33%) + examen terminal (67%). Écrit de 3
heures.
- deuxième session : oral.
La bibliographie sera distribuée en cours.

Les séminaires (S1 et S2) du Centre Ausonius (master HCP), accessibles aux étudiants
de M1 (séminaires de grec, de latin et d’histoire médiévale).
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MDR1X4
(Semestre 1)

SPÉCIALISATION 1

RESPONSABLES de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY

Nombre d’heures : 24h. – coef. 5 – crédits : 5

Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un troisième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées », choisissent l’un des deux cours proposés par la « Préparation
aux concours », mutualisés avec le Master MEEF, à savoir :
• Langues anciennes : latin 1 ou grec 1 (Master MEEF)
• Langue française et stylistique : deux groupes offerts par le Master MEEF (voir l’emploi
du temps).
Pour le contenu de ces cours, se reporter à la formation du Master MEEF accessible en ligne.

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 1.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité des options « Lettres et sciences humaines » et « Lettres
et arts du monde » doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir
avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
33

UE MDRU1X5
(Semestre 1)

LANGUES 1

Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.

RESPONSABLE de l’UE
Katy BERNARD
Nombre d’heures : 12 heures – coef. 1 – crédits : 1

LISTE DES INTERVENANTS


Katy BERNARD (occitan), M. SANTA CRUZ (espagnol), Virginia RICARD (anglais)

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit ou oral)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Un groupe à choisir parmi une offre de trois langues.

• Virginia RICARD
• Anglais 1 (MDR1U51)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.

Objectifs :
Cet enseignement permettra aux étudiants d’approfondir leurs connaissances linguistiques en
explorant certains aspects de la littérature anglophone.

Programme : « Vladimir Nabokov, Pnin (1957) »


“L’histoire d’amour avec la langue anglaise” de Vladimir Nabokov (1899-1977) commence
avant son arrivée aux Etats-Unis avec The Real Life of Sebastian Knight, publié en 1941.
34

Nabokov, qui avait écrit ses premiers romans en russe, apporte à la fiction américaine une
tradition littéraire européenne nourrie en particulier de Pouchkine, de Gogol et des
symbolistes russes. Pnin, histoire d’un émigré, l’universitaire Timofey Pnin, est un chef-
d’œuvre comique. La lecture du roman sera éclairée par quelques-unes des célèbres
conférences que Nabokov a consacrées à la littérature.
Pour la première séance, il faut avoir lu Pnin en entier. Il faut aussi, quelques jours avant le
début du séminaire, rejoindre le groupe “Pnin—Madame Ricard” sur le Bureau Virtuel où je
déposerai régulièrement des textes à lire.

Bibliographie
Vladimir Nabokov, Pnin, London: Penguin classics, 2000.
———, Speak Memory, New York: Vintage Books, 1989.
———, Lectures on Literature (extraits sur le BV)
———, Lectures on Russian Literature (extraits sur le BV)

Évaluation
L’évaluation du séminaire reposera sur deux notes :
• une note de participation orale
• un “response paper” rendu lors de la dernière séance et dont j’expliquerai les
modalités.
Évaluation 2e session : oral.

• M. SANTA-CRUZ
• Espagnol 1 (MDR1U52)
Niveau linguistique requis
Cet enseignement s’adresse à des étudiants ayant étudié l’espagnol en LV1 ou LV2 dans
l’enseignement secondaire et ayant également suivi un enseignement dans cette langue depuis
leur entrée à l’université.

Objectifs
Entraînement à la pratique de l’espagnol écrit et oral.

Programme
Le groupe étant composé d’étudiants inscrits en Master recherche, la moitié du séminaire sera
consacrée aux littératures espagnole et hispano-américaine principalement contemporaines
(caractéristiques, grands auteurs, œuvres principales, mouvements). Le cours abordera
également l’évolution des sociétés espagnoles et latino-américaines ainsi que les moments
marquants de leur Histoire récente (guerre civile, révolution, la question indigène, etc.). Les
étudiants devront produire des fiches de lecture, de brèves monographies, des présentations de
personnages, etc., à l’oral. Chaque exposé sera suivi d’un débat et fera l’objet d’une
évaluation.
Cet enseignement sera orienté d’autre part vers la pratique de la langue écrite sous la forme de
divers exercices de traduction (thèmes, versions) et de grammaire, avec révision de
vocabulaire chaque semaine.
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Bibliographie
. Dictionnaire
Grand Larousse Espagnol-français / Français-espagnol, Paris, Larousse-Bordas, 1998
(Dictionnaire bilingue).
. Grammaire
GERBOIN, Pierre, et LEROY, Christine, Grammaire d’usage de l’espagnol contemporain,
Paris, Hachette, 1994.
. Conjugaison
Les Verbes espagnols, Paris, Bescherelle-Hatier.
. Lexique
AYUSO DE VICENTE, Victoria, Términos literarios, Madrid, Éd. Akal, 1997.
FREYSSELINARD, Éric, Le Mot et l’Idée. Espagnol 2, vocabulaire thématique, Ophrys.
Par ailleurs, nous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage de Marcelin Défourneaux,
La vie quotidienne en Espagne au Siècle d’Or, Paris, Hachette.

• Katy BERNARD
• Occitan (MDR1U53)

Niveau linguistique requis


Aucune connaissance de l’occitan médiéval ou moderne n’est requise ; des textes bilingues
seront distribués.

Objectifs
Ce cours se propose d’aborder la langue occitane dans ses réalisations non littéraires et ses
différents supports.

Programme : Usages non littéraires de l’occitan médiéval


Il s’agira d’étudier la langue et le contenu de textes à caractère historique et scientifique en
s’appuyant, principalement, sur des traités divinatoires et magiques (livres de sorts, traités de
géomancie, de magie astrale, etc.). Une initiation à la paléographie sera proposée selon les
documents utilisés. Un fascicule des textes étudiés en cours sera distribué au début du
semestre.

Bibliographie
BARTSCH, Karl, Chrestomathie provençale, Raphèle-les-Arles, CPM, [reprint de l’éd. de
1868] 1978.
BEC, Pierre, Anthologie de la prose occitane du Moyen Âge, Avignon, Aubanel, 1977, t. I.
BEC, Pierre, Anthologie de la prose occitane du Moyen Âge, Enèrgas, Vent Terral, 1987, t. II.
NELLI, René, et LAVAUD, René, Les Troubadours : l’œuvre épique et l’œuvre poétique,
Bruges, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque Européenne », [reprint de l’éd. de 1960] 2000.
ROMIEU, Maurice, et BIANCHI, André, Iniciacion a l’occitan ancian (19 textes du Moyen
Âge commentés), Bordeaux, PUB, « Saber Lenga », 2002.
ROMIEU, Maurice, et BIANCHI, André, La lenga del Trobar, Bordeaux, PUB, « Saber
Lenga », 2002.
36

MDR1U6
(Semestre 1)

OUVERTURE 1

RESPONSABLE de l’UE
Isabelle POULIN

Nombre d’heures : 18 heures (6h documentation) + 12h (séminaire d’ouverture)


– coef. 2 – crédits : 2

LISTE DES INTERVENANTS


Isabelle POULIN, Hélène MARIE-MONTAGNAC & Matthieu BERGER

MODALITÉS D’ÉVALUATION
L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
Pour la documentation :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu - Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Pour le séminaire d’ouverture :


Session 1 : Assidus : Contrôle continu (évaluation en ligne)
Dispensés d’assiduité : CC (évaluation en ligne)
Session 2 : Assidus & dispensés d’assiduité : évaluation en ligne

Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
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H. MARIE-MONTAGNAC
& Matthieu BERGER

Documentation (6h)

La compétence transversale « documentation » proposée dans la nouvelle offre de formation


de l’Université Bordeaux Montaigne vise à doter les étudiants des outils indispensables à la
réalisation du mémoire, mais également plus largement à approfondir leur maîtrise des
compétences informationnelles désormais indispensables à tout citoyen.
Au premier semestre, après un rappel des attentes en matière de normes de présentation d’un
mémoire universitaire et d’une bibliographie, nous proposerons aux étudiants de faciliter leur
travail de rédaction par la maîtrise de la feuille de style (word, open office, libre office). Par
ailleurs, ils découvriront un outil de gestion bibliographique : automatiquement leurs
références bibliographiques aux normes.

Bibliographie
DEISS, Jérôme, L’art de faire des recherches et de partager l’information : pratiques et
techniques de veille et de curation sur Internet, Fyp éditions, 2015.
FARAGASSO Tony - De la gestion de signets au social bookmarking : Delicious, Diigo,
Zotero et quelques autres – ADBS éditions, 2011
FOENIX-RIOU Béatrice - Recherche éveillée sur Internet : mode d'emploi : outils et
méthodes pour explorer le Web : Web visible, Web invisible, Web social, Web temps réel-
Lavoisier, 2011
GRIVEL Luc - La recherche d'information en contexte : outils et usages applicatifs –
Lavoisier, 2011

Séminaire d’ouverture (MEZ1M1)

Dans la perspective d’une poursuite en doctorat, les étudiants devront valider dans le cadre du
Master REEL des formations de l’Ecole doctorale, dans lesquelles ils pourront partager objets
et méthodes avec des chercheurs et des doctorants de toutes disciplines. Ces formations sont
de nature variée : conférences de chercheurs confirmés, journées d’études, ateliers de lecture.
Se reporter au site de l’université (onglet « Ecole doctorale ») pour le détail de l’offre 2016-
2017 – qui existera aussi sous forme de livret à retirer directement à l’Ecole doctorale
(Maison de la recherche, bureau 22). La particularité de ce séminaire d’ouverture repose sur
l’élaboration libre d’un parcours personnel de recherche à partir de l’offre de formation de
l’Ecole doctorale Montaigne-Humanités. Le directeur du mémoire pourra aider l’étudiant à créer
un parcours pédagogique cohérent dans l’offre de formation de l’école doctorale. Un livret de
présence accompagnera son parcours de recherche et permettra de valider son séminaire.
38

MDR2Y1
(Semestre 2)

ANALYSE DE TEXTES

RESPONSABLE de l’UE
Myriam TSIMBIDY

LISTE DES INTERVENANTS


Joëlle De SERMET et Myriam TSIMBIDY

Nombre d’heures : 24 heures – coef. 5 – crédits : 5

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu : écrit ou oral
Dispensés d’assiduité : oral
Session 2 : Assidus : oral & dispensés d’assiduité : oral

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.

Un groupe à choisir parmi une offre de deux proposant le même programme de travail : le
cours est consacré à la méthodologie et la pratique du commentaire et de l’explication de
textes littéraires. Le corpus portera sur tous les siècles et tous les genres.

Bibliographie
• Méthodologie

BAUDELLE Y. (dir.), L’explication de textes littéraires, Ellipses, 1997


BERGEZ, D., L’explication de texte littéraire, Bordas, 1989
BORDAS, É., L’analyse littéraire : notions et repères, Nathan, 2002
BORDAS, É., BARREL-MOISAN, C., BONNET, G., DÉRUELLE, A., MARCANDIER-
COLARD, C., L’analyse littéraire, Armand Colin, coll. « Cursus » 2005
GUICHARD S., RAVOUX-RALLO, E., L’explication de texte littéraire, Bordas, 1989
ROZÉ, S., L’explication de texte à l’oral, coll. « Synthèses » A. Colin, 1998
39

• Poétique

AQUIEN M., MOLINIÉ, G., Dictionnaire de rhétorique et de poétique, « La Pochothèque »,


le Livre de Poche, 1996.
DEL LUNGO Andréa, L'incipit romanesque, Seuil, "Poétiques", 2003.
DUCHÂTEL, E., Analyse littéraire de l’œuvre dramatique, A. Colin, 1998.
DUCROS, D., Lecture et analyse du poème, A. Colin, 1996
HERSCHBERG-PIERROT, A., Stylistique de la prose, Belin Sup, 2003 (1993).
LINARES, S., Introduction à la poésie, Nathan Université́ , 2000.
MAZALEYRAT, J., Éléments de métrique française, coll. « U2 », A. Colin, 1974.
MIRAUX, J.-P., Le Personnage de roman, coll. « 128 », Nathan-Université, 1997.
REUTER, Y., Introduction à l’analyse du roman, Bordas-Dunod, 1991.
40

MDR2X2
(Semestre 2)

FORMATION À LA RECHERCHE :
Séminaires d’équipe

RESPONSABLE UE MDRX2
Éric BENOIT et Danièle JAMES-RAOUL

RESPONSABLES DES SÉMINAIRES


Éric BENOIT, Renaud ROBERT, Jean-Paul ENGÉLIBERT, Apostolos LAMPROPOULOS
et Isabelle POULIN

Nombre d’heures : 24 heures – coef. 8 – crédits : 8

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (Dossier – Exposé)
Dispensés d’assiduité : Dossier – Exposé
Session 2 : Assidus : Dossier – Exposé
Dispensés d’assiduité : Dossier – Exposé

Au choix un séminaire d’équipe parmi une offre de trois.


On rappellera que les activités des séminaires d’équipe, qui sont validés au titre du semestre 2,
commencent le plus souvent dès le début de l’année (se reporter aux calendriers disponibles).

Une participation active et assidue au séminaire est exigée. L’évaluation en tiendra compte.

Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
41

SÉMINAIRE DE L’ÉQUIPE CLARE


(MDR2U21)
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétique
Centre « LaPRIL » (Laboratoire de Recherches sur l’Imaginaire appliquées à la Littérature)
Littératures antique, française, médiévale, moderne et contemporaine

RESPONSABLE DU SÉMINAIRE : Renaud ROBERT

Art plébéien – art populaire – art de masse :


littérature et arts au prisme de leur(s) public(s)
Le thème du séminaire portera sur les arts qualifiés, selon les époques concernées,
d’arts « plébéiens », « populaires » ou « de masse ». Ces diverses appellations ne recouvrent
pourtant pas toujours les mêmes réalités. On s’intéressera à la question de la production (un
art produit par le « peuple » existe-t-il ?) et à celle de la destination (comment produit-on un
art « destiné au peuple » ?).
Aux époques anciennes cette question débouche sur un paradoxe : alors qu’elles
concernent la plus grande partie de la population, ces formes artistiques demeurent
marginales, voire invisibles, dans l’ensemble de la production reconnue comme « artistique ».
Les spécialistes de l’Antiquité parlent d’art plébéien pour désigner les productions
artistiques où l’on peut observer la ré-émergence de formes savantes qui auraient fait l’objet
d’une assimilation et, finalement, d’une réélaboration populaire. Quels échos de la culture
savante peut-on trouver dans les graffitis ou dans la plus humble production artisanale ?
Aux époques modernes, on peut s’intéresser à la présence de l’image du peuple (des
« scènes de genre » en peinture au roman picaresque) dans l’art. Mais c’est surtout l’époque
où apparaissent des productions spécifiquement destinées au peuple (théâtre de foire,
bibliothèque bleue, pamphlets). On pourra s’interroger sur l’incidence des arts dits « savants »
sur ses formes, mais, également, sur le processus inverse – l’influence des formes populaires
sur les arts savants.
Le débat sur la créativité populaire devient central au XIXe siècle. Il contribue
grandement – souvent pour le pire – à la construction des identités nationales. On assiste à la
collecte des formes artistiques réputées « populaires », mélodies (de Bartók à Falla) ou contes
populaires (des frères Grimm à H. Pourrat). Les artistes introduisent ainsi des formes qui se
veulent à la fois renouvelées et originelles dans le langage artistique savant. Cette collecte
concerne aussi les productions des civilisations extra-européennes où l’on croit reconnaître un
art spontané (parfois qualifié de « primitif »), préservé de toute norme académique.
Cette question est aussi, pour les hommes du XIXe siècle, celle de la « langue » du
peuple dans ces implications à la fois purement linguistiques et nationales (sinon
nationalistes), dans les pays où le problème de la « nation » se superpose à celui de la langue
et où la production artistique est appelée à témoigner du « génie national ». Mais le XIXe
siècle est aussi l’époque où la question de la créativité du peuple est indissociable de la
question politique. La valorisation du « génie » du peuple est à la base du combat en faveur de
la République et plus largement de la démocratie. Le Romantisme s’interroge sur les sources
profondes de la créativité et s’intéresse à ses formes jugées les plus authentiques : si le
pouvoir de création est universel, le peuple ne peut en être exclu. C’est même auprès du
peuple que doit être recherchée l’énergie créatrice. Cet intérêt pour l’essence du geste créateur
trouve un prolongement au XXe siècle avec l’invention de l’Art Brut (et ses déclinaisons
postérieures : Création Franche, Art Modeste etc.) qui attire l’attention sur les œuvres dont les
42

auteurs sont, pour des raisons diverses, à l’écart des circuits « officiels » de la création et
soustraits aux conditionnements de la culture académique. À l’autre bout de l’échelle, on peut
aussi s’interroger sur les formes artistiques destinées au public le plus large, le mélodramme,
le roman feuilleton et, plus tard, le roman-photo etc. Parallèlement se manifeste le souci de
développer l’éducation populaire à l’art.
L’apparition au XXe siècle d’une « industrie » culturelle bouleverse le regard que l’on
porte sur les arts. Elle élargit les circuits de diffusion pour toucher un plus grand nombre.
Toutefois, on se demandera quelle part a véritablement le public « cible » dans l’élaboration
d’une production artistique de masse et quel rôle y joue le facteur économique ? Quels
rapports – entre dépendance, appropriation, rejet, résurgence – a cette production avec la
création « savante » ? Qu’en est-il du fossé censé se creuser toujours davantage entre l’art
réputé « élitiste » et la production de grande consommation ? Jusqu’à quel point les créations
qui semblent échapper aux circuits commerciaux constituent-elles une alternative à l’industrie
culturelle ? Les réseaux sociaux contribuent-ils à l’émergence d’une production artistique
libérée des conditionnements culturels ou économiques ? Peut-on qualifier de « populaires »
les formes d’expression artistique qui échappent aux espaces habituellement dévolus à l’art (le
Street Art, internet) ou qui se déploient hors de la sphère publique (le journal intime vs
l’écriture « littéraire ») ? La multiplicité des interrogations suscitées par les nouveaux modes
de production conduit logiquement certains spécialistes actuels à revenir à une problématique
aussi insondable que fondamentale : celle de la définition du « fait artistique ».

Le programme détaillé des séances sera indiqué à la rentrée. Il sera affiché et consultable sur
le site de CLARE : http://clare.u-bordeaux-montaigne.fr

L’évaluation des étudiants consistera soit en un essai d’une quinzaine de pages sur un sujet
qui sera déterminé par l’étudiant en fonction de la problématique du séminaire soit en un
compte-rendu d’un ouvrage ou d’une manifestation culturelle (spectacle, exposition en
rapport avec le sujet) qui comportera une dimension critique.

Indications bibliographiques

Artiaga (L.), dir., Le roman populaire en France (1836-1960). Des premiers feuilletons aux
adaptations télévisuelles, Paris, Autrement, 2008.
Benjamin (W.), L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1ère éd. allemande
1939, Paris, Payot, 2013.
Bollème (G.), Le peuple par écrit, Paris, Seuil, 1986.
Bollème (G.), La Bibliothèque Bleue. Littérature populaire en France du XVIIe au XIXe
siècles., Paris, rééd. R. Laffont, 2003.
Compère (D.), Les romans populaires, Paris, Presse de la Sorbonne, 2012.
Danto (A.), L’art contemporain et la clôture de l’histoire, trad. française, Paris, Seuil, 2000.
Delcourt (T.), dir., La Bibliothèque Bleue et les littératures de colportage, Paris, Etudes et
Rencontres de l’Ecole des Chartes 7, Paris, 2000.
Lejeune (Ph.), « Cher écran... » : journal personnel, ordinateur, internet, Paris, La couleur de
la vie, 2000.
Lejeune (Ph.), Ecrire sa vie : du pacte au patrimoine autobiographique, Paris, éditions du
Mauconduit, 2015.
Lemoine (S.) – Terral (J.), In situ : un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours : street
art, peinture murale, graffiti, tag, postgraffiti, fresque, pochoir, collage d'affiches, mosaïque,
propagande, Paris, éditions alternatives, 2005.
43

Mandrou (R.), De la culture populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Bibliothèque Bleue de
Troyes, Paris, Imago, 1985.
Michaud (E.), Les invasions barbares. Une généalogie de l’histoire de l’art, Paris, Gallimard,
2015.
Milnor (C.), Graffiti and the Literary Landscape in Roman Pompeii, Oxford, 2014.
Pouivet (R.), L’œuvre d’art à l’âge de sa mondialisation. Un essai d’ontologie de l’art de
masse, Paris, Le Lettre Volée, 2003.
Ragon (M.), Histoire de la littérature prolétarienne de langue française : littérature ouvrière,
littérature paysanne, littérature d’expression populaire, Paris, 1986.

Pour permettre une réflexion plus étendue dans le temps, ce séminaire de deuxième semestre
débutera dès le premier semestre et se déroulera par quinzaine.

SÉMINAIRE DE L’ÉQUIPE TELEM


(MDR2U22)
Centre « Modernités » (Centre de recherche sur les modernités littéraires)
Littérature française moderne et contemporaine
Responsable du séminaire : Éric BENOIT

Effets de lecture
Pour une énergétique de la réception

Le Séminaire Modernités 2018-2019 s’inscrit dans l’actuel Programme quinquennal


du Centre Modernités dans l’Équipe TELEM : « Esthétiques de l’énergie ».
Le Séminaire 2015-2016 et 2016-2017 avait abordé la question de l’énergie du côté de
l’écriture et de la création. Le Séminaire actuel explore maintenant cette question de l’énergie
du côté de la lecture et de la réception de la littérature des trois derniers siècles.
Nous nous pencherons particulièrement sur des œuvres littéraires qui thématisent ou
théorisent ou impliquent une énergétique de la lecture. Quelles nouveautés la modernité
littéraire a-t-elle apportées à la lecture et à la réception en termes d’énergie ? Qu’en est-il
aujourd’hui ? Le tournant pragmatique qui s’est développé dans les études littéraires depuis
les années 1980 (Deleuze, Ricoeur, Vincent Jouve, Yves Citton, Marielle Macé, Hélène
Merlin-Kajman…) nous a rendus sensibles aux effets éthiques des textes dans la vie même
des lecteurs. Notre réflexion intégrera aussi les effets historiques et politiques de la littérature
des trois derniers siècles : comment la lecture peut-elle entraîner une mise en acte, une mise
en action (une energeia). Nous nous interrogerons sur l’énergie psychique investie dans l’acte
de lecture, sur le statut de l’émotion impliquée dans cette énergie, sur la part de la contrainte
du texte et la part de la liberté du lecteur. Notre réflexion pourra s’aider d’une approche
psychanalytique, mais aussi des apports des neurosciences. Nous nous demanderons en quoi
l’énergie suscitée par les textes littéraires en leurs récepteurs diffère de celle que peuvent
susciter des textes politiques, idéologiques, religieux. Nous essaierons de voir si les textes
narratifs, les textes poétiques, et les textes théâtraux, produisent dans leur réception, en
fonction de leurs spécificités formelles et stylistiques, des types différents d’énergie ; et nous
pourrons envisager aussi les effets propres à la lecture à haute voix. Comme d’habitude, nous
44

ne nous limiterons pas à la littérature française, mais nous pourrons aborder des textes de
toute aire linguistique. Nous questionnerons d’ailleurs la pratique de la traduction pour voir
comment elle est concernée par ces problématiques. Nous pourrons ouvrir l’exploration aux
autres arts, à l’énergie produite par la réception de la musique, de la peinture, du cinéma…

Le Séminaire d’Equipe est un séminaire du deuxième semestre du Master 1, mais il


commencera dès le 1er semestre (dès novembre 2018) pour mieux étaler la réflexion dans le
temps.

L’évaluation des étudiants de Master consistera en un mini-mémoire ou un essai d’une


quinzaine de pages sur un sujet qui sera déterminé par l’étudiant en fonction du sujet du
Séminaire. Chaque étudiant construira son corpus d’étude (œuvres littéraires ou textes
critiques) et la problématique qu’il traitera. Ce mini-mémoire pourra aussi, éventuellement
(mais cette formule n’est pas privilégiée), prendre la forme d’un compte rendu d’une séance
de séminaire ou du colloque terminal.
Contact : eric.benoit@u-bordeaux-montaigne.fr

Calendrier du Séminaire Modernités 2018-2019 (Équipe TELEM)

« Effets de lecture. Pour une énergétique de la réception »

Les vendredis de 13H30 à 15H30, salle I 103 (salle à confirmer)

- 16 novembre : Eric Benoit (Université Bordeaux Montaigne) : Introduction. « L’énergie dans la


conception de la lecture de quelques écrivains », début (Diderot, Schiller, Hugo).
- 23 novembre : Eric Benoit : « L’énergie dans la conception de la lecture de quelques écrivains »,
suite (Mallarmé, Nietzsche, Proust, Péguy, Sartre). « Sur le tournant pragmatique des théories
de la lecture et de la réception » (début).
- 30 novembre : Eric Benoit : « Sur le tournant pragmatique des théories de la lecture et de la
réception » (suite).
- 7 décembre : Eric Benoit : « Une problématique théologico-politique et littéraire ».
- 25 janvier : Jérôme Roger (Université Bordeaux Montaigne) : « Un anthropologue de la lecture
contre “la ‘culture’ en pot” (Nicolas Bouvier) ».
er
- 1 février : Eric Dazzan (Université de Bordeaux) : « Ce à quoi nous engage la lecture du
poème ».
- 8 février : Vincent Jouve (Université de Reims) : « Statut et enjeux de l’émotion dans la lecture
des fictions narratives ».
- 15 février : Brigitte Louichon (Université de Montpellier) : « Le Sujet lecteur : un concept
énergisant en didactique de la littérature ».
- 8 mars : Céline Barral (Université Bordeaux Montaigne) : « Survie et puissance d'une œuvre de
polémiste : Kraus, Canetti, Franzen ».
-15 mars : Hélène Crombet (Université Bordeaux Montaigne) : « L’expérience d'oscillation
identitaire dans la lecture ».
- 22 mars : Christelle Defaye (Université Bordeaux Montaigne) : « En lisant en écrivant :
Julien Gracq ou l'érotique de la réception ».
- 5 avril : « Rencontre avec André Markowicz, traducteur » (Maison de la Recherche, Salle des
Thèses).
- 12 avril, toute la journée, Colloque final : « Energie de la lecture. Adresses, reprises,
variations » (Maison de la Recherche, Salle des Thèses).
- Saïda Arfaoui (Université de Carthage) : « Pascal Quignard : une expérience de la lecture ».
45

- Nicolas Le Flahec (Université Bordeaux Montaigne) ; « “et vous je voulais vous prendre
par le cœur et l’esprit” (sur Jean-Patrick Manchette) ».
- Tanying Chou (Université Bordeaux Montaigne) : « Quand la lecture se transforme en
force créatrice : (auto)traduction et réécriture chez Eileen Chang ».
- Valéry Hugotte (Université Bordeaux Montaigne) : « Du Lys dans la vallée à Baisers volés
(de Balzac à Truffaut) : la leçon de tact d'une lectrice ».
- Gersende Plissoneau (ESPE de Bordeaux) : « De quelques variations contemporaines sur
Madame Bovary : vers une conception énergétique de la lecture ? ».
- Christiane Connan-Pintado (ESPE de Bordeaux) : « Littérature de jeunesse et réception
programmée : enjeux et paradoxes d’une littérature adressée ».

Indications bibliographiques :
De nombreuses œuvres littéraires thématisent ces questions : Les Liaisons dangereuses de
Laclos, Le Motif dans le tapis de James, « Journées de lecture » et « Combray » de Proust, Les Mots
de Sartre, Feux pâle de Nabokov, Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino, Le Lecteur
de Pascal Quignard, Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie, des Nouvelles de Borges, ou
encore l’œuvre poétique de Ghérasim Luca,...
On pourra nourrir la réflexion à l’aide de quelques ouvrages théoriques :
Banon, David, La Lecture infinie, Seuil, 1987.
Baroni, Raphaël, La tension narrative. Suspense, curiosité, surprise, Seuil, 2007.
Barthes, Roland : « Sur la lecture » [1975], dans Le Bruissement de la langue, Seuil, 1984.
Benoit, Eric (dir.): Ecritures de l’énergie, Presses Universitaires de Bordeaux, collection
Modernités, volume 42, 2017.
Charles, Michel, Rhétorique de la lecture, Seuil, 1977.
Citton, Yves, Lire, interpreter, actualiser, Editions Amsterdam, 2007, 2017.
Eco, Umberto, Lector in fabula. Le rôle du lecteur ou la collaboration interprétative dans les
textes narratifs [1979], Grasset, 1985.
Gefen, Alexandre, Réparer le monde (chapitre 6, « Les vertus de la lecture »), Corti, 2017.
Iser, Wolfgang, L’Acte de lecture. Théorie de l’effet esthétique [1976], Pierre Margada
Editeur, 1985.
Jauss, Hans Robert, Pour une esthétique de la réception [1972-1974], Gallimard, 1978.
Jouve, Vincent, La Lecture, Hachette, 1993.
Jouve, Vincent (dir.), L’Expérience de lecture, Editions de L’improviste, 2005.
Macé, Marielle, Façons de lire, manière d’être, Gallimard, 2011; Styles. Critique de nos
formes de vie, Gallimard, 2016.
Merlin-Kajman, Hélène, Lire dans la gueule du loup, Gallimard, 2016.
Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°37, La Lecture, Gallimard, 1988.
Ouaknin, Marc-Alain, Lire aux éclats [1989], Seuil, 1994.
Poulin, Isabelle, et Roger, Jérôme (dir.), Le Lecteur engagé, Presses Universitaires de
Bordeaux, collection Modernités, volume 26, 2007.
Ricoeur, Paul, Du texte à l’action, Seuil, 1986.

Une bibliographie plus détaillée sera distribuée lors de la première séance du Séminaire.
46

SÉMINAIRE DE L’ÉQUIPE TELEM


(MDR2U23)

Littératures française et comparée


Responsables du séminaire : Jean-Paul ENGÉLIBERT,
Apostolos LAMPROPOULOS et Isabelle POULIN

Pourquoi lire, interpréter et actualiser ?

Le séminaire proposera une réflexion sur les outils permettant de penser la fonction de la
littérature et des arts dans le monde d’aujourd’hui à partir de l’ouvrage d’Yves Citton, Lire,
interpréter, actualiser, paru en 2007 et récemment réédité. L’ouvrage fait l’hypothèse que
l’approche théorique de la littérature est, ou devrait être, indissociable d’une réflexion sur les
enjeux politiques de la littérature, de son enseignement et de la recherche littéraire. Toute
démarche critique doit donc poser la question de son propre intérêt – à tous les sens du mot.
Lire un texte littéraire, en proposer une interprétation, opter pour des lectures actualisantes,
deviennent à cette condition des pratiques propices à un renouvellement de l’analyse
politique.
Chaque séance aura pour point de départ l’une des nombreuses entrées de l’ouvrage au
programme – une question théorique ou polémique, un geste critique – qu’il s‘agira de mettre
en perspective avec des corpus littéraires et artistiques précis et par rapport à des questions
politiques d’actualité.
Pour donner aux étudiant.e.s le temps nécessaire aux lectures et à l’élaboration des travaux
personnels, le séminaire, bien qu’évalué au second semestre, commencera le 13 novembre
2018. Trois autres séances auront lieu les 20 novembre, 4 et 11 décembre, les huit dernières
entre janvier et mars 2019.

Lecture obligatoire :
Yves Citton, Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ? Paris, éditions
Amsterdam, 2017.

Une bibliographie complémentaire sera donnée à la première séance.

Evaluation :

• Fin janvier : une mini-synthèse (6000-7000 signes) articulant les 4 premières séances
du séminaire (25 %).
• Mi-mars : un essai (6000-7000 signes) sur un passage du livre au programme (25 %).
• Fin du semestre : un essai (20 000 signes) sur une œuvre (texte littéraire, film, œuvre
d’art, etc.) choisie par l’étudiant.e et lue à l’aide des notions étudiées durant le
séminaire (50%).
47

M1DR2U3
(Semestre 2)

MÉMOIRE 2

RESPONSABLE de l’UE
Mounira CHATTI

Nombre d’heures : ad lib. – coef. 2 – crédits : 2

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Problématique - Plan
Dispensés d’assiduité : Problématique - Plan
Session 2 : Assidus : Problématique - Plan
Dispensés d’assiduité : Problématique - Plan

La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.
Une évaluation continue scande la progression semestre par semestre :
- S1 : Sujet, corpus et bibliographie
- S2 : Problématique et plan
- S3 : Fragment rédigé
- S4 : Rédaction finale et soutenance
Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.
Ils sont invités à prendre contact dès avant la rentrée avec un enseignant-chercheur afin de
déterminer un sujet, de commencer les premières lectures et de mettre en place un programme
de travail.
On notera que si tous les enseignants-chercheurs peuvent officiellement diriger un mémoire
de master, les maîtres de conférences devront, pour la soutenance, solliciter le concours et la
signature d'un professeur des universités ou d’un maître de conférences habilité à diriger des
recherches. L’annexe 2 (« Directions de recherche ») indique le domaine de spécialité des
enseignants-chercheurs ainsi que leur statut. L’annexe 3 (« Contacts avec les enseignants-
chercheurs ») est constituée d’un répertoire des adresses électroniques. Signalons enfin que
l’annexe 4 contient des conseils pour la présentation matérielle des rapports de séminaire et
du mémoire.
48

UE MDR2X4
(Semestre 2)

LITTÉRATURE 3 (séminaires individuels)

RESPONSABLE de l’UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Catherine RAMOND

LISTE DES INTERVENANTS


Philippe BAUDORRE, Eric BENOIT, Katy BERNARD, Dominique CHANCÉ, Isabelle
POULIN, Catherine RAMOND

Au choix 1 séminaire parmi une offre de six


Nombre d’heures : 24 heures – coef. (6) – crédits : 6

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (Dossier ou exposé)
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé
Session 2 : Assidus : Dossier ou exposé
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé

Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
49

OPTION « LETTRES ET SCIENCES HUMAINES » (LSH)

SÉMINAIRE de Katy BERNARD


Occitan médiéval (MDR2Y41)

Chanter la guerre : la Croisade contre les Albigeois

Au XIIIe siècle, une œuvre occitane d’une modernité encore perceptible aujourd’hui
renouvelait le genre de l’épopée : La Chanson de la Croisade albigeoise traitait « à chaud »
de l’expédition militaro-religieuse menée à l’appel du pape Innocent III contre l’hérésie
cathare implantée sur les terres des comtes de Toulouse et de leurs vassaux. Seigneurs du
Nord, en tant que croisés, et Seigneurs du Sud, défendant leurs terres, s’affrontèrent à partir de
1209. Un premier rédacteur – Guillem de Tudèle –, quoique partisan de la Croisade, en tenait
une chronique qui en dénonçait les excès. Prenant la plume où le premier l’avait laissée, un
second rédacteur, anonyme, faisait de la suite du récit, l’épopée d’un peuple uni autour de ses
souverains, les comtes de Toulouse, Raymond VI, et surtout le « jeune prince » Raymond VII.
Le traitement des faits par les deux auteurs et, particulièrement, par le Continuateur anonyme
nous permet de nous projeter dans un monde sur le point de disparaître. Les comtes de
Toulouse, le vicomte de Trencavel et le comte de Foix trouvent là, sous la plume de
l’anonyme, la confirmation de leurs lettres de noblesse dans la peinture d’un monde où
l’ancienne chevalerie se meurt. Simon de Montfort, chef de la Croisade, représente ce monde
chevaleresque perdu. Et, sous la plume de l’anonyme, il va trouver un ennemi bien plus grand
que les comtes de Toulouse et leurs vassaux, la Providence divine elle-même. Ainsi, par le
personnage de Simon de Montfort, la chronique et l’épopée se teintent d’une atmosphère
tragique ajoutant à l’originalité de La Chanson de la Croisade albigeoise. Dans le paysage
littéraire médiéval, tous ces éléments assurent une place unique à cette œuvre dans laquelle la
philosophe Simone Weil voyait « la plus belle expression d’une civilisation tout entière ».
L’œuvre au programme sera étudiée en édition bilingue. Aucune connaissance
préalable de l’occitan n’est requise.

Bibliographie
Textes de référence :
Chanson de la Croisade contre les Albigeois, éd. E. Martin-Chabot, les Belles Lettres, 1957-
1961, 3 vol.
Henri Gougaud, Chanson de la Croisade albigeoise, Paris, Le Livre de Poche, « Lettres
gothiques », 1989.

Études
BRENON, Anne, Petit précis du catharisme, Portet-sur-Garonne, Loubatières, 1996.
DUVERNOY, Jean, Le Catharisme : la religion et l’histoire des cathares, Toulouse, Privat, 2
vol., 1976-1979.
LABARTHE, Judith, L’Épopée, Armand Colin, 2002.
MADELÉNAT, Daniel, L’Épopée, Paris, PUF, 1986.
MARTEL, Philippe, Les Cathares et l’histoire. Le drame cathare devant ses historiens (1820-
1999), Toulouse, Privat, 2002.
NIEL, Fernand, Albigeois et Cathares, Paris, « Que sais-je ? », PUF, 1983.
50

NOVIS, Émile [Simone Weil], « L’agonie d’une civilisation vue à travers un poème épique »,
Cahiers du Sud, 1942, Écrits de Marseille (1940-42), Œuvres complètes, t. IV, vol. 1, Paris,
Gallimard, 2008.
RAGUIN, Marjolaine, Lorsque la poésie fait le souverain. Étude sur la Chanson de la
Croisade albigeoise, Honoré Champion, coll. « Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge », 2015.
ROQUEBERT, Michel, L’Épopée cathare, Toulouse, Privat, 4 vol., 1970-1989.
ROQUEBERT, Michel, Simon de Montfort, bourreau et martyr, Paris, Perrin, 2005.
THIESSE, Anne-Marie, La Création des identités nationales, Europe XVIIIe-XXe, Seuil, 1999.

SÉMINAIRE d’Éric BENOIT


Littérature moderne et contemporaine (MDR2Y42)

L’expérience poétique

Programme :
Les travaux de ce séminaire réfléchiront sur l’expérience de la poésie : expérience de
vie, mais surtout expérience d’écriture, expérience du langage. Parmi les pistes de réflexion
que nous explorerons :
- L’expérience vécue (ou : crises de vie),
- La création poétique (ou : l’inspiration, « …d’où elle vient ni ou elle va… »),
- Le sujet lyrique (ou : Qui parle ?),
- Représentation et expression (ou : référence et différence),
- Penser la poésie (ou : ce qu’en disent les poèmes, les poètes, les critiques, les philosophes),
- Le rythme (ou : la langue en travail),
- Le silence en poésie (ou : d’une parole précaire)…
La démarche de ce séminaire impliquera que, plutôt que de nous restreindre à un
programme particulier, nous circulerons dans l’ensemble des œuvres poétiques (surtout
françaises et surtout des XIXème et XXème siècles, mais pas exclusivement), ainsi que dans
les textes de réflexion sur la poésie (textes critiques, philosophiques, ou eux-mêmes
poétiques).

Bibliographie :
Outre les nombreux volumes publiés dans la collection « Poésie-Gallimard », on pourra
consulter, par exemple :
- La Poésie, textes critiques XIVème-XXème siècles, anthologie de textes introduits et
présentés par J.-M. Gleize, Paris, Larousse, 1995.
- BENOIT, Eric, Néant sonore. Mallarmé et la traversée des paradoxes, Droz, 2007.
- BENOIT, Eric, Dynamiques de la voix poétique, Garnier, 2016.
- COLLECTIF : Le sujet lyrique en question (dir. Yves Vadé), Presses Universitaires de
Bordeaux, collection Modernités, volume 8, 1996.
- COLLECTIF : L’Irressemblance. Poésie et autobiographie (dir. Michel Braud et Valéry
Hugotte), Presses Universitaires de Bordeaux, collection Modernités, volume 24, 2007.
- COLLECTIF : Soi disant. Poésie et empêchements (dir. Eric Benoit), Presses Universitaires
de Bordeaux, collection Modernités, volume 36, 2014.
- FRIEDRICH, Hugo, Structure de la poésie moderne (1956), Paris, Le Livre de Poche, 1995.
- HEIDEGGER, Martin, Approches de Hölderlin, Paris, Gallimard, 1962.
- HEIDEGGER, Martin, Chemins qui ne mènent nulle part (1949), Paris, Gallimard, 1962.
51

- HEIDEGGER, Martin, Acheminements vers la parole (1959), Paris, Gallimard, 1976.


- MAULPOIX, Jean-Michel, Du Lyrisme, Paris, Corti, 2000.
- PINSON, Jean-Claude, Habiter la terre en poète, essai sur la poésie contemporaine, Champ
Vallon, 1995.
Une bibliographie plus complète sera donnée à la première séance du séminaire.

SÉMINAIRE de Philippe BAUDORRE


Littérature moderne et contemporaine (MDR2Y43)

La « communication littéraire » à l’ère de la modernité :


le livre, la presse, le numérique.

Quels sont les supports de diffusion du texte littéraire ? Quelle est la part de ces
supports dans l’évolution de la création littéraire, dans l’image de l’écrivain et ses
représentations sociales, dans les modalités de lecture et les attentes des lecteurs ? A partir du
début du XIXème siècle, les écrivains participent très largement au développement de la
presse, qui pour sa part constitue un grand laboratoire d’invention et d’expérimentation de
formes nouvelles. Mais si les livres échappent au temps, les journaux sont, eux, liés à leur
temps. Ils sont datés, au double sens du terme, et condamnés par essence à le rester. Pourtant
certains fragments de ces périodiques, peuvent échapper au naufrage, à l’engloutissement,
pour trouver refuge dans des livres. Ils connaissent alors une « seconde vie », peut-être la
vraie vie à laquelle aspire tout écrit, celle qui garantit, sinon l’éternité, du moins une chance
de survie. Cette forte tradition éditoriale a largement contribué à l’histoire de la littérature des
deux derniers siècles, puisqu’une grande part de celle-ci trouve son origine dans les pages des
périodiques.
L’entrée dans le monde du numérique et plus particulièrement la constitution de corpus
numérisés bouleversent aujourd’hui ces pratiques éditoriales, tout en s’inscrivant dans le
prolongement de savoir-faire très anciens car, comme leurs devancières, elles restent soumises
à la question centrale du projet éditorial qui leur donne sens.
Suivre le cheminement d’une chronique, d’un éditorial, d’un poème, d’une nouvelle, d’un
fragment narratif ou de tout autre texte de presse, du périodique pour lequel il a été conçu au
livre dans lequel il a été recueilli, jusqu’au site grâce auquel nous pouvons aujourd’hui le
redécouvrir sur notre ordinateur ou notre tablette, conduit à s’interroger sur le texte, ses effets
de lecture et la notion même d’auteur.
Les premières séances seront consacrées à une présentation de la problématique, des outils
de recherche et de quelques éléments de méthodologie : approche historique, économique,
sociologique, sociopoétique, notamment à partir des travaux d’Alain Vaillant (L’Histoire
littéraire, Armand Colin, 2010), des historiens du livre, de la presse et des développements
des « humanités numériques ». Le séminaire s’appuiera sur un vaste corpus de « livres »
constitués de « textes de presse », notamment les Chroniques parisiennes de Delphine de
Girardin. On y étudiera enfin des projets de numérisation de corpus littéraires, notamment le
projet de numérisation et de mise en ligne des textes de presse de François Mauriac développé
au sein du centre Mauriac / TELEM. Les étudiants pourront dans la deuxième moitié du
semestre présenter leurs réflexions sous forme d’exposé et, pour ceux qui ne pourront le faire
en cours, de mini-mémoire.
52

Œuvre de référence :
Delphine de Girardin, Lettres parisiennes, Charpentier, 1843, consultables sur Gallica /
édition moderne : Lettres parisiennes du vicomte de Launay par Madame de Girardin, texte
présenté et annoté par Anne Martin-Fugier, Mercure de France, 1986, Collection Le Temps
retrouvé, 2 volumes.

Bibliographie de quelques oeuvres pouvant se prêter à exposés ou dossiers :


Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Folio et Gautier journaliste ; Gautier, Articles et
chroniques, choisis et présentés par Patrick Berthier, Garnier-Flammarion.
Baudelaire, Petits poèmes en prose, Poésie/Gallimard et Baudelaire journaliste, par Alain
Vaillant, (Garnier-Flammarion)
Octave Mirbeau, Le jardin des supplices, Folio ; Le Journal d’une femme de chambre, Le
Livre de poche classique.
Zola journaliste, par Adeline Wrona, Garnier-Flammarion.
Joseph Kessel, Témoin parmi les hommes, collection Texto, Tallandier et Romans /
Reportages (Quarto).
Albert Camus, Actuelles, Chroniques algériennes, Folio et Pléiade.
Marguerite Duras, L’été 80, Minuit.
Saint-Exupéry, Terre des hommes, Folio et Pléiade.
Colette, L’Envers du music-hall, La Chambre éclairée, La Jumelle noire.

Mais également les reprises de textes de presse de Maupassant, Alphonse Daudet, Jean
Lorrain, Anatole France, Apollinaire, Georges Simenon, Albert Londres, Paul Morand,
Antoine Blondin, Roland Barthes, Philippe Sollers, Emmanuel Carrère, etc.
53

OPTION « LETTRES ET ARTS DU MONDE » (LAM)

SÉMINAIRE de Catherine RAMOND


Littérature des Lumières (MDR2Y44)

Rire au théâtre : un siècle de comédie française,


de Molière à Beaumarchais

Molière, l’homme et son œuvre, ont durablement marqué l’univers de la comédie. Dès
sa mort, s’est forgée une légende qui s’est appuyée sur une institution, la Comédie-Française,
à valeur patrimoniale, qui a maintenu au répertoire, jusqu’à aujourd’hui, la plupart de ses
pièces. Le point de départ du séminaire sera donc l’œuvre de Molière, et particulièrement sa
conception du rire et du comique, ainsi que son intense réception après sa mort, « ombres » de
Molière, observations sur son théâtre, hommages et innombrables reprises de ses intrigues et
de ses personnages, jusqu’au Molière de Goldoni et au Barbier de Séville. Mais le génie de
Molière pouvait aussi être un obstacle à la création : quels nouveaux chemins les dramaturges
comiques pouvaient-ils emprunter ? Le séminaire permettra d’explorer les formes variées de
la comédie post-moliéresque, son matériau dramaturgique, ses liens avec la société du temps,
sa moralité (ou son cynisme) et enfin son hybridité puisqu’on voit apparaître une comédie
touchante et même larmoyante, une comédie sans le rire qui était l’élément central de l’œuvre
moliéresque.
Le théâtre étant un art complet, on l’étudiera dans toutes ses dimensions, textuelle et
iconographique mais aussi spectaculaire et musicale, en restituant la vie théâtrale du temps, à
la cour et à la ville, les troupes et les salles (la concurrence et les échanges avec les troupes
italiennes et foraines notamment), les conditions de représentation, le jeu comique, les
réactions du public, à l’aide des documents et ressources numériques accessibles (programme
Registres de la Comédie-Française). On s’intéressera aux possibilités de mise en scène
actuelle de ce répertoire, de l’interprétation « historiquement informée » aux diverses formes
d’appropriation et d’actualisation.

Corpus indicatif : Molière, L’École des femmes et La Critique de l’École des femmes,
L’Impromptu de Versailles, Le Bourgeois gentilhomme. Dancourt, Les Vendanges de
Suresnes, L’Été des coquettes. Regnard, Le Joueur. Dufresny : L’Esprit de contradiction.
Marivaux, La Seconde Surprise de l’amour, La Dispute. Voltaire, Nanine ou le préjugé
vaincu. Beaumarchais, Le Barbier de Séville. (Toutes ces pièces, de formats différents, un,
trois, cinq et même quatre actes, sont aisément disponibles, soit en petits classiques et formats
de poche, soit sur internet : theatre-classique, Gallica ou archive.org).

Éléments de bibliographie
1/ Ouvrages essentiels sur Molière, le théâtre et la comédie classiques
Apostolidès, Jean-Marie, Le Roi-Machine, Spectacle et politique au temps de Louis xiv, Paris,
éditions de Minuit, 1981.
Blanc, André, Histoire de la Comédie-Française : de Molière à Talma, Perrin, 2007.
54

Conesa, Gabriel, Le Dialogue moliéresque. Étude stylistique et dramaturgique, SEDES-CDU,


1992.
Corvin, Michel, Molière et ses metteurs en scène d’aujourd’hui, pour une analyse de la
représentation, PU Lyon, 1985.
Dandrey, Patrick, Molière ou l’esthétique du ridicule, Paris, Klincksieck, 1992.
De Guardia, Jean, Poétique de Molière, Comédie et répétition, Genève, Droz, 2007.
Emelina Jean, Le Comique. Essai d’interprétation générale, Paris, SEDES, 1991.
Gilot, Michel et Serroy, Jean, La Comédie à l’âge classique, Paris, Belin, 1997.
Mazouer, Charles, Molière et ses comédies-ballets, Champion, 2006 (nouvelle édition).
Ombres de Molière, dir. Martial Poirson, Paris, Colin, « Recherches », 2012.
Rey-Flaud, Bernadette, Molière et la farce, Genève, Droz, 1996.
Scherer Jacques, La Dramaturgie classique en France, Paris, Nizet, 1970.
2/ Sur le théâtre du XVIIIe siècle
Frantz, Pierre et Marchand Sophie, Le Théâtre français du XVIIIe siècle : Histoire, textes
choisis, mises en scène, L’Avant-scène théâtre, 2009.
Goldzink, Jean, Comique et comédie au siècle des Lumières, Paris, L’Harmattan, 2000.
Lagrave Henri, Le Théâtre et le public à Paris de 1715 à 1750, Paris, Klincksieck, 1972.
Lever, Maurice, Théâtre et Lumières. Les spectacles de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Fayard,
2001.
Rougemont, Martine de, La Vie théâtrale en France au XVIIIe siècle [1988], Paris, Champion,
2001.
Spielmann, Guy, Le Jeu de l’ordre et du chaos. Comédie et pouvoirs à la fin de règne 1673-
1715, Paris, Champion, 2002.
Trott, David, Théâtre du XVIIIe siècle. Jeux, écritures, regards. Essai sur les spectacles en
France de 1700 à 1790, Montpellier, éditions Espace 34, 2000.

SÉMINAIRE d’Isabelle POULIN


Littérature comparée (MDR2Y45)

La traduction comme geste :


fabrique et conquête d’un espace littéraire plurilingue
À partir de l’Amérussie de Vladimir Nabokov

Écrivain déplacé par la violence de l’histoire, auteur d’une œuvre bilingue (russe et
américaine), Vladimir Nabokov (1899-1977) s’est servi du bien nommé mot-valise Amérussie
dans un roman de 1969 (Ada ou l’ardeur) souvent qualifié de « somme », pour désigner le
résultat d’un incessant travail de traduction entre ses langues de création.
Le roman a fait scandale, tout comme Lolita (publié à Paris en 1954 pour déjouer la
censure, puis aux États-Unis en1958) pour des raisons différentes, mais qui relèvent d’un
même mouvement de conquête, l’écrivain ayant perdu tout espoir d’être lu en Russie (où ses
livres resteront interdits jusqu’en 1991). Le geste qui consiste à se réinventer dans une autre
langue est douloureux (c’est « comme réapprendre à manier des objets après avoir perdu sept
ou huit doigts dans une explosion »), et le scandale permet de communiquer à sa manière le
choc de l’amputation. Lolita confronte ainsi à une première forme d’insoutenable, sur une
55

scène éthique, où s’énonce le viol de l’enfance ; Ada installe directement ses lecteurs sur la
scène esthétique en multipliant les relations incestueuses entre les langues (aussi bien les
appendices physiques des personnages que les systèmes de signes qui les constituent). Il en
résulte la double sensation de l’émergence d’une nouvelle « patrie philologique » : « la
terre1 » (appelée « Antiterra » ou « Amérussie » dans le roman) et d’une grande confusion,
produite par l’embabèlement des langues.
Le séminaire fera alterner lectures critiques et lecture rapprochée d’Ada ou l’ardeur,
roman qui peut sembler d’abord peu accueillant (parce que constitué d’épaisses couches
culturelles et historiques, savamment enchevêtrées) mais qui est conçu comme un lieu
véritablement commun, une terre d’asile.
L’enjeu est double : d’une part, faire l’expérience d’une communauté imaginaire,
constituée par la lecture d’un même roman, résolument inscrit en marge des communautés
interprétatives nationales ; d’autre part prendre la mesure de la double dimension du travail de
traduction à l’origine de ce roman, à la fois artisanale et épique (à travers l’artiste, c’est toute
une communauté d’exilés qui retrouve voix). Il s’agira ainsi d’éprouver concrètement ce que
le juriste François Ost appelle le « nouveau paradigme de la traduction », dans lequel s’inscrit
la recherche désormais :

« Dans un monde post-babélien, ce ne sont ni les langues ni les savoirs ni les valeurs qui
font défaut, mais bien les principes de composition qui puissent les harmoniser et les
hiérarchiser. Autrement dit : une capacité généralisée de traduction, si du moins nous
nous accordons à rejeter tant l’irréductible dispersion dans une série d’idiomes et
cultures mutuellement incommensurables, que l’alignement sur une langue dominante
unique qui aurait tôt fait d’étouffer toutes les autres. »

Mots clés : Nabokov / Exil / Bilinguisme / Traduction / Littérature et politique / Poétique

Références bibliographiques

Corpus primaire
Nabokov, Vladimir, Ada ou l’ardeur [Ada or ardor, 1969] trad. Gilles Chahine (1974), Paris,
Gallimard, collection Folio, 1994.

Appareil critique
Anderson, Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du
nationalisme [Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spreads of Nationalism,
1991], trad. P.-E. Dauzat, Paris, La Découverte/ Poche, 2006.
Auerbach, Erich « Philologie de la littérature mondiale » (texte écrit en 1952 et traduit de
l'allemand par Diane Meur en 2005), Où est la littérature mondiale? Christophe Pradeau et
Tiphaine Samoyault (dir.), Paris, PU de Vincennes, Coll. « Essais et Savoirs ».
Bhabha, H. K., Les Lieux de la culture. Une théorie postcoloniale [The Location of Culture,
1994] trad. Françoise Bouillot, Paris, Payot, 2007.
Bailly, Jean-Christophe, « La tâche du lecteur », Panoramiques, Paris, Christian Bourgois,
2000.
Gousseff, Catherine, L’exil russe. La fabrique du réfugié apatride (1920-1939), Paris, CNRS
Éditions, 2008.
Ost, François, Traduire. Défense et illustration du plurilinguisme, Paris, Fayard, 2009.

1
« Ce ne peut plus être la nation », comme l’écrit Auerbach au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
56

Poulin, Isabelle (dir.), Critique et plurilinguisme, Lucie éd., coll. Poétiques comparatistes,
2013.
— , « La traduction comme geste. À partir de Vladimir Nabokov », in Traduction et
événement, E. Dayre et M. Panter dir., Paris, Hermann, 2017.
— , Le Transport romanesque. Le roman comme espace de la traduction, de Nabokov à
Rabelais, Paris, Classiques Garnier, 2017.
Meschonnic, Henri, Dans le bois de la langue, Paris, Laurence Teper éd., 2008.
Nouss, Alexis, La condition de l'exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, Éditions
de la Maison des sciences de l'homme, 2015.
Saïd, Edward, Réflexions sur l’exil et autres essais [Reflections on exile, 2000], trad. Charlotte
Woillez, Actes Sud, 2008.

Évaluation : un séminaire est un espace de réflexion partagée. L’évaluation reposera donc à la


fois sur une présence active (échanges à partir de lectures hebdomadaires) et sur un mini-
mémoire lié à la question du semestre.

SÉMINAIRE de Dominique CHANCÉ


Littératures francophones (MDR2Y46)

Littératures francophones et postcoloniales

Programme :
Édouard Glissant, Traité du tout-monde, Poétique IV, Gallimard, 1997.
Patrick Chamoiseau, Écrire en pays dominé, Gallimard, 1997.

Les essais au programme, publiés la même année, proposent, à partir de la situation


spécifique, historique, des Antilles post ou néocoloniales, une poétique originale, se situant
dans un monde en voie de créolisation. La créolisation n’est pas la mondialisation, qui impose
à tous un modèle dominant, elle suppose, à l’inverse, le maintien des diversités dans une
« relation » d’échange.
Ces deux œuvres allient politique et poétique dans un langage neuf. Les frontières de genre
sont dépassées au profit d’une écriture de la « diversalité » qui permet de s’ouvrir à toutes les
littératures du monde et de croiser théorie et pratique, autobiographie et histoire, essai et
poésie, fiction et réflexion historique ou philosophique.

L’enjeu du cours sera d’ouvrir des pistes de recherche. À partir d’une lecture précise des
œuvres au programme, les étudiants proposeront des corpus et des approches permettant
d’explorer d’autres œuvres littéraires et auteurs s’inscrivant dans la mondialité et la
créolisation.
On ne s’interdira pas de travailler sur des objets culturels tels peintures (Wifredo Lam, Jean-
Michel Basquiat), performances ou expositions, musiques (The silk road project de Yo-Yo
Ma, les projets de Daniel Barenboim ou de Jordi Savall), danses (chorégraphies et troupes
interculturelles), théâtre. Les étudiants pourront, dans cette éventualité, présenter des
documents iconographiques ou sonores qu’ils commenteront à l’oral.
D’une manière générale, je souhaite que les étudiants deviennent les animateurs du séminaire
et présentent à chaque séance, leurs hypothèses et travaux de recherche. L’évaluation se fera à
partir de leur exposé oral et de leur progression au fil du séminaire.
57

L’idée d’un dossier à rendre à partir d’une synthèse ou d’un compte-rendu des lectures des
œuvres au programme est à exclure.
Les deux essais au programme pourvoient une large bibliographie dont on s’inspirera pour la
recherche de corpus et les lectures complémentaires.

Indications bibliographiques sommaires :


Chancé Dominique, Patrick Chamoiseau, écrivain baroque et postcolonial, Champion, 2010.
Édouard Glissant, un traité du déparler, Karthala, 2004.
Gilles Deleuze et Félix Guattari, Rhizome, préface à Mille plateaux, éditions de minuit, 1975.
Site de référence, d’île en île (biographies, notices historiques, éléments culturels, entretiens,
articles en ligne, bibliographie) :
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/
58

MDR2X5
(Semestre 2)

SPÉCIALISATION 2

RESPONSABLE de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY

Nombre d’heures : 24h. – coef. 6 – crédits : 6

Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un deuxième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées », choisissent l’un des deux cours proposés par la « Préparation
aux concours », mutualisés avec le Master MEEF, à savoir :
• MDR2X522 : Langues anciennes : latin 2 (MDR2U52A + MFL2M321D) ou grec 2
(MDR2U52B + MFL2M322D). Voir Master MEEF.
• MDR2U521 : Langue française et stylistique : deux groupes offerts par le Master MEEF
(voir l’emploi du temps).
Pour le contenu de ces cours, se reporter à la formation du Master MEEF accessible en ligne.

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 3.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité des options « Lettres et sciences humaines » et « Lettres
et arts du monde » doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir
avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
59

UE MDR2X3
(Semestre 2)

LANGUES 2

Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.

RESPONSABLE de l’UE
Katy BERNARD

LISTE DES INTERVENANTS


Katy BERNARD (occitan), M. SANTA-CRUZ (espagnol), Pascale ANTOLIN (anglais)
Nombre d’heures : 12 heures – coef. 1 – crédits : 1

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Un groupe à choisir parmi une offre de trois langues.

• Pascale ANTOLIN
• Anglais 2 (MDR2U61)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.

Objectifs :
Cet enseignement permettra aux étudiants d’approfondir leurs connaissances linguistiques en
explorant certains aspects de la littérature anglophone.

Programme : Le naturalisme américain : Frank Norris, McTeague (1899)

Les étudiants sont tenus d’avoir lu et d’apporter le roman de F. Norris pour la première
séance.
60

L’objectif de ce séminaire (2h/quinzaine) est de proposer une étude du naturalisme américain


en faisant un parallèle avec le naturalisme français, et en particulier l’œuvre d’Émile Zola
dont il s’inspire, afin de tenter de dégager les spécificités américaines. Cette étude s’appuiera
sur l’analyse d’un des romans les plus représentatifs de ce courant, McTeague de Frank
Norris, publié en 1899.
La première séance sera consacrée à une présentation du naturalisme américain, s’appuyant
notamment sur une sélection d’essais théoriques publiés par Norris pour tenter de définir le
naturalisme tel qu’il le concevait. Les séances suivantes porteront sur des études du roman,
sous forme de commentaires.

Bibliographie

Lecture obligatoire
NORRIS, Frank. McTeague. A Story of San Francisco. 1899. Harmondsworth: Penguin, 1982
(ou une édition plus tardive).
L’édition recommandée est l’édition Norton car elle comprend des textes critiques et
notamment des extraits d’essais de Norris ainsi que de nombreuses notes mais, compte tenu
de son prix élevé, elle n’est bien sûr pas exigée.

Lectures recommandées
Parmi les essais de F. Norris (ils ne font pas plus d’une ou deux pages en général) :
« The Mechanics of Fiction »
« Zola as a Romantic Writer »
« Frank Norris’s Weekly Letter », Chicago American, August 3, 1901.
« A Plea for Romantic Fiction »
« The Responsibilities of the Novelist »
PIZER, Donald, ed. The Cambridge Companion to American Realism and Naturalism.
Cambridge : Cambridge UP, 2006.
ZOLA, Émile. L’Assommoir

Évaluation
L’évaluation du séminaire reposera sur deux notes :
-une note de participation orale ;
-une note de commentaire écrit rédigé à la maison.

• M. SANTA-CRUZ
• Espagnol 2 (MDR2U62)
Niveau linguistique requis
Cet enseignement s’adresse à des étudiants ayant étudié l’espagnol en LV1 ou LV2 dans
l’enseignement secondaire et ayant également suivi un enseignement dans cette langue depuis
leur entrée à l’université.

Objectifs
Entraînement à la pratique de l’espagnol écrit et oral.
61

Programme
Le groupe étant composé d’étudiants inscrits en Master recherche, la moitié du séminaire sera
consacrée aux littératures espagnole et hispano-américaine principalement contemporaines
(caractéristiques, grands auteurs, œuvres principales, mouvements). Le cours abordera
également l’évolution des sociétés espagnoles et latino-américaines ainsi que les moments
marquants de leur Histoire récente (guerre civile, révolution, la question indigène, etc.). Les
étudiants devront produire des fiches de lecture, de brèves monographies, des présentations de
personnages, etc., à l’oral. Chaque exposé sera suivi d’un débat et fera l’objet d’une
évaluation.
Cet enseignement sera orienté d’autre part vers la pratique de la langue écrite sous la forme de
divers exercices de traduction (thèmes, versions) et de grammaire, avec révision de
vocabulaire chaque semaine.

Bibliographie

. Dictionnaire
Grand Larousse Espagnol-français / Français-espagnol, Paris, Larousse-Bordas, 1998
(Dictionnaire bilingue).
. Grammaire
GERBOIN, Pierre, et LEROY, Christine, Grammaire d’usage de l’espagnol contemporain,
Paris, Hachette, 1994.
. Conjugaison
Les Verbes espagnols, Paris, Bescherelle-Hatier.
. Lexique
AYUSO DE VICENTE, Victoria, Términos literarios, Madrid, Éd. Akal, 1997.
FREYSSELINARD, Éric, Le Mot et l’Idée. Espagnol 2, vocabulaire thématique, Ophrys.
Par ailleurs, nous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage de Marcelin Défourneaux,
La vie quotidienne en Espagne au Siècle d’Or, Paris, Hachette.

• Katy BERNARD
• Occitan (MDR2U63)
Voir descriptif p. 35 (Langues 1).
62

MDR2U7
(Semestre 2)

OUVERTURE 2

RESPONSABLE de l’UE
Isabelle POULIN

Nombre d’heures : 18 heures – coef. 2 – crédits : 2

LISTE DES INTERVENANTS


Isabelle POULIN et Hélène MARIE-MONTAGNAC

MODALITÉS D’ÉVALUATION
L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
Pour la documentation :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu - Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Pour le séminaire d’ouverture :


Session 1 : Assidus : Contrôle continu (présence participative)
Dispensés d’assiduité : Seulement si accord du responsable de formation (Dossier – compte
rendu)
Session 2 : Assidus : Dossier – compte rendu
Dispensés d’assiduité : Seulement si accord du responsable de formation (Dossier – compte
rendu)

Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.

L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
63

Hélène MARIE-MONTAGNAC & Matthieu BERGER


Documentation (6h)

La compétence transversale « documentation » proposée dans la nouvelle offre de formation


de l’Université Bordeaux Montaigne vise à doter les étudiants des outils indispensables à la
réalisation du mémoire, mais également plus largement à approfondir leur maîtrise des
compétences informationnelles désormais indispensables à tout citoyen.
Au second semestre, trois séances de 2h permettront aux étudiants de poursuivre les objectifs
suivants :
– approfondir et affiner leurs usages des outils mis à la disposition de l'université : rappel
rapide des catalogues collectifs de bibliothèques, approfondissement des bases de données de
références bibliographiques, recherche de la littérature grise, accès au texte intégral d'articles
de presse et scientifiques via les bouquets de revues, archives ouvertes et bibliothèques
numériques.
– améliorer l'utilisation des outils de recherche propres à internet : annuaires, moteurs de
recherche généralistes et spécialisés (scientifique, image).
– présentation des outils de veille informationnelle (scoop-it, pearltrees, diigo…) et des cartes
heuristiques.
L'évaluation repose sur un oral permettant de s’assurer que ces compétences sont acquises.
Bibliographie
DEISS, Jérôme, L’art de faire des recherches et de partager l’information : pratiques et
techniques de veille et de curation sur Internet, Fyp éditions, 2015.
FARAGASSO Tony - De la gestion de signets au social bookmarking : Delicious, Diigo,
Zotero et quelques autres – ADBS éditions, 2011
FOENIX-RIOU Béatrice - Recherche éveillée sur Internet : mode d'emploi : outils et
méthodes pour explorer le Web : Web visible, Web invisible, Web social, Web temps réel-
Lavoisier, 2011
GRIVEL Luc - La recherche d'information en contexte : outils et usages applicatifs –
Lavoisier, 2011

Séminaire d’ouverture

Dans la perspective d’une poursuite en doctorat, les étudiants devront valider dans le cadre du
Master REEL des formations de l’Ecole doctorale, dans lesquelles ils pourront partager objets
et méthodes avec des chercheurs et des doctorants de toutes disciplines. Ces formations sont
de nature variée : conférences de chercheurs confirmés, journées d’études, ateliers de lecture.
Se reporter au site de l’université (onglet « Ecole doctorale ») pour le détail de l’offre 2016-
2017 – qui existera aussi sous forme de livret à retirer directement à l’Ecole doctorale
(Maison de la recherche, bureau 22). La particularité de ce séminaire d’ouverture repose sur
l’élaboration libre d’un parcours personnel de recherche à partir de l’offre de formation de
l’Ecole doctorale Montaigne-Humanités. Le directeur du mémoire pourra aider l’étudiant à créer
un parcours pédagogique cohérent dans l’offre de formation de l’école doctorale. Un livret de
présence accompagnera son parcours de recherche et permettra de valider son séminaire.
64

MDR3U1
(Semestre 3)

MÉMOIRE 3

RESPONSABLE UE MDR3U1
Mounira CHATTI

La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.

Nombre d’heures : ad lib. – coef. 8 – crédits : 8

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Fragment rédigé
Dispensés d’assiduité : Fragment rédigé
Session 2 : Assidus : Fragment rédigé
Dispensés d’assiduité : Fragment rédigé

Une évaluation continue scande la progression semestre par semestre :


- S1 : Sujet, corpus et bibliographie
- S2 : Problématique et plan
- S3 : Fragment rédigé
- S4 : Rédaction finale et soutenance

Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.

Voir aussi la page consacrée à l’UE Mémoire 1.


65

UE MDR3X2
(Semestre 3)

LITTÉRATURE 5 (séminaires individuels)

RESPONSABLES UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Aurélia GAILLARD

LISTE DES INTERVENANTS


Aurélia GAILLARD, Danièle JAMES-RAOUL, Pierre LAFORGUE, Mounira CHATTI,
Jean-Paul ENGELIBERT, Géraldine PUCCINI.

Au choix 2 séminaires parmi une offre de 6

Nombre d’heures : 48 heures – coef. (14) – crédits : 14

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (dossier ou rapport)
Dispensés d’assiduité : Dossier ou rapport
Session 2 : Assidus : Dossier ou rapport
Dispensés d’assiduité : Dossier ou rapport

Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
66

OPTION « LETTRES ET SCIENCES HUMAINES » (LSH)

SÉMINAIRE de Géraldine PUCCINI


Littérature et culture latines (MDR3Y21)

Penser et représenter les femmes dans la littérature latine


De la norme à la marge

Ce séminaire se propose d'analyser quelques facettes de la représentation des femmes


romaines à l'époque archaïque, à l'époque républicaine et à l'époque impériale, à partir d’un
large corpus textuel constitué d'inscriptions funéraires, de textes appartenant à des genres
littéraires divers (comédie, épopée, poésie élégiaque, historiographie, roman, lettres, discours,
satire, mythologie). Entre réalisme sociologique, histoire des idées influencée par les récentes
« gender studies », entre mythe et littérature, il s'agira de voir comment s'est créée et a évolué
la représentation des femmes, quelles ont été leur place dans une société patriarcale et quels
rôles elles ont été amenées à y jouer, quels objets littéraires elles ont constitués ; il s’agira de
montrer comment se révèle une conception du féminin construit sur des stéréotypes dont
l’héritage continue de se faire sentir.
Une réflexion sur les femmes ne peut pas ne pas croiser celle des hommes, celle du
corps, de l’amour et de la sexualité. Nous verrons comment le corps féminin est construit
comme « instrument de procréation » ou comme pur « objet sexuel » de plaisir. Nous
aborderons aussi la question de la différenciation sexuelle et de l’opposition
masculin/féminin. Comment Rome a-t-elle construit les identités génériques ? Comment a-t-
elle pensé la transgression de la frontière entre masculin et féminin ? Comment ont été
pensées les caractéristiques de la muliérité ? Quelle pression sociale subissent les femmes ?
La notion de pouvoir est une autre question au cœur des enjeux entre femmes et
hommes. Si la société romaine a laissé peu de place aux femmes dans la sphère publique, le
pouvoir n’est pas, loin s’en faut, l’apanage du masculin. Comment certaines femmes ont-elles
pu investir les domaines politique et militaire, réservés aux hommes ? Comment les femmes
romaines ont-elle lutté pour davantage d’autonomie ?
Enfin, nous analyserons comment le féminin est à Rome source d’« inquiétante
étrangeté ». Chaque époque invente des personnages dont les gestes sèment l’effroi et qui
prennent place dans la mémoire collective. Qu’il s’agisse d’Illustres figures mythiques,
comme Circé, Médée, les Sirènes, ou de personnages fictifs chez les poètes et les romanciers
latins (magiciennes, femmes débauchées), ou de personnages historiques autour desquels se
constitue une « légende noire », comme Messaline, « la putain du Palatin », ou Agrippine,
assoiffée de pouvoir, ces représentations de femmes dangereuses informent sur la peur d’une
société patriarcale qui perçoit le féminin comme une menace insidieuse, occulte et persistante.
Telles sont les questions sur lesquelles le séminaire tentera d’apporter un éclairage en se
fondant sur la lecture approfondie d’un ensemble de textes littéraires, lus en traduction
française.
Suivre ce séminaire n’exige donc aucun niveau de langue. Les textes seront toujours
présentés en version bilingue.

Une bibliographie plus complète sera distribuée en début d’année.


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Orientations bibliographiques

Gourevitch D., Le mal d'être femme. La femme et la médecine dans la Rome antique, Paris,
Les Belles Lettres, 1984.
Gourevitch D. et M.-T. Raepsaet-Charlier, La femme dans la Rome antique, Hachette
Littératures, 2001.
Grimal P., L’amour à Rome, Paris, Les Belles Lettres, 1978.
Héritier F., Masculin-Féminin, 1, La pensée de la différence, Paris, Odile Jacob, 1996.
« Une anthropologie symbolique du corps », Journal des Africanistes, 73/2, 2003, p.
9-24.
Histoire des femmes en Occident, tome I : L'antiquité, sous la direction de P. Schmitt Pantel,
sous la direction de G. Duby et M. Perrot, Plon, 1991.
Laigneau S., La femme et l’amour chez Catulle et les Élégiaques augustéens, Bruxelles,
Latomus, 1999.
Moreau Ph., Corps romains, Grenoble, J. Millon, 2002.
Prost F. et J. Wilgaux (dir.), Penser et représenter le corps dans l’Antiquité, PUR, 2006.
Puccini G., La vie sexuelle à Rome, Paris, Tallandier, 2007 ; Points Seuil, 2010.
Robert J.-N., Eros romain. Sexe et morale dans l’Ancienne Rome, Paris, Les Belles Lettres,
1997.
Treggiari S., Roman Marriage. Iusti Coniuges from the time of Cicero to the time of Ulpian,
Clarendon Press Oxford, 1991.

SÉMINAIRE de Pierre LAFORGUE


Littérature moderne et contemporaine (MDR3Y22)

Hugo, Les Misérables

Objet du séminaire : Hugo, Les Misérables (édition de référence : Gallimard, « Folio », 2 vol.
Vous pouvez vous la procurer à petit prix sur internet. Il importe que nous disposions tous de
la même édition. Celle-ci est la moins chère et la plus commode. Faites-en, s’il vous plaît,
l’acquisition, même si vous avez déjà une autre édition du roman. N.B. : cette édition
remplace l’ancienne édition en 3 vol., dont la pagination ne correspond évidemment pas à
celle de la nouvelle.)
Les Misérables seront appréhendés comme un roman de l’histoire. Leur étude constituera une
introduction à une sociocritique du XIXe siècle romantique.

Bibliographie de départ :
Lire « Les Misérables », José Corti. Épuisé, mais disponible gratuitement sur le site du
Groupe Hugo (groupugo.div.jussieu.fr)
Pierre Laforgue, Gavroche. Étude sur « Les Misérables », SEDES.
Jacques Seebacher, Victor Hugo ou le calcul des profondeurs, PUF.
(Ces trois ouvrages se trouvent à la Bibliothèque universitaire.)

La première séance aura lieu le 18 septembre. À cette date, il est entendu que le roman aura
été lu, voire relu. Il est hors de question que votre lecture commence après le début des cours.
Vous emploierez donc vos vacances, une partie de vos vacances, à lire le roman.
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SÉMINAIRE de Mounira CHATTI


Littératures francophones (MDR3Y23)

Poétiques de l’exil
L’exil comme expérience et comme conscience, qui oblige l’exilé à adopter un double
cadre émotionnel et réflexif, est un trait définitoire des littératures francophones qui se situent
aux frontières des langues, des territoires, des univers symboliques. La colonisation a
durablement bouleversé les repères dans l’espace et le rapport à la langue. Le lieu et le
déplacement (y compris l’exil intérieur, l’exil dans la langue) sont des préoccupations
majeures dans les littératures dites postcoloniales : « Par “lieu”, nous ne voulons pas
seulement dire “paysage”. Bien plutôt, le “lieu” dans les sociétés postcoloniales est une
interaction complexe du langage, de l’histoire et de l’environnement » (Ashcroft, Griffiths,
Tiffin, 1995). Les phénomènes migratoires ont un trait commun : l’articulation posée entre
l’identité de départ et l’identité d’arrivée du sujet migrant, suscitant une dynamique de multi-
appartenance (A. Nuselovici). L’exil se définit comme « fondamentalement une discontinuité
dans l’être (ou même de l’être) » (E. Said), ce qui met en exergue la nécessité de substituer
l’hospitalité à l’assimilation, qui constitue une notion unitaire et identitaire de la culture (J.
Derrida). Il faut insister notamment sur l’hospitalité du discours, de la langue (car la langue
accepte des hôtes, et ne peut pas s’opposer aux transformations, aux marques externes qui
viennent modifier sa syntaxe et son lexique).
Lectures obligatoires (3 textes au choix parmi la liste ci-dessous) :
Bekri, Tahar, Le Livre du souvenir. Dans la beauté du monde et sa fureur, Elyzad, 2016.
Berger, Karima, Hégires, Actes Sud, 2017.
Cossery, Albert, Mendiants et orgueilleux (1955), Joëlle Losfeld, 2013.
Djebar, Assia, Nulle part dans la maison de mon père (2007).
Kateb, Yacine, Nedjma (1956).
Kateb, Yacine, Le Polygone étoilé (1966).
Kattan, Naïm, Adieu Babylone : mémoires d’un Juif d’Irak (1976), Albin Michel, 2003.
Khatibi, Abdelkébir, Amour bilingue (1968) & La Mémoire tatouée (1971).
Maalouf, Amin, Les Désorientés (2012).
Meddeb, Abdelwahab, Talismano (1979) & Portrait du poète en soufi, Belin, 2014.
Memmi, Albert, Agar (1955).
Schehadé, Gorges, L’Émigré de Brisbane (1965).

Bibliographie :
Alexandre-Garner, Corinne et Keller-Privat, Isabelle (dir.), Migrations, exils, errances et
écritures, Nanterre, PUPN, 2016.
Anderson, Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du
nationalisme [Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spreads of Nationalism,
1991], trad. P.-E. Dauzat, Paris, La Découverte/ Poche, 2006.
Ashcroft Bill, Griffiths Gareth, Tiffin Helen, L’Empire vous répond [The Empire Writes Back.
Theory and Practice in Post-Colonial Literatures, 1989], trad. Jean6Yves Serra et Martine
Job, PUB, 2012.
Adnan, Etel, Écrire dans une langue étrangère, Paris, L’Échoppe, 2015.
Bhabha, Homi K., Les lieux de la culture, une théorie postcoloniale (2007).
Beniamino, Michel, La Francophonie littéraire (1999).
Berman, Antoine, L’épreuve de l’étranger (1984).
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Bonn, Charles, Lectures nouvelles du roman algérien, Paris, Classiques Garnier, 2016.
Bonn, Charles, Nedjma, Paris, L’Harmattan, 2009 (réédition).
Boulâabi, Ridha, Nedjma de Kateb Yacine, Champion, 2015
Bouloulié, Arlette, Errance et marginalité dans la littérature, Cahier XXXII, Presses
universitaires de Rennes, 2007.
Brahimi, Denise, Langue et littératures francophones, Ellipses, 2001.
Clavaron, Yves, Poétique du roman postcolonial, Saint-Étienne, PUSE, 2011.
Combe, Dominique, Les littératures francophones, Paris, PUF, 2010.
De Dampierre, Eve, De l’Égypte à la fiction : Récits arabes et européens du XXe siècle, Paris,
Classiques Garnier, 2014.
Deleuze, Gilles & Guattari, Félix, Kafka. Pour une littérature mineure, Paris, Minuit, 1975.
Derrida, Jacques, Le Monolinguisme de l’autre, Paris, Galilée, 1996.
Derrida, Jacques (entretien avec Anne Dufourmantelle), De l’hospitalité, Paris, Calmann-
Lévy, 1997.
Garnier, Xavier, Le roman swahili, la notion de littérature mineure à l’épreuve (2006).
Gauvin, Lise (dir.), Les Langues du roman. Du plurilinguisme comme stratégie textuelle,
Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1999 ; L’Écrivain francophone à la
croisée des langues. Entretiens, Paris, Karthala, 1997.
Gatti, Stéphane, Kateb Yacine, un poète en trois langues, La Parole Errante, 1994.
Glissant, Édouard, Introduction à une poétique du divers, Paris, Gallimard, 1996.
Kafka, Franz, L’Amérique (Amerika, 1927).
Kafka, Franz, Lettres à Max Brod (1904-1924), trad. P. Deshusses, Paris, Paypot &
Rivages/Poche, 2011.
Kilito, Abdelfattah, Je parle toutes les langues en arabe, Arles, Actes Sud, 2013.
Lévinas, Emmanuel, Humanisme de l’autre homme (1987).
Maalouf, Amin, Les identités meurtrières (2001).
Memmes, Abdallah, Abdelkébir Khatibi, l’écriture de la dualité, Paris, L’Harmattan, 2000.
Moura, Jean-Marc, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris, PUF, 1999.
Nouss, Alexis, La condition de l’exilé, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 2015.
George Steiner, Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction
Saïd, Edward W., Réflexions sur l’exil et autres essais (Reflections on Exile and Other essays,
2000), Arles, Actes Sud, 2008, trad. Charlotte Woillez.
Salah Stétié, Liban pluriel.
Yelles, Mourad (dir.), Habib Tengour, l’ancre et la vague, Karthala, 2003.

Évaluation :
1ère session : Un dossier présenté à l’écrit (dactylographié) + bonification (si ce dossier est
également présenté à l’oral)
Dispensés : Un dossier écrit
2e session : régime général et dispensés : un dossier écrit
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OPTION « LETTRES ET ARTS DU MONDE » (LAM)

SÉMINAIRE de Danièle JAMES-RAOUL


Langue et littérature du Moyen Age et de la Renaissance (MDR3Y24)

Questions de style dans la littérature du Moyen Âge (XIIe-XIIIe siècles)

S’intéresser au style d’une œuvre littéraire, ce n’est pas se restreindre à l’étude des
figures qui émaillent son écriture, mais s’efforcer d’en atteindre et d’en justifier la littérarité.
Le projet prend toute son importance quand on travaille sur les textes médiévaux de langue
vernaculaire : les textes qui nous sont parvenus sont tous forcément littéraires, parce qu’ils ont
été écrits et conçus comme des œuvres artistiques que l’on a voulu préserver de l’oubli ou des
variations incessantes dévolus à l’oralité ; ils présentent donc une écriture « surcodée » (pour
reprendre l’expression de Bernard Cerquiglini), qui s’est élaborée à l’ombre du latin. Moyen
de transcender les particularismes linguistiques et de souder une communauté qu’il s’agissait
de conquérir, la littérature en roman affiche la forme comme un choix novateur qui écarte le
latin, en le conservant à distance, à l'horizon, à la fois comme un modèle et comme un
réservoir d’études léguées par la tradition. Elle le fait avec l’orgueil qui anime tout novateur,
avec une ardeur joyeuse et enthousiaste, pleine d’optimisme pour les moyens qu’elle se
donne, parfois avec des finesses pleines de subtilité ou même ce qui peut nous sembler des
lourdeurs naïves.
On s’attachera aux textes eux-mêmes et aussi aux leçons données par les arts poétiques
rédigés en latin aux XIIe et XIIIe siècles : ceux-ci codifient un enseignement qui a été délivré
au préalable et constituent un tournant majeur de l’histoire de l’ars rhetorica en Occident,
dont ils influencent durablement le devenir ; ils nous donnent de précieux renseignements sur
l’art d’écrire à leur époque et éclairent – en apparence paradoxalement – la naissance et
l’épanouissement de la littérature en langue vernaculaire
La perspective d’étude sera double, à la fois théorique et pratique ; elle voudrait
donner une approche des textes littéraires médiévaux qui en fasse sentir la saveur, entre savoir
didactique et délectation esthétique. À ce titre, le séminaire est destiné non seulement aux
étudiant.e.s spécialisé.e.s en médiévistique mais aussi à toutes celles et tous ceux que les
théories littéraires, poétiques et musicales intéressent.

Choix bibliographique
BRUYNE (de) Edgar, Études d’esthétique médiévale, Paris, Albin Michel,
coll. « Bibliothèque de L’Évolution de l’Humanité », 1998, 2 t.
CURTIUS Ernst Robert, La littérature européenne et le Moyen Âge latin, trad. de l’all.
J. Bréjoux, Paris, PUF, coll. « Agora », 1956, 2 t.
FARAL Edmond, Les Arts poétiques du XIIe et du XIIIe siècle, Genève/Paris,
Slatkine/Champion, 1982 [1924].
JAMES-RAOUL Danièle, Chrétien de Troyes. La griffe d’un style, Paris, Honoré Champion,
2007.
TILLIETTE Jean-Yves, Des mots à la parole. Une lecture de la Poetria nova de Geoffroy de
Vinsauf, Genève, Droz, coll. « Recherches et rencontres », 2000.
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SÉMINAIRE d’Aurélia GAILLARD


Littérature de l’Âge classique et des Lumières (MDR3Y25)

La couleur des Lumières, de Newton à Goethe


« Cette pelouse est trop verte »
(Diderot, Salon de 1761)

Il s’agit dans ce séminaire d’explorer la question de la couleur entre la fin du 17e


siècle et le début du 19e siècle, dans un grand âge des Lumières donc. En effet, le 18e siècle
est à la fois un siècle « coloré » et un siècle qui interroge les couleurs, la réalité physique,
sensitive, conceptuelle de la couleur, voire en invente de nouvelles (le rose). La couleur revêt
ainsi une importance renouvelée au 18e siècle, avec le prisme de Newton (Optique, 1704) ou à
l’autre bout du siècle, la théorie sensitive de Goethe (Traité des couleurs, 1810), la défense du
coloris par Roger de Piles (à partir de 1673), l’invention du « rose » (couleur de rose), l’éloge
du fard : ainsi, elle est largement étudiée dans certaines disciplines (histoire matérielle avec
Michel Pastoureau, ou cosmétique avec Catherine Lanoë, histoire des sciences, autour de
Newton avec Michel Blay, histoire de l’art et esthétique avec Jacqueline Lichtenstein). Mais
elle semble curieusement mise en sourdine en littérature et dans l’ensemble fortement
sectorisée, que ce soit par discipline ou à l’intérieur même du domaine littéraire, par auteur ou
œuvre (autour du clavecin oculaire du Père Castel par exemple avec l’usage qu’en fait Diderot
dans les Bijoux indiscrets) ou encore par thème et dans une optique purement rhétorique avec
la topique bien analysée par exemple des « peintures des passions ». À lire de près les textes,
même ceux, à la fin du 17e siècle par exemple qui accordent une place déterminante aux
descriptions, les mentions de couleurs, quand elles existent sont rarement précisées : on trouve
plutôt des notations comme la clarté, la lumière, le sombre, l’obscur ou le clair-obscur, le
pâle, ou encore, seulement pour le teint, le blanc et la rougeur, à la rigueur des bruns et la
notation « couleurs » (vives, clairs, sombres), coloré. Or, au cours du 18e siècle, les couleurs
se précisent, se multiplient, s’avivent, elles quittent leur cantonnement symbolique pour
accéder au monde visuel - et au régime descriptif dans les textes littéraires. Qu’en est-il de la
couleur dans les textes littéraires ? À quel moment, dans quels textes, dans quels genres, chez
quels auteurs passe-t-on de l’évocation abstraite des somptueux « ornements » et subtiles
« grâces » à des descriptions colorées ? Y a-t-il par exemple des auteurs, des genres coloristes
et d’autres non ? Et comment, pour des textes, des mots, penser une poétique de la couleur qui
ne soit pas une rhétorique des images ?
Le séminaire s’appuiera alors d’abord sur un corpus littéraire mais aussi sur des discours
et représentations picturaux, ou sur l’art de la teinture, des textes scientifiques ou
anthropologiques. Des questions aussi variées que la couleur de la peau, le genre et la couleur
(couleurs féminines et masculines), les synesthésies (l’audition colorée, la couleur
odoriférante) pourront être abordées.

Le travail demandé pourra prendre plusieurs formes (mini-dossier, recherche de corpus,


exposé oral) à déterminer ensemble lors du séminaire conçu comme collaboratif et pas
seulement magistral.
72

Éléments bibliographiques

G. BOËTSCH, D. Chevé, B. Andrieu, J.-P. Albert, P. Blanchard (dir.), Coloris corpus,


CNRS, 2008
Manlio BRUSATIN, Histoire des couleurs, Flammarion, Champs, 1986.
Michel Delon « Les couleurs du corps », dans Angelica Gooden (dir.), The Eighteenth-
Century Body, Peter Lang, 2002.
Maurice DERIBERE, La couleur, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 2014 [1964].
Annie MOLLARD-DESFOUR, Le Dictionnaire des mots et expressions de couleur du
XXe siècle, Le Rose, CNRS éditions, 2002 [également sur le rouge, le gris, le noir, le vert
etc.].
Catherine LANOË, La poudre et le fard : une histoire des cosmétiques de la Renaissance
aux Lumières, Champ Vallon, 2008
Jacqueline LICHTENSTEIN, La Couleur éloquente, Flammarion, « Champs Arts », réed.
2013.
Michel PASTOUREAU, Couleurs, images, symboles, le Léopard d’Or, 1989.
• Rouge, Histoire d’une couleur, Seuil, 2016 [et aussi Bleu, 2002, Noir, 2008, Vert,
2013]

SÉMINAIRE d’Apostolos LAMPROPOULOS


Littérature comparée (MDR3Y26)

De l’intime au politique, du politique dans l’intime

Ce séminaire étudiera des textes littéraires, des films et des œuvres d’art du XXe et du XXIe
siècles pour proposer une réflexion sur l’intime. Si celui-ci renvoie, au moins au premier
abord, à la sphère du personnel et du privé, voire au secret, il est souvent compris comme une
notion qui s’opposerait au politique. Cependant, les écritures intimes, les espaces intimes, ou
encore les relations intimes ont une dimension implicitement ou explicitement politique. Plus
encore, ils peuvent être des sites où se produisent et se renégocient des idées proprement
politiques comme le normal et l’anormal, l’acceptable et l’inacceptable, le privé et le public,
le partageable et l’impartageable, le dicible et l’indicible, le scandaleux, l’obscène, le honteux
ou le déshonorant, l’hospitalité ou l’inhospitalité, entre autres. C’est exactement pour cette
raison que ce séminaire n’insistera pas sur la distance qui est supposée séparer l’intime du
politique, mais cherchera le politique dans et à travers l’intime. Centré sur le dispositif de la
chambre – espace par excellence intime et pourtant au cœur d’une problématique portant sur
les limites du politique –, il abordera des questions de genre, de sexualité, de représentations
de soi, d’humanité et d’animalité, ainsi que de biopolitique. Des chambres littéraires du high
modernism à l’autobiographie théorisée, de l’intimité aseptisée aux rencontres sexuelles
anonymes, et du lit accueillant à l’hostilité de la chambre propre, le séminaire se penchera sur
les diverses expressions de l’intime, ainsi que sur leur potentiel subversif.
73

Textes littéraires
James Joyce, « Eveline » [1904], in Dublinois [1914], Paris, Gallimard (coll. Folio),
1993.
Woolf, Virginia : Une pièce bien à soi [1929], Paris, Payot & Rivages (coll. Rivages
poche – Petite bibliothèque), 2012.
Clarice Lispector, La passion selon G.H. [1964], Paris, Des femmes, 1998.
Roland Barthes, « La chambre claire » [1980], in Œuvres complètes, t. 3, Paris, Seuil,
1995, p. 1102-1197.
Wajdi Mouawad, Rêves, Paris, Actes Sud, 2002.

Films
Jørgen Leth, The Perfect Human (Danemark, 1967) & Jørgen Leth – Lars von Trier,
The Five Obstructions (Danemark, 2003).
Patrice Chéreau, Intimacy (France – Royaume Uni, 2001).
Wong Kar-Wai, 2046 (Hong Kong, 2004).

Œuvres d’art
Annie Sprinkle – Beth Stephens, Dirt Bed (performance ; États-Unis, 2012)
Rafael Lozano-Hemmer, Respiration circulaire vicieuse (installation ; Turquie, 2013).
Roee Rosen, The Dust Channel (vidéo ; Israël, 2016).
74

MDR3X3
(Semestre 3)

SPÉCIALISATION 3

RESPONSABLE de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY
Nombre d’heures : 24h. – coef. 7 – crédits : 7
Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un troisième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées, choisissent l’un des trois cours proposés par la « Préparation
aux concours » :
• Littérature française et comparée (MDR3Y321) : entraînement à la dissertation et au
commentaire composé. Ce cours est spécialement conçu pour les étudiants du Master
REEL en vue d’une préparation intensive aux épreuves de l’agrégation.
• Langues anciennes : les étudiants peuvent choisir un cours parmi les cinq proposés par
la préparation à l’agrégation, à savoir Latin MDR3Y32A (Lettres modernes), thème
latin, thème grec, version latine, version grecque MDR3Y32B (Lettres classiques).
• Histoire de la langue MDR3Y32C : les étudiants peuvent choisir un cours parmi les
deux groupes de Langue française et stylistique proposés par le Master MEEF.

N. B. Les étudiants du master Recherche de M1 montant en M2 (2018-2019), qui ont donc déjà fait un
semestre d’« Histoire de la langue » cette année (2017-2018) ont un double choix : soit ils consolident
l’ancien français en suivant à nouveau le cours, soit ils pourront suivre une des deux autres options
ouvertes à eux, « Langues anciennes : Latin ou Grec » ou « Littérature française et comparée
(dissertation et commentaire composé) ».

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 5.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral

Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre. Les étudiants dispensés d’assiduité des options
« Lettres et sciences humaines » et « Lettres et arts du monde »doivent impérativement
prendre contact dès le début de l’année universitaire avec les responsables des
enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir avec eux des modalités selon lesquelles
ils seront évalués.
75

UE MDR3X4
(Semestre 3)

LANGUES 3

Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.
L’UE Langue n’est pas compensable au M2.

RESPONSABLES de l’UE
Carine HERZIG et Paul VEYRET

LISTE DES INTERVENANTS


Carine HERZIG (espagnol), Paul VEYRET (anglais)

Nombre d’heures : 12 heures – coef. 1 – crédits : 1

NB : l’UE de langue n’est pas compensable.

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral

Un groupe à choisir parmi une offre deux langues.

• Paul VEYRET
• Anglais 3 (MDR3U41)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.

Objectifs :
76

Cet enseignement permettra aux étudiants d’approfondir leurs connaissances linguistiques en


explorant certains aspects de la littérature anglophone.

Programme : Le roman britannique contemporain

L’objectif de ce cours est de proposer tout d’abord un panorama de la littérature


britannique contemporaine. Les romans proposés dans la bibliographie seront abordés
chronologiquement. La question qui sous-tend cette présentation est la suivante : comment le
roman britannique contemporain à travers le développement de la littérature « postcoloniale »
puis « globale » ou « transnationale » a-t-il su se renouveler et parvenir désormais à un statut
quasiment hégémonique non seulement d’un point de vue éditorial et commercial mais
également académique ? Chaque roman – ou recueil de nouvelles pour Rushdie – articule
cette question de l’identité de la littérature britannique et questionne les paradoxes de la
fiction britannique. À la fois insulaire et « cosmopolite », le roman britannique contemporain
est hybride, fruit d’une double tension entre quête des origines et tentation « d’oublier
l’anglais » dans le cas des écrivains postcoloniaux.

Bibliographie
Lectures obligatoires
Kazuo Ishiguro, The Remains of the Day, 1989. Trad. Les Vestiges du jour, Gallimard, Folio
2010.
Mohsin Hamid, The Reluctant Fundamentalist, 2007. Trad. L’Intégriste malgré lui, Denoël,
2007.

Lectures conseillées
Peter Boxall, Twenty-First Century Fiction: A Critical Introduction, Cambridge UP: 2013.
Nick Bentley ed. The 2000s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2014.
Emily Horton ed. The 1980s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2014
Nick Hubble ed. The 1990s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2015
Paul Jay, Global Matters, Cornell UP, 2010.
Aamir R. Mufti, Forget English, Harvard UP: 2016

Évaluation CC :
Au choix : * Présentation sous forme de mini-mémoire (1500-2000 mots) d’un roman ou d’un
ouvrage critique. / Ou : * Explication de texte d’un extrait de roman étudié en cours.

• Carine HERZIG
• Espagnol 3 (MDR3U42)
Ce séminaire consistera en un panorama de la poésie espagnole du Moyen-Âge au XXe siècle,
ses grands mouvements et ses principaux auteurs, que nous travaillerons à l'aide d'une
anthologie d'une trentaine de poèmes distribuée lors du premier cours. Nous aborderons
également les spécificités de la métrique espagnole.
L'examen consistera soit en une question de cours portant sur le panorama général, soit en
une explication de poème (dont nous reverrons la méthodologie).

Modalités de Contrôle : un devoir écrit de CC en fin de semestre pour les étudiants assidus;
un oral de 20 min (maximum) avec une préparation d'1h pour les étudiants dispensés.
77

MDR4U1
(Semestre 4)

MÉMOIRE 4

RESPONSABLE UE
Mounira CHATTI
Nombre d’heures : ad lib. – coef. 30 – crédits : 30

MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Soutenance du mémoire
Dispensés d’assiduité : Soutenance du mémoire
Session 2 : Assidus : Soutenance du mémoire
Dispensés d’assiduité : Soutenance du mémoire

Mémoire d’une centaine de pages présenté lors d’un oral de soutenance devant un jury d’au
moins deux personnes, comprenant au moins un professeur ou enseignant-chercheur habilité à
diriger des recherches, ou assimilés.
78

Annexe 1
Les équipes de recherche

CLARE et TELEM

Le parcours Recherches en études littéraires/REEL offre un socle d’initiation aux techniques


de la recherche dans les champs de la littérature française, des littératures francophones, de la
littérature latine, de la littérature occitane (médiévale et moderne) et de la littérature
comparée. Il est adossé à deux grandes unités de recherche, CLARE (Cultures Littératures
Arts Représentations Esthétiques) et TELEM (TExtes, Littératures : Ecritures et Modèles).

CLARE
Présentation générale
CLARE (Cultures Littératures Arts Représentations Esthétiques), Équipe d’Accueil 4593, est
une importante unité de recherche de l’Université Bordeaux Montaigne, dont la spécificité est
d’être fondamentalement transdisciplinaire. Voir <http://clare.u-bordeaux-montaigne.fr/>.
Avec une direction collégiale (Danièle James-Raoul, Directrice ; Pierre Sauvanet, Directeur
adjoint), bien adaptée à sa taille et à sa diversité interne, avec 63 enseignants-chercheurs,
autant de chercheurs associés, plus de 70 doctorants en juin 2018, CLARE a pour spécificité
d’être fondamentalement pluridisciplinaire puisqu’y sont représentés les lettres françaises et
latines, l’histoire, l’histoire de l’art, les arts plastiques, les études théâtrales, photographiques,
cinématographiques, musicologiques, les langues et cultures anglaises, italiennes,
hispaniques, germaniques, slaves, francophones, arabo-musulmanes, japonaises.

Organisation de l’unité de recherche


Héritière de l’équipe d’accueil LAPRIL (2015), CLARE, qui a vu le jour en 2011, a fait
délibérément le choix de ne pas faire disparaître les centres de recherche qui regroupaient des
talents et des individualités ayant aussi marqué l’histoire et la richesse de la recherche
universitaire bordelaise et demeuraient de véritables creusets originaux et réputés de la
recherche. Elle a fédéré ces équipes de recherche internes en trois axes de recherches.
— Axe 1 : Recherches dans le domaine de l’imaginaire
le LaPRIL, Laboratoire Pluridisciplinaire de Recherches sur l’imaginaire appliqué à la
Littérature ;
l’ERCIF, Recherches sur le Féminin et la création littéraire.
— Axe 2 : Recherches dans le domaine des arts
ARTES, Atelier de Recherches Transdisciplinaires Esthétique et Sociétés (arts plastiques,
cinéma, musique, théâtre, etc.).
— Axe 3 : Recherches dans le domaine de l’histoire et des cultures
le Centre Montaigne, dont la période d’investigation va du Moyen Age pré-renaissant (XIVe
et XVe siècle) à la fin du XVIe siècle ;
le CEREC, Centre de Recherches sur le Classicisme Européen (XVIIe-XVIIIe) qui rassemble
plusieurs disciplines (littérature, arts, société) ;
le CIRAMEC, Centre d’Information et de Recherche sur l’Allemagne Moderne et
Contemporaine ;
le CELFA, Centre d’Études Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines ;
le Centre d’Études Slaves.
79

• Cinq thèmes transversaux


Outre les actions et programmes propres aux équipes internes, portant singulièrement sur l’un
des champs disciplinaires représentés, cinq thèmes transversaux diversifiés impliquant tous
les axes sont développés selon des modalités diverses. Ces thèmes réunissent des enseignants-
chercheurs, des doctorants et des post-doctorants dans la perspective des trois grandes
approches littéraires, esthétiques, historiques et culturelles qui sous-tendent le tissu général de
l’équipe CLARE. Ils sont proposés et conçus comme les lieux de rassemblement d’une pensée
où toutes les composantes viennent porter leur regard, comme une sorte de laboratoire de
pensée en acte. Ils veulent être le témoignage d’une pluridisciplinarité féconde où le réel, ses
modalités d’analyse, de transcription, de transmission viennent questionner la problématique
de la représentation à la fois au plan artistique mais plus largement dans une approche
anthropologique du fictionnel.
— Écritures de l’Histoire
On sait que la frontière entre l’histoire et la littérature n’a pas l’importance qu’on a pu lui
prêter pendant bien longtemps. Considérer les écritures plurielles de l’histoire, c’est
témoigner de la difficulté à objectiver le réel et le temps, toujours reconstruits dans la forme
du récit ou des autres représentations artistiques, insaisissables, sinon dans la vérité oblique de
la fiction. Les lettres et les arts ont été très largement impliqués dans l’accompagnement des
événements qui construisent l’histoire.
— Éducation et Humanisme
Les questions d’éducation et de formation constituent l’un des enjeux de la société actuelle et
du monde à venir ; elles sont au cœur des problématiques de la mondialisation, des échanges
et du développement. Alors que, sans cesse, la communauté éducative s’interroge sur la
nature et les contenus de l’éducation des hommes et des femmes de demain, il paraît légitime
de les examiner au prisme des conceptions qui se sont affirmées à partir de la Renaissance
dans le monde occidental et ont largement prévalu jusqu’à aujourd’hui : interroger la
transposition que présuppose toute volonté didactique, c’est analyser la nécessité qui s’impose
à chaque moment de l'histoire pour définir la place du savoir savant comme projet humaniste.
— Marges et Création
Ce thème de recherche travaille sur la notion, plurielle et plurivoque, de marges, dans un
monde globalisé où celles-ci tendent à s’intérioriser, à constituer un tiers-monde intérieur en
lien avec des formes d’expression artistiques. Se pose alors la question de l’expérience des
marges par rapport à celle du « devenir-mineur » (Deleuze et Guattari), la pensée de la norme
et de l’anomal dans la création artistique et plus largement dans la créativité à l’œuvre dans
les processus de subjectivation.
— Partage des arts
L’idée générale de Partage des arts se situe dans la filiation du paragone, comparaison et
parallèle entre les arts qui naît durant l’Antiquité, se diffuse à la Renaissance, se perpétue à
l’âge classique et se renouvelle à l’époque contemporaine. Il s’agit d’examiner ce que les arts
ont en commun et ce qui les distingue, leurs manières spécifiques de rendre compte du réel,
les liens tissés avec l’imaginaire, les rapports qu’ils ont entretenus entre eux suivant les
époques, les pays.
— Le genre en question
Le féminisme aussi bien que le débat sur les rôles et les représentations dévolus aux genres ne
sont pas des innovations contemporaines, qui plus est réservées à certains champs
disciplinaires ou à certains milieux. La construction des genres aussi bien que la
représentation des femmes, de la féminité sont aujourd’hui en question : ce sont là des débats
vivants, actuels autant que l’objet d’études transséculaire et pluridisciplinaire.
80

• Les doctorants
Représentés au Conseil d’équipe, les doctorants sont associés aux débats et décisions. Dans le
Groupe des doctorants qui leur est dédié, animé par quatre enseignants-chercheurs,
(spécialistes de Lettres, d’Arts plastiques, d’Études cinématographiques), ils trouvent une
structure qui leur fournit conseils et informations, leur permet de présenter leur travail de
recherche, d’en discuter, d’entreprendre des recherches communes. Les projets transversaux
constituent pour eux un cadre de recherches et de réflexion méthodologique privilégié.
Les étudiants de Master sont les bienvenus dans ce groupe et, d’ores et déjà, ceux des années
passées ont été associés et pris en charge financièrement par l’EA CLARE, dans le cadre de
projets d’études propédeutiques à leur futur épanouissement professionnel ou préparatoires à
un futur doctorat.

TELEM

TELEM (« Textes, Littératures : Écriture et Modèles », EA 4195) est une des Équipes
d’Accueil de doctorants de l’université Bordeaux Montaigne et l’une des deux équipes
auxquelles est adossé le Master REEL.
Toutes les informations utiles, détaillées et liées à l’actualité scientifique de l’EA sont
disponibles à l’adresse suivante :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/recherche/equipes_de_recherche/telem.html
Cette présentation en donne un condensé.

Historique
TELEM a été fondée en 2005 et a pu entrer en fonctionnement en 2007. Depuis cette date,
cette Équipe d’Accueil fédère d’anciens Centres de recherches et d’anciennes Équipes de
recherche qui ont pu garder pour partie une certaine autonomie. Il en est ainsi du Centre
« Modernités », du Centre « Mauriac », du Centre « Montaigne », qui sont spécialisés dans
des recherches sur la littérature française définies par découpage séculaire et méthodologique
; du CECAES qui se consacre aux cultures et littératures occitanes ; d’une partie du CELFA
(Centre d’études littéraires et linguistiques francophones et africaines) ; du CEREO (Centre
d’études et de recherches d’Extrême-Orient).
Pour l’essentiel cependant, les chercheurs de l’EA s’attachent à des programmes qui sont
transversaux et conformes à la politique de recherche spécifique à l’EA, telle qu’elle se définit
dans le cadre d’un contrat quinquennal agréé par le Ministère de l’Enseignement supérieur.

Structure
TELEM compte environ soixante-dix membres dont une cinquantaine d’enseignants-
chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) et une vingtaine de chercheurs-associés, et
environ soixante-dix doctorants.
L’équipe a pour Directeur Eric Benoît depuis avril 2015 et dispose d’un Conseil (regroupant
13 membres de l’EA et 1 membre extérieur) qui prépare certains dossiers.
L’essentiel des questions de la vie de l’Équipe est discuté lors d’assemblées générales.

Séminaires
1- Séminaires d’Équipe dans le cadre du Master
En écho aux recherches menées dans les différents programmes, sont organisés des séminaires
d’Équipe qui s’ajoutent de façon spécifique à la liste des séminaires proposés aux étudiants du
Master REEL. Un des deux séminaires d’Équipe est organisé par le centre « Modernités » et
81

aura pour sujet: « Effets de lecture. Pour une énergétique de la réception » en 2017-2018.
Au cours de l’année 2017-2018, le second séminaire de l'Équipe TELEM s'intitulera « Que
(ne) peuvent (pas) la littérature et les arts aujourd’hui ? »
Il est à noter que les séminaires d’Équipe sont des séminaires de second semestre mais
commencent dès le mois de novembre pour mieux étaler la réflexion dans l’année.
2- Séminaires de recherche dans le cadre de l’École doctorale
D’autres séminaires sont dissociés du Master et fonctionnent davantage comme laboratoires
expérimentant des pistes et programmes particuliers. Leurs modalités de fonctionnement
peuvent être consultées sur le site de l’EA : http://telem.u-bordeaux-montaigne.fr/

Programmes de recherches 2016- 2020


Pour le contrat quinquennal 2016-2020, TELEM structure son projet scientifique autour de
deux grands axes : Axe A « Écritures à la limite » et Axe B « Fictions, Savoirs, Territoires ».
Cette programmation, qui prolonge la plupart des axes de recherche ouverts durant le
précédent contrat, mobilise toutes les compétences de l’équipe, dans les différents domaines
qu’elle couvre : littérature française du Moyen Âge, de la Renaissance, de l’époque classique,
des Lumières et de la période moderne et contemporaine, langue et littérature occitanes,
littérature comparée, littératures francophones, littératures étrangères, sciences du langage,
etc. Elle repose sur un principe de collaboration interne entre les chercheurs, qui pourront
participer à plusieurs programmes. Elle fait apparaître des convergences dans les
problématiques et dans leur mise en œuvre, laquelle fait l’objet d’une présentation programme
par programme sur le site de l’Équipe.

Axe A : Écritures à la limite


• Projet A1 : Débordement du monde écrit
• Projet A2 : Littérature chinoise hors de ses frontières
• Projet 3 : L’altérité et ses représentations dans la littérature et les arts arabo-musulmans
(période moderne et contemporaine)
• Projet A4 : Littérature et religions
• Projet A5 : Traduire la politique : Textes politiques occitans sous la IIIe République en
Aquitaine
• Projet A6 : Littérature et représentations genrées dans la littérature de jeunesse
• Projet A7 : Apprendre à écrire
• Projet A 8 : Ponctuation contrastive
• Projet A9 : Processus de textualisation du discours à l’oral
82

Axe B : Discours, esthétique et cognition

• Projet B1 : Poétiques de l’énergie


• Projet B2 : Écriture des savoirs
• Projet B3 : Les territoires de la fiction
• Projet B4 : Fiction et histoire à l’âge classique. Les Mémoires et pseudo-mémoires aux
XVIIe et XVIIIe siècles
• Projet B5 : Écriture de la nation
• Projet B6 : L’épanchement du conte dans la littérature
• Projet B7 : Les Trobadas : les troubadours et leurs territoires
• Projet B8 : Montaigne
• Projet B10 : Médiations du littéraire
83

• Annexe 2

DIRECTIONS DE RECHERCHES
Sont habilités à diriger un travail de recherche les enseignants-chercheurs qui ont rang de professeur
ou les MCF qui sont titulaires d’une HDR : leur nom est précédé d’un astérisque (*). Un MCF peut
être choisi à titre de directeur. Il devra alors, pour la soutenance, solliciter le concours d’un professeur
ou d’un MCF habilité.

1. Langue et littérature françaises

*BAUDORRE, Philippe : Littérature et histoire du xxe siècle.


*BENOIT, Éric : Littérature des xixe et xxe siècles : Poésie, Mallarmé, Bernanos, Jabès – Critique
littéraire.
*BESSARD-BANQUY, Olivier : Littérature moderne et contemporaine. Evolution du roman depuis
1945. Avant-garde, formalisme, modernité. Histoire du livre et de l'édition. Vie littéraire et statut de
l'auteur dans la société. Pratiques culturelles et mutations de la lecture.
*BLOCH, Béatrice : Français contemporain (du Nouveau Roman aux parutions les plus récentes) –
Théories de la lecture et de la réception – Question des rapports entre littérature, musique et les autres
arts – Poésie contemporaine.
BOULERIE, Florence : Littérature du xviiie siècle: vulgarisation scientifique, littérature politique,
littérature utopique, critique d'art. Histoire de l'éducation et de la pédagogie. Littérature de jeunesse.
Femmes des Lumières. Sociologie de la littérature.
*CHANCÉ, Dominique : Littérature des Antilles françaises et de la Caraïbe.
*CHATTI, Mounira: Littératures francophones du Maghreb et du Machreq. Théories postcoloniales.
Études féminines/de genre. Traduction. Perspectives comparées des littératures franco-arabes.
DEFRANCE, Anne : Littérature des xviie et xviiie siècles : genres narratifs (roman, conte, nouvelle).
DUVAL, Sophie : Études proustiennes – Théorie et analyse du comique littéraire.
*GAILLARD, Aurélia : Le fabuleux et le merveilleux (fables, mythes, contes) – La littérature et les
arts – L’histoire des idées – Le grand âge classique (1660-1760) – Le tournant 1700 et l’âge rococo
(1720-1740). Montesquieu, Diderot.
*GIACOMOTTO-CHARRA, Violaine : Littérature de la Renaissance et histoire des savoirs : -
Poésie et poétiques de la Renaissance. - Genres hybrides (dialogues philosophiques, essais et discours,
récits de voyage, poésie scientifique, textes scientifiques). - Histoire culturelle de la Renaissance, en
particulier représentations du corps (spécialement du corps féminin) et de la nature : monstres et
merveilles, exotisme, Nouveau Monde. - Études de style et sentiment de la langue à la Renaissance.
*GOUVARD, Jean-Michel : Stylistique et poétique.
HUGOTTE, Valéry : Poésie des xixe et xxe siècles – Littérature contemporaine.
*JAMES-RAOUL, Danièle : Littérature arthurienne – Silence et parole – Poétique et rhétorique
médiévales, questions de style.
KURTS, Lia : Sémiotique générale et sémiotiques spécifiques (verbales et non verbales, musicales
visuelles ou autres), plus spécifiquement, sémiotique de la poésie (xixe et xxe siècles) – Rapports entre
musique et langage du xviiie siècle à nos jours – Stylistique – Énonciation – Rythme – Pragmatique.
LABÈRE, Nelly : Littérature médiévale, récit médiéval (XIVe-XVe siècles).
*LAFORGUE, Pierre : Littérature française XIXe-XXe siècle. Sociocritique du romantisme (1780-
1870) - Hugo, Balzac, Sand, Michelet, Baudelaire. - Breton et le surréalisme. - Césaire. Genet,
Claudel. - Génétique et sociogénétique.
*LAVILLE, Béatrice : Littérature de la seconde moitié du XIXe, roman réaliste et naturaliste, roman
à thèse, littérature de la Belle Epoque. Théorie du roman, sociocritique, génétique textuelle.
MAGNIONT, Gilles : Histoire de la langue, stylistique et formes littéraires au xviie siècle.
MASSÉ-ARKAN, Pascale : linguistique médiévale, histoire du français, linguistique comparée dans
le domaine roman.
84

MEYRAT-VOL, Claire : Littérature du XIXe siècle, Imaginaire, mythocritique. Le Japonisme, les


Jardins, Récits de voyage. E. Zola, A. France, J. Vallès et A. Camus.
*ORTEL, Philippe : Littérature et photographie (XIXe-XXe siècles) – littérature et médias (de 1789 à
nos jours) – théorie littéraire (poétique des textes, fiction, études culturelles). Périodes privilégiées :
réalisme-naturalisme, modernisme (années 1910) ; le « tournant » des années 1980.
PAVY Élise : Langue et littérature du XVIIIe siècle, Diderot et l'Encyclopédie, littérature et arts
(théoriciens et critiques d'art, relations texte-image, sémiotique), esthétique et philosophie du langage
des Lumières (origine des langues, ordre naturel des mots).
PERAUD Alexandre : Littérature réaliste et romantique – Théorie du roman – Sociocritique.
Economie et littérature.
PLISSONNEAU, Gersende : Lecture littéraire – production d’écrit – étude de la langue.
PELLEGRINI, Florence : Études flaubertiennes. Littérature de la seconde moitié du XIXe siècle.
Épistémocritique. Stylistique. Énonciation. Argumentation. Critique génétique. Intermédialité
(adaptation cinématographique et écrits d’écran).
POULET, Françoise : Littérature du XVIIe siècle: roman comique, théâtre. Marges, marginalité et
formes de l'extravagance à l'âge classique.
PLET, Florence : Littérature médiévale – Onomastique littéraire – Moyen Âge dans l’imaginaire
moderne – Fantasy – Bande dessinée, romans graphiques franco-belges.
*RAMOND Catherine : Littérature de l'âge classique et des Lumières, histoire et poétique des
genres, les formes du récit (fiction/non-fiction), intertextualité et réécriture, le théâtre (du
XVIIe siècle au théâtre contemporain).
SERMET, Joëlle de : Œuvre poétique de Michel Leiris – Poésie et autobiographie – Définition et
théorie du lyrisme – Énonciation poétique contemporaine.
SULTAN, Agathe : Littérature du Moyen Age - poésie, poétique, rhétorique - théorie musicale -
plurilinguisme.
*TSIMBIDY, Myriam : Littérature du XVIIe siècle : Mémoires – Correspondances - Mazarinades -
Pamphlets. Rapports Histoire/fiction. Littérature de jeunesse : rapports fictions (mythe, mythologie) et
Histoire, récit initiatiques.
VINTENON, Alice : Littérature de la Renaissance – fiction comique, roman, théorie littéraire,
littérature et philosophie, fantaisie littéraire et merveilleux, humanisme et héritage de l’Antiquité.
WELFRINGER Arnaud : Littérature française du XVIIe siècle : poétique des genres (poésie, théâtre,
écriture de l’histoire) ; littérature et politique ; Racine, Corneille, La Fontaine. Histoire et poétique de
la critique littéraire (XVIIe-XXIe siècle). Théorie littéraire (fiction, personnage, réécriture, lecture,
interprétation).

2. Littérature comparée

DAMPIERRE, Eve de : Domaines linguistiques : anglais, italien, arabe.


DE GANDT, Marie : Littérature et philosophie, romantismes européens, Antiquité, écriture du corps
féminin, études de genre.
*ENGÉLIBERT, Jean-Paul : Limites de l’humain (l’homme artificiel, l’animal, mythe de
Robinson), questions eschatologiques (utopie et utopisme, apocalypse et apocalyptisme), littérature et
politique (le travail, l’engagement) – domaine anglo-saxon – Œuvre de J. M. Coetzee.
*LAMPROPOULOS, Apostolos : Déconstruction, postmodernisme, poststructuralisme. Théorie
littéraire, critique culturelle, post-Théorie. Etudes du corps, études visuelles, cybercritique. Littérature
et art contemporain. Domaines linguistiques : français, anglais, grec moderne.
METZGER, Anne-Laure : Littératures française, anglaise et allemande de la Renaissance –
Questions de traduction – Rapport texte-image – La figure du fou, du bouffon.
PARTENSKY, Vérane : Littérature d’Europe du Nord – xixe siècle : romantisme, décadence,
symbolisme – Arts plastiques et littérature – Image – Littérature et sacré.
*POULIN, Isabelle : Usages de la lecture dans un contexte de mondialisation - Mondes déplacés et
« hommes traduits » (exil, violence de l’histoire, violence sociale) - La traduction comme geste
(dimension artisanale et épique du texte traduit) – Esthétiques du détail et transport romanesque.
Domaines linguistiques : anglais, russe, espagnol, italien.
85

RIHARD-DIAMOND, Fabienne : Poésie et fiction en prose des xixe et xxe siècles, domaines
français, allemand, britannique et américain – Littérature et politique — Poésie et peinture — La
littérature et les savoirs.

3. Occitan

BERNARD, Katy : Occitan médiéval, Textes littéraires (troubadours, romans, nouvelles) et non-
littéraires (textes religieux (hérésie cathare), divinatoires et magiques) ; occitan moderne.

4. Espagnol

SANTA-CRUZ, Maylis : Voir département d’Espagnol.


HERZIG, Carine : Voir département d’Espagnol.

5. Anglais

ANTOLIN, Pascale : Professeur de littérature américaine. Modernisme et Naturalisme. Grotesque et


carnavalesque. Écritures de la maladie (autobiographie et fiction).
RICARD, Virginia : Littérature américaine 19e et 20e siècles. Écrivains juifs-américains. Immigrés et
émigrés. Le roman transatlantique. L’anti-américanisme. Vladimir Nabokov. Edith Wharton.
VEYRET, Paul : Voir département d’Anglais.

4. Études latines

*PUCCINI, Géraldine : Littérature et civilisation latine, en particulier écriture de la fiction narrative


en prose latine ; représentations du corps, de l'amour, de la sexualité et du genre, place et rôles des
femmes dans la littérature latine; philosophie de l'époque impériale ; réception de l'Antiquité dans la
littérature ultérieure.
*ROBERT, Renaud : Langue et littérature latines ; histoire des idées esthétiques dans l’Antiquité
classique ; rapports entre littérature ancienne et arts plastiques ; arts hellénistiques et romains
(sculpture, peinture, architecture), réception de l’Antiquité à l’époque moderne.
86

Annexe 3

CONTACTS AVEC LES ENSEIGNANTS-CHERCHEURS

ANTOLIN, PASCALE : Pascale.Antolin@u-bordeaux-montaigne.fr


BAUDORRE, Philippe : philippe.baudorre@u-bordeaux-montaigne.fr
BAUDRY, Patrick : Patrick.Baudry@u-bordeaux-montaigne.fr
BENOIT, Éric : eric.benoit@u-bordeaux-montaigne.fr
BERGER, Matthieu : mathieu.berger@u-bordeaux-montaigne.fr
BERNARD, Katy : Katy.Bernard@u-bordeaux-montaigne.fr
BESSARD-BANQUY, Olivier : Olivier.Bessard-Banquy@u-bordeaux-montaigne.fr
BEYLOT, Pierre : Pierre.Beylot@u-bordeaux-montaigne.fr
BLOCH, Béatrice : beatrice.bloch@u-bordeaux-montaigne.fr
BOULERIE, Florence : florence.boulerie@u-bordeaux-montaigne.fr
CHANCÉ, Dominique : Chance.Dominique@u-bordeaux-montaigne.fr
CHATTI, Mounira : mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr
DAMPIERRE, Ève de : Eve.De-Dampierre@u-bordeaux-montaigne.fr
DEFRANCE, Anne : anne.defrance@u-bordeaux-montaigne.fr
DE GANDT, Marie : Marie.De-Gandt@u-bordeaux-montaigne.fr
DESCHARD, Armelle : Armelle.Deschard@u-bordeaux-montaigne.fr
DUVAL, Sophie : sophie.duval@u-bordeaux-montaigne.fr
ENGÉLIBERT, Jean-Paul : Jean-Paul.Engelibert@u-bordeaux-montaigne.fr
GAILLARD, Aurélia : aurelia.gaillard@u-bordeaux-montaigne.fr
GIACOMOTTO, Violaine : Violaine.Giacomotto@u-bordeaux-montaigne.fr
GOUVARD, Jean-Michel : Jean-Michel.Gouvard@u-bordeaux-montaigne.fr
HERZIG, Carine : carine.herzig@u-bordeaux-montaigne.fr
HUGOTTE, Valéry : valery.hugotte@u-bordeaux-montaigne.fr
JAMES-RAOUL, Danièle : Daniele.James-Raoul@u-bordeaux-montaigne.fr
KURTS, Lia : lia.kurts@u-bordeaux-montaigne.fr
LABÈRE, Nelly : nelly.labere@u-bordeaux-montaigne.fr
LAFORGUE, Pierre : pierre.laforgue@u-bordeaux-montaigne.fr
LAMPROPOULOS, Apostolos : apostolos.lampropoulos@u-bordeaux-montaigne.fr
LAVILLE, Béatrice : Beatrice.Laville@u-bordeaux-montaigne.fr
MAGNIONT, Gilles : gilles.magniont@u-bordeaux-montaigne.fr
MAKINSON, Mélina : melina.makinson@u-bordeaux-montaigne.fr
MASSE-ARKAN, Pascale: pascale.masse-arkan@u-bordeaux-montaigne.fr
METZGER, Anne-Laure : Anne-Laure.Metzger@u-bodeaux-montaigne.fr
MEYRAT-VOL, Claire : Claire.Meyrat-Vol@u-bordeaux-montaigne.fr
MONDON, Christine : christine.mondon@u-bordeaux-montaigne.fr
MONTAGNAC-MARIE, Hélène : helene.montagnac@u-bordeaux-montaigne.fr
ORTEL, Philippe : philippe.ortel@u-bordeaux-montaigne.com
PARTENSKY, Vérane : verane.partensky@u-bordeaux-montaigne.fr
PAVY, Élise : elise.pavy@u-bordeaux-montaigne.fr
PERAUD, Alexandre : alexandre.peraud@u-bordeaux-montaigne.fr
PELLEGRINI, Florence : florence.pellegrini@u-bordeaux-montaigne.fr
PLET, Florence : Florence.Plet@u-bordeaux-montaigne.fr
POULET, Françoise : francoise.poulet@u-bordeaux-montaigne.fr
POULIN, Isabelle : Isabelle.Poulin@u-bordeaux-montaigne.fr
PUCCINI, Géraldine : geraldine.puccini@u-bordeaux-montaigne.fr
RAMOND, Catherine : catherine.ramond@u-bordeaux-montaigne.fr
RICARD, Virginia : Virginia.Ricard@u-bordeaux-montaigne.fr
RIHARD-DIAMOND, Fabienne : Fabienne.Rihard-Diamond@u-bordeaux-montaigne.fr
87

ROBERT, Renaud : renaud.robert@u-bordeaux-montaigne.fr


SANTA-CRUZ, Maylis : msantacruz@u-bordeaux-montaigne.fr
SERMET, Joëlle de : Joelle.De-Sermet-De-Tournefort@u-bordeaux-montaigne.fr
SULTAN, Agathe : Agathe.Sultan@u-bordeaux-montaigne.fr
TSIMBIDY, Myriam : myriam.tsimbidy@u-bordeaux-montaigne.fr
VEYRET, Paul : Paul.Veyret@u-bordeaux-montaigne.fr
VINTENON, Alice : alice.vintenon@u-bordeaux-montaigne.fr
WELFRINGER, Arnaud : arnaud.welfringer@u-bordeaux-montaigne.fr
88

Annexe 4

CONSEILS POUR LA PRÉSENTATION MATÉRIELLE


DES RAPPORTS DE SÉMINAIRE ET DU MÉMOIRE

FORMAT – COUVERTURE
21 X 29 cm. N’utilisez que le recto.
L’ensemble doit être broché avec une couverture en carton léger (ou éventuellement relié).
La couverture portera les prénom et nom de l’auteur ainsi que le titre du rapport ou du
mémoire.
Après la page de garde, la page de titre porte l’indication de l’Université d’origine, le titre, la
mention : rapport ou mémoire présenté en vue du séminaire (n° d’UE, intitulé du séminaire)
ou du Master Recherche en Études littéraires par PRÉNOM et NOM. Puis l’indication du
Responsable de séminaire ou du Directeur de recherche, et au bas l’année universitaire.

MARGES – PAGINATION
La marge gauche doit être de 4 cm. Réservez 2 cm en haut et en bas de page, ainsi que sur la
marge droite.
Le chiffre de la page, en haut (au milieu, ou dans le coin à droite).

POLICE – CORPS – INTERLIGNES – ALINÉAS


Pour le corps du texte et les notes, utilisez une seule police (on peut utiliser une police
différente pour la couverture). Évitez l’utilisation de polices fantaisistes. Adoptez une police
« neutre », par exemple Times NewRoman.
Corps 12 pour le corps du texte et les citations en retrait. Corps 10 pour les notes.
Adoptez l’interligne de 1,5 pour le texte, l’interligne simple (1) pour les notes et les citations
longues (plus de 3 lignes) qu’il sera bon de marquer également par l’instauration et le respect
d’une marge plus large (2 cm de plus).
Tout alinéa doit commencer en retrait d’environ 1,5 cm par rapport à la marge.
Le nombre de caractères par page doit être de 1600 à 2000 au maximum.

GUILLEMETS – PARENTHÈSES
À la fin des citations intégrées au corps du texte, le point vient après les guillemets. Les
longues citations doivent être détachées du texte : aller à la ligne, espacement d’1cm par
rapport au texte normal et pas de guillemets.
Pas d’espacement de part et d’autre d’un trait d’union.
Les crochets ne sont pas des parenthèses : les utiliser chaque fois que le scripteur intervient
dans une citation de texte ou dans une description bibliographique, soit pour introduire un ou
89

des mots ajoutés ou pour signaler, en les isolant, de légères modifications du texte exigées par
la continuité syntaxique avec le contexte, soit pour indiquer par des points de suspension
l’emplacement de mots retranchés : [...]

DIVISIONS
Des parties divisées en chapitres, et éventuellement en sous-chapitres. Toutes ces divisions
sont marquées par des titres et des sous-titres. Pour un mémoire la division en parties ne
s’impose pas. Introduction et conclusion, naturellement. Une table des matières analytique,
c’est-à-dire détaillée, est nécessaire. Elle peut se borner à reprendre titres et sous-titres à
condition que ces derniers soient nombreux et significatifs. Avant la table des matières placer
la bibliographie, et éventuellement les appendices et les index.

NOTES – APPELS DE NOTES


Infrapaginales, avec numérotation continue de 1 à x, par chapitres.
Pour les citations, l’appel de note vient toujours avant le guillemet fermant, et avant le point
final dans les citations autonomes.

BIBLIOGRAPHIE – RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES


Elle est méthodique, c’est-à-dire répartie en sections : manuscrits et documents d’archives (le
cas échéant) ; description du corpus (textes auxquels s’applique la recherche systématique) en
indiquant, outre la première édition, votre édition de référence ; ouvrages et articles relatifs à
l’auteur étudié ; ouvrages généraux (une subdivision par thèmes ou disciplines est souvent
utile).

Il existe un code international pour la description bibliographique précise des ouvrages : nom
de l’auteur en capitales suivi du prénom entre parenthèses POINT TIRET. Titre de l’ouvrage
souligné ou en italique POINT TIRET. N° de l’édition, s’il ne s’agit pas de la première
POINT TIRET. Lieu de l’édition DEUX POINTS éditeur VIRGULE date de publication
POINT TIRET. Nombre de pages, POINT TIRET. Éventuellement nom de la collection entre
parenthèses POINT FINAL.
Ex. MANDROU (Robert). – De la culture populaire au 17e siècle. – 2e éd. – Paris : Stock,
1975 – 263 p. (« Le monde ouvert »).

En fait, ce système un peu lourd peut être simplifié : nom et prénom VIRGULE, titre
VIRGULE, lieu de l’édition VIRGULE, l’éditeur suivi éventuellement de la collection entre
guillemets et parenthèses VIRGULE, date précédée si nécessaire du n° de l’édition POINT.
Ex. MANDROU (Robert), De la culture populaire au 17e siècle, Paris, Stock (« Le monde
ouvert »), 2e éd. 1975.

Pour les articles, titre entre guillemets, le nom de la revue souligné ou en italique ; préciser de
quelle livraison il s’agit (n° et date) ; indiquer les limites de l’article (pages extrêmes).
90

Ex. SMADJA (Robert), – « Corps et métaphore dans l’œuvre de Balzac ». – Bérénice, n°


7, 1983, p. 15-24.
Ou plus simplement : SMADJA (Robert), « Corps et métaphore dans l’œuvre de Balzac »,
Bérénice, n° 7, 1983, 15-24.

Lorsqu’il s’agit d’une étude appartenant non à une revue mais à un recueil collectif le titre du
recueil, souligné ou en italique, est précédé de : in.

Pour les références bibliographiques données dans les notes du texte, on se contente d’une
description sommaire (auteur et titre) si l’ouvrage, comme il l’est en général, se trouve décrit
dans la bibliographie ; mais on ajoute la référence à la page ou aux pages concernées par la
note.

ABRÉVIATIONS
Quand il est renvoyé plusieurs fois de suite au même ouvrage, on peut user de l’abréviation
ibid. avec ou sans indication de la page selon qu’on renvoie à une autre page ou à la même.
L’abréviation op. cit. (opus citatum : ouvrage cité), imprécise, n’est pas recommandée.

Les titres des ouvrages fréquemment cités peuvent être abrégés, voire, dans les notes, signalés
par de simples initiales. La table de ces sigles et abréviations devra figurer avant
l’introduction. Pour les grandes revues, il existe des sigles, communément admis, à respecter
(par exemple : RHLF, RSH…).

CORRECTIONS
Relisez très attentivement votre saisie ou votre tirage, et purgez-les avec soin des fautes avant
la reproduction. Même les exemplaires achevés peuvent supporter d’ultimes corrections faites
proprement à l’encre ; et même après la remise des exemplaires aux membres du jury, vous
pouvez leur faire parvenir un erratum.

Ces recommandations résument une pratique communément admise. Il se peut toutefois


que sur certains points secondaires, tel enseignant ait des vues légèrement différentes ou
des exigences plus précises qu’il indiquera lui-même à ses étudiants.
91

Annexe 5

CONTACT DES RESPONSABLES

UFR Humanités
Université Bordeaux Montaigne
Domaine universitaire
33607 Pessac cedex

Responsables des UE/Options

Mention Master Lettres et Humanités :


mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr

Parcours Recherche en Etudes Littéraires :


mounira.chatti@u-bordeaux-montaigne.fr

Option Lettres et sciences humaines (LSH) :


Catherine.Ramond@u-bordeaux-montaigne.fr

Option Lettres et arts du monde (LAM) :


Jean-Paul.Engelibert@u-bordeaux-montaigne.fr

Option Lettres appliquées (LA) :


Catherine.Ramond@u-bordeaux-montaigne.fr
&
pascale.masse-arkan@u-bordeaux-montaigne.fr
&
Jean-Michel.Gouvard@u-bordeaux-montaigne.fr

&
elise.pavy@u-bordeaux-montaigne.fr

Contact administratif

stephanie.de-sequeira@u-bordeaux-montaigne.fr

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