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MASTER
Lettres et Humanités (Mention)
– Guide de l’étudiant –
SOMMAIRE
Semestre 1 (S1)
UE MDR1U1 — Théorie littéraire………………………………………………….10
Semestre 2 (S2)
UE MDR2Y1 — Analyse de textes…………………………………………………38
Semestre 3 (S3)
UE MDR3U1 — Mémoire 3…………………………………………………………64
UE MDR3X2 — Littérature 5 (séminaires individuels)……………………………65
UE MDR3X32 — Spécialisation 3 (Littérature 6 ou préparation aux concours)….74
UE MDR3X4 — Langues 3 …………………………………………………………75
Semestre 4 (S4)
UE MDR4U1 — Mémoire 4…………………………………………………………77
Annexes
Annexe 1 — Les équipes de recherche : CLARE et TELEM………………………78
MASTER
Lettres et Humanités (Mention)
Objectifs de la formation
Le Master Recherche en Études littéraires s’adresse à tous les étudiants de Lettres modernes
ou de Lettres classiques désireux de s’initier à la recherche dans les domaines de la littérature
française (du Moyen Age à la littérature contemporaine) et de l’approche linguistique des textes,
de la littérature antique, de la littérature comparée, des littératures francophones et de l’Occitan,
en lien avec les sciences humaines (histoire, philosophie…) et les arts (musique, arts visuels…).
Le Master Recherche en Études littéraires propose une formation solide et cohérente dans les
champs de la littérature, des humanités et des arts en vue d’une poursuite d’études en doctorat
et/ou dans la préparation aux concours (CAPES et agrégation). Soucieux de dispenser une
culture littéraire et artistique pluridisciplinaire de haut niveau, il entend surtout former à la
recherche : construction d’un projet de recherche, élaboration d’une bibliographie et exploitation
des ressources documentaires en français et dans les principales langues d’étude, initiation aux
problématiques de recherche, sensibilisation aux enjeux épistémologiques, exploration de
questions de théorie et de méthode, rédaction d’un mémoire, organisation de projets collectifs
(journées d’étude, colloques, numéros de revue, etc.).
Adossement à la recherche
Compétences visées
En matière de recherche, les compétences visées sont celles qui sont requises dans le champ
des études littéraires, classiques et modernes : élaboration d’un projet scientifique,
exploitation des ressources documentaires, rédaction d’un mémoire, organisation de
manifestations collectives. Sur le plan disciplinaire, la formation propose de consolider la
culture linguistique, littéraire et artistique internationale de l’étudiant ainsi que sa maîtrise des
exercices de concours, et donc des compétences demandées à tout enseignant de lettres, pour
ceux qui choisiraient l’option « Lettres appliquées ».
• Débouchés professionnels
La formation délivrée par le Master REEL peut être valorisée dans le cadre d’un projet
professionnel orienté soit vers l’enseignement secondaire public ou privé, soit vers d’autres
métiers faisant appel à des compétences littéraires solides (journalisme, édition, métiers du
livre et de la culture, communication), soit vers la recherche doctorale. Sa vocation est donc
double : généraliste et spécialisée.
Conditions d'accès
En Master 1
Licences conseillées :
• Licence lettres, lettres modernes ou lettres classiques.
• Diplôme français ou étranger (bac+3) admis en dispense.
Modalités de recrutement : consulter le site de l’Université Bordeaux Montaigne :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/formations/admission-
inscription/etudiants_etrangers2/page_1ere_ou_2eme_annee_de_master.html
En Master 2
Modalités de recrutement : consulter le site de l’Université Bordeaux Montaigne :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/formations/admission-
inscription/etudiants_etrangers2/page_1ere_ou_2eme_annee_de_master.html
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Les étudiants sont invités à construire, à partir des options proposées, un parcours cohérent
autour de leur projet de recherche. Le choix de l’option se fait en général en fonction du sujet
du mémoire et doit être maintenu pendant les deux ans du Master. Autrement dit, il ne
sera pas possible de changer d’option d’un semestre à l’autre. Le choix d’une option
implique aussi l’inscription chaque semestre dans deux séminaires au moins relevant de
l’option. Le choix du troisième séminaire est libre. Les étudiants pourront aussi choisir un
séminaire extérieur à chaque semestre.
La première année offre à la fois un enseignement généraliste, destiné à situer les enjeux
épistémologiques, méthodologiques et pratiques de la discipline, et un enseignement
spécialisé à travers les options. Voir la description des trois blocs ci-dessus.
Au M1S1, outre les cours communs de Théorie littéraire et d’Histoire littéraire, tous les
étudiants devront choisir obligatoirement deux séminaires (Littérature 1) parmi la liste
proposée. Dans l’UE spécialisation, les étudiants auront le choix entre :
La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Une évaluation continue scande la progression
semestre par semestre : sujet, corpus et bibliographie (S1), plan et problématique (S2),
fragment rédigé (S3), rédaction finale et soutenance (S4). Le mémoire consacre l’initiation
des étudiants à la recherche, que les meilleurs d’entre eux pourront poursuivre au niveau
doctoral.
Les Séminaires
L’étudiant reste en principe entièrement libre du choix de ses séminaires, mais il aura tout
intérêt à opérer ses choix de manière à construire un parcours cohérent autour de son projet de
recherche. Pour l’aider dans la construction de son parcours, un système d’options a été
prévu. Le cadre de ces options est purement contractuel : il vise non seulement à rendre plus
lisible le parcours de l’étudiant, mais à crédibiliser ses choix d’orientation. Deux options sont
proposées : Lettres et sciences humaines, Lettres et arts du monde.
En M1, ce système prescrit à l’étudiant qui l’adopte le choix, selon les cas, d’au moins trois
séminaires correspondant à l’option retenue sur les cinq qu’il doit suivre au cours de l’année.
En M2, les étudiants suivront au moins deux séminaires correspondant à l’option retenue sur
les trois qu’ils doivent suivre.
En M1 comme en M2, les étudiants pourront suivre des séminaires extérieurs dans la limite
suivante : 1) pas plus de deux séminaires extérieurs en M1 ; 2) pas plus d’un séminaire
extérieur en M2.
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Séminaires extérieurs
Sont dits « extérieurs » les séminaires qui sont domiciliés en dehors du Département des
Lettres.
Parmi ces séminaires extérieurs, doivent être distingués les séminaires conventionnés (ils ont
fait l’objet d’une convention entre les deux formations concernées et sont ouverts d’office aux
étudiants du Parcours Recherche en Études littéraires) et les séminaires libres : l’étudiant
qui désire suivre l’un de ces séminaires libres doit impérativement se procurer une fiche
navette auprès du secrétariat et obtenir à la fois l’avis du responsable de la spécialité du
Master de l’inscription principale et celui du responsable de la spécialité du Master de
l’inscription secondaire, ou à défaut, celui de l’enseignant du séminaire extérieur concerné.
• Les séminaires (S1 et S2) du Centre Ausonius (master HCP), accessibles aux
étudiants de M1 (séminaires de grec, de latin et d’histoire médiévale).
Les informations sur les autres séminaires hors Département Lettres sont accessibles sur
les sites des formations qui les hébergent.
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M1DR1U1
(Semestre 1)
THÉORIE LITTÉRAIRE
RESPONSABLE de l’UE
Florence BOULERIE
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit ou oral)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par chaque
enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir avec eux
des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
Un groupe à choisir parmi une offre de deux (selon les places disponibles et le nécessaire
équilibre entre les 2 groupes).
Florence BOULERIE
Groupe TD 01
La fabrique de la littérature
Il s’agit de donner aux étudiants des outils théoriques pour penser la construction de la
littérature comme notion et comme fait, dans une perspective à la fois diachronique (le
passage des Belles-Lettres à la Littérature par exemple) et synchronique (qu’appelle-t-on
littérature aujourd’hui ?). En partant du pamphlet de Julien GRACQ, La Littérature à
l’estomac, l’on abordera notamment :
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Lecture obligatoire :
GRACQ (Julien), La Littérature à l’estomac, José Corti, 1950.
Bibliographie indicative :
AHR (Sylviane), Enseigner la littérature aujourd’hui : « disputes » françaises, Paris, Honoré
Champion, 2015.
BERGEZ (Daniel), Courants critiques et analyse littéraire, Paris A. Colin, 2016.
BERNHARD (Thomas), Mes prix littéraires, Gallimard, 2010.
BOURDIEU (Pierre), Les Règles de l'art, Genèse et structure du champ littéraire, Le Seuil,
Paris, 1992.
CASANOVA (Pascale), La République mondiale des lettres, Paris, Seuil, 1999.
DIAZ (José-Luis), « L’autonomisation de la littérature (1760-1860), Littérature, n124, 2001,
p.7-22.
DUCAS (Sylvie), La Littérature à quel(s) prix? Histoire des prix littéraires, Paris, La
découverte, 2013.
HEINICH (Nathalie), Être écrivain. Création et identité, Paris, La Découverte « Armillaire »,
2000.
HEINICH (Nathalie), L’Épreuve de la grandeur : prix littéraires et reconnaissance, La
découverte, 1999.
JARRETY (Michel), La Critique littéraire en France : histoire et méthode 1800-2000, Paris,
A. Colin, 2016.
JOUHAUD (Christian), Les Pouvoirs de la littérature, 2000.
LAHIRE (Bernard), La Condition littéraire. La double vie des écrivains, Paris, La
Découverte, 2006.
RANCIERE (Jacques), Politique de la littérature, 2007.
RANCIERE (Jacques), Le Partage du sensible. Esthétique et politique, 2000.
ROGER (Jérôme), La Critique littéraire, Paris, A. Colin, 3e édition, 2016.
SARTRE (Jean-Paul), Qu’est-ce que la littérature ?, 1948.
SIMON (Claude), Discours de Stockholm, Paris, éditions de Minuit, 1986.
VAILLANT (Alain), L’Histoire littéraire, Paris, A. Colin, 2017.
VIALA (Alain), Naissance de l'écrivain, sociologie de la littérature à l'âge classique, Les
éditions de minuit, 1985.
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Pierre LAFORGUE
Groupe TD 02
Corpus
Pascal, Pensées, Le Livre de poche, principalement la liasse « Que la loi était figurative ».
Hugo, Les Orientales, Le Livre de poche ou Poésie/Gallimard, principalement la préface et
les deux poèmes « Lazzara » et « Nourmahal-la-Rousse ».
Hugo, Notre-Dame de Paris, Le Livre de poche, principalement le chapitre V, 2, « Ceci tuera
cela ».
Hugo, Les Contemplations, Flammarion, « GF », principalement le poème II, 1, « Premier
Mai ».
Hugo, Les Misérables, principalement le chapitre IV, XV, 1, « Buvard, bavard ».
Nerval, « Vers dorés » (dernier poème des Chimères).
Mallarmé, sonnet en -yx (« Ses purs ongles… »).
Freud, L’interprétation des rêves, principalement le chapitre VI, « Le travail du rêve ».
Lacan, « L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud » et « Fonction et
champ de la parole et du langage en psychanalyse », l’un et l’autre dans Écrits, Seuil, 1966.
Breton, Arcane 17, Le Livre de poche.
Lectures complémentaires
Michel Foucault, Les Mots et les choses, en particulier les trois premiers chapitres.
Louis Marin, Détruire la peinture, Flammarion, « Champs ».
Daniel Arasse, On n’y voit rien, Denoël.
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UE MDR1U7
(Semestre 1)
RESPONSABLES DE L’UE
Vérane PARTENSKY et Catherine RAMOND
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Examen oral
Dispensés d’assiduité : Examen oral
Session 2 : Assidus : Examen oral
Dispensés d’assiduité : Examen oral
PROGRAMME
L’étude des mouvements littéraires européens constitue l’objet de cet enseignement.
Un tel choix présente plusieurs intérêts :
- S’agissant d’un cours qui fait intervenir plusieurs enseignants et qui aborde à
chaque fois un sujet différent, la notion de mouvement littéraire joue comme un
principe unificateur.
- Elle constitue une structure souple qui permet de déployer la réflexion dans le
temps (la succession des « mouvements ») et dans l’espace des cultures européennes.
Il s’agira, par exemple, de relever les affinités qui s’établissent entre la lyrique
provençale et la littérature courtoise européenne, entre la Renaissance italienne et le
XVIe siècle français, entre le Siècle d’Or espagnol et la littérature du XVIIe siècle,
entre l’Angleterre et les textes des Lumières, entre le Romantisme et l’Allemagne. Une
telle approche invite également à être attentif au dialogue qui se développe entre les
arts et au développement de l’histoire des idées.
- L’observation des mouvements littéraires conduit à poser la question des bornes
chronologiques (quand commence un mouvement ? quand prend-il fin ?). Elle exige
de les situer précisément dans l’Histoire et de marquer des repères.
- La notion de mouvement littéraire constitue aussi un objet épistémologique.
Comment repère-t-on un mouvement ? Comment le nomme-t-on (cf. le terme
baroque) ? A quoi le reconnaît-t-on ? À la présence d’un chef de file ? À un
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événement décisif (la bataille d’Hernani) ? À l’existence d’un texte fondateur (le
Manifeste du surréalisme) ? La notion de mouvement littéraire est-elle pertinente pour
la période contemporaine ? Quels sont les présupposés méthodologiques sur lesquels
repose la construction d’une histoire des mouvements littéraires ?
Cet enseignement se distingue à la fois des cours d’Histoire littéraire dispensés en Licence
ainsi que du cours d’Histoire des idées et des formes (L1 et L3). Son ouverture sur les
littératures étrangères, sur les arts et sur l’histoire des idées le destine particulièrement aux
étudiants de master (parcours MEEF et parcours Recherche). Le caractère réflexif de la
démarche confirme cette double visée.
MDR1U2
(Semestre 1)
MEMOIRE 1
RESPONSABLE de l’UE
Mounira CHATTI
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Dispensés d’assiduité : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Session 2 : Assidus : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
Dispensés d’assiduité : Choix du sujet – Corpus - Bibliographie
La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.
Une évaluation continue scande la progression semestre par semestre :
- S1 : Sujet, corpus et bibliographie
- S2 : Problématique et plan
- S3 : Fragment rédigé
- S4 : Rédaction finale et soutenance
Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.
Ils sont invités à prendre contact dès avant la rentrée avec un enseignant-chercheur afin de
déterminer un sujet, de commencer les premières lectures et de mettre en place un programme
de travail.
On notera que si tous les enseignants-chercheurs peuvent officiellement diriger un mémoire
de master, les maîtres de conférences devront, pour la soutenance, solliciter le concours et la
signature d'un professeur des universités ou d’un maître de conférences habilité à diriger des
recherches. L’annexe 2 (« Directions de recherche ») indique le domaine de spécialité des
enseignants-chercheurs ainsi que leur statut. L’annexe 3 (« Contacts avec les enseignants-
chercheurs ») est constituée d’un répertoire des adresses électroniques. Signalons enfin que
l’annexe 4 contient des conseils pour la présentation matérielle des rapports de séminaire et
du mémoire.
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UE MDR1X3
(Semestre 1)
RESPONSABLES UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Catherine RAMOND
Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
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Nous empruntons cet intitulé à la belle anthologie de Danielle Bohler (cf. bibliographie),
dont nous n’utiliserons qu’une partie mais dont la lecture intégrale ou fragmentée est
recommandée.
Si la courtoisie met la femme au cœur du jeu social et des jeux littéraires, il semble que le
Moyen Âge ait laissé peu d'espace à la parole féminine et que l'essor des textes n'ait pas
permis à la dame révérée d'y prendre sa place. Non seulement les voix féminines sont
relativement rares, mais de surcroît la fin du XXe s. a reconsidéré la fin'amor comme un
« amour discourtois » (Jean-Charles Huchet), une « névrose courtoise » (Henri Rey-Flaud)
dans laquelle la dame jouerait le rôle d'un « leurre » (Georges Duby). Bien que l'impulsion
donnée par les gender studies ait favorisé la revalorisation critique d'un discours féminin, on
persiste aujourd'hui, faute d'une connaissance approfondie des sources, à entretenir le mythe
d'une féminité clivée entre magie et spiritualité d'une part (vies des femmes mystiques), ruse
et obscénité d'autre part (fabliaux), bref entre les enfants de Marie et les filles d'Ève.
Afin de nuancer ce qui pourrait bien être le résultat d'une vision plus postmoderne que
médiévale, nous proposons d'explorer dans ce séminaire des corpus qui relèvent d’une
« fiction lyrique » ou d’une « fiction romanesque » (D. Bohler, op.cit.), selon les deux axes
auxquels nous nous limiterons :
• D’une part, les pièces lyriques, échanges épistolaires et chansons (monodiques ou
polyphoniques) invitent à étudier les dispositifs parfois complexes mis en place par les
textes, leurs subtilités énonciatives, leurs attributions auctoriales, et à cerner les enjeux
d'un dialogue - qu'il soit réel ou factice - entre voix féminine et voix masculine.
• D’autre part, le genre romanesque emprunte certes la fin’amor à la lyrique courtoise,
mais fait de la Dame un vrai personnage qui a sa voix propre et en use de façon
souvent surprenante.
Ainsi, nous poserons doublement la question du genre, en ajoutant à la problématique du
féminin celle des canons formels adoptés ou dévoyés par ces œuvres.
Les textes seront lus non seulement dans leur langue originelle (notamment le français d'oc
et d'oïl, et le latin) mais aussi en traduction, de manière à ce que tous puissent y accéder, qu'ils
aient ou non une familiarité avec l'ancien français. Ce sera l'occasion soit de découvrir, soit
d'entretenir un lien avec la langue médiévale. En outre, le séminaire sera multimédia, faisant
alterner des écoutes musicales et des prolongements du côté de l’iconographie moderne
(réécritures en bande dessinée).
Choix bibliographique
BOHLER Danielle (dir.), Voix de femmes au Moyen Âge, Paris, Robert Laffont, « Bouquins »,
2006.
DALARUN, Jacques, Dieu changea de sexe, pour ainsi dire, Fayard, 2008.
18
DUBY Georges et Michelle PERROT, Histoire des femmes en Occident, 2. Le Moyen Âge,
dir. Christiane KLAPISCH-ZUBER, Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2002.
LEFEVRE Yves, « La femme au Moyen Âge en France dans la vie littéraire et spirituelle »,
dans Histoire mondiale de la femme. Pierre Grimal (dir.) 2. L’Occident, des Celtes à la
Renaissance, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1974, p. 79-134.
LEJEUNE Rita, « La femme dans les littératures française et occitane du XIe siècle au XIIIe
siècle. L’image de la femme dans la littérature », Cahiers de civilisation médiévale,
n° 20, 1977, p. 201-217.
[https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1977_num_20_78_3072]
VERDON Jean, La Femme au Moyen Âge, Paris, Jean-Paul Gisserot, 1999.
ZINK, Michel, Belle. Essai sur les chansons de toile, Paris, Champion, 1978.
Textes médiévaux
Alain Chartier et al., Le cycle de la Belle Dame sans mercy, éd. D. Hult et J. MacRae, Paris,
Champion, 2003.
Chrétien de Troyes, Le Conte du graal (nombreuses éditions, par exemple GF, Lettres
gothiques ou Pochothèque).
Christine de Pizan, La Cité des dames, éd. Th. Moreau et E. Hicks, Stock/Moyen Âge, 1986.
Guillaume de Machaut, Le Livre du Voir Dit, introduction critique et traduction par P. Imbs,
coordination et révision: J. Cerquiglini-Toulet, Paris, Le Livre de Poche (Lettres
Gothiques), 1999.
Lancelot, roman du XIIIe siècle (texte traduit et abrégé en 2 tomes par A. Micha), 10/18,
« Bibliothèque médiévale », 1983, 1984, ou autre édition.
Le Débat sur le Roman de la Rose, éd. E. Hicks, Genève, Slatkine, 1996 ; les textes sont
traduits dans Le débat sur le Roman de la Rose, trad. en français moderne par V. Greene,
Paris, Champion (coll. « Traductions des Classiques du Moyen Âge » 76), 2006.
Le Roman de Renart, nombreuses éditions (par exemple, GF ou Pléiade).
Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu, éd. M. Perret, I. Weill, Paris, Champion Classiques,
2003 (texte bilingue).
Richard de Fournival, Le Bestiaire d’Amour et la Response du Bestiaire, éd. et trad. G.
Bianciotto, Paris, Champion (CCMA 27), 2009.
Tristan et Iseut. Les poèmes français. La saga norroise, éd. D. Lacroix et Ph. Walter, Paris,
Le Livre de Poche, « Lettres gothiques », 1989 ou autre édition contenant les versions de
Béroul et de Thomas.
19
Le mot « humanisme » comme les notions qu’on lui associe sont aujourd’hui partout et nulle
part à la fois. L’humanisme, en effet, est à la fois un concept, un mouvement, une idée... clef
de la Renaissance (sa définition même est loin d’aller de soi), et quelque chose de bien plus
large, qui engage la réflexion sur l’homme et sur ce que l’on entend par « humanité » et
« humanités » jusqu’à aujourd’hui.
Pour essayer de mieux comprendre certains enjeux de ce mouvement, nous nous intéresserons
à la question de l’homme (et de la femme) à la Renaissance. On ne naît pas homme, on le
devient, disent en substance les humanistes. Comment les premiers humanistes définissent-ils
l’homme ? Comment conçoivent-ils sa place dans l’univers ? Qu’est-ce qui fait sa grandeur,
mais aussi sa fragilité de corps mortel ? Quel est le rôle de l’éducation et comment conçoit-on
la notion d’humanité et d’humanités ? Que nous apprend le rapport à l’altérité, à travers les
figures de l’homme malade, du « sauvage » ou de la sorcière ? Comment se constituent le
« moi » et l’individualité dans ce contexte ?
Autant de questions qui nous mèneront du premier humanisme français, l’humanisme
optimiste du tout début du XVIe siècle, à la crise de l’humanisme, à la fin du même siècle.
Nous prendrons pour point de départ « le chef d’œuvre ignoré » qu’est Le livre du Sage de
Charles de Bovelles, témoin de l’humanisme originel et optimiste, et pour point d’arrivée les
Essais de Montaigne qui signent déjà une forme de crise de l’humanisme, en passant par
quelques relais philosophiques et littéraires (les fictions de Rabelais, les traités sur la misère et
la dignité de l’homme de Pierre Boaistuau ou les récits de voyage et la nouvelle confrontation
à l’autre et au Nouveau Monde...), nous interrogerons ainsi les notions d’homme et
d’humanité telles qu’elles se modifient au fil de la Renaissance, en essayant de les
comprendre sans anachronisme, à travers les questions de l’image de l’homme, de son rapport
à la nature, du rôle de l’éducation, de la confrontation au choc du nouveau monde....
(Les textes étudiés seront distribués en photocopies ou mis à disposition sur moodle).
Bibliographie introductive :
Des indications bibliographiques complémentaires seront données au fil du séminaire, selon
les textes abordés.
- Littérature française du XVIe siècle, par Josiane Rieu, Frank Lestringant et Alexandre
Tarrête, Paris, PUF, 2001.
- Terence Cave, Pré-histoires. Textes troublés au seuil de la modernité, Genève, Droz, 1999.
- Claude-Gilbert Dubois, L'Imaginaire de la Renaissance, Paris, Presses Universitaires de
France, 1985.
- Emmanuel Faye, Philosophie et perfection de l’homme. De la Renaissance à Descartes,
Paris, Vrin, 1998.
- Arlette Jouanna, La France de la Renaissance, Paris, Perrin (Poche), 2009.
- Stéphane Toussaint, Humanismes/ antihumanismes. De Ficin à Heidegger, tome I, Paris,
Les Belles Lettres, 2008.
20
Les histoires comiques publiées entre 1610 et 1670 se moquent des stéréotypes romanesques
empruntés au monde courtois et chevaleresque, elles transgressent les codes de la civilité et de
la bienséance pour raconter des aventures mouvementées et ludiques. Voyages et rencontres
imprévisibles, parties de cartes, beuveries, combats à coups de poing, travestissements,
déguisements, enlèvements, histoires amoureuses et licencieuses s’y succèdent sans
discontinuer. Les routes et les tavernes de province offrent en effet leur lot de personnages
singuliers plein de ridicule et de vices : magiciens, vieux cavaliers grotesques, bourgeois,
financiers avares, juges et magistrats corrompus, comédiens, poète sans talent, valets, nains,
charlatans et maquerelles …
Et la narration obéit à ce principe de la variété et de la fantaisie : les « satyres » déclinent un
ensemble de séquences narratives diverses avec notamment l’insertion de scènes de batailles
bouffonnes et de nouvelles enchâssées, tout en adoptant une liberté de ton propre à dévoiler
« les mœurs de la vie de province ». Ainsi ces romans dissidents attirent « tous les francs-
tireurs de la littérature, tous les esprits indépendants du siècle » écrit Jean Serroy, il s’agira
donc dans le cadre du séminaire d’étudier cette dissidence.
Roman
Bury Emmanuel, Mora Francine (dir.), Du roman courtois au roman baroque, Paris, Les
belles lettres, 2004.
Esmein-Sarrazin, Camille, L’essor du roman : discours théorique et constitution d’un genre
littéraire au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2008.
Lever Maurice, Le roman Français au XVIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France,
1981.
Serroy Jean, Roman et réalité, Les histoires comiques au XVIIe siècle, Librairie Minard, 1981.
Serroy, Jean (dir.), Romanciers du XVIIe siècle, Littératures classiques, 15, 1991.
Roman comique
Critique et subjectivité
Tout étudiant de lettres apprend au cours de sa formation qu’il lui faut mettre à l’écart
sa subjectivité au moment de commenter un texte. Le critique peut-il toutefois s’effacer
totalement de son discours ? Quelle est la place des sentiments, des goûts et des dégoûts du
commentateur, dans la démarche qu’il adopte et le sens qu’il donne aux œuvres, aussi bien
que dans le choix même de ses objets ? Quel type de savoir le critique élabore-t-il, s’agit-il
exactement d’un savoir positif ? Le critique est-il un modeste savant dont le discours est
entièrement subordonné à l’œuvre et à l’auteur qu’il commente, ou bien est-il un sujet
créateur ? La critique littéraire peut-elle être alors un genre littéraire, au même titre que le
roman ou la poésie ?
Le discours que la critique tient sur elle-même ne repousse néanmoins pas toujours la
subjectivité ; mais c’est alors celle de l’auteur qui est invoquée. La critique en a longtemps
fait son objet propre, en considérant que l’œuvre est le produit d’une subjectivité (Sainte-
Beuve) ou d’un « moi profond » (Proust). Beaucoup de critiques, depuis, affirment s’en
désintéresser au profit de l’œuvre seule, considérée « en elle-même ». Mais est-il bien sûr que
la critique puisse se passer de l’auteur ?
Le propos de ce séminaire portera ainsi sur les relations entre critique et subjectivité –
celle du lecteur comme celle de l’auteur. Nous nous appuierons principalement sur quatre
exemples, qui sont aussi des querelles critiques : les textes relatifs à la « Querelle d’Homère »,
suscitée par la « traduction » de l’Iliade qu’a donnée Houdar de La Motte en 1714 et qui
entend corriger Homère de ses nombreux défauts ; la critique biographique élaborée par
Sainte-Beuve au XIXe siècle, et discréditée par Proust ; et deux œuvres emblématiques de la
« Nouvelle critique », objet de vifs débats dans les années 1960 : Sur Racine de Barthes et un
volume de Microlectures de J.-P. Richard. Le séminaire permettra ainsi de découvrir quelques
moments charnières de l’histoire de la critique, mais aussi de réfléchir à ce que nous faisons
lorsque nous commentons un texte.
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Lectures obligatoires :
La Querelle des Anciens et des Modernes, éd. M. Fumaroli et A.-M. Lecoq, Gallimard,
« Folio », 2000 (textes relatifs à la « Querelle d’Homère », p. 450-645).
Sainte-Beuve, Pour la critique, éd. J. L. Diaz et A. Prassoloff, Gallimard, « Folio Essais »,
1992.
Roland Barthes, Sur Racine, Seuil, 1963 ; rééd. « Points Essais », 1979.
Jean-Pierre Richard, Pages paysages. Microlectures II, Seuil, « Poétique », 1984.
Bibliographie :
Roland Barthes, Critique et vérité, Seuil, 1966 ; rééd. coll. « Points Essais ».
Pierre Bayard, Enquête sur Hamlet. Le dialogue de sourds, Minuit, « Paradoxe », 2002 ; rééd.
« Double », 2014.
Michel Charles, L’Arbre et la Source, Seuil, « Poétique », 1985.
Gérard Genette, « Bonheur de Mallarmé ? », « Structuralisme et critique littéraire » et
« L’envers des signes », Figures I, Seuil, « Tel Quel », 1966 ; rééd. « Points Essais »,
p. 91-100, 145-170 et 185-204.
Gérard Genette, « Critique et poétique », Figures III, Seuil, « Poétique », 1972.
Gérard Genette, « Au défaut des langues », Mimologiques, Seuil, « Poétique », 1976, p. 257-
314.
Gérard Genette, « Fiction et diction » et « Fiction ou diction », dans Fiction et diction, Seuil,
coll. « Points », 2004.
Gérard Genette, « Ouverture métacritique », Figures V, Seuil, « Poétique », 2002.
Gustave Lanson et Charles Salomon, « Amateurs, savants et professeurs », textes présentés
par Michel Charles, Poétique, n°96, novembre 1993, p. 493-508.
Raymond Picard, Nouvelle critique, nouvelle imposture, Jean-Jacques Pauvert, « Libertés »,
1965.
Georges Poulet, La Conscience critique, Paris, José Corti, 1971
Marcel Proust, Contre Sainte-Beuve, Gallimard, « Folio Essais », 1987.
Jean-Pierre Richard, « Introduction », L’univers imaginaire de Mallarmé, Seuil, « Pierres
vives », 1961, p. 13-38.
Albert Thibaudet, Physiologie de la critique, éd. M. Jarrety, Les Belles Lettres, 2013.
Tchernobyl, le témoignage n’est plus le récit d’un seul, mais le tressage de voix multiples, à la
fois juxtaposées et unifiées, oralisées et rendues littéraires, entre individus et collectivité.
L’œuvre devient polyphonique, présentant parfois des points de vue contradictoires, invitant à
interroger le sens de l’Histoire. Le statut de l’écrivain créateur s’en trouve modifié : quel est
son rôle dans cette collecte, ne fait-il vraiment que s’effacer pour laisser la parole à d’autres,
comme un intermédiaire, un représentant ou un interprète ? Pourtant, le prix Nobel de
littérature a été attribué en 2015 à Svetlana Alexievitch, dont l’œuvre est une tapisserie de
témoignages. On travaillera sur les notions de document, de littérarité, sur la frontière entre
fait et fiction, et sur le désir ou la quête d’authenticité du lecteur. Celle-ci s’avère en grande
part illusoire, tant le témoin lui-même, dans sa langue, sa mémoire et les cadres de son récit,
est modelé par l’Histoire et l’idéologie, mais aussi par la littérature. Dans un second temps,
nous croiserons ces textes d’écrivains avec les œuvres cinématographiques de deux
réalisateurs : Claude Lanzmann (mort en 2018, auteur de Shoah) et Wang Bing, dont le film
sur les victimes du Grand Bond en avant et de la campagne « anti-droitiers », Les Âmes
mortes, sortira en octobre. Qu’il soit écrivain ou réalisateur, l’artiste qui recueille les
témoignages ne fait pas qu’archiver des documents. En somme, nous nous demanderons ce
qui constitue ces œuvres en œuvres et comment elles modifient nos conceptions de la
littérature et du cinéma.
Pour leurs travaux, les étudiants pourront appliquer les problématiques à des œuvres d’autres
domaines linguistiques ou approfondir un aspect des œuvres au programme.
Wang Bing, Les Âmes mortes, Les Films d’ici, 2018. Sortie en salles le 24 octobre 2018.
Avant le début du semestre, vous pouvez acheter et lire un des deux livres de S. Alexievitch,
visionner au moins en partie Shoah de Lanzmann et consulter en bibliothèque ou vous
procurer d’occasion L’Empire de l’absurde et/ou L’Empire des bas-fonds. Une brochure sera
distribuée à la rentrée.
Bibliographie indicative :
Paul Ricoeur, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, Le Seuil, 2000.
Michel de Certeau, L’Écriture de l’histoire, Gallimard, 1975.
24
On trouve une excellente anthologie des textes antiques sur la peinture en traduction
française :
-Reinach (A.), Textes grecs et latins relatifs à l’histoire de la peinture ancienne (« Recueil
Milliet »), Paris, 1985 (l’ouvrage publié pour la première fois en 1921 est régulièrement
réédité chez Macula).
Il existe également une anthologie des textes antiques sur la sculpture, mais la qualité
des traductions laisse parfois à désirer.
-Muller-Dufeu (M.), La sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, Paris, 2002
(ÉnsBA).
On peut signaler enfin une très bonne anthologie italienne des textes antiques sur l’art.
-Gualandi (M. L.), Le fonti per la storia dell’arte. L’antichità classica, Rome, 2001 (Carocci).
Un site internet offre un exemple des recherches actuelles sur les rapports entre les arts
plastiques et la poésie hellénistique : base Callythea (HTTP://WWW.CN-TELMA.FR/CALLYTHEA )
26
2-Indications bibliographiques
Pour comprendre l’histoire des rapports entre arts et littérature :
-Winckelmann (J. J.), Réflexions sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en
sculpture (texte allemand de 1755), traduction française, Paris, 1954 (Aubier).
-Lessing (G. E.), Laocoon (texte allemand de 1766 dans la traduction française de Courtin,
1866), Paris, 1990 (Hermann).
-Lee (R. W.), Ut Pictura Poesis. Humanisme et théorie de la peinture XVe-XVIIIe siècles,
Paris, 1991 (Macula).
Sur les rapports entre littérature et arts plastiques dans l’Antiquité :
-Aygon (J.-P.), Pictor in fabula. L’ecphrasis-descriptio dans les tragédies de Sénèque,
Bruxelles, 2004 (Latomus).
-Pollitt (J. J.), The Ancient View of Greek Art. Criticism, History, and Terminology, New
Haven – Londres, 1974 (Yale Un. Press).
-Prioux (É.), Petits musées en vers. Épigrammes et discours sur les collections antiques,
Paris, 2008 (CTHS-INHA).
-Prioux (É.), Linant de Bellefonds (P.), Voir les mythes. Poésie hellénistique et arts figurés,
Paris, 2017 (Picard).
-Prioux (É.) – Rouveret (A.) dir., Métamorphoses du regard ancien, Paris, 2010 (Presses de
Paris Ouest).
-Rouveret (A.), Histoire et imaginaire de la peinture ancienne (Ve av. J.-C. – Ier ap. J.-C.),
Rome, [1989] 2014 (Classiques de l’École Française de Rome).
-Tanner (J.), The Invention of Art History in Ancient Greece. Religion, Society and Artistic
Rationalisation, Cambridge, 2006 (Cambridge Un. Press).
-Webb (R.), Ekphrasis, Imagination and Persuasion in Ancient Rhetorical Theory and
Practice, Franham, 2009 (Ashgate).
-Zagdoun (M.-A.), La philosophie stoïcienne de l’art, Paris, 2000 (CNRS Éditions).
-Zagdoun (M.-A.), L’esthétique d’Aristote, Paris, 2011(CNRS Éditions).
Ce cours fait l’hypothèse que les textes littéraires s’inscrivent dans des formes de visibilité
collectives qu’ils contribuent à instituer (la lumière sous la Révolution, la spectralité à
l’époque romantique, etc.) mais qu’ils interrogent et contestent aussi. Comme ces « régimes
de visibilité » sont favorisés par l’apparition de nouveaux médias, notamment optiques, le
cours croisera littérature, médias et art, dans l’esprit des « études visuelles » qui se
développent aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Sera prise en compte l’influence de la
gravure, de la lithographie, de la photographie et du cinéma sur un certain nombre de
mouvements littéraires (romantisme, réalisme, futurisme et « Esprit nouveau »
essentiellement). Portant sur une période allant de 1789 à 1914, le cours s’interrogera enfin
sur les valeurs esthétiques trans-artistiques (voire trans-médiales) qui émanent de tels
croisements comme le « pittoresque » ou la « photogénie », qu’elle soit photographique ou
cinématographique.
27
Bibliographie
Régis Debray, Introduction à la médiologie, Puf, 2000.
Philippe Hamon, Imageries. Littérature et image au XIXe siècle, José Corti, 2007 [2001].
Marie-José Mondzain, Le Commerce des regards, Seuil, 2003.
Littérature et photographie, sous la dir. de Jean-Pierre Montier, Liliane Louvel et Philippe
Ortel, Presses de Rennes, coll. « Interférences », 2008.
Revue en ligne : PHLIT. Répertoire de la Photolittérature Moderne et Contemporaine
(http://www.phlit.org).
Modalités de contrôle
Au choix : 1/ un dossier écrit, dactylographié, de 7 à 10 pages, analysant le statut du visible
dans une œuvre ou plusieurs œuvres de votre choix (en relation avec votre sujet de mémoire
par exemple)
2/ un oral portant sur le même sujet (dans la limite des places disponibles).
Le poète et le chiffonnier
(déchets et recyclage dans la poésie moderne)
Si l’on peut considérer qu’avec Baudelaire s’invente la poésie moderne, c’est pourtant
une ancienne figure, chargée déjà de toute une histoire, que Walter Benjamin reconnaît dans
cette œuvre comme double du poète : celle du chiffonnier, personnage depuis longtemps
familier des trottoirs parisiens. Il est vrai que le chiffonnier, tout comme le flâneur
baudelairien, se défie des hiérarchies et des catégories bien délimitées : tout est bon pour le
recyclage, plus de digne ou d’indigne pour tous les chiffons qui reviendront également papier,
unis désormais dans le même tissage – dans le même texte. Et, tout comme le poète, le
chiffonnier se doit de faire du neuf avec du vieux, l’un et l’autre prêts à plonger au fond du
gouffre, ou des égouts, qu’importe, pour trouver du nouveau (selon les derniers mots des
Fleurs du mal). Chiffonnier et poète sont ainsi deux figures du passé qui néanmoins ouvrent
un avenir. De fait, le chiffonnier revient traverser les pages des Chants de Maldoror de
Lautréamont, une œuvre qui précisément invente une certaine pratique du collage en poésie,
de sorte que le recyclage est désormais au cœur de l’écriture. Dans le même temps, Rimbaud
invente un nouveau lyrisme, « un pied près de son cœur », où se perdent les distinctions entre
le haut et le bas, le digne et l’indigne, l’usé et le neuf.
Le vingtième siècle voit certes disparaître le chiffonnier des rues parisiennes, celui-ci
ne s’absente pas pour autant de la poésie et de l’art tels qu’ils ne cessent de se réinventer. Aux
objets quotidiens intégrés aux toiles cubistes, répond Apollinaire qui, face aux affiches,
prospectus et affiches, constate : « Voilà la poésie ce matin ». Puis, tandis que, par la seule
grâce de sa signature, Marcel Duchamp donne la plus haute dignité d’œuvre d’art aux objets
les plus vulgaires, André Breton célèbre le marché aux puces comme lieu éminemment
poétique. Depuis les objets usuels intégrés aux œuvres de Tàpies jusqu’aux récupérations du
pop art, en passant par les détournements situationnistes, l’art continue dans la seconde moitié
du siècle à faire d’une célébration du déchet un principe créateur tenant à distance les
académismes comme les dorures. De même, la poésie reste en partie affaire de chiffonnier,
28
par ses redoublements parodiques, par ses recours au cut-up ou par son parti pris des choses
délaissées mais tellement sympathiques (« sympathique cageot », écrit Ponge).
On s’interrogera donc sur une pratique du recyclage et une intégration des déchets
dans plusieurs œuvres modernes et contemporaines.
Quelques pistes :
Guillaume Apollinaire, Alcools (Gallimard, « Poésie », 1966).
Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris (Gallimard, « Folio », 2006).
André Breton, Nadja (Gallimard, « Folio plus », 1998), L’Amour fou (Gallimard,
« Folio », 1976).
Antoine Compagnon, Les Chiffonniers de Paris (Gallimard, 2017).
François Dagognet, Des détritus, des déchets, de l’abject : une philosophie écologique
(Les empêcheurs de penser en rond, 1998).
Robert Desnos, Œuvres (Gallimard, « Quarto », 1999).
Jacques Dupin, Le Corps clairvoyant (Gallimard, « Poésie », 1999), Chansons
troglodytes (Fata Morgana, 1989).
Antoine Emaz, Caisse claire. Poèmes 1990-1997 (Seuil, « Points », 2007)
Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (Gallimard, « Poésie », 1973).
Georges Perec, pour ses essais sur « l’infra-ordinaire » mais aussi pour ses fictions en
prose, comme La Vie mode d’emploi (Le Livre de poche, 1980).
Francis Ponge, Le Parti pris des choses (Gallimard, « Poésie », 1967), Pièces
(Gallimard, « Poésie », 1971).
Valérie Rouzeau, Va où (La Table ronde, « La petite vermillon », 2015).
Oh les beaux jours¸ Tous ceux qui tombent et La dernière bande de Samuel
Beckett, ou comment (ne pas) se souvenir du passé
telles que Mal vu mal dit, Soubresauts ou Compagnie, lesquelles restent assez inclassables
d’un point de vue générique, puisqu’elles oscillent entre roman, prose poétique et
scénographie. Il ne s’agit pas de lire toutes ses œuvres en sus de celles inscrites au programme
(bien que cela ne soit pas interdit non plus), mais de choisir certaines d’entre elles, selon ses
préférences, afin de réellement découvrir Beckett à l’occasion de ce séminaire.
En ce qui concerne les lectures critiques, quelques références, qui seront complétées
au cours du semestre :
• Clément, Bruno, L'Œuvre sans qualités: rhétorique de Samuel Beckett, Paris, Le
Seuil, 1994.
• Grossman, Evelyne, L'Esthétique de Samuel Beckett, Paris, Sedes, 1998.
• Hubert, Marie-Claude, Langage et corps fantasmé dans le théâtre des années
cinquante. Ionesco, Beckett, Adamov, Paris, José Corti, 1987.
• Hubert, Marie-Claude, Lectures de Samuel Beckett : En attendant Godot, Oh ! Les
beaux jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009.
• Knowlson, James, Beckett, Nîmes, Actes Sud, collection « Babel », 1999.
• Noudelmann, François, Beckett ou la scène du pire, Paris, Honoré Champion Éditeur,
1998.
Et, pour ceux et celles qui lisent l’anglais :
• Haynes, John, and Knowlson, James, Images of Beckett, Cambridge University Press,
2003.
• O’Brien, Eoin, The Beckett country. Samuel Beckett’s Ireland, Black Cat Press,
Dublin, 1986.
N.B. : Toutes les œuvres de Samuel Beckett sont publiées aux Éditions de Minuit. Certaines
d’entre elles sont disponibles en « double », la collection de poche de l’éditeur.
Écrire le déracinement
Bibliographie indicative
Les titres précédés d’un astérisque sont à lire / visionner en priorité ; les étudiants devront
être en possession de ces livres durant la durée du séminaire. Les autres documents seront
proposés sous formes d’extraits.
Chimamanda Ngozi Adichie, The Danger of a Single Story (TED, 2009)
*Chimamanda Ngozi Adichie, Americanah (2013)
*Nurith Aviv, D’une langue à l’autre (film documentaire 52’, 2003)
C. Cavafy, Poèmes (1978) ou C. Cavafis, En attendant les barbares et autres poèmes (1999),
Poésie/Gallimard
Mahmoud Darwich, La Palestine comme métaphore (1997)
David Diop, Coups de pilon (1956)
Mohamed Kacimi, L’Orient après l’amour (2008)
31
Ce cours peut être choisi dans le cadre des séminaires d’ouverture. Il est particulièrement
recommandé aux étudiants qui poursuivent des recherches sur la Renaissance.
Ce cours est centré sur l’histoire du livre et des textes savants à l’aube de la période moderne.
Il traite du rôle central de l’imprimé dans la mise en forme et la circulation des différents
savoirs de la Renaissance (anatomie, astronomie, zoologie, botanique...) et dans les
interrogations sur ces savoirs, à travers une approche diversifiée. Nous analyserons :
- le développement du livre matériel et ses différents aspects au service du savoir, en
particulier l’invention de l’illustration scientifique reproductible ; la conceptualisation et la
représentation des savoirs scientifiques dans les frontispices et les liens entre art et science.
- l’interaction entre les nouveaux livres de science et les nouveaux lieux de savoir (théâtre
d’anatomie, cabinet de curiosités, jardin botanique...), l’émergence de genres épistémiques en
lien avec la conception nouvelle de la science.
- les modes d’écriture du savoir dans les différents genres épistémiques, les modes de
constitution et d’écriture des livres scientifiques et l’hybridité des genres : poésie scientifique,
par exemple, ou récit de voyage.
Pour explorer ses différents aspects de l’histoire des savoirs liés à la naissance du livre
imprimé, le cours se focalisera également sur quelques moments clefs de l’histoire des
représentations scientifiques et des paradigmes épistémiques qui les accompagnent :
émergence de l’observation et de l’expérience, à travers l’exemple des leçons d’anatomie, ou
problèmes de mise en forme des savoirs venus du Nouveau Monde, par exemple. Nous
interrogerons ainsi la manière dont on percevait un monde en expansion, la nature (avec ses
monstres et ses merveilles) et le corps humain, dont on regarde désormais ce qu’il cache.
Évaluation :
- première session : contrôle continu (33%) + examen terminal (67%). Écrit de 3
heures.
- deuxième session : oral.
La bibliographie sera distribuée en cours.
Les séminaires (S1 et S2) du Centre Ausonius (master HCP), accessibles aux étudiants
de M1 (séminaires de grec, de latin et d’histoire médiévale).
32
MDR1X4
(Semestre 1)
SPÉCIALISATION 1
RESPONSABLES de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY
Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un troisième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées », choisissent l’un des deux cours proposés par la « Préparation
aux concours », mutualisés avec le Master MEEF, à savoir :
• Langues anciennes : latin 1 ou grec 1 (Master MEEF)
• Langue française et stylistique : deux groupes offerts par le Master MEEF (voir l’emploi
du temps).
Pour le contenu de ces cours, se reporter à la formation du Master MEEF accessible en ligne.
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 1.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité des options « Lettres et sciences humaines » et « Lettres
et arts du monde » doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir
avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
33
UE MDRU1X5
(Semestre 1)
LANGUES 1
Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.
RESPONSABLE de l’UE
Katy BERNARD
Nombre d’heures : 12 heures – coef. 1 – crédits : 1
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit ou oral)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
• Virginia RICARD
• Anglais 1 (MDR1U51)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.
Objectifs :
Cet enseignement permettra aux étudiants d’approfondir leurs connaissances linguistiques en
explorant certains aspects de la littérature anglophone.
Nabokov, qui avait écrit ses premiers romans en russe, apporte à la fiction américaine une
tradition littéraire européenne nourrie en particulier de Pouchkine, de Gogol et des
symbolistes russes. Pnin, histoire d’un émigré, l’universitaire Timofey Pnin, est un chef-
d’œuvre comique. La lecture du roman sera éclairée par quelques-unes des célèbres
conférences que Nabokov a consacrées à la littérature.
Pour la première séance, il faut avoir lu Pnin en entier. Il faut aussi, quelques jours avant le
début du séminaire, rejoindre le groupe “Pnin—Madame Ricard” sur le Bureau Virtuel où je
déposerai régulièrement des textes à lire.
Bibliographie
Vladimir Nabokov, Pnin, London: Penguin classics, 2000.
———, Speak Memory, New York: Vintage Books, 1989.
———, Lectures on Literature (extraits sur le BV)
———, Lectures on Russian Literature (extraits sur le BV)
Évaluation
L’évaluation du séminaire reposera sur deux notes :
• une note de participation orale
• un “response paper” rendu lors de la dernière séance et dont j’expliquerai les
modalités.
Évaluation 2e session : oral.
• M. SANTA-CRUZ
• Espagnol 1 (MDR1U52)
Niveau linguistique requis
Cet enseignement s’adresse à des étudiants ayant étudié l’espagnol en LV1 ou LV2 dans
l’enseignement secondaire et ayant également suivi un enseignement dans cette langue depuis
leur entrée à l’université.
Objectifs
Entraînement à la pratique de l’espagnol écrit et oral.
Programme
Le groupe étant composé d’étudiants inscrits en Master recherche, la moitié du séminaire sera
consacrée aux littératures espagnole et hispano-américaine principalement contemporaines
(caractéristiques, grands auteurs, œuvres principales, mouvements). Le cours abordera
également l’évolution des sociétés espagnoles et latino-américaines ainsi que les moments
marquants de leur Histoire récente (guerre civile, révolution, la question indigène, etc.). Les
étudiants devront produire des fiches de lecture, de brèves monographies, des présentations de
personnages, etc., à l’oral. Chaque exposé sera suivi d’un débat et fera l’objet d’une
évaluation.
Cet enseignement sera orienté d’autre part vers la pratique de la langue écrite sous la forme de
divers exercices de traduction (thèmes, versions) et de grammaire, avec révision de
vocabulaire chaque semaine.
35
Bibliographie
. Dictionnaire
Grand Larousse Espagnol-français / Français-espagnol, Paris, Larousse-Bordas, 1998
(Dictionnaire bilingue).
. Grammaire
GERBOIN, Pierre, et LEROY, Christine, Grammaire d’usage de l’espagnol contemporain,
Paris, Hachette, 1994.
. Conjugaison
Les Verbes espagnols, Paris, Bescherelle-Hatier.
. Lexique
AYUSO DE VICENTE, Victoria, Términos literarios, Madrid, Éd. Akal, 1997.
FREYSSELINARD, Éric, Le Mot et l’Idée. Espagnol 2, vocabulaire thématique, Ophrys.
Par ailleurs, nous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage de Marcelin Défourneaux,
La vie quotidienne en Espagne au Siècle d’Or, Paris, Hachette.
• Katy BERNARD
• Occitan (MDR1U53)
Objectifs
Ce cours se propose d’aborder la langue occitane dans ses réalisations non littéraires et ses
différents supports.
Bibliographie
BARTSCH, Karl, Chrestomathie provençale, Raphèle-les-Arles, CPM, [reprint de l’éd. de
1868] 1978.
BEC, Pierre, Anthologie de la prose occitane du Moyen Âge, Avignon, Aubanel, 1977, t. I.
BEC, Pierre, Anthologie de la prose occitane du Moyen Âge, Enèrgas, Vent Terral, 1987, t. II.
NELLI, René, et LAVAUD, René, Les Troubadours : l’œuvre épique et l’œuvre poétique,
Bruges, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque Européenne », [reprint de l’éd. de 1960] 2000.
ROMIEU, Maurice, et BIANCHI, André, Iniciacion a l’occitan ancian (19 textes du Moyen
Âge commentés), Bordeaux, PUB, « Saber Lenga », 2002.
ROMIEU, Maurice, et BIANCHI, André, La lenga del Trobar, Bordeaux, PUB, « Saber
Lenga », 2002.
36
MDR1U6
(Semestre 1)
OUVERTURE 1
RESPONSABLE de l’UE
Isabelle POULIN
MODALITÉS D’ÉVALUATION
L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
Pour la documentation :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu - Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
37
H. MARIE-MONTAGNAC
& Matthieu BERGER
Documentation (6h)
Bibliographie
DEISS, Jérôme, L’art de faire des recherches et de partager l’information : pratiques et
techniques de veille et de curation sur Internet, Fyp éditions, 2015.
FARAGASSO Tony - De la gestion de signets au social bookmarking : Delicious, Diigo,
Zotero et quelques autres – ADBS éditions, 2011
FOENIX-RIOU Béatrice - Recherche éveillée sur Internet : mode d'emploi : outils et
méthodes pour explorer le Web : Web visible, Web invisible, Web social, Web temps réel-
Lavoisier, 2011
GRIVEL Luc - La recherche d'information en contexte : outils et usages applicatifs –
Lavoisier, 2011
Dans la perspective d’une poursuite en doctorat, les étudiants devront valider dans le cadre du
Master REEL des formations de l’Ecole doctorale, dans lesquelles ils pourront partager objets
et méthodes avec des chercheurs et des doctorants de toutes disciplines. Ces formations sont
de nature variée : conférences de chercheurs confirmés, journées d’études, ateliers de lecture.
Se reporter au site de l’université (onglet « Ecole doctorale ») pour le détail de l’offre 2016-
2017 – qui existera aussi sous forme de livret à retirer directement à l’Ecole doctorale
(Maison de la recherche, bureau 22). La particularité de ce séminaire d’ouverture repose sur
l’élaboration libre d’un parcours personnel de recherche à partir de l’offre de formation de
l’Ecole doctorale Montaigne-Humanités. Le directeur du mémoire pourra aider l’étudiant à créer
un parcours pédagogique cohérent dans l’offre de formation de l’école doctorale. Un livret de
présence accompagnera son parcours de recherche et permettra de valider son séminaire.
38
MDR2Y1
(Semestre 2)
ANALYSE DE TEXTES
RESPONSABLE de l’UE
Myriam TSIMBIDY
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu : écrit ou oral
Dispensés d’assiduité : oral
Session 2 : Assidus : oral & dispensés d’assiduité : oral
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
Un groupe à choisir parmi une offre de deux proposant le même programme de travail : le
cours est consacré à la méthodologie et la pratique du commentaire et de l’explication de
textes littéraires. Le corpus portera sur tous les siècles et tous les genres.
Bibliographie
• Méthodologie
• Poétique
MDR2X2
(Semestre 2)
FORMATION À LA RECHERCHE :
Séminaires d’équipe
RESPONSABLE UE MDRX2
Éric BENOIT et Danièle JAMES-RAOUL
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (Dossier – Exposé)
Dispensés d’assiduité : Dossier – Exposé
Session 2 : Assidus : Dossier – Exposé
Dispensés d’assiduité : Dossier – Exposé
Une participation active et assidue au séminaire est exigée. L’évaluation en tiendra compte.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
41
auteurs sont, pour des raisons diverses, à l’écart des circuits « officiels » de la création et
soustraits aux conditionnements de la culture académique. À l’autre bout de l’échelle, on peut
aussi s’interroger sur les formes artistiques destinées au public le plus large, le mélodramme,
le roman feuilleton et, plus tard, le roman-photo etc. Parallèlement se manifeste le souci de
développer l’éducation populaire à l’art.
L’apparition au XXe siècle d’une « industrie » culturelle bouleverse le regard que l’on
porte sur les arts. Elle élargit les circuits de diffusion pour toucher un plus grand nombre.
Toutefois, on se demandera quelle part a véritablement le public « cible » dans l’élaboration
d’une production artistique de masse et quel rôle y joue le facteur économique ? Quels
rapports – entre dépendance, appropriation, rejet, résurgence – a cette production avec la
création « savante » ? Qu’en est-il du fossé censé se creuser toujours davantage entre l’art
réputé « élitiste » et la production de grande consommation ? Jusqu’à quel point les créations
qui semblent échapper aux circuits commerciaux constituent-elles une alternative à l’industrie
culturelle ? Les réseaux sociaux contribuent-ils à l’émergence d’une production artistique
libérée des conditionnements culturels ou économiques ? Peut-on qualifier de « populaires »
les formes d’expression artistique qui échappent aux espaces habituellement dévolus à l’art (le
Street Art, internet) ou qui se déploient hors de la sphère publique (le journal intime vs
l’écriture « littéraire ») ? La multiplicité des interrogations suscitées par les nouveaux modes
de production conduit logiquement certains spécialistes actuels à revenir à une problématique
aussi insondable que fondamentale : celle de la définition du « fait artistique ».
Le programme détaillé des séances sera indiqué à la rentrée. Il sera affiché et consultable sur
le site de CLARE : http://clare.u-bordeaux-montaigne.fr
L’évaluation des étudiants consistera soit en un essai d’une quinzaine de pages sur un sujet
qui sera déterminé par l’étudiant en fonction de la problématique du séminaire soit en un
compte-rendu d’un ouvrage ou d’une manifestation culturelle (spectacle, exposition en
rapport avec le sujet) qui comportera une dimension critique.
Indications bibliographiques
Artiaga (L.), dir., Le roman populaire en France (1836-1960). Des premiers feuilletons aux
adaptations télévisuelles, Paris, Autrement, 2008.
Benjamin (W.), L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, 1ère éd. allemande
1939, Paris, Payot, 2013.
Bollème (G.), Le peuple par écrit, Paris, Seuil, 1986.
Bollème (G.), La Bibliothèque Bleue. Littérature populaire en France du XVIIe au XIXe
siècles., Paris, rééd. R. Laffont, 2003.
Compère (D.), Les romans populaires, Paris, Presse de la Sorbonne, 2012.
Danto (A.), L’art contemporain et la clôture de l’histoire, trad. française, Paris, Seuil, 2000.
Delcourt (T.), dir., La Bibliothèque Bleue et les littératures de colportage, Paris, Etudes et
Rencontres de l’Ecole des Chartes 7, Paris, 2000.
Lejeune (Ph.), « Cher écran... » : journal personnel, ordinateur, internet, Paris, La couleur de
la vie, 2000.
Lejeune (Ph.), Ecrire sa vie : du pacte au patrimoine autobiographique, Paris, éditions du
Mauconduit, 2015.
Lemoine (S.) – Terral (J.), In situ : un panorama de l'art urbain de 1975 à nos jours : street
art, peinture murale, graffiti, tag, postgraffiti, fresque, pochoir, collage d'affiches, mosaïque,
propagande, Paris, éditions alternatives, 2005.
43
Mandrou (R.), De la culture populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. La Bibliothèque Bleue de
Troyes, Paris, Imago, 1985.
Michaud (E.), Les invasions barbares. Une généalogie de l’histoire de l’art, Paris, Gallimard,
2015.
Milnor (C.), Graffiti and the Literary Landscape in Roman Pompeii, Oxford, 2014.
Pouivet (R.), L’œuvre d’art à l’âge de sa mondialisation. Un essai d’ontologie de l’art de
masse, Paris, Le Lettre Volée, 2003.
Ragon (M.), Histoire de la littérature prolétarienne de langue française : littérature ouvrière,
littérature paysanne, littérature d’expression populaire, Paris, 1986.
Pour permettre une réflexion plus étendue dans le temps, ce séminaire de deuxième semestre
débutera dès le premier semestre et se déroulera par quinzaine.
Effets de lecture
Pour une énergétique de la réception
ne nous limiterons pas à la littérature française, mais nous pourrons aborder des textes de
toute aire linguistique. Nous questionnerons d’ailleurs la pratique de la traduction pour voir
comment elle est concernée par ces problématiques. Nous pourrons ouvrir l’exploration aux
autres arts, à l’énergie produite par la réception de la musique, de la peinture, du cinéma…
- Nicolas Le Flahec (Université Bordeaux Montaigne) ; « “et vous je voulais vous prendre
par le cœur et l’esprit” (sur Jean-Patrick Manchette) ».
- Tanying Chou (Université Bordeaux Montaigne) : « Quand la lecture se transforme en
force créatrice : (auto)traduction et réécriture chez Eileen Chang ».
- Valéry Hugotte (Université Bordeaux Montaigne) : « Du Lys dans la vallée à Baisers volés
(de Balzac à Truffaut) : la leçon de tact d'une lectrice ».
- Gersende Plissoneau (ESPE de Bordeaux) : « De quelques variations contemporaines sur
Madame Bovary : vers une conception énergétique de la lecture ? ».
- Christiane Connan-Pintado (ESPE de Bordeaux) : « Littérature de jeunesse et réception
programmée : enjeux et paradoxes d’une littérature adressée ».
Indications bibliographiques :
De nombreuses œuvres littéraires thématisent ces questions : Les Liaisons dangereuses de
Laclos, Le Motif dans le tapis de James, « Journées de lecture » et « Combray » de Proust, Les Mots
de Sartre, Feux pâle de Nabokov, Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino, Le Lecteur
de Pascal Quignard, Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie, des Nouvelles de Borges, ou
encore l’œuvre poétique de Ghérasim Luca,...
On pourra nourrir la réflexion à l’aide de quelques ouvrages théoriques :
Banon, David, La Lecture infinie, Seuil, 1987.
Baroni, Raphaël, La tension narrative. Suspense, curiosité, surprise, Seuil, 2007.
Barthes, Roland : « Sur la lecture » [1975], dans Le Bruissement de la langue, Seuil, 1984.
Benoit, Eric (dir.): Ecritures de l’énergie, Presses Universitaires de Bordeaux, collection
Modernités, volume 42, 2017.
Charles, Michel, Rhétorique de la lecture, Seuil, 1977.
Citton, Yves, Lire, interpreter, actualiser, Editions Amsterdam, 2007, 2017.
Eco, Umberto, Lector in fabula. Le rôle du lecteur ou la collaboration interprétative dans les
textes narratifs [1979], Grasset, 1985.
Gefen, Alexandre, Réparer le monde (chapitre 6, « Les vertus de la lecture »), Corti, 2017.
Iser, Wolfgang, L’Acte de lecture. Théorie de l’effet esthétique [1976], Pierre Margada
Editeur, 1985.
Jauss, Hans Robert, Pour une esthétique de la réception [1972-1974], Gallimard, 1978.
Jouve, Vincent, La Lecture, Hachette, 1993.
Jouve, Vincent (dir.), L’Expérience de lecture, Editions de L’improviste, 2005.
Macé, Marielle, Façons de lire, manière d’être, Gallimard, 2011; Styles. Critique de nos
formes de vie, Gallimard, 2016.
Merlin-Kajman, Hélène, Lire dans la gueule du loup, Gallimard, 2016.
Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°37, La Lecture, Gallimard, 1988.
Ouaknin, Marc-Alain, Lire aux éclats [1989], Seuil, 1994.
Poulin, Isabelle, et Roger, Jérôme (dir.), Le Lecteur engagé, Presses Universitaires de
Bordeaux, collection Modernités, volume 26, 2007.
Ricoeur, Paul, Du texte à l’action, Seuil, 1986.
Une bibliographie plus détaillée sera distribuée lors de la première séance du Séminaire.
46
Le séminaire proposera une réflexion sur les outils permettant de penser la fonction de la
littérature et des arts dans le monde d’aujourd’hui à partir de l’ouvrage d’Yves Citton, Lire,
interpréter, actualiser, paru en 2007 et récemment réédité. L’ouvrage fait l’hypothèse que
l’approche théorique de la littérature est, ou devrait être, indissociable d’une réflexion sur les
enjeux politiques de la littérature, de son enseignement et de la recherche littéraire. Toute
démarche critique doit donc poser la question de son propre intérêt – à tous les sens du mot.
Lire un texte littéraire, en proposer une interprétation, opter pour des lectures actualisantes,
deviennent à cette condition des pratiques propices à un renouvellement de l’analyse
politique.
Chaque séance aura pour point de départ l’une des nombreuses entrées de l’ouvrage au
programme – une question théorique ou polémique, un geste critique – qu’il s‘agira de mettre
en perspective avec des corpus littéraires et artistiques précis et par rapport à des questions
politiques d’actualité.
Pour donner aux étudiant.e.s le temps nécessaire aux lectures et à l’élaboration des travaux
personnels, le séminaire, bien qu’évalué au second semestre, commencera le 13 novembre
2018. Trois autres séances auront lieu les 20 novembre, 4 et 11 décembre, les huit dernières
entre janvier et mars 2019.
Lecture obligatoire :
Yves Citton, Lire, interpréter, actualiser. Pourquoi les études littéraires ? Paris, éditions
Amsterdam, 2017.
Evaluation :
• Fin janvier : une mini-synthèse (6000-7000 signes) articulant les 4 premières séances
du séminaire (25 %).
• Mi-mars : un essai (6000-7000 signes) sur un passage du livre au programme (25 %).
• Fin du semestre : un essai (20 000 signes) sur une œuvre (texte littéraire, film, œuvre
d’art, etc.) choisie par l’étudiant.e et lue à l’aide des notions étudiées durant le
séminaire (50%).
47
M1DR2U3
(Semestre 2)
MÉMOIRE 2
RESPONSABLE de l’UE
Mounira CHATTI
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Problématique - Plan
Dispensés d’assiduité : Problématique - Plan
Session 2 : Assidus : Problématique - Plan
Dispensés d’assiduité : Problématique - Plan
La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.
Une évaluation continue scande la progression semestre par semestre :
- S1 : Sujet, corpus et bibliographie
- S2 : Problématique et plan
- S3 : Fragment rédigé
- S4 : Rédaction finale et soutenance
Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.
Ils sont invités à prendre contact dès avant la rentrée avec un enseignant-chercheur afin de
déterminer un sujet, de commencer les premières lectures et de mettre en place un programme
de travail.
On notera que si tous les enseignants-chercheurs peuvent officiellement diriger un mémoire
de master, les maîtres de conférences devront, pour la soutenance, solliciter le concours et la
signature d'un professeur des universités ou d’un maître de conférences habilité à diriger des
recherches. L’annexe 2 (« Directions de recherche ») indique le domaine de spécialité des
enseignants-chercheurs ainsi que leur statut. L’annexe 3 (« Contacts avec les enseignants-
chercheurs ») est constituée d’un répertoire des adresses électroniques. Signalons enfin que
l’annexe 4 contient des conseils pour la présentation matérielle des rapports de séminaire et
du mémoire.
48
UE MDR2X4
(Semestre 2)
RESPONSABLE de l’UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Catherine RAMOND
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (Dossier ou exposé)
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé
Session 2 : Assidus : Dossier ou exposé
Dispensés d’assiduité : Dossier ou exposé
Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
49
Au XIIIe siècle, une œuvre occitane d’une modernité encore perceptible aujourd’hui
renouvelait le genre de l’épopée : La Chanson de la Croisade albigeoise traitait « à chaud »
de l’expédition militaro-religieuse menée à l’appel du pape Innocent III contre l’hérésie
cathare implantée sur les terres des comtes de Toulouse et de leurs vassaux. Seigneurs du
Nord, en tant que croisés, et Seigneurs du Sud, défendant leurs terres, s’affrontèrent à partir de
1209. Un premier rédacteur – Guillem de Tudèle –, quoique partisan de la Croisade, en tenait
une chronique qui en dénonçait les excès. Prenant la plume où le premier l’avait laissée, un
second rédacteur, anonyme, faisait de la suite du récit, l’épopée d’un peuple uni autour de ses
souverains, les comtes de Toulouse, Raymond VI, et surtout le « jeune prince » Raymond VII.
Le traitement des faits par les deux auteurs et, particulièrement, par le Continuateur anonyme
nous permet de nous projeter dans un monde sur le point de disparaître. Les comtes de
Toulouse, le vicomte de Trencavel et le comte de Foix trouvent là, sous la plume de
l’anonyme, la confirmation de leurs lettres de noblesse dans la peinture d’un monde où
l’ancienne chevalerie se meurt. Simon de Montfort, chef de la Croisade, représente ce monde
chevaleresque perdu. Et, sous la plume de l’anonyme, il va trouver un ennemi bien plus grand
que les comtes de Toulouse et leurs vassaux, la Providence divine elle-même. Ainsi, par le
personnage de Simon de Montfort, la chronique et l’épopée se teintent d’une atmosphère
tragique ajoutant à l’originalité de La Chanson de la Croisade albigeoise. Dans le paysage
littéraire médiéval, tous ces éléments assurent une place unique à cette œuvre dans laquelle la
philosophe Simone Weil voyait « la plus belle expression d’une civilisation tout entière ».
L’œuvre au programme sera étudiée en édition bilingue. Aucune connaissance
préalable de l’occitan n’est requise.
Bibliographie
Textes de référence :
Chanson de la Croisade contre les Albigeois, éd. E. Martin-Chabot, les Belles Lettres, 1957-
1961, 3 vol.
Henri Gougaud, Chanson de la Croisade albigeoise, Paris, Le Livre de Poche, « Lettres
gothiques », 1989.
Études
BRENON, Anne, Petit précis du catharisme, Portet-sur-Garonne, Loubatières, 1996.
DUVERNOY, Jean, Le Catharisme : la religion et l’histoire des cathares, Toulouse, Privat, 2
vol., 1976-1979.
LABARTHE, Judith, L’Épopée, Armand Colin, 2002.
MADELÉNAT, Daniel, L’Épopée, Paris, PUF, 1986.
MARTEL, Philippe, Les Cathares et l’histoire. Le drame cathare devant ses historiens (1820-
1999), Toulouse, Privat, 2002.
NIEL, Fernand, Albigeois et Cathares, Paris, « Que sais-je ? », PUF, 1983.
50
NOVIS, Émile [Simone Weil], « L’agonie d’une civilisation vue à travers un poème épique »,
Cahiers du Sud, 1942, Écrits de Marseille (1940-42), Œuvres complètes, t. IV, vol. 1, Paris,
Gallimard, 2008.
RAGUIN, Marjolaine, Lorsque la poésie fait le souverain. Étude sur la Chanson de la
Croisade albigeoise, Honoré Champion, coll. « Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge », 2015.
ROQUEBERT, Michel, L’Épopée cathare, Toulouse, Privat, 4 vol., 1970-1989.
ROQUEBERT, Michel, Simon de Montfort, bourreau et martyr, Paris, Perrin, 2005.
THIESSE, Anne-Marie, La Création des identités nationales, Europe XVIIIe-XXe, Seuil, 1999.
L’expérience poétique
Programme :
Les travaux de ce séminaire réfléchiront sur l’expérience de la poésie : expérience de
vie, mais surtout expérience d’écriture, expérience du langage. Parmi les pistes de réflexion
que nous explorerons :
- L’expérience vécue (ou : crises de vie),
- La création poétique (ou : l’inspiration, « …d’où elle vient ni ou elle va… »),
- Le sujet lyrique (ou : Qui parle ?),
- Représentation et expression (ou : référence et différence),
- Penser la poésie (ou : ce qu’en disent les poèmes, les poètes, les critiques, les philosophes),
- Le rythme (ou : la langue en travail),
- Le silence en poésie (ou : d’une parole précaire)…
La démarche de ce séminaire impliquera que, plutôt que de nous restreindre à un
programme particulier, nous circulerons dans l’ensemble des œuvres poétiques (surtout
françaises et surtout des XIXème et XXème siècles, mais pas exclusivement), ainsi que dans
les textes de réflexion sur la poésie (textes critiques, philosophiques, ou eux-mêmes
poétiques).
Bibliographie :
Outre les nombreux volumes publiés dans la collection « Poésie-Gallimard », on pourra
consulter, par exemple :
- La Poésie, textes critiques XIVème-XXème siècles, anthologie de textes introduits et
présentés par J.-M. Gleize, Paris, Larousse, 1995.
- BENOIT, Eric, Néant sonore. Mallarmé et la traversée des paradoxes, Droz, 2007.
- BENOIT, Eric, Dynamiques de la voix poétique, Garnier, 2016.
- COLLECTIF : Le sujet lyrique en question (dir. Yves Vadé), Presses Universitaires de
Bordeaux, collection Modernités, volume 8, 1996.
- COLLECTIF : L’Irressemblance. Poésie et autobiographie (dir. Michel Braud et Valéry
Hugotte), Presses Universitaires de Bordeaux, collection Modernités, volume 24, 2007.
- COLLECTIF : Soi disant. Poésie et empêchements (dir. Eric Benoit), Presses Universitaires
de Bordeaux, collection Modernités, volume 36, 2014.
- FRIEDRICH, Hugo, Structure de la poésie moderne (1956), Paris, Le Livre de Poche, 1995.
- HEIDEGGER, Martin, Approches de Hölderlin, Paris, Gallimard, 1962.
- HEIDEGGER, Martin, Chemins qui ne mènent nulle part (1949), Paris, Gallimard, 1962.
51
Quels sont les supports de diffusion du texte littéraire ? Quelle est la part de ces
supports dans l’évolution de la création littéraire, dans l’image de l’écrivain et ses
représentations sociales, dans les modalités de lecture et les attentes des lecteurs ? A partir du
début du XIXème siècle, les écrivains participent très largement au développement de la
presse, qui pour sa part constitue un grand laboratoire d’invention et d’expérimentation de
formes nouvelles. Mais si les livres échappent au temps, les journaux sont, eux, liés à leur
temps. Ils sont datés, au double sens du terme, et condamnés par essence à le rester. Pourtant
certains fragments de ces périodiques, peuvent échapper au naufrage, à l’engloutissement,
pour trouver refuge dans des livres. Ils connaissent alors une « seconde vie », peut-être la
vraie vie à laquelle aspire tout écrit, celle qui garantit, sinon l’éternité, du moins une chance
de survie. Cette forte tradition éditoriale a largement contribué à l’histoire de la littérature des
deux derniers siècles, puisqu’une grande part de celle-ci trouve son origine dans les pages des
périodiques.
L’entrée dans le monde du numérique et plus particulièrement la constitution de corpus
numérisés bouleversent aujourd’hui ces pratiques éditoriales, tout en s’inscrivant dans le
prolongement de savoir-faire très anciens car, comme leurs devancières, elles restent soumises
à la question centrale du projet éditorial qui leur donne sens.
Suivre le cheminement d’une chronique, d’un éditorial, d’un poème, d’une nouvelle, d’un
fragment narratif ou de tout autre texte de presse, du périodique pour lequel il a été conçu au
livre dans lequel il a été recueilli, jusqu’au site grâce auquel nous pouvons aujourd’hui le
redécouvrir sur notre ordinateur ou notre tablette, conduit à s’interroger sur le texte, ses effets
de lecture et la notion même d’auteur.
Les premières séances seront consacrées à une présentation de la problématique, des outils
de recherche et de quelques éléments de méthodologie : approche historique, économique,
sociologique, sociopoétique, notamment à partir des travaux d’Alain Vaillant (L’Histoire
littéraire, Armand Colin, 2010), des historiens du livre, de la presse et des développements
des « humanités numériques ». Le séminaire s’appuiera sur un vaste corpus de « livres »
constitués de « textes de presse », notamment les Chroniques parisiennes de Delphine de
Girardin. On y étudiera enfin des projets de numérisation de corpus littéraires, notamment le
projet de numérisation et de mise en ligne des textes de presse de François Mauriac développé
au sein du centre Mauriac / TELEM. Les étudiants pourront dans la deuxième moitié du
semestre présenter leurs réflexions sous forme d’exposé et, pour ceux qui ne pourront le faire
en cours, de mini-mémoire.
52
Œuvre de référence :
Delphine de Girardin, Lettres parisiennes, Charpentier, 1843, consultables sur Gallica /
édition moderne : Lettres parisiennes du vicomte de Launay par Madame de Girardin, texte
présenté et annoté par Anne Martin-Fugier, Mercure de France, 1986, Collection Le Temps
retrouvé, 2 volumes.
Mais également les reprises de textes de presse de Maupassant, Alphonse Daudet, Jean
Lorrain, Anatole France, Apollinaire, Georges Simenon, Albert Londres, Paul Morand,
Antoine Blondin, Roland Barthes, Philippe Sollers, Emmanuel Carrère, etc.
53
Molière, l’homme et son œuvre, ont durablement marqué l’univers de la comédie. Dès
sa mort, s’est forgée une légende qui s’est appuyée sur une institution, la Comédie-Française,
à valeur patrimoniale, qui a maintenu au répertoire, jusqu’à aujourd’hui, la plupart de ses
pièces. Le point de départ du séminaire sera donc l’œuvre de Molière, et particulièrement sa
conception du rire et du comique, ainsi que son intense réception après sa mort, « ombres » de
Molière, observations sur son théâtre, hommages et innombrables reprises de ses intrigues et
de ses personnages, jusqu’au Molière de Goldoni et au Barbier de Séville. Mais le génie de
Molière pouvait aussi être un obstacle à la création : quels nouveaux chemins les dramaturges
comiques pouvaient-ils emprunter ? Le séminaire permettra d’explorer les formes variées de
la comédie post-moliéresque, son matériau dramaturgique, ses liens avec la société du temps,
sa moralité (ou son cynisme) et enfin son hybridité puisqu’on voit apparaître une comédie
touchante et même larmoyante, une comédie sans le rire qui était l’élément central de l’œuvre
moliéresque.
Le théâtre étant un art complet, on l’étudiera dans toutes ses dimensions, textuelle et
iconographique mais aussi spectaculaire et musicale, en restituant la vie théâtrale du temps, à
la cour et à la ville, les troupes et les salles (la concurrence et les échanges avec les troupes
italiennes et foraines notamment), les conditions de représentation, le jeu comique, les
réactions du public, à l’aide des documents et ressources numériques accessibles (programme
Registres de la Comédie-Française). On s’intéressera aux possibilités de mise en scène
actuelle de ce répertoire, de l’interprétation « historiquement informée » aux diverses formes
d’appropriation et d’actualisation.
Corpus indicatif : Molière, L’École des femmes et La Critique de l’École des femmes,
L’Impromptu de Versailles, Le Bourgeois gentilhomme. Dancourt, Les Vendanges de
Suresnes, L’Été des coquettes. Regnard, Le Joueur. Dufresny : L’Esprit de contradiction.
Marivaux, La Seconde Surprise de l’amour, La Dispute. Voltaire, Nanine ou le préjugé
vaincu. Beaumarchais, Le Barbier de Séville. (Toutes ces pièces, de formats différents, un,
trois, cinq et même quatre actes, sont aisément disponibles, soit en petits classiques et formats
de poche, soit sur internet : theatre-classique, Gallica ou archive.org).
Éléments de bibliographie
1/ Ouvrages essentiels sur Molière, le théâtre et la comédie classiques
Apostolidès, Jean-Marie, Le Roi-Machine, Spectacle et politique au temps de Louis xiv, Paris,
éditions de Minuit, 1981.
Blanc, André, Histoire de la Comédie-Française : de Molière à Talma, Perrin, 2007.
54
Écrivain déplacé par la violence de l’histoire, auteur d’une œuvre bilingue (russe et
américaine), Vladimir Nabokov (1899-1977) s’est servi du bien nommé mot-valise Amérussie
dans un roman de 1969 (Ada ou l’ardeur) souvent qualifié de « somme », pour désigner le
résultat d’un incessant travail de traduction entre ses langues de création.
Le roman a fait scandale, tout comme Lolita (publié à Paris en 1954 pour déjouer la
censure, puis aux États-Unis en1958) pour des raisons différentes, mais qui relèvent d’un
même mouvement de conquête, l’écrivain ayant perdu tout espoir d’être lu en Russie (où ses
livres resteront interdits jusqu’en 1991). Le geste qui consiste à se réinventer dans une autre
langue est douloureux (c’est « comme réapprendre à manier des objets après avoir perdu sept
ou huit doigts dans une explosion »), et le scandale permet de communiquer à sa manière le
choc de l’amputation. Lolita confronte ainsi à une première forme d’insoutenable, sur une
55
scène éthique, où s’énonce le viol de l’enfance ; Ada installe directement ses lecteurs sur la
scène esthétique en multipliant les relations incestueuses entre les langues (aussi bien les
appendices physiques des personnages que les systèmes de signes qui les constituent). Il en
résulte la double sensation de l’émergence d’une nouvelle « patrie philologique » : « la
terre1 » (appelée « Antiterra » ou « Amérussie » dans le roman) et d’une grande confusion,
produite par l’embabèlement des langues.
Le séminaire fera alterner lectures critiques et lecture rapprochée d’Ada ou l’ardeur,
roman qui peut sembler d’abord peu accueillant (parce que constitué d’épaisses couches
culturelles et historiques, savamment enchevêtrées) mais qui est conçu comme un lieu
véritablement commun, une terre d’asile.
L’enjeu est double : d’une part, faire l’expérience d’une communauté imaginaire,
constituée par la lecture d’un même roman, résolument inscrit en marge des communautés
interprétatives nationales ; d’autre part prendre la mesure de la double dimension du travail de
traduction à l’origine de ce roman, à la fois artisanale et épique (à travers l’artiste, c’est toute
une communauté d’exilés qui retrouve voix). Il s’agira ainsi d’éprouver concrètement ce que
le juriste François Ost appelle le « nouveau paradigme de la traduction », dans lequel s’inscrit
la recherche désormais :
« Dans un monde post-babélien, ce ne sont ni les langues ni les savoirs ni les valeurs qui
font défaut, mais bien les principes de composition qui puissent les harmoniser et les
hiérarchiser. Autrement dit : une capacité généralisée de traduction, si du moins nous
nous accordons à rejeter tant l’irréductible dispersion dans une série d’idiomes et
cultures mutuellement incommensurables, que l’alignement sur une langue dominante
unique qui aurait tôt fait d’étouffer toutes les autres. »
Références bibliographiques
Corpus primaire
Nabokov, Vladimir, Ada ou l’ardeur [Ada or ardor, 1969] trad. Gilles Chahine (1974), Paris,
Gallimard, collection Folio, 1994.
Appareil critique
Anderson, Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du
nationalisme [Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spreads of Nationalism,
1991], trad. P.-E. Dauzat, Paris, La Découverte/ Poche, 2006.
Auerbach, Erich « Philologie de la littérature mondiale » (texte écrit en 1952 et traduit de
l'allemand par Diane Meur en 2005), Où est la littérature mondiale? Christophe Pradeau et
Tiphaine Samoyault (dir.), Paris, PU de Vincennes, Coll. « Essais et Savoirs ».
Bhabha, H. K., Les Lieux de la culture. Une théorie postcoloniale [The Location of Culture,
1994] trad. Françoise Bouillot, Paris, Payot, 2007.
Bailly, Jean-Christophe, « La tâche du lecteur », Panoramiques, Paris, Christian Bourgois,
2000.
Gousseff, Catherine, L’exil russe. La fabrique du réfugié apatride (1920-1939), Paris, CNRS
Éditions, 2008.
Ost, François, Traduire. Défense et illustration du plurilinguisme, Paris, Fayard, 2009.
1
« Ce ne peut plus être la nation », comme l’écrit Auerbach au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
56
Poulin, Isabelle (dir.), Critique et plurilinguisme, Lucie éd., coll. Poétiques comparatistes,
2013.
— , « La traduction comme geste. À partir de Vladimir Nabokov », in Traduction et
événement, E. Dayre et M. Panter dir., Paris, Hermann, 2017.
— , Le Transport romanesque. Le roman comme espace de la traduction, de Nabokov à
Rabelais, Paris, Classiques Garnier, 2017.
Meschonnic, Henri, Dans le bois de la langue, Paris, Laurence Teper éd., 2008.
Nouss, Alexis, La condition de l'exilé. Penser les migrations contemporaines, Paris, Éditions
de la Maison des sciences de l'homme, 2015.
Saïd, Edward, Réflexions sur l’exil et autres essais [Reflections on exile, 2000], trad. Charlotte
Woillez, Actes Sud, 2008.
Programme :
Édouard Glissant, Traité du tout-monde, Poétique IV, Gallimard, 1997.
Patrick Chamoiseau, Écrire en pays dominé, Gallimard, 1997.
L’enjeu du cours sera d’ouvrir des pistes de recherche. À partir d’une lecture précise des
œuvres au programme, les étudiants proposeront des corpus et des approches permettant
d’explorer d’autres œuvres littéraires et auteurs s’inscrivant dans la mondialité et la
créolisation.
On ne s’interdira pas de travailler sur des objets culturels tels peintures (Wifredo Lam, Jean-
Michel Basquiat), performances ou expositions, musiques (The silk road project de Yo-Yo
Ma, les projets de Daniel Barenboim ou de Jordi Savall), danses (chorégraphies et troupes
interculturelles), théâtre. Les étudiants pourront, dans cette éventualité, présenter des
documents iconographiques ou sonores qu’ils commenteront à l’oral.
D’une manière générale, je souhaite que les étudiants deviennent les animateurs du séminaire
et présentent à chaque séance, leurs hypothèses et travaux de recherche. L’évaluation se fera à
partir de leur exposé oral et de leur progression au fil du séminaire.
57
L’idée d’un dossier à rendre à partir d’une synthèse ou d’un compte-rendu des lectures des
œuvres au programme est à exclure.
Les deux essais au programme pourvoient une large bibliographie dont on s’inspirera pour la
recherche de corpus et les lectures complémentaires.
MDR2X5
(Semestre 2)
SPÉCIALISATION 2
RESPONSABLE de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY
Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un deuxième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées », choisissent l’un des deux cours proposés par la « Préparation
aux concours », mutualisés avec le Master MEEF, à savoir :
• MDR2X522 : Langues anciennes : latin 2 (MDR2U52A + MFL2M321D) ou grec 2
(MDR2U52B + MFL2M322D). Voir Master MEEF.
• MDR2U521 : Langue française et stylistique : deux groupes offerts par le Master MEEF
(voir l’emploi du temps).
Pour le contenu de ces cours, se reporter à la formation du Master MEEF accessible en ligne.
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 3.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre.
Les étudiants dispensés d’assiduité des options « Lettres et sciences humaines » et « Lettres
et arts du monde » doivent impérativement prendre contact dès le début de l’année
universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir
avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
59
UE MDR2X3
(Semestre 2)
LANGUES 2
Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.
RESPONSABLE de l’UE
Katy BERNARD
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
• Pascale ANTOLIN
• Anglais 2 (MDR2U61)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.
Objectifs :
Cet enseignement permettra aux étudiants d’approfondir leurs connaissances linguistiques en
explorant certains aspects de la littérature anglophone.
Les étudiants sont tenus d’avoir lu et d’apporter le roman de F. Norris pour la première
séance.
60
Bibliographie
Lecture obligatoire
NORRIS, Frank. McTeague. A Story of San Francisco. 1899. Harmondsworth: Penguin, 1982
(ou une édition plus tardive).
L’édition recommandée est l’édition Norton car elle comprend des textes critiques et
notamment des extraits d’essais de Norris ainsi que de nombreuses notes mais, compte tenu
de son prix élevé, elle n’est bien sûr pas exigée.
Lectures recommandées
Parmi les essais de F. Norris (ils ne font pas plus d’une ou deux pages en général) :
« The Mechanics of Fiction »
« Zola as a Romantic Writer »
« Frank Norris’s Weekly Letter », Chicago American, August 3, 1901.
« A Plea for Romantic Fiction »
« The Responsibilities of the Novelist »
PIZER, Donald, ed. The Cambridge Companion to American Realism and Naturalism.
Cambridge : Cambridge UP, 2006.
ZOLA, Émile. L’Assommoir
Évaluation
L’évaluation du séminaire reposera sur deux notes :
-une note de participation orale ;
-une note de commentaire écrit rédigé à la maison.
• M. SANTA-CRUZ
• Espagnol 2 (MDR2U62)
Niveau linguistique requis
Cet enseignement s’adresse à des étudiants ayant étudié l’espagnol en LV1 ou LV2 dans
l’enseignement secondaire et ayant également suivi un enseignement dans cette langue depuis
leur entrée à l’université.
Objectifs
Entraînement à la pratique de l’espagnol écrit et oral.
61
Programme
Le groupe étant composé d’étudiants inscrits en Master recherche, la moitié du séminaire sera
consacrée aux littératures espagnole et hispano-américaine principalement contemporaines
(caractéristiques, grands auteurs, œuvres principales, mouvements). Le cours abordera
également l’évolution des sociétés espagnoles et latino-américaines ainsi que les moments
marquants de leur Histoire récente (guerre civile, révolution, la question indigène, etc.). Les
étudiants devront produire des fiches de lecture, de brèves monographies, des présentations de
personnages, etc., à l’oral. Chaque exposé sera suivi d’un débat et fera l’objet d’une
évaluation.
Cet enseignement sera orienté d’autre part vers la pratique de la langue écrite sous la forme de
divers exercices de traduction (thèmes, versions) et de grammaire, avec révision de
vocabulaire chaque semaine.
Bibliographie
. Dictionnaire
Grand Larousse Espagnol-français / Français-espagnol, Paris, Larousse-Bordas, 1998
(Dictionnaire bilingue).
. Grammaire
GERBOIN, Pierre, et LEROY, Christine, Grammaire d’usage de l’espagnol contemporain,
Paris, Hachette, 1994.
. Conjugaison
Les Verbes espagnols, Paris, Bescherelle-Hatier.
. Lexique
AYUSO DE VICENTE, Victoria, Términos literarios, Madrid, Éd. Akal, 1997.
FREYSSELINARD, Éric, Le Mot et l’Idée. Espagnol 2, vocabulaire thématique, Ophrys.
Par ailleurs, nous recommandons vivement la lecture de l’ouvrage de Marcelin Défourneaux,
La vie quotidienne en Espagne au Siècle d’Or, Paris, Hachette.
• Katy BERNARD
• Occitan (MDR2U63)
Voir descriptif p. 35 (Langues 1).
62
MDR2U7
(Semestre 2)
OUVERTURE 2
RESPONSABLE de l’UE
Isabelle POULIN
MODALITÉS D’ÉVALUATION
L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
Pour la documentation :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu - Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
L’UE offre deux cours distincts : un cours de documentation (6h) et un séminaire d’ouverture
(12h).
63
Séminaire d’ouverture
Dans la perspective d’une poursuite en doctorat, les étudiants devront valider dans le cadre du
Master REEL des formations de l’Ecole doctorale, dans lesquelles ils pourront partager objets
et méthodes avec des chercheurs et des doctorants de toutes disciplines. Ces formations sont
de nature variée : conférences de chercheurs confirmés, journées d’études, ateliers de lecture.
Se reporter au site de l’université (onglet « Ecole doctorale ») pour le détail de l’offre 2016-
2017 – qui existera aussi sous forme de livret à retirer directement à l’Ecole doctorale
(Maison de la recherche, bureau 22). La particularité de ce séminaire d’ouverture repose sur
l’élaboration libre d’un parcours personnel de recherche à partir de l’offre de formation de
l’Ecole doctorale Montaigne-Humanités. Le directeur du mémoire pourra aider l’étudiant à créer
un parcours pédagogique cohérent dans l’offre de formation de l’école doctorale. Un livret de
présence accompagnera son parcours de recherche et permettra de valider son séminaire.
64
MDR3U1
(Semestre 3)
MÉMOIRE 3
RESPONSABLE UE MDR3U1
Mounira CHATTI
La production d’un mémoire de recherche sur un sujet en rapport avec la discipline principale
est l’objectif principal de la formation. Ce travail exige de l’étudiant la capacité à élaborer une
problématique autour d’un sujet et d’un corpus, à exploiter et discuter les travaux existants,
enfin à construire et développer une réflexion argumentée satisfaisant aux critères de la
recherche en lettres.
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Fragment rédigé
Dispensés d’assiduité : Fragment rédigé
Session 2 : Assidus : Fragment rédigé
Dispensés d’assiduité : Fragment rédigé
Pour valider chacun des quatre semestres, les étudiants devront, à chaque fois, obtenir une
note de leur directeur de recherche.
UE MDR3X2
(Semestre 3)
RESPONSABLES UE
Jean-Paul ENGELIBERT et Aurélia GAILLARD
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (dossier ou rapport)
Dispensés d’assiduité : Dossier ou rapport
Session 2 : Assidus : Dossier ou rapport
Dispensés d’assiduité : Dossier ou rapport
Dans le souci d’éviter la surcharge des séminaires, ceux-ci fonctionnent sur le principe du
numerus clausus, fixé chaque année d’après le nombre total d’inscrits au sein de la
formation. À cette fin, il est demandé aux étudiants de remplir une fiche de vœux (distribuée
lors de la réunion de pré-rentrée ou disponible auprès du secrétariat). Dès que le maximum est
atteint, la liste du séminaire est fermée et plus aucune pré-inscription n’y est donc possible.
L’étudiant doit ensuite faire enregistrer son inscription pédagogique par le secrétariat.
Une participation active et assidue aux séminaires est exigée. L’évaluation en tiendra
compte.
Les étudiants dispensés d’assiduité doivent impérativement prendre contact dès le début de
l’année universitaire avec les responsables des enseignements qu’ils ont choisis, afin de
convenir avec eux des modalités selon lesquelles ils seront évalués.
66
Orientations bibliographiques
Gourevitch D., Le mal d'être femme. La femme et la médecine dans la Rome antique, Paris,
Les Belles Lettres, 1984.
Gourevitch D. et M.-T. Raepsaet-Charlier, La femme dans la Rome antique, Hachette
Littératures, 2001.
Grimal P., L’amour à Rome, Paris, Les Belles Lettres, 1978.
Héritier F., Masculin-Féminin, 1, La pensée de la différence, Paris, Odile Jacob, 1996.
« Une anthropologie symbolique du corps », Journal des Africanistes, 73/2, 2003, p.
9-24.
Histoire des femmes en Occident, tome I : L'antiquité, sous la direction de P. Schmitt Pantel,
sous la direction de G. Duby et M. Perrot, Plon, 1991.
Laigneau S., La femme et l’amour chez Catulle et les Élégiaques augustéens, Bruxelles,
Latomus, 1999.
Moreau Ph., Corps romains, Grenoble, J. Millon, 2002.
Prost F. et J. Wilgaux (dir.), Penser et représenter le corps dans l’Antiquité, PUR, 2006.
Puccini G., La vie sexuelle à Rome, Paris, Tallandier, 2007 ; Points Seuil, 2010.
Robert J.-N., Eros romain. Sexe et morale dans l’Ancienne Rome, Paris, Les Belles Lettres,
1997.
Treggiari S., Roman Marriage. Iusti Coniuges from the time of Cicero to the time of Ulpian,
Clarendon Press Oxford, 1991.
Objet du séminaire : Hugo, Les Misérables (édition de référence : Gallimard, « Folio », 2 vol.
Vous pouvez vous la procurer à petit prix sur internet. Il importe que nous disposions tous de
la même édition. Celle-ci est la moins chère et la plus commode. Faites-en, s’il vous plaît,
l’acquisition, même si vous avez déjà une autre édition du roman. N.B. : cette édition
remplace l’ancienne édition en 3 vol., dont la pagination ne correspond évidemment pas à
celle de la nouvelle.)
Les Misérables seront appréhendés comme un roman de l’histoire. Leur étude constituera une
introduction à une sociocritique du XIXe siècle romantique.
Bibliographie de départ :
Lire « Les Misérables », José Corti. Épuisé, mais disponible gratuitement sur le site du
Groupe Hugo (groupugo.div.jussieu.fr)
Pierre Laforgue, Gavroche. Étude sur « Les Misérables », SEDES.
Jacques Seebacher, Victor Hugo ou le calcul des profondeurs, PUF.
(Ces trois ouvrages se trouvent à la Bibliothèque universitaire.)
La première séance aura lieu le 18 septembre. À cette date, il est entendu que le roman aura
été lu, voire relu. Il est hors de question que votre lecture commence après le début des cours.
Vous emploierez donc vos vacances, une partie de vos vacances, à lire le roman.
68
Poétiques de l’exil
L’exil comme expérience et comme conscience, qui oblige l’exilé à adopter un double
cadre émotionnel et réflexif, est un trait définitoire des littératures francophones qui se situent
aux frontières des langues, des territoires, des univers symboliques. La colonisation a
durablement bouleversé les repères dans l’espace et le rapport à la langue. Le lieu et le
déplacement (y compris l’exil intérieur, l’exil dans la langue) sont des préoccupations
majeures dans les littératures dites postcoloniales : « Par “lieu”, nous ne voulons pas
seulement dire “paysage”. Bien plutôt, le “lieu” dans les sociétés postcoloniales est une
interaction complexe du langage, de l’histoire et de l’environnement » (Ashcroft, Griffiths,
Tiffin, 1995). Les phénomènes migratoires ont un trait commun : l’articulation posée entre
l’identité de départ et l’identité d’arrivée du sujet migrant, suscitant une dynamique de multi-
appartenance (A. Nuselovici). L’exil se définit comme « fondamentalement une discontinuité
dans l’être (ou même de l’être) » (E. Said), ce qui met en exergue la nécessité de substituer
l’hospitalité à l’assimilation, qui constitue une notion unitaire et identitaire de la culture (J.
Derrida). Il faut insister notamment sur l’hospitalité du discours, de la langue (car la langue
accepte des hôtes, et ne peut pas s’opposer aux transformations, aux marques externes qui
viennent modifier sa syntaxe et son lexique).
Lectures obligatoires (3 textes au choix parmi la liste ci-dessous) :
Bekri, Tahar, Le Livre du souvenir. Dans la beauté du monde et sa fureur, Elyzad, 2016.
Berger, Karima, Hégires, Actes Sud, 2017.
Cossery, Albert, Mendiants et orgueilleux (1955), Joëlle Losfeld, 2013.
Djebar, Assia, Nulle part dans la maison de mon père (2007).
Kateb, Yacine, Nedjma (1956).
Kateb, Yacine, Le Polygone étoilé (1966).
Kattan, Naïm, Adieu Babylone : mémoires d’un Juif d’Irak (1976), Albin Michel, 2003.
Khatibi, Abdelkébir, Amour bilingue (1968) & La Mémoire tatouée (1971).
Maalouf, Amin, Les Désorientés (2012).
Meddeb, Abdelwahab, Talismano (1979) & Portrait du poète en soufi, Belin, 2014.
Memmi, Albert, Agar (1955).
Schehadé, Gorges, L’Émigré de Brisbane (1965).
Bibliographie :
Alexandre-Garner, Corinne et Keller-Privat, Isabelle (dir.), Migrations, exils, errances et
écritures, Nanterre, PUPN, 2016.
Anderson, Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du
nationalisme [Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spreads of Nationalism,
1991], trad. P.-E. Dauzat, Paris, La Découverte/ Poche, 2006.
Ashcroft Bill, Griffiths Gareth, Tiffin Helen, L’Empire vous répond [The Empire Writes Back.
Theory and Practice in Post-Colonial Literatures, 1989], trad. Jean6Yves Serra et Martine
Job, PUB, 2012.
Adnan, Etel, Écrire dans une langue étrangère, Paris, L’Échoppe, 2015.
Bhabha, Homi K., Les lieux de la culture, une théorie postcoloniale (2007).
Beniamino, Michel, La Francophonie littéraire (1999).
Berman, Antoine, L’épreuve de l’étranger (1984).
69
Bonn, Charles, Lectures nouvelles du roman algérien, Paris, Classiques Garnier, 2016.
Bonn, Charles, Nedjma, Paris, L’Harmattan, 2009 (réédition).
Boulâabi, Ridha, Nedjma de Kateb Yacine, Champion, 2015
Bouloulié, Arlette, Errance et marginalité dans la littérature, Cahier XXXII, Presses
universitaires de Rennes, 2007.
Brahimi, Denise, Langue et littératures francophones, Ellipses, 2001.
Clavaron, Yves, Poétique du roman postcolonial, Saint-Étienne, PUSE, 2011.
Combe, Dominique, Les littératures francophones, Paris, PUF, 2010.
De Dampierre, Eve, De l’Égypte à la fiction : Récits arabes et européens du XXe siècle, Paris,
Classiques Garnier, 2014.
Deleuze, Gilles & Guattari, Félix, Kafka. Pour une littérature mineure, Paris, Minuit, 1975.
Derrida, Jacques, Le Monolinguisme de l’autre, Paris, Galilée, 1996.
Derrida, Jacques (entretien avec Anne Dufourmantelle), De l’hospitalité, Paris, Calmann-
Lévy, 1997.
Garnier, Xavier, Le roman swahili, la notion de littérature mineure à l’épreuve (2006).
Gauvin, Lise (dir.), Les Langues du roman. Du plurilinguisme comme stratégie textuelle,
Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1999 ; L’Écrivain francophone à la
croisée des langues. Entretiens, Paris, Karthala, 1997.
Gatti, Stéphane, Kateb Yacine, un poète en trois langues, La Parole Errante, 1994.
Glissant, Édouard, Introduction à une poétique du divers, Paris, Gallimard, 1996.
Kafka, Franz, L’Amérique (Amerika, 1927).
Kafka, Franz, Lettres à Max Brod (1904-1924), trad. P. Deshusses, Paris, Paypot &
Rivages/Poche, 2011.
Kilito, Abdelfattah, Je parle toutes les langues en arabe, Arles, Actes Sud, 2013.
Lévinas, Emmanuel, Humanisme de l’autre homme (1987).
Maalouf, Amin, Les identités meurtrières (2001).
Memmes, Abdallah, Abdelkébir Khatibi, l’écriture de la dualité, Paris, L’Harmattan, 2000.
Moura, Jean-Marc, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris, PUF, 1999.
Nouss, Alexis, La condition de l’exilé, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 2015.
George Steiner, Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction
Saïd, Edward W., Réflexions sur l’exil et autres essais (Reflections on Exile and Other essays,
2000), Arles, Actes Sud, 2008, trad. Charlotte Woillez.
Salah Stétié, Liban pluriel.
Yelles, Mourad (dir.), Habib Tengour, l’ancre et la vague, Karthala, 2003.
Évaluation :
1ère session : Un dossier présenté à l’écrit (dactylographié) + bonification (si ce dossier est
également présenté à l’oral)
Dispensés : Un dossier écrit
2e session : régime général et dispensés : un dossier écrit
70
S’intéresser au style d’une œuvre littéraire, ce n’est pas se restreindre à l’étude des
figures qui émaillent son écriture, mais s’efforcer d’en atteindre et d’en justifier la littérarité.
Le projet prend toute son importance quand on travaille sur les textes médiévaux de langue
vernaculaire : les textes qui nous sont parvenus sont tous forcément littéraires, parce qu’ils ont
été écrits et conçus comme des œuvres artistiques que l’on a voulu préserver de l’oubli ou des
variations incessantes dévolus à l’oralité ; ils présentent donc une écriture « surcodée » (pour
reprendre l’expression de Bernard Cerquiglini), qui s’est élaborée à l’ombre du latin. Moyen
de transcender les particularismes linguistiques et de souder une communauté qu’il s’agissait
de conquérir, la littérature en roman affiche la forme comme un choix novateur qui écarte le
latin, en le conservant à distance, à l'horizon, à la fois comme un modèle et comme un
réservoir d’études léguées par la tradition. Elle le fait avec l’orgueil qui anime tout novateur,
avec une ardeur joyeuse et enthousiaste, pleine d’optimisme pour les moyens qu’elle se
donne, parfois avec des finesses pleines de subtilité ou même ce qui peut nous sembler des
lourdeurs naïves.
On s’attachera aux textes eux-mêmes et aussi aux leçons données par les arts poétiques
rédigés en latin aux XIIe et XIIIe siècles : ceux-ci codifient un enseignement qui a été délivré
au préalable et constituent un tournant majeur de l’histoire de l’ars rhetorica en Occident,
dont ils influencent durablement le devenir ; ils nous donnent de précieux renseignements sur
l’art d’écrire à leur époque et éclairent – en apparence paradoxalement – la naissance et
l’épanouissement de la littérature en langue vernaculaire
La perspective d’étude sera double, à la fois théorique et pratique ; elle voudrait
donner une approche des textes littéraires médiévaux qui en fasse sentir la saveur, entre savoir
didactique et délectation esthétique. À ce titre, le séminaire est destiné non seulement aux
étudiant.e.s spécialisé.e.s en médiévistique mais aussi à toutes celles et tous ceux que les
théories littéraires, poétiques et musicales intéressent.
Choix bibliographique
BRUYNE (de) Edgar, Études d’esthétique médiévale, Paris, Albin Michel,
coll. « Bibliothèque de L’Évolution de l’Humanité », 1998, 2 t.
CURTIUS Ernst Robert, La littérature européenne et le Moyen Âge latin, trad. de l’all.
J. Bréjoux, Paris, PUF, coll. « Agora », 1956, 2 t.
FARAL Edmond, Les Arts poétiques du XIIe et du XIIIe siècle, Genève/Paris,
Slatkine/Champion, 1982 [1924].
JAMES-RAOUL Danièle, Chrétien de Troyes. La griffe d’un style, Paris, Honoré Champion,
2007.
TILLIETTE Jean-Yves, Des mots à la parole. Une lecture de la Poetria nova de Geoffroy de
Vinsauf, Genève, Droz, coll. « Recherches et rencontres », 2000.
71
Éléments bibliographiques
Ce séminaire étudiera des textes littéraires, des films et des œuvres d’art du XXe et du XXIe
siècles pour proposer une réflexion sur l’intime. Si celui-ci renvoie, au moins au premier
abord, à la sphère du personnel et du privé, voire au secret, il est souvent compris comme une
notion qui s’opposerait au politique. Cependant, les écritures intimes, les espaces intimes, ou
encore les relations intimes ont une dimension implicitement ou explicitement politique. Plus
encore, ils peuvent être des sites où se produisent et se renégocient des idées proprement
politiques comme le normal et l’anormal, l’acceptable et l’inacceptable, le privé et le public,
le partageable et l’impartageable, le dicible et l’indicible, le scandaleux, l’obscène, le honteux
ou le déshonorant, l’hospitalité ou l’inhospitalité, entre autres. C’est exactement pour cette
raison que ce séminaire n’insistera pas sur la distance qui est supposée séparer l’intime du
politique, mais cherchera le politique dans et à travers l’intime. Centré sur le dispositif de la
chambre – espace par excellence intime et pourtant au cœur d’une problématique portant sur
les limites du politique –, il abordera des questions de genre, de sexualité, de représentations
de soi, d’humanité et d’animalité, ainsi que de biopolitique. Des chambres littéraires du high
modernism à l’autobiographie théorisée, de l’intimité aseptisée aux rencontres sexuelles
anonymes, et du lit accueillant à l’hostilité de la chambre propre, le séminaire se penchera sur
les diverses expressions de l’intime, ainsi que sur leur potentiel subversif.
73
Textes littéraires
James Joyce, « Eveline » [1904], in Dublinois [1914], Paris, Gallimard (coll. Folio),
1993.
Woolf, Virginia : Une pièce bien à soi [1929], Paris, Payot & Rivages (coll. Rivages
poche – Petite bibliothèque), 2012.
Clarice Lispector, La passion selon G.H. [1964], Paris, Des femmes, 1998.
Roland Barthes, « La chambre claire » [1980], in Œuvres complètes, t. 3, Paris, Seuil,
1995, p. 1102-1197.
Wajdi Mouawad, Rêves, Paris, Actes Sud, 2002.
Films
Jørgen Leth, The Perfect Human (Danemark, 1967) & Jørgen Leth – Lars von Trier,
The Five Obstructions (Danemark, 2003).
Patrice Chéreau, Intimacy (France – Royaume Uni, 2001).
Wong Kar-Wai, 2046 (Hong Kong, 2004).
Œuvres d’art
Annie Sprinkle – Beth Stephens, Dirt Bed (performance ; États-Unis, 2012)
Rafael Lozano-Hemmer, Respiration circulaire vicieuse (installation ; Turquie, 2013).
Roee Rosen, The Dust Channel (vidéo ; Israël, 2016).
74
MDR3X3
(Semestre 3)
SPÉCIALISATION 3
RESPONSABLE de l’UE
Catherine RAMOND, Pascale MASSE-ARKAN, Jean-Michel GOUVARD et
Élise PAVY
Nombre d’heures : 24h. – coef. 7 – crédits : 7
Dans l’UE spécialisation, les étudiants qui se sont inscrits dans les options de recherche
« Lettres et sciences humaines » ou « Lettres et arts du monde » choisissent un troisième
séminaire dans la liste proposée dans les pages précédentes. Les étudiants inscrits dans
l’option « Lettres appliquées, choisissent l’un des trois cours proposés par la « Préparation
aux concours » :
• Littérature française et comparée (MDR3Y321) : entraînement à la dissertation et au
commentaire composé. Ce cours est spécialement conçu pour les étudiants du Master
REEL en vue d’une préparation intensive aux épreuves de l’agrégation.
• Langues anciennes : les étudiants peuvent choisir un cours parmi les cinq proposés par
la préparation à l’agrégation, à savoir Latin MDR3Y32A (Lettres modernes), thème
latin, thème grec, version latine, version grecque MDR3Y32B (Lettres classiques).
• Histoire de la langue MDR3Y32C : les étudiants peuvent choisir un cours parmi les
deux groupes de Langue française et stylistique proposés par le Master MEEF.
N. B. Les étudiants du master Recherche de M1 montant en M2 (2018-2019), qui ont donc déjà fait un
semestre d’« Histoire de la langue » cette année (2017-2018) ont un double choix : soit ils consolident
l’ancien français en suivant à nouveau le cours, soit ils pourront suivre une des deux autres options
ouvertes à eux, « Langues anciennes : Latin ou Grec » ou « Littérature française et comparée
(dissertation et commentaire composé) ».
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Pour les séminaires, voir les modalités d’évaluation de l’UE Littérature 5.
Pour les cours de préparation au concours :
Session 1 : Assidus : Contrôle continu (écrit)
Session 2 : Assidus : Oral
Le détail des modalités d’évaluation peut varier selon les groupes. Il sera exposé par
chaque enseignant en début de semestre. Les étudiants dispensés d’assiduité des options
« Lettres et sciences humaines » et « Lettres et arts du monde »doivent impérativement
prendre contact dès le début de l’année universitaire avec les responsables des
enseignements qu’ils ont choisis, afin de convenir avec eux des modalités selon lesquelles
ils seront évalués.
75
UE MDR3X4
(Semestre 3)
LANGUES 3
Important : Le jury du Master REEL peut attribuer une validation d’acquis concernant l’UE de
Langue vivante pour les étudiants qui ont obtenu : un CLES 1, 2 ou 3 pour un M1, un CLES 2 ou 3
pour un M2, ou autres certificats de langue équivalents. Les étudiants ayant obtenu un CLES ou un
certificat équivalent sont donc invités à se faire connaître auprès du secrétariat pédagogique.
L’UE Langue n’est pas compensable au M2.
RESPONSABLES de l’UE
Carine HERZIG et Paul VEYRET
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Contrôle continu
Dispensés d’assiduité : Oral
Session 2 : Assidus : Oral
Dispensés d’assiduité : Oral
• Paul VEYRET
• Anglais 3 (MDR3U41)
Niveau linguistique requis :
Une bonne maîtrise de l’expression orale et de la compréhension écrite est indispensable pour
suivre cet enseignement, qui se fera en anglais. Les étudiants devront lire les textes au
programme dans la langue originale.
Objectifs :
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Bibliographie
Lectures obligatoires
Kazuo Ishiguro, The Remains of the Day, 1989. Trad. Les Vestiges du jour, Gallimard, Folio
2010.
Mohsin Hamid, The Reluctant Fundamentalist, 2007. Trad. L’Intégriste malgré lui, Denoël,
2007.
Lectures conseillées
Peter Boxall, Twenty-First Century Fiction: A Critical Introduction, Cambridge UP: 2013.
Nick Bentley ed. The 2000s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2014.
Emily Horton ed. The 1980s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2014
Nick Hubble ed. The 1990s: A Decade of Contemporary British Fiction, Bloomsbury: 2015
Paul Jay, Global Matters, Cornell UP, 2010.
Aamir R. Mufti, Forget English, Harvard UP: 2016
Évaluation CC :
Au choix : * Présentation sous forme de mini-mémoire (1500-2000 mots) d’un roman ou d’un
ouvrage critique. / Ou : * Explication de texte d’un extrait de roman étudié en cours.
• Carine HERZIG
• Espagnol 3 (MDR3U42)
Ce séminaire consistera en un panorama de la poésie espagnole du Moyen-Âge au XXe siècle,
ses grands mouvements et ses principaux auteurs, que nous travaillerons à l'aide d'une
anthologie d'une trentaine de poèmes distribuée lors du premier cours. Nous aborderons
également les spécificités de la métrique espagnole.
L'examen consistera soit en une question de cours portant sur le panorama général, soit en
une explication de poème (dont nous reverrons la méthodologie).
Modalités de Contrôle : un devoir écrit de CC en fin de semestre pour les étudiants assidus;
un oral de 20 min (maximum) avec une préparation d'1h pour les étudiants dispensés.
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MDR4U1
(Semestre 4)
MÉMOIRE 4
RESPONSABLE UE
Mounira CHATTI
Nombre d’heures : ad lib. – coef. 30 – crédits : 30
MODALITÉS D’ÉVALUATION
Session 1 : Assidus : Soutenance du mémoire
Dispensés d’assiduité : Soutenance du mémoire
Session 2 : Assidus : Soutenance du mémoire
Dispensés d’assiduité : Soutenance du mémoire
Mémoire d’une centaine de pages présenté lors d’un oral de soutenance devant un jury d’au
moins deux personnes, comprenant au moins un professeur ou enseignant-chercheur habilité à
diriger des recherches, ou assimilés.
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Annexe 1
Les équipes de recherche
CLARE et TELEM
CLARE
Présentation générale
CLARE (Cultures Littératures Arts Représentations Esthétiques), Équipe d’Accueil 4593, est
une importante unité de recherche de l’Université Bordeaux Montaigne, dont la spécificité est
d’être fondamentalement transdisciplinaire. Voir <http://clare.u-bordeaux-montaigne.fr/>.
Avec une direction collégiale (Danièle James-Raoul, Directrice ; Pierre Sauvanet, Directeur
adjoint), bien adaptée à sa taille et à sa diversité interne, avec 63 enseignants-chercheurs,
autant de chercheurs associés, plus de 70 doctorants en juin 2018, CLARE a pour spécificité
d’être fondamentalement pluridisciplinaire puisqu’y sont représentés les lettres françaises et
latines, l’histoire, l’histoire de l’art, les arts plastiques, les études théâtrales, photographiques,
cinématographiques, musicologiques, les langues et cultures anglaises, italiennes,
hispaniques, germaniques, slaves, francophones, arabo-musulmanes, japonaises.
• Les doctorants
Représentés au Conseil d’équipe, les doctorants sont associés aux débats et décisions. Dans le
Groupe des doctorants qui leur est dédié, animé par quatre enseignants-chercheurs,
(spécialistes de Lettres, d’Arts plastiques, d’Études cinématographiques), ils trouvent une
structure qui leur fournit conseils et informations, leur permet de présenter leur travail de
recherche, d’en discuter, d’entreprendre des recherches communes. Les projets transversaux
constituent pour eux un cadre de recherches et de réflexion méthodologique privilégié.
Les étudiants de Master sont les bienvenus dans ce groupe et, d’ores et déjà, ceux des années
passées ont été associés et pris en charge financièrement par l’EA CLARE, dans le cadre de
projets d’études propédeutiques à leur futur épanouissement professionnel ou préparatoires à
un futur doctorat.
TELEM
TELEM (« Textes, Littératures : Écriture et Modèles », EA 4195) est une des Équipes
d’Accueil de doctorants de l’université Bordeaux Montaigne et l’une des deux équipes
auxquelles est adossé le Master REEL.
Toutes les informations utiles, détaillées et liées à l’actualité scientifique de l’EA sont
disponibles à l’adresse suivante :
http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/recherche/equipes_de_recherche/telem.html
Cette présentation en donne un condensé.
Historique
TELEM a été fondée en 2005 et a pu entrer en fonctionnement en 2007. Depuis cette date,
cette Équipe d’Accueil fédère d’anciens Centres de recherches et d’anciennes Équipes de
recherche qui ont pu garder pour partie une certaine autonomie. Il en est ainsi du Centre
« Modernités », du Centre « Mauriac », du Centre « Montaigne », qui sont spécialisés dans
des recherches sur la littérature française définies par découpage séculaire et méthodologique
; du CECAES qui se consacre aux cultures et littératures occitanes ; d’une partie du CELFA
(Centre d’études littéraires et linguistiques francophones et africaines) ; du CEREO (Centre
d’études et de recherches d’Extrême-Orient).
Pour l’essentiel cependant, les chercheurs de l’EA s’attachent à des programmes qui sont
transversaux et conformes à la politique de recherche spécifique à l’EA, telle qu’elle se définit
dans le cadre d’un contrat quinquennal agréé par le Ministère de l’Enseignement supérieur.
Structure
TELEM compte environ soixante-dix membres dont une cinquantaine d’enseignants-
chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) et une vingtaine de chercheurs-associés, et
environ soixante-dix doctorants.
L’équipe a pour Directeur Eric Benoît depuis avril 2015 et dispose d’un Conseil (regroupant
13 membres de l’EA et 1 membre extérieur) qui prépare certains dossiers.
L’essentiel des questions de la vie de l’Équipe est discuté lors d’assemblées générales.
Séminaires
1- Séminaires d’Équipe dans le cadre du Master
En écho aux recherches menées dans les différents programmes, sont organisés des séminaires
d’Équipe qui s’ajoutent de façon spécifique à la liste des séminaires proposés aux étudiants du
Master REEL. Un des deux séminaires d’Équipe est organisé par le centre « Modernités » et
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aura pour sujet: « Effets de lecture. Pour une énergétique de la réception » en 2017-2018.
Au cours de l’année 2017-2018, le second séminaire de l'Équipe TELEM s'intitulera « Que
(ne) peuvent (pas) la littérature et les arts aujourd’hui ? »
Il est à noter que les séminaires d’Équipe sont des séminaires de second semestre mais
commencent dès le mois de novembre pour mieux étaler la réflexion dans l’année.
2- Séminaires de recherche dans le cadre de l’École doctorale
D’autres séminaires sont dissociés du Master et fonctionnent davantage comme laboratoires
expérimentant des pistes et programmes particuliers. Leurs modalités de fonctionnement
peuvent être consultées sur le site de l’EA : http://telem.u-bordeaux-montaigne.fr/
• Annexe 2
DIRECTIONS DE RECHERCHES
Sont habilités à diriger un travail de recherche les enseignants-chercheurs qui ont rang de professeur
ou les MCF qui sont titulaires d’une HDR : leur nom est précédé d’un astérisque (*). Un MCF peut
être choisi à titre de directeur. Il devra alors, pour la soutenance, solliciter le concours d’un professeur
ou d’un MCF habilité.
2. Littérature comparée
RIHARD-DIAMOND, Fabienne : Poésie et fiction en prose des xixe et xxe siècles, domaines
français, allemand, britannique et américain – Littérature et politique — Poésie et peinture — La
littérature et les savoirs.
3. Occitan
BERNARD, Katy : Occitan médiéval, Textes littéraires (troubadours, romans, nouvelles) et non-
littéraires (textes religieux (hérésie cathare), divinatoires et magiques) ; occitan moderne.
4. Espagnol
5. Anglais
4. Études latines
Annexe 3
Annexe 4
FORMAT – COUVERTURE
21 X 29 cm. N’utilisez que le recto.
L’ensemble doit être broché avec une couverture en carton léger (ou éventuellement relié).
La couverture portera les prénom et nom de l’auteur ainsi que le titre du rapport ou du
mémoire.
Après la page de garde, la page de titre porte l’indication de l’Université d’origine, le titre, la
mention : rapport ou mémoire présenté en vue du séminaire (n° d’UE, intitulé du séminaire)
ou du Master Recherche en Études littéraires par PRÉNOM et NOM. Puis l’indication du
Responsable de séminaire ou du Directeur de recherche, et au bas l’année universitaire.
MARGES – PAGINATION
La marge gauche doit être de 4 cm. Réservez 2 cm en haut et en bas de page, ainsi que sur la
marge droite.
Le chiffre de la page, en haut (au milieu, ou dans le coin à droite).
GUILLEMETS – PARENTHÈSES
À la fin des citations intégrées au corps du texte, le point vient après les guillemets. Les
longues citations doivent être détachées du texte : aller à la ligne, espacement d’1cm par
rapport au texte normal et pas de guillemets.
Pas d’espacement de part et d’autre d’un trait d’union.
Les crochets ne sont pas des parenthèses : les utiliser chaque fois que le scripteur intervient
dans une citation de texte ou dans une description bibliographique, soit pour introduire un ou
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des mots ajoutés ou pour signaler, en les isolant, de légères modifications du texte exigées par
la continuité syntaxique avec le contexte, soit pour indiquer par des points de suspension
l’emplacement de mots retranchés : [...]
DIVISIONS
Des parties divisées en chapitres, et éventuellement en sous-chapitres. Toutes ces divisions
sont marquées par des titres et des sous-titres. Pour un mémoire la division en parties ne
s’impose pas. Introduction et conclusion, naturellement. Une table des matières analytique,
c’est-à-dire détaillée, est nécessaire. Elle peut se borner à reprendre titres et sous-titres à
condition que ces derniers soient nombreux et significatifs. Avant la table des matières placer
la bibliographie, et éventuellement les appendices et les index.
Il existe un code international pour la description bibliographique précise des ouvrages : nom
de l’auteur en capitales suivi du prénom entre parenthèses POINT TIRET. Titre de l’ouvrage
souligné ou en italique POINT TIRET. N° de l’édition, s’il ne s’agit pas de la première
POINT TIRET. Lieu de l’édition DEUX POINTS éditeur VIRGULE date de publication
POINT TIRET. Nombre de pages, POINT TIRET. Éventuellement nom de la collection entre
parenthèses POINT FINAL.
Ex. MANDROU (Robert). – De la culture populaire au 17e siècle. – 2e éd. – Paris : Stock,
1975 – 263 p. (« Le monde ouvert »).
En fait, ce système un peu lourd peut être simplifié : nom et prénom VIRGULE, titre
VIRGULE, lieu de l’édition VIRGULE, l’éditeur suivi éventuellement de la collection entre
guillemets et parenthèses VIRGULE, date précédée si nécessaire du n° de l’édition POINT.
Ex. MANDROU (Robert), De la culture populaire au 17e siècle, Paris, Stock (« Le monde
ouvert »), 2e éd. 1975.
Pour les articles, titre entre guillemets, le nom de la revue souligné ou en italique ; préciser de
quelle livraison il s’agit (n° et date) ; indiquer les limites de l’article (pages extrêmes).
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Lorsqu’il s’agit d’une étude appartenant non à une revue mais à un recueil collectif le titre du
recueil, souligné ou en italique, est précédé de : in.
Pour les références bibliographiques données dans les notes du texte, on se contente d’une
description sommaire (auteur et titre) si l’ouvrage, comme il l’est en général, se trouve décrit
dans la bibliographie ; mais on ajoute la référence à la page ou aux pages concernées par la
note.
ABRÉVIATIONS
Quand il est renvoyé plusieurs fois de suite au même ouvrage, on peut user de l’abréviation
ibid. avec ou sans indication de la page selon qu’on renvoie à une autre page ou à la même.
L’abréviation op. cit. (opus citatum : ouvrage cité), imprécise, n’est pas recommandée.
Les titres des ouvrages fréquemment cités peuvent être abrégés, voire, dans les notes, signalés
par de simples initiales. La table de ces sigles et abréviations devra figurer avant
l’introduction. Pour les grandes revues, il existe des sigles, communément admis, à respecter
(par exemple : RHLF, RSH…).
CORRECTIONS
Relisez très attentivement votre saisie ou votre tirage, et purgez-les avec soin des fautes avant
la reproduction. Même les exemplaires achevés peuvent supporter d’ultimes corrections faites
proprement à l’encre ; et même après la remise des exemplaires aux membres du jury, vous
pouvez leur faire parvenir un erratum.
Annexe 5
UFR Humanités
Université Bordeaux Montaigne
Domaine universitaire
33607 Pessac cedex
&
elise.pavy@u-bordeaux-montaigne.fr
Contact administratif
stephanie.de-sequeira@u-bordeaux-montaigne.fr