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Amelioration À La Culture de Cacao
Amelioration À La Culture de Cacao
Tissot
Tissot P. Améliorations récentes apportées à la culture du Cacaoyer et à la préparation du cacao dans le monde. In: Revue de
botanique appliquée et d'agriculture coloniale. 15e année, bulletin n°162, février 1935. pp. 103-115.
doi : 10.3406/jatba.1935.5470
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jatba_0370-3681_1935_num_15_162_5470
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A. — Amélioration» culturales.
Ainsi, les pieds greffés ont donné de meilleures récoltes que les
pieds issus de graines : ce sont les Cacaoyers portant des cabosses
rouge foncé qui semblent les meilleurs producteurs. La série d'expé
riences se continue encore à l'heure actuelle, car d'autres essais n'ont
pas montré de rapport entre la coloration des cabosses et des jeunes
feuilles et la qualité des arbres.
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Ces chiffres n'ont rien d'absolu; ils peuvent donner une base de
départ. Leur intérêt n'est pas discutable; ils sont à mettre simplement
en harmonie avec le climat, le sol et l'état de la végétation.
On peut se servir aussi de fumier, soit de fumier naturel si l'on
possède quelques animaux, soit de fumier artificiel qu'il est aujour
d'huifacile de préparer (1). -
L'emploi des engrais verts, fournissant des hydrates de carbone
surtout, n'est plus à recommander : les expériences conduites ces der
nières années n'ont fait que confirmer l'utilité des Tephrosia, des
Leucaena, des Crotalaria et des Desmodium.
Quant aux arbres d'ombrage, il est bon d'employer Albizzia
moluccana, qu'on remplace tous les trois ou quatre ans, ou bien
Erythrina glaûca, Cedrella odorata et Mangifera indica.
Les Cacoyers mûrissent leurs cabosses sur quelques mois. C'est ainsi
que dans l'W africain (qui nous intéresse à juste titre puisque c'est de
là que nous provient la plus grande partie du cacao que nous con
sommons) la récolte s'étend de septembre à février. Elle s'accomplit
soit en une fois, soit en plusieurs (deux ou trois) suivant les régions.
Les graines, extraites des cabosses, sont mises à fermenter. Cette
fermentation est très importante ; si elle est très bien conduite dans
les pays où la culture du Cacaoyer est ancienne (par exemple à Ceylan
où Holland l'a particulièrement étudiée), elle laisse parfois à désirer
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dans ceux où les plantations sont plus récentes. C'est ainsi que dans
l'W africain (Gold Coast. Côte d'Ivoire, Cameroun) les indigènes ne
font subir de préparation à leurs graines que parce que les commerç
ants payent plus cher le cacao préparé que celui qui ne l'est pas. Mais
ils la font par des méthodes empiriques et beaucoup de planteurs eu
ropéens suivent leur exemple. Les méthodes employées sont les sui
vantes :
Fermentation en tas : c'est la méthode la plus couramment employée.
Dans un endroit propre, uni et bien drainé de la plantation, on dispose
des feuilles de Bananier sur lesquelles on place, en tas coniques, de
dimensions variables (1 m. 80 de diamètre et 0 m. 60 de hauteur sont
de bonnes dimensions) les graines de cacao et on recouvre le tout de
plusieurs couches de feuilles de Bananier qu'on maintient par des
morceaux de bois. On laisse fermenter six jours en moyenne ; ce qu'il
ne faut pas oublier (ce que les planteurs même négligent) c'est que la
masse des graines doit être retournée au moins tous les deux jours ;
sans cela, la qualité du produit obtenu subit une baisse sensible etle
prix de vente diminue considérablement. La fermentation doit être
poussée jusqu'au bout, sans être réglée par les cours du cacao. C'est
une bonne méthode à utiliser.
Fermentation en fosse : il est préférable d'abandonner ce système
qui est employé surtout, à l'heure actuelle, par les indigènes de la
Nigeria. En effet, dans les fosses, les jus de fermentation ne peuvent
s'écouler, l'aération se fait mal ; en saison des pluies l'eau s'accumule
au fond des trous, les graines pourrissent. C'est une méthode désas
treuse qu'on doit s'efforcer de faire disparaître.
Fermentation dans des récipients : elle se fait dans des boîtes en
bois (1 m. 80 X 0 m. 90) ou dans des paniers de différentes formes.
Les boîtes en bois les plus parfaites possèdent trois compartiments
disposés les uns au-dessous des autres comme les marches d'un escal
ier; on peut ainsi faire tomber les graines (et par conséquent les re
tourner) de l'un dans l'autre tous les deux jours.
Il résulte de nombreuses expériences que c'est le premier système
qui donne les meilleurs résultats ; cependant, si les autres méthodes
sont bien conduites, on peut obtenir un bon produit.
La fermentation des graines de cacao insuffisamment mûres ne don
nent pas de résultats satisfaisants : elles prennent une teinte café au
lait et ont une odeur désagréable et une saveur amère ; les graines trop
mûres, par contre, présentent une bonne apparence.
Beaucoup de planteurs considèrent que la fermentation est termi-
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Conclusions.
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Culture et Sélection
Par B. JARRY-DESLOGES.
du Feijoa Sellowiana (Berg.).