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Pâte de Verre 2
Pâte de Verre 2
Sars-Poteries 2006
SOMMAIRE
1. Objectif du stage. 3
2. Animateurs et lieu. 3
3. Modèle. 3
4. Moule en plâtre ordinaire. 3
5. Moules souples. 4
5.1. Alginate. 4
5.2. Gel flex. 5
5.3. Rhodorsil. 5
5.4. Silicone. 5
6. Modèle intermédiaire. 5
6.1. Modèle en cire. 5
6.2. Modèle en paraffine. 6
7. Moule à chape. 6
8. Moule en plâtre réfractaire. 7
8.1. Moule courant. 7
8.2. Moule pour pièce unique. 7
8.3. Moule pour pièce creuse. 8
8.4. Particularités de mise en œuvre. 8
8.5. Préparation du plâtre réfractaire. 8
8.6. Différents mélanges. 8
9. Moule en sable. 9
10. Décirage. 9
11. Fusion. 9
11.1. Quantité de verre. 10
11.2. Grosseur des morceaux de verre. 10
11.3. Enfournement. 10
11.4. Programmation du cycle de température. 10
12. Démoulage, façonnage. 11
13. Quelques compléments sur le verre. 11
14. Quelques réalisations. 12
ANNEXES
Figures. 13
Photos. 18
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J.F. Bourgeois Le 16/01/08
1. Objectif du stage :
L’objectif est de se former à la technique de moulage du verre dans des moules en plâtre
disposés à l’intérieur d’un four. Le verre en morceaux est placé au-dessus du moule et va le
remplir en s’écoulant par fusion. Après refroidissement, le moule est détruit pour récupérer la
pièce. Cette technique nécessite la maîtrise de plusieurs matériaux comme le plâtre, la cire, la
paraffine, l’argile, l’élastomère etc. Le contrôle du profil thermique à l’intérieur du four est
également d’une grande importance.
2. Animateurs et lieu :
Le stage est animé par Michèle Perozeni, assistée par Julie Six, artistes verriers. Le stage
s’est déroulé à l’atelier du verre situé Impasse Pasteur, 59216 Sars-Poteries, tel :
(0033)03.27.59.35.01.
3. Modèle :
Ce moule intermédiaire est réutilisable et sert à réaliser le modèle intermédiaire qui sera
détruit lors de la fabrication du moule en réfractaire.
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Il s’agit de fabriquer un moule en plâtre en une ou plusieurs parties selon la forme du modèle.
Les différentes parties du moule sont nécessaires pour éviter les contre dépouilles. Prenons
l’exemple d’un moule en deux parties.
Dans un premier temps, un coffrage en bois (mélaminé de préférence, pour faciliter le
démontage) est construit autour du modèle. L’assemblage peut se faire à l’aide de clous ou de
serre-joints (fig. 3 et 4). L’étanchéité est assurée par un cordon d’argile ou de Rubson en
cartouche ou de la colle bâton appliquée au pistolet.
Dans un deuxième temps, enduire le modèle de vaseline pour faciliter le démoulage (à l’air
comprimé par exemple) et le disposer à mi-hauteur du coffrage que l’on remplit d’argile
jusqu’au plan de joint (fig. 2)(photo2). Couler ensuite le plâtre jusqu’en haut du coffrage, ce
qui va constituer la première partie du moule.
Dans un troisième temps, la première partie est démoulée et placée au fond du coffrage avec
le modèle. Deux plots de centrage en forme de demi sphère y sont aménagés (fig. 6)(photo 3).
Enduire le plan de joint avec un mélange de savon et graisse de vaseline (ou graisse de
vaseline mélangée à de l’huile de paraffine ou de vaseline) pour que les deux parties
n’adhèrent pas entre elles. La deuxième partie est ensuite coulée (fig. 5). Après la prise du
plâtre, l’ensemble est décoffré, les deux parties du moule séparées et le modèle retiré
(photo 4).
Gâchage du plâtre :
On utilise du plâtre ordinaire tel que le Molda 3 normal. Effectuer les opérations comme
suit :
a. calculer le volume à couler.
b. préparer 2/3 de ce volume en eau dans un seau.
c. saupoudrer du plâtre uniformément en surface jusqu’à saturation de l’eau (le plâtre affleure
à la surface, ainsi le volume de plâtre est égal au volume d’eau).
d. attendre quelques minutes puis remuer au fond du seau à la main pour avoir une
consistance crémeuse (pâte à crêpes) et faire remonter les bulles. La prise du plâtre sera ainsi
plus lente.
e. couler d’un seul tenant et attendre la prise complète avant de démouler.
5.1. Alginate :
Matière produite à partir d’extrait d’algue. C’est une poudre dans laquelle de l’eau est
ajoutée dans la proportion de 1/3 d’alginate pour 2/3 d’eau en volume. Ensuite malaxer. La
prise se fait en 4 à 15 minutes selon la quantité d’eau. Il faut conserver le moule dans l’eau
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pour éviter sa dessiccation. Elle ne se conserve que quelques jours. Pour une consistance plus
épaisse, mélanger 50% d’eau à 50% d’alginate en volume. S’il manque de l’alginate, on peut
compléter par du plâtre ordinaire. Elle est compatible et non toxique avec la peau. Pour cette
raison, le visage peut être moulé.
5.3. Rhodorsil :
Matière à deux composants, la base (RTV 3428 A conditionnée en 5kg) et le durcisseur ou
catalyseur (ESSIL T.S.A. à rajouter dans la proportion de 3%). Elle existe en blanc, rose ou
bleu. Le rose se garde plus longtemps que le bleu. Elle peut s’appliquer à la spatule en
plusieurs couches tant qu’elle n’est pas prise. La première couche peut être appliquée au
pinceau. Pour lisser, mouiller la spatule au savon ou utiliser une pomme de terre. La prise
complète se fait en 24h. Pour moins de 3% de catalyseur, la prise est lente et pour plus de 3%,
la prise est trop rapide ce qui rend l’élastomère cassant (à 4%, on dispose d’environ 15
minutes pour mélanger et mettre en œuvre). Le surplus de matière peut servir à couler des
plaques support pour des cales de ponçage par exemple.
5.4. Silicone :
Elastomère bas de gamme (~3,50 Euros la cartouche). Appliquer une 1ère couche, attendre la
polymérisation. Appliquer une 2ème couche avec de la gaze comme armature. Graisser
légèrement le modèle à la vaseline.
6. Modèle intermédiaire :
Ce modèle est une reproduction du modèle initial que l’on garde comme référence. Le
modèle intermédiaire sert à réaliser le moule en plâtre réfractaire. Ce modèle sera détruit par
fusion pour laisser place à l’empreinte dans le moule (d’où l’expression moule à la cire
perdue).
Réalisation :
Le modèle intermédiaire est moulé dans le moule en plâtre ordinaire ou dans le moule en
élastomère (voir § 3.2. ; 3.3. et 3.5.) (photos 5, 6 et 9). Il peut être en cire ou en paraffine.
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6.2. Modèle en paraffine (photo 5):
Comme la cire, la paraffine est chauffée (température de fusion : 50°C) avant d’être versée
dans le moule. Après démoulage, la paraffine encore molle peut être travaillée. Il faut ensuite
la refroidir dans l’eau, sinon elle continue à se déformer.
7. Moule à chape :
L’objectif ici est de réaliser un moule en élastomère et sa chape en plâtre ordinaire destinés à
reproduire autant de fois que l’on veut, un modèle en cire ou en paraffine, dans notre cas une
grenouille. Modèle intermédiaire qui servira à réaliser le moule final en plâtre réfractaire.
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Exemple du baigneur :
Ici le modèle original est un baigneur en matière plastique (photo 17).
Le moule en élastomère et la chape en plâtre sont réalisés en deux parties suivant le plan de
joint du modèle. Description des étapes :
- Recouvrir le modèle d’une chape d’argile jusqu’au plan de joint (photo 13).
- Couler la 1ère demi chape de plâtre (photo 14).
- Préparation pour la 2ème partie du moule (photo 15).
- Recouvrir le modèle de la 2ème demi chape d’argile (photo 16).
- Couler la 2ème chape de plâtre.
- Préparation pour couler la 1ère partie du moule élastomère (photo 17).
- Coulage du 1er demi moule élastomère. Vue du moule plâtre ouvert, demi chape
d’argile enlevée (photo 18).
- Préparation avant de couler le 2ème demi moule élastomère (photos 19 et 21).
- Coulage de l’élastomère (photo 20).
- Après cette dernière opération, le moule complet est prêt pour couler les modèles en
cire ou en paraffine. Moule ouvert (photo 22).
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8.3. Moule pour pièce creuse :
Pour l’obtention de pièces creuses, la procédure peut être la suivante :
- Placer le modèle en paraffine ou autre matériau dur dans un coffrage en bois et dans
lequel est coulé un élastomère de façon à obtenir un moule en creux (fig. 11).
- Couler du plâtre réfractaire dans cette forme en creux (fig. 12).
- Coller le modèle obtenu sur une embase de même nature avant sa prise complète et,
dans un coffrage entourant le modèle, couler du plâtre réfractaire (fig. 13).
- Après décoffrage, le moule obtenu est prêt à être rempli de verre (fig. 14).
a. plâtre réfractaire,
chamotte,
fibre de verre hachée.
b. plâtre réfractaire,
sable,
chamotte,
vermiculite.
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c. 1/3 de plâtre réfractaire,
1/3 de vieux plâtre cuit (ou chamotte fine),
1/3 de silice, talc.
d. plâtre réfractaire,
silice,
sable,
fibre de verre,
kaolin.
9. Moule en sable :
Pour des pièces de forme simple, il est possible de fabriquer directement un moule en sable
(fig. 23).
- Utiliser un bac en inox ordinaire ou en acier réfractaire (pour une plus grande
longévité).
- Préparer un mélange de sable fin (sable de rivière, olivine…) et de bentonite (5%)
humidifié.
- Réaliser l’empreinte dans le sable avec un modèle ou à la main, ne pas oublier la
réserve, ou prévoir un pot de fleur et un trou de coulée.
- Pour fabriquer un noyau éventuel, faire un mélange de sable (50%) + bentonite (50%)
+ eau. Pour une meilleure tenue à la coulée, le noyau doit être durci par cuisson ½ h à
200 °C.
- Remplir l’empreinte de morceaux de verre ou de fritte et enfourner.
10. Décirage :
11. Fusion :
Le moule est prêt. Il faut maintenant préparer la quantité de verre nécessaire, enfourner
et programmer le cycle de température.
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11.1. Quantité de verre :
Pour déterminer la quantité de verre, plusieurs solutions :
a. placer le modèle dans une bassine d’eau puis remplacer le modèle par du verre de façon à
retrouver le même niveau plus 10% (fig. 8).
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Ensuite monter à la température où le verre est complètement liquide (par ex 860°C). Le four
peut être ouvert pour voir si le moule n’est pas cassé. Si la réserve n’est pas vide, laisser le
four à haute température plus longtemps. Du verre peut être rajouté éventuellement dans la
réserve vers 700-750°C, la pression est ainsi augmentée pour un meilleur remplissage du
moule.
Puis descendre en température, lentement jusqu’à 700°C pour éviter la rétorsion (défaut qui se
manifeste par un retrait du verre à la surface de la pièce).
On peut descendre éventuellement plus rapidement entre 700 et 600°C.
Autour de 600°C (par ex de 664 à 470°C), descendre doucement (1°C/h) pour laisser le temps
aux molécules de se positionner sans contraintes.
Descendre également lentement entre 470 et 445°C par exemple, voire plus bas (par ex
370°C) car il n’y a plus de risque de dévitrification.
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Pour la pâte de verre n’importe quel type peut être utilisé mais certains sont plus adaptés :
- Bacarat : atteindre 930°C pendant 6h minimum.
- CV36 de Corning : 743°C.
- Verre de Saint Just.
- Verre de Saint Louis : cristal à 24% de plomb.
- Verre float ou verre à vitre : il permet de jouer sur la dévitrification.
- Verre à bouteille : 800 à 1000°C.
Quand seule la température de recuisson est connue rajouter 100°C pour la température de
ramollissement et retrancher 100°C pour la température de contrainte.
La peau du verre (son aspect) dépend de la température atteinte dans le four. Plus la
température est élevée, plus la peau sera marquée car le verre rentre plus facilement dans les
microtrous du plâtre. Les parties qui ne touchent pas le moule restent brillantes.
Trois causes possibles sont à l’origine d’une pièce cassée à la sortie du four :
- Incompatibilité entre verres.
- Choc thermique.
- Température de palier de recuisson non respectée (tensions dans le verre qui peuvent
être détectées à la lumière polarisante). Dans ce cas il est possible de recuire.
Photo 26 :
Série de trois pièces obtenues à partir du modèle de la figure 1, photo 1. Les modèles en cire
ou en paraffine sont coupés en deux et plus ou moins déformés à la main (photo 7) avant de
couler les moules en plâtre réfractaire. Le verre utilisé est un cristal de Bacarat.
Photo 27 :
Pavé de verre obtenu à partir d’un modèle en polystyrène autour duquel est coulé le plâtre
réfractaire. Le modèle est ensuite enlevé et remplacé par des morceaux de verre. Dans ce cas,
la réserve n’est pas nécessaire car le moule est ouvert.
Photo 28 :
Main en verre. La main à reproduire est trempée directement dans un élastomère encore
liquide (par exemple de l’alginate). Le modèle en cire est ensuite coulé dans le moule
élastomère. Puis le moule en plâtre réfractaire est réalisé avec la réserve.
Photo 29 :
Demi boules sur pied. Elles sont obtenues à partir d’un modèle en paraffine. L’opacité du
verre est due à la petite taille des morceaux utilisés.
Photo 30 :
Baigneurs en verre obtenus à partir du modèle de la photo 17. Un moule à chape en deux
parties est fabriqué. Les étapes de sa réalisation sont décrites dans le paragraphe 7, illustrées
par les photos 13 à 22.
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Photo 1 Photo 2
Photo 3 Photo 4
Photo 5 Photo 6
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Photo 7 Photo 8
Photo 9 Photo 10
Photo 11 Photo 12
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Photo 13 Photo 14
Photo 15 Photo 16
Photo 17 Photo 18
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Photo 19 Photo 20
Photo 21 Photo 22
Photo 23 Photo 24
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Photo 25 Photo 26
Photo 27 Photo 28
Photo 29 Photo 30
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