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Cours pour : 2éme année Cycle ingénieur

MODULE :
Matériaux de construction
Présenté et Préparé par :
Dr Yassine EL HAMDOUNI

Année académique
2022/2023
Plan:
CHAPITRE 1:INTRODUCTION ,GENERALITES ET OBJECTIFS

CHAPITRE 2:LES GRANULATS ,

CHAPITRE 3:LE CIMENT

CHAPITRE 4:LE BETON

CHAPITRE 5:LA FORMULATION DU BETON

CHAPITRE 6:AUTRES MATERIAUX DE CONS TRUCTIONS :


ANCIENS ET MODERNES
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5 Séances du cours

Module de Matériaux
de construction 2 Séances: Mini projet + Présentation

Les sujets de mini projet : 1 Séance: Examen


1. Les compositions du béton
2. Les différents types du béton
3. Le ciment
4. Les granulats
5. La formulation du béton
6. Les essais du laboratoire .
7. Les essais mécaniques sur les matériaux de construction
8. La norme marocaine 10 .01. 008
9. Les adjuvants
10. La durabilité du béton
11. Eco-matériaux et Les matériaux locaux
12. Les différentes modes de construction ancienne
13. Les essais IN-SITU
14. Les essais non destructifs du béton
15. Le mortier, les briques, les aciers . . . . . .
3
Objectives du cours:
L’étudiant sera en mesure, en premier lieu, de caractériser les
paramètres physico-mécaniques des matériaux de construction et de
comprendre l'importance des matériaux dans le métier d'ingenieur.
En deuxième lieu,
 Connaître des différents types de matériaux de construction;

 Renforcer la compréhension concernant les propriétés principales des matériaux


de construction et leurs domaine d’emploi le plus efficace;

 Permettre aux apprenants de connaître la nature, le principe de fabrication et les


applications en fonction de leurs comportements;

 Renforcer les connaissances pour pouvoir effectuer les différents essais sur les
matériaux de construction;

 Procédés d'amélioration de certaines propriétés des matériaux de construction;

 Renforcer les connaissances sur la durabilité des matériaux de construction ainsi


que leur dégradation dans le temps.

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Historiques
Depuis toujours, l’homme utilise des matériaux naturels pour la construction de
son habitat et l’aménagement de son environnement. De ces deux nécessités
premières découlent, aujourd’hui, trois grands secteurs d’activité, qui sont les
industries de carrières et matériaux de construction, le bâtiment et les travaux
publics.

se loger/abriter - un des besoins fondamentaux des êtres humaines 5


Au fil des siècles, la société s’est progressivement organisée avec
le développement de l’habitat urbain, des monuments, des
systèmes de défense et des voies de communication. Dans la
mesure où cela était possible, on utilisait directement la pierre
du sous-sol local pour réaliser des ouvrages.

Puis tout a rapidement changé, à partir du XIXe siècle,


l’invention du ciment et du béton a révolutionné l’art de
construire, tandis que se développaient réseaux de chemin de fer,
infrastructures routières et ouvrages d’art nécessitant des travaux
très importants et des matériaux nouveaux et économiques.

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« Iro n b rid g e »,
premier pont en fer, 1779

Ho o ve r Da m
premier barrage
en béton, 1936

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L’Ingénieur et les Matériaux:

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L’ingénieur doit faire un choix optimal des matériaux de
construction utilisés dans la réalisation d’un projet, en se
référant à leurs propriétés, tout en prenant en compte les
conditions d’économie et de sécurité.

Propriété : toute valeur permettant de déterminer une


caractéristique donnée.

Exemple :
•Mécaniques: contrainte, résistance, déformation, plasticité,
etc….
•Physiques: dimensions, densité, porosité,
•Chimiques: résistance à la corrosion, aux acides,…
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Les éléments qui peuvent résister aux contraintes de compression et de traction ,
10
La déformation c’est quoi ?

11
12
Classification des matériaux de construction:
En sciences des matériaux, il est possible de classer les matériaux de base en trois
catégories, mais dans la construction, il est devenu courant de distinguer les matériaux
selon les domaines d’emploi et les caractéristiques principales.

Les trois catégories :


1. Les métaux
2. Les polymères
3. Les céramiques
Exemples de polymères :
Naturels: bois, papier, fibres végétales, laine, soie,
caoutchouc
naturel, etc.
Artificiels: polyéthylène (PE, c’est le matériaux
d’emballage par excellence); polypropylène (PP, c’est
un plastique très dur qu’on retrouve souvent dans les
matériaux de plomberie), nylon, Téflon, PVC, etc

Les céramiques:
comme les ciments, les verres, les céramiques
traditionnelles faites d'argile, etc.
Les métaux:
Aciers ,charpente métallique 13
Les critères de choix des matériaux doivent tenir compte des facteurs suivants :

• Fonctions principales de la construction :


modes de mise en charge, et des conditions générales
d’utilisation.
• Comportements intrinsèques du matériau :
résistance à la rupture, à l’usure, à la corrosion,
conductibilité, etc.
• prix du revient des diverses solutions possibles

Diversité de matériaux qui doivent répondre


aux exigences de:
• Résistance
• Durabilité
• Respect de l’environnement
• Le confort

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Diversité de matériaux qui doivent répondre aux exigences d’une construction :
 Résistance
 Durabilité
 Respect de l’environnement
 Le confort

Mécanique: Confort
• Stabilité pour ne pas s’effondrer Échanges avec l'extérieur:
– rigidité • éviter la pénétration de pluie, de neige,
– résistance en compression de vent
– résistance en tension – étanchéité (watertight)
• durabilité – ventilation contrôlée
– fluage (creep) • thermiques
– relaxation (relaxation) – l ’isolation thermiques
• phonique
• optiques

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Classification des matériaux de construction:

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Classification des matériaux de construction:

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Propriétés des matériaux de construction

Les propriétés principales des matériaux:

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Propriétés physiques : Propriétés chimiques:

Propriétés mécaniques:
RC+RT

Propriétés thermiques: Propriétés physico-chimiques:

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Les propriétés physiques:
La masse volumique apparente
Définition: C’est la masse d’un corps par unité de volume apparent en état naturel,
après passage á l’etuve á 105 °C, notée γapp et exprimée en (gr/cm3 ; kg/m3; T/m3).
y compris les vides quelle contient.

Détermination:
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la
masse volumique apparente des matériaux de
construction
selon leur dimension et leur dispersion:

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25
1-Comment déterminer la masse de l’eau contenue?
2-Comment déterminer la masse du matériau sec ?

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EX1:
Dans le but de déterminer les caractéristiques physiques du sable utilisé dans le bâtiment ,on
réalise des mesures sur un échantillon de ce sable de poids 1,1 kg et de volume 500 cm3 .

Après séchage a l ’étuve a 105 °C, le poids devient 1 kg

On donne le poids volumique des grains solides = 2,6 g/cm3

Calculer:

1-La masse volumique apparente ?


2-La teneur en eau ?
3-La porosité ?

EX2:
Un échantillon de sol a une masse de 196 g et un volume de 75 cm3,
La masse solides est de 160g .La masse volumique des grains solides est de 2,6.

Question :
1-Trouver le volume des grains solides ?
2-Trouver le volume d’eau ?
2-commenter les résultats obtenus par rapport á l’énoncé de l’exercice ?
3-Trouver la masse total exacte de l’échantillon ?
3-teneur en eau?
4-La porosité ?
5-Indice de vide ?

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EX3:

EX4:

28
EX5:

29
EX6:

30
Les propriétés mécaniques:

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Le fluage et la relaxation:

Lorsqu'un corps est soumis a l'action prolongée d'une force, la


déformation instantanée apparaissant lors de la mise en charge
est suivie d’une déformation différée lente a laquelle on donne
le nom de fluage.

Le fluage peut se manifester de deux façons:

1) Le fluage proprement dit (au sens restreint du mot)


2) La relaxation.

Admettons que l'action permanente ou de longue duree a laquelle


est soumis le corps ait produit un état de contrainte σ0 et une
déformation ε0 á l'instant de la mise en charge.
Deux cas extrêmes peuvent se produire:
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33
Le fluage

On appelle fluage d'un matériau le phénomène de déformation


irréversible qui augmente avec le temps sous l'effet d'une contrainte
constante. Le fluage est une déformation due aux contraintes
auxquelles est soumis l'objet. Une partie de la déformation temporaire
devient lentement permanente. Le fluage représente environ 4% à 6%
de la longueur totale.

Le retrait :

Diminution de volume d'un élément en béton, bois, métal, etc. due à


différents phénomènes, par exemple une diminution de la température.
Pour le béton, le retrait est le raccourcissement d'un élément en béton
dû à une perte en eau.

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La résistance
En général la résistance des matériaux est sa capacite contre les actions des
forces externes (les charges, les conditions d’ambiance) étant définie en
contrainte maximale quand l’échantillon est détruit.

Tableau 1.1 : Schéma et méthode de détermination de la résistance à la compression 35


Tableau 1.2 : Schéma et méthode de détermination de la résistance de traction par flexion
36
Tableau 1.2 : Schéma et méthode de détermination de la résistance de traction pure

La propriété principale de béton durci est sa résistance á la compression. Pour pouvoir


évaluer la résistance a la compression, on doit avoir la valeur moyenne de trois
échantillons au moins, dont les différences entre eux doivent être inferieures a 15 %.

Il existe deux méthodes pour déterminer la résistance des matériaux :


 Méthode ≪Destruction d’échantillon≫
 Méthode ≪Non destruction d’échantillon≫.
37
CHAPITRE 2:
LES GRANULATS

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Définition:

Les granulats sont des petits morceaux de roches destinés à réaliser des ouvrages de
travaux publics, de génie civil et de bâtiment.

D’après la norme NF P18-540 : Ensemble de grains de dimensions comprises entre 0


mm et 125mm.
Utilisation :

 Soit seuls pour l’exécution de remblais, d’assises routières fondation, ballast de


chemin de fer, de filtres, etc.
 Soit avec un liant (chaux, ciment bitume) pour constituer :
o Des mortiers et des bétons hydrauliques avec du ciment ;
o Des enrobés hydrocarbonés avec le bitume (béton bitumineux) ;
o Des graves traitées pour assises de chaussées (graves-ciment, graves-bitume).
Classification :
Selon état naturel:
Les granulats sont dits :
o Naturels lorsqu’ils sont issus de roches meubles ou massives et qu’ils ne
subissent aucun traitement autre que mécanique .
o Artificiels lorsqu’ils proviennent de la transformation à la fois thermique et
mécanique de roches ou de minerais ;
o recyclés lorsqu’ils proviennent de la démolition d’ouvrages ou lorsqu’ils sont
réutilisés 39
Classification :
Selon état naturel:
On classe souvent les granulats en fonction de leur densité absolue

 Les granulats légers dont la densité absolue est généralement inférieure à 1.


Pierre ponce, pouzzolanes
 Les granulats courants dont la densité moyenne avoisine 2,5.
Granites, silico-calcaires, basaltes, quartz, etc.
 Les granulats lourds.
Ils sont essentiellement employés pour la confection des bétons lourds,
utilisés pour la construction d’ouvrages nécessitant une protection biologique
contre les rayonnements atomiques dans les centrales nucléaires par exemple .
Principe général de fabrication
Quatre opérations sont nécessaires à leur
production :
o L’extraction de la matière première,
o Le concassage ;
o Le criblage ;
O Lavage
o Le stockage avant expédition.

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Principe général de fabrication: 1-Extraction de la
matière première

2-
concassage

3-le criblage

4-Lavage

4-stockage

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1. L’extraction:

L’extraction En site terrestre (milieu sec) :

L’extraction en terrain meuble

L’extraction des roches massives

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2-Le concassage :
Les phases de concassage s’effectuent dans des concasseurs qui permettent de réduire, de
façon successive, la taille des éléments,

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3 Le criblage :
Les opérations de criblage ou de tamisage permettent de sélectionner les grains,
le crible ne laissant passer dans ses mailles que les éléments inférieurs à une
certaine taille

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4-Le lavage :
Laver ou dépoussiérer permet d’obtenir des granulats propres. La propreté des
granulats est une nécessité industrielle. La présence de boues, d'argiles ou de poussières
mélangées aux matériaux ou enrobant les grains, empêche leur adhérence avec les liants
(ciment, chaux, laitier ou bitume), ce qui interdit alors leur utilisation.

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5-Stockage et livraison:

En fin de traitement, on obtient des produits de qualité répondant à des


critères bien précis :

• nature des granulats: calcaire, silice, éruptif,... dépendant du gisement,

• forme des grains : anguleux, arrondis,

• granulométrie précise ou fourchette granulométrique (coupure).

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ECHANTILLONNAGE

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Classe granulaire:

Le terme granulat d/D au sens défini ci-dessus est réservé aux granulats tels d soit
supérieur ou égal à 0,5 mm. Dans le cas contraire, le granulat est appelé « 0/D ».

Exemple ?

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Classification des granulats selon la grosseur :
Le tableau ci-dessous donne les appellations normalisées des granulats (norme française
NF P 18-304) suivant leur dimension.

Tableau 2 : Appellations normalisées des granulats (norme française NF P 18-304) suivant leur dimension.
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CRITÈRES DE QUALITÉ ET ESSAIS SUR LES GRANULATS:
La qualité d’un granulat est définit par ses caractéristiques .
Selon l’usage que l’on veut faire d’un granulat, il doit pouvoir
satisfaire un certain nombre d’exigence appelées spécifications ,

Les critères de qualité d’un granulat portent sur :


o Son identification ;
o Sa granulométrie
o Sa dureté ;
o Sa propreté ;
o Etc.
Analyse granulométrique d’un granulat :

Elle consiste à séparer les grains composant un granulat en classes selon leurs
dimensions à l’aide d’une série de tamis, puis déterminer les pourcentages en
poids des différentes classes dans le granulat.

On appelle passant la partie de matériau


qui passe au travers du tamis
et refus celle qui y est retenue.

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51
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Conduite de l’essai
Mode opératoire de l’essai

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55
Exemple de tracé d’une courbe granulométrique :
Soit à effectuer l’essai granulométrique sur un sable. Prenons un échantillon du sable
pesant 1020 grs . Au regard des dimensions du sable on utilisera la série de tamis :
0.08 ; 0.125 ; 0.200 ; 0.315 ; 0.50 ; 0.80 ; 1.25 ; 2.00 ; 3.15 et 5.00mm.

Les refus partiels dans les différents tamis sont donnés sur le tableau suivant. Tracer la
courbe granulométrique du granulat :

Remplir le tableau?

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Tracé de la courbe :
II suffit de porter les divers pourcentages des tamisats ou des différents refus cumulés
sur la feuille de papier semi-logarithmique.
 En abscisse : les dimensions des mailles, sur une échelle logarithmique.
 En ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.

La courbe représentant la distribution granulométrique des éléments doit être tracée de


manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points.

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Caractéristique de courbe granulométrique

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Module de finesse :

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Module de finesse :

Figure : Influence de la granulométrie du sable sur le module de finesse

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Module de finesse :

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Module de finesse : Correction des sables utilisés
Module de finesse C'est une caractéristique intéressante ,surtout en ce qui
concerne les sables.
Un bon sable á béton doit un modèle de finesse d'environ 2.2 á 2.8 ;

Au-dessous, le sable a une majorité d'éléments fins et très fins ,ce qui nécessite
une augmentation du dosage en eau ;

Au-dessus ,le sable manque de fines et le béton y perd en ouvrabilité

Or on a 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 = 𝟐𝟐, 𝟗𝟗𝟗𝟗 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈𝒈 ;


𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 = 𝟏𝟏, 𝟔𝟔𝟔𝟔 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒇𝒇𝒇𝒇𝒇𝒇
𝒆𝒆𝒆𝒆 𝑴𝑴𝒇𝒇 = 𝟐𝟐, 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄

Donc la proportion de chaque sable sera :


𝑴𝑴𝒇𝒇 − 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝟐𝟐, 𝟐𝟐𝟐𝟐 − 𝟏𝟏, 𝟔𝟔𝟔𝟔
𝑺𝑺𝟏𝟏 = = = 𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓
𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 − 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝟐𝟐, 𝟗𝟗𝟗𝟗 − 𝟏𝟏, 𝟔𝟔𝟔𝟔
𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 − 𝑴𝑴𝒇𝒇 𝟐𝟐, 𝟗𝟗𝟗𝟗 − 𝟐𝟐, 𝟐𝟐𝟐𝟐
𝑺𝑺𝟐𝟐 = = = 𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓
𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 − 𝑴𝑴𝒇𝒇𝒇𝒇 𝟐𝟐, 𝟗𝟗𝟗𝟗 − 𝟏𝟏, 𝟔𝟔𝟔𝟔

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Coefficient d’uniformité ( la Norme Française NFP 18-540)

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EX6:
L’étudiant Ahmed souhaite fabriquer un béton avec des granulats dont l’analyse
granulométrique a donné des résultats consignés dans le tableau ci-dessous.

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66
Exemple :

La granulométrie des deux sable est uniforme ou non ?

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EX6:

68
EX7:

69
EX8:

70
EX9:

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Propreté des granulats :

La propreté occupe une place importante dans les spécifications sur les granulats.

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Equivalent de sable:
But :

Principe

L'essai est effectué sur la fraction 5mm du sable


à étudier. On lave l'échantillon, selon un processus
normalisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de 20
minutes, on mesure les éléments suivants :
- hauteur h1 : sable propre + éléments fins,
- hauteur h2 : sable propre seulement.

L'essai d'équivalent de sable :


permet de déterminer le degré de
propreté du sable :
Es = (h2/h1) x100%.
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Mode opératoire: ES

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Tableau 4 : Valeurs préconisées pour l'équivalent de sable pour béton hydraulique.

75
Exemple pratique :

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Essai au bleu de méthylène
But :
Cet essai permet de mesurer la capacité des éléments fins à absorber du bleu de méthylène.
Principe et exécution de l’essai :
L’essai consiste à déterminer la quantité de la solution du bleu de méthylène absorbée en
injectant successivement des doses élémentaires en durées définies jusqu’au l’apparition
d’une auréole bleu clair, autour d’un dépôt central, et qui persiste pendant cinq minutes.
Appareillage spécifique :
• Solution de bleu de méthylène de qualité médicinale à
10 ± 0,1 g/l
• Eau distillée.
• Agitateur mécanique à ailette tournant entre 400 et
700 tr/min
• Récipient cylindrique de capacité de 3000 cm3
• Baguette de verre (de diamètre 8 ± 1 mm)
• Papier filtre blanc
• Tamis de maille de 5 mm et de 50 mm
Mode opératoire :

1-Apres la pesé de la masse exacte de l’échantillon, cette dernière est mette dans un récipient
avec 500 g de l’eau sous un agitateur mécanique à ailette tournant et procéder au
dosage de bleu de méthylène.
77
78
Photo : Vue du papier filtre et de tâche auréolée 79
80
Exemple pratique :

1,44 g

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 Les ordres de grandeur sont les suivants :

VBS Type de sol

VBS < 0,2 sols sableux

0,2 < VBS < 2,5 sols limoneux

2,5 < VBS < 6 sols limono argileux

6 < VBS < 8 sols argileux

VBS > 8 sols très argileux

Tableau 2 : classification des sols selon la valeur de VBS

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Limites d’Atterberg
Définition :
Les limites d'Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier
un sol et à caractériser son état au moyen de son indice de consistance.
_ wp : c'est la limite de plasticité qui caractérise la transition entre un état
plastique et un état solide.
_ wl : c'est la limite de liquidité qui caractérise la transition entre un état
liquide et un état plastique.
_ Ip : Indice de plasticité : Ip= wl –wp

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PRINCIPE DE L’ESSAI
 La recherche de la limite de liquidité :

recherche de la teneur en eau pour


laquelle une rainure de dimension normalisée,
pratiquée dans le sol disposé dans la coupelle
de Cassagnarde, se ferme sous l'action de
chocs appliqués entre 13 à 35 coups.

 La recherche de la limite de plasticité :


Il s'agit de rechercher la teneur en eau
pour laquelle un cylindre de sol de diamètre
3mm, confectionné manuellement, se
fissure lorsqu'on le soulève.

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Mode opératoire :
1-Préparation de l’échantillon pour l’essai :
• Après échantillonnage du sol et homogénéisation par brassage on prélève une masse
en gramme supérieure à 200×la dimension du plus gros élément du sol.
• Le matériau est tamisé par voie humide au tamis de 400μm, l’eau de lavage est le
tamisât sont recueilles dans un seau.
• Après une durée de décantation d’au moins de 12h, sans aucune additif, l’eau claire
du seau est siphonnée sans entraîner des particules solides.
• Evaporer l’eau dans l’étuve.
2-Détermination de la limite de liquidité :

• Le tamisât sera malaxé afin d’obtenir une pâte homogène et


prés que fluide.
• Dans la coupelle propre verser une masse d’environ 70g de
pâte.
• Partager la pâte en deux au moyen de l’outil à rainure.
• On note le nombre N de chocs nécessaires pour que les
lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur
d’environ 1cm.
• L’essai n’est poursuivre que lorsque N est compris entre 15
et 35 coups.
• On prélève a l’aide d’une spatule dans la coupelle environ
5g de pâte (au voisinage de l’endroit où ils se sont
renfermées afin d’en déterminer la teneur en eau).

85
3-Détermination de la limite de plasticité :

• La confection des rouleaux se fait manuellement


(diamètre de 3mm de longueur) la limite de
plasticité est obtenue lorsque les rouleaux se
fissurent et que son diamètre atteint 3mm de
longueur et ne doit pas être creux.
• Une fois les fissures apparues la partie centrale
du rouleau est placée dans une capsule ou boite de
pétri de masse connue.
• La pesée immédiatement est introduite dans
l’étuve, afin de déterminer sa teneur en eau.

86
87
Tableau 2 : Feuille d’essai:

88
89
Essai de Los angles (NM10-1-138) :

90
Exemple pratique :

91
Les ordres de grandeur:

Ancienne norme: Nouvelle norme marocaine :

92
CHAPITRE 3:
CIMENT

93
Le ciment est le liant hydraulique par
excellence. Ce dernier est généralement
composé de calcaire et d’argile. Il fait partie
des principaux composants du béton, liant
ses constituants entre eux, et lui confère
certaines caractéristiques essentielles telles
que sa résistance.

94
UN PEU D’HISTOIRE:

o LES EGYPTIENS découvrent la chaux grasse,


obtenue par cuisson de roches calcaires à une
température proche de 1000°C, suivie d’une
extinction avec de l’eau.

o LES ROMAINS ont fait véritablement du ciment en


ajoutant à la chaux de la pouzzolane.

o LOUIS VICAT en 1817 élabore la théorie de


l’hydraulicité, propriété jusque-là inexpliquée.

o En 1824, l’écossais ASPDIN donne le nom de


PORTLAND au ciment qu’il fabrique dans cette
région.

o LA PREMIERE USINE DE CIMENT a été créée par


Dupont et Demarle en 1846 à Boulogne-sur-Mer. 95
PRINCIPE DE FABRICATION DE CIMENT :

96
TYPE DE CIMENT

Les ciments courants conformes sont subdivisés en six types principaux :


• Ciment Portland CPA
• Ciment Portland Composé CPJ
• Ciment Pouzzolanique CPZ
• Ciment de Haut Fourneau CHF
• Ciment au Laitier et aux Cendres CLC
• Ciment à Maçonner CM .
En plus de la famille, le ciment est caractérisé par sa classe de résistance
normale à la compression à 28 jours : classe 25, classe 35, classe 45, classe 55 et
classe 65.

97
98
TYPES PRINCIPAUX DU CIMENT :

 CEM I: Ciment portland (CPA - dans la notation française)

un ciment adapté pour la conception de béton armé ou précontraint


car il offre un niveau de résistance élevé.

 CEM II: Ciment portland composé ( CPJ),


ont pour particularité d’être très maniables. Ils sont donc utilisés dans
les travaux d’usage courant tels que pour les chapes traditionnelles ou
bien pour les enduits simples.

 CEM III: Ciment de haut fourneau (CHF),


sont adaptés à des environnements difficiles, ils sont réputés pour être
durables,

 CEM IV: Ciment pouzzolanique (CPZ),


sont également adaptés à un milieu agressif, idéals pour
des structures hydrauliques.
 CEM V: Ciment au laitier et aux cendres (CLC).
ont les mêmes propriétés physiques que les CEM III mais pas
les mêmes constituants.

99
EXEMPLE DE DÉNOMINATION :

100
DIFFÉRENTS TYPES DE CIMENT EN FONCTION DE LEUR COMPOSITION:

Tableau 8: Désignation des différents types de ciment en fonction de leur composition

Les constituants marqués d’une étoile (*) sont considérés comme constituants secondaires pour le type de ciment
concerné; leur total ne doit pas dépasser 5%. (Les fillers sont considérés comme des constituants secondaires).

101
Classification des ciments en fonction de leur résistance normale:

102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
CHAPITRE 4:
BETON

118
Généralités sur le béton:

119
la résistance nominale du béton :

120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
Dosage du ciment dans le béton :

Le dosage en ciment doit être compris entre 280 et 450 kg/m3 de béton en œuvre.
Pour les ouvrages courants de béton arme, le dosage de ciment est généralement de
350 kg/m 3. 135
Dosage des granulats :

Dans la plupart des cas, le choix et le dosage des granulats doivent être définis par une étude
en laboratoire, tenant compte de la nature de l'ouvrage, de ses caractères structurels, des
résistances exigées, de la nature, de la forme et de la granularité des granulats disponibles;
etc , A titre indicatif, la méthode suivante, dite ≪méthode du coefficient G/S≫ peut être
employée dans les cas courants :

N.B : La coupure entre le sable et le gravillon se fait à 5mm.

(G = % de gravillons > 5mm et S = % de sable ≤ 5mm).

Plus G/S est élevé, plus le béton présentera des résistances mécaniques élevées, par
contre, il est sensible a la ségrégation et présente des difficultés de mise en œuvre par
manque d'ouvrabilité ou par effet de paroi important.

136
Dosage des granulats :

137
138
EAU DE GÂCHAGE :

139
EAU DE GÂCHAGE :

140
Essai sur béton frais:
Affaissement au cône d’Abrams:

141
142
EXIGENCE SUR LE BETON FRAIS:

-Classes de consistance:

143
Essai sur béton durci
Essai de compression du béton:

144
Mise en place par aiguille vibrante ( 3 < A F < 9 ) :

145
146
147
148
149
150
Essais non destructifs :
1-Essai au scléromètre :

151
2-Essai d’auscultation dynamique :

Cet essai permet de déterminer la vitesse de propagation d’ondes longitudinales à travers


un élément en béton. Le principe de la méthode consiste a mesurer le temps mis par une
onde a parcourir une distance donnée.

Mesures en transparence (directe)


152
2-Essai d’auscultation dynamique :

153
FORMULATION DU BETON

154
Les étapes a suivre :

155
METHODE :« DREUX -GORISSE »

156
157
158
159
Détermination du rapport C/E

160
𝐶𝐶
𝐸𝐸

161
Détermination de C

La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque


suivant en fonction des valeurs de C/E et de
l’affaissement au cône d’Abrams.

Ex : Pour déterminer la valeur


optimale de Copt, il suffit de
positionner sur l’abaque les valeurs
recherchées de C/E (1,88) et de
l’affaissement au cône (40 mm). Le point
ainsi obtenu doit être ramené
parallèlement aux courbes de l’abaque
 Copt = 350 kg/m3.

Au-delà de 400 kg de ciment par m3


de béton, on préférera l’usage d’un
fluidifiant à un surdosage en ciment.

162
163
164
Détermination de E

C
E
E =Quantité d’eau en m3
C

165
Détermination de Dosage en granulats
Il s'agit de déterminer les pourcentages de sable, de gravillons et de cailloux qui vont
permettre la réalisation d'un squelette granulaire à minimum de vides.

La démarche proposée par Dreux pour déterminer le mélange optimum à minimum


de vides est la suivante :

 Tracé de la droite brisée de référence


 Détermination des pourcentages en volumes absolus de matériaux

La droite de référence

La droite de référence de Dreux représente la courbe idéale d’un matériau à


minimum de vides. C’est une droite brisée dont le point de brisure est défini
par son abscisse X et son ordonnée Y :

166
La droite de Dreux a pour origine le point 0 origine du graphe et pour extrémité le point Dmax caractéristique
des plus gros granulats. 167
La droite de référence

Le point O est placé à l'origine du graphique, le point B correspond


à la dimension Dmax des plus gros granulats à l'ordonnée 100%. A est
appelé point de brisure.

168
169
Détermination des pourcentages en volumes absolus de granulats:

170
Détermination des pourcentages en volumes absolus de granulats:

S%

G1 %

G2 %

171
Détermination des masses de granulats :
Le volume absolu de granulats:

172
173
Détermination des masses de granulats :

A défaut de renseignements précis concernant les masses volumiques absolues


des matériaux, on peut en première approximation utiliser les valeurs suivantes :
rs(c) = 3,1 t/m3, rs(S) = 2,6 t/m3, rs(g) = 2,6 t/m3 et rs(G) = 2,6 t/m3.

174
Corrections de la formulation théorique de béton :

175
Pour déterminer la valeur de E
corrigée (Fig.5) :
• Positionner sur le graphe le
point caractéristique de la
composition effectuée
(Eutilisée et affaissement au
cône obtenu Aff.obtenu).
• Faire passer par ce point
une courbe homothétique à
celles du diagramme.
• Pour la valeur de
l’affaissement souhaité
(Aff.souhaité) en déduire la
quantité d’eau à utiliser
(Ecorrigée).
176
177
EXEMPLE PRATIQUE DE FORMULATION :

178
EXEMPLE PRATIQUE DE FORMULATION :

179
Exercice 10:

180

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