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10 Meca 1a 1
10 Meca 1a 1
10.1 Avant-propos
Angry Birds® vous connaissez ? Ce jeu a remis au goût du jour une science fondamentale de l’histoire
humaine : la balistique, c’est-à-dire la dynamique des projectiles. Mais la balistique n’est qu’un fragment
du chapitre de mécanique que nous abordons ici et les difficultés, mathématiques pour la plupart, sont
nombreuses.
Point matériel
On appelle point matériel, parfois masse ponctuelle un modèle de solide qui se résume à la prise
en compte d’un seul point M auquel on affecte toute la masse m.
Comme pour le solide indéformable, on néglige toute déformation du système, mais également
toute rotation ou volume propre.
10. Mécanique des corps ponctuels 10.2. Mouvement d’un point matériel
Parmi tous les référentiels possibles, la physique classique postule l’existence de référentiels particu-
liers, dits galiléens.
Référentiel galiléen
On appelle référentiel galiléen tout référentiel, dans lequel un point matériel isolé, c’est-à-dire
soumis à aucune force, a un mouvement rectiligne uniforme, c’est-à-dire qu’il se déplace selon une
droite à vitesse constante.
Le postulat de l’existence d’un tel référentiel est une base essentielle de la mécanique dite classique.
Les applications que nous feront de ce postulat s’appuieront généralement sur trois référentiels supposés
galiléens :
– le référentiel terrestre : lié à la surface de la Terre, c’est le plus couramment utilisé. Il peut être
raisonnablement considéré comme galiléen pour des mouvements d’une durée plus petite que le
jour ;
– le référentiel géocentrique : les points qui le définissent sont le centre de la Terre, ainsi que « trois
étoiles lointaines ». Le référentiel terrestre est en rotation dans ce référentiel. Le référentiel géocen-
trique est nécessaire pour étudier des mouvements autour de la Terre, d’une durée faible devant
une année comme les mouvements de nos satellites ;
– le référentiel héliocentrique : les points qui le définissent sont le centre du Soleil, ainsi que « trois
étoiles lointaines ». Le référentiel géocentrique est en rotation dans ce référentiel. Le référentiel
héliocentrique est nécessaire pour étudier des mouvements autour du Soleil, d’une durée faible
devant 230 millions d’année comme les mouvements des planètes du système solaire.
Muni de ces référentiels, il faut également une horloge pour mesurer l’écoulement du temps.
Temps
En mécanique classique, le temps est dit absolu. Les durées ne dépendent pas du référentiel dans
lequel elles sont mesurées.
L’unité du système international de temps est la seconde, notée s.
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.2. Mouvement d’un point matériel
Ainsi définis, les vecteurs position, vitesse et accélération dépendent du référentiel choisi.
Pour un référentiel donné, le choix de la base de projection dans laquelle le vecteur position sera
exprimé rendra plus ou moins facile la description du mouvement d’un point. On travaillera généralement
avec deux bases de projection :
– pour un mouvement quelconque : la base cartésienne ;
– pour un mouvement de rotation autour d’un axe : la base cylindrique.
Base cartésienne
On appelle base cartésienne la base de projection fixe par rapport au référentiel choisi, composée
d’une origine O et d’une base orthonormée directe, décrite par les vecteurs unitaires ( #”
e x , #”
e y , #”
e z ).
On en déduit :
#”
v = ẋ #”
e x + ẏ #”
e y + ż #”
(
ez
#”
a = ẍ #”
e x + ÿ #”
e y + z̈ #”
ez
dz
dy
e#”z
y
M x e#”y dx
•
e#”x
dSz
y dSy
dSx
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.3. Actions mécaniques
Base cylindrique
On appelle base cylindrique la base de projection tournant autour d’un axe fixe par rapport au
référentiel choisi, composée d’une origine O et d’une base orthonormée directe, décrite par les
vecteurs unitaires ( #”e r , #”
e θ , #”
e z ). Les vecteurs unitaires #”
e r et #”
e θ étant tournants, leur dérivées
d #” #” d #” #”
donnent dt e r = θ̇ e θ , ainsi que dt e θ = −θ̇ e r . On en déduit :
−−→
#” #”
OM = r e r + z e z
#” #” #” #”
v = ṙ e r + rθ̇e θ + że z
#”
a = r̈ − r θ̇ 2 #” e r + 2ṙθ̇ + rθ̈ #”
e θ + z̈ #”
ez
dz
#”
ez
r rdθ
#” dr
• eθ
M #”
e r
dSz
θ
r sin
θ osθ
dSθ
rc dSr
y
La base de projection sphérique existe également, mais la connaissance des expressions des vecteurs
vitesse et accélération dans cette base n’est pas exigible.
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.3. Actions mécaniques
Force gravitationnelle
#”
On appelle force gravitationnelle la force notée F 1→2 , exercée par le corps 1, de masse m1 , sur le
corps 2, de masse m2 , qui vérifie :
#” m1 m2 #”
F 1→2 = −G e 1→2
r2
M2 , m 2
• #”
e 1→2
#”
F 1→2
•
M1 , m1
Cette force donne naissance à celle que nous ressentons au quotidien : le poids. Le corps attrac-
teur est pour nous la Terre, de masse MT ' 5, 97 × 1024 kg, dont nous sommes placés à la distance
RT ' 6, 4 × 104 km du centre.
Poids
#”
On appelle poids la force notée P , exercée par la Terre sur tout corps présent à sa surface, telle
que :
#”
P = m #”g
où g ' 9, 81 m.s−2 est la norme du vecteur accélération de pesanteur, orienté vers le centre de la
Terre.
Dans la plupart des problèmes que nous serons amenés à traiter, le poids définira la verticale de la
base de projection choisie et #”
g = ±g #”
e z en base cartésienne ou cylindrique.
Les points matériels être dotés d’une propriété appelée charge électrique, présentée en électrocinétique,
qui les rend sensibles aux forces suivantes.
Force coulombienne
#”
On appelle force coulombienne la force notée F 1→2 , exercée par le corps 1, de charge q1 , sur le
corps 2, de charge q2 , qui vérifie :
#” q1 q2 #”
F 1→2 = e 1→2
4πε0 r2
où ε0 = 8, 85 × 10−12 F.m−1 est la permittivité diélectrique du vide, r est la distance M1 M2 et
#”
e 1→2 est le vecteur unitaire dirigé de 1 vers 2.
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.3. Actions mécaniques
M2 , q2 < 0
• #”
e 1→2
#”
F 1→2
•
M 1 , q1 > 0
Comme le poids, cette force coulombienne peut également se voir comme la force exercée par un
#”
champ vectoriel, appelé, cette fois, champ électrique et noté E sur une particule chargée. À cette force,
appelée force électrique de Lorentz, nous rajouterons celle exercée par un champ magnétique et appelée
force magnétique de Lorentz.
Force de Lorenz
#” #”
On appelle force de Lorentz la force notée F L , exercée par les champs électrique, noté E, et
#”
magnétique, noté B, sur toute particule chargée, de charge q, et qui s’exprime :
#” #” #”
F L = q E + q #”
v ∧B
où #”
v est la vitesse locale de la particule chargée.
À ces forces « fondamentales », nous rajouterons trois forces « empiriques », mesurables à l’échelle
macroscopique.
Force de rappel d’un ressort
#”
On appelle force de rappel d’un ressort la force notée T , exercée par l’extrémité du ressort attaché
au corps ponctuel et qui s’exprime par :
#”
T = −k (` − `0 ) #”
e`
où k = cste est la constante de raideur du ressort, exprimée en N.m−1 , ` est la longueur instantanée
du ressort, `0 est la longueur à vide du ressort (c’est-à-dire lorsqu’il n’est soumis à aucune force)
et #”
e ` est le vecteur d’élongation du ressort, c’est-à-dire le vecteur unitaire permettant de rallonger
le ressort en déplaçant seulement le point matériel.
#” #”
Dans la plupart des problèmes que vous aurez à traiter, #”
v f = 0 et F = −α #”
v.
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.4. Principe fondamental de la dynamique
En l’absence de frottement solide à solide, la composante tangentielle sera prise nulle. La compo-
sante normale est une inconnue, que les données du problème nous permettront de déterminer ou
d’ignorer.
Dans le cas, très fréquent, où la masse du point matériel ne varie pas, on l’écrit également :
−−→ X
d #”
v d2 OM #”
m #”
a =m =m 2
= Fi
dt dt i
10.4.2 Utilisation
Pour illustrer la démarche d’utilisation du principe fondamental de la dynamique on va traiter un
exemple d’application.
Exemple
On pose un ressort sur une table, et on attache ce ressort à un mur fixe à gauche, et à un point
matériel M de masse m à droite. À l’instant considéré comme initial t = 0, on place le point M à
−−→
la position OM = L #” e x avec une vitesse nulle. On supposera qu’aucun mouvement vertical n’est
possible et que l’ensemble des frottements, solide ou fluide, est nul.
z #”
g
O x
`0
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.4. Principe fondamental de la dynamique
z #”
g
#”
RN #”
T
O x
m #”
g
` < `0
m #”
a = m(ẍ #”
e x + ÿ #”
e y + z̈ #”
e z ) = −mg #”
e z + RN #”
e z − k(` − `0 ) #”
ex
RN = mg
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10. Mécanique des corps ponctuels 10.4. Principe fondamental de la dynamique
Il reste à résoudre l’équation la plus intéressante que l’on écrit sous forme canonique :
k k
ẍ + x = `0
m m
On reconnaît une équation du second ordre à coefficients constants appelée oscillateur harmonique,
dont la solution homogène est :
s s
k k
xh (t) = A cos t + B sin t
m m
−−→
Les constantes d’intégration A et B
q se déterminent grâce aux conditions initiales : OM (t = 0) =
#”
L #”
e = ` + A et #”
x 0 v (t = 0) = 0 = k B #”
m e . On en déduit, après calcul :
x
s
−−→ k #”
OM (t) = `0 + (L − `0 ) cos t ex
m
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