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Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

ETAT DE L’ART SUR LA CONVERSION EOLIENNE

1.1 INTRODUCTION 
Ces dernières années, l’intérêt d’utilisation d’énergies renouvelables ne cesse
d’augmenter, car l’être humain est de plus en plus concerné par les problèmes
environnementaux. Parmi ces énergies, on trouve l’énergie éolienne. Les
caractéristiques mécaniques de l'éolienne, l'efficacité de la conversion de l'énergie
mécanique en énergie électrique est très importante. Là encore, de nombreux dispositifs
existent et pour la plupart, ils utilisent des machines synchrones ou asynchrones. Les
stratégies de commande de ces machines et leurs éventuelles interfaces de connexion au
réseau doivent permettre de capter un maximum d'énergie sur une plage de variation de
vitesse de vent la plus large possible, ceci dans le but d'améliorer la rentabilité des
installations éoliennes [1]

L’objectif de ce premier chapitre et donc de présenter un état de l’art sur l’énergie


éolienne. Des statistiques sont données montrant l’évolution de la production
et la consommation de l’énergie éolienne dans le monde sans oublier l’Algérie. Ensuite
nous donnons un aperçu sur les différents types d’éoliennes, leurs caractéristiques
technologiques. Ainsi que les différentes associations machine-convertisseur statique,
utilisées pour la conversion éolienne seront étudiées. Enfin nous avons illustré les
avantages et les inconvénients de la GADA, les domaines d’application, où cette
génératrice représente la solution la plus convenable.

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1.2 Énergies renouvelables dans le monde 


Le rapport annuel publie par le REN 21 (RENEWABLE ENERGY POLICY
NETWORK) pour l’année 2014 montres l’énorme intérêt destiné à l’énergie
renouvelable à travers le monde. [REN21]

Parmi toutes les énergies renouvelables l’éolien est l’une des plus prometteuses
l’évolution technologique (augmentation de la taille et de la puissance des installations,
optimisation des matériaux) alliée à la baisse continue des coû ts de production (effet de
série) font actuellement de l’éolien l’une des énergies renouvelables les plus
compétitives. Pour toutes ces raisons l’énergie issue du vent fait déjà partie intégrante
du paysage et la tendance s’annonce irréversible [2].

Figure1.1 : Capacités d’énergie renouvelable*dans le monde, l’Europe des 28, dans les pays BRICS et
pour les sept premiers pays (2014) [REN21]

1.3 Historique des éoliennes 


Depuis l'Antiquité, des moulins à vent convertissent l'énergie du vent en énergie
mécanique pour fibres du papier... ou encore relever de l'eau dans des zones sèches pour
abreuver le bétail. L’utilisation de l´énergie éolienne a commencé en 1700, Hammourabi,
roi de Babylone, (actuellement l’Irak) a pensé à utiliser la puissance du vent pour le
pompage de l’eau avec des éoliennes à axe vertical. [3] moudre du grain, presser des
produits oléifères, battre le fer, le cuivre, le feutre.

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Dans les années 1970 et après la crise du pétrole causée par la guerre au Moyen-
Orient, et la crainte d’une pollution de plus en plus envahissante, plusieurs pays comme
les USA, la Suèdes, le Canada et la Grande-Bretagne… ont pris la décision de développer
la recherche dans le domaine de l’énergie renouvelable. Les éoliennes ont ainsi continué
à être développées, et le coû t global de l’énergie nécessaire à la production de
l’électricité à partir du vent est devenu concurrentiel avec les sources traditionnelles
d’énergie. Cette réduction du cout de l’électricité est le résultat du progrès important de
la technologie qui a conduit à améliorer la conception aérodynamique et les matériaux
utilisés.

1.4 Capacité mondiale des éoliennes 


Actuellement, l’énergie éolienne est bien implantée parmi les autres sources
d’énergie avec une croissance très forte dans tous les pays du monde qui représente
l'évolution de la capacité mondiale de production d'énergie éolienne de 2001 ~2015.
C’est le secteur électrique dynamisé qui enregistre la croissance la plus forte
augmentation en termes de capacité. Des installations record d'énergie éolienne dans le
monde ont été effectuées en 2016.
Bien devant les installations photovoltaïques et les centrales à charbon les
installations d'énergie éolienne constituent près de 44,2% du total des nouvelles
capacités électriques installées dans l'Union électrique [11]. Fin 2016 (voir figure 1.2),
l'énergie éolienne installée constitue près de 486.7 GW plus de 63.0 GW par rapport à
l’année 2014. Avec en tête la Chine, les É tats-Unis et l’Allemagne, dont 34.7% en Chine,
16,9% aux É tats-Unis et 10,3% en Allemagne. Vu que la Chine est dotée d'une loi sur les
énergies renouvelables et d'un plan national d'action pour le contrô le de la pollution, ces
mesures ont aidé la chine à passer de 0.352 GW de capacité éolienne en 2000 à une
capacité de 120 GW en 2015. [3]

Figure 1.2 : Evolution mondiale de la capacité installée des éoliennes 2016 [5]

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Figure 1.3: top 10 new installed capacity 2016 [5]

1.5 Capacité des éoliennes en Algérie 


En Algérie, la première tentative de raccorder des éoliennes au réseau de
distribution d’énergie électrique date de 1957, avec l'installation d'un aérogénérateur de
100 kW sur le site des Grands Vents (Alger) conçu par l'ingénieur français Andreau. Ce
prototype avait été installé initialement à St-Alban en Angleterre. Ce bipale de type
pneumatique à pas variable de 30 m de haut avec un diamètre de 25 m fut racheté par
Electricité et Gaz d'Algérie. La deuxième tentative de raccorder des éoliennes au réseau
de distribution d’énergie électrique fus en 2014 à Kaberten situé à 72 km au nord de la
wilaya d’Adrar à capacité de 10.2 MW, ce parc éolien a été mis en service début juin
2014. Il est composé de 12 éoliennes, la puissance de chaque éolienne est de 850 kW et
leur diamètre est de 52 mètres avec une hauteur du mâ t de 55 m. Les éoliennes sont
implantées sur un site d’une superficie globale de 33 hectares. [3]

Figure 1.4 : La ferme éolienne de 10MW à Kabertène (Adrar). [3]

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L’énergie électrique fournie par ce parc éolien est injectée dans le réseau MT local.
Le taux de pénétration de l’énergie éolienne est de 5% par rapport au réseau local.
L’Algérie prévoit d’atteindre à l’horizon 2030 près de 40% de la production nationale
d’électricité de sources renouvelables. Bien que le choix de l’énergie solaire soit
prédominant, l’énergie éolienne représente le deuxième axe de production de ce
programme, Selon les prévisions du groupe Sonelgaz, La capacité totale à installer à
l’horizon 2030, fixée 5010 MW pour l’éolien [6] pour la période 2015-2020, il est
programmé de réaliser 1GW en éolien parmi ces projets on trouve la réalisation de deux
fermes éoliennes, une de 50MW à Timimoune et l’autre de 20MW à Khenchela. Le
nouvel Atlas éolien de l’ONM a mis en évidence l’existence d’autres sites ventés dans
d’autres régions du Sud. Outre Adrar, les régions de Tamanrasset, Djanet et In Salah
disposeraient d’un important potentiel. Cette étude a été réalisée en 2013 par Dr. Sidi
Mohammed Boudia qui a réactualisé la carte des vents à 10m (voir figure 1.5).

Figure 1.5 : Carte du vent en Algérie à 10 m [6]

1.5.1 Avantages et inconvenants de l’énergie éolienne

1.5.1-a Avantage
 L’énergie éolienne est une énergie renouvelable qui ne nécessite aucun
carburant, ne crée pas de gaz à effet de serre, ne produit pas de déchets toxiques
ou radioactifs.
 L'énergie éolienne produit de l'électricité sans dégrader la qualité de l'air, sans
polluer les eaux, sans polluer les sols.
 La production éolienne d'électricité suit notre consommation d’énergie : le vent
souffle plus souvent en hiver, cette saison étant celle où la demande d'électricité
est la plus forte.
 L'énergie éolienne offre la possibilité de réduire les factures d'électricité et peut
permettre de vous mettre à l'abri des ruptures de courant. [7]

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1.5.2-b Inconvenants
 Le vent peut parfois souffler à des intensités irrégulières.
 Les éoliennes sont parfois bruyantes et modifient le paysage d’une région.
 La production dépend de l’intensité des vents et non de la demande en énergie.
[7]

1.6 Définition de l'énergie éolienne 


Un aérogénérateur, plus communément appelé éolienne, est un dispositif qui
transforme une partie de l'énergie cinétique du vent (fluide en mouvement) en énergie
mécanique disponible sur un arbre de transmission puis en énergie électrique par
l'intermédiaire d'une génératrice (Figure 1.6). [8]

Energie cinétique Energie mécanique Energie électrique

Réseau
P, Q stator Transformateur triphasé
Turbine

Vent

Pales Génératrice Filtre


Bus DC

Multiplicateur

Onduleur Redresseur
Figure 1.6 : Conversion de l'énergie cinétique du vent [8]
Figure 1.7 : Conversion de l'énergie cinétique du vent [8]

L'énergie éolienne est une énergie "renouvelable" non dégradée,


géographiquement diffusée, de plus, c'est une énergie qui ne produit aucun rejet
atmosphérique ni déchet radioactif. Elle est toutefois aléatoire dans le temps et son
captage reste assez complexe, nécessitant des mâ ts et des pales de grandes dimensions
(jusqu'à 60 m pour des éoliennes de plusieurs mégawatts) dans des zones
géographiquement dégagées pour éviter les phénomènes de turbulences.
Installations peuvent être réalisées sur terre mais également de plus en plus en
mer où la présence du vent est plus régulière. [8]

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Les éoliennes sont divisées en trois catégories selon leur puissance nominale :
Echelle Diamètre de l’hélice Puissance délivrée

Petite Moins de 12 m Moins de 40 kW

Moyenne 12 m à 45 m De 40 kW à 1 MW

Grande 46 m et plus 1 MW et plus

1.7 Principaux composants d’une éolienne 


La figure 1.7 représente Différentes parties d'une éolienne Nordex S77 (1.5 MW)

Figure 1.7 : Différentes parties d'une éolienne Nordex S77 (1500 kW) [7]

Néanmoins, une éolienne "classique" est généralement constituée de trois éléments


principaux [9]:

Le mât : généralement un tube d'acier ou éventuellement un treillis métallique, doit être


le plus haut possible pour éviter les perturbations près du sol. Toutefois, la quantité de
matière mise en œuvre représente un coû t non négligeable et le poids doit être limité.
Un compromis consiste généralement à prendre un mâ t de taille très légèrement
supérieure au diamètre du rotor de l'aérogénérateur (exemple : éolienne NORDEX N90
2.3 MW : diamètre de 90 m, mâ t de 80 m de hauteur).
La nacelle : regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor
éolien au générateur électrique : arbres lent et rapide, roulements, multiplicateur. Le
frein à disque, différent du frein aérodynamique, qui permet d'arrêter le système en cas
de surcharge. Le générateur qui est généralement une machine synchrone ou

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asynchrone et les systèmes hydrauliques ou électriques d'orientation des pales (frein


aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour garder la surface balayée par
l'aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent). A cela viennent s'ajouter le
système de refroidissement par air ou par eau, un anémomètre et le système
électronique de gestion de l'éolienne.
Le rotor : formé par les pales assemblées dans leur moyeu. Pour les éoliennes destinées
à la production d'électricité, le nombre de pales varie classiquement de 1 à 3, le rotor
tripale (concept danois) étant de loin le plus répandu car il représente un bon
compromis entre le coû t, le comportement vibratoire, la pollution visuelle et le bruit.

1.8 Taille des aérogénérateurs 


Avec le développement récent et le besoin de fournir des puissances croissantes au
réseau, les constructeurs et les chercheurs mettent au point des éoliennes de plus en
plus puissantes et donc plus grandes, ce que présente la figure 1.8. Pour utiliser le
maximum de la force du vent, on cherche à ce que l’hélice balaie une surface où le vent
est maximum. Pour cela les éoliennes sont très haut perchées pour ne pas subir les effets
de sol qui freinent le vent. [9]

Figure 1.8 : Taille des hélices en m et puissance en MW [9]

Les plus grandes éoliennes commercialisées actuellement possèdent une hélice de


plus de 100 mètres de diamètre. Cette hélice est perchée à plus de 100 mètres de
hauteur pour produire jusqu’à 4.5 MW [9].

1.9 Types des turbines éoliennes 


Il existe deux principaux types d'éoliennes qui se défèrent essentiellement dans leur
organe capteur d’énergie à savoir l’aéroturbine. En effet, selon la disposition de la
turbine par rapport au sol on obtient une éolienne à axe vertical ou à axe horizontal :

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1.9.1 Eolienne à axe vertical 


Ils ont été les premières structures développées pour produire de l’électricité. De
nombreuses variantes technologies ont été testées dont seulement deux structures sont
parvenues au stade de l’industrialisation, le rotor de Savonius et le rotor de Darrieux.

Figure 1.9 : technologie éolienne à axe vertical [10]

A nos jours, ce type d’éolienne est plutô t marginal et son utilisation est beaucoup moins
rependue.

1.9.2 Eoliennes à axe horizontal 


Ce sont les éoliennes actuellement les plus répandues sans doute à cause de leurs
avantages remarquables, elles comportent généralement des hélices à deux ou trois
pales face ou sous le vent. [10]

Figure 1.10 : technologie éolienne à axe horizontal [10]

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Malgré ses inconvénients, cette structure est la plus utilisée de nos jours. Cependant, les
structures à axe vertical son encore utilisé pour la production d’électricité dans les zones
isolées. Elles sont de faible puissance destinée à des utilisations permanentes comme la
charge des batteries par exemple.

1.10 Différents technologies d’éoliennes


Il existe essentiellement deux technologies d’éoliennes, celles dont la vitesse est
constante et celles dont la vitesse variable. Les avantages principaux des deux types de
fonctionnement sont les suivants :

1.10.1 Aérogénérateur à vitesse fixe 


Les premières éoliennes de grande puissance mises en œuvre reposent sur
l’utilisation d’une machine asynchrone à cage directement couplée sur le réseau
électrique (Fig. 1.11). Cette machine est entraînée par un multiplicateur a vitesse est
maintenue approximativement constante par un système mécanique D’orientation des
pales (pitch control).
La machine fonctionne alors en hyper synchronisme c'est-à -dire à une vitesse Ωs(1-
g) avec Ωs vitesse de synchronisme (souvent Ns = 1500 trs.min-1) et g le glissement,
avec (g<0) pour un fonctionnement en génératrice avec une convention moteur (|g| ≤ 1
%). La rotation des pales par des actionneurs, hydrauliques ou électriques, permet
L’augmentation de l’angle de calage β. La puissance peut alors être limitée à la puissance
nominale de la génératrice. Lors de fort vent, cette technique permet la mise en drapeau
des pales (β=90°)

Transformateur

Vent Multiplicateur

Réseau électrique

MAS
Bancs de
Turbine condensateurs

Figure 2.11 : éolienne à vitesse fixe

Ce type d’éolienne n’offre donc quasiment pas de possibilité de réglage de la


puissance générée. La connexion directe au réseau d’une génératrice asynchrone
nécessite l’ajout de bancs de condensateurs afin de limiter la puissance réactive appelée
à ce réseau. Certaines éoliennes de ce type sont équipées d’un système à décrochage
aérodynamique des pales. [11]

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1.10.1-a Avantage :
 Simplicité d’implantation.
 Plus grande fiabilité.
 Pas besoin de système électronique de commande.
 Moins cher [12].

1.10.1-b Inconvenants
 En vitesse fixe le maximum théorique de puissance n’est pas atteint [12].

1.10.2 Aérogénérateur à vitesse variable 


Le contrô le au niveau de la génératrice permet d’optimiser le captage de l’énergie
pour les vents faibles et moyens. La génératrice peut être liée directement ou
indirectement au réseau. Une interface de puissance adapte la fréquence des courants
du générateur à celle réseau et permet ainsi de fonctionner à vitesse variable.
Autrement dit, l’introduction de convertisseurs de puissance entre le générateur et le
réseau donne lieu à un découplage entre la fréquence du réseau électrique et la vitesse
de rotation de la machine électrique. Avec la meilleure qualité et la baisse des coû ts de
l’électronique de puissance, les éoliennes à vitesse variable sont de plus en plus utilisées.
[11]

Multiplicateur
Vent

Réseau électrique
Filtre

MADA
Turbine

Multiplicateur
Vent
Onduleur Redresseur Filtre

Turbine MADA

Figure 1.12 : éolienne à vitesse variable.

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1.10.2-a Avantage
 La production d'énergie peut être augmentée de 2-6% pour une éolienne à
vitesse variable par rapport à une éolienne à vitesse fixe,
 L’augmentation de l'énergie peut être de 39%. La littérature montre que le gain
de production d'énergie de l'éolienne à vitesse variable par rapport à l'éolienne à
vitesse fixe le plus simple peut varier entre 3-28% selon les conditions du site et
les paramètres de conception
 Le captage de l'énergie peut être considérablement augmenté en utilisant une
MADA. Ils affirment que la capture de l'énergie a augmenté d'un MADA de plus de
20% par rapport à un système à vitesse variable en utilisant une machine à
induction à cage-bar et de plus de 60% par rapport à un système à vitesse fixe
 Augmentation de la plage de fonctionnement, notamment pour les faibles
vitesses de vent où le maximum de puissance peut être aisément converti,
 Simplicité du système d’orientation des pales. Grâ ce au contrô le de la vitesse du
générateur, les constantes de temps mécaniques des pales peuvent être plus
longues, réduisant la complexité du système d’orientation des pales et son
dimensionnement par rapport à la puissance nominale Pn .
 Réduction des efforts mécaniques grâ ce à l’adaptation de la vitesse de la turbine
lors des variations du vent. De ce fait, l’incidence des rafales de vent sur la
puissance générée peut être affaiblie,
 Réduction du bruit lors des fonctionnements à faible puissance car la vitesse est
lente [12]

1.10.2-b Inconvenants
 L'inconvénient principal du raccordement indirect au réseau est son coû t.
 Convertisseur de puissance « complexe ».
 Perte énergétique lors du processus de conversion CA-CC-CA [12]

1.11 Intérêt de la vitesse variable 


La caractéristique générale de la puissance convertie par une turbine éolienne en
fonction de sa vitesse est représentée sur la figure 1.20. Pour une vitesse de ventV 1et
une vitesse mécanique de la génératrice Ω1 ; on obtient une puissance nominale P 1(point
A).
Si la vitesse du vent passe de V1à V2, et que la vitesse de la génératrice reste inchangée
(cas d’une éolienne à vitesse fixe), la puissance P2se trouve sur la 2ème caractéristique
(point B).La puissance maximale se trouve ailleurs sur cette caractéristique (point C).Si
on désire extraire la puissance maximale, il est nécessaire de fixer la vitesse de la
génératrice à une vitesse supérieure Ω2. Il faut donc rendre la vitesse mécanique variable
en fonction de la vitesse du vent pour extraire le maximum de la puissance générée.

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Figure 1.13 : Caractéristique de la puissance générée en fonction de la vitesse mécanique et la vitesse du


vent [9]

Les techniques d’extraction maximale de puissance consistent à ajuster le couple


électromagnétique de la génératrice pour fixer la vitesse à une valeur de référence (Ωref)
calculée pour maximiser la puissance extraite. [9]

1.13 Stratégies de fonctionnement d’une éolienne

1.13.1 Système à décrochage aérodynamique "stall" 


La plupart des éoliennes connectées au réseau électrique nécessitent une vitesse de
rotation fixe pour des raisons de cohérence de fréquence avec le réseau. Le système de
limitation de vitesse le plus simple et le moins coû teux est un système de limitation
naturelle (intrinsèque à la forme de la pale) dit "stall". Il utilise le phénomène de
décrochage aérodynamique.
Lorsque l’angle d’incidence i devient important, c’est à dire lorsque la vitesse du vent
dépasse sa valeur nominaleV n, l’aspiration créée par le profil de la pale n’est plus
optimale ce qui entraîne des turbulences à la surface de la pale (Figure 1.14) et par
conséquent une baisse du coefficient de puissance. Ceci empêche alors une
augmentation de la vitesse de rotation.
Ce système est simple et relativement fiable mais il manque de précision car il
dépend de la masse volumique de l'air et de la rugosité des pales donc de leur état de
propreté. Il peut, dans certains cas, être amélioré en autorisant une légère rotation de la
pale sur elle-même (système "stall actif") permettant ainsi de maximiser l’énergie captée
pour les faibles vitesses de vent. Pour les fortes vitesses de vent, la pale est inclinée de
façon à diminuer l’angle de calage ȕ et renforcer ainsi l’effet "stall" de la pale. La
répercussion des variations de la vitesse du vent sur le couple mécanique fournie par
l’éolienne est ainsi moins importante [13].

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Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

Figure 1.14 : Flux d'air sur un de pales profile (stall) [13]

1.13.2 Système d'orientation des pales "pitch" 


Il utilise la variation de l’angle de calage des pales (figure 1.15). En variant l’angle
d’incidence de la pale, on modifie le rapport entre les composantes de portance et de
traînage. L’angle d’incidence optimal conduit à la puissance maximale disponible. En
général, la modification de l’angle de calage de la pale de l’éolienne permet quatre
actions distinctes :
 Le démarrage à une vitesse du vent V d plus faible.
 L’optimisation du régime de conversion de l’énergie, quand la vitesse du vent
évolue entre les limites [V d ,V n] en complément de la vitesse variable dans une
plage relativement réduite (1 à 2 voire 1 à 3 pour un rapport V n /V d de l’ordre de
4 à 5).
 La régulation par limitation de la puissance pourV >V n .

Figure 1.15 : Variation de l'angle de calage d'une pale [13]

 La protection de l’éolienne contre les vents trop violents, par la mise en «


drapeau » des pales de l’hélice. On remarque que ce système intervient dans le
fonctionnement de la turbine, par la variation du calage β, de manière
prépondérante depuis le démarrage (figure 1.19) (zone I) et dans le régime de
régulation de vitesse (zone II et III) jusqu’au phénomène de décrochage
aérodynamique (zone IV) de la turbine [13].
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Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

Figure 1.16: Courbe typique de régulation [13]

1.14 Etat de l'art sur la conversion électromécanique 


Il existe sur le marché plusieurs types de machines électriques qui peuvent jouer le
rô le de génératrice dans un système aérogénérateur qui demande des caractéristiques
très spécifiques. Le cahier des charges pour une génératrice éolienne varie selon le type
et les dimensions géométriques de la voilure. Certaines machines typiquement utilisées
dans les constructions éoliennes sont succinctement décrites dans ce paragraphe en
tenant compte de leurs spécificités [9].

1.14.1 Machine asynchrone à double alimentation 


Avec les générateurs synchrones, c’est actuellement l’une des deux solutions
concurrentes en éolien à vitesse variable. Le stator de la génératrice est directement
couplé au réseau, le plus souvent par un transformateur. A la place du rotor à cage
d’écureuil ces machines ont un rotor bobiné dont le réglage électrique assure la
variation du glissement. Actuellement, la majorité des projets éoliens supérieurs à 1 MW
repose sur l’utilisation de la machine asynchrone pilotée par le rotor. Son circuit
statorique est connecté directement au réseau électrique.
Un second circuit placé au rotor est également relié au réseau mais par
l’intermédiaire de convertisseurs de puissance. Etant donné que la puissance rotorique
qui transite est moindre, le coû t des convertisseurs s’en trouve réduit en comparaison
avec une éolienne à vitesse variable alimentée au stator par des convertisseurs de
puissance.
C’est la raison principale pour laquelle on trouve cette génératrice pour la
production en forte puissance. Une seconde raison est la possibilité de régler la tension
au point de connexion où est injectée cette génératrice [14].

Structure des machines asynchrones à double alimentation 


La machine asynchrone à double alimentation présente un stator analogue à celui
des machines triphasées classiques (asynchrone à cage ou synchrone), constitué le plus
souvent de tô les magnétiques empilées, munies d’encoches dans lesquelles viennent
s’insérer les enroulements.
L’originalité de cette machine provient du fait que le rotor n’est plus une cage
d’écureuil coulée dans les encoches d’un empilement de tô les, mais il est constitué de
trois bobinages connectés en étoile dont les extrémités sont reliées à des bagues

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conductrices sur lesquelles viennent frotter des balais lorsque la machine tourne
(figure1.17) [14].

Figure 3.17 : Structure du stator et des contacts rotoriques de la MADA [14]

Il existe plusieurs technologies de la machine asynchrone à double alimentation et


plusieurs dispositifs d’alimentation sont envisageables. Chaque structure a ses
inconvénients et ses avantages.

1.14.2 Différentes configurations d’aérogénérateurs à vitesse variable à


base de la GADA 
Dans les paragraphes suivant la GADA à rotor bobiné intégrée dans un système éolien,
son stator connecté au réseau et l’énergie rotorique varie selon différents systèmes
décrits ci-dessous :

a- GADA à énergie rotorique dissipée 


La figure 1.18 représentée une configuration à vitesse variable. Le stator est
connecté directement au réseau et le rotor est connecté à un redresseur. Une charge
résistive est alors placée en sortie du redresseur par l'intermédiaire d'un hacheur (IGBT
ou GTO). Le contrô le de le hacheur permet de faire varier l'énergie dissipée par le
bobinage rotorique et de fonctionner à vitesse variable. Le glissement est ainsi modifié
en fonction de la vitesse de rotation de la génératrice. Si le glissement devient important,
la puissance extraite du rotor est élevée et elle est entièrement dissipée dans la
résistance R, ce qui diminue le rendement du système. De plus cela augmente la
puissance transitant dans le convertisseur ainsi que la taille de la résistance [3].

Figure1.18 : GADA avec contrô le du glissement par l'énergie dissipée [3].

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b- GADA structure de Kramer 


Pour réduire les pertes d'énergie dues à la structure du système précédent, l’hacheur et
la résistance sont remplacées par un onduleur qui renvoie l'énergie de glissement vers
le réseau (voir figure 1.19). L'ensemble redresseur-onduleur est alors dimensionné pour
une fraction de la puissance nominale de la machine. Ce système est avantageux s'il
permet de réduire la taille du convertisseur par rapport à la puissance nominale de la
machine. Afin de respecter cette contrainte, le glissement est maintenu inférieur à 30%.
L'utilisation des thyristors pour l'onduleur nuit au facteur de puissance, de plus le
redresseur est unidirectionnel donc le système ne peut produire de l'énergie que pour
des vitesses de rotation supérieures au synchronisme [3].

Figure 1.19 : GADA à structure Kramer [3]

c-GADA à structure de Scherbius avec cyclo-convertisseur 


Afin d'autoriser un flux d'énergie bidirectionnel entre le rotor et le réseau,
l'association redresseur-onduleur peut être remplacé par un cycloconvertisseur. La
plage de variation de vitesse est doublée par rapport à la structure de la figure 1.20. En
effet si la variation du glissement doit rester inférieure à 30% pour préserver l'efficacité
du système, cette variation peut être positive (fonctionnement hyposynchrone) ou
négative (fonctionnement hypersynchrone) [3].

Figure 1.20: Structure de Scherbius avec cyclo-convertisseur [3].

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d- GADA à structure de Scherbius avec convertisseurs MLI 


La configuration de la figure 1.20 a les mêmes caractéristiques que la structure de
Scherbius avec cycloconvertisseur. Toutefois les transistors IGBT peuvent être
commandés à l'ouverture et à la fermeture et leur fréquence de commutation est plus
élevée que celle des GTO. L'utilisation de ce type de convertisseur permet d'obtenir des
allures de signaux de sortie en MLI dont la modularité permet de limiter les
perturbations en modifiant le spectre fréquentiel du signal (rejet des premiers
harmoniques non nuls vers les fréquences élevées). Cette structure fera l’objet de notre
étude.

Figure 1.20 : Structure de Scherbius avec convertisseurs MLI [9].

La bidirectionnalité du convertisseur rotorique permet les fonctionnements hyper-


synchrone et hypo-synchrone et le contrô le du facteur de puissance cô té réseau. Si le
glissement reste inférieur à ± 30 % autour du synchronisme, le convertisseur est alors
dimensionné pour un tiers de la puissance nominale de la machine. De plus, le
fonctionnement hyper-synchrone permet de produire de l'énergie du stator vers le
réseau mais également du rotor vers le réseau. La puissance totale ainsi produite peut
alors dépasser la puissance nominale de la machine et le facteur de puissance de
l'ensemble peut être maintenu unitaire [3].

1.14.3 Modes de fonctionnement de la MADA 


La machine asynchrone classique fonctionne en moteur en dessous de la vitesse de
synchronisme et ne peut fonctionner en génératrice qu’au-dessus de celle-ci. Par contre,
la MADA offre la possibilité de fonctionner dans les quatre quadrants (Figure. 1.21).
C'est-à -dire que ce n’est plus la vitesse de rotation qui définit le mode de
fonctionnement en moteur ou en générateur [11].

a- Mode moteur hypo-synchrone 


 Le fonctionnement de la MADA en moteur.
 La puissance Ps est fournie par le réseau au stator de cette dernière.
 La vitesse de rotation est inférieure à celle du synchronisme.
 La puissance de glissement Pr transite à travers les deux convertisseurs pour être
réinjectée au réseau (Figure 1.21.A).
UDL_SBA Page 18
Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

b- Mode moteur hyper-synchrone 


 Le fonctionnement de la MADA en moteur.
 Le réseau fournit la puissance au stator et au rotor de la MADA.
 La puissance de glissement transite par les deux convertisseurs pour être
absorbée par le rotor de la MADA entrainant par ceci un fonctionnement du
moteur au-dessus de la vitesse de synchronisme.
 Le champ tournant induit par les enroulements rotoriques est alors en opposition
de phase avec celui du stator. (Figure 1.21.B).

c-Mode génératrice hypo-synchrone 


 Le fonctionnement de la MADA en génératrice
 La turbine fournit une puissance mécanique Pm à La machine.
 Une partie de la puissance transitant par le stator est réabsorbée par le rotor.
(Figure 1.21.C).

d- Mode génératrice hyper-synchrone 


 Le fonctionnement de la MADA en génératrice
 La totalité de la puissance mécanique fournie à la machine est transmise au
réseauauxpertes près.
 Une partie de cette puissance est transmise par l'intermédiaire du rotor. (Figure
1.21.D)

A B

Fonctionnement moteur
Hypo-synchrone Fonctionnement moteur
Hyper-synchrone

C D

Fonctionnement générateur Fonctionnement générateur


Hypo-synchrone Hyper-synchrone

Figure 1.21 : Modes de fonctionnement de la MADA [11]

UDL_SBA Page 19
Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

1.14.4 Avantages des éoliennes à base de la MADA 


 Les convertisseurs statiques utilisés sont :
 Moins volumineux.
 Moins coû teux
 Nécessitant ainsi un système de refroidissement moins lourd.
 Ils génèrent moins de perturbations comparativement aux convertisseurs
utilisés pour les éoliennes à base de machine asynchrone à cage ou à
aimant permanent
 Les pertes liées aux convertisseurs statiques sont diminuées et le
rendement du système de génération est amélioré
 Le dimensionnement des filtres est réduit et, de ce fait, leur coû t s’en trouve
amoindri
 Le facteur de puissance peut être réglé car la génératrice peut être contrô lée pour
fonctionner de façon similaire à un alternateur synchrone En effet, les puissances
active et réactive peuvent être c MADA [11].

UDL_SBA Page 20
Chapitre 1 Etat de l’Art sur la conversion éolienne

1.15 Conclusion

Dans ce chapitre ont été présentée les différents types éoliens avec leurs
constitutions et leurs principes de fonctionnements.

Après un rappel des notions élémentaires nécessaires à la compréhension de la


chaîne de conversion de l’énergie cinétique du vent en énergie électrique, on présente la
structure de la machine asynchrone à double alimentation, son principe de
fonctionnement, les différents modes de fonctionnement à vitesse variable, leur
application et son intérêt.
A la fin de ce chapitre on présente un aperçu sur les systèmes de conversion
électromécaniques. Le chapitre suivant est consacré à la modélisation du système
turbine avec la commande MPPT.

UDL_SBA Page 21
CHAPITRE 02
MODELISATION ET COMMANDE DE LA
TURBINE EOLI
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

2.1 INTRODUCTION :
Depuis le début le dix-huitième siècle, l’énergie cinétique du vent est convertie
directement en énergie mécanique. Employé principalement dans les anciens moulins à
vent ou pour actionner des pompes. Mais de nos jours, cette énergie est transformée en
énergie électrique et ce, par l’emploi d’aérogénérateurs [19].
La réalisation de chaque système dans le domaine de la production ou la
distribution de l’énergie électrique prend des risques. C’est pour ça que toutes les
manipulations pratiques sont prévenues par une simulation des paramètres à partir des
logiciels. Dans ce chapitre, on va essayer de simuler les différentes composantes de
notre système éolien avec le logiciel Matlab/Simulink [21].
Dans une première partie, on définira le profil du vent que nous devrons utiliser,
suivi par la modélisation de notre turbine en tenant compte des différents paramètres
qui la constitue. Notre travail de validation débutera par une étude du comportement de
notre turbine pour un angle de calage « β » constant et vitesse du vent variable.
La seconde partie, est consacré à l’utilisation d’une commande MPPT (Maximum
Power Point Tracking) avec et sans asservissement de vitesse dans le but de contrô ler la
puissance mécanique délivrée par la turbine de sorte à extraire le maximum de
puissance et ce quel que soit le vent qui lui est appliqué.

Page 23
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

2.2 Modélisation Du Vent :

2.2.1 Quelques Notions Sur Le Vent :


Le vent est causé par le déplacement de la masse d’air qui est dû indirectement à
l’ensoleillement de la Terre. Par le réchauffement de certaines zones de la planète et le
refroidissement d’autres parties, une différence de pression est créée et les masses d’air
sont en perpétuel déplacement [18].
Le vent est la source principale d’énergie pour faire fonctionner une éolienne, c’est
pourquoi il est nécessaire de connaitre son modèle mathématique. Celui-ci peut être très
complexes qui rendent compte de sa phénoménologie turbulente [19].
La modélisation du vent est primordiale que ce soit pour :
 Définir les conditions de fonctionnement de l’éolienne.
 Définir les sollicitations qui s’appliquent sur les pales.
 É valuer le potentiel d’énergie utilisable.
 Fournir une aide pour l’implantation des machines.
Le choix géographique d'un site éolien est primordial dans un projet de production
d'énergie. Les caractéristiques du vent vont déterminer la quantité de l'énergie qui
pourra être effectivement extraite du gisement éolien. De nombreux travaux sur la
modélisation du vent ont été réalisés. L’un des principes retenus consiste à générer
l’allure temporelle du vent à partir d’un bruit blanc sur lequel on applique une fonction
de transfert à déterminer [21].
Les paramètres de cette fonction de transfert dépendent de grandeurs
caractéristiques du site et de la nature du vent.
Donc la vitesse du vent va être décomposée en deux composantes [3] :

v ( t )=v moy + vT (t)

v moy : C’est la moyenne de la vitesse du vent variant régulièrement sur de plus longues
périodes dans un site donné.
vT (t ) : La composante turbulent est un processus aléatoire stationnaire (ne varie pas
avec la vitesse moyenne du vent).
Dans cette étude, nous avons représenté l’évolution de la vitesse du vent, par une
fonction scalaire qui évolue dans le temps, modélisée sous forme déterministe par une
somme de plusieurs harmoniques, conformément à [18] :

v ( t )=8.2+2 sin(ωt)−1.75 sin ( 3 ωt ) +1.5 sin (5 ωt ) −1.25 sin ( 10 ωt )


+sin ( 30 ωt ) +0.5 sin ( 50 ωt )+ 0.25 sin(100 ωt) (2.1)

Page 24
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE


Avec : ω=
10 la courbe du vitesse de vent (m/s)
16

14
V ites s e de v ent (m /s )

12

10

4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Temps (second)

Figure 2.1 : profil de vitesse de vent avec une vitesse moyenne de 8.2 (m/sec)

2.3 Modélisation de la turbine éolienne :

2.3.1 Hypothèse simplificatrice pour la modélisation mécanique de la


turbine :
Afin de modéliser la turbine, nous nous appuierons sur un certain nombre d’hypothèses
simplificatrices, qui sont le plus couramment considérées. Ainsi nous supposerons que
[18][20] :
Les trois pales sont considérées de conception identique et possèdent donc la
même inertie, la même élasticité et le même coefficient de frottement par rapport
à l’air.
Les trois pales sont orientables et présentent toutes un même coefficient de
frottement par rapport au support.
La répartition de la vitesse du vent est uniforme sur toutes les pales, et donc une
égalité de toutes les forces de poussée.
Le coefficient de frottement des pales par rapport à l’air est négligeable
La vitesse de la turbine étant très faible, donc les pertes par frottement de la
turbine sont négligeables par rapport aux pertes par frottement du cô té de la
génératrice.

2.3.2 Modèle de la turbine éolienne :


Une éolienne est un dispositif de conversion d'énergie électromécanique, que les
captures l'énergie cinétique disponible à partir du vent. Cette énergie cinétique est
transformée en mécanique énergie du rotor et éventuellement en énergie électrique
provenant du générateur. Puissance disponible dans l'air en mouvement est donnée
comme suit [19] :

Page 25
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

d 1 2 3
PV = E CV = ρπ R V (2.2)
dt 2

Avec :
ECV : Est l’énergie cinétique de vent

Où v est la vitesse du vent (m/s), ρ est la masse volumique de l’air (approximativement


1.225kg/m3 à la pression atmosphérique et à 15°C) et R est la longueur d’une pale ou le
rayon de l’aérogénérateur (m).
L’éolienne ne pouvant récupérer qu’une fraction de la puissance du vent et la puissance
aérodynamique apparaissant au niveau du rotor de la turbine s’écrit alors [18] :
1 1
P t = C p ( λ , β ) . ρ . S . V 3= C p ( λ , β ) . ρ . π . R 2 . V 3 (2.3)
2 2
R . Ωt
Où : λ= (2.4)
V
λ :Vitesse relative représentant le rapport entre la vitesse linéaire à l’extrémité des pales
de l’éolienne et la vitesse du vent.
Ω t : (rad/s) est la vitesse mécanique de l’arbre de la turbine.

Le couple exercé par le vent sur l’arbre de la turbine (ou couple mécanique à la sortie de
la turbine) est défini par [18] :
Pt 1 3 2
C t= = C c ( λ , β ) . π . R .V (2.5)
Ωt 2

Où C creprésente le coefficient du couple :


Cp
C c= (2.6)
λ

2.3.2-a Modèle analytique du coefficient de puissance :


Le coefficient C pest variable, il est fonction de la vitesse du vent, de la vitesse de rotation
de la turbine Ωt et des paramètres des pales de la turbine comme l’angle d’incidence et
l’angle de calage [21], Celles-ci sont conçues en fonction des caractéristiques du site, de
la puissance nominale souhaitée, du type de régulation (en pitch ou par décrochage) et
du type de fonctionnement (à vitesse fixe ou variable) [18].
Pour un angle de calage  fixe, le coefficient de puissance Cp peut être exprimé en
fonction de rapport de vitesse λ. Pour un angle de calage variable, le coefficient de
puissance peut être exprimé en fonction de λ et  [15].
Pour notre cas les variations de Cp sont modélisées par l'approximation polynomiale
suivante [18] [3] :

Page 26
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

C p ( λ , β )=0.5
( 116
λi ) ( )
−0.4 β−5 exp
−21
λi
+0.0068 λ (2.7)

1 1 0.035
Avec : λ = λ+0.08 β − 3 (2.8)
i β +1
La figure 2.2 montre les résultats de simulation sous MATLAB/SIMULINK de l'évolution
du coefficient de puissance Cp en fonction de la vitesse relative λ pour quelques angles
de calage β. Quand la turbine éolienne est à l'arrêt (Ωt = 0), le ratio des vitesses λ
s'annule. La puissance de la turbine doit être nulle aussi puisque Pt = Ct Ωt (où Ct le
couple mécanique de la turbine). Ceci ne veut pas dire que le couple Ct exercé par le vent
sur la turbine est nul. Quand la vitesse de rotation augmente par rapport à la vitesse du
vent (λ augmente) Cp augmente jusqu'à une valeur maximale. Nous remarquons que
l’augmentation de  permet de dégrader le coefficient Cp, et par conséquent, provoquer
la diminution de la puissance mécanique récupérée sur l’axe de la turbine éolienne.

0.5
X: 8.1 beta=0°
Coefficient de puissance Cp

Y: 0.48
0.4
beta=2°

beta=5°
0.3
beta=10°
0.2
beta=15°

0.1 beta=20°

beta=25°
0
0 5 10 15 20
Ratio de vitesse lamda

Figure 2.2 : Coefficient de puissance Cp en fonction de λ pour différents β

On peut voir aussi sur la figure 2.2 que ce coefficient Cp passe par un maximum (Cp-max
= 0.48) pour un angle de calage (β = 0°) et une valeur particulière du ratio de vitesse que
l’on désignée λ opt (où λ opt = 8.1).

2.3.2-b La puissance aérodynamique de la turbine :


Les caractéristiques de la puissance aérodynamique optimale de notre aérogénérateur
fonctionnant à vitesse variable, en fonction de la vitesse de rotation du générateur et
pour déférentes vitesses du vent selon l’équation (2.3) qui deviendra :
1 max 2 3
Pt = C p (λ opt , β). ρ . π . R . V (2.9)
2

Page 27
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

6
x 10
2.5
La puis s anc e aérody nam ique P t (K w ) V=4 m/s
V=6 m/s
V=8 m/s
2
V=9 m/s
V=10 m/s
V=11 m/s
1.5
V=12.15 m/s

0.5

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
vitesse de rotation de la génératrice (tr/min)

Figure 2.3 : Puissance aérodynamique générée par la turbine éolienne

La figure 2.3 Montre ainsi tout l'intérêt du fonctionnement à vitesse variable d'un
aérogénérateur. Il permet en effet par un réglage adapté de maximiser la puissance de la
turbine pour chaque valeur de la vitesse du vent sur le site et donc la production
annuelle d’énergie [18] [22].

2.3.2-c Coefficient du couple :


Le coefficient de couple C c est assez proche du coefficient de puissance C p. Il est fort utile
afin d’estimer la valeur des couples pour différents points de fonctionnement,
notamment à vitesse de rotation Ωt nulle, ce qui correspond à une valeur de Cp nulle pour
une valeur de Cc non nulle [18][22] :

En combinant les équations (2.5) (2.6), la valeur du coefficient de couple C c peut être
déterminée par la formule qui suit :

Cp Ct
C c= =
λ 1 3 2 (2.10)
ρπ R V
2

Ct : Couple de la turbine. Le coefficient Cc s’exprime comme le coefficient Cp, en fonction


de la vitesse du vent V et de la vitesse de rotation de la turbine Ω t, donc en fonction du
ratio de vitesse λ. Son évolution est non linéaire comme illustré à la figure 2.4.

Page 28
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

0.08
X: 6.776 beta = 0
0.07 Y: 0.06469

0.06 beta = 2

0.05 beta = 5
Coeff ( Cc )

0.04 beta = 10

0.03 beta = 15

0.02
beta = 20
0.01
beta = 25
0
0 5 10 15 20
temps ( second )

Figure 2.4 : Coefficient du couple Cc en fonction de λ pour différents β.

2.3.2-d Le couple mécanique de la turbine :


Le couple mécanique optimal produit par la turbine éolienne peut être reformulé de la
façon suivante :

1 3 2 max
C t= ρ . π . R .V . Cc (λ opt , β opt ) (2.11)
2
La figure 2.5 montre la caractéristique du couple aérodynamique optimal de la turbine
étudiée en fonction de la vitesse de rotation de la génératrice pour les différentes
vitesses du vent.

Page 29
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

6
x 10
2.5
V=4 m/s
La puissance aérodynamique Pt (Kw) V=6 m/s
V=8 m/s
2
V=9 m/s
V=10 m/s
V=11 m/s
1.5
V=12.15 m/s

0.5

0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
vitesse de rotation de la génératrice (tr/min)

Figure 2.5 :Caractéristique du couple aérodynamique de la turbine.

2.3.3 Modèle de la partie mécanique :


La partie mécanique de la turbine comprend trois pales orientables et de longueur R.
Elles sont fixées sur un arbre d’entrainement tournant à une vitesse de rotation Ωt, relié
à un multiplicateur de gain G. Ce multiplicateur entraîne la génératrice électrique à une
vitesse Ωg [18] [22].
Sur la base des hypothèses simplificatrices mentionnées dans la section 2.1, on obtient
alors un modèle mécanique constitué de deux masses comme l’illustre la figure 2.6

Figure 2.6 : Modèle mécanique de la turbine éolienne [18].

Avec :
J t : Le moment d’inertie de la turbine équivalent aux inerties des 3 pales de l’éolienne.
J g: Le moment d’inertie de la génératrice,
f r: Le coefficient dû aux frottements visqueux de la génératrice.

Page 30
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

C g: Le couple mécanique sur l’arbre de la génératrice après multiplicateur.


Ω g: La vitesse de rotation de la génératrice.

G : Le gain du multiplicateur de vitesse.

2.3.3-a Modèle du multiplicateur :


La turbine éolienne, en général, tourne à une vitesse nominale de 25 à 40 (tr/mn). Le
multiplicateur est la liaison entre la turbine et le générateur. Il adapte la vitesse de la
turbine éolienne à celle du générateur électrique qui tourne à environ 1500 (tr/ mn). Ce
multiplicateur est modélisé mathématiquement par les équations suivantes [15] :
Ct
C g= (2.12)
G
Ωg
Ωt = (2.13)
G

2.3.3-b Modèle de l’arbre mécanique :


La masse de la turbine éolienne est reportée sur l’arbre de la turbine sous la forme d’une
inertie J turbine et comprend la masse des pales et la masse du rotor de la turbine. Le
modèle mécanique proposé considère l’inertie totale J constituée de l’inertie de la
turbine reportée sur le rotor de la génératrice et de l’inertie de la génératrice [18] [22].
Jt
J= 2
+Jg (2.14)
G
Il est à noter que l’inertie du rotor de la génératrice est très faible par rapport à l’inertie
de la turbine reportée par cet axe. A titre illustratif, pour une éolienne General Electric
de 1.5MW, le poids du rotor de la turbine pèse 23 tonnes [18].
La modélisation de la transmission mécanique se résume donc comme suit :

d
dt méc ∑
J Ω = des couples=C g −Cem −C f =Cméc (2.15)

Donc, l’évolution de la vitesse mécanique Ωméc dépend du couple mécanique appliqué au


rotor de la génératrice C em qui est la résultante du couple de la turbine après
multiplicateur, le couple électromagnétique produit par la génératrice C em, et le couple
de frottement visqueux C f donné par la relation :

C f =f V . Ωméc (2.16)

Page 31
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

Le schéma bloc de la figure 2.7 correspond aux modélisations aérodynamique et


mécanique de la turbine éolienne.

Figure 2.7 : Schéma bloc du modèle de la turbine [18].

2.4 Stratégies de commande de la turbine éolienne :


Après avoir modélisé la turbine éolienne et simulé la partie mécanique de cette
dernière dans le chapitre précédent, on va présenter dans ce chapitre deux stratégies de
commande de la turbine éolienne en zone 2 (zone d’extraction de la puissance
maximale): commande directe de la vitesse ou commande avec asservissement de
vitesse où on contrô le la vitesse mécanique par un régulateur PI et commande indirecte
de la vitesse mécanique ou commande sans asservissement de vitesse où le couple
électromagnétique est contrô lé de façon à poursuivre la courbe du rendement maximal.
Les résultats de simulation de ces deux stratégies seront présentés et discutés.

2.4.1 Les différentes zones de fonctionnement de l’éolienne à vitesse


variable :
Il y a quatre zones de fonctionnement pour une éolienne figure 2.8 :

Figure 2.8 : Caractéristique puissance vitesse d’une éolienne de grande puissance [mémoire].

Page 32
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

Zone 1 : Pour la zone 1 dite zone de démarrage, elle ne sera pas traitée par la suite car
elle n'a pas d'importance capitale puisque la turbine ne produit aucune puissance
appréciable.
Zone 2 : Dans la zone 2 dite à charge partielle 1, l'angle de calage β est maintenu à 0 et la
vitesse de rotation est fixée à une valeur permettant un ratio de vitesse correspondant
au coefficient de puissance maximalC pmax. Dans notre cas, ce coefficient est 0.48 obtenu
grâ ce au contrô le de type MPPT.
Zone 3 : dite à charge partielle 2, la vitesse de la turbine ne doit plus être sous le
contrô le MPPT car sa vitesse de rotation peut atteindre environ 90 % de sa valeur
nominale, mais elle doit garder sa vitesse constante jusqu'à ce qu'elle atteigne la
puissance nominale.
Zone 4 : Dans cette zone dite pleine charge, nous recherchons à maintenir la production
de la puissance à sa valeur nominale afin de ne pas détériorer l’éolienne en appliquant
aux pâ les un angle de calage adéquat (augmentation de l’angle de calage des pales β) afin
de dégrader le rendement de l’éolienne.

2.4.2 Techniques d’extraction du maximum de la puissance :

2.4.2-a Bilan des puissances :


La puissance capturée par la turbine éolienne. Cette puissance peut être
essentiellement maximisée en ajustant le coefficientC p. Ce coefficient étant dépendant
de la vitesse de la génératrice (ou encore du ratio de vitesse), l’utilisation d’une éolienne
à vitesse variable permet de maximiser cette puissance. Il est donc nécessaire de
concevoir des stratégies de commande permettant de maximiser la puissance électrique
générée (donc le couple) en ajustant la vitesse de rotation de la turbine à sa valeur de
référence quel que soit la vitesse du vent considérée comme grandeur perturbatrice. En
régime permanent, la puissance aérodynamique Paer diminuée des pertes (Représentées
par les frottements visqueux) est convertie directement en puissance électrique (figure
2.9) [19].
Pelc =Paer −P pertes (2.17)
La puissance mécanique stockée dans l’inertie totale J et apparaissant sur l’arbre de la
génératrice Pméc est exprimée comme étant le produit entre le couple mécaniqueC mécet la
vitesse mécanique Ωméc  :
Pméc =C méc  .Ωméc (2.18)

Page 33
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

Figure 2.9 : Diagramme de conversion de puissance

Dans cette partie, nous présenterons différentes stratégies pour contrô ler le couple
électromagnétique (et indirectement la puissance électromagnétique convertie) afin de
régler la vitesse mécanique de manière a maximisé la puissance électrique générée. Ce
principe est connu sous la terminologie Maximum Power Point Tracking (MPPT) et
correspond à la zone 2 de la caractéristique de fonctionnement de l’éolienne. On
distingue deux familles de structures de commande qui sont maintenant expliquées [19]
(figure 2.10)

02 stratégies de commandes

Avec asservissement
Sans asservissement
de la vitesse
de la vitesse
mécanique
mécanique

PI

Figure 2.10 : stratégies de commande de la turbine

2.4.2-b Contrôle MPPT avec asservissement de la vitesse mécanique :


Cette première stratégie de contrô le consiste à régler le couple électromagnétique de la
génératrice de manière à fixer la vitesse de rotation mécanique à une vitesse de
référence permettant d’extraire le maximum de puissance de la turbine. Ainsi, un
asservissement de la vitesse de rotation de la MADA doit être effectué Pour un point de
fonctionnement donné (vitesse du vent fixe), la puissance mécanique est maximale si la
valeur maximale du coefficient C p est atteinte. Celle-ci est obtenue si la vitesse relative λ
est égale à sa valeur optimale λ opt Par conséquent, la vitesse de rotation de référence de
¿
la MADA Ω g est obtenue à partir de l’équation (2.19) comme suit :

Ω¿g=G . Ω ¿t (2.19)
λopt V
Avec : Ω¿t = (2.20)
R

¿
Le couple électromagnétique de référence C g permettant d’avoir une vitesse de rotation
Ω g égale à sa valeur de référence Ω¿g obtenue en sortie du régulateur de vitesse. Un
régulateur de type proportionnel-intégral (PI) permet ainsi d’asservir la vitesse de
rotation et d’atténuer l’effet du couple de la MADA C gconsidéré comme une

Page 34
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

perturbation. Le schéma de principe du contrô le MPPT avec asservissement de la vitesse


mécanique de rotation est montré à la figure (2.11) [19] [3].

Figure 2.11 : Contrô le MPPT avec asservissement de la vitesse mécanique [18]

2.4.2-c Contrôle MPPT sans asservissement de la vitesse mécanique :


Cette seconde structure de contrô le repose sur l’hypothèse que la vitesse du vent
varie très peu en régime permanent devant les constantes de temps électriques du
système éolien, ce qui implique que le couple d’accélération de la turbine peut être
considéré comme nul. Dans ce cas, à partir de l’équation (2.16), nous pouvons écrire [18]
:
d Ωg
J =Cméc =C g−C em−C f =0 (2.21)
dt
De plus, si l’on néglige l’effet du couple dû aux frottements visqueux (C ¿ ¿ f =f v Ω g=0) ¿
parrapport au couple mécanique C em on peut alors écrire :
C g=C em (2.22)
^ est obtenue à partir de la
Une estimation de la vitesse de rotation de la turbine, notée Ω t
mesure de la vitesse de rotation de la MADA :
Ωg
^=
Ω (2.23)
t
G
Une mesure précise de la vitesse du vent étant difficile, une estimation de celle-ci, notée
^ est obtenue à partir de l’estimation de la vitesse de rotation de la turbine :
V
^

^=
V
t
(2.24)
λopt

Le couple de la turbine éolienne peut ensuite être obtenu à partir des estimations de la
vitesse du vent et de la vitesse de rotation de la turbine. Il peut s’exprimer par :

Page 35
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

^t= 1 C max
C c
^
3 2
ρπ R V (2.25)
2
Remplaçant maintenant (2.24) dans (2.25), le couple de la turbine de référence
s’exprime donc par :
max
^t¿ = 1 C ρ π R5 Ω
C ^t2 (2.26)
2
2 λ opt c
Le couple électromagnétique de référence est alors obtenu à partir de l’estimation du
couple de la turbine éolienne :
^¿
C
^t¿ =
C
t
(2.27)
G

Le schéma bloc de la figure 2.11 résume le principe de la stratégie du contrô le MPPT de


la turbine éolienne sans asservissement de la vitesse de rotation

Figure 2.11 : Contrô le MPPT sans asservissement de la vitesse mécanique [18].

2.4.3 Résultats obtenus par simulation :


Nous présenterons dans cette section les résultats de commande du système éolien avec
lesdeux stratégies de contrô les MPPT étudiées précédemment. L’ensemble du système
éolien et sa commande ont été simulés en utilisant le logiciel MATLAB/SIMULINK.

Page 36
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

2.4.3-a Interprétation des résultats :


Les résultats obtenus montrent les meilleures performances statiques et dynamiques,
meilleures poursuites de la consigne contrô lée (vitesse) et un temps de réponse
souhaitable offertes par le régulateur PI sans régulateurs. La figure qui représente la
variation de λ avec et sans boucle d’asservissement on remarque que λ varie avec la
variation du vent par contre avec l’introduction de la boucle d’asservissement de la
vitesse mécanique λ est maintenue constante tous le long de la simulation.
Pour le coefficient de puissance (voir la figure) on remarque qu’il varie avec la variation
du vent par contre avec l’introduction de la boucle d’asservissement de la vitesse
mécanique le coefficient de la puissance mécanique est maintenue constant et à sa
valeur maximal qui correspond à 0.48 et ce malgré la variation du vent, la réponse de la
vitesse mécanique par rapport à la vitesse de référence, la vitesse suit parfaitement la
référence avec un temps de réponse brève

Fig. A Fig. B
5
x 10
15 400
La puissance aéro Pt (Kw)

300
La vitesse mécanique

10

200
5
100

0 0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
temps (sec) temps (sec)
Fig. C Fig. D

Figure 2.12 : Résultats de simulation du MPPT avec asservissement de vitesse

Page 37
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

10 3000

8
2000
6

Erreur de couple
Lamda

4 1000

2
0
0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
temps (sec) temps (sec)

Fig. A Fig. B

0.5 8000

0.4
6000
0.3
Coeff Cp

4000
Ct

0.2
2000
0.1

0 0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
temps (sec) temps (sec)

Fig. C Fig. D

5
x 10
15 400

300
La puissance aéro Pt (Kw)

La vitesse mécanique

10

200
5
100

0 0
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
temps (sec) temps (sec)

Fig. E Fig. F

Page 38
CHAPITRE 02 MODELISATION ET COMMANDE DE LA TURBINE EOLIENNE

Figure 2.13 : Résultats de simulation du MPPT sans asservissement de vitesse

2.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons décrit les parties essentielles de système de conversion
éolienne, la première représente la partie mécanique qui contient la turbine, le
multiplicateur et l’arbre de la GADA. La deuxième partie est consacré à la modélisation
et la simulation du profil de vent de la chaine de conversions éolienne avec commande
mppt sou l’environnement Matlab-Simulink.

Page 39
CHAPITRE 03
MODELISATION DE LA GENERATRICE
ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A


DOUBLE ALIMENTATION 

3.1 Introduction 
La machine asynchrone à rotor bobiné et doublement alimentée (MADA) a fait l’objet
de nombreuses recherches principalement dans son fonctionnement en génératrice pour
des applications d’énergie éolienne. Notre travail concerne le fonctionnement générateur à
vitesse variable de la MADA, principalement au niveau de l’amélioration de la commande en
puissance.

La génératrice asynchrone à double alimentation avec une commande vectorielle est


une machine qui présente d’excellentes performances et elle est couramment utilisée dans
l’industrie des éoliennes. Il existe de nombreuses raisons pour l’utilisation d’une génératrice
asynchrone à double alimentation (GADA) pour une éolienne à vitesse variable ; comme la
réduction des efforts sur les parties mécaniques, la réduction du bruit et la possibilité du
contrôle des puissances active et réactive [17].

3.2 Modèle triphasé de la GADA 


La machine asynchrone à double alimentation peut être modélisée par six équations
électriques et une seule équation mécanique qui concerne la dynamique du rotor. Elle peut
être électriquement schématisée par la figure suivante :

Figure 3.1 : Représentation de la GADA dans le repère (a b c) [17]

Nous admettons que la machine est bien construite et que les forces magnétomotrices
sont à répartition spatiale sinusoïdale. Cela revient à considérer la variation sinusoïdale des
inductances mutuelles entre les enroulements statoriques et rotoriques en fonction de
l’angle de leurs axes magnétiques.
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

3.2.1 Hypothèses simplificatrices


La saturation est négligée ; il en résulte que les inductances propres et mutuelles
sont indépendantes des courants qui circulent dans les enroulements.
Les encoches sont supposées inexistantes (entrefer uniforme et constant).
On ne tient pas compte de l’hystérésis et des courants de Foucault dans les parties
magnétiques [11].

Parmi les conséquences importantes de ces hypothèses on peut citer :


L’additivité de flux.
La constance des inductances propres
La constance des résistances statoriques et rotoriques [16].

Afin d’écrire le model de la GADA, nous allons déterminer le modèle de la machine


asynchrone à rotor bobiné. Ce modèle sera établi de la même manière que le modèle de
lamachine asynchrone à cage avec comme différence de l’existence de la tension rotorique
non nulle [16].

3.2.2 Les équations électriques de la GADA 


Les enroulements illustrés par la figure précédente obéissent aux équations
électriques qui s’écrivent sous la forme matricielle suivante :

d
[V s ]= [ R s][ I s]+ [ϕ ] (2.28)
dt s
d
[V r ]=[ Rr ][ I r]+ [ϕ ] (2.29)
dt r
[V s ]=[V as V bs V cs ] : Vecteur tension statorique
T

T
[ I s]=[I as I bs I cs ]  : Vecteur courant statorique

[ϕ s]=[ϕ as ϕ bs ϕ cs ]  : Vecteur flux statorique


T

[ ]
Rs 0 0
[ R s]= 0 R s 0 : Matrice résistances du stator
0 0 Rs

[V r ]=[V ar V br V cr ]T : Vecteur tension rotorique 


T
[ I r]=[I ar I br I cr ]  : Vecteur courant rotorique

[ϕ r ]=[ϕ ar ϕ br ϕ cr ]T  : Vecteur flux rotorique

[ ]
Rr 0 0
[ Rr ]= 0 R r 0 : Matrice résistances du rotor
0 0 Rr
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

3.2.3 Equations magnétiques dans le repère (a b c) 


Les équations magnétiques sont données par les expressions suivantes :

[ϕ s]= [ Ls ] [ I s] + [ M sr ] [ I r] (2.30)
[ϕ r ]= [ Lr ] [ I r] + [ M sr ] [ I s] (2.31)

[ ]
Ls M s Ls
[ Ls ] = M s Ls M s : la matrice d’inductances statoriques ;
Ms Ms Ls

[ ]
Lr M r Lr
[ Lr ] = M r Lr M r :La matrice d’inductances rotoriques
Mr Mr Lr

[ M sr ] :Est la matrice d’inductances mutuelles du couplage stator-rotor, Elle est donnée par

[ ]
2π 2π
cos (θ) cos ⁡(θ+
) cos ⁡(θ− )
3 3
2π 2π
[ M sr ] = M. cos ⁡(θ− ) cos(θ) cos ⁡( θ + ) (2.32)
3 3
2π 2π
cos ⁡(θ+ ) cos ⁡(θ− ) cos (θ)
3 3

Avec : [ M rs ]= [ M sr ]
T

3.2.4 Equation mécanique de la GADA 


L’équation du mouvement peut s’exprimer sous la forme suivante :

J =C em −C g−K f Ω(2.33)
dt

J : moment d’inertie des masses tournants (Kg.m²)


K f : Coefficient de frottement en (Nm. s/rad)
C em: Couple électromagnétique de la MADA (Nm)
C g: Couple moteur fourni par l’organe d’entrainement en (Nm)
Ω : Vitesse angulaire de rotation du rotor (Rad)
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

3.3 Modèle de la GADA dans le plan (dq) 

Figure 3.2 : passage de système triphasé au système biphasé [16].

La résolution de ce système d’équation est très difficile à cause de la dépendance des


coefficients au temps. Ceci conduit à l’utilisation de la transformation de Park qui permettra
de rendre ces paramètres constants et permet de réduire la complexité des systèmes
d’équations [23].
Elle consiste à remplacer les trois phases statoriques et rotoriques du système triphasé
par un système diphasé (d, q, h) constitué des grandeurs équivalentes d’axe (d, q) et une
composante homopolaire (h) qui n’est pas pris en compte dans le modèle de la machine.
Une matrice P (θ) de PARK permet le passage des composantes X abcdu système triphasé aux
composantes X dqdu système biphasé, ce système tourne à une vitesse qui dépend des
grandeurs statoriques ou rotoriques [9].
Pour les grandeurs statoriques :θ=θs
Et pour les grandeurs rotoriques :θ=θs −θr
La matrice de Park est donnée par :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

[ ]
2π 4π
cos ⁡(θ) cos ⁡(θ−
) cos ⁡(θ− )
3 3
2 2π 2π
P ( θ )= . −sin(θ) −sin ⁡(θ− ) −sin ⁡(θ− ) (2.34)
3 3 3
1 1 1
2 2 2

Son inverse donné par :

[ ]
1
cos ⁡( θ) −sin(θ)
2
−1 T 2 2π 2π 1
P ( θ ) =P ( θ ) = . cos ⁡( θ− ) −sin ⁡(θ− ) (2.35)
3 3 3 2
4π 2π 1
cos ⁡(θ− ) −sin ⁡(θ− )
3 3 2

3.3.1 Les équations électriques de la GADA dans le plan (dq) 


En appliquant la transformation de Park pour le système d’équations électriques du
stator, rotor on aura :
Stator :

{
d
V ds=R s I ds + ϕ −ϕ ω
dt ds qs s
(2.36)
d
V qs =R s I qs + ϕ qs+ ϕ ds ω s
dt

Rotor :

{
d
V dr=R r I dr + ϕ −ϕ (ω −ωr )
dt dr qr s
(2.37)
d
V qr=R r I qr + ϕ qr + ϕ dr (ω s−ω r )
dt

d θs dθ
Avec : =ω s et θ sr =θ s−θr ⇒ sr =ωsr =ω s−ω r
dt dt
- V ds et V qs  : les tensions statoriques dans le repère de Park.
- V dr et V qr : les tensions rotoriques dans le repère de Park.
- I ds et I qs: les courants statoriques dans le repère de Park.
- I dr et I qr: les courants rotoriques dans le repère de Park.
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

- ϕ ds et ϕ qs : les flux statoriques dans le repère de Park.


- ϕ dr et ϕ qr : les flux rotoriques dans le repère de Park.
- R s et Rr  : les résistances respectives des bobinages statorique et rotorique.
- θ s et θr  : les angles de Park respectifs des grandeurs statoriques et rotoriques.

Les relations entre les flux et les courants sont exprimés par les équations suivantes :

{ϕ dr=Lr . I dr + M . I ds
ϕ qr=Lr . I qr + M . I qs
(2.38)

{ϕ ds=Ls . I ds + M . I dr
ϕ qs=Ls . I qs + M . I qr
(2.39)

3.3.2 Equation du couple électromagnétique dans le plan (dq)


L’équation du couple électromagnétique (Cem) :
−3 M
C em= p ( ϕ dr . I qs−ϕ qr . I ds )(2.40)
2 Ls

3.3.3 Equation Mécanique 


Afin d’obtenir le modèle complet de la machine asynchrone doublement alimentée, il faut
qu’on tienne compte de l’équation mécanique. En appliquant les relations fondamentales de
la dynamique à la machine, l’équation mécanique est :

J d ωr
=C em−C g−C f (2.41)
p dt

Kf
Le couple de frottement est donné par :C f = ω =K f Ωmec
p r

Enfin l’équation mécanique peut être formulée par :

J
dt
= (
p dt
= )
d Ωmec J d ω r −3 M
2
p ( ϕ dr I qs −ϕ qr I ds ) −C g−K f Ωmec (2.42)
Ls

3.3.4 Modèle simplifie de la MADA


En vue de la commande vectorielle de la MADA, il est plus judicieux de choisir le repère
d-qlié au champ tournant statorique, lequel est relatif à la fréquence de 50Hz (fréquence du
réseau électrique). Par conséquent, le repère de Park sera synchronisé avec le flux statorique
[18],A cet effet, nous allons déterminer les équations qui lient les puissances actives et
réactives statoriques aux grandeurs rotoriques sur lesquelles nous agissons pour
commander la machine. Il s’agit au fait d’orienter le flux statorique suivant l’axe d du
référentiel tournant afin d’assurer un découplage entre le stator et le rotor [3] :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

On a donc :

Figure 3.3 : Orientation du repère de Park [18].

En adoptant donc l’hypothèse d’une résistance statoriqueR snégligeable et que le flux


statorique est constant (cette condition est assurée dans le cas d’un réseau stable connecté
austator de la MADA), et orienté selon l’axe d, on déduit [3] [16] :

{
ϕ ds =ϕ s
ϕqs =0
(2.43)

{ V ds =0
V qs=V s =ω s ϕ s
(2.44)

{ϕ s=L s . I ds + L m . I dr
0=Ls . I qs + Lm . I qr
(2.45)

A partir de l'équation (2.45), nous pouvons alors écrire les équations liant les courants
statoriques aux courants rotoriques :

{
ϕ s Lm
I ds =I ds= − .I
Ls Ls dr
(2.46)
−L m
I qs = . I qr
Ls

En remplaçant dans l’équation des flux (2.38), les courants statoriques par l’expression
(2.46),on obtient :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

{
Lm
ϕ dr =σ . Lr . I dr + .ϕ
Ls s (2.47)
ϕ qr=σ . Lr . I dr

2
Lm
Avec :σ =1− (2.48)
Ls L s
On pourrait exprimer les tensions rotoriques en fonction des courants rotoriques, en
remplaçant dans l'équation les valeurs des courants statoriques et en remplaçant le résultat
ainsi, nous obtenons :

{ ( ) ( )
2 2
L d L
v rd =Rr I rd + Lr− m I rd −g ω s Lr − m . I rq
L s dt Ls
(2. 49)

( ) ( )
2 2
Lm d Lm Lm V s
v rq =Rr I rd + Lr − I rq −g ω s Lr − . I rd + g ω s
Ls dt Ls Ls

En régime permanent, les termes faisant intervenir les dérivées des courants rotoriques
diphasés disparaissent, nous pouvons donc écrire :

{
V dr=Rr . I dr −g . ωs σ . Lr . I dr
L .V (2.50)
V dr=R r . I qr + g . ωs σ . Lr . I dr + g m s
Ls

En remplaçant les courants statoriques par leurs valeurs de l'équation (2.46) dans l’équation
(2.57) nous obtenons les expressions suivantes pour les puissances active et réactive :

{
−3 L
P s= V s m I qr
2 Ls
(2.51)
( )
2
−3 Lm 3V s
Q s= Vs I dr +
2 Ls 2 Ls ω s

En remplacent (2.44) dans (2.40), le couple de la MADA aura pour expression :

−3 Lm V s
Ps = p I (2.52)
2 Ls ωs qr

A partir des équations précédentes on réalise les schémas du modèle simplifie de la MADA :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

Figure 3.4 : Schéma bloc du modèle simplifié de la MADA [18]

3.4 Modélisation de l’alimentation de la MADA  


Le fonctionnement avec convertisseur statique est effectué en utilisant un seul
convertisseur au rotor composé d’un redresseur à diodes, un filtre passe bas et d’un
onduleur de tension [12][23].

Figure 3.5: Schéma synoptique pour un fonctionnement en génératrice de la MADA


CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

3.4.1 Modélisation du redresseur


Le redresseur est un convertisseur « alternatif / continu ». Une conversion d’énergie
électrique permet de disposer d’une source de courant continu à partir d’une source
alternative, représentée par la figure (2.32)

Figure 3.6 : Représentation du redresseur triphasé à diodes

Ce redresseur comporte trois diodes (D 1, D2, D3) à cathode commune assurant l’allée
du courant Id et trois diodes (D4, D5, D6) à anode commune assurant le retour du courant I d
Si on suppose que le redresseur est alimenté par un réseau triphasé équilibré de tension :

{
V a ( t )=V m sin ( 2 πft )

(
V b (t )=V m sin 2 πft−

)
3 (2.53)

V c ( t )=V m sin(2 πft + )
3

La tension de sortie du redresseur sera définie comme suite :

V red ( t ) =Max [ V a ( t ) ,V b ( t ) ,V c ( t ) ]−Min[V a ( t ) ,V b ( t ) , V c ( t ) ](2.54)

3.4.2 Modélisation du filtre 


On utilise un filtre passe bas « LC », pour éliminer les hautes fréquences. Ce filtre est
schématisé par la figure 2.34 :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

Figure 3.7 : Représentation du filtre passe –bas

- Le condensateur permet d’obtenir à l’entrée de l’onduleur une tension sensiblement


constante, et d’absorber le courant négatif restitué par la charge.

- L’inductance permet de rendre sensiblement le courant constant.

Le modèle du filtre est défini par le système d’équations suivantes :

{
dI d V red −V DC
=
dt Lf
(2.55)
dV DC I d−I s
=
dt Cf

3.4.2 Modélisation de l’onduleur 


Pour commander les puissances active et réactive produites par la MADA coté stator,
on a besoins des tensions rotoriques variables généré par un onduleur coté rotor. Les
onduleurs sont des convertisseurs statiques qui transforment une puissance électrique d’une
forme continue en une puissance en forme alternative. La tension de sortie d’un onduleur a
une forme d’onde périodique qui n’est pas sinusoïdale, mais qui peut être très proche de la
forme d’onde souhaitée avec une fréquence désirée [9].

Un onduleur de tension est donné par la figure (2.35), où chaque interrupteur peut être un
IGBT et une diode montée en antiparallèle.

Figure 3.8 : Schéma de principe d’un onduleur triphasé alimentant le rotor D’une MADA

Les couples d’interrupteurs ( K 11 et K 12), ( K 21 et K 22), ( K 31 et K 32), doivent être


commandés de manière complémentaire pour assurer la continuité des courants alternatifs
dans la charge d’une part et d’éviter le court- circuit de la source d’autre part. Les diodes (D i
(i=1. 2…6)) sont des diodes à roue libre assurant la protection des IGBT.
L’état des interrupteurs, supposés parfaits peut être définit par trois grandeurs booléennes
de commande Si (i = a, b, c)
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

Si = 1, Le cas où l’interrupteur de haut est fermé et celui d’en bas ouvert.


Si = 0 Le cas où l’interrupteur de haut est ouvert et celui d’en bas fermé.
Les trois tensions rotoriques composées V ca , V cb , V cc sont définies par les relations suivantes
en tenant compte du point fictif « o ».

{
V ab=V ao +V ob=V ao−V bo
V bc=V bo+V oc=V bo−V co (2.56)
V ca=V co +V oa=V co−V ao

Soit « n » le point neutre du côté rotor (MADA), alors on a :

{
V ao=V an +V no
V bo=V bn +V no (2.57)
V co =V cn + V no

La charge est considérée équilibrer, il l’en résulte :


V an +V bn +V cn =0(2.58)

La substitution de (2.57) dans (2.58) nous donne :

1
V no= (V ¿ ¿ ao+ V bo+ V co )¿ (2.59)
3

En remplaçant (II.36) dans (I.34) on obtient :

2 1 1
V an= V ao − V bo − V co
3 3 3

−1 2 1
V bn= V ao + V bo − V co(2.60)
3 3 3

−1 1 2
V cn = V ao− V bo + V co
3 3 3

Les équations instantanées des tensions simples en fonction des grandeurs de commande :

[] [ ][ ]
V an S
V DC 2 −1 −1 a
V bn = −1 2 −1 S b (2.61)
3
V cn −1 −1 2 S c

Avec V ao , V bo , V co comme les tensions d’entrée de l’onduleur (valeurs continues) et si


V an , , V bn , V cn sont les tensions de sortie de cet onduleur, par conséquent l’onduleur est
modélisé par la matrice du transfert T donnée par :
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

[
1 2 −1 −1
T = −1 2 −1
3
−1 −1 2 ] (2.62)

3.4.3 Modulation de largeur d’impulsion (MLI) 


Elle consiste à convertir une modulante (tension de référence au niveau commande),
généralement sinusoïdale, en une tension sous forme de créneaux successifs, générée à la
sortie de l’onduleur (niveau puissance).

Au niveau électronique, son principe repose sur la comparaison de la modulante avec la


porteuse (tension à haute fréquence de commutation) [18].

Figure 3.9 : Principe de commande en MLI sinus-triangulaire

Les techniques de modulation sont nombreuses, les plus utilisées sont : La naturelle, la
régulière, l’optimisée (élimination des harmoniques non désirés), la vectorielle et la
modulation à bande d’hystérésis.

Dans notre travail, parmi les techniques de modulation précitées la technique MLI naturelle
sera utilisée en se basant sur la comparaison entre deux signaux

-Le premier c’est le signal de référence qui représente l’image de la sinusoïde qu’on
désire à la sortie de l’onduleur, ce signal est modulable en amplitude et en fréquence.

-Le second qui est appelé signal de la porteuse définit la cadence de la commutation
des interrupteurs statiques de l’onduleur coté rotor. C’est un signal de haute fréquence par
rapport au signal de référence.

On peut régler la tension de sortie de l’onduleur en agissant sur l’indice d’amplitude V mod :

Vm
V mod = (2.53)
Vp

Ainsi on peut agissons sur l’indice de modulation m :


CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

fp
m= (2.54)
fm

La valeur maximale de la tension fondamentale (à la sortie de l’onduleur) vaut exactement :

V DC
V max = V mod(2.55)
2

Les résultats de la simulation numérique de l’onduleur commandé par la technique MLI


triangulo-sinusoïdale sont donnés à la figure (3.10)
signal de sortie de l'onduleur

20

10

-10

-20
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25
le temps (Sec)

Figure 3.10 : tension de sortie de l’onduleur

Indice de modulation est : m =125 avec fp=1750Hz et fm=14Hz ;

Indice de réglage est : r = 0.952 avec Vm=20 volt et Vp=21 volt ;

3.4.4 Les résultats de simulation obtenue 


On remarque que les échelons de la puissance sont bien suivis par la génératrice avec
dépassement à l'instant (0.1s) pour la puissance active et réactive et des oscillations à
régime permanant figurent (2.38) (fig. e _ fig. f) oscillations au niveau des puissance dues à
l’utilisation de la technique MLI dans la commande de l’onduleur a deux niveaux de tension
qui alimente le rotor de la MADA la même chose pour les fluctuation en niveau des couple il
est due à des courant rotorique donc à l’alimentation de l’onduleur MLI.
Le résultat de la figure 2.38 confirme que la MADA peut fonctionner dans les deux modes
(hypo-synchrone et hyper-synchrone) tout en permettant une transition douce pendant le
changement du mode.
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

3000 3000

2000 2000

1000 1000
Courant rotorique Ir (A)

Courant rotoriqueIr (A)


0 0

-1000 -1000

-2000 -2000

-3000 -3000
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9
le temps (sec) le temps (sec)

Fig. a Fig. b

5 5
x 10 x 10
0 8

-2
6
Puissance réactive Qs (Var)
Puissance active Ps (W)

-4

-6 4

-8
2
-10

-12 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
le temps (Sec) le temps (Sec)

Fig. c Fig. d

3000 3000

2000 2000

1000 1000
Courant statorique Is (A)

Courant rotorique Ir (A)

0 0

-1000 -1000

-2000 -2000

-3000 -3000
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
le temps (sec) le temps (sec)

Fig. e Fig. f
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION

1 0

0.8
-2000

Le couple Ce (N.m)
0.6
facteur de puissance

-4000
0.4

-6000
0.2

0 -8000
0 0.5 1 1.5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
temps(s)
le temps (Sec)

Fig. g Fig. h

Figure 3.11 : les résultats de simulation de la MADA simplifie

3.5 Conclusion
Ce chapitre nous avons étudié la modélisation de la génératrice asynchrone à double
alimentation. En se basant sur quelques hypothèses simplificatrices, un modèle
mathématique a été établi, dont la complexité a été réduite. Nous avons constaté que le
modèle de la machine asynchrone à double alimentation est un système à équations
différentielles, la transformation de Park nous a permis de simplifier ce modèle.

Après avoir modélisé cette dernière, notre choix s’est porté sur une stratégie linéaire
de commande appliquée à l’asservissement en puissances active et réactive statoriques
d’une génératrice asynchrone à double alimentation commande vectorielle (à flux statorique
orienté).
CHAPITRE 03 : MODELISATION DE LA GENERATRICE ASYNCHRONE A DOUBLE ALIMENTATION
CHAPITRE 04

COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA


GADA
CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

4.1 INTRODUCTION 
Après avoir modélisé les différentes parties de la chaine de conversion éolienne
(turbine et Gada) dans le chapitre 2 et 3. L’objectif sera le découplage des puissances actives
et réactives, tout en assurant une meilleure dynamique de système global en utilisant La
commande vectorielle par orientation du flux présente une solution attractive pour réaliser
de meilleures performances dans les applications à vitesse variable pour le cas de la machine
asynchrone double alimentée aussi bien en fonctionnement générateur que moteur.
La technique de la commande appliquée à cette machine est réalisée aux moyens des
régulateurs PI et PI flou pour la puissance active et réactive statoriques et les courants
rotoriques.

4.2 Principe de la commande vectorielle :


Dans la commande vectorielle, la MADA est contrôlée d’une façon analogue à la
machine à courant continu à excitation séparée. Cette analogie est représentée par la Figure
(4.1) :

Figure 4.1 : principe de la commande vectorielle [18]

La commande vectorielle des machines à courant alternatif est effectuée par un


découplage entre ses grandeurs électromagnétiques. L’application de la commande
vectorielle introduite par Blaschk en 1972 constitue une révolution pour le contrôle de la
machine [7]. L’application de la commande vectorielle à la MADA consiste à réaliser un
découplage entre les grandeurs générant le couple et le flux. Pour cela, on peut régler le flux
par une composante du courant statorique ou rotorique I dsou I dr , et le couple par l’autre
composante I qs ou I qr Ainsi, la dynamique de la MADA sera ramenée à celle d’une machine
à courant continu [25].

4.3 Commande vectorielle de la GADA

4.3.1Modèle pour le contrôle indépendant des puissances 


Rappelons que la synthèse de la commande vectorielle sera effectuée sur la base du
modèle Simplifié de la figure 4.2 (c'est à dire celui établi en négligeant la résistance d'une

UDL SBA Page 59


CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

phase statorique avec orientation du flux statorique) et non pas sur le modèle réel de la
machine. Dans ce schéma, les termes de couplage sont désignés par Cd, Cq et les f.e.m par
Fd et Fq.
Nous avons fait apparaître des fonctions de transfert du premier ordre pour les deux
axes liant les tensions rotoriques aux puissances actives et réactive statoriques. Ce qui nous
permet de mettre en place une commande vectorielle, étant donné qu'à l'influence des
couplages près, chaque axe peut être commandé indépendamment avec chacun son propre
régulateur [18].

Figure 4.2 : Schéma bloc du système à commander.

4.3.2Contrôle indépendant des puissances active et réactive


Après avoir élaboré le modèle pour le contrôle indépendant des puissances de la
MADA, il suffit maintenant d’inverser ses blocs pour déduire les tensions de référence de
l’onduleur à partir des puissances active et réactive de références [24]. Il existe deux
méthodes pour assurer une commande séparée des puissances de la machine [3] [18] :
 Pour la méthode directe les régulateurs de puissance contrôlent directement les
tensions rotoriques de la machine cette méthode consiste à négliger les termes de
couplage et à mettre en place un régulateur indépendant sur chaque axe pour
contrôler indépendamment les puissances actives et réactives.
 La deuxième méthode consiste à tenir compte des termes de couplage et à les
compenser en effectuant un système comportant deux boucles permettant de
contrôler les puissances et les courants rotoriques.

UDL SBA Page 60


CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

Ces deux méthodes vont être étudiées et simulées dans la suite de ce chapitre.
L'intérêt que présente la méthode indirecte est que sa mise en œuvre est simple, par contre
la méthode indirecte a l'avantage de contrôler les courants rotoriques ce qui permettra de
faire une protection de la machine en limitant ces courants, mais elle est complexe à mettre
en œuvre par rapport à la commande vectorielle indirecte.

4.3.2.a Commande indirecte des puissances avec PI classique:


Cette méthode est très sensible aux variations paramétriques de la machine.il est
important de souligner que la méthode indirecte est la plus simple à réaliser et plus utilisée
que la méthode directe. On utilise deux régulateurs pour réguler les courants issus des
puissances pour chaque axe, comme le montre le diagramme de la figure 4. 3. On reproduit
ainsi le schéma bloc du système en sens inverse en aboutissant à un modèle qui correspond
à celui de la machine mais dans l'autre sens et qui contient tous les éléments du schéma bloc
de la GADA sur lequel on distingue bien les deux boucles de régulation pour chaque axe,
l'une contrôlant le courant et l'autre la puissance.
Dans le but d'améliorer la commande directe, nous allons introduire une boucle de
régulation supplémentaire au niveau des courants afin d'éliminer l'erreur statique tout en
préservant la dynamique du système. Ce type de régulation donne une dynamique
satisfaisante et une erreur statique nulle [25] [18].
Fq
¿
P s Rq −p −Lm V s Rq −c
Ls I ¿qr
Ps I qr Cq
Modèle de
I dr La GADA
Qs
¿
Q −Lm V s Rd −c
s
Rd − p
Ls I ¿dr
Fd
Figure 4. 3 : Schéma bloc de la commande indirecte avec PI classique

Cd et Cq sont des termes de couplage qui ont pour expressions suivantes :

{
2
Vs
Fq=

Fq=
L s ωs
g Lm V s
et {
Cd =g ω s δ Lr I qr
Cq =g ω s δ Lr I dr
(3.2)

Ls

UDL SBA Page 61


CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

4.5 Synthèse du régulateur proportionnel-intégral (PI)


La figure (4.9) montre une partie du système bouclé et corrigé par un régulateur PI dont la
K
fonction de transfert est de la forme K p + i correspondant aux deux régulateurs sur les
p
axes (d, q) [28].

Ki MV s
Pref Ps
K p+ M2
p Ls R r + pLs (Lr− )
Ls

Figure 4.9 : Système régulé par un régulateur PI [28].

La Fonction de Transfert en Boucle Ouverte (FTBO) avec les régulateurs s’écrit de la manière
suivante :

MV s
2
Ki M
p+ Ls ( L r − )
Kp Ls
FTBO= . (3.3)
p Ls R r
Kp p+
M2
Ls (Lr − )
Ls

Nous choisissons la méthode de compensation de pôles pour la synthèse du régulateur afin


d’éliminer le zéro de la fonction de transfert. Ceci nous conduit à l’égalité suivante :

Ki Ls R r
=
Kp M
2
(3.4)
L s ( Lr − )
Ls

Si l’on effectue la compensation des pôles, on obtient la FTBO suivante :

M Vs
Kp 2
M
FTBO Ls (Lr − ) (3.5)
Ls
¿
p

Ce qui nous donne en boucle fermée :

1
FTBF¿
1+ τ r p

UDL SBA Page 62


CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

2
M
Ls (Lr − )
Avec : 1 Ls (3.6)
τ r=
Kp MVs

Avec τ r le temps de réponse du système ;

On peut désormais exprimer les gains des correcteurs en fonction des paramètres de la
machine et du temps de réponse :
2
M
Ls (Lr − )
1 Ls 1 R r Ls (3.7)
K p= , K i=
τr MVs τr M V s

Cette même méthode de synthèse de correcteurs sera appliquée pour déterminer les gains
des correcteurs des autres types de commandes.

4.6 Résultats de simulation de la commande vectorielle de la GADA


La simulation de la machine, de la partie électrique et de la commande directe et
indirecte a été implantée dans l'environnement MATLAB/SIMULINK afin d'effectuer des tests
de la régulation. Nous avons donc soumis ce système à des échelons de puissance active et
réactive afin d'observer le comportement du système et l’efficacité du correcteur.

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CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

4.6.1Simulation de la commande vectorielle indirecte avec régulateur PI :

4.6.1.a Simulation avec profile du vent constant


3000 3000

2000 2000
courants statorique Is abc (A)

1000 1000

courants rotorique Ir abc


0 0

-1000 -1000

-2000 -2000

-3000 -3000
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
le temps (sec) le temps (sec)

Figure C Figure D
5 5
x 10 x 10
puissance réactive Qs (V ar)
0 6
Ps Qs
puissance active P s (w )

-2 Ps* Qs*
4
-4
2
-6

-8 0

-10
-2
-12
-4
-14

-16 -6
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Le temps (sec) Le temps (sec)

Figure A Figure B

3000 1000
Isq
2500 500 Isd

2000 0
courant Is dq (A)
courant Ir dq (A)

1500 -500

1000 -1000

500 -1500

0 -2000

-500 Irq -2500


Ird
-1000 -3000
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Le temps (sec) Le temps ( sec)

Figure E Figure F

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CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

0 1
Ce

coefficient de puissance fp
-2000 0.8
Couple Ce (N.m)

-4000 0.6

-6000 0.4

-8000 0.2

-10000 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Le temps (sec) Le temsp (sec)

Figure A Figure A

Figure 4.10: Commande de puissance indirecte à vent constante

4.6.1.b Simulation avec profile du vent variable 


Donc cet essai de simulation a été effectué en utilisant le profil du vent utilisé dans le
chapitre
précédent. La figures 4.11 illustre respectivement les résultats de simulation de la
commande indirecte appliquées à la MADA, en appliquant la stratégie de commande MPPT
pour l’ensemble de la chaîne éolienne

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CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

3000 2000
Irq Ids
2500 Ird Iqs
1000
2000
Le courant Ir dq (A)

Le courant Isdq (A)


1500 0

1000
-1000
500
-2000
0

-500 -3000
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Le temps (sec) Le temsps (sec)

Figure E Figure F
5 4
x 10 x 10
5 6
Ps Qs
Ps* Qs*
la puissance active Ps (Kw)

0 La puissance réactive Qs (Var) 4

-5 2

-10 0

-15 -2

-20 -4
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Le temps (sec) Le temps (sec)

Figure A Figure B

3000 3000

2000 2000

1000 1000
courant statoriqueIs abc (A)

courant rotoriqueIr abc (A)

0 0

-1000 -1000

-2000 -2000

-3000 -3000
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Le temps (sec) Le temps (sec)

Figure C Figure D

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CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

2000 1.2

Coéfficient de puissance fp
0 1
Le couple Ce (N.m)

-2000 0.8

-4000 0.6

-6000 0.4

-8000 0.2

-10000 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Le temps (sec) Le temps (sec)

Figure G Figure H

Figure 4.11 : Commande indirect à vent variable PI classique

4.6.1.c Interprétation :
La figure 4.10 (A,B) montre que les échelons de puissance sont bien suivis par la
génératrice aussi bien pour la puissance active que pour la puissance réactive Le signe
négatif au niveau de la ( Q−mes ) signifie que la MADA fournit de la puissance réactive, par
contre si le signe devient positive, cela signifié que la MADA absorbe la puissance réactive
La figure 4.10 (C.D.E.F) illustre bien que le courant statorique généré par la MADA est
proportionnelle à sa puissance active fournie. Pour assurer un facteur de puissance unitaire
( cosθ=1 ) on maintient la consigne de la puissance réactive nulle
Qref =0 Var .

La même chose pour CVI à vent variable La puissance active débitée par le stator
possède la même allure que la puissance mécanique de la turbine (sa référence) qui varie
suivant la variation du vent (voir 4.11) grâce à la stratégie de commande MPPT pour
permettre à l’éolienne de fonctionner dans les conditions optimales. La puissance réactive
est nulle puisque nous désirons un fonctionnement avec un facteur de puissance unitaire
(cos(ϕ) = 1).

On observe aussi que le découplage est parfaitement réalisé entre les axes de la puissance
active et réactive.

4.6.1. d Test de robustesse


L'essai de robustesse consiste à faire varier les paramètres du modèle de la MADA
utilisée. En effet les calculs de correcteurs basés sur des fonctions de transfert dont les
paramètres sont supposés fixes. L’identification de ces paramètres est soumise à des
imprécisions dues à la méthode employée et aux appareils de mesure.
On applique un test de robustesse sur la commande directe à partir des variations
paramétriques, on augmente la résistance rotorique R r à 100% de sa valeur nominale avec
une diminution de l’inductance mutuelle Lm de 10% (fig4.12)

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CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

6 5
x 10 x 10
0
Ps (1*Rr) Ps (1*Rr)
-1
Ps* Ps*

puissance active Ps (w)


puissance active Ps (w)

-0.5 Ps (2*Rr) -1.5 Ps (2*Rr)


-2
-2.5
-1
-3
-3.5
-1.5 Zoom
-4
-4.5
-2
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0.75 0.8 0.85 0.9
Le temps (sec) Le temps (sec)

Figure A
5 5
x 10 x 10
6 5.5
Qs (1*Rr) Qs (1*Rr)
puissance réactive Qs (Var) 5 Qs*
4 Qs*
Qs (2*Rr) Qs (2*Rr)
puissance réactive Qs (Var)

4.5
2 4
3.5
0
3
-2 2.5
Zoom
2
-4
1.5
-6
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0.4 0.42 0.44 0.46 0.48 0.5 0.52
Le temps (sec)

Le temps (sec)

Figure B 6
x 10
5 x 10
5 1
Ps (1*Lm) Qs (1*Lm)
Ps* Qs*
puissance réactive Qs (Var)

0 Qs (2*Lm)
puissance active Ps (w)

Ps (0.9*Lm) 0.5

-5
0
-10

-0.5
-15

-20 -1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Le temps (sec)
Le temps (sec)
Le temps (sec)
Figure C Figure D

Figure 4.12 : Puissance active et réactive de la commande directe vis-à-vis

Des variations paramétriques de la MADA

UDL SBA Page 68


CHAPITRE 04 : COMMANDE VECTORIELLE INDIRECTE DE LA GADA

4.5 Conclusion :
Ce chapitre nous a permis d'établir la synthèse de la commande vectorielle en
puissance active et réactive statoriques de la machine asynchrone à double alimentation. On
a utilisé la méthode direct PI. La commande directe, basé sur l’hypothèse d’un découplage
parfait entres les deux axes directs et en quadrature donc la commande directe permettait
d’obtenir un système plus performant. Nous avons exploité la méthode du pole dominant
pour synthétiser les coefficients du correcteur classique PI suite à la simplicité du principe de
dimensionnent du régulateur et en admettant que le système est invariant.

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