Encadré par : PR.MED BENBRAHIM Définition de l’architecture coloniale Photos exemplaires de l’architecture coloniale au Maroc L’architecture coloniale à FEZ L’architecture coloniale en avenue HASSANⅡ Exemples de l’architecture coloniale en avenue HassanⅡ L'architecture coloniale désigne les différents styles architecturaux développé dans l'ensemble des colonies d'empires européens et de leurs possessions d'outre-mer, passées ou actuelles, d'après le modèle du pays colonialiste d'origine.
Ce type d'architecture concerne les périodes modernes et contemporaines,
particulièrement dans les colonies anglaises, françaises, espagnoles, portugaises et néerlandaises.
Dans les anciens territoires français de l’Amérique tropicale, l'architecture des
maisons coloniales s'est adaptée au climat avec l’apparition de galeries et de persiennes.
Au Maroc, la colonisation a introduit des éléments architecturaux qui se sont
heurtés à la tradition autochtone L'architecture coloniale française, Casablanca L'architecture coloniale espagnole ,Tetouan Procédé de construction de la ville nouvelle L’établissement du protectorat français au Maroc engendre de profonds bouleversements urbains, sous le patronage de Louis-Hubert Lyautey, nommé résident général en 1912. Il a voulu imposer la séparation complète des nouvelles cités et des médinas, pour des raisons politiques, économiques, sanitaires, édilitaires et esthétiques, comme par exemple l’incompatibilité des mœurs des colons et de celles des colonisés musulmans. L’emplacement du terrain de Fès-nouvelle est définitivement arrêté par le résident général et Henri Prost, le 23 décembre 1914. La topographie et le contexte politique local influent largement sur cette étape du processus urbain. La première vente des terrains de Fès-nouvelle est organisée en 1916 Le choix de Fès pour étudier la fabrication d’une ville nouvelle n’est pas anodin. Fès perd son statut de capitale politique du Maroc au début du Protectorat. La ville, désormais excentrée, est située dans une zone non pacifiée : elle est attaquée à deux reprises en 1912 par les soldats marocains et les habitants de la ville, et par les tribus des environs. En conséquence, la Fès nouvelle se construit lentement et attire peu de colons. Le site sélectionné, à l’unanimité, pour accueillir la ville nouvelle se trouve au nord-ouest de la médina. Le choix du Protectorat est assujetti à la ville ancienne, d’abord parce que le lien qu’elle entretient avec la ville nouvelle est prédéfini par Lyautey, mais aussi et surtout parce que la médina est implantée sur un site très accidenté et par conséquent contraignant. La terminologie officielle utilisée par l’administration pretend l’idée que le racial et le religieux, plus que le social, sont à la base de cette séparation. En réalité, la topographie a influencé le choix d’une séparation nette entre les deux villes de Fès. La ville nouvelle s’est développée à proximité du camp militaire français pour des raisons de sécurité. La séparation entre les deux villes est très marquée. Henri Prost lui-même qualifie la distance qui les sépare de « fort gênante » pour son développement, à une époque où la liaison avec la médina n’est pas facilitée, les moyens de transport étant peu développés. Les premiers portraits de Fès-nouvelle, dressés à partir de 1916, font état d’une distance moyenne de trois kilomètres entre le cœur de Fès el-Bali et le centre de la ville nouvelle. Lorsque Fès-nouvelle prend son essor, les bâtiments situés au nord-est ne sont séparés de la médina que par un simple boulevard. Un des chefs municipaux de Fès définit l’équilibre recherché : la dernière venue des villes nouvelles marocaines est prête à prendre figure de ville moderne, harmonieusement liée à la ville ancienne. o Loin des détours des étroites ruelles de la médina de Fès au Maroc, des impasses imprévues et des pentes qui la serpentent, la ville nouvelle exhibe depuis le Protectorat français en 1912 une toute autre architecture. En effet, l’avenue Hassan II , épine dorsale de la ville nouvelle, symbolise par excellence le concept nouveau de l’époque où l’urbanisme moderne privilégiait la monumentalité et la perspective. Sous la direction de Maréchal Lyautey et d'après les plans de l'architecte Henri Prost, une nouvelle ville se développe dans les environs de Dar Debibagh au sud de Fès Jedid. Si elle fut dans un premier temps le quartier résidentiel des Européens, la « ville nouvelle » a continué à se développer comme ville arabe moderne avec de nouveaux quartiers de villas. Les autorités, institutions et entreprises de services s'y sont installées. L'avenue Hassan II représente les véritables "Champs Elysées" de Fès. C'est l'ex-avenue de France qui fut tracée du temps du protectorat en plein milieu de la ville nouvelle avec 2000 mètres de long et 70 mètres de largeur. On y trouve aujourd'hui des cafés, de nombreux commerces et des immeubles abritant des administrations. - Les architectes français l'ont bordée fréquenté et animé. d'immeubles "Art Déco", au rez-de- chaussée desquels se trouvent souvent - L’Art déco à Fès (Avenue Hassan II ) des cafés avec terrasse, mais on croise continue de vivre et de prouver la aussi des bâtiments officiels comme la divergence et la richesse du paysage Cour d'Appel de 1936. Les chaussées, urbain d’une ancienne capitale du chacune à un sens, sont séparées par un royaume chérifien. Il témoigne d’une vaste terre-plein bordé de deux rangées de époque de liberté architecturale et de 300 hauts palmiers. Les Marocains brassage culturel malgré la résistance prennent possession des lieux, s'assoient politique. sur les pelouses ou font jouer leurs enfants dans des voitures électriques. Ici on trouve aussi des bancs publics: lieu très - Au long du boulevard, la richesse architecturale s’illustre sous différentes constructions remontant au Protectorat français allant des habitations individuelles aux équipements publics. Tel l’Immeuble Raulin, c’est un immeuble de trois étages. L’arête de cet immeuble se matérialise sous la forme d’une rangée verticale de balcons semi-cylindriques se projetant dans l’espace et qui sont reliées par des colonnes engagées au profil égyptisant. Cette enfilade de balcons est encadrée par deux avant-corps. - Tout en haut, au troisième étage, courent deux frises, l’une de vagues et l’autre de semi-cylindres accolés, et au-dessus une large corniche brise-soleil d’allure également égyptisante. On peut aussi admirer la Trésorerie Générale du Royaume avec le jeu de couleur verte sur les poteaux et les marches d’entrée. Le bâtiment se signale par une tour, une majestueuse loggia protégée par d’élégants et traditionnels garde-corps de bois traités comme des moucharabiehs. Tout près, la Cour d’Appel ne manque pas de hauteur avec ses deux grands pilastres. La banque d’Etat est aussi très intéressante : traitée comme un coffre-fort, elle est constituée d’un corps principal et de portiques ceignant l’ensemble du jardin devant lequel il se trouve. Ces portiques, surmontés d’une pergola sur toute la longueur, et de pavillons-belvédères aux angles, sont révélateurs de la dimension climatique de l’architecture sous le protectorat au Maroc.