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Introduction

L'étude de l'écoulement à travers des rétrécissements latéraux dans les canaux


s'apparente (l'ordinaire à la détermination des caractéristiques des sections de jaugeage ou
de l'écoulement sous les ponts. Aussi, les expériences entreprises à ce sujet ont-elles été
généralement limitées aux conditions d'écoulement les plus couramment rencontrées sur le
terrain. Les recherches les plus générales efl'ectuées ces dernières années dans ce' domaine
ont dé eeUes de Yarnell [1J; elles fournirent un grand nombre de données relatives à
l'écoulement entre des piles de pont. D'autres recherches postérieures [2, 3J se limitèrent au
cas des ponts où l'écoulement dàns la section de contrôle était de type fluvial, les essais ayant
lieu sur fond horizontal. Pratiquemen t, on peut dire que toutes les formules établies jusqu'à
présent, reliant le débit à la profondeur et aux caractéristiques du rétrécissement, font
intervenir, comme profondeur, la profondeur moyenne dans la section « la plus contractée »,
ou au voisinage de celle-ci. Cette façon d'aborder la question peut en général sc justifier dans
les conditions couramment rencontrées sur le terrain; elle ne convient pas lorsqu'il s'agit de
traiter dans le cas général le problème des écoulements à travers des sections rétrécies à
parois verticales. Parfois, le jet débouchant de la fente prend plus ou moins l'aspect d'une
nappe d'cau verticale, soumise à la pression atmosphérique sur une grande partie de sa
hauteur; l'hypothèse d'une répartition hydrostatique des pressions à l'intérieur du jet ne peut
pas se justifier. A la New South Wales University of Technology, une étude du cas le plus
général est actuellement en cours; quelques-uns des résutats déjà obtenus ont un intérêt
théorique et pourraient être utilisés pratiquement par des inaénieurs s'intéressant à certains
cas d'écoulem:nt à travers une section rétrécie.
Après avoir défini l'écoulement uniforme et les règles qui gouvernent son
établissement, les méthodes de calcul de l’écoulement sont présentées et étayées par des
exemples pratiques.

Notre attention est portées principalement sur les équations largement utilisées de
Chézy, de Manning et de Darcy-Weisbach .Les coefficients de résistance liés à ces formules
sont particulièrement discutés et les relations permettant leur estimation sont présentées et
commentées.
Généralités sur les canaux :

Types de canaux

On appelle canal un système de transport dans lequel l’eau s’écoule et dont


la surface libre est soumise à la pression atmosphérique. On distingue deux
catégories de canaux (Graf et Altinakar, 2000) : (Voir la figure I.1)

1) Les canaux naturels : sont les cours d’eau qu’existent naturellement.

2) Les canaux artificiels : sont des cours d’eau réalisés par l’homme

sur (ou sous) terre tels que : les canaux découverts (canaux de navigation,
d’adduction et d’évacuation, d’irrigation et de drainage) ou les canaux couverts

(tunnels hydrauliques, aqueducs, drains, égouts).

Naturel Découvert
Couvert

Artificiel

Figure I.1 : Types de canaux (Graf et Altinakar,


2000).
Géométrie des canaux

Les grandeurs géométriques les plus utilisées permettant de caractériser l’écoulement


sont (Bennis, 2007):

Figure I.2 : Géométrie d’un canal à surface libre (Fillali ,2012).

➢ Section mouillée d’un canal (A) : est la portion de la section du canal limitée par
les parois du canal et la surface libre.

➢ Périmètre mouillé d’un canal (P) : le périmètre de la section mouillée qui inclut
les parois solides mais ne comprend pas la surface libre.

➢ Rayon hydraulique 𝑅ℎ : est le quotient de l’aire de la section mouillée A et du


périmètre mouillé P :

A
Rh = (I.1)
p

➢ Profondeur ou tirant d’eau : on appelle profondeur d’eau la hauteur d’eau au-


dessus du point le plus bas de la section perpendiculaire à l’écoulement. On la dénote
souvent par hou y.

➢ Largeur au plan d’eau B : est la largeur de la section mouillée à la surface libre.

➢ Largeur au radier : elle est la largeur de la section mouillée au niveau du fond du


canal, représentée par b.

➢ Pente d’un canal : on définit la pente d’un canal (i0) comme étant la tangente de
l’angle d’inclinaison du lit par rapport à l’horizontale.
➢ Canal prismatique : un canal prismatique est un canal dont la pente et la géométrie
de la section restent constantes dans la direction longitudinale du canal. Lorsqu’une
de ces conditions n’est pas respectée, le canal est dit non prismatique.

Ecoulement dans les canaux

Les écoulements dans les canaux naturels et artificiels sont des écoulements à surface
libre (Graf et Altinakar, 2000). Ces écoulements présentent par définition la particularité de
comporter une surface libre en contact avec l’air, généralement soumise à la pression
atmosphérique (Carlier, 1972).

Classification d’écoulement

Une classification des écoulements peut se faire selon la variation de la profondeur, y


ou Dh, par rapport au temps et à l’espace (Graf et Altinakar, 2000).

a. Variabilité dans le temps

Si les conditions d’écoulement, telle que la pression, la vitesse ou le débit en un point


donné de la conduite restent invariables dans le temps, alors l’écoulement est dit permanent
(Amara, 2013).

Par conséquent, le débit est constant.


Q = VA (I.2)

Si par contre ces conditions changent en fonction du temps, le régime d’écoulement


subsistant dans le système est dit non permanent ou instationnaire (Amara, 2013).

Ecoulement permanent Ecoulement non-permanent

Figure I.3 : Schéma des écoulements permanent et non permanent (Graf et Altinakar ,
1993).
b. Variabilité dans l’espace

Si la vitesse du fluide est constante le long de la coordonnée privilégiée (x) de


l’écoulement à différents instants, on dira que cet écoulement est uniforme. Contrairement
au cas précèdent, lorsque la vitesse d’écoulement varie d’une section à l’autre, l’écoulement
est dit non uniforme (Amara, 2013).

L'écoulement non uniforme peut être permanent ou non permanent. On peut classer
l'écoulement non uniforme en deux grandes catégories suivantes (Benabid, 2009):

• Lorsque le mouvement est graduellement varié, la profondeur, ainsi que les


autres paramètres, ne changent que très lentement d'une section à l'autre.

• Lorsque le mouvement est rapidement varié, la profondeur, ainsi que les autres
paramètres changent brusquement.

Régime d’écoulement

Les écoulements à surface libre, de même que les écoulements en charge, sont
caractérisés par le nombre de Reynolds, qui exprime l’action des forces de viscosité.
Cependant, ils sont également fonction du paramètre sans dimensions qui traduit l’influence
de la pesanteur et que l’on appelle nombre de Froude (Lencastre, 2002).

❖ Le nombre de Reynolds, pour les écoulements à surface libre, est :

VDh
R= (I.3)
ν

Où : V est la vitesse moyenne ; Dh, le diamètre hydraulique égal à 4Rh, Rh étant le rayon
hydraulique ; et ν le coefficient de viscosité cinématique.

❖ Le nombre de Froude, pour les écoulements à surface libre, s’écrit :

Fr = (I.4)
gh

Le rôle du nombre de Froude est permettre le classement des écoulements comme


suit (Graf et Altinakar, 2000) :
• Écoulement fluvial : Fr< 1
• Écoulement torrentiel : Fr> 1
• Écoulement critique : Fr= 1
Dans la pratique, on rencontre ces trois types
d'écoulement.

Ecoulement uniforme

Concept de l’uniformité

Un écoulement est considéré comme étant uniforme lorsque ses caractéristiques


sont
invariables dans le temps et dans l'espace. Ces caractéristiques sont la profondeur h ou
yn

de l'écoulement appelée aussi profondeur normale, l'aire de la section mouillée A, la


vitesseV de l'écoulement et le débit Q. D'un point de vue pratique, la constance de la
vitesse V estgénéralement associée à la celle de la vitesse moyenne ; mais de façon
plus rigoureuse,cela signifie que l'écoulement est caractérisé par une vitesse constante
en tout point de son domaine. En d'autres termes, la distribution des vitesses dans
chacune des sections transversales de l'écoulement est uniforme (Achour et al, 2002).
Les lignes de courant sont rectilignes et parallèles et la pression verticale reste
hydrostatique. La pente de fond, if, la pente de la surface libre, iw, et la pente
énergétique, ie, sont identiques (Graf et Altinakar, 2000). Bien que la condition d'un
écoulement uniforme, dans le sens strict du terme, ne soit pratiquement jamais
satisfaite, elle est cependant fréquemment admise lorsdu calcul des caractéristiques
d'un écoulement en canaux et rivières (Chow, 1973). L’écoulement uniforme ne
s’observe que dans des canaux prismatiques très longs et loin des extrémités amont et
aval (Graf et Altinakar, 1993).

Figure I.4 : Concept d’uniformité (Chow, 1973 ; Graf et Altinakar, 1993).

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