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2 Accords Commerciaux Régionaux
2 Accords Commerciaux Régionaux
HISTORIQUE
Organisation créée en 1994 pour remplacer la Zone d’Echanges Préférentiels des
États de l’Afrique Orientale et Australe --ZEP-- mise en place en 1981 dans le
cadre du Plan d’action de Lagos et de l’Acte final de Lagos de OUA.
Le COMESA a créé une Zone de libre-échange en 2000, depuis cette date, les
droits de douane sont nuls entre plusieurs pays de la région COMESA : Djibouti,
Egypte, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Soudan, Zambie et Zimbabwe. Le
Rwanda et le Burundi ont rejoint la ZLE en 2003.
MEMBRES
21 pays membres : Burundi, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Libye,
Madagascar, Malawi, Maurice, Ouganda, République démocratique du Congo,
Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Union des Comores, Zambie,
Zimbabwe ainsi que la Somalie et la Tunisie, les deux derniers pays entrés
officiellement lors du 20ème Sommet du COMESA de 2018 .
OBJECTIFS
La priorité du COMESA est l'intégration régionale par le commerce et
l'investissement en misant sur l’intégration des marchés, l’industrialisation et le
développement des infrastructures. Son objectif est de créer une union douanière
entre ses 21 pays membres. Les domaines privilégiés sont le commerce des
biens et des services et le commerce électronique.
ACTIONS
Réformes juridiques et institutionnelles.
Opérationnalisation/Dématérialisation du Guichet Unique à l’exportation
Harmonisation des politiques d’investissement.
MOYENS
Facilité d’ajustement du COMESA (FAC/MAIR)
Autres programmes : cf. site web COMESA
STATISTIQUES
PERSPECTIVES
Union douanière
Marché commun
Communauté économique (prévue initialement vers 2025)
ANALYSE SWOT
Forces
Les bonnes performances enregistrées dans les zones franches (231 entreprises
en avril 2018 dont les activités concernent à la fois le commerce de marchandises
et celui des services).
Faiblesses
Une instabilité sociopolitique persistante,
Les opérateurs malgaches ne sont pas prêts à faire face à une concurrence
étrangère.
Menaces
- L’appartenance à plusieurs organisations régionales risque de noyer Madagascar
dans un « bol de spaghettis1 » d’intérêts et de règles.
- La construction de nouveaux hubs maritimes, sur la côte orientale de l’Afrique :
Bagamoyo (Tanzanie), Lamu (Kenya), Djibouti, ou l’extension du port de Port-
Louis (Maurice) peut anéantir les efforts d’amélioration du port de Toamasina et
perturber les circuits de transport, si Madagascar n’est pas inséré dans le tracé du
projet chinois de « Nouvelles routes de la soie ».
- L’existence de menaces émergentes (cybercriminalité, épidémies, etc.).
1
Cf. annexe 07
Genèse et contexte historique
Organisation créée le 17 août 1992, succédant à la Conférence de coordination
pour le développement de l'Afrique australe (1980).
C’est en Août 2005 que Madagascar a été définitivement admis à la SADC lors du
Sommet tenu à Gaborone, Botswana.
MEMBRES
16 pays membres : Angola, Botswana, République démocratique du Congo,
Lesotho, Madagascar, Malawi, Île Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles,
Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, les Comores ont
intégré la SADC lors du Conseil des Ministres de la SADC du 13 août 2018.
STRATEGIE ET OBJECTIFS
2
Elaboré par le Cabinet MDP, sur financement de la fondation Friedich Ebert
• Stratégie et Feuille de route de la SADC pour l'industrialisation 2015-2063.
• Priorités 2050 :
STATISTIQUES
Importations
USD 2015 2016 2017
264,286,000 272,214,000 323,028,000
Exportations
USD 2015 2016 2017
130,084,000 150,597,000 175,966,000
Source : DGCE – Ministère du Commerce et de la Consommation
PERSPECTIVES
Parmi les objectifs fixés dans le RISDP révisé 2015 - 2020, on peut citer :
- Production d'électricité prévue et capacité d'expansion de la transmission.
- Stratégie de corridors maritimes.
- Plan d'investissement de la politique agricole régionale (PAR).
- Stratégies et plans d'action régionaux pour l'économie bleue et verte.
- Programme régional pour la promotion économique des femmes.
- Programmes préférentiels pour l’autonomisation des jeunes non scolarisés.
CLASSEMENT DE MADAGASCAR DANS LA SADC
Source :
Indice de l’intégration régionale en Afrique 3
ANALYSE SWOT 4
Forces
- Ressources minières importantes qui peuvent être intégrées dans les chaînes
de valeur sud-africaines.
- La ZES de Tolagnaro peut être directement connectée avec les ports sud-
africains grâce aux ports d’Ehoala et de Tuléar.
Faiblesses
- La carence de l’Administration (cf. Ch 2) ne permet pas au secteur privé de
tirer avantage de l’investissement international.
- Faiblesse des secteurs de transformation des matières premières.
- Prolifération du secteur informel.
Opportunités
3
Idem: remarque concernant COMESA
4
Voir analyse statistique étude d’impact ZLET 2017 par le Cabinet MDP
- Ouverture aux marchés des 13 pays africains de la SADC.
- Nombreuses perspectives de partenariat (joint-ventures, BOT, …) pour le
développement des infrastructures.
- Transferts de technologie
- Renforcement de capacités
- Création d’emplois,
- Attraction des investissements directs étrangers (IDE), etc.
- Orientation claire du Plan Indicatif de Développement Régional (RISDP).
Menaces
- Peu d’intérêt des entreprises malgaches pour s’installer dans la ZES de
Tolagnaro.
- Problématique de la mise en valeur des réserves de matières premières à
enjeux internationaux (par exemple, réserves pétrolifères du plateau
continental de l’extrême sud de Madagascar).
- Rigueur des règles de la SADC qui peut engendrer une perte de souveraineté
nationale sur des questions d’intérêt stratégiques (ex. ressources halieutiques)
Recommandations
- Cadre politique et institutionnel impliquant le Secteur Privé (cf. « Chemins
d’action » Ch. 4)
- Enquêtes sur la compétitivité régionale de Madagascar.
- Appui aux initiatives du Secteur Privé dans le partenariat régional : intégration
des chaînes de valeur agricoles et non agricoles.
- Stratégie du développement industriel.
- Mise en place d’un mécanisme de paiement transfrontalier.
La COI porte un plaidoyer constant en faveur des besoins spécifiques des îles en
développement, notamment dans les conférences organisées par les Nations
unies.
MEMBRES
5 pays membres : Union des Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles, France
(au titre de La Réunion)
STRATEGIE ET OBJECTIFS
L'organisation mise surtout sur la coopération pour promouvoir l'Indianocéanie.
Les projets de la COI portent sur de nombreux domaines économiques dont :
entrepreneuriat, infrastructures, connectivité régionale, sécurité alimentaire et
développement agricole, pêche, genre, mobilité, etc.
MOYENS
La COI compte une dizaine de partenaires techniques et financiers au premier
rang desquels l’Union européenne et l’Agence française de développement.
Le 11ème Fonds Européen de Développement (FED) prévoit trois enveloppes de
financement accessibles à la COI :
1) Enveloppe « sous-régionale » de 50 millions € réservée exclusivement aux
projets de la COI.
2) Enveloppe infrastructures : d’un montant de 600 millions € elle est partagée par
l’ensemble COI, COMESA, EAC. 10% de cette enveloppe est dédiée au
cofinancement des projets d’infrastructures de la COI.
3) Enveloppe transrégionale dédiée aux autres secteurs : partagée par
l’ensemble des organisations régionales (COI, COMESA, EAC).
REALISATIONS
Produits et secteurs concernés : Pêche, tourisme, services, transports…
Consulter le site www.commissionoceanindien.org
STATISTIQUES
Disponibles sur le site :www.commissionoceanindien.org
POSITIONNEMENT ACTUEL
La COI est appelée aujourd’hui à piloter de vastes projets d’intégration régionale,
qui dépassent son aire de compétences traditionnelle, tout en continuant à
promouvoir systématiquement les spécificités et les besoins insulaires de ses
Etats membres.
Son intervention appuie les actions de ses membres et/ou les initiatives des
organisations régionales (COMESA, SADC, Tripartite), d’institutions continentales
(Union africaine) et/ou multilatérales (ONU, OMC, etc.).
ANALYSE SWOT
Forces
- Potentiel de Madagascar résultant de sa superficie par rapport aux autres îles.
- Proximité géographique
- Savoir-faire, expérience et réseaux des opérateurs malgaches dans les circuits
commerciaux traditionnels.
Faiblesses
- Réglementations non uniformes (normes européennes)
- Répartition géographique inégale des Pôles d’investissement
- Connectivité (transport et communication numérique) insuffisante.
- Faible compétitivité du port de Toamasina face aux autres ports : Port-Louis
(Ile Maurice), Le Port (La Réunion) .
Opportunités
- Projet « Madagascar, grenier de l’Océan Indien »
- Economie Bleue
- Tourisme.
Menaces
- Manque de transparence dans le fonctionnement en général
- Conflit d’intérêt entre les opérateurs
- La situation de Région Ultrapériphérique de la Réunion en tant que membre de
l’UE.
*******
HISTORIQUE
La ZLET est une zone de libre échange en cours de création qui relève d’une
initiative conjointe de trois communautés économiques régionales : le Marché
Commun des Etats d’Afrique australe et de l’est (COMESA), la Communauté
d’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement d’Afrique australe
(SADC).
La principale raison pour laquelle le programme tripartite a été lancé en 2006 était
d'éliminer certaines des incohérences et des coûts de l'intégration régionale dus
au chevauchement des adhésions au sein des organisations régionales
concernées.
Le projet avait été officiellement lancé en 2015 mais il a fallu attendre 2017 pour
que l’accord soit validé étant donné que plusieurs États membres avaient exigé
que toutes les Annexes devant faire partie intégrante de l’Accord soient d’abord
finalisées et adoptées.
Madagascar a signé le texte le 13 juillet 2017.
Des sources indiquent que les négociations de la phase deux sont sur le point de
démarrer ; elles porteraient sur des questions relatives au commerce des services
et sur d’autres points tels que les droits de propriété intellectuelle, la politique de
concurrence, le développement et la compétitivité.
Les règles d’origine restent toutefois un point litigieux en raison de l’absence de
normes unifiées sur ce sujet.
MEMBRES
La ZLET n'est pas une nouvelle structure juridique ni une nouvelle communauté
économique régionale. C'est une tentative de fusionner les organisations
régionales dans la Communauté Economique Africaine.
Par conséquent, l’adhésion à la ZLET ne relève pas de la compétence des
Communautés Economiques Régionales mais engage la souveraineté de chaque
pays.
Le projet regroupe 26 pays : Libye, Djibouti, Érythrée, Soudan, Égypte, Éthiopie,
Kenya, Ouganda, Burundi, Rwanda, Tanzanie, Malawi, Zambie, Zimbabwe,
Angola, République démocratique du Congo, Maurice, Madagascar, Comores,
Seychelles, Mozambique, Botswana, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud,
Swaziland
OBJECTIFS
La ZLET a pour objectif la mise en place accélérée d'une zone de libre-échange
englobant les États membres des trois organisations COMESA-EAC-SADC avant
de créer une Union douanière unique et d'harmoniser les politiques commerciales.
Dans sa première phase, ce projet vise à créer un grand marché unique avec la
libre circulation des biens et services comme moyen de renforcement des
échanges intra-régionaux.
AXES STRATEGIQUES
Réunion ministérielle tripartite (25 - 31 octobre 2016 Nairobi – Kenya):
- Phase 1: Accord sur la facilitation des échanges (AFE)
- Phase 2: Examen des questions relatives au commerce de services, la
concurrence, les droits de propriété intellectuelle et l’investissement
transfrontalier.
ACTIONS
1) Intégration du Marché
a. Libéralisation du commerce des marchandises : élimination des droits et des
restrictions quantitatives sur les importations, ainsi que l’élimination des
obstacles non tarifaires ;
b. Harmonisation des règles d’origine ;
c. Coopération et assistance mutuelle en matière douanière ;
d. Facilitation des échanges commerciaux : simplification et de l’harmonisation
des procédures du commerce international, y compris les régimes
d’importation et d’exportation ;
e. Commerce de transit et facilitation du transit ;
f. Recours commerciaux et mesures correctives contre les pratiques
commerciales déloyales ;
g. Obstacles techniques au commerce –OTC ;
h. Mesures sanitaires et phytosanitaires –SPS ;
i. Règlement des différends.
STATISTIQUES
- Population de la zone tripartite : 600 millions (57 % de l'Union Africaine)
- Produit intérieur brut (PIB) : 1 000 milliards de dollars (58% du PIB de l'Union
Africaine)
PERSPECTIVES
Une fois qu’elle sera opérationnelle, la ZLET renforcera les interconnections
économiques
ANALYSE SWOT
Forces
Madagascar a réalisé une étude d’impact5 de l’adhésion à la ZLET en 2017.
La mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) permettra
d’harmoniser toutes les procédures douanières dans les trois CER concernées
(SADC, COMESA, CAE).
Faiblesses
Une absence de communication sur l’avancée des travaux du Comité de la ZLET.
Un manque de suivi des négociations (cf. Ch 2).
Faible participation du secteur privé aux différentes réunions de négociations au
niveau de la Tripartite a été constatée.
Opportunités
Elimination progressive des barrières non tarifaires : facilitation des échanges
commerciaux jusqu’à l’opérationnalisation complète de la ZLET.
Amélioration de la connectivité numérique : facilitation des contacts B to B et
renforcement des liens de coopération entre les pays membres.
Financements prévus des projets régionaux d’infrastructure.
La ZLET sera la plus grande zone de libre-échange du continent africain.
La ZLET constituera un marché intégré regroupant plus de 600 millions de
personnes.
Menaces
La lenteur des progrès des négociations sur la ZLET risque (à tort) de donner
prévalence au calendrier de la ZLECAf.
Madagascar ne maîtrise pas assez les contrôles SPS. Cf illustration décrite dans
1.4.4.2.
RECOMMANDATIONS
5
Etude MICDSP/PCI (MDP 2017)
Pour la mise en place d’un suivi : mobiliser le Comité National sur la Facilitation
des Echanges établi dans le cadre de l’AFE.
HISTORIQUE
La mise en place de la ZLECAf est inscrite dans l’Agenda 2063 de l’Union
Africaine.
Les négociations ont été lancées par les chefs d’État et de gouvernement de
l’Union africaine en juin 2015.
La rédaction de l’Accord a été finalisée fin 2017 mais les Annexes n’étaient pas
encore prêtes.
En janvier 2018, la ZLEC a été rebaptisée Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf).
En marge du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’UA en mars 2018, le
protocole d’Accord portant création de la ZLECAf a été adopté.
Les textes juridiques sur les règles et procédures de règlement des différends au
sein de la ZLECA ne sont pas encore prêts.
OBJECTIFS ET STRATEGIES
- Institution de la Conférence de l’Union Africaine sur la consolidation des
accords de libre-échange tripartites et d’autres accords régionaux en une
zone de libre-échange continentale
- Consolidation graduelle des fonctions liées au commerce des CER au
niveau continental
- Harmonisation et coordination des régimes et instruments de libéralisation
et de facilitation du commerce au niveau des groupes régionaux
- Création d’un seul marché continental de biens et services
- Accélération de l’institution d’une Union Douanière
- Amélioration de la compétitivité des industries africaines performantes sur le
marché international des biens manufacturés
- Intégration du potentiel des pays moins industrialisés dans les chaînes de
valeur régionales, notamment en permettant aux PME/PMI d’alimenter en
intrants les grandes entreprises régionales exportatrices.
MOYENS
Les ressources financières du secrétariat seront prélevées sur le budget de
l’Union Africaine
ACTIONS
L’instance de négociation a adopté un programme de travail (cf. annexe 8) pour la
transition et la mise en œuvre afin de finaliser les offres de biens et de services et
de préparer des règles d’origine spécifiques aux produits, dans le cadre du
programme intégré.
STATISTIQUES
La ZLECAf vise à créer en Afrique un marché continental des biens et services
pour une population de plus d’un milliard de personnes et dont le PIB s’élève à
plus de 3.000 milliards USD.
Forces
Expérience de Madagascar dans les autres processus d’intégration régionale.
Faiblesses
L’économie de Madagascar doit faire face à beaucoup de changements
structurels dans un délai relativement court.
Pas d’étude d’impacts autre que les projections économiques et macro-
économiques du FMI (Perspectives économiques régionales, avril 2018).
Opportunités
Intégration au niveau continental
Marché unique de l’U.A, population de plus d’un milliard de personnes, PIB 3.000
Milliards US§
Diversification des marchés d’exportation.
Libre circulation des biens et des personnes.
Menaces
Les marchandises mondiales risquent d’arriver dans les pays de la ZLECAf sans
droits tarifaires, et de circuler librement jusqu’à Madagascar 6.
Simple élargissement des marchés pour les produits les moins chers, au lieu de
renforcer les capacités productives du continent africain en stimulant la demande
de biens et services produits localement.
6
Alors que par ailleurs, dans le cadre de l’APEi par exemple, Madagascar aurait obtenu des protections
négociées.
Les taux de conversion entre les monnaies des pays de la zone risquent de
générer une inflation interne, car ces taux s’établiront normalement en relation
avec la compétitivité de chaque pays.
Recommandations
B. Autres Accords
7
Adopter la formule de l’atelier spécifique à l’intention du secteur privé, organisé par le cabinet MDP pour la
préparation de la 11° conférence ministérielle de l’OMC.
8
Reprise de la partie 1.2. afin de constituer une présentation complète et indépendante
de l’Association de Coopération régionale de l’océan Indien) est signé par les
"Etats côtiers souverains de l'Océan Indien". Cette charte a été modifiée en 2010.
L’ « Indian Ocean Rim - Association for Regional Cooperation » (IOR-ARC) réunit
(2016) 21 pays riverains de l’Océan Indien issus de l’Afrique, de l’Asie et de
l’Océanie, de l’Afrique du Sud à l’Australie, y compris l’Inde. S’y ajoutent six
"Partenaires de dialogue" (dont la France). Son objectif est de promouvoir un
développement durable et équilibré entre les membres en formant un bloc
commercial important et de poids sur le marché international, tout en partageant
les résultats bénéfiques obtenus.
AXES STRATEGIQUES
- Lutte contre la pauvreté.
- Facilitation et libéralisation du commerce et promotion des investissements
étrangers,
- échanges scientifiques et technologiques,
- développement du tourisme,
- facilitation des mouvements de personnes physiques et prestataires de
services sur une base non discriminatoire.
- Développement des infrastructures et des ressources humaines.
- Promotion du transport maritime et des questions connexes.
9
Cf Annexe "Objectives IORA"
- Coopération dans les domaines du commerce, de la recherche et de la
gestion.
ACTIONS EN COURS
"Jakarta Concord" (mars 2017)10 qui prévoit les principaux chapitres d’activité
suivants :
(1) autonomisation des femmes,
(2) développement de la l'économie bleue,
(3) lutte contre le terrorisme.
ANALYSE SWOT
Faiblesses
- Pas de financement spécifique à attendre pour Madagascar
- Faible compétitivité de l’économie malgache
Forces
- Atouts dans le domaine du tourisme
- Etendue et richesse du domaine halieutique (Zone économique exclusive)
- Attractivité des IDE intra-régionaux (ZES…qualification et coût de la main-
d’oeuvre)
- Potentiel de création de ports maritîmes (Hubs)
10
Cf. Annexe « Objective IORA »
- Le commerce total entre les pays de l'IORA a atteint 777 milliards de dollars en
2015, en hausse de 300% par rapport à 1994.
- Grande marge de croissance étant donné que l'IORA ne contrôle actuellement
que 10% du PIB mondial et 13% de l'investissement étranger direct (IDE)
mondial.
Menaces
- Piraterie Maritime
- Changement climatique (tsunami)
- Tensions entre les grands pays membres de l’IORA (Inde, Chine) et les USA.
Les Accords de Partenariat économique (APE) entre les pays dits ACP (Afrique
Caraïbes Pacifique) et l’Union Européenne constituent une étape importante dans
l’évolution des modalités de l’aide européenne aux ACP. Après les
indépendances, les organismes du "Marché Commun" Européen mettent en place
des instruments qui se substituent progressivement à ceux des anciennes
puissances coloniales (FED, surprix de certains produits ACP importés etc.).
Cet accord est entré en application le 14 mai 2012. Il vise à développer les
échanges commerciaux et les investissements entre les parties signataires. Le
taux d’exclusion pour Madagascar est de 19,3%. Il est prévu un moratoire de 5
ans au bout duquel 37% du commerce sera libéralisé. Les 43% restant doivent
être libéralisés d’ici 2022. Parmi les produits exclus, figurent entre autres, la
viande, le poisson, les produits d’origine animale, les légumes, les boissons, les
articles en cuir etc.11
Les Parties conviennent de renforcer leur coopération pour faire en sorte que les
législations et procédures pertinentes ainsi que la capacité administrative des
administrations concernées remplissent l’objectif de promouvoir la facilitation des
échanges commerciaux. Ces dernières devraient aussi contribuer à promouvoir le
développement et l’intégration régionale des Etats AfOA. Les Parties
reconnaissent la nécessité d’une capacité administrative adéquate afin de réaliser
ces objectifs.
11
Cf. Annexe APEi
Au cours des dernières négociations tenues en décembre 2017 dans le cadre de
l’APEi AfOA, Madagascar a précisé sa position sur :
L’Industrialisation
- Une mise à niveau du tissu industriel au niveau de la Région est
primordiale. A cet effet, le texte devrait prévoir la mise à disposition d’un
financement pour la restructuration et la modernisation des industries dans
les pays AFOA afin d’améliorer leur compétitivité.
- Par ailleurs, les industriels Malagasy conditionnent leur participation à la
poursuite des négociations par « L'engagement financier de l'UE pour le
renforcement de capacité du secteur privé malagasy notamment les
industries locales ».
L’Agriculture
Un nouveau chapitre sur l’agriculture devrait poursuivre les objectifs essentiels
d’augmentation et d’amélioration de la production agricole, notamment vivrière, et
de sécurité alimentaire.
Forces
L’UE regroupe de nombreux pays, dont l’ancienne métropole coloniale, avec
lesquels Madagascar a développé des relations commerciales et culturelles
fructueuses.
Le potentiel touristique de Madagascar face à une forte demande des pays de
l’U.E.
La montée en puissance de l’alimentation bio dans les pays de l’UE, à laquelle
Madagascar peut répondre.
Faiblesses
Manque d’organisation et de coordination à Madagascar face à des mécanismes
d’intervention et de financement qui supposent que le pays (PED ou PMA)
partenaire soit suffisamment organisé pour mobiliser efficacement les groupes
cibles et les structures intermédiaires concernées (ex. petits pêcheurs, petits
agriculteurs, PME et TPME, acteurs de terrain dans les domaines de la santé et
de l’éducation, bureaux d’étude nationaux etc.) .
Opportunités
L’UE est la deuxième puissance commerciale du monde.
L’APEi possède un volet "coopération" dont les outils peuvent être utilisés dans
des actions stratégiques : transferts de technologie, formation, financement de
l’investissement etc.
La rivalité entre les pays occidentaux et la Chine.
La forte demande des pays de l’UE dans les domaines des services
informatiques.
Menaces
Certes située dans une région stratégique, Madagascar est une île, et le risque
est que l’UE au regard de tant d’efforts déployés en vain pour son
développement, se limite à gérer son action dans une optique uniquement
géostratégique (ce qui semble avoir été le cas sous la deuxième république).
Recommandations
1) Actualisation de l’étude d’impact (réalisée par un cabinet mauricien)
2) Renforcement des positions de Madagascar dans les secteurs halieutiques
(thon), et économie numérique.
3) Encourager et faciliter l’intégration des MPME dans les chaînes de valeur.
4) Travailler à la simplification, transparence, flexibilité des règles d’origine.
5) Installer un système de suivi-évaluation permanent de l’APEi mobilisant les
structures publiques et le secteur privé (ateliers type MDP dans les régions, en
s’appuyant sur la Fédération des CCI)
HISTORIQUE
L’AGOA est un régime unilatéral de préférences accordé par les Etats-Unis
à un certain nombre de pays de l’Afrique subsaharienne sous la forme d’une
franchise de droits de douane et sans contingentements sur le marché américain.
Environ 6 500 produits sont éligibles sous réserve de remplir les règles d’origine
imposées suivant leur nature et leur degré d’ouvraison telles que stipulées dans le
Tarif des douanes américain.
Initialement institué en 2000, ce texte a été reconduit en 2015 pour une durée
supplémentaire de dix ans. La nouvelle version arrivera donc à échéance en
2025.
CADRE GENERAL
L’utilisation limitée de l’AGOA peut s’expliquer par un manque d’infrastructures et
à certaines différences culturelles qui empêchent les opérateurs africains de
s’intégrer dans un marché relativement nouveau.
La déclaration selon laquelle les USA avaient besoin de passer d’une relation «
fondée sur l’AIDE12 » à une relation « fondée sur le COMMERCE » avec l’Afrique
constitue un obstacle supplémentaire aux investissements.
STRATEGIE ET OBJECTIFS
Les pays africains sont encouragés à considérer le régime non comme des
concessions gratuites mais uniquement comme des opportunités pour une grande
expansion du commerce et des investissements.
REALISATIONS
Certaines industries étrangères (notamment mauriciennes) ont été délocalisées à
Madagascar afin de profiter du mécanisme de l’AGOA.
STATISTIQUES
12
Le secrétaire américain au commerce, Wilbur Ross, lors d’un sommet d’affaires entre les États-Unis et
l’Afrique en juin dernier a fait une déclaration pour souligner que l'AGOA n'est pas une aide. C'est aux pays
africains de saisir l'opportunité de faire du commerce avec les USA (dans la même ligne que la traditionnelle
logique du "faire du commerce avec les USA est un privilège" ou "America first").
L’article en question :
https://www.ictsd.org/bridges-news/passerelles/news/le-forum-de-l%E2%80%99agoa-se-termine-sans-
certitude-quant-%C3%A0-l%E2%80%99avenir-du
Entre 2008 et 2016, les exportations des pays bénéficiaires de l’AGOA vers les
États-Unis ont baissé de 82 à 20 milliards US$ en raison de la chute des
importations de pétrole en provenance de pays bénéficiaires de l’AGOA, la
production américaine de pétrole de schiste ayant augmenté de manière
substantielle sur les dix dernières années.
ANALYSE SWOT
Forces
- Accès préférentiel à un des plus importants marchés du monde
- Création d’emplois, en particulier dans les zones franches
Faiblesses
- Faible capacité de Madagascar à répondre à l’envergure et aux normes exigées
par le marché américain
- Exportations trop focalisées sur les produits textiles
- Activités concentrées sur les avantages des zones franches
- Règles d’origines trop exigeantes
- Éloignement géographique, délais et coût du transport
- Pas assez de transfert de capital ou de technologie pour l’économie locale
Opportunités
- Conditionnalités positives : bonne gouvernance et libre marché.
- Possibilité d’élargir et de diversifier les exportations vers les Etats-Unis en plus
des textiles
Menaces
- Incertitude concernant la pérennité du système
- Possibilité d’une exigence progressive de concessions réciproques par les
USA
- Création de règles « personnalisées » à l’égard de certains pays
- Concessions unilatérales des USA pouvant être révoquées ou suspendues
à tout moment
Participation du secteur privé, souvent représenté par le GEFP à tous les forums
annuels AGOA depuis 2014, date de la réintégration de Madagascar comme
bénéficiaire de l’AGOA.
Impacts économiques
- 6000 emplois ont été créés dès l’année qui a suivi la réintégration de
Madagascar comme bénéficiaire de l’AGOA
- Les exportations malgaches vers les Etats Unis s’élèvent à 743 millions de
dollars en 2017 et un excédent commercial de 689 millions en faveur de
Madagascar,
- Les exportations de produits agricoles et les produits textiles s’élèvent pour
la même année à 550 millions (source USTR)
Recommandations
- Formation intensive des PME/PMI aux règles d’origine AGOA ;
- Charger l’Ambassade Malgache aux ÉU d’établir un rapport actualisé sur
les opportunités d’accès au marché américain,
- Prendre l’initiative de réunir les acteurs et les ressources dédiées à l’AGOA
et les mettre à la disposition du secteur privé.
- Valider la stratégie AGOA.
- Coordonner à Genève (OMC) et Addis-Abeba (UA) la défense des
préférences dont bénéficie l’Afrique car une extension à tous les PMA
pourrait nuire gravement aux entreprises textiles de Madagascar, du
Lesotho et du Rwanda du fait de la puissance des PMA des autres
continents en termes de savoir-faire, de connaissance du marché
américain, et d’économie d’échelle.
B.4. Convention CITES
Pour sa part, Madagascar est le 18ème pays qui a signé cette convention, et ce, en
1975. En général, cette convention se soucie de la gestion durable des
ressources floristiques et faunistiques et de la survie des espèces. Raisons pour
lesquelles il existe trois annexes qui regroupent les espèces selon le degré des
menaces qui pèsent sur chacune d’elle.
Annexe 1 : regroupe les espèces de faune et flore très menacées. La coupe, le
transport, la commercialisation de ces espèces sont strictement interdits.
Annexe 2 : regroupe les espèces qui sont menacées d’extinction et ont besoin
que l’exploitation soient soumises à certaines réglementations.
Annexe 3 : regroupe les espèces dont l’exploitation ne menace pas la survie.
Chaque activité (y compris le commerce de produits dérivés des faunes et flores
sauvages) qui porte sur des espèces de faune et flore sauvage doit faire l’objet
d’une vérification et approbation du point focal de chaque pays.
Cette convention est inter-frontalière entre les pays signataires. Mais chaque pays
doit légiférer dans le sens de la CITES et traduire en lois/réglementations les
déclarations contenues dans la convention. Pour Madagascar, des textes
réglementaires ont déjà été adoptés pour la protection du bois de rose et des
crocodiles qui font l’objet d’une exploitation sauvage.
Actuellement, des approches sont menées auprès de l’Organisation Mondiale du
Commerce –OMC– afin que ces barrières au commerce pour certains produits
dérivés des faunes et flores sauvages soient acceptées par l’OMC.
Convention de Bâle
Accord de Florence