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Modes opératoires EMBTP

I- Introduction
Dans la construction de bâtiments, on distingue deux grandes familles de travaux :

1 -LE GROS OEUVRE :


C’est la réalisation des éléments de la structure du bâtiment, dans cette première grande
famille de travaux, on retrouve :
 le terrassement,
 les fondations,
 la structure,
 la maçonnerie,
Ces travaux s’effectuent dans un ordre chronologique, on commence par le bas de la
construction (les fondations) pour terminer par le haut (le toit).
2 -LE SECOND OEUVRE :
Ce sont les travaux d’aménagement de l’intérieur du bâtiment (les cloisons), de finition (la
peinture), d’installation des éléments permettant à la construction de fonctionner
(assainissement, le l’électricité).
On retrouve :
 la couverture ou les cloisons
 les menuiseries intérieures, les menuiseries extérieures
 les revêtements de sol (carrelage)
 l’électricité, la plomberie, le sanitaire,
 les peintures, les enduits extérieurs.

Certains de ces travaux peuvent se dérouler en même temps sur le chantier. Ils sont
coordonnés par le maître d’œuvre.
Ces travaux interviennent après la réalisation du gros œuvre.
Le terme travaux publics s'applique, par opposition aux infrastructures publiques.
Différents types de travaux :

 VRD (voiries et réseaux divers) : enrobé, pose de bordures, assainissement, pose de


gaine téléphonique, électricité...
 Ouvrages d'art, dit génie civil : réalisation de ponts, stations d'épuration.
 Voie ferrée : création et entretien des voies. Exemples : libération de rail,
changement de rail, d'attaches...

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 Certains bâtiments de très grande taille sont considérés comme des ouvrages de
travaux publics (aéroports, centrales nucléaires, ouvrages militaires, stades...).
Les maîtres d'ouvrages de travaux publics sont généralement des personnes de droit public
(État ou collectivités locales).
Plan

 Terrassement

 Différents types de fondation

 Murs et cloisons

 Chainage et Ouvertures dans les murs

 Planchers et Terrasses

 Réseaux d’assainissement

Ch. 1 : Terrassement
I-Définitions
Le terrassement correspond à l'ensemble des travaux modifiant les formes naturelles du
terrain en vue de la réalisation de la construction. Il consiste dans l'excavation nécessaire
pour des parties en sous-œuvre (cave, sous-sol enterré, tranchées de canalisations) et en
remblais (terrasses).

L’excavation : cavité, plus ou moins profonde, réalisée dans le sol lors de travaux de
terrassement.

Cette modification du sol est réalisée par l’exécution de déblais et de remblais.

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Le remblai : ensemble des terres rapportées sur le terrain pour créer une plate-forme ou
combler une cavité.

Le déblai : ensemble des terres retirées du sol


Il consiste à abaisser le niveau du terrain par enlèvement des terres.
Les terres sont soit réutilisées sur le terrain sous forme de remblais, soit retirées du
chantier

Déblais et remblais représentent également en termes de métier, les terres extraites ou


accumulées d’un terrassement.

Les mouvements de terre : sont les terrassements de grande surface, opérés en terrain
découvert (pour l’exécution des routes, aérodromes, …)

Le décapage : c’est un terrassement de très faible profondeur (entre 20 à 30 cm) et de


grande surface de la couche superficielle de terre mélangée à des végétaux.

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Le talus : c’est la pente, ou inclinaison, donnée aux parois des terres pour éviter leur
éboulement. Il dépend de la nature du terrain.

L’emprise d’un terrassement : c’est la limite ou on exécute notre terrassement il est


matérialisé par l’intersection des talus (de déblais ou de remblais) et du terrain naturel .

II-Fouilles :
La fouille : excavation réalisée dans le sol et destinée à être remplie par le béton des
semelles de fondation ou de mettre les canalisations
On distingue 3 types de fouilles :

 La fouille en pleine masse réalisée sur la totalité de l’emprise du bâtiment, plus ou


moins profonde, selon l’importance de la partie enterrée de la construction.

 La fouille en rigole : tranchée destinée à recevoir les semelles filantes de fondations,


les canalisations

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 La fouille en puits : c’est un terrassement de petite surface et de grande profondeur.


Il est exécuté pour l’établissement de fondations isolées.

III-Foisonnement :
Le foisonnement des terres est l’augmentation de volume après l’ameublissement provoqué
lors de l’extraction.

En effet ordinairement la terre extraite d’une fouille occupe un volume supérieur à celui de
l’excavation ;

Foisonnement passager : c’est celui que l’on obtient à partir d’un déblai sans tasser la terre.

Foisonnement permanent : c’est celui qui reste après damage et tassement de la terre mise
en place.

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Exemple :

Si on extrait un volume de 1m3 de terre très compacte, on obtiendra un monticule


de 1.25m3. Si on remet cette terre en place, après tassement, il restera quand même un
volume de 1.10m3.

IV-Stabilité de talus :
La terre mise en tas, lorsqu’elle n’est pas retenue, forme avec la terre, appelé angle de talus
naturel.

Lors des fouilles, si le talus que l’on veut réaliser fait avec l’horizontale un angle inférieur
ou égale à l’angle naturel, aucune précaution particulière ne doit être prise.

Si au contraire l’angle est supérieur à l’angle naturel. Il y a danger d’éboulement et il


convient de prendre des dispositions pour les éviter.

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V-Étayage (ou blindage) des fouilles :


Les fouilles sont exécutées par terrassements successifs de couches de 0.40m de profondeur.

Lorsque la profondeur d’une fouille est importante, pour prévoir les éboulements et les
risques d’accident d’une part et, d’autres part, pour diminuer l’emprise de l’excavation, il
est utile, voire nécessaire, d’étayer les terres.

Les infiltrations d’eau possibles en profondeur, ou provenant des chutes de pluie, l’effet des
vibrations provoquées par les engins, les véhicules ou les machines. Les charges situées à
proximité immédiates de l’excavation sont des éléments qui influent sur la stabilité de la
fouille.

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On utilise la technique de blindage permettant de tenir les terres lors du terrassement :


Cela impose le blindage des parois afin d’éviter leur effondrement.

VI- Modes opératoires :


La réalisation d’une fouille peut se faire en suivant les étapes suivantes :
 Etape (1) : Implantation ;
Il s’agit de marquer sur le terrain les zones à terrasser en prenant en considération la
largeur au fond de la fouille et des talus éventuels.
 Etape (2) : Extraction et démolition des terres ;
Dans cette étape, le sol en place est ameubli afin de faciliter son export.
 Etape (3) : Dressage des parois de la tranchée ;
Les parois sont ensuite dressées et blindées s’elles risquent de s’écrouler. Les talus éventuels
sont quant à eux nivelés et stabilisés.
 Etape (4) : Transport des terres ;
Les matériaux excavés sont transportés par des brouettes ou camions et écartés de la zone
des travaux.

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Ch. 2 : Fondations
I-Généralités
Avant d’étudier un projet de construction, il est indispensable de connaître le sous-sol
qui supportera les bâtiments de manière à déterminer :

 Le type de fondation le mieux adapté


 La profondeur des assises.

L’étude du sous-sol doit permettre de déterminer :


 Sa composition.
 L’épaisseur des couches.
 Sa force portante (taux de compression admissible).
 L’état des nappes aquifères.

Une fondation a pour but de transmettre au sol les charges qui résultent des actions
appliqués sur la structure qu’elle supporte.
On distingue les différents types de fondation suivant :

 fondations superficielles :
 Semelles continues sous mur.
 Semelles isolées sous piliers.
 Plots et longrines.
 fondation par radier général.
 fondations profondes.
 Sur puits.
 Sur pieux.

 CLASSIFICATION: TERMINOLOGIE

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Exemples :
Largeur semelle = 1,20 m Profondeur de fouille = 2,40 m.
Soit D = 2,4 m & B = 1,2 m : La fondation superficielle
Diamètre fondation = Ø 0,90 m Profondeur de fouille =6,00 m
Soit D = 6 m & B = 0.9 m : La fondation profonde

II-Fondation superficielle
Les fondations superficielles sont utilisées lorsque le sol est suffisamment portant en surface.

Les fondations superficielles sont constituées par des semelles ayant une plus grande
largeur que l’élément supporté de façon à ce que le taux de compression du sol
ne dépasse pas son taux de compression admissible.

A. Semelles continues sous mur :


C’est une semelle continue rectiligne portant un mur ou une rangée de piliers/colonnes.
Elle sert à répartir les charges sur une plus grande surface afin de ne pas s’enfoncer dans
le sol.

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i. Fondations en maçonnerie

 Au fin fond de la tranchée on dépose une première assise de briques sur couche de
sable rude.
 Sur toute cette largeur de basse on maçonne au moins 2 assises, on rétrécit ensuite
progressivement chaque ensemble de deux assises jusqu’à ce que l’on obtienne
l’épaisseur le mur voulue.
 La tangente aux recoupements ne peut être inclinée de plus de 60° par rapport à
l’horizontale.
 Ce qui dépasse l’angle de 60° subit des force de traction :une maçonnerie de briques
ne peut y résister.

ii. Fondations en moellon

Les fondations en moellons remplissent généralement toute la largeur de la fouille.


Au fond de la tranchée on met une couche de béton de propreté.
Ensuite on met une couche de mortier de 3 à 4 cm d’épaisseur puis on pose
les moellons en les bloquant et les liaisonnant convenablement avec du mortier .

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iii. Fondations en béton damé :

La coupe de la fondation en béton damé a la forme d’un trapèze isocèle


Le béton peut être coffré ou coulé directement entre les deux parois de la fouille.
Il doit être de consistance « terre humide » et soigneusement damé lors de la mise en
place.
Ce béton est parfois légèrement armé pour constituer un chaînage qui peut être
nécessaire si le sol n’est pas homogène.

iv. Fondations en béton armé :

On utilise les semelles en béton armé :


 Pour répartir plus uniformément la charge
 Pour limiter le poids des fondations.
 Pour réduire la pression exercée sur le sol en élargissant la semelle.
On coule d’abord un béton de propreté de béton maigre de 5 à 10 cm d’épaisseur. On
coule ensuite la semelle en béton armé soit entre des planchers formant coffrage,
soit directement entre les parois de la fouille.

v. Semelles isolée sous pilier :

Ces semelles de forme rectangulaire peuvent être réalisées en béton ou le plus souvent en
béton armé.

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Le béton doit être fortement damé et vibré. Il est généralement coulé entre les
parois de terre, préparées au moment du terrassement, aux cotes requises.
Auparavant, le ferraillage a été disposé selon ces 2 axes perpendiculaires sur une forme
d’environ 5 cm d’épaisseur, réalisée en béton maigre et formant béton de
propreté.
La liaison de la semelle au pilier est assurée par une armature d’attente comprise
dans le ferraillage des fondations

B. Réalisation des Semelles :

C. Plots et longrines :
Plot en béton est une semelle carrée ou rectangulaire massive, en gros béton, non armé ou
peu armé.

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Une longrine est une poutre en béton armé qui sert de fondation aux murs.

Les fondations par plots et longrines préfabriquées sont formées par un ensemble
porteur constitué :

 De points d’appui isolés sur le sol de fondation (les plots).


 De longrines qui viennent reposer sur les plots
Les longrines peuvent aussi servir :

 Soit à supporter le plancher.


 Soit à limiter le dallage sur les rives du bâtiment.

III-Radier général
La radier général se présente sous la forme d’un plateau de fondation qui transmet
les charges de la construction sur le sol par une surface égale ou supérieure à celle de
l’ouvrage.

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Il peut être constitué :

 Soit par une simple dalle épaisse.


 Soit par des poutres longitudinales et transversales liant les piliers porteurs et
soutenant une dalle plus mince.
Cette solution peut être adoptée :
 Lorsque le sol est peu résistant mais homogène.
 Lorsque la surface de la construction est petite par rapport à sa hauteur ou à son
poids (gratte-ciel)
 Lorsqu’on veut obtenir un sous-sol étanche pour une construction assise dans une
nappe d’eau souterraine

IV-Fondations profondes
Les fondations profondes sont celles qui permettent de reporter les charges dues à l’ouvrage
qu’elles supportent sur des couches situées depuis la surface jusqu’à une profondeur variant
de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres. Lorsque le bon sol se trouve à
plusieurs mètres de profondeur il serait trop coûteux de descendre des fondations
classiques à la profondeur voulue à cause :volume de terres à enlever ,des étayages à
mettre en place ;de la difficulté d’exécution de telles fouilles..

A. Puits :
Un puits ressemble à un gros pilier transmet les charges au sol de fondation.
On creuse des « puits » de 1 m au moins de diamètre jusqu’au bon sol et on les
remplit d’un béton non armé qui sert de fondation ;
Les puits de section circulaire ont un diamètre supérieur ou égal à 1.20m

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Les puits de section quelconque (rectangulaire) ont une largeur minimale de 0.80m et une
section minimalde1.1m²

B. Pieux :
Pieu : est une fondation élancée, qui reporte les charges de la structure, sur des couches de
terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol.
On enfonce dans le sol des éléments en béton armé d’un diamètre de +/- 40cm et d’une
longueur pouvant atteindre plus de 20m si nécessaire.
Les parties principales d'un pieu sont : la tête, la pointe, et le fût compris entre la tête et la
pointe

i. Les pieux préfabriqués


Ce sont des éléments en bois, en béton armé, en béton précontraint ou en acier. Ils sont
enfoncés dans le sol par battage ou par vérin.

• Ils sont équipés d’un sabot en acier pour faciliter l'enfoncement.


• De plus, leur tête est munie d'un casque de battage en acier qui empêche le béton
d'éclater sous l'action des coups.
• Une fois en place, la tête du pieu qui a encaissé les coups est cassée: c'est le recépage.

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ii. les pieux et puits exécutés en place

Cette fois, le béton est coulé dans un trou préalablement exécuté. Il existe plusieurs
méthodes:
• trou creusé à la tarière,
• pieu tubé avec tube récupéré ou non
• Tout comme pour les pieux préfabriqués, on recèpe les têtes de pieux finis car le
béton le plus haut est souvent mêlé à la terre.

 Pieux à la tarière creuse ou continue:

Dans ce système le forage est réalisé en vissant dans le sol une mèche hélicoïdale
cylindrique.
La longueur de la mèche et dépend à la longueur du pieu à exécuter. Le vissage se fait sans
déplacement vertical du sol.
La tarière comporte un axe creux à l'intérieur duquel est injecté le ciment en fin de vissage.
Lors de l'injection du ciment, la tarière remonte progressivement.
Le diamètre du pieu est égal au diamètre de la vis hélicoïdale. Le béton injecté est dosé à
350 kg/m3. L'alimentation du béton est fournie en continu pendant l'extraction de la
tarière.

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 Pieu tubé:

Le pieu "Battu moulé" consiste en un tube obturé à sa base par un bouchon en béton et qui
est enfoncé dans le sol à l'aide d'un mouton frappant soit sur le bouchon, soit en tête du tube
par l'intermédiaire d'un casque de battage.
Après battage, le bouchon est cassé, on met en place la cage d'armature et le tube est rempli
totalement de béton puis extrait.
Ce pieu peut supporter une charge admissible de 5,5 à 7,2 MPA.

iii. Liaison avec la structure du bâtiment:

Les pieux, servant de fondation, doivent être reliés à la structure porteuse.

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Les têtes de pieux recépées sont reliées par des longrines en béton armé sur lesquelles vont
reposer les poteaux et les murs.

Ch. 3 : Structures Porteuse


I-Généralités
Un ouvrage ou un élément d’ouvrage est soumis à différentes actions extérieures
Il doit être conçu pour être stable et résiste à ces actions.

A. NOTIONS DE CHARGES

 CHARGES VERTICALES DE PESANTEUR

G : Charges permanentes (poids propre des ouvrages ou matériaux le surchargeant).


Q : Charges liées à l’exploitation des bâtiments (public, stockages, surcharges liées à
l’entretien.
Sn : Charges climatiques de neige.

 CHARGES HORIZONTALES
V : Pressions ou dépressions dues au vent .
P : Pressions de terres, liquides ou de matières ensilées.
W : Séisme : accélérations des masses se traduisant en efforts horizontaux.

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B. ELEMENTS PORTEURS D’UN BATIMENT

 ELEMENTS VERTICAUX
 Poteau
 Voiles
 Mur porteur

 ELEMENTS HORIZONTAUX

 Poutre
 Dalle

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II-Poteaux
1) Définition :
Les poteaux sont des éléments porteurs verticaux destinés à supporter les charges et
surcharge issue des différents niveaux pour le transmettre aux éléments inferieurs jusqu’aux
fondations. Les poteaux sont armés par des aciers longitudinaux et transversaux.

PRINCIPAUX ROLES DES POTEAUX

 Ils supportent les charges permanentes et d’exploitation transmises par les poutres
de plancher.

 Ils servent de chaînages verticaux,

 ils contribuent à la stabilité de la construction.

Les poteaux sont appelés suivant leur emplacement dans la construction :

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2) Armatures des poteaux

 CAS N°1 : Action d’une charge centrée sur un poteau isolé intérieur

 Efforts de compression

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Le flambage ou flambement est un phénomène d'instabilité d'une structure, qui


soumise à un effort normal de compression, a tendance à fléchir et se déformer dans une
direction perpendiculaire à l'axe de compression (passage d'un état de compression à un état
de flexion).

 ROLE DES ACIERS


 Les aciers longitudinaux placés dans le sens de la hauteur seront comprimés avec le
béton.
 Les aciers transversaux cadres et étriers empêchent le béton d’éclater.
Les aciers verticaux et transversaux s’opposent au flambage du poteau.

 CAS N°2 : Action d’une charge excentrée sur un poteau d’angle, de rive

 Efforts de compression et moment de flexion

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 ROLE DES ACIERS

 Les aciers longitudinaux aident le béton en compression et s’opposent au moment de


flexion sans les zones tendues

 Les aciers transversaux participent à la résistance du poteau et augmentent sa force


portante

Les aciers verticaux et transversaux sont fortement importants.

3) Recommandation professionnelles
A. Les aciers longitudinaux
 Ils sont placés au voisinage des parois
 Leur section minimale est de 4 cm² par mètre de périmètre.

B. LONGUEUR DE RECOUVREMENT
 La longueur de recouvrement des aciers en attente au moins égale à 50  pour acier
HA.
 Un minimum de trois cours d’acier est nécessaire sur longueur de recouvrement.

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C. ENROBAGE
Il est moins égal :
 Au diamètre des aciers utilisés,
 A 2 CM pour les paramètres exposés aux intempéries,
 A 3 CM pour les poteaux enterrés,
 A 4 CM pour les ouvrages à la mer.

4) Le mode opératoire de la construction d’un poteau

1. Le traçage du cadre de poteau sur le plancher à l'aide d'une ligne rouge.


2. La pose de ferraillage de poteaux à partir des aciers d'attente à l’aide des engins tel
qu’une grue.
3. La pose de cales à béton sur la structure métallique pour assurer l'enrobage de
coffrage.
4. Construire les trois faces de moule de coffrage à partir de panneaux métalliques ou
avec des panneaux en bois et les madriers.
5. La pose des 3 faces on tenant compte du bon emplacement et la verticalité du
coffrage.
6. La pose de la quatrième face de la moule à l’aide de clous et des serre-joints.
7. Vérifier et maintenir le coffrage vertical à partir des étaiements.
8. Repérer la hauteur du coulage de poteau.
9. L'arrosage du coffrage pour obtenir un poteau lisse sans défauts.
10. Le coulage du béton jusqu'à la hauteur visée en vibrant le béton à l'aide d'un vibreur
.Le remplissage se fait à l’aide d’une cloche levé par la grue.
11. Enfin, le décoffrage de poteau après 24 heures du coulage.

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Précaution de décoffrage

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III-Poutres
1) Définition :
Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux chargés de reprendre les charges et les
surcharges qui se trouvent sur les planchers pour les transmettre aux poteaux.

Elles sont dites élancées car leur portée (longueur) L est grande par rapport à leur hauteur h
et à leur largeur b. Dans les bâtiments, elles servent souvent d’intermédiaire entre les
planchers et les éléments porteurs verticaux (surtout les poteaux).

Nous pouvons trouver plusieurs sortes de poutres :

 La poutre béton avec retombée.


 La poutre BA noyée.
 La poutre avec rehausse.

2) Armatures des poutres


 La réaction négative d’une poutre sous l’effet de charge : effort de flexion

Livrons-nous à une série d’expériences de rupture de poutre à la flexion :

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Poussons à la rupture une poutre de béton en flexion sans armature.


Pour une faible charge : F = 6 000 N, la rupture interviendra brutalement
La forme même de la rupture nous montre que cette dernière provient d’une insuffisance du
béton à la traction.

Nous allons remédier à cette insuffisance en plaçant des barres d’acier en zone inférieure
(aciers longitudinaux), là où se développent les contraintes de traction. (Exemple de section
: 4 HA20 = 12,57cm²).
Armée d’aciers longitudinaux en partie tendue, la poutre présente une résistance
grandement améliorée : F = 70 000 N (12 fois plus).
Ce sont des fissures inclinées, près des appuis, qui vont brusquement s’ouvrir et provoquer la
rupture de la poutre…
Ce type de fissure est dû à l’effort tranchant (ou cisaillement).
Pour empêcher ce type de rupture, nous allons concevoir une 3ème poutre possédant en plus
des armatures transversales (cadre) .

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Ainsi armée (aciers longitudinaux + aciers transversaux), la poutre aura encore une
résistance améliorée).
La rupture intervient à F = 110 000 N (18 fois plus).
Les poutres sont armées par des aciers principaux longitudinaux, destinés à reprendre les
efforts de traction dus à la flexion, et des aciers transversaux, cadres et épingles (ou étriers),
destinés à reprendre l'effort tranchant.
Les espaces entre cadres varient en fonction de l'effort tranchant , resserrés quand l'effort
tranchant est important, en général près des appuis, et plus espacés quand l'effort tranchant
est faible, en général vers le milieu des poutres.

De manière à stabiliser les armatures, on place des aciers de construction dans les zones de la
poutre où il n’y a pas d’acier longitudinaux :
Aciers de construction en haut si présence d’aciers longitudinaux en bas et
réciproquement…

3) Bilan des différents types d’aciers :

A. Les aciers longitudinaux

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Ces aciers reprennent les efforts de traction amenés par la flexion. Ces aciers sont calculés en
fonction des efforts (cours de BA…). Les aciers longitudinaux sont parfois appelés aciers
principaux ou de résistance. Leur section minimale est de 4 cm² par mètre.

B. Les aciers transversaux


Ces aciers reprennent l’effort tranchant. Ils sont généralement constitués de cadres, d’épingles
ou d’étriers. Les aciers transversaux ainsi que leur espacement sont également calculés.

C. Les aciers de construction


Ces aciers permettent de rigidifier la cage d’armatures et de permettre le levage de celle-ci. Ces
aciers ne sont pas calculés. Ils sont également appelés acier de montage.

D. Les aciers de levage :


Ils permettent de lever les éléments de béton ou les très lourdes cages d’armatures. Ils sont en
aciers lisses.

E. Les aciers de liaison


Ils permettent de transmettre les efforts entre les différents éléments de la structure…

1 - Les aciers des chapeaux : Des chapeaux (en partie haute) sont disposés sur les appuis 1/5ème
de la portée pour les chapeaux de rive, 1/4 de la portée pour les chapeaux intermédiaires.

4) Dispositions constructives

 ENROBAGE
Les aciers doivent être protégés des agressions extérieures et ne doivent pas gêner le
remplissage du béton.

Il faut pour cela respecter une distance d’enrobage c (ou e).

L’enrobage varie selon l’agressivité du milieu : 1, 3 ou 5 cm.

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 LONGUEUR DE RECOUVREMENT

Lorsqu’une barre d’acier n’est pas assez longue, on prolonge avec une autre barre. Pour que
l’effort puisse se transmettre d’une barre à une autre, il est nécessaire de « recouvrir » les
barres sur une certaine longueur dite longueur de recouvrement.
Cette longueur vaut 50 Φ pour de l’acier courant Fe 500 MPa.

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5) Poutre préfabriquée :
La préfabrication est aujourd’hui une méthode généralement acceptée qui trouve des
applications de plus en plus nombreuses.
Une industrialisation plus poussée du processus de construction et une exécution rapide et
respectueuse de l’environnement stimulent la demande de constructions préfabriquées

6) La procédure de construction des poutres coulées sur place

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C’est une poutre en béton armé remplace le mur de refend afin d’économiser de la place
tout en supportant le plancher. C’est pourquoi son exécution doit être soignée. Elle peut
prendre appui sur les murs (façades, refends) ou sur des poteaux en béton.

La procédure de construction

1. Marquer le niveau de chantier (par exemple +1.07) du niveau de la plateforme.


2. Marquer le niveau de l’assise de la poutre.
3. Confection du panneau de l’assise du fond de poutre.
4. Fabrication de l’échafaudage.

5. Fabrication de coffrage de la poutre.


6. Pose ferraillage de poutre
7. Régler la hauteur et la position horizontale de fond de moule avec le cordeau et le
niveau à bulle.
8. Coller le béton
9. Enlevez le coffrage

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IV-Plancher
1) Définition :
Un plancher est un élément porteur horizontal séparant deux étages d’une construction.
Les planchers prennent appui, soit sur des murs, soit sur des poutres.
Dans le cas du plancher le plus bas du bâtiment on parle de dallage
2) Rôle des planchers :
Les planchers doivent répondre aux critères suivants :
 Résistance et stabilité.
- supporter les charges d’utilisation
- ne pas fléchir
- durabilité
 Etanchéité et protection.
- à l’air
- au feu
- aux effractions
 Isolation thermique et acoustique.
- isolant thermiquement (par exemple au-dessus d’un garage)
- isolant acoustiquement
 Fonction architecturale.
- aspect décoratif en sous face
 Fonctions techniques.
- facilité de mise en oeuvre
- liaisons avec les porteurs verticaux
- passage de gaines (eau, chauffage, électricité, ...)

3) Les types de planchers


Les principaux types sont :
 Les planchers à corps creux (hourdis) et poutrelles:
 Les planchers à dalle pleine en béton armé
 Les planchers préfabriqués avec pré-dalle

A. Les planchers à corps creux :

Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux :


- les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des parpaings),
- les poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble et
reprennent les efforts de traction grâce à leurs armatures,
- une dalle de compression armée coulée sur les entrevous qui reprend les efforts de
compression.
Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.

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Malgré toutes les épaisseurs des planchers sont sensiblement identiques d’un fabricant à
l’autre. Les dimensions les plus courantes sont :

H : Hauteur des corps creux (cm) 12 16 20 25 30

E : Épaisseur table de compression (cm) 4 4 4 5 5

B. dalle pleine en béton armé:

La dalle pleine est une plaque porteuse en béton armé coulé sur place, d’épaisseur de 10 à
20 cm ou plus qui repose sur des appuis. L’encastrement sur les appuis nécessite des
chapeaux. Les aciers porteurs sont placés en zone tendus.
Les dalles sont généralement armées par deux à quatre lits (nappes) d'armatures croisées,
formés par des barres individuelles ou des treillis soudés. On parle de nappe inférieure pour
les deux nappes d'aciers proches de l'intrados de la dalle (face inférieure) et de « lit supérieur
» (« nappe supérieure », « nappe haute ») pour les éventuelles nappes d'aciers proches de l'«
extrados » de la dalle (face supérieure).
Il est possible, par mesure d’économie, de renoncer aux armatures supérieures en travée et
de ne conserver des aciers en nappe haute qu'au niveau des appuis ; ils sont alors appelés «
chapeaux ».
Les armatures transversales (verticales) sont assez rares mais peuvent être mises en œuvre
dans le cas d'un cisaillement localisé important ou d'une reprise de bétonnage .

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C. Les dalles préfabriquées avec pré dalle :

En béton sont des éléments de longue portée en béton précontraint Disponibles en


différentes épaisseurs. Les dalles reposent directement sur des poutres en acier, Des voiles
de béton ou des murs de maçonnerie. Lorsque l’épaisseur de construction est Limitée, les
dalles peuvent reposer sur des cornières d’appui soudées sur l’âme de la poutre.
Avantage :
L’utilisation de dalles préfabriquées en béton présente de nombreux avantages, qui
peuvent se résumer ainsi :

 Vitesse de construction.
 Système de construction sec une table de compression en béton in-situ peut
s’avérer nécessaire.
 Planchers de longue portée pouvant Être soulevés et posés directement en place.

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 Isolation acoustique.

4- La procédure de construction d’une dalle pleine coulée sur place :

C’est une poutre en béton armé remplace le mur de refend afin d’économiser de la place
tout en supportant le plancher. C’est pourquoi son exécution doit être soignée. Elle peut
prendre appui sur les murs (façades, refends) ou sur des poteaux en béton.
La procédure de construction
 Traçage de niveau de chantier sur les poteaux à une hauteur de 1,07 m à partir de la
dalle à l’aide de l’appareil de niveau.
 Déterminer la hauteur du fond de coffrage de la dalle pleine.
 La pose d'échafaudages et de madriers er soutenir le coffrage à l'aide des étaiements
(étais métalliques).
 La pose de coffrage de la dalle pleine (panneaux métalliques et/ou madriers avec
contreplaqué).
 Vérification de l'horizontalité et le bon emplacement du coffrage de la dalle pleine.
 Pose de ferraillage de la dalle avec les cales à béton,
 Pose les aciers de renforcement pour les gaines et la trémie,
 Coulage de béton en assurant la vibration et surfaçage,
 Décoffrage.
5- La procédure de construction d’une dalle à corps creux (plancher à hourdis):
 Traçage de niveau de chantier sur les poteaux à une hauteur de 1,07 m à
partir de la dalle à l’aide de l’appareil de niveau.
 Déterminer la hauteur du fond de coffrage de la dalle à corps creux.
 La pose d'échafaudages et de madriers er soutenir le coffrage à l'aide des
étaiements (étais métalliques).
 La pose des poutrelles (distance entre les poutrelles est 50 cm à 60 cm)
 La pose des hourdis.

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 Pose de ferraillage de la dalle de compression (treillis soudé et chapeaux),


 Pose les aciers de renforcement pour les gaines et la trémie,
 Coulage de béton en assurant la vibration et surfaçage,
 Décoffrage.

Chapitre 4 : Chainage& Ouvertures dans les murs


I. Chainage
1) Définition :
Les chaînages sont les éléments de liaison entre les différents composants du gros œuvre
(murs, planchers, poteaux, panneaux fabriqués). Ils servent à solidariser les éléments
verticaux (murs, poteaux, panneaux) et horizontaux (planchers).
Ils sont généralement réalisés en béton armé.
Les chainages constituent l’élément essentiel de la stabilité globale d’un ouvrage en
maçonnerie en permettant de relier les différents murs constitutifs, assurant ainsi
répartition et transmission des efforts. Ils sont constitués d’armatures métalliques et
travaillent en général en traction, comme des tirants.
On en distingue deux types :
– les chainages horizontaux ;
– les chainages verticaux ;

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2) Différents types de chainages :

A. Chainages horizontaux
Les chainages horizontaux se trouvent au niveau de chaque plancher ainsi qu’en couronnement
de la construction.
Ils permettent d’assurer une stabilité en ceinturant l’ensemble du bâtiment au niveau de chaque
plancher.
Ils permettent de plus d’assurer une bonne répartition des contraintes entre les étages supérieurs
et l’étage directement inférieur, en reliant les murs de façades entre eux et aux murs de refend.
Ainsi, il est primordial d’assurer leur continuité sur l’ensemble du bâtiment (i.e. la continuité des
armatures)

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 Rôle des planelles

Les chainages, de par leur matériau constitutif principal (le béton), introduisent des
discontinuités dans un mur en éléments de maçonnerie, discontinuités qui peuvent être
préjudiciables à l’esthétique des façades enduites (apparition de ssures de l’enduit au voisinage
du chainage).
La planelle, en se plaçant devant le chainage permet d’assurer cette continuité des matériaux en
offrant à l’enduit une surface uniforme dans la zone chainée, et donc sur l’ensemble de la façade.

 Fonctions des chainages horizontaux :

 ils répartissent les charges transmises par le plancher sur le mur.


 Ils relient le plancher au mur (chaînage en B.A coulé sur place avec aciers de
liaison).
 Ils évitent les tassements différentiels
 Ils s’opposent aux poussées au vide (exemple : poussée de la charpente sur les
murs).
De plus les chaînages peuvent être associés aux linteaux (linteaux_ chaînages), au plancher, à
l’acrotère et aux voiles en B.A.(chaînages incorporés).

B. Chainages verticaux
Les chainages verticaux servent essentiellement à assurer la stabilité des murs sous l’action des
charges, notamment au voisinage des angles. Sont coulés dans les blocs d’angle et parfois dans
les blocs des murs tous les 3 ou 4 mètres.
Ils doivent obligatoirement être réalisés dans les angles saillants et rentrants, au niveau des
intersections avec les murs de refend ainsi que de part et d’autre des joints de fractionnement du
bâtiment,

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Il est impératif d’ancrer les chainages verticaux par des retours d’équerre, afin d’assurer
une liaison mécanique avec les chainages horizontaux

3) Conditions de réalisation de chainage:


les chaînages constituent le seul cas où il est souhaitable que le béton et la maçonnerie
soient unis entre eux de façon délibérée.
Mais il faut éviter de donner à ces chaînages des dimensions exagérées qui
augmentent la masse de béton..
Un chaînage ne devrait pas dépasser une hauteur de 15 cm. Il peut même être constitué
par deux armatures , de diamètre 12mm par exemple, enrobées simplement d’un
béton de recouvrement nécessaire à la protection des aciers contre la corrosion.
Il est souhaitable que les chaînages aient les dimensions (largeur et hauteur) d’un multiple
d’une brique ou d’un bloc.
II. Ouvertures dans les murs
1) Généralités
Dans les murs il convient de laisser des ouvertures pour y mettre les portes et
les fenêtres afin de :
 permettre le passage : de l’air. de la lumière, des personnes.
 empêcher le passage : des bruits. des courants d’air. de la pluie. des visiteurs
indésirables …
Ces ouvertures doivent obéir à certaines réglementations :

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 la largeur du passage, dimension minimale pour l’éclairement.., qui varient donc de


Pays à pays et parfois de ville à ville.
2) Terminologie
Une baie est une ouverture dans un mur. Elle est destinée à laisser un passage à travers le
mur pour permettre aux hommes ou aux animaux de circuler (la porte), pour éclairer, pour
aérer, (la fenêtre).Les baies ont le plus souvent une forme simple de découpe : rectangulaire,
circulaire ou ogivale. Les deux montants de la baie se nomment jambages, leur surface
intérieure s’appelle tableau. Le linteau est la partie supérieure qui, soutenant la
maçonnerie, s’appuient sur les jambages. La partie inférieure est constituée pour la
fenêtre par un appui et pour la porte par un seuil.

Le linteau est une pièce horizontale en métal ou en bois au-dessus d'une porte, d'une fenêtre,
reportant sur les côtés de celle-ci la charge des parties supérieures

la feuillure est l’ensemble des encoches spécifiques faites dans la maçonnerie pour accueillir
la fenêtre.
Le tableau est la partie de l’encadrement d’une baie de porte ou de fenêtre, qui est en dehors
de la fermeture
Le rejingot (saillie sous le dormant de la fenêtre) arrête les remontées d’eau poussées par
le vent.
L’appui couvre l’allège sous la fenêtre et rejette les eaux de ruissellement
provenant de celle-ci.
L'allège est la partie du mur (intérieur ou extérieur) située entre le plancher et l'appui de
fenêtre

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3) Fixation des bâtis et isolation

 solution sans battée :

Le bâti est posé du côté intérieur du mur, il est fixé au mur : par des pattes de scellement,
par des blochets en bois, par le mortier que l’on insère entre le châssis et la maçonnerie.

 solution avec battée :

il donne une meilleure, le bâti peut être placé dans un ébrasement du mur
L’ébrasement est un élargissement réalisé dans une partie de l’épaisseur du mur et
qui forme une battée contre laquelle on cale châssis.

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Cette solution convient parfaitement pour un mur composite avec ou sans lame
d’air ,vu que les joints sont protégés par la battée. Le bâti est également fixé à la
maçonnerie par des scellements ou par des blochets.

 Solution par bâtis posés avant la maçonnerie

Dans cette solution dès la pose des seuils et des appuis, les bâtis sont placés. Ensuite on
élève la maçonnerie qui va venir totalement encastrer les bâtis.

Les bâtis risquent d’être abîmés lors de la construction de la maçonnerie et par


l’humidité qui s’en dégagera. De plus, il est très difficile de les démonter pour
éventuellement les changer.

4) Portes
les portes sont constituées d’une partie fixe , le bâti, et d’une partie mobile, le vantail,
qui pivote sur un axe et permet l’ouverture ou la fermeture de la baie façons
décrites ci-dessous.

Les différentes parties de la porte

Parties fixes

 Bâti : ouvrage dormant destiné à recevoir la porte.Il est scellé au mur dans lequel est
percée la baie, sur l’arête et sur un seul parement de ce mur ; il a généralement de 34
à80mm
 Contre –bâti : ouvrage dormant complétant éventuellement le bâti et scellé sur
l’autre côté de la baie.
 Huisserie : ouvrage dormant limitant une baie ouverte dans une cloison et faisant
toute l’épaisseur de celle-ci.

Parties mobiles

- Porte simple : ouvrage d’une seule pièce pivotant autour d’un axe placé sur l’un des
côtés et s’ouvrant dans un seul sens.

- Porte double : porte comprenant deux parties pour les larges baies.

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- Porte coulissante : porte à un ou plusieurs vantaux coulissant horizontalement dans


leur plan.

- Porte va-et-vient : porte s’ouvrant dans les deux sens.

- Porte fenêtre : fenêtre permettant le passage.

5) Fenêtre
Définition
La fenêtre est un ouvrage placé dans une baie ouverte dans un mur. Il sert à l’éclairage
et, dans certains cas, à la ventilation.

Les différents systèmes de fenêtres


 fenêtre à la française: fenêtre à un ou deux vantaux ouvrant vers l’intérieur.
 fenêtre à l’anglaise: idem mais ouvrant à l’extérieur.
 Fenêtre pivotante: fenêtre à un ou plusieurs châssis accolés ouvrant par rotation
autour d’un axe vertical quelconque.
 fenêtre basculante: fenêtre à un ou plusieurs châssis superposés ouvrant par
rotation autour d’un axe horizontal quelconque.

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6) Reprise des charges au-dessus des ouvertures


Linteau est une pièce de bois, de pierre, de béton ou de métal fermant la partie
supérieure d’une ouverture et soutenant la maçonnerie au – dessus de cette
ouverture.

Quels que soit le matériau utilisé, les linteaux sont fréquemment à l’origine de
l’apparition de fissure dans les joints des briques ou des blocs voisins. En effet :

a) les linteaux sont le plus souvent en béton armé et donc dans un matériau autre celui
de la maçonnerie, il en résulte des mouvements différentiels

b) aux appuis des linteaux, il se produit des charges concentrées plus élevées que
charges supportées par les autres parties des murs.

c) ces charges concentrées se manifestent aux angles linteau mur, c’est- -à –dire aux
endroits faibles de la maçonnerie, puisque celle-ci est déforcée par l’existence de la
baie voisine.

Quoique l’on ait parfois tendance à considérer ces fissures comme inéluctables, il est
cependant possible de les éviter en prenant certaines dispositions.

a) la longueur d’appui des linteaux portants sera comprise entre 25 et 20 cm.

b) On utilisera de préférence des linteaux préfabriqués ayant au moins 15 jours d’âge de


façon à ce qu’une partie du retrait hydraulique du béton se soit déjà produite avant
placement.

c) Dans le cas où l’on a recours aux linteau coulés sur place (grandes bais par
exemple), ceux devront être suffisamment armé pour compenser le retrait
hydraulique du béton.

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Chap. 5: LES ESCALIERS


I. Définition

 L’escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière de


gradins, permettant d'accéder à un étage de passer d'un niveau à un autre en
montant et descendant.

Les escaliers peuvent être soit:

- en bois pour assurer en même temps une fonction décorative,


-en métal,
- en béton armé avec revêtement.

Rôle d’un escalier

 Permettre de monter ou descendre, en sécurité, un ou plusieurs niveaux d’un


bâtiment en tenant compte de données ergonomiques (confort).
 Pouvoir s’intégrer dans un local.
 Être stable en cours d’utilisation (résistance mécanique).
 Résister aux contraintes auxquelles il peut être soumis lors de son usage (durabilité).
 Éventuellement un rôle décoratif.

II. Terminologie

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La marche est la surface horizontale sur laquelle on met le pied, Les marches d’une même
volée ont toujours la même dénivellation.
Les contremarches : sont les parties verticales, ou légèrement obliques, entre les marches.
l’emmarchement : est la longueur utile de chaque marche.
Le giron: est la largeur de la marche prise sur la ligne de foulée.
Le nez de marche: saillie provoquée par le revêtement.
La paillasse: c’est la partie qui supporte les marches et contremarches.

L’échappée : c’est hauteur libre entre deux volées situées dans un même plan vertical, et
aussi c’est la distance prise du nez d’une marche à la sous face de la paillasse, sa valeur ne
doit pas être inférieure à 1,90.

Le recouvrement ou la saillie : est la valeur de l’avancement du nez de la marche, variant de


40 à 60 mm.

La volée: nom donné à une succession de marche non interrompue pour une habitation,
cette succession ne peut pas excéder 20 marches, au-delà prévoir un palier de repos
intermédiaire.

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Ligne de foulée : ligne suivant laquelle un escalier est gravi, pour un escalier droit sa position
a peu d’importance par contre si les marches sont de formes irrégulières (balancées).Elle
est placée de 0,5 de collet.

Le jour : espace libre entre deux volées parallèles.


La cage ou trémie : espace disponible réservé à l’établissement d’un escalier, sa forme
détermine le modèle de l’escalier à construire.
Le palier : est l’espace de repos situé entre deux volées. Il permet de :
- casser le rythme lorsque le nombre de marche est trop important (>17 marches).
- changer de direction.
- donner un accès à une porte.
Il y a trois types de palier
- Palier de départ: ou l’origine d’escalier.
- Palier intermédiaire: ou palier de repos
- Palier d’arriver: il termine le volée d’escalier.

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III. Les différentes formes d’escaliers

Le classement des escaliers se fait en fonction:

a) de la forme de la marche.
b) de la forme de la volée ou du nombre de volée.
c) du montage de la marche sur son support.

1) Escalier à marches droites

Ce sont des escaliers avec des marches rectangulaires ne changeant pas de direction. Il
s’agit des escaliers les plus simples à concevoir et à réaliser.

 Avantage :

• Réalisation facile.
• Préfabrication aisée.
 Inconvénients :

• Encombrement au sol important


• Nécessité de paliers de repos
2) Escaliers balances ou escaliers tournants

Ce sont des escaliers pour lesquels les marches sont toutes différentes. Ils changent de
direction et peuvent soit tourner d'un quart de tour soit de trois quarts de tour voire un
tour complet. Leurs formes peuvent être des plus diverses.

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● L’escalier à un quartier tournant ou à quart tournant : le changement de direction est à


90°. Le quart tournant peut se situer en bas, au milieu ou en haut de l’escalier.

● L’escalier à deux quartiers tournants ou à deux quarts tournants : le changement de


direction est de 180°. L’appellation « quartier tournant » désigne la portion de l’escalier
qui assure le changement de direction soit à l’aide de marches balancées, soit par
l’intermédiaire d’un palier de repos. Dans la pratique cette dénomination est surtout
employée pour les escaliers balancés.

 Avantage :

• Encombrement au sol réduit.


• Pas de paliers de repos
 Inconvénients:

• Réalisation difficile et coûteuse en temps et en matériaux.


• Préfabrication délicate (moule spécifique à un opération).
Marche à suivre :

 Calculer G, H et le nombre de marches.


 Représenter la cage d’escalier et la ligne de jour.
 Tracer la ligne de foulée et reporter les girons sur celle-ci
 Tracer les marches droites, les autres seront balancées (habituellement, on « balance » 5 à 6
marches avant et après chaque changement de direction.
TRACE DE LA HERSE :

 Porter sur un segment horizontal la longueur « ag » de la ligne de jour dans la zone où les
marches sont à balancer (pour une moitié de l’escalier).
 Porter sur un segment vertical les girons des marches à balancer : AB, BC, CD,…
 Joindre les points A, B, C,…. Au point g
 Tracer un arc de cercle (de rayon « ag » et de centre A) pour obtenir le pt « gl »
 Joindre les points « gl » et A pour obtenir les largeurs des collets(ab, bc,…)
 Sur le plan, reporter au compas, ces largeurs à partir de « a » et tracer les marches.

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APPLICATION :
OBSERVER LE PLAN CI-CONTRE. IL REPRESENTE L’EMPRISE D’UN ESCALIER A
UN QUARTIER TOURNANT.
 DONNEES :
Hauteur à monter = 2.80 m
Nombre de contremarches = 17
Giron = 28 cm (mesuré sur la ligne de foulée).
6 marches droites au départ.
1 marche droite à l’arrivée.
REPRESENTER, SUR FORMAT A4 VERTICAL, A L’ECHELLE 1 :25, L’ESCALIER CI-
CONTRE.
EMPLOYER LA METHODE DE LA H ERSE POUR LE TRACE DES MARCHES
BALANCEES.

3) Les escaliers hélicoïdaux

C'est une variante d'escalier balancé. La conception et la réalisation suivent le même


principe la seule différence est que pour ce type d'escalier toutes les marches convergent
vers un point central.

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 Avantage :

• Réalisation facile.
• Préfabrication aisée.
• Encombrement réduit.
 Inconvénients :

• Circulation des objets difficile.

IV. Dimensionnement et règles de calcules

1- GENERALITES :
Ce sont les escaliers les plus courants. Ils sont constitués de marches rectangulaires et toutes
identiques entre elles. Voir exemples

2- DIMENSIONS DES MARCHES :


On dimensionnera les marches en utilisant la formule ci-dessous appelée relation de Blonde1

60 cm  2 Hauteurs + 1Giron  64 cm

Pour un escalier courant desservant les étages d’une habitation, les valeurs moyennes (en
cm) de H et de G sont :

16.5  H  17.5 27 G  31

3- METHODE DE CALCUL :

1- DETERMINATION DU NOMBRE N DE HAUTEURS DE


MARCHE :

N 1= 16.7=17

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N 2 =15.7 =16

2- DETERMINATION DE LA HAUTEUR H DES MARCHES :

Arrondir au chiffre supérieur les valeurs de N trouvées précédemment.

H 1= 16.2 cm.

H 2= 17.2 cm

3- CALCUL DU GIRON G :

Avec la formule : 2H + G = 62 cm (valeur moyenne de la relation de blonde).

a - 2 x 16.2 + G = 62 → G1 = 29.6 cm

b - 2 x 17.2 + G = 62 → G2 = 27.6 cm

4- CALCUL DU RECULEMENT:

Nbre de GIRONS = Nbre de HAUTEURS – 1.


a – 29.6 x 16 = 473.6 cm .Solution non retenue car: 473,6
cm> 420cm (reculement maxi).

b - 27.6 x 15 = 414 cm Solution retenue car : 414 < 420

5- CALCUL DE L’ECHAPPEE :

b – 414 – 370 (long. Trémie) = 44 cm.

→ 27.6 (1 Giron) < 44 < 55.2 (2 Girons).

Il faut prendre en compte deux hauteurs

de marche pour le calcul de l’échappée.

250 – (2 x 17.2) = 215.6 cm.

215.6 > 200 (échappée mini).

APPLICATION : calculer H, G, reculement et vérifier l’échappée ;

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V. La réalisation des escaliers. : Escaliers droits :


Pour la réalisation de ce type d’escalier, on doit suivre les étapes suivantes:

1-1-Implantation-tracé:

 Les hauteurs des contremarches sont portées en cotes cumulées (horizontales sur le
mur).
 Les largeurs, du palier et des marches, sont portées aussi en cotes cumulées (verticales
sur le mur).
1.2. Le coffrage:

 Le coffrage est réalisé:


 Par planches longitudinales.
 Par planches transversales.
 À l’aide de contreplaqué;
 Avec limons inférieurs porteurs
1-3 L’armature:

 Elle est constituée par:


 Les aciers porteurs longitudinaux
généralement;
 Les aciers de répartition transversaux.
La paillasse se comporte comme une dalle inclinée

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1-4- Coffrage et réglage des contremarches

1-5-Coulage de béton

1-6-Décoffrage

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Chap 6 : RESEAUX D’ASSAINISSEMENT


I. Définition
1) Rôle de l’assainissement :

Il consiste à recueillir et à évacuer, le plus rapidement possible, sans stagnation, les eaux
polluées provenant d’une agglomération humaine de telle façon que les produits évacués ne
puissent en aucune manière, souiller le milieu récepteur et nuire à la santé des habitants .Ils
sont généralement réalisés en béton armé.

Après évacuation, ces eaux seront traitées pour détruire les éléments de pollution avant de
les rejeter dans le milieu naturel, cours d’eau, lacs, mer, champs d’épandage.

2) CANALISATIONS ET EAUX USEES

A. canalisation :

On appelle canalisation d’une construction, le réseau des conduites qui guident l’ensemble
des eaux usées et des eaux pluviales hors du bâtiment, vers un cours d’eau après les avoir
traitées si nécessaire.
Les diamètres des conduites dépendent des débits à évacuer et de la pente réalisable.

B. Eaux usées

Les eaux qui circulent dans les canalisations peuvent être classées en 3 catégories :

a- les eaux usées ménagères : Elles proviennent des lavabos, douches, baignoires, éviers,
elles ne présentent pas un danger pour les conduites.

b- les eaux fécales : Les eaux fécales ou les eaux vannes proviennent des W.C et urinoirs,
elles sont généralement sans danger mais présentent des déchets organiques.

c- les eaux atmosphériques : Elles proviennent des pluies et des neiges, elles sont
recueillies en surface par les toits, les rues, les cours. Ces eaux peuvent contenir des
sables, qui risquent d’endommage les canalisations par flottement, on place donc un
système à panier au pied des descentes d’eaux pluviotes pour retenir le sable.

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C. SYSTEME D’EGOUT :

Il existe deux systèmes d’égout :

1-système unitaire :

Dans le système unitaire, les eaux pluviales les eaux usées d’origine domestique et les eaux
usées industrielles sont réunies dans un réseau unique de collette.

 Avantages : il est plus économique.


 Inconvénient : Toutes les eaux sont évacuées vers la station de traitement, ce qui
rend difficile l’épuration par l’importance du débit.

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2-système séparatif :

Il consiste en l’élaboration de deux réseaux :


-Un réseau d’eaux pluviales.
-Un réseau d’eaux usées.
Ils suivent dans la plupart des temps le même tracé.

Le réseau d’eaux pluviales doit se jeter directement dans un milieu récepteur (mer, rivière.)
Le réseau d’eaux usées doit quant à lui amener les eaux usées vers une station de traitement

 Avantages : seule la canalisation d’eaux usées est dirigée vers la station de


traitement.
 Inconvénient : le coût est plus élevé.

Conditions générales dans le cas d’un réseau séparatif existant :

Le règlement de branchement d’égout pour une maison individuelle doit être


accompagné d’un plan et d’un profil en long du tracé des canalisations et des ouvrages
accessoires.
L’emplacement et la profondeur à la sortie sur la voie publique devront être précisés.

La pente des canalisations ne sera pas inférieure à 3 cm/m.


Le raccordement au réseau EP sera réalisé par des canalisations de diamètre 125mm.
Le raccordement au réseau EU sera réalisé par des canalisations de diamètre 100mm.

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3. Réseau d’assainissement autonome

L’assainissement autonome, ou individuel, est l’ensemble des mesures, travaux et


équipements qui assure la collecte, le prétraitement, l’épuration, l’évacuation des eaux usées et
eaux vannes.

L’assainissement autonome consiste à traiter en particulier, dans le cadre d’une maison


individuelle par exemple, et si le terrain environnant permet :

- Les eaux ménagères ou usées en provenance des éviers, des lavabos, des baignoires ou
des douches.
- Les eaux vannes en provenance des WC, de manière à les épurer par un système
d’assainissement détaillé ci-après avant de rejeter les eaux polluées ou chargées dans le
milieu naturel.
Remarques :

- Les eaux pluviales sont généralement rejetées dans le milieu naturel.


- L’évacuation des eaux pluviales ne doit en aucun cas être dirigée vers les équipements
de prétraitement.

3) Dispositifs de traitement
a) fosse toutes eaux

Les fosses toutes eaux sont fabriquées en béton ou en polyéthylène elles reçoivent
l’ensemble des eaux domestiques.

La hauteur d’eau dans la fosse doit être supérieure à 1 mètre, et la ventilation doit permettre
d’évacuer
les gaz
nocifs.

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Fosse toutes eaux en béton vibré avec préfiltre

Fosse toutes eaux en béton vibré avec préfiltre

b) Microstation

Une micro station est une station d’épuration de dimensions réduites,


généralement à boues activées avec un compartiment d’activation par agitation mécanique.
Elle a une capacité souvent supérieure ou égale à 2 500 litres pour les habitations comportant
jusqu’à 6 pièces. Les micro stations d’épuration sont très peu utilisées dans le cadre de la
maison individuelle.

c) Bac dégraisseur

Facultatif, il capte les graisses de cuisines avant de diriger les eaux usées vers la fosse
toutes eaux.

Il a un volume minimal de 200 litres pour la desserte d’une cuisine. Il sera placé à moins
de 2 mètres de l’habitation et avant la fosse toutes eaux pour l’écoulement.

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Séparateur à graisses 2 à 20 l/s

d) Pré filtre :

Il est parfois incorporé dans la fosse toutes eaux pour assurer la rétention des matières
en suspension et la protection de l’épandage des risques de colmatage.

Préfiltre incorporé dans la fosse toutes eaux

4) Principe de ventilation
a) Condition de fonctionnement de l’ensemble du système :

Le système de prétraitement (fosse toutes eaux) génère des gaz qui doivent être
évacués par une ventilation efficace nécessitant une entrée d’air à l’amont et à l’extérieur, et un
rejet d’air vicié à l’extérieur par une conduite située en aval de la fosse.

b) Conception de la ventilation

- L’entrée d’air est assurée par la canalisation de chute des eaux domestiques, prolongée
en utilisant un même diamètre jusqu’à l’air libre au-dessus du toit.
- La sortie d’air vicié s’effectue par l’intermédiaire d’une conduite de diamètre minimal
100 mm, en sortie de fosse toutes eaux ou avant l’épandage dans un regard étanche.

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Cette conduite doit émerger au-dessus de la toiture et des locaux habités.

Schéma de principe d’évacuation des gaz dans la fosse

5) Réalisation des différents types de canalisations

Implantation :

 cette étape commence par l'implantation générale de l'axe d'ouvrage, qui se fera à partir
bornes rapprochées

 Matérialisations des limites extérieures des fouilles de l'ouvrage a l'aide de la chaux ou


d'autre produits

 Le tracé d’une canalisation doit respecter les règles suivantes :

- au départ avoir une cote de fil d’eau en dessous du niveau d’arrivée des chutes du
plombier : 70 cm au moins sous le sol du RDC (sans cave); 50 cm sous le sol du sous-
sol;

- avoir une pente suffisante pour permettre l’auto curage, mais aussi faible que possible
afin de réduire l’importance des fouilles;

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- prévoir des entrées d’eau avec dessablage; et l’entrée de gros éléments : toutes les entrées
doivent être équipées de grilles ou de paniers;

- être adapté au relief du terrain, pour éviter des tranchées profondes;

- être le plus rectiligne possible et ne changer de direction qu’au droit des regards de
branchement afin de réduire le nombre des regards nécessaires à l’emplacement des
coudes;

- ne pas emprunter l’emprise d’un bâtiment futur;

- éviter les arbres;

- cheminer de préférence sous les trottoirs, les espaces verts plutôt que sous les chaussées
de desserte importante;

Terrassement assainissement:

Après le traçage du trancher, on passe au terrassement du trancher en utilisant des engins


différents vu la nature du sol

Terrassement tranché terrain rocheux:

Dans ce cas, on utilise des pelles mécaniques ou hydrauliques et des marteaux piqueurs

Terrassement tranché terrain naturel:

Dans ce cas on utilise des pelles, et des chargeuses, ça dépens du fond du tranché

Réglage tranché:

Le réglage du tranché et l'une des étapes a ne pas négliger, c'est régler le fond du tranché ainsi
que les parois du tranché.

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Pose de canalisations :

 Les canalisations peuvent être placées en méthodes suivantes :

- dans le terrain naturel – la solution la plus courante;

- dans les galeries accessibles;

- dans un remblai des fouilles;

- dans un remblai créé pour surhausser le terrain;

 les accessoires, tampons et grilles, les normes ont fixés :

- cadres et tampons carrés de 30, 40, 50 cm de côté,

- cadres et tampons ronds de 60, 70, 80 cm diamètre;

- grilles à carré de 20, 25, 30, 40, et 50 cm;

- grilles rectangulaires de 50 x 20 cm, 50 x 25 cm et 50 x 30 cm de largeur;

 La pose de la canalisation s’effectue dans une tranchée et sa largeur, fonction de sa


profondeur et du diamètre de la canalisation, doit être suffisante pour permettre la mise
en place de la canalisation compte tenu de blindage nécessaire :

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 Les tuyaux sont posés soit sur un lit de sable ou de grave de 10 cm, disposé sur toute la
largeur de la tranchée, soit sur le terrain naturel si celui-ci présente des caractéristiques
analogues. Ce lit de pose est dressé, le fond de fouille ayant été soigneusement
débarrassé des cailloux ou autres éléments durs;

 Il est déconseillé de poser une canalisation dans le remblai d’une fouille : celui-ci se tasse,
ce qui entraîne des désordres dans les joints, puis des fuites qui à leur tour aggravent le
phénomène;

 La pose par fonçage est utilisée dans le cas, relativement peu fréquent, où il faut passer
une canalisation sous une route ou une voie ferrée en service.

Cette méthode évite de couper la circulation pour l’exécution d’une tranchée classique
et le principe consiste à pousser un tuyau dans le remblai à l’aide d’un puissant vérin
placé dans une fosse;

 Dans le cas que la profondeur d’une canalisation tombe dans une nappe de l’eau, on doit
prévoir des drains en extérieur pour descende le nappe,

Les essais des canalisations

 Ayant de remblayer la tranchée, il est indispensable de soumettre le réseau à un essai


d’étanchéité, qui concerne essentiellement les joints, mais permet de vérifier également
si un élément n’est pas fêlé;

 L’essai consiste à mettre en pression un tronçon de canalisation sans avoir de fuites aux
joints. On opère entre deux regards consécutifs de la manière suivante :

o l’extrémité aval est bouchée par un tampon étanche;

o le regard amont est rempli d’eau sur une hauteur de 70 cm au plus, qui doit être
gardé à tour de 24 heures sans descendre son niveau;

 L’alignement est également vérifie (contre-pentes) et cela est facilité par l’emploi
d’appareils à rayon laser;

Remblai des tranchées

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 Le remblai des tranchées doit être effectue avec soin afin d’augmenter la résistance de la
canalisation aux efforts extérieurs;

 Les recouvrements minimaux au-dessus de la génératrice supérieure sont les suivantes :

- collecteurs amiante-ciment jusqu’à Ø 150 mm : 60 cm;

- collecteurs amiante-ciment de 200 à 400 mm : 80 cm;

- collecteurs amiante-ciment supérieur à 400 mm : 1,0 m;

- collecteurs en PVC : minimum 80 cm et maximum 3,0 m;

La couverture est constituée par les matériaux du déblai débarrassés des gros éléments, débris,
végétaux et animaux, sans vase ni éléments tourbeux

Les qualités des tuyaux

 Les tuyaux enterrés sont soumis à des efforts d’écrasement dus à la charge du
remblai et aux surcharges fixes ou mobiles sur celui-ci.

 La tenue mécanique d’une canalisation est fonction des éléments suivants :

- le mode de pose sur le fond de fouille, ainsi que la résistance de ce


dernier;

- la hauteur de recouvrement par le remblai;

- la résistance propre des éléments;

- la nature des terres employées pour le remblai et leur mise en œuvre;

- la nature de l’effluent transporte : les eaux usées sont toujours plus


agressives que les eaux pluviales, tant chimiquement que
mécaniquement; le tuyau ne doit pas être détruit par les matières
abrasives contenus dans les liquides, par des chocs thermiques dus à des
liquides chauds ou par des attaques biologiques;

 Les principales qualités d’un tuyau sont les suivantes :

- Résistance chimique – est primordiale, car elle conditionne la durée du tuyau

o Le tuyau doit être insensible à la fois aux produits transportés, mais également
au terrain dans lequel il est placé.

o De point de vue de son « pH » les eaux d’égouts sont généralement alcalines et


ont un pH voisin ou supérieur à 7, mais la décomposition des matières organiques
produit de l’hydrogène sulfuré qui se transforme en acide sulfurique.

o Les eaux industrielles présentent fréquemment une acidité marquée avant leur
dilution dans les autres effluents et de ce point de vue, les règlements sanitaires

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imposent aux industriels de ramener la valeur du pH entre 5,5 et 8,5 avant le rejet
de l’effluent dans le réseau public.

o Les eaux de pluie sont généralement pures au bout d’un certain temps, par
contre au début de chute elles sont fortement polluées, surtout dans les zones
urbaines.

- Étanchéité – une canalisation d’évacuation (tuyau et joint) doit être étanche.

Il ne faut pas que en effet que les eaux véhiculées se perdent dans le terrain environnant, ou
que les eaux extérieures pénètrent dans la canalisation.

- Écoulement – les parois des tuyaux doivent être aussi lisses que possible pour permettre
l’écoulement facile de l’effluent. Cela se caractérise par un coefficient hydraulique.

- Souplesse – le terrain d’assise n’est pas toujours d’une rigidité absolue : il peut se tasser;
aussi les joints doivent-ils être susceptibles de supporter de légères déformations tout en
conservant leur étanchéité.

o De ce point de vue, le tuyau en matériau rigide doit être fragmenté en


éléments courts pour s’adapter sans difficulté;

o Les tuyaux en matériaux plastiques sont souples et s’adaptent facilement aux


mouvements du terrain;

- Résistance à l’abrasion – les eaux usées véhiculent des matières solides qui usent le
tuyau par frottement, surtout si l’écoulement est rapide.

I. C. 6. a. Les tuyaux en béton

 Ces tuyaux sont fabriqués par centrifugation d’un mortier dont les éléments sont
soigneuses dosés. Leur imperméabilité est relative mais la résistance à la
compression est élevée.

 Pour augmentée leur résistance à la traction, qui est faible, les tuyaux en béton sont
armés avec armatures en génératrices et spires soudées ensemble et protégées par un
recouvrement de 10 à 15 mm de béton.

 Les tuyaux en béton sont attaqués par les eaux ménagères, les eaux industrielles et
les acides.

I. C. 6. b. Les tuyaux de grès

 Le grès utilisé pour la confection des tuyaux est obtenu à partir d’argile additionnée de
sable et de chamotte, le mélange étant cuit vers 1.300°C.

 Une addition de sel en fin de cuisson produit un vernis intérieur lisse et pratiquement
inattaquable.

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 Les tuyaux sont terminés par un collet qui permet la confection du joint et la production
comporte toute une gamme de pièces de raccordement, ce qui facilite l’exécution de
canalisations fermées.

 Une longue expérience a montré que leur durée de vie est pratiquement illimitée sous
réserve d’une bonne mise en œuvre.

 Ce matériau offre une bonne résistance à l’abrasion et accepte sans difficulté toutes les
eaux usées domestiques et industrielles.

 L’étanchéité est totale, les résistances à la compression et à la traction sont élevées et sont
insensibles aux acides sauf l’acide fluorhydrique.

 C’est un excellent isolant des courants électriques et par rapport de sa surface intérieure
très lisse il ne retient pas les matières.

 Par contre, les éléments en grès sont fragiles et leur manutention doit se faire avec soin et
en plus sont lourds.

Les tuyaux en amiante-ciment

 Les tuyaux en amiante-ciment sont fabriqués à partir d’un mélange de ciment et


d’amiante en fibre, ils sont livrés par éléments de grande longueur (jusqu’à 5 m).

 La surface intérieure est lisse, régulière et revêtue à la fabrication d’un vernis antiacide.

 Ils sont généralement terminés par un manchon qui facilite l’emboîtement, l’amiante-
ciment est ininflammable et il résiste bien à la plupart des produits chimiques, aux
agents atmosphériques aux bactéries et moisissures.

 En fonction de leur résistance à l’écrasement on distingue :

- la classe 9000 (diamètre de 100 à 300 mm);

- la classe 6000 (diamètre de 350 à 800 mm);

 La grande longueur des éléments et leur faible poids facilitent la mise en œuvre mais ils
sont relativement fragiles à la manipulation.

Les tuyaux en plastique

 Ces tuyaux sont légers, leur surface intérieur est lisse et particulièrement résistante à
l’abrasion; ils sont inertes chimiquement et peu conducteurs de l’électricité.

 L’étanchéité est parfaite, cela permet leur emploi en bord du mer ou pour évacuation des
produits chimiques.

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 Ils sont livrés en éléments de grande longueur, ce qui réduit le nombre des joints. Ceux-ci
s’effectuent par collage ou par manchonnage mais ne nécessitent pas une main-d’œuvre
qualifiée.

Au contraire, ces tuyaux ne doivent pas être employés dans le cas où la température de
l’effluent pourrait être supérieure à 35°C.

Exemple de méthode pratique pour pose de conduite :

Conduite:

Avant de commencer la pose des bus, il faut mettre un lit de sable pour éviter de briser les bus,
et sans oublier de calculer la pente pour que l'eau passant trouve le bassin de filtration pour
l'eau pluvial.

POSE BUSE :

 après avoir mis un lit de sable, et calculer la pente, on commence a poser les bus a
l'aide d'une pelle après avoir enlevé le godet, et le remplacer par des câbles d'une haute
résistance.

 avant de poser les bus, il faut d'abord mettre un joint dans la partie femelle du bus pour
que l'eau ne s'échappe pas entre les bus.

 puis il faut bien attacher le bus avec les câbles, puis guider le chauffeur de l'engin

 pour poser le bus dans le trancher, la ou il y a deux ouvriers qui tiennent le bus et le
bien placer

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 après avoir placer le bus dans le trancher il faut s'assurer qu'il est bien attacher avec
l'autre bus, est qu'il n’y a pas un espace entre les deux bus pour que l'eau ne s’échappe
pas

 après la pose des bus, il faut remblais le tube avec le remblai primaire

 ce dernier ses particules ne dépassent pas 3cm, pour éviter de briser les bus durant la
pose du remblai primaire ou durant le compactage.

Tamis pour remblais primaire

 après avoir remblais le trancher avec le remblai primaire, on passe à l'arrosage ou le


compactage hydraulique, dans cette méthode on utilise l'eau pour qu'il entre dans les
particules du remblai primaire et les unis

 après l'arrosage, il faut bien compacter le remblai primaire avec un compacteur


convenable pour éviter de briser les bus.

Remblai secondaire :

Après avoir compacter le remblai primaire, on passe au :

 remblais secondaire, dans ce dernier on n’utilise pas un tamis spécial pour le remblai,
car les bus sont déjà protéger par la couche du remblai primaire.

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 La pose du remblai secondaire passe par les mêmes phases que le remblai Primaire.

 pose remblai secondaire

 arrosage remblais secondaire

 compactage remblais secondaire

AMENAGEMENT EXTERIEUR:

 terrassement TN

 réglage fond de forme CP

 compactage fond de forme CP

Exécution TV GNF:

 pose & réglage TV GNF

 arrosage TV GNF

 compactage TV GNF

Exécution Béton :

 coffrage des parois d'aménagement

 pose une couche de béton de propreté de 0/15

 pose ferraillage sur la première couche du béton de propreté

 coulage bordure en béton

 mise à niveau du béton au niveau des regards, de telle manière que les regards et
l'aménagement extérieure seront au même niveau.

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