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ETAT ALIMENTAIRE DANS LA PREVENTION DE

L’ANEMIE CHEZ LES FEMMES ALLAITANTES


Adepo Yapo Prosper1, Atto Virginie, Kouassi Konan Marcelin Armand 2, Touzou
Bléou Jean Jaures1, Koffi K. E1, KATI-C S3
1
UPR of Biochemistry and Food Science, Faculty of Biosciences, University Félix
Houphouet-Boigny, Abidjan (Ivory Coast) 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire.
2
UPR of Pharmacodynamie et Biochimie Faculty of Biosciences, University Félix
Houphouet-Boigny, Abidjan (Ivory Coast) 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire.
3
UPR Nutrition et pharmacologie, University Félix Houphouet-Boigny, Abidjan (Ivory Coast)
22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire.
Corresponding author; Email: adepoyapo1@gmail.com; Tel: +225 08618750; Postal
address: 22 BP 582 Abidjan 22

RESUME

L’anémie et l’hypogalactie constituent des maladies qui provoquent des victimes chez les
femmes en général et chez les femmes allaitantes en particulier. C’est dans ce contexte qu’une
étude est réalisée en vue d’une solution durable combinée de lutte contre l’hypogalactie et
l’anémie. Pour réaliser cette étude, une enquête nutritionnelle transversale et descriptive a été
menée chez 600 femmes allaitantes dans trois localités de Abobo, Bingerville et de Yopougon
du District d’Abidjan. Les résultats obtenus ont permis de recenser 6 plantes alimentaires avec
leur fréquence d’émergence qui sont constituées de Manhiot esculenta (50%), Moringa
oleifera (10%, Euphorbia hirta (50%), Anarcadium occidentale (10%), Persea américana
(10%), Pennisetum glaucum (10%). Les plantes enregistrées se répartissent en 5 familles
parmi lesquelles l’on a Moringaceae, Euphorbiaceae, Lauraceae, Anarcadiaceae et Poaceae
dont les plus representatives sont les Euphorbiaceae. La cuisson est le mode de cuisson le plus
utilisé avec une proportion de 83,33%. De même, la majorité des recettes ananémiques
utilisent la cuisson ou décoction dont majoritairement les feuilles sont utilisées. Les plantes
faciles d’accès retenues dans la présente étude pourraient être utilisées comme aliments dans
la prévention de l’hypogalactie et l’anémie.

Introduction

L’anémie est cruciale surtout chez les femmes en état de grossesse et allaitantes. En effet,
l’anémie est l’un des problèmes de santé publique les plus fréquemment rencontrés au monde
en général, et dans les pays en développement en particulier. Près du quart de la population
mondiale, représentant environ 1,62 milliards de personnes souffriraient d’anémie (OMS,
2008 ; Stevens et al., 2013 ; Bleu et al., 2022). Elle survient à toutes les étapes du cycle de
vie, mais elle est plus fréquente chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Les
prévalences observées en Afrique sont élevées, soit 62,3% des enfants âgés de 1 à 5 ans,
38,6% des femmes en âge de procréer et 46,3% des femmes enceintes (OMS, 2015). En côte
d’Ivoire, 57% des femmes enceintes souffriraient d’anémie. L’anémie maternelle est associée
à la mortalité et à la morbidité de la mère (OMS, 2017). L’anémie se définit comme un état
dans lequel le nombre et la taille des globules rouges, ou la concentration d’hémoglobine,
baisse au-dessous d’un niveau plancher, en affectant la capacité du sang à transporter
l’oxygène dans l’organisme (OMS, 2017). Elle est un indicateur d’une nutrition et d’un état
de santé déficients. Si les causes varient, on estime qu’elle est due dans la moitié des cas à une
carence martiale (OMS, 2017).

En Côte d’Ivoire 20,5% de la population en 2014 est soumise à un régime alimentaire peu
diversifié et cela concerne tous les groupes d’âges. Ce régime alimentaire peu diversifié,
essentiellement est basé sur les tubercules, les racines, et les céréales qui contribuent à plus de
65% aux apports énergétiques alimentaires journaliers.( PNN, politique National de Nutrtion.
2O17 ; Côte d’Ivoire : Programme National de Nutrition, Ministère de la Santé.) . Selon l’OMS un
régime alimentaire équilibré doit comporter : 50 à 55% de glucides, 30 à 35% de lipides et 10
à 15% de protéines.

Malgré une disponibilité (production et importation) alimentaire globalement satisfaisante au


plan national, l’accès aux aliments reste limité pour un nombre important de ménages et
constitue la principale cause d’insécurité alimentaire dans le pays. 31 En 2009, environ 13%
des ménages ruraux étaient en situation d’insécurité alimentaire. La proportion de la
population en état de sous-alimentation ou incapable de se procurer assez de nourriture était
estimée à environ 15%32 en 2013. La sous-alimentation a pour conséquence la dénutrition.
L’attention accordée à la femme dénutrie demeure insuffisante (Black et al., 2013). La
mortalité maternelle est en hausse, elle atteint à ce jour 614 décès pour 1000 naissances
vivantes avec pour cause principale les hémorragies (3 6, 1 %). La malnutrition a des
conséquences sur la mortalité maternelle. Elle est surtout liée à la carence en fer qui contribue
chez les femmes allaitantes à l’augmentation du risque de mortalité, elle est responsable d’une
perte économique qui pèse lourd dans les dépenses de l’Etat et des ménages. En effet, La
prévalence des anémies nutritionnelles est encore plus importante chez la femme enceinte et
allaitante à cause des besoins très augmentés durant cette période. La présence d'anémie
pendant l’allaitement pourrait entrainer une augmentation de la morbidité et de la mortalité.
On note habituellement une fatigabilité avec diminution de la capacité de résistance à l'effort.
L’anémie étant caractérisée surtout par un état de fatigue significative constitue une difficulté
de mise en pratique de l’allaitement maternel exclusif (OMS, 1989 ; Adepo et al., 2022) car
la survenue de l’anémie est caractérisée par la fatigue, l’état de pâleur et le vertige . Les aliments
végétaux sont privilégiés car ils sont généralement faciles à produire, à cycle court et peu
couteux à l’achat (RANDRIATOANDRO, 2010(MABOSSY-MOBOUNA, 2017).). Les
feuilles-légumes en général répondent particulièrement bien à ces critères et sont donc
accessibles pour de nombreux ménages dans les zones rurales, péri-urbaines et urbaines. Leur
richesse en fer, vitamines A et C correspond à des enjeux de santé particulièrement
significatifs dans les pays où la carence en ces micronutriments est élevée (FAO, 1988). C’est
dans ce contexte que notre étude aura pour objectif de mener une enquête nutritionnelle dans
trois localités du sud de la Côte-d’Ivoire en vue de faire l’inventaire des plantes utilisées par
les populations pour apporter des solutions durables face non seulement aux troubles de
l’allaitement et problèmes de l’anémie rencontrée chez les femmes allaitantes.
Spécifiquement, il s’agit de répertorier la dispersion géographique, définir ces plantes
lactogènes relatives à la prévention de l’anémie.

Méthodologie
La collecte des données a été réalisée auprès de 600 femmes allaitantes dans les 3 communes
(Abobo, Bingerville et Yopougon) du District d’Abidjan. Une fiche d’enquête comportant les
informations suivantes : localités (département, commune, village), identification de
l’enquêté, les recettes lactogènes locales (source de recettes, efficacité, mode de préparation,
parties de la plante, période de récolte) ont été utilisées. La méthodologie utilisée dans le
cadre de cette étude est celle d’une enquête transversale associée à une enquête rétrospective
sur la base d’un questionnaire par entretiens directs avec les femmes allaitantes utilisant des
recettes locales pour augmenter non seulement la production laitière et d’être utilisées à titre
curatif et préventif des maladies non transmissibles en général et en particulier l’hypertension.

Analyses statistiques
Les fiches d’enquêtes ont été dépouillées à l’aide du Tableur Excel. Les données quantitatives
collectées ont été soumises à une analyse descriptive. Les expérimentations réalisées ont
permis de collecter des données quantitatives. Un test de NEWMAN- KEULS à un critère de
classification au seuil de 5% a été réalisé pour évaluer la différence significative des
moyennes. Le test a été réalisé à l’aide du logiciel Statisticat version 7.1.
Résultats
Tableau : Plantes alimentaires recensées destinées à la lutte contre l’hypogalactie et l’anémie

Espèces Famille Organe Mode Fréquence


d’utilisation d’émergence
Manhiot Euphorbiaceae Feuilles Cuisson 50%
esculenta
Euphorbia Euphorbiaceae Jeunes feuilles Cuisson 10%
hirta
Moringa Moringaceae Feuille Cuisson 10%
oleifera
Persea Lauraceae Fruit Frais 10%
americana
Anarcadium Anarcadiaceae Graines et Graines 10%
occidentale écorce de la torrefiées
tige (cuisson)
Pennisetum Poaceae Graines Cuisson 10%
glaucum

Discussion.
Les résultats obtenus ont permis de recenser 6 plantes alimentaires avec leur fréquence
d’émergence qui sont constituées de Manhiot esculenta (50%), Moringa oleifera (10%,
Euphorbia hirta (50%), Anarcadium occidentale (10%), Persea américana (10%), Pennisetum
glaucum (10%). Les plantes enregistrées se répartissent en 5 familles parmi lesquelles l’on a
Moringaceae, Euphorbiaceae, Lauraceae, Anarcadiaceae et Poaceae dont les plus
representatives sont les Euphorbiaceae. La cuisson est le mode de cuisson le plus utilisé avec
une proportion de 83,33%. Selon les enquêtes nutritionnelles, l’utilisation des feuilles-
légumes sous la forme de mets traditionnels serait en corrélation avec la réduction de la
prévalence de l’anémie chez les enquêtées composées de femmes allaitantes.

Feuille-légumes Manhiot esculenta estLe manioc (Manihot esculenta) est


une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Euphorbiaceae, originaire d'Amérique
centrale et d'Amérique du Sud, plus particulièrement du sud-ouest du bassin amazonien 2,3. C'est
un arbuste vivace qui est largement cultivé comme plante annuelle. La consommation de feuilles
mal bouillies (par exemple en posant un couvercle sur la marmite, ce qui limite l'évaporation de
l'acide cyanhydrique11) peut également être mortelle toujours à cause de la présence de traces
de cyanure ; cependant si les taux de cyanure sont acceptables, il sera transformé dans
l'organisme en thiocyanate, (Jean Guillaume, 2010). l’espèce de plante utilisée avec la plus
grande proportion qui est de 50% pour lutter contre l’anémie, elle est consommée en
préparation culinaire (PNMN,2017). Euphorbia hirta Euphorbia hirta. Herbe annuelle
originaire d’Amérique du Sud, Euphorbia hirta est une espèce des zones forestières. Elle a
pour noms vernaculaires : Attiés (Atodou), Malinkés (Déni-Ba-Singui), Baoulés (Ako-lôlô) et
se développe en bordure des sentiers (Aké, 2002) elle peut constituer un moyen de lutte contre
l’anémie (Parra et al., 2017) les aliments fonctionnels (aliments de protection) qui apportent
les fibres nécessaires au bon fonctionnement des intestins, les vitamines et les sels minéraux
indispensables au métabolisme cellulaire (légumes et fruits) Ces aliments sont riches en eau,
en minéraux (potassium, phosphate, magnésium…), en vitamines (C, provitamine A, B) et en
fibres alimentaires. Ils ont une valeur énergétique assez faible compte tenu de leur richesse en
fibres et leur faible concentration en lipides. En raison de leurs qualités nutritionnelles, ils
doivent être présents à chaque repas et il est conseillé de les diversifier au maximum. PNMN,
2017.
Mil C’est une espèce de plante annuelle et elle est cultivée comme céréale pour ses graines
comestibles. C’est l’espèce la plus cultivée des espèces de mil et millets. Pennisetum glaucum
peut être utilisée pour lutter contre les états moins graves d’anémie. En effet, selon une étude,

les résultats montrent que le millet peut couvrir la totalité ou la majeure partie
des besoins quotidiens en fer d’une personne moyenne (Anémie et millet,
2017).Appartiennent à ce groupe, les céréales (riz, mil, fonio, sorgho, maïs...), les pains, les
pâtes alimentaires, les semoules, les légumes secs (pois, haricots, lentilles, soja...), les racines
et tubercules (pomme de terre, manioc, igname, patate douce, taro...) et la banane plantain.
Ces aliments riches en sucres complexes (amidon et fibres) ont une bonne valeur énergétique
et contribuent aussi aux apports en fibres alimentaires, en vitamines B et en minéraux (fer et
magnésium) Ils doivent être présents à tous les repas en quantité suffisante car ils assurent la
couverture des besoins énergétiques sur le long terme, en évitant « les coups de pompe ou
fatigue extrême » (PNMN, 2017).

Persea est un genre végétal appartenant à la famille des lauracées représenté par plus de


150 espèces d'arbres à feuillage persistant. L'espèce la plus connue est l'avocatier (P.
americana), largement cultivé dans les régions tropicales et subtropicales pour son fruit.
Américain P. Il a une large distribution sur le marché mondial et ont créé de nombreuses
variétés (Roberto Michele, 1994).

Conclusion

La flore ivoirienne renferme de nombreuses plantes pérennes annuelles d’accès faciles et peu
chères qui peuvent être utilisées dans la réduction de la prise en charge des symptômes liés
à l’hypertension artérielle. Elles peuvent être utilisées comme des alicaments pour une santé
naturelle chez les femmes allaitantes. La connaissance et la consommation de ces plantes
pourrait contribuer comme une solution durable à la diminution de la prise en charge des
femmes allaitantes souffrant d’hypertension artérielle. Ces plantes méritent d’être utilisées en
vue de les utiliser au meilleur profit de la santé mère-enfant. Cette étude a permis non
seulement de répertorier des plantes alimentaires locales dont la consommation constituerait
une solution de santé durable chez les femmes allaitantes vis-à-vis de l’anémie et de
production d’un lait qualitatif et quantitatif destiné au nourrisson pour son avenir harmonieux.

Références bibliographiques
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