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ANEMIE
ANEMIE
RESUME
L’anémie et l’hypogalactie constituent des maladies qui provoquent des victimes chez les
femmes en général et chez les femmes allaitantes en particulier. C’est dans ce contexte qu’une
étude est réalisée en vue d’une solution durable combinée de lutte contre l’hypogalactie et
l’anémie. Pour réaliser cette étude, une enquête nutritionnelle transversale et descriptive a été
menée chez 600 femmes allaitantes dans trois localités de Abobo, Bingerville et de Yopougon
du District d’Abidjan. Les résultats obtenus ont permis de recenser 6 plantes alimentaires avec
leur fréquence d’émergence qui sont constituées de Manhiot esculenta (50%), Moringa
oleifera (10%, Euphorbia hirta (50%), Anarcadium occidentale (10%), Persea américana
(10%), Pennisetum glaucum (10%). Les plantes enregistrées se répartissent en 5 familles
parmi lesquelles l’on a Moringaceae, Euphorbiaceae, Lauraceae, Anarcadiaceae et Poaceae
dont les plus representatives sont les Euphorbiaceae. La cuisson est le mode de cuisson le plus
utilisé avec une proportion de 83,33%. De même, la majorité des recettes ananémiques
utilisent la cuisson ou décoction dont majoritairement les feuilles sont utilisées. Les plantes
faciles d’accès retenues dans la présente étude pourraient être utilisées comme aliments dans
la prévention de l’hypogalactie et l’anémie.
Introduction
L’anémie est cruciale surtout chez les femmes en état de grossesse et allaitantes. En effet,
l’anémie est l’un des problèmes de santé publique les plus fréquemment rencontrés au monde
en général, et dans les pays en développement en particulier. Près du quart de la population
mondiale, représentant environ 1,62 milliards de personnes souffriraient d’anémie (OMS,
2008 ; Stevens et al., 2013 ; Bleu et al., 2022). Elle survient à toutes les étapes du cycle de
vie, mais elle est plus fréquente chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Les
prévalences observées en Afrique sont élevées, soit 62,3% des enfants âgés de 1 à 5 ans,
38,6% des femmes en âge de procréer et 46,3% des femmes enceintes (OMS, 2015). En côte
d’Ivoire, 57% des femmes enceintes souffriraient d’anémie. L’anémie maternelle est associée
à la mortalité et à la morbidité de la mère (OMS, 2017). L’anémie se définit comme un état
dans lequel le nombre et la taille des globules rouges, ou la concentration d’hémoglobine,
baisse au-dessous d’un niveau plancher, en affectant la capacité du sang à transporter
l’oxygène dans l’organisme (OMS, 2017). Elle est un indicateur d’une nutrition et d’un état
de santé déficients. Si les causes varient, on estime qu’elle est due dans la moitié des cas à une
carence martiale (OMS, 2017).
En Côte d’Ivoire 20,5% de la population en 2014 est soumise à un régime alimentaire peu
diversifié et cela concerne tous les groupes d’âges. Ce régime alimentaire peu diversifié,
essentiellement est basé sur les tubercules, les racines, et les céréales qui contribuent à plus de
65% aux apports énergétiques alimentaires journaliers.( PNN, politique National de Nutrtion.
2O17 ; Côte d’Ivoire : Programme National de Nutrition, Ministère de la Santé.) . Selon l’OMS un
régime alimentaire équilibré doit comporter : 50 à 55% de glucides, 30 à 35% de lipides et 10
à 15% de protéines.
Méthodologie
La collecte des données a été réalisée auprès de 600 femmes allaitantes dans les 3 communes
(Abobo, Bingerville et Yopougon) du District d’Abidjan. Une fiche d’enquête comportant les
informations suivantes : localités (département, commune, village), identification de
l’enquêté, les recettes lactogènes locales (source de recettes, efficacité, mode de préparation,
parties de la plante, période de récolte) ont été utilisées. La méthodologie utilisée dans le
cadre de cette étude est celle d’une enquête transversale associée à une enquête rétrospective
sur la base d’un questionnaire par entretiens directs avec les femmes allaitantes utilisant des
recettes locales pour augmenter non seulement la production laitière et d’être utilisées à titre
curatif et préventif des maladies non transmissibles en général et en particulier l’hypertension.
Analyses statistiques
Les fiches d’enquêtes ont été dépouillées à l’aide du Tableur Excel. Les données quantitatives
collectées ont été soumises à une analyse descriptive. Les expérimentations réalisées ont
permis de collecter des données quantitatives. Un test de NEWMAN- KEULS à un critère de
classification au seuil de 5% a été réalisé pour évaluer la différence significative des
moyennes. Le test a été réalisé à l’aide du logiciel Statisticat version 7.1.
Résultats
Tableau : Plantes alimentaires recensées destinées à la lutte contre l’hypogalactie et l’anémie
Discussion.
Les résultats obtenus ont permis de recenser 6 plantes alimentaires avec leur fréquence
d’émergence qui sont constituées de Manhiot esculenta (50%), Moringa oleifera (10%,
Euphorbia hirta (50%), Anarcadium occidentale (10%), Persea américana (10%), Pennisetum
glaucum (10%). Les plantes enregistrées se répartissent en 5 familles parmi lesquelles l’on a
Moringaceae, Euphorbiaceae, Lauraceae, Anarcadiaceae et Poaceae dont les plus
representatives sont les Euphorbiaceae. La cuisson est le mode de cuisson le plus utilisé avec
une proportion de 83,33%. Selon les enquêtes nutritionnelles, l’utilisation des feuilles-
légumes sous la forme de mets traditionnels serait en corrélation avec la réduction de la
prévalence de l’anémie chez les enquêtées composées de femmes allaitantes.
les résultats montrent que le millet peut couvrir la totalité ou la majeure partie
des besoins quotidiens en fer d’une personne moyenne (Anémie et millet,
2017).Appartiennent à ce groupe, les céréales (riz, mil, fonio, sorgho, maïs...), les pains, les
pâtes alimentaires, les semoules, les légumes secs (pois, haricots, lentilles, soja...), les racines
et tubercules (pomme de terre, manioc, igname, patate douce, taro...) et la banane plantain.
Ces aliments riches en sucres complexes (amidon et fibres) ont une bonne valeur énergétique
et contribuent aussi aux apports en fibres alimentaires, en vitamines B et en minéraux (fer et
magnésium) Ils doivent être présents à tous les repas en quantité suffisante car ils assurent la
couverture des besoins énergétiques sur le long terme, en évitant « les coups de pompe ou
fatigue extrême » (PNMN, 2017).
Conclusion
La flore ivoirienne renferme de nombreuses plantes pérennes annuelles d’accès faciles et peu
chères qui peuvent être utilisées dans la réduction de la prise en charge des symptômes liés
à l’hypertension artérielle. Elles peuvent être utilisées comme des alicaments pour une santé
naturelle chez les femmes allaitantes. La connaissance et la consommation de ces plantes
pourrait contribuer comme une solution durable à la diminution de la prise en charge des
femmes allaitantes souffrant d’hypertension artérielle. Ces plantes méritent d’être utilisées en
vue de les utiliser au meilleur profit de la santé mère-enfant. Cette étude a permis non
seulement de répertorier des plantes alimentaires locales dont la consommation constituerait
une solution de santé durable chez les femmes allaitantes vis-à-vis de l’anémie et de
production d’un lait qualitatif et quantitatif destiné au nourrisson pour son avenir harmonieux.
Références bibliographiques
Adepo Y.P., Soro S., Touzou B.J.J., Chatigre K.O., Koffi E., Biego G.H.& Kati-
Coulibaly S. 2022. Etude des pratiques de l’allaitement maternel chez les nourrissons de 0 à 6
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OMS (2017). Cibles mondiales de nutrition 2025. Note d’orientation sur l’anémie, 8 p. www.
WHO/NMH/NHD/14.4.
PNN, politique National de Nutrtion. 2016-2020 ; Côte d’Ivoire : Programme National de Nutrition,
Ministère de la Santé 34 P.
Black, Robert E., Cesar G. Victora, Susan P. Walker, Zulfiqar A. Bhutta, Parul
Christian, Mercedes de Onis, Majid Ezzati, Sally Grantham-McGregor, Joanne Katz, et
Reynaldo Martorell. 2013. "Maternal and Child Undernutrition and Overweight in Low-Income
and Middle-Income Countries." The Lancet.