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ÉLEVAGE DE L'ÉCREVISSE
Astacus leptodactylus

EN FRANCE
J. M A S S É *

RESUME

La p r o d u c t i o n d'écrevisses de consommation en élevage contrôlé en est encore à


ses débuts.

L'examen de résultats obtenus en France avec l'espèce Astacus leptodactylus a per-


m i s d e f a i r e le p o i n t s u r l e s p o s s i b i l i t é s o f f e r t e s a c t u e l l e m e n t par cet élevage :

• élevage extensif ou semi extensif en étang,

• élevage intensif en bassins.

L'approfondissement des connaissances scientifiques fragmentaires sur les ecre-


visses est nécessaire pour parvenir à élaborer des méthodes rationnelles d'élevage.

INTRODUCTION

Depuis plusieurs années, la Division ALA du CEMAGREF s'est engagée dans des
essais d'élevage d'écrevisses. L'objectif poursuivi était de dégager des conclusions quant
à la possibilité de développer en France une production commerciale pouvant satisfaire,
au moins en partie, la d e m a n d e intérieure, assurée actuellement dans sa totalité par des
importations (plus de 2 000 t en 1979).

* CEMAGREF, Division Aménagements Littoraux & Aquaculture (ALA), 50, avenue de Verdun BP 3 GAZINET
33610 CESTAS.

Article available at http://www.kmae-journal.org or http://dx.doi.org/10.1051/kmae:1981016


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Tout en ayant conscience d e la n é c e s s i t é de s a u v e g a r d e r e t d e restaurer dans n o s


eaux les e s p è c e s indigènes, il f a u t admettre que certaines espèces étrangères présentent
des caractéristiques leur permettant des pe'formances nettenent supérieures du point de
vue précis de l'élevage à d e s fins commerciales. C e s avantages s e situent sur le plan
d e la v i t e s s e de croissance, d'une certaine tolérance vis-à-vis de l'altération des conditions
de milieux et parfois d e la r é s i s t a n c e à certaines maladies.

On citera en particulier Pacifastacus leniusculus (origine : Ouest des Etats-Unis)


e t A s t a c u s leptodactylus (origine : r é g i o n Caspienne, T u r q u i e )

L'écrevisse de Louisiane Procambarus clarkii montre également une bonne aptitude


à l'élevage ainsi qu'en témoignent les résultats obtenus dans son aire d'origine, mais son
comportement fouisseur incite, en raison des risques de détériorations des berges, à
n'envisager son introduction qu'avec la p l u s extrême prudence. Certaines précautions sont
également indispensables lors de l'introduction des deux autres espèces (seulement au-
torisée en eaux closes) afin d'éviter une propagation dans les eaux naturelles.

Les données rapportées ici concernent uniquement l'espèce Astacus leptodactylus


qui fait l'objet d e la q u a s i totalité du c o m m e r c e de consommation. C e s résultats ont été
obtenus en grande partie lors d'études conduites sur l'exploitation d e M. F O U R N I S (Loire
Atlantique).

1. L'ELEVAGE EN ETANG

L'obtention d'écrevisses commerciales (25 à 40 g) dans les conditions naturelles en


France passe par un élevage pluriannuel (deux à trois ans). Ceci est dû à une pause
hivernale, la c r o i s s a n c e étant fortement ralentie pour des températures inférieures à 12 -
14 ° C , s o i t e n v i r o n 5 m o i s par an.

A s t a c u s leptodactylus se reproduit généralement t r è s b i e n d a n s n o s é t a n g s , e t la m é -


thode d'élevage la p l u s simple consiste évidemment à introduire mâles et femelles et à
récolter les produits d e taille commerciale. Cette méthode présente l'inconvénient de ne
permettre aucun contrôle du cheptel et de l'évolution d e l'élevage ; c e q u i peut conduire
soit à un résultat en deçà d e s possibilités du plan d'eau (mauvaise reproduction, prédation
sur les jeunes écrevisses...) soit à un résultat opposé, se traduisant par une surpopulation,
terrain choisi pour la p r o p a g a t i o n de maladies particulièrement meurtrières chez ces ani-
maux. Néanmoins ce procédé permet, avec des coûts de main-d'oeuvre minimum, d'ob-
tenir des résultats positifs, moyennant quelques précautions.

1.1. Caractéristiques du plan d'eau :

• QUALITE DE L'EAU

2
La s u r f a c e n'est pas un critère déterminant : 5 0 0 0 à 10 0 0 0 m sont des ordres de
grandeur permettant de disposer d'un volume suffisamment grand pour éviter des évolu-
tions trop rapides du milieu ; d'autre part les s u r f a c e s trop grandes rendent les pêches
longues et difficiles. Bien q u e cette espèce soit résistante à des conditions de milieu très
moyennes, la q u a l i t é d e l'eau doit être satisfaisante ; o n évitera en particulier les plans
d'eau eutrophes impropres à la v i e p i s c i c o l e . Une teneur en calcium élevée présente des
avantages, en raison de l'importance de cet élément chez l'écrevisse. Cependant des éle-
vages ont été pratiqués sans inconvénient dans des eaux à teneur d'environ 4 ppm. Les
températures élevées dans la l i m i t e d e 2 5 ° C s o n t un f a c t e u r de rapidité de croissance.

L'étang doit égalenent présenter des berges suffisamment développées (en pente
douce) pour accroître la s u r f a c e disponible pour les é c r e v i s s e s ; d e s p r o f o n d e u r s de 1 à
2 mètres permettent le d é v e l o p p e m e n t d e la v é g é t a t i o n qui joue un rôle important : ac-
croissement de la productivité naturelle et facteur d'isolement des animaux ; les écre-
visses croissent par mues e t le c o u v e r t végétal les p r o t è g e pendant ces périodes de vul-
nérabilité.
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Il est indispensable que le plan d'eau soit vidangeable, de façon à permettre le


contrôle de la population (pêche) et des espèces accompagnatrices (compétiteurs - pré-
dateurs), et à pratiquer éventuellement des assecs pour le maintien de la qualité du
milieu et des bonnes conditions sanitaires.

Enfin, il est souhaitable d'aménager des abris permettant aux ecrevisses de se


retirer (briques, tas de pierres) ; cette pratique diminue les risques de rencontre et la
mortalité par cannibalisme.

1.2. Conduite de l'élevage :

Les géniteurs peuvent être introduits soit sous la forme de femelles grainées (de
janvier à mars), soit sous la forme d'adultes destinés à s'accoupler sur place ; dans ce
cas, la mise à l'eau devra se faire suffisamment tôt (septembre) pour permettre l'acclima-
tation avant la p é r i o d e d'accouplement qui est déclenchée par la chute des températures
(novembre). Le mâle pouvant féconder plusieurs femelles, il est d'usage de respecter une
proportion de 1 mâle pour 3 femelles.

Le choix entre les deux méthodes est fonction du type de gestion de l'élevage ;
l'utilisation de m è r e s grainées g a r a n t i t un c e r t a i n potentiel de peuplement. On peut fixer en
moyenne le n o m b r e d'oeufs fécondés à 150 p a r f e m e l l e (la survie est très variable suivant
les conditions de milieu : on a pu observer des pourcentages en fin d'élevage de 10 à
20 % ) ; on évite également des reproductions d è s la d e u x i è m e a n n é e , c e q u i p e u t présenter
des avantages (optimisation de la c r o i s s a n c e d e la première génération).

D e p l u s , la r é c o l t e d e s j e u n e s d e l ' a n n é e e n é t a n g e s t d i f f i c i l e e t u n e g e s t i o n c o r -
r e c t e i m p l i q u e au m o i n s u n a s s e c , s i n o n une d é s i n f e c t i o n d e l ' é t a n g , et d o n c u n e d e s t r u c t i o n
d e t o u t e s les e c r e v i s s e s n o n p ê c h é e s

En c o n t r e p a r t i e , l ' o b t e n t i o n d e s m è r e s g r a i n é e s d o i t se faire dans des structures


a p p r o p r i é e s ( p e t i t s b a s s i n s ) o ù a u r a lieu l ' a c c o u p l e m e n t .

Les rendements o b t e n u s dans des étangs d e bonne qualité piscicole sont de l'ordre
d e 5 0 k g / a n s o i t , s u r u n c y c l e d e t r o i s a n s , 150 k g d ' a n i m a u x c o m m e r c i a l i s a b l e s (environ
5 000/ha.).

Pour atteindre ce chiffre, il convient de peupler au départ avec 300-400 femelles


grainées par hectare. Ces données sont des moyennes relevées en Bretagne et dans le
Sud Ouest. Des conditions particulières plus favorables (températures par exemple) peu-
vent permettre une croissance plus rapide et justifier une pêche partielle dès la fin de la
deuxième année.

On mentionnera enfin les possibilités offertes par une gestion semi-extensive (fu-
mure, appoints de nourriture) et par la p o l y c u l t u r e (poissons blancs essentiellement).

2. ELEVAGE INTENSIF

Cette forme d'élevage a été testée dans des bassins bétonnés (9 X 2,50 mètres)
avec une lame d'eau de 40 cm. Le renouvellement est de 2 à 3 fois le v o l u m e d'eau par
24 h par p o m p a g e à partir d'un étang.

2.1. Première année d'élevage :

L e s f e m e l l e s g r a i n é e s s o n t i n t r o d u i t e s e n j a n v i e r - f é v r i e r ; la d e n s i t é d e 2 f e m e l l e s
2
p a r m e s t s u f f i s a n t e d a n s la m e s u r e o ù l ' o n n e p r o c è d e p a s à d e s t r i s e t r é p a r t i t i o n s p e n -
d a n t la p r e m i è r e a n n é e .

Dans les c o n d i t i o n s normales, l'éclosion intervient fin mai début juin.

Les mères sont retirées d è s q u e les j e u n e s adoptent un c o m p o r t e m e n t indépendant ;


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des comptages pratiqués à l'âge de 1 mois ont dénombré une survie de 70 à 80 jeunes
par femelle (soit environ 50 % ) .

L'alimentation est f o u r n i e sous forme de granulés de longue tenue à l'eau, soit sous
forme de blé et poisson ; les résultats obtenus sur la croissance sont similaires mais la
orésentation en aliment sec conduit à des pertes importantes par effritement et à la pollu-
t i o n d e s b a s s i n s ; p e n d a n t le p r e m i e r m o i s d ' é l e v a g e , le m a i n t i e n d u b a s s i n en eau stagnante
p e r m e t , g r â c e à la p r o d u c t i v i t é naturelle, des résultats aussi intéressants, pour les densités
2
r e t e n u e s (150 é c r e v i s s e s / m ) que l'utilisation d'aliments.

Le maintien de telles densités nécessite l'utilisation d'abris : briques, matériaux plas-


tique alvéolés, assemblages de tubes PVC, qui doivent être adaptés à la t a i l l e d e s animaux
e t d o n c ê t r e c h a n g é s r é g u l i è r e m e n t e n f o n c t i o n d e la c r o i s s a n c e .

Ces abris sont utilisés c o m m e retraite diurne, mais non au moment des m u e s ; il en
résulte des pertes importantes par cannibalisme, qui peuvent être réduites par la présence
de végétation ( a l g u e s ) d a n s les b a s s i n s (on p o u r r a également essayer un c o u v e r t artificiel :
filets plastique par exemple).

Il s e m b l e , d ' a p r è s l e s r é s u l t a t s o b t e n u s q u e la c r o i s s a n c e soit inversement proportion-


2
n e l l e à la d e n s i t é . L e s p o i d s moyens varient en fin de saison de 1 g (densité = 200/m ) à
2
3 g (30/m ).

Le prix de revient de ces jeunes, calculé à partir d'une extrapolation des résultats à
une exploitation théorique produisant 200 000 j e u n e s , se situe à 0,60 F l'unité. Ce prix est
constitué pour 60 % p a r la m a i n - d ' œ u v r e ; c e p o s t e d e v r a i t p o u v o i r ê t r e r é d u i t d a n s d e s pro-
portions importantes par une gestion rationnelle des stocks.

2.2. Le grossissement :

Des essais parallèles d'élevage en intensif pendant les d e u x i è m e et troisième années


n'ont pas donné de résultats satisfaisants. Les bassins utilisés sont ceux décrits précé-
d e m m e n t ; les a l i m e n t s u t i l i s é s s o n t ici e n c o r e soit les g r a n u l é s secs, soit une combinaison
blé - poisson.

On constate une survie très moyenne et des croissances faibles (Tabl. 1).

Les causes principales de ce manque de succès sont :

— le f a i b l e renouvellement de l'eau conduisant à une détérioration des conditions


de milieu : carence en oxygène, formation de composés azotés toxiques (on mentionnera
ici la très grande résistance de ces animaux qui ont survécu à des températures supé-
r i e u r e s à 3 0 " C et à d e s c o n c e n t r a t i o n s en o x y g è n e dissous voisines de 1 ppm) ;

— le c a n n i b a l i s m e important lors de la mue.

Densité
Poids Taux de Poids final Charge finale
Age initiale
2
initial survie % (g) (g/m ) 2

lnd/m

1+ 133 1,5 - 2 40-50 5,5-6,5 340 - 425 g

1 +
222 1.8 60 3,2 425 g

2 +
44 6 - 10 60 12-16 310-450 g

Tableau 1 : Résultats d'élevage des ecrevisses de 1 à 2 ans.

S u r le p l a n d e la r e n t a b i l i t é é c o n o m i q u e , il e s t m a n i f e s t e que, étant donné les faibles


d e n s i t é s a t t e i n t e s , le t y p e d e b a s s i n u t i l i s é n ' e s t p a s a d a p t é étant donné s o n c o û t (la charge
2
t h é o r i q u e n é c e s s a i r e p o u r é q u i l i b r e r les a m o r t i s s e m e n t s se s i t u e r a i t a u x e n v i r o n s de 3 k g / m ) .
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3. ELEVAGE COMBINE

Les c o n c l u s i o n s établies à p a r t i r de ces résultats nous amènent à proposer, pour un


m e i l l e u r c o n t r ô l e d e s s t o c k s et une gestion efficace de l'élevage, une combinaison des types
d'élevage intensif (pour l'alevinage) et extensif ou s e m i - e x t e n s i f (pour le g r o s s i s s e m e n t ) , du
m o i n s tant que des méthodes de production intensive n'auront pas été m i s e s au point. Cette
formule permet d'obtenir des taux de survie plus importants pendant la p r e m i è r e a n n é e , e t de
procéder à des peuplements ajustés aux c a p a c i t é s des plans d'eau, en fonction des rende-
ments escomptés.

L ' i n t é r ê t r é s i d e é g a l e m e n t d a n s les p o s s i b i l i t é s d e p r o c é d e r à d e s a m é l i o r a t i o n s techno-


logiques qui paraissent avoir des possibilités intéressantes, en particulier pour réduire la
durée d'élevage.

4. DES PROGRES A REALISER

Les données sur l'écrevisse, autant dans le domaine de la physiologie que de la


biologie et d u comportement, sont encore fragmentaires et il est certain que des progrès
sont à attendre avec l'amélioration des connaissances.

Parmi les recherches biologiques ou technologiques particulièrement appliquées


aux problèmes de l'élevage, on citera :

a) gestion du stock de géniteurs = âge optimum c'e reproduction, vieillissement,


s é l e c t i o n de s o u c h e s à p o t e n t i e l d e r e p r o d u c t i o n a m é l i o r é ;

b) la reproduction intervient en t r o i s phases distinctes : accouplement, ponte des


ovules, fécondation externe à partir des spermatophores fixés sur la femelle lors de l'ac-
couplement. Les recherches dans ce domaine pourraient aboutir à un contrôle de la re-
production — facteurs déterminant le d é c l e n c h e m e n t de I accouplement, de la ponte ; mé-
canisme de la fécondation ; fécondation artificielle, ouvrant la voie vers une maîtrise de
l'alevinage et vers une sélection génétique (croissance, résistance aux maladies...) ;

c) l'incubation chez Astacus leptodactylus, et dans les c o n d i t i o n s locales d'élevage,


dure de la mi-décembre à fin mai, soit plus de 5 mois. Il est ce-tain, d'après différents
travaux sur ce sujet, c o n f i r m é s par notre expérience, que cette durée peut être fortement
raccourcie par le m a i n t i e n de températures plus élevées pendant l'hiver. La mise en place
d'une thermorégulation, ou l'utilisation d'effluents thermiques ou de la géothermie (sources
tempérées) ouvre des perspectives intéressantes pour le raccourcissement du cycle d'éle-
v a g e ; les e s s a i s de C U K E R Z I S s u r Astacus astacus ont permis de ramener la d u r é e d'in-
cubation à 90 jours. Une autre technique, offrant des avantages sur le p l a n du c o n t r ô l e de
l'élevage, consiste à pratiquer l'incubation artificielle des œufs séparés de la mère. On
peut ainsi déterminer exactement les taux d'éclosion et quantifier le peuplement des bas-
sins d ' é l e v a g e ; on peut également, grâce à un température contrôlée du circuit d'incuba-
tion, accélérer la m a t u r a t i o n des œufs. Le principal inconvénient de c e t t e méthode se rap-
porte aux taux de mortalité très élevés qui interviennent lorsque les œufs sont prélevés
avant un stade déterminé (seulement quelques semaines avant l'éclosion) et donc sans
grand avantage sur le plan de la précocité des éclosions. Cette méthode est cependant
d'un grand intérêt dans les cas de l'incubation accélérée, notamment pour réduire les dé-
penses énergétiques de la thermorégulation hive-nale.

d) Les exigences physiologiques des écrevisses sont encore mal déterminées ;


r
les études en cours doivent être p o u s u i v i e s ; les échanges respiratoires, la croissance et
le c y c l e de m u e , l'effet des altérations du milieu sur le métabolisme, la t o x i c o l o g i e , la nu-
trition sont autant de domaines dont la connaissance est indispensable pour substituer è
un environnement naturel un milieu de v i e contrôlé et pour v assurer les c o n d i t i o n s d'une
croissance optimale, que ce soit en élevage intensif avec alimentation artificielle ou en
r
élevage semi-intensif reposant su la p r o d u c t i v i t é naturelle améliorée. Les applications de
ces recherches sont directes et concernent par exemple :
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— la gestion de i'eau (échanges respiratoires, échanges ioniques, altération par les


produits du métabolisme) avec édification de normes d'élevage ;

— l'alimentation (besoins nutritionnels, présentation, appétence), avec la mise au point


de régimes à base naturelle ou artificielle ;

— le comportement (aggressivité, cannibalisme), particulièrement contraignant chez ces


espèces, a v e c le d é v e l o p p e m e n t d'une t e c h n o l o g i e des b a s s i n s , des abris ;

— les possibilités d'utilisation d'eaux chaudes pendant i'hiver : à titre d'exemple des
essais en cours à 17"C montrent des ecrevisses de 1 an avec des poids variant de 8 à
15g

e) La pathologie constitue un domaine très important, eu égard à la sensibilité


reconnue des ecrevisses à nombre d'infections, mycéliennes, bactériennes ou parasitaires,
et qui se m a n i f e s t e n t d'autant plus gravement que les concentrations sont élevées. Ici en-
core, le s o u t i e n de la r e c h e r c h e est indispensable, pour recenser et décrire la pathologie
des ecrevisses et élaborer des moyens de prévention et de traitement des maladies. En
relation directe avec les élevages, il n o u s parait prioritaire d'instituer un suivi systématique
des astacicultures, et de mettre en place un contrôle sanitaire, à même de contrôler les
transferts d'animaux, de surveiller les centres potentiels de dissémination des maladies, et
disposant des moyens nécessaires pour éviter la p r o p a g a t i o n des épidémies.

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