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European Joumal of Seienific Research ISSN 1450-216X Vol-40 No.2 (2010), pp.247-255 ‘© Eurolournals Publishing, Inc. 2010 htp:/hvww-eurojourals.ccmiejs.htm Gestion des Déchets Liquides dans des Laboratoires d’analyse Microbiologique 4 Abidjan, Cote d’Ivoire et Risque Infectieux Associé Zana.Coulibaly Unité de formation et de recherche en Sciences et gestion de environnement Université d’Abobo-Adjamé, Abidjan, Céte d'Ivoire /Dstitut Pasteur de Cote d'oire ‘Adjéhi Thomas Dadie Corresponding Author Université d'Abobo-Adjamé, UFR des sciences et Technologie des Aliments Laboratire ds Biotechnologie et Microbiologie Alimentaire / Institut Pasteur (C102 Bp 801 Abidjan 02, Cate d’'oire E-mail: thomasdadie@yahoo fr ‘Tél (225) 01 87 97 17/20 30-42 79/20 30-43 21; Fax: 20 30.43.42, Manizan Pascal Niamien Unité deformation et de recherche en Sclences et gestion de l'environnement Université d'Abobo-Adjamé, Abidjan, Cote d'hoire Honoré Bankole Département des Sciences Biologiques, Université d’Abomey Calavi, Cotonou, Benin Laboratoire de Biologie Moléculaire et Biotechnologie Faculte des Sciences de la santé et des services communautaires 'ESANEF, Université de Moncton, Canada Mireille Dosso| Unit de formation et de recherche des Sciences Médicales Universié'de Cocody / Institut Pasteur, Abidjan, Céted'hoire Résumé En vue de dé.erminer le mode de gestion des déchets liguides et analyser le risque infeetiux associé, une enquéte a été menée de novembre 2005 a aott 2006 a Abidjan, dans 15 laboratoires de Bactériologie dont 11 d'analyses médicales, 3 d'analyses de produits alimentaires et | «analyse de produits de l'environnement. Le référentiel d'étude est base ‘ur les dispositions reglementares internationales relatives a la collect, au tri, au transport, fu stockage, au traitement et &I'élimination des déchets. Léude révéle que les directives ‘au niveau du ti, du conditionnement et du stckage de déchets sont appliquées& 56,1% pat les laboratoites bior édicaux, & 38,9% par les laboratoires alimentaires et & 33.3% par le laboratoire environnemental. Treize (13) laboratoires trent leur déchet a la source. assurance pat ls aboratoires d'une collecte et d'un transport adéquat de leurs déchets Gestion des Déchets Liquides dans des Laboratoires d’analyse Microbiologique & Abidjan, CO d'Ivoire et Risque Infetiewx Associé 28 liguides représente 47,6% pour les laboratoires biomédicaux, 48,7% pour les laboratoiees alimentaires. Dans 70,9% des cas, les laboratores médicauxtritent leurs déchets avant de les éliminer. La décootamination physique est la plus utilisé pour le traitement des déchets liquide et ne s'effectue qu’au niveau de 10 Iaborstoires. Onze (11) laboratoires Evacuent leurs déchets liqudes parle bis des lavabos ct éviers dans le réseau d'éyout. Les mesures de sécurité les plus utilisées par le personnel des laboratoires sont le port de gants (12 laboratotes) et de blouse (13 laboratores). La maitrse des risques sanitares igs aux déchets liqudes nécessite Ia mise en place d'un mécanisme de gestion rigoureuse, dans le ‘reopoct dela réglomentaion de fagon partioulire on Céto doi Motselés:Déchets liquids, risques sanitares, laboratoires, traitement, hygiéne Introduction. ‘La plupat des activités humains générent des déchets liquides, slides ou gazeux dont la gestion pose des problémes d’hygitne publique pour les populations. C'est le cas des laboratoires d'essi et analyses biomédicales, alimentaires et environnementales (RECORD, 2003; OMS, 20056). Les déchets produits par les activités développées dans ces laboratoirs sont essentiellement composes de ‘déchets assimilables aux déckets ménagers et des déchets issus des activités de vaccinations, de recherches médicales, des essas diagnostics, de traitement de patients malades, de contréle de qualité (Galkin, 2001). Si les déchets assimilables eux déchets ménagers présentent moins de risque pour la santé, des gles de sfcurité universelles s'appliquent aux déchets ou effluents provenant des laboratoies analyse, qui sont considérés comme dangereux, car pouvant servi de vectcur pour divers agents infectcux (Pouclet et al, 1994; Hebete, 1996; Emmanuel, 2004). Environ 2 a 9% de séroconversion i V'hépathite B ou C et au VIH, serient igs aux souillues pat le sang et au contacte ‘avec des poubelles (Collins et Kennedy, 1999; Charbotel, 2002). Des infections & Myobacterium ‘uberculasis (Johnson, 2000), 2ux entérovirus (RECORD, 2003), § Legionella pneumophila, au pron (Gregersen, 1999), 8 Salmonelly ow a des endotoxines (Thorn, 2001) survenues chez des salariés ou des ‘animaux en contact avec les déchets, ont été rapportées, Des études ont montré que plusieurs laboratoires en Afrique, au sud du Sahera, sont caractrisés par une défaillance du niveau d'hygitne, ‘une inadéquation des structures pouvantentraner un mangue de qualité dans le diagnostic biologique effect (Kassu et AsefTa, 1959; Bates ef a, 2001 ; Pett etal, 2006). La non-conformité dans la gestion des déchets de laboraoire, peut ere un facteur inluengant sensiblement les résultats des iagnostics bilogiques (Polage, 2006). C'est pourquc, Ia gestion des déchets est l'objet ces demigres années, de préoccupation pour des pays comme le Mali (Cl Bamako, 1991), le Sénégal (Mbengue, 1998; Ndiaye, 2005), le Nigeria (Oyelola et Babatunde, 2008), le Burkina Faso (Poloni, 1990; CCompsore et Kabore, 1998; Traore, 2002). Dans le cas particulier de la Cte Ivoire, I existe pas assez de données sur application des Aispostions réglementaies internationales, relatives ila gestion des déchets liquides hospialiers ou de fagon générale, des déchets émanant des laboratoires d'analyse microbiologique. La conséquence est {que les déchets liquides issus de oes laboratoires peuvent Eire parfoisrejetés, au méme tite que les effluents ménagers urbains (clssiques), vers le réseau d'assinissement communal, sans titement préalable. La production de données relatives & la gestion des déchets, permettait de dcterminer aussi bien le niveau d'hygitne de certains laboratoires, mais également, d'évaluer exposition de la population a des agents des infections véhiculés par le effluents Lobjectf de I'étude es: dévaluer le mode de gestion par des Iaboratoires de Microbiologie, es déchets liquides, au regard de la réglementation intenationele et den déduire le degré de souilare de environnement et le risque nfectieux potentil, encouru par Ia population humaine et ls anima. 9 Zana.Coslibaly, Adjéhi Thomas Dadie, Manizan Pascal Niamien, Honoré Bankole, Etienne Dako and Mireille Dosso 1. Matériel et Méthodes LL. Cadre de Pétude CCest une étude transversale de type descripif qui a é4é menée de Novembre 2005 3 Aodt 2006 dans 15 laboratoires de Bactriologe de la ville @Abidjan dont 12 ont un statut institution publique et 3 laboratoires privé. Parmi ces laboraoires, I] exeteent des activités de Bactériologie médicale, 3 de Bactriologie slimentare et un, ffectue des analyses d’échantllons de environnement. 1.2, Recueil des Données Les données ont été recueillies au moyen d'une enguéte ayant pour support un questionnaire. Les rubriques prises en compte dans ce questionnaire sont relatives & Mideniicaton des déchets, le mode de gestion qui comprend a cllecte, le transport, le traitement et le mode délimination. Les déchets liguides ont été définis comme les matizes liquids ou effluents résultant des activités de diagnostic biologiques des aboratores de bactériologie, qui ont été en contact avec le sang et ses dérivé ou des tissus humains, animaux ou de planes, Las laboratoiee retenus pour la réalisation de l'étude, ont été choisis selon que leur activités peuvent générer des déches liquides, mais également en tenant compte de la représentativité géographique de Iéchantillon dans la ville Abidjan. Ainsi, sur les quinze Inboratoires sondés, deux appartiennent & la commune d’Agjamé (centre), trois & Coeody (nord), doux av Plateau (sud), quatre & “reichvlle (sud), deux & Vridi (Sud-est) et deux & Yopougon (sud-oues) Cheque laboratoire constite une unité collective ou grape. Lunité statistique correspond & la personne interrogée au sein du laboratoire. A chaque unité statistique sont rattachées les variables, {onetion, activité dans le inboratoire, puis & chaque grappe sont rattachées les variables, nom du laboratoire site, type de laboratoir, affiliation, localisation, proupe de risques. 1.3. Traitement et Analyse des Données Les différentes données collectées ont été saisies et trates avec le logiciel Epi Info 6.04. L'analyse statistique des données a combiné ls statistiques descripives et les statistiques inféretielles. 2. Résultats 2.1. Astivités des Laboratoires Les activités au sein des lboratoires biomédicaux sont majoritairementportés sur les analyses des pus (00%), des urines (53,396), des selles 33% et des liquides céphalorachidiens (LCR) soit 53.3%, Lranalyse des expectoratirs est effectuée par 20% des laboratoires (Tableau 1). Quatre laboratoires cffeetuent des analyses de I'au et 3, des produits alimentaires divers. Gestion des Déchets Liquides dans des Laboratoires analyse Microbiologique & Abidjan, Cote dIvoire et Risque Infectiewx Associé 250 ‘Tablena I: Types de produits biclogiques analyss par les laboratoires de bactrolope sondés Freda biobiques alee ae ih analyseurs (No1S) Pa 7 Utne s sale, : Analyse medial 1cR 5 Same 7 ‘Stereos eniales 6 Expects 3 Hyglene hosp 3 Analyse environnementle Ea 4 Maire organs L Bouillon de care 7 ‘Analyse alimentaire Produit alimenttes 3 Boison 2 22. Application des Directives Relatives ila Gestion des Déchets Liquids 22.1. Tri Conditionnement et Stockage Les directives au niveau du ti a la source des déchets liquides, sont appliquées par 13 (86.7%) laboratoires (Tableau Il). Dans la plupart des cas, n'y a pas de séparation tenant compte de Ia nature infectieuse des déchets (66,7%). Aucun laboratire ne conditionne les déchets liquides de fapon adéquate,Treize (867%) laboratoies sockent leurs déchets liquides en un lew bien défi et pour tous ces laboratoires, le délai de stockage recommandé par les normes est toujours respecte ‘Tableau IIE Tri, condltionnement et stockage ds déchets selon le type de laboratoire "Type de borate Dircives Madea! | Alimentaire Toa D Ns) is) Z [titnvoure To 0.95) | 2665) Tame) [13 69) Sipardsson a natureinfetieuse | $450) | 000) 00), $339) | Fitspour ements bo. oo ae (risque pathogine de cass: 1 a - bd ° Soe cedures) | ° #@) oo ° Ff | Sst ees THOR | — Bea TO THEI 2 | nerpet i da de stackage nigoo) | 3.000) Lao | 1sc000%) 22.2. Collecte et Transport ‘Tous les laboratoirs effectuent une collet des déchot liquide dans des contenant individuels apts les opérations analyses (Tableau Ill). Le transport au liu de traitement est assuté par chariot (539%) ov en utilisant des plateaux (53%) ou plus rarement parle personnel, avec des bacs. 2s Zana.Coalibaly, Adjéhi Thomas Dadie, Manizan Pascal Niamien, Honoré Bankole, Etienne Dako and Miteille Dosso ‘Tableau Collett tansprt des déchets lguides selon le ype de laboratie Tae Dine Mara] Alms | sca] — Toad na | ne ree | aa ifreen-[—sfoa—|— fats — [fat ? Tuono | feed | — soo — ian ili Sen’ | ‘soo | oie | ‘sina iG $e ho i ee Pia 11.00%) 3.100%) 1 ca00%) 15. C100 i sion | “Sumy | eae | "sen 7 Tig} 04 — | —9 4} —— ma Hees | ace | se) —} 3a E/E nuts | 2uema | itm | Sos ae Sasa | Suey | tia | 33g = sen —tea | — tou] to Spurs iiusoy | sue» | roto | 1st 2a ee ve | “Gem” | ioe |G 223 Traitement et Elimination des Déchets La majorité des lboratoires (80%) trite leurs déchets liquides. Cette directive est appliquée par tous les. laboratoites biomédiesux (Tableau IV). Le moyen de traitement le plus utilisé est la ‘décontaminaton physique (66,79). L’élimination des déchets se fait dans des égouts (73,9%), par la filitre des déchets solides 27,2%) ou dans des fits ou conteneurs do ils sont tansportés & une charge publique par des services spécialsés Les déchets liquides sont rejetés directement dans le réseau d'égout par le bis des lavabos et éviers dans 11 (73,7%) laberatoires. Cing (40%) laboratoires les rejttent a la poubelle et seulement 2 laboratoires évacuent vers une station d'épuration (Tableau VID), ‘Tableaw IV: Mode detrsitament t mination des déchets liquides| Directives iS) Dicks ta Tt G05) 728%) Décontamination chimique | 5 (45%) 533%) Décontaminaion piwique | 10(509%) | 0.0%) 1065799) iter der DSRI 554%) | 163399) (40%) g | Fits comtenears, ser | 1as3% s266%) E | éce ego 71636) | 340i) 133%) | Dansianaare (0%) 00%) 0%) Z| Fonesseptques (0%) oo) 0%) 5 ‘eepuration zanz | oH 201339) Posbele, 28% | ov ow) SRI Dishes Soler Risque Tae 2.2.4, Hygidne et Sécurité éu Collecteur Dans 13 (866% laboraoires, le personnel porte des gants pour effectuer ls différentes manipulation. ‘Chaque collecteur de déchets liqudes, port une blouse. Le port de masque n'est effet que pour le personnel de 7 (46,6%) laboratoires (Tableau V), Par ailleurs, le collecteur de déchets liquides n'est préalablement vaceiné que dans 5 (33,32) laboratoires. Gestion des Déchets Liquies dans des Laboratoires d'analyse Microbiologique & Abidjan, CBte d'ivoire et Risque Infectieux Associé 252 ‘Tableau V:Hyeltne et tcur de collecteur de déchets guides "Typed borate Directives Tiimentaire | Environnement (N=) iv=t) THNOO%) TEES) 00%) 120%) 11100%) 2657) 90%) Basa% Gus) 116675) s0%) 746.6%) 4.663% 133396 8.0%) S339) 3. Discussion Les activités menées au sein des laboratores donnent des informations sur le type de déchets liquides 4u'ils peuvent générer etl risque biologique qui leurs sont associ. Ainsi, plusieurs types de déchets liquids, urine, sang, sells, enpectrations, liquide céphalorachidien (LCR); leurs résidus, eau ayant plus ou moins en contact avec des produits biologiques ou un mélange parfois complexe de bouillon, sont rejetés par les boratoies. Concemant le risques santares biologiquesassociés & ce type de déchets, Collins et Kennedy (1999) ont rapporté que 2% des déchets souillés par le sang seraient contamings par le virus de Mhépatite B. De plus, des séroconversions professionnelles 3 ‘VIHISIDA lige & a manipulation des déchets ont été prouvées en Prance (Charbotel ef al, 2001), Par ailleurs, le risque sanitaire assccié& des déchets de fagon générale, concemerait une lst plus longue agents biologique répertoriés, qui peuvent ére des actéres, des virus ov agents sous vraux, des parasites, des champignons ( RECORD, 2003). {peut s‘agir d'agent dela fidvre typhotde, de dysenterie bacillare ou amibienne, de cholera, de igastroenérites aig, de paludisme, d’infections cardiovascular ou pulmonaires dont la survenu est ténéralement lie aux déchets Une gestion de déchets visant la sécurité sanitaire des personnes comporte généralement, les ‘apes de Ia collecte, du tri, du conditionnement, du stockage, du traitement et de I'limination (Connor, 1990; Meakin, 1992, RECORD, 2003; OMS, 20056). Dans le cadre de notre étude, 13, (86,6%) laboraoires ti leurs déchets, par séparation des matieres soides des effluens (iquides). La classification des déchets a 'avantage de permetie une adaptation du traitement et de élimination qui leurs sont appliqués. Cependant, nos résultats révélent que tts peu de laboratoires (33,3%) séparent les déchets sans tenir compte de kur nature infectieuse. L’enquéte réalisge par Salamatou ef al (1992) ‘monte l'importance de cette dsposition, qui serait appiquée par 85% des ablissements évaluée par ces auteurs. La méthode consistant a séparer ls déchets & risque infecticux des déchets non contaminés présente un intrét économique et sanitaire. C’est un type de tri qui non seulement réduit le volume de ‘déchets & soumettre au traitement (dle décontamination), mais également le risque de contamination du personnel (OMS, 200Sb). La sensibilisation des Isboratires ayant fat lobjet de notre Etude au respect Ae cette disposition est done néessaire Une autre non-conforité par rapport aux dispositions réslementaires observée dans cette ‘tude, es efit que les déchets produits par les laboraoires ne sont pas condltionnés avant traitement. Dans la plupart des cas, les tubss, pots et flacons contenant les déchets liqudes sont regroupés at lieu de stockage sans autre forme de conditionnement. Or, le conditionnement permet un rangement des «déchets par catégores et fivorie ainsi identification Selon le risque infectieux. De pls, il permet un ‘mode spécifique de manipulation par les collecteurs et ensuite, d'limination adéquate. Pour les effluents supposés conten des agents de groupe de risque 1 (inaffensis), les dispositions normatives ‘exigent pas de conditionnement; par conte, ce type d'efluents devraient Gre séparés de ceux du sroupe de risque 2 et / ou 3. En effet, les effluents du groupe de risque? et 3, qui présentent respectivement des risques d'infection & Salmonella enterica, Mycoplasma pneumoniae, Candida albicans et Bacilus anthracis, ycobacterium tuberculosis doivent fare I'ebjt un conditionnement dans des fits ou conteneurs auoclavables (CLIN, 1999) Le non respect de cette disposition dans ls 253 Zana Coulibaly, Adjéhi Thomas Dadie, Manizan Pascal Niamien, Honoré Bankole, tienne Dako and Mireille Dosso Inboratotes étudiés impligte une exposition du personnel, en particulier les colleteurs de déchets, es risques infectieux lfs aux agents prévédemment ett. Le but du stockage est de regrouper les déchets en un seul endroit afin ’assurerefficacement leur eollecte au sein des laoratoires(stockage temporste) et surtout le trsitement avant éliminstion (Meakin, 1992) Le stockage véritable a Iextérieur des laboratoires ne devrait cependant pas dépasser 48h Durand et Rovssille, 1996; Loi 75-633, 1975). Le mode ef le temps de stockage des déchets liguides est une disposition respectée parla plupart des laboatores éudiés Les déchets iquides sont collects et transportés pour un traitement & 47,6% par les laboratoires imédicau, 48,79 par les lahoratares alimentaires et & 462% parle laboratote environnemental. Une bonne réalisation de ces tapes est fonction de celles évoquees prévdemment. En effet, la cllecte et le transport de déchets sont efficacement réalisés si leurs identification s'est effectuéo convenablement; cela facilite Paction du colecteur et Iui assure une sécurité (Meakin, 1992; Pouclet, 1998 ; OMS, 2005). La prévention du denger biologique ou Ia réduction du risque infectiewx est particuliérement ‘alisée par étape de la décontamination (RECORD, 2003; Charbotl, e al, 2002). Dans cette étude, deux (2) modes de décontaminations sont utilisés par les différents laboratoires savoir, Ia ‘contamination chimique et la décontamination physique. La demitre citée est ulisge par 11 (73.3%) Inboratoites. La décontamination physique est généralement appiguée aux effluents biologiques dans leur contenant. Si le plupart es laboratoires traitent leurs déchets liquides, on remarque cependant que ce traitement n'est parfois pas conforme, car il n'est pas effect selon le risque que présente spécifiquement chaque type de déchet, comme lexige la réglementation (Meakin, 1992; Charbotel et al, 2002). Le model commanément utilisé par plusieurs Iaboratbires est V'autoclavage et Véliminaton des déchets dans le réseau dévacuaton des eaux usées. Les effluents non traités sont déversés dans le réseau d'égout par le biais des lavabos et éviers (73,3% des eas), ou jetés la poubelle (40%). Les égouts sont les voes d'évacuation ls pls utilisées. Ces résultats sont en accord avec ceux d'une étude préeédente qui révéle que 3 établissements de san sur 4 éliminent leurs effluents par la voie des égouts (MSSF, 2005). C'est une procédure qui, selon Emmanuel (2004), augmerte le risque de pollution de l'environnement non. seulement pat des ricroorganismes poteniellement pathogénes, mais aussi par des métaux lourds, des détergents ct des ‘composes organo-halogénés Le colleceur des déchets liquides émanant des Iaboratoires de microbiologic doit étre sensibilisé au risque de minipulation de ces effluents & cause de leur earactére particuligrement infecteux. Selon Salkin (2001), ce personne! présente un risque d'exposition & des pathologies infectieuses six fois plus important que les autres personnes. Dans le cas de cette ude, moins de la rmoité des collecteurs de déchets liguides est vaccinée et portent un masque au cours de la collection es déchets. De plus, les gles élémentaires de type port d'une blouse et de gants (Cousin et Gouget, 1994; Durand et Roussile, .996) ne sont pas appliquées par quelques collecteurs de déchets liqudes. Le dispositions normativesstipulent cependant qu’aucun membre du personnel ne doit manipuler de déchets bisque sens avoie avertict forme aux consgnes de accurite (OMS, 2005, Déveet 4-322, 1994). Le non respect de bennes pratiques de manipulation de déchets exposent les collecteurs & des infections & Mycobacterium tuberculosis, & des infections pulmonaires ou cutanées & pneumocogues ou liges la flor fongique (Johnson er al, 2000; Allmers et Hubers, 2000) Pour la réduetion di risque infection du collecteur, I loi dablit une responsabilité individvelle, mais aussi une responsabilité insttutionnell de formation et d'assstance (WHO, 2005; Décret 94-352, 1994) et plus généralement, ‘une responsabilité nationale d'éiablissement d'un cadre réglementate (OMS, 2005b). Il est donc ‘urgent que chaque pati assure le respect des dispositions normatives prevues. Gestion des Déchets Liquides Jans des Laboratoires d’analyse Microbiologique & Abidjan, Cte dIvoire et Risque Infectcux Associé 254 Conelusion Téslte de ce travail, ue les directives de gestion des déchets sont mieux appliquées au niveau des Iaboratoires méicaux et partculiérement concemant certains aspects de la réglementation tlle que le tril source, le respect du déai de stockage, le port de gants et la décontaminaton avant élimination, Des limites existent cependant, quand au respect de l'ensemble des dispositions riglementaires et les risques pour la santé humaine et la pollution de environnement sont manifests. La mise en place effective de dispositions nornatives, la formation et la sensibiisation a leur application est une néeessité pour plusieurs pays et en panculer pour la Cate d'Ivoire. References [1] Allmers H, Hubers H. 2000). Two years follow-up of a garbage collectors with allergic bronchopulmonary (ABPA). 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