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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

ELEMENTS D’ECONOMIE POLITIQUE


ET NOTIONS DE GESTION
COMMERCIALE
NOTES DE COURS DESTINEES AUX ETUDIANTS DE GENIE CIVIL

Février 2010
1

INTRODUCTION

La science économique est devenue la science de tout le monde et tout le monde s’y
intéresse. Nous faisons tous et tous les jours de l’économie en effectuant des
transactions et en utilisant des termes qui font parti de notre vocabulaire quotidien.

Exemple : Inflation, dévaluation, dépréciation, échange, transport, indice de prix,


croissance économique, investissement, taux de croissance, développement,
chaumage, épargne, consommation, prix, etc.
C’est des statistiques économiques que les journaux sont remplis. C’est de l’économie
que les opérateurs économiques traitent chaque jour.
Dans les pays développés, la survie d’un dirigeant, d’un parti politique, d’un
gouvernement et même de tout un régime repose avant tout sur la conception,
l’application et la mise en œuvre d’une politique économique réaliste.
L’économie est { l’origine des tensions et des graves conflits qui ont marqué et
continuent de marquer notre monde.
Ce sont des motivations d’ordre économique qui expliquent pour une grande part la
persistance des guerres que connait actuellement notre pays.
On constate également que l’économie a souvent été au cœur des préoccupations des
chercheurs de toute discipline scientifique. Cet intérêt sans cesse croissant de
l’économie suscité par le développement lié { l’accroissement de sa complexité explique
le fait que de nombreuses disciplines tant des sciences sociales que des sciences exactes
lui offre un support méthodologique dans l’explication des phénomènes observables.
Parmi les sciences sociales, on peut citer l’histoire, le droit, l’anthropologie, la
psychologie, la démographie, la philosophie,… et parmi les sciences exactes, il y a la
mathématique et la statistique.
Il y a lieu de remarquer que le concept même « économie » tout comme les meilleurs
théories économiques ne viennent des économistes.
Le mot « économie » vient de deux mots grecs :
OIKOS : maison
VOΜOS : loi (nomos)
L’économie est ainsi considérée au départ comme la science de l’administration, de la
gestion de la maison. On doit la première utilisation du terme au philosophe grec
Xénophon.
Plus tard l’économie s’étendit { la cité et fut qualifiée d’économie politique par le
français Antoine de Mont chrétien qui lui consacra en 1615 un traité : « Traité
d’économie politique ».
 Adams Smith (1723-1790) appelé le père de l’économie politique. Célèbre par
son livre publié en 1776 « Recherche des richesses des Nations ». Il était
professeur de philosophie morale { l’université GLASGOW
 David RICARDO (1772-1823), auteur du livre « Principe d’économie politique et
impôt » publié en 1817, est connu pour ses théories des coûts comparatifs, de la
rente différentie et de la valeur. Il était cambiste.

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2

 Thomas ROBERT MALTHUS (1766-1834) Auteur du livre « Essai sur les principes
des populations ». Pour lui, la race humaine croît dans les proportions
géométriques alors que les moyens pour les nourrir augmentent dans les
proportions arithmétiques : il ne faut pas procrée avant le mariage. Il était
pasteur anglais.

L’intérêt pour l’économie s’explique et se manifeste sans aucun doute par le fait qu’elle
est le fondement, l’origine de tous les rapports humains de tous les temps.
Ce cours est un cours d’initiation { l’économie. Il a pour finalité d’initier l’étudiant { des
notions courantes d’économie, à saisir les phénomènes économiques et à se forger un
jugement des activités économiques.
Destiné { des non économistes, ce cours d’initiation { l’économie politique ne saurait
prétendre { l’exhaustivité. C’est pourquoi il est recommandé { l’étudiant de le compléter
par la lecture des ouvrages dont la bibliographie indicative est reprise ci-haut.

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3

CHAPITRE I : GENERALITES

Il existe dans toutes les disciplines scientifiques une exigence qui veut qu’on commence
par comprendre les sens des termes employés. C’est la raison pour laquelle nous allons
aborder dans ce chapitre les définitions des quelques concepts de base auxquels nous
aurons régulièrement recours pour la compréhension de la suite du cours.

I.1 Concepts fondamentaux

1. Besoin économique
C’est le désir d’obtenir un bien disponible permettant d’assurer une certaine satisfaction
au prix d’un certain sacrifice.

Caractères des besoins


Ils peuvent être :
 Illimités : tout besoin satisfait appelle, suscite un autre ; on désire toujours une
autre chose toujours mieux.
 Variables d’après les individus, les milieux, les périodes.
Au niveau individuel, l’homme doit choisir parmi les besoins ce qu’il peut satisfaire en
fonction de ses possibilités.

Classification des besoins


Les besoins peuvent être :
 Primaire ou fondamentaux, essentiels, absolus, élémentaires, basiques : ce sont
les besoins dont la satisfaction est considérée comme étant indispensable à la
survie de l’homme.
Exemple : manger, boire,
 Secondaires : ce sont ceux dont la satisfaction est souhaitable en raison de
l’influence du milieu.
 Tertiaires
1. individuels ou privés
2. collectifs
Les besoins économiques constituent la raison et le but de l’activité économique. Ils en
sont les mobiles et les fins.

2. Bien économique
C’est tout ce qui peut satisfaire un besoin économique.

Conditions pour qu’un objet soit un bien économique


 Il doit répondre à un désir humain
 Il doit être accessible
 Il doit résulter d’une production, d’un effort, un sacrifice
 Il doit être rare par rapport au besoin à satisfaire.

Classification des biens


L’une des classifications courantes consiste à distinguer :
 Les biens directs ou de consommation : ceux qui servent à satisfaire directement
les besoins de consommation. (le pain, bière)

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 Les biens indirects ou de production : ce sont les biens de capitaux, bien


d’investissement ; ce sont des biens qui servent à produire d’autres biens
(matières premières)
Dans chacune de deux catégories, les biens sont de durées inégales. Certains ne servent
qu’une fois, ce sont des biens non durables et d’autres peuvent être de plusieurs usages,
biens durables.
 Ces biens peuvent également être complémentaires c’est-à-dire doivent être
utilisés ensemble pour la satisfaction un besoin.
 Les biens substituables ou biens substituts lorsqu’ils peuvent être remplacés les
uns par les autres pour satisfaire un même besoin. Ex. stylo et crayon
 Les biens privés pour satisfaire les besoins individuels
 Les biens collectifs
 Matériels et immatériels
Il y a lieu de noter que l’on désigne par « biens et services » l’ensemble de l’activité
économique.
Le cœur de la science économique (économie politique) est le lien qui existe entre les
besoins illimités de l’homme et les biens rares capables de le satisfaire. Il en découle que
l’économie est une science de choix. Le besoin étant illimité face à des biens rares, il est
obligé de choisir entre les différents besoins ce qu’il doit satisfaire.

1.3. Coût d’opportunité


Pour atteindre certains objectifs l’homme est obligé de sacrifier d’autres, cela se fait
accompagner d’un sacrifice, d’un coût. Ce coût est appelé en économie « coût
d’opportunité ».
C’est, pour un individu, une société, d’utiliser un bien ou une ressource pour un objectif
donné égal à la valeur que ce bien ou cette ressource aurait procuré dans sa meilleur
utilisation alternative. La valeur de cette utilisation alternative, autrement dit de cette
opportunité non réalisée c’est le coût d’opportunité.

1.4. Utilité
C’est la capacité, l’aptitude d’un bien à satisfaire un besoin. C’est en fait le besoin de
l’homme qui donne à une chose son utilité. Une chose ne peut être utile que dans la mesure où
elle est à même de satisfaire un besoin, même si elle est nuisible.
Comment apprécier l’utilité ?
Il y a deux approches :
 L’approche cardinale : d’après cette approche on peut exprimer par un nombre la
quantité d’utilité, c'est-à-dire la quantité de satisfaction consécutive à la
consommation d’une quantité de bien.
Si la quantité d’utilité du bien X vaut Qx=500 et la quantité d’utilité d’un autre bien Y vaut
Qy=50, on conclut que x est plus utile que y car la satisfaction de x est 10 fois plus grande
que celle de y.
C’est l’approche des marginalistes.
Le marginalisme est associé à trois auteurs de trois pays différents qui travaillent de
manière indépendante mais qui arrivent aux conclusions convergentes communes.

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 Stanley Jevons (1835-1882), célèbre par son livre « Theory of political


economy »
 Karl Menger (1840-1921) autrichien, par son ouvrage « Principes
fondamentaux d’économie politique »
 Léon Walras (1844-1916), Ir polytechnicien et professeur { l’université de
Lausane.
 Approche Ordinale : d’après cette approche la consommation n’est pas capable
de mesurer la satisfaction qu’on tire d’un bien, mais peut classer les utilités
selon un ordre de préférence de bien. C’est la conception des économistes
modernes exprimées sous forme de « courbe d’indifférence ».
Sorte d’utilité
Il existe plusieurs sortes d’utilité :
a) Utilité totale (UT)
C’est la satisfaction complète obtenue à la suite de la consommation de toutes
les unités disponibles d’un bien. Autrement dit, c’est l’ensemble des satisfactions que
procurent toutes les unités d’un bien.

 U i  X i   U 1  X 1   U 2  X 2   ...  U n  X n 
n

U T
i 1

U : Satisfaction que je retire du bien de quantité x


i i

x : Les différentes quantités


i

1
b) Utilité Moyenne (UM) : U M 
NUT
c) Utilité Marginale (Um)
La notion la plus importante est « l’utilité marginale » symbolisée par . C’est une
notion économique autant que mathématique.
L’utilité marginale est définie comme étant le rapport entre l’accroissement de l’utilité
totale d’un bien et l’accroissement de la quantité de ce bien. Autrement c’est l’utilité de
la dernière unité de ce bien ou c’est la satisfaction procurée par la consommation de la
dernière unité d’un bien.
dU T U T
Um  dx

T

La loi de l’utilité marginale décroissante


Cette loi était formulée pour la première fois par le psychologue allemand GOSSEN et
reprise ensuite par les néo-classiques.
« Le supplément d’utilité fourni par des quantités croissantes d’un bien va en diminuant
jusqu’{ devenir nul au point de satiété ».

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Tableau 1 :

Q(x) : Quantité demandée du bien x UT Um


1 20 -
2 35 15
3 45 10
4 53 8
5 55 2
6 55 0
7 50 -5

UT
60

50

40

30
UT

20

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

1.5 Valeur d’un bien


C’est la valeur accordée par des hommes à ce bien.
Sorte de valeur
Il y en a deux :
 La valeur d’usage : c’est la valeur attachée { un bien par un individu en raison de la
satisfaction que ce bien lui procure personnellement. Elle est subjective.
 La valeur d’échange ou sociale : c’est celle attribuée { certains biens par l’ensemble des
membres d’une collectivité ou d’une société, elle est le résultat d’un grand nombre
d’appréciation individuelle.
Ex : le prix d’un bien : c’est l’expression monétaire de la valeur de ce bien.

Fondement de la valeur d’un bien


Le fondement de la valeur d’un bien est une question essentielle de l’économie politique
et qui a provoqué d’âpres discussions entre les économistes.
On distingue à ce sujet trois types de théorie :

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 La théorie de la valeur – travail : selon cette théorie, le fondement, la genèse, l’origine


de la valeur d’un bien vient de la quantité de travail nécessité pour sa production, c’est-à-
dire de son coût de production. C’est la théorie d’Adams Smith et de Riccardo.
Adams Smith : « travail commandé ». Cette théorie veut dire si une heure de travail se
paye 50 Fc, un objet qui vaut 200Fc permet de commander, d’acheter 4 heures de
travail.
Ricardo : « travail incorporé » ne s’applique pas seulement pour le travail nécessaire { la
production mais également au travail consacré au bâtiment, outils, …
 La théorie de la valeur –utilité : dans ce cas la valeur d’un bien ne vient pas de ce qu’il
aura couté pour sa production mais une fois produit, de son utilité, c'est-à-dire du besoin
que l’homme a. C’est la conception des économistes comme Etienne de Gondillac (1776)
et Galiane (1750). Cette conception a été reprise par l’école marginale (Ecole de Vienne)
pour qui la valeur d’un bien dépend de sa rareté par rapport au besoin (de son utilité
marginale).
Critique : cette théorie se heurte à quelques évidences qui réduisent sa portée parce
que :
- Il y a des biens qui n’incorporent pas beaucoup de travail mais qui ont une
grande valeur ;
- Il existe des biens qui augmentent de valeur sans pour autant qu’il y ait
augmentation de travail ;
- Il existe des biens incorporant la même quantité de travail mais qui n’ont pas la
même valeur ;
- Il y a des biens ayant la même valeur mais incorporant des quantités de travail
différentes.
 La théorie marginaliste : selon cette théorie, c’est la dernière unité qui impose sa valeur
{ toutes les autres. Plus grand est le besoin, plus petit le nombre d’unités procédées, plus
grande est la valeur.

1.6 L’économie
C’est une science sociale c'est-à-dire qui s’intéresse aux activités humaines
ayant pour objet l’affectation des biens rares, des ressources rares en vue de la
satisfaction des besoins de l’homme qui sont illimités.
L’économie politique doit être distinguée de la politique économique. Alors que
l’économie politique est une science qui étudie le fonctionnement de l’économie pour en
dégager les lois, la politique économique est un ensemble d’interventions des autorités
politiques, dans la marche de l’économie, caractérisées par la définition des objectifs
poursuivis, le choix des structures { mettre en œuvre et les ressources pour les atteindre
(ses objectifs).

1.7 La microéconomie
Elle étudie le comportement économique individuel, elle se concentre sur
l’étude des actions économiques des individus, des groupes d’individus et des secteurs
d’activité.
Ex : SOCIDER qui veut produire 2000 T de barres de fer en 2010.

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1.8 La macroéconomie
Elle s’intéresse aux phénomènes économiques qui se passent au niveau d’un
pays { travers l’évaluation des agrégats, indicateurs macroéconomiques tels que : PNB,
PIB, taux de change, chaumage, …
L’équilibre ou le respect de l’équilibre macroéconomique signifie :
 La maîtrise de l’inflation
 La balance de paiement
 L’amélioration de la balance commerciale
 Un taux de croissance supérieur à 3%
 Un service de dette bien encadré, etc.
C’est entre autres éléments exigés par le fond monétaire international.

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CHAPITRE II : LE MARCHE ET LA FORMATION DES PRIX

Le marché ne signifie pas ici le lieu public de ventes des biens et services, par contre, le
lieu où ont lieu les achats ou demandes et les ventes (offres) qui s’ajustent { un certain
prix.
L’offre et la demande constituent le déterminant essentiel du prix (ce sont des moyens
d’analyse de tout marché). C’est qu’il y a « équilibre du marché »
Les prix sur les marchés sont fixés par les candidats acheteurs et les candidats vendeurs.

2.1. LA DEMANDE

2.1.1 Définition
La demande d’un bien ou d’un service est la quantité de ce bien ou service qui peut être
vendue ou achetée à un certain prix sur le marché donné et à un moment donné.
La fonction de demande (dx) indique la relation qui existe entre le prix d’un bien ou
service et la quantité achetée de ce bien ou service.

2.1.2 Facteur déterminant de la demande


La demande d’un bien ou d’un service est déterminée par plusieurs facteurs :
 Le pris du bien x P 
x

 Le prix des autres biens P 


i
 Le revenu R 
 Le Goût G  , …

2.1.3 Fonction de la demande


La demande est fonction de plusieurs variables :

d x
 f Px , Pi , R, G,....

En étudiant la relation qui existe entre le prix et les quantités demandées de ce bien,
nous ne considérons que le prix de ce bien et supposons que tous les autres facteurs
précédemment précités restent constants ou inexistants. Le maintien constant de ces
autres facteurs a donné lieu { l’expression latine « ceteris paribus » ; « toute chose
restante égale par ailleurs », ceci nous amène à la loi de la demande.
« Toute chose restante égale par ailleurs, les quantités demandées d’un bien ou
d’un service sont fonction décroissante du prix de ce bien ou service »
Cette loi signifie, si on suppose constants les autres facteurs en dehors du prix, on
observe que le prix d’un bien augmente, les quantités achetées de ce bien diminuent et
lorsque le prix diminue, les quantités de ce bien augmentent.

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Exemple :

Prix unitaire de x (FC) P x


Quantité demandée de x (Kg) Q x

10 3
7 4
5 5
4 6
3 8
2 10

12

10

0
0 2 4 6 8 10 Q12x

2.1.4 Changement (modification) de la demande


Toue modification de la demande se traduit (se manifeste) par un déplacement de la
courbe. Une augmentation de la demande est indiquée par un déplacement vers la droite
et une diminution, par un déplacement vers la gauche.

2.1.5 Demande individuel et demande collective ou globale (générale)


La demande est dite individuelle lorsqu’elle émane d’un seul consommateur ; elle est
collective ou générale lorsqu’elle provient de plusieurs consommateurs.
La courbe de demande est obtenue par l’adition horizontale des demandes de chaque
individu.

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Exemple :
Prix unitaire du bien x Demande A Demande B Demande C Demande collective
5 10 12 8 30
4 20 23 17 50
3 35 39 26 100
2 55 60 39 154
1 80 87 54 221

P6 x

Demande A
3
Demande B

2
Demande C

1 Demande
collective

0
0 50 100 150 200 Q
250
x

2.1.6 Quelques exceptions à la loi de la demande

1. Paradoxe de GIFFEN
Sir Robert GIFFEN, économiste anglais fut intrigué par l’accroissement simultané de la
quantité demandée et du prix de pain et de la pomme de terre constaté au cours de la
famine qui sévit en Irlande à la fin du 19ème siècle { la suite d’une mauvaise récolte du
blé.
Il remarqua que lorsque le prix de ces denrées augmentait, les consommateurs pauvres
en augmentaient les quantités achetées et lorsque le prix baissait, ils en diminuaient les
achats au profit d’autres biens de qualités supérieures.
Ce paradoxe concerne de manière générale des biens dits « inférieurs », c'est-à-dire
dont la consommation diminue lorsque le revenu augmente, on les appelle aussi « bien
de GIFFEN ».

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L’une des explications données par les certains auteurs réside dans le fait que les
pauvres accordent priorité { l’alimentation avant de songer { la satisfaction de tout
autre besoin. (ex. pomme de terre, Mpiodi,…)

2. Effet VEBLEN ou de Snobisme


C’est l’admiration de tout ce qui est en vogue.
Veblen constata que par snobisme certains consommateurs achetaient d’avantage
certains produits lorsque ceux-ci augmentaient de prix, convaincus que l’acquisition
d’un tel bien le distinguait des autres couches de la population. Tandis qu’ils cherchaient
{ réduire les quantités achetées dès qu’ils constataient la tendance { la baisse pour
éviter d’être confondus à la masse. C’est le cas des nouveaux riches et des parvenus.

3. Période de hausse généralisée de prix


A la suite des anticipations, craignant de voir le prix augmenter sans cesse, les
consommateurs sont poussés à augmenter les quantités achetées pour ne pas perdre le
pouvoir d’achat.
Le phénomène inverse : lorsque les prix ont tendance de baisser de manière régulière
(périodique), on assiste à une baisse des quantités demandées de la part des
consommateurs espérant bénéficier des baisses futures de prix, augmentant ainsi le
pouvoir d’achat.

4. Des biens appréciés pour leur valeur très élevée


Malgré leur prix très élevé, certains biens connaissent de hausse de quantité demandée.
Une baisse de leur prix faisant douter de leur qualité réelle et de leur nature (téléphone,
bijoux, ...).

2.2 ELASTICITE DE LA MDEMANDE


Devant les modifications des variations de prix, les consommateurs réagissent de
plusieurs manières. Le niveau de réaction face aux variations de prix diffère d’une
personne { l’autre. C’est en fait ce que l’on appelle l’élasticité de la demande.
L’élasticité de la demande se définit donc comme étant la mesure de la sensibilité des
variations d’une variable par rapport aux variations d’une autre variable.

2.2.1 Sorte d’élasticité


2.2.1.1 Elasticité- prix de la demande ou élasticité directe
C’est le rapport entre les variations relatives des quantités demandées et les variations
du prix.
Q
x

Q Q P
x P

P
x

x

Q P
x
. x

x x

P x

Q
x
: Variation relative des quantités demandées
Q x

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 Px
: Variation relative de prix
P x

Elle est généralement négative car les quantités demandées varient dans le sens inverse
des variations des prix (la loi de la demande).
Il y a cinq sortes d’élasticités – prix de la demande
1. La demande est dite élastique lorsque le pourcentage de variation des quantités
demandées est supérieur au pourcentage de variation de prix. x P
1

2. La demande est dite inélastique dans le cas contraire c’est-à-dire lorsque le


pourcentage de variation des quantités demandées est inférieur à celui de
variation de prix. x P
1

3. La demande a une élasticité unitaire lorsque le pourcentage de variation des


quantités demandées est égal à celui de variation de prix x P
1

4. La demande est dite totalement élastique lorsque le pourcentage de variation des


quantités demandées, pour un pourcentage de variation de prix donné tend vers
l’infini x P

C'est-à-dire pour un prix de bien donné, le consommateur est prêt à acheter autant de
quantité de bien, la variation des quantités demandées tend vers l’infinie.

5. La demande est dite parfaitement inélastique lors que le pourcentage de


variation de prix n’entraîne aucune variation de la quantité demandée. x P
0

 Facteurs influençant l’élasticité-prix de la demande


Il y a trois paramètres qui influencent l’élasticité de la demande par rapport au prix et
qui font que les consommateurs plus au moins vivement aux variations des prix de certains
biens plutôt qu’à celles d’autres.
 La nature du bien ou de service considéré : Les biens de luxe ont une élasticité
plus grande par rapport aux biens de première nécessité
 L’importance du bien dans les usages du consommateur : Les biens qui
occasionnent des grandes dépenses et qui sont fort utilisés ont une demande plus
élastique que les autres.
 L’existence des biens substituts : si un bien a plusieurs substituts, sa demande
aura tendance { être plus élastique qu’un autre qui n’en a pas.

2.2.1.2 Elasticité croisée de la demande


C’est le rapport entre les variations relatives de quantité demandées d’un bien X
par rapport aux variations relatives du prix du autre bien Y

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Q P Q P
X Y

Q P
x
. Y

P Q
x
. Y

x Y Y X

Utilité : Elle est utilisée comme indice permettant de distinguer les biens
complémentaires des biens substituts. Lors que les biens considérés sont
complémentaires, l’élasticité croisée est négative. Elle est positive dans le cas de biens
substituts.
Exemple :
Voiture- essence : -
Primus-Skol : +
Verre-Monture : -
Stylo-Crayon : +

2.2.1.3 Elasticité par rapport au revenu ou Elasticité – revenu


C’est le rapport entre les variations relatives des quantités demandées
d’un bien et les variations relatives du revenu.
Q R Q R
 X R Q R R x . Q
 x
. 
x X

Utilité :
Elle est utilisée pour caractérisée la nature des biens. Nous remarquons que cette
caractéristique a été { la base de la loi d’ENGEL. Ce dernier a effectué des enquêtes {
partir des budgets familiaux dont les résultats l’ont amené { la loi qui porte son nom et
qui s’énonce comme suit :
- A mesure que croît le revenu, les dépenses consacrées { l’alimentation
augmentent en valeur absolue mais diminuent en valeur relative. Leur élasticité
est positive mais inférieure { l’unité.
- Les dépenses consacrées { l’habillement, au logement et { l’énergie varient
comme le revenu. L’élasticité vaut l’unité
- Plus le revenu est élevé, plus grande est la part réservée aux dépenses dites
diverse ou de luxe. (élasticité supérieure { l’unité)
Ce qui est dit des individus est également valable pour un Etat : Moins un pays est
économiquement développé, plus importantes sera la part consacrée { l’alimentation.
Cette loi a connu une grande célébrité. Chez nous au Congo, le professeur Joseph
HOUYOUX l’a utilisé pour l’étude des budgets ménagers à KINSHASA en 1968 et en 1986

2.3. OFFRE
En étudiant l’offre nous nous sommes mis { la place du consommateur.
Nous allons maintenant analyser les raisons qui poussent les vendeurs et les
producteurs à mettre sur le marché des biens et des services à divers prix pendant une
période donnée.

2.3.1. Définition de l’offre


L’offre d’un bien ou service c’est la (les) quantité(s) de ces biens qu’un vendeur ou un
producteur accepte de mettre sur le marché à un certain prix.

2.3.2. Facteur déterminants de l’offre


 Le prix de bien offert
 Le prix des autres biens

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 Le coût de production
 L’état (niveau) de la technologie

2.3.3. La fonction de l’offre

L’offre d’un bien étant fonction des éléments précédemment cités, on peut écrire :

0 x
 f Px , Pi , C, T ,...
Si nous considérons constants tous les autres facteurs hormis le prix, nous avons :
0x  f Px 
2.3.4 La loi de l’offre
Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités offertes d’un bien ou d’un service
sont une fonction croissante de son prix. E.A.T plus le prix d’un bien augmente, plus les
quantités offertes sont grandes.
Exemple
Tableau 4 (Illustration de la loi de l’offre)

Prix unitaire du bien X Quantité vendue


20 0
25 15
30 25
40 50
50 60
60 70
70 80
80 100

2.3.5. Changement de l’offre


Toute modification dans le facteur déterminant de l’offre d’un bien ou d’un service
provoque un déplacement de la courbe. Une augmentation de l’offre déplace la courbe
vers la droite. Dans le cas contraire la courbe se déplace vers la gauche.
Parmi les facteurs qui peuvent provoquer l’augmentation de l’offre, il y a également
l’introduction d’un nouveau procédé technique plus efficient et la baisse du coût des

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facteurs de production ; une diminution de l’offre peut être due { des facteurs comme la
hausse des prix des facteurs ou celles des autres produits que fabrique l’entreprise.

2.3.6. L’offre collective


C’est l’addition horizontale des courbes d’offre individuelle

Exemple :
Offres individuelles
Prix unitaire du Offre collective
bien x (Px) en Fc A B C D
100 5 3 1 6 15
200 6 10 8 9 33
300 12 15 10 11 48
400 14 16 13 15 58
500 15 17 14 16 62

2.3.7. EXCEPTION A LA LOI DE L’OFFRE

Il existe des exceptions { la loi de l’offre parmi celles-ci on en retient deux :


1. l’offre perverse : elle concerne des cas d’impossibilité pour les vendeurs ou les
producteurs de stocker les données périssables. Elle concerne particulièrement
les secteurs agricoles où les producteurs, pour compenser une baisse du prix de
leurs produits, sont obligés d’augmenter la production. C’est aussi le cas du
producteurs qui dépendent d’un seul produits et qui pour maintenir le niveau de
leurs recettes doivent augmenter leur ventes.
2. L’offre coudée : elle concerne l’offre du travail c’est-à-dire que malgré l’existence
d’un salaire jugé convenable quelqu’un qui croît avoir atteint un certain niveau
de revenu préfère le loisir au travail.

2.3.8. L’élasticité de l’offre


C’est le rapport entre les variations des quantités offerts d’un bien et le prix de ce bien.
Elle mesure mathématiquement les variations relatives des quantités offertes lorsque
varie relativement le prix.
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Q
x

Q Q
o  x
 x
. Px
P x P Q x x

P x

 o
Est toujours positive parce que souvent les quantités offertes et les prix varient dans
le même sens.
Contrairement { l’élasticité-prix de la demande, l’élasticité-prix de l’offre est le seul
concept significatif qui présente un intérêt pour l’analyse économique.

2.3.9. Sortes d’élasticité – prix de l’offre


1. L’offre est élastique lorsque les variations relatives des quantités offertes sont
supérieures aux variations des prix
2. L’offre est dite inélastique lorsque les variations des quantités offertes sont
inférieures aux variations des prix
3. L’offre a une élasticité unitaire lorsque le pourcentage de variation des quantités
offertes est égal au pourcentage de variation de prix
4. L’offre a une élasticité infinie lorsque le pourcentage des variations des quantités
offertes pour un pourcentage de variations de prix tend vers l’infini
5. L’offre est complètement inélastique lorsque les variations relatives de prix
n’entraînent aucune variation des quantités offertes

2.3.10. Facteurs déterminants de l’élasticité de l’offre


 La nature des produits : l’offre de produits qu’on conserve difficilement est
complètement inélastique
 Les conditions techniques de la production : les produits de fabrication facile ont
une offre pus élastique que les autres.

2.3.11. Formation de prix d’équilibre


Le prix c’est l’expression monétaire de la valeur d’un bien.
Le prix d’équilibre qui est également appelé prix du marché est le prix obtenu au
croisement des courbes de l’offre et de la demande. C’est le prix qui réalise l’égalité entre
les quantités demandées et les quantités offertes. La détermination de ce prix se fait par
ajustement de l’offre et de la demande. C’est ce que l’on appelle la loi de l’offre et de la
demande.

Ce prix d’équilibre se déplace lorsque soit la demande soit l’offre soit les deux à la fois se
déplacent.
Il en découle les règles suivantes :
1. La règle de l’unité ou principe de Jevens d’après lequel la formation de plusieurs prix
pour un seul et même bien n’est pas possible ;
2. Règle d’égalité selon laquelle il n’y a qu’un seul point qui réalise l’égalité de l’offre et de la
demande ;
3. Règle d’équilibre suivant laquelle si pour une raison ou une autre le prix dûment
constaté venait de s’écarter un tout petit peu du point d’équilibre, des forces spontanées
se formeraient pour le remettre { son point d’équilibre.

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Il y a lieu de noter que la loi de l’offre et de la demande vaut également pour les autres
secteurs tels que le travail, le change, …
Dans le cas du travail, le prix s’appelle salaire. Il s’établit entre l’offre et la demande.
Dans le change, le prix est le taux ou cours de change (taux : le prix de la conversion d’un
monnaie en une autre). La monnaie se comporte ici comme toute autre marchandise
dont le prix est réglé par le jeu de l’offre et de la demande.

2.3.12. Taux de change ou cours de change


C’est le prix de la conversion d’une monnaie en une autre. C’est le rapport dans lequel
s’échangent deux monnaies.

2.3.13. Le marché de change


C’est le lieu où se pratiquent les transactions sur les monnaies.
Dans tout pays qui émet sa propre monnaie et qui commerce avec l’extérieur, il existe un
marché de change mais plus exactement autant de marchés de change qu’il existe des
monnaies étrangères (devises).

2.4. INTERVENTION DE L’ETEAT SUR LES PRIX


L’état est souvent obligé d’intervenir sur le marché pour jouer son rôle social de
régulateur en assurant la protection des consommateurs et des producteurs

2.4.1. Protection des consommateurs


Pour sauvegarder le pouvoir d’achat des consommateurs, l’Etat se voit obligé de fixer le
prix généralement inférieur au prix d’équilibre (prix de transport, carburant, …).
Malheureusement une telle intervention aboutit à des situations de déséquilibre entre
l’offre et la demande et favorise le marché noir ou parallèle. L’idéal serait de
subventionner les vendeurs ou les producteurs dans le but d’augmenter l’offre et
réaliser ainsi l’équilibre entre l’offre et la demande.

2.4.2. Protection des producteurs


L’état peut également intervenir pour protéger les producteurs qui sont confrontés {
une très forte baisse de prix sur le marché. Dans ce cas il prendrait les mesures ci-après :
 L’achat de la production excédentaire par l’Etat
 L’octroi des subsides ou de l’aide aux producteurs pour leurs permettre de
vendre leurs produits à un prix inférieur au prix d’équilibre.

2.4.3. Politique à appliquer en cas d’instabilité des prix


L’instabilité ou la fluctuation des prix provient du déséquilibre entre l’offre et la
demande. Pour la supprimer, il faut agir soit sur l’offre soit sur la demande soit sur le
deux.

2.4.3.1. Cas d’une hausse de prix


Acton sur la demande
 Réduction de la consommation de ménages par le blocage de salaire.
Ce sont les politiques néo- libérales appliquées par les institutions de BRETTON WOODS.
 Augmentation des impôts en vue de diminuer les revenus.

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Ces actions ont l’avantage de produire des résultats { court terme et d’être facile dans
leurs applications. Elles ont malheureusement le désavantage d’amplifier la misère
(souffrance) de la population en réduisant le pouvoir d’achat et favoriser la pauvreté.
Action sur l’offre
Elle consiste en l’augmentation de la production locale ou des importations dans le cas
d’une baisse de l’offre.
Ces actions ont le mérite d’augmenter le niveau de vie et d’améliorer le bien être de la
communauté nationale. Leur désavantage réside dans le fait qu’elle exige un temps long
et leur application est difficile.

2.4.3.2. Cas d’une baisse de prix


Ici on est dans le cas où l’offre dépasse la demande. Deux mesures pour remédier à la
situation :
 Agir sur la demande en diminuant les impôts ou en augmentant les revenus.
 Réduire la production locale ou les importations.

2.5. Types de marchés


L’action de l’offre et de la demande dépend de plusieurs paramètres, on distingue alors
deux types de marchés :
 Le marché de concurrence parfaite
 Le marché de concurrence imparfaite.

2.5.1. Le marché de concurrence parfaite


On parle de marché de concurrence parfaite lorsque les six critères suivants sont
remplis :
a) Atomicité
On considère que les vendeurs et les acheteurs sont tellement petits et nombreux qu’ils
ne peuvent pas influencer en aucune manière le niveau du prix. Dans ce cas, le prix est
une donnée exogène qui s’impose { tous.
b) Homogénéité du produit
Les produits fabriqués par plusieurs entreprises doivent présenter les mêmes
caractéristiques.
c) Liberté d’entrée et de sortie
Chaque agent économiste est libre de rejoindre ou de quitter le marché dans le cas où il
croit réaliser les bénéfices ou s’il connaît des pertes. On parle dans ce cas de la fluidité
du marché.
d) La transparence ou la connaissance parfaite du marché
Elle exige que l’information sur les quantités offertes, quantités demandées circule ainsi
que sur le prix et soit porté à la connaissance des opérateurs économiques.

e) L’impersonnalité des relations


Les relations personnelles ne peuvent en aucune manière affecter les conditions du
marché.
f) La mobilité parfaite des facteurs de production
Les producteurs réunissent sans difficulté tous les facteurs de production dont ils ont
besoin et les acheteurs entrent facilement en contact avec les vendeurs de leur choix.

2.5.2. Le marché de concurrence imparfaite


La concurrence parfaite est une vue de l’esprit.

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CHAPITRE III : LA PRODUCTION

3.1. DEFINITION
La production c’est la création de l’utilité de bien et de service capable de satisfaire les
besoins humains. Il y a la production marchande et la production non marchande. La
production marchande est destinée { la vente alors que l’autre ne l’est pas. Le produit au
sens large désigne un résultat. C’est ainsi qu’en comptabilité, on dit que le principal
produit des entreprises est constitué par des recettes provenant des ventes.

3.2 FACTEUR DE PRODUCTION


La production se réalise par combinaison des différents éléments appelés facteurs de
production, que l’on appelle également input.
On distingue 3 facteurs de production :
 La nature : désigne tout ce que la terre a comme ressources { l’état brut de même
que les naturelles
 Le travail
 Le capital

3.2.1. Le travail ou la main d’œuvre


Est le facteur le plus actif. Le travail présente deux aspects : économique et
démographique.

3.2.1.1. Aspect économique


Dans son acception courant le travail suppose un effort manuelle ou intellectuel fournit
par l’homme en vue de produire des biens ou des services. Il exige à cet effet une
certaine pénibilité et une rémunération matérielle ou immatérielle.

3.2.1.2. Aspect démographique


Il existe un proverbe le quel dit : « Il n’est de richesse que d’hommes ». Cela veut dire
qu’{ niveau technique égal, la puissance d’une économie dépend d’abord du nombre
d’homme au travail.

Mais pour relancer l’économie, les facteurs quantitatifs seuls ne suffisent pas. Les
facteurs qualitatifs sont également nécessaires. La relance d’une économie dépend pour
30% de ressources naturelles et pour 40% des ressources humaines.

3.2.2. Le capital
Bien qu’il soit l’un des concepts les plus utilisés, il comporte plusieurs classifications
dont nous retenons trois :
 Le capital technique
 Le capital juridique
 Le capital comptable

3.2.2.1. Le capital technique


C’est l’ensemble de bien destiné { produire d’autres biens ou à rendre plus productifs le
travail de l’homme. Il recouvre deux formes : le capital fixe et le capital circulant.
Le capital fixe concerne un bien qui peut intervenir dans plusieurs cycles de production
sans subir des transformations autres de l’usure et l’obsolescence

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Le capital circulant concerne un bien qui peut être détruit et ne peut intervenir qu’une
fois dans le circuit de production (farine par exemple pour la fabrication de pain).

3.2.2.2. Le capital juridique


Il désigne tous les biens abstraits existant sous forme de droit et dont la valeur est
exprimée en monnaie.
Exemple : le droit d’auteur, une créance le titre de propriété.

3.2.2.3. Le capital comptable


Il est constitué d’ensemble de valeur monétaire correspondant aux biens mis { la
disposition de l’entreprise.

3.3. L’ENTREPRISE

3.3.1. Définition
L’entreprise est une unité économique qui combine divers facteurs de production. Elle
produit pour la vente des biens et des services et distribue les revenus en contrepartie
de rémunérer les facteurs. En ce sens les organisations activités marchandes constituent
des entreprises en revanche, celles à caractères non marchands ne sont pas des
entreprises.

Le mot « entreprise » est parfois désigné par celui de firme qui est un mot anglo-saxon.
Actuellement peu utilisé mais largement employé dans les théories microéconomiques.

3.3.2. Typologie d’entreprise


Plusieurs classification d »entreprise faites d’après les critères suivants :
 Le critère d’ordre juridique
 Le critère basé sur la taille des entreprises
 La nature des propriétés ou le secteur d’activités dans lequel évolue l’entreprise

3.3.2.1. Entreprise privée


Celles qui appartiennent à des particuliers. On distingue les entreprises individuelles et
l’entreprise sociétaire ou société.

3.3.2.1.1. Entreprise individuelle


Elles sont souvent familiales c’est dire que les membres de la famille possèdent les
capitaux et contrôlent la gestion. Le propriétaire peut être une personne possédant les
moyens financiers personnels. Les entreprises individuelles ont l’apanage de favoriser
l’émergence de l’initiative est de convenir aux petites et les moyennes entreprises. Mais
elles ont l’inconvénient de voir souvent les moyens d‘action limité et de créer la
confusion dans la gestion entre la caisse de la famille et celle de l’entreprise.

3.3.2.1.2. Entreprise sociétaire ou société


Contrairement aux entreprises qui sont propriétaire d’une même famille, celles-ci sont
constituées par plusieurs personnes. La société c’est un contrat par lequel deux ou trois
personnes conviennent de mettre en commun quelque chose en vue de partager les
bénéfices qui peuvent en découler (code civil congolais). Le contrat social est rédigé
dans un document appelé pacte social ou statut, il est soumis aux conditions
applicables à tous les contrats :

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 Consentement valable des membres


 Capacité juridique des sociétés (consiste à poser des actes reconnus par la loi)

3.3.2.1.2.1. Personne morale ou juridique de la société


La société est du point de vue juridique un être moral abstrait et collectif. Comme une
personne physique elle vit, elle a en nom ou raison social, elle a une adresse ou siège
social, elle possède de bien ou capital social, elle peut être mis e accusation et
condamnée, elle peut tomber en faillite, elle peut mourir.

3.3.2.1.2.2. Sortes de sociétés


Il y a plusieurs distinctions selon les auteurs :
 Société civile : dont l’objet ne constitue pas un acte de commerce
 Société commerciale (achat et vente)
 Société de participation ou association
D’autres en :
 Société financière
 Société d’investissement, de déplacement ou de portefeuille
 Société commerciale et industrielle

Nous allons nous intéresser particulièrement aux sociétés commerciales.


En droit congolais, la loi reconnaît 5 types de sociétés commerciales
 La société en nom collectif
 La société en commandite simple
 La société privée à personnalité limitée
 La société par action à responsabilité limitée
 La société coopérative

Cette classification des sociétés commerciales peut être regroupée en


 Société des personnes
 Sociétés des capitaux
 Sociétés mixtes*

I. Entreprises privées

Classification du point de vue juridique


Les sociétés qu’on appelle également entreprises sociétaires comprennent les sociétés
des personnes et les sociétés des capitaux.

a. Sociétés des personnes


Celles dans lesquelles la personnalité des associés tient une place prépondérante. Les
associés ses connaissent personnellement et ont confiance les uns dans les autres. Cette
catégorie de société commerciale comprend 2 types de sociétés mais nous allons nous
intéresser aux sociétés commerciales.
D’après le décret du 23/06/1960 complétant la législation en la matière, le droit
congolais reconnaît 5 types de sociétés commerciales :
- La société en nom collectif
- La société à commandité simple

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- La société privée à responsabilité limitée


- La société par action à responsabilité limitée
- La société coopérative.

1. Société en nom collectif est celle qui forme, sous une dénomination sociale deux
ou plusieurs personnes physiques qui répondent solidairement et indéfiniment
des obligations de la société (article 446). La responsabilité personnelle des
associées est illimitée et solidaire. La dénomination sociale ou la raison sociale
doit contenir le nom d’un ou de plusieurs associés. La part d’intérêts que les
associés possèdent dans la société sont inaccessibles sauf accord inanime de leur
part. Le décès d’un associé entraîne la dissolution de la société, toutefois le statut
peut prévoir qu’{ pareil cas la société continuera soit avec le conjoint, les
héritiers ou toute autre personne nommément désignée par le statut.

2. Société en commandite simple : c’est celle où il y a deux types d’associés :


 Les commandités : associés qui sont responsables personnellement,
indéfiniment et solidairement du remboursement des dettes en cas des
faillites parce qu’ils ont la charge de la gestion de l’entreprise.
 Commanditaire : associé responsable par concurrence de leur rapport (ils ne
gèrent pas).
La dénomination sociale de la société comprend nécessairement le nom d’un ou
de plusieurs commandités. Sauf disposition contraire de statut, les parts des
associés commandités sont transmissibles.

3. La société privée à responsabilité limitée : est celle formée par des personnes
n’engageant que leurs apports et dont les parts, obligatoirement uniformes et
nominatives ne sont pas librement transmissibles. La dénomination sociale ou la
raison sociale choisie par la société doit nécessairement compter la mention
« société privée à responsabilité limitée. »

4. La société par action à responsabilité limitée : action est un mot utilisé pour
désigner ……., cela représente une fraction du capital social.
Mister Cash par exemple vend des actions pour constituer une société de 1000000 US
$. Si ANYUME veut acheter une part valant de 1000 $, il doit payer 1/1000.
Les conditions prévues par la législation congolaise pour créer une SARL :
- Qu’il y ait 7 associés au moins
- Le capital doit être intégralement souscrit
- Chaque action doit être libérée d’un cinquième au moins par un versement à numéraire ou par
apport effectif ;
- La durée de la société ne peut dépasser 30 ans.

5. La société coopérative : le décret du 24 mars 1956 relative aux sociétés


coopératives dispose que le gouverneur de province peut agréer celle-ci après la
demande d’agrément par l’administrateur du territoire ou l’association { son
siège. Les membres doivent être au moins au nombre de 10.
La différence entre la coopérative et les autres sociétés réside dans leurs objectifs
et le mode de répartition de bénéfices. L’objectif des entreprises est la recherche
du profit alors que les coopératives visent l’éducation des membres et les

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bénéfices sont partagés au prorata des activités que les membres ont avec la
société qui sont distribués sous forme de ristourne.

b. Les sociétés des capitaux


Les sociétés des capitaux sont celles où la responsabilité des associés importe peu. Le
fonctionnement est simple, il y a une assemblée générale annuelle qui approuve les
comptes agrées, décide de la mise en réserve et de la répartition des bénéfices qu’on
appelle « les dividendes. »

II. Entreprise publique ou étatique

Ce sont des entreprises dont la propriété entière totale ou partielle appartient { l’état.
En ce qui concerne la propriété partielle, on a les entreprises semi-publiques autrement
appelées parastatales ou paraétatiques ou entreprises d’économie mixte, dans laquelle
l’Etat ou les collectivités publiques sont en association avec les privés. Cette association
pouvant se situer au niveau de la constitution du capital ou de la gestion.
Pour ce qui est la propriété totale, on a plusieurs modes d’exploitation :
 Les régies : Ce sont les entreprises publiques où les modes de gestion ressemble a
celui des privées en ce qui concerne la mise en disposition des capitaux, la
gestion, la répartition des bénéfices et les responsabilités des pertes ;
 Les offices : ce sont des entreprises publiques caractérisées par leur
indépendance administrative et financière vis–à–vis de l’Etat.
 Les concessions : d’après l’article 2 de la loi N° 08/007 du 7 juillet 2007 portant
reforme des entreprises publiques, la concession est définie comme un contrat
par lequel une personne morale de droit public confie à une personne de droit
public ou privé la gestion ou l’exploitation d’une infrastructure ou d’une activité
contre paiement d’une redevance ou la prise en charge totale ou partielle des
risques liés { l’investissement.
Le but des entreprises publiques n’est pas seulement la maximisation des bénéfices mais
aussi la recherche de l’intérêt communautaire.
Le poids économique et social des entreprises publiques dépend de plusieurs facteurs
notamment des systèmes politiques. Il est intéressant de remarquer à cette égard que
les entreprises publiques congolaises qui avant la deuxième république contribuaient
pour plus de 50% au budget de l’Etat ne sont plus prospèrent aujourd’hui. La plupart
d’entre elles sont devenues des canards bouteux et ne peuvent survivre que grâce aux
subventions publiques qu’on appelle intervention économique. Cela est dû pour une
large part à la mégestion caractérisée, au tribalisme dans les engagements, au
favoritisme, au laisser–aller des dirigeants, { la politisation, { l’incompétence des agents
et { l’inexpérience des agents recrutés souvent sur base des critères subjectifs et peu
sévères.

III. Entreprise nationalisée

Ce sont des anciennes entreprises privées devenues publiques et dont l’actionnaire


unique est l’Etat qui en nomme les responsables. La GECAMINE en est un exemple. Nous
pouvons citer aussi les entreprises zaïroises après 1973 : NBK, OTZ, SNEL, REGIDESO,
SOSODER,…
Plusieurs raisons peuvent justifiée la nationalisation, parmi les quelles, on peut citer :

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 Raison politique
L’Etat agit en vue d’introduire une dimension sociale. Ce genre de nationalisation est
appelé « nationalisation-sanction »
 Raison économique
L’état veut contrôler les entreprises ou les nouvelles entreprises nécessitant
d’importants investissements initiaux
Il existe d’autres classification parmi les quelles nous avons la classification selon la
taille.

Classification selon la taille


Ce critère est utilisé pour opérer des regroupements entre petites, moyennes et grandes
entreprises. Pour les distinguer, on utilise les critères de dimensions suivantes :
Les effectifs,
Le chiffre d’affaires,
Le bénéfice net
Le montant des capitaux propres, etc.
En ce qui concerne les effectifs, cette classification distingue les entreprises en :
Très petites entreprises (TPE) : 1 à 9 salariés (la plupart de boutique et
pharmacie
Petites entreprises (PE) 10 à 49 salariés, magasins
Moyennes entreprises (ME) 50 à 199, boulangerie
Grandes entreprises (GE) 200 et plus, SOSDER, PELOUSTORE, FOREST

Classification selon le secteur d’activité, on a :


Le secteur primaire regroupe l’ensemble d’activité agricoles et d’extraction
minière, la pêche, l’élevage et la chasse
Le secteur secondaire regroupe les activités industrielles et celles ayant pour but
la transformation des produits issus du secteur primaire, BRALIMA, MIDEMA
Le secteur tertiaire ou le secteur des services, est un secteur FOUR TROU, il
englobe le transport, le commerce, le tourisme, les alimentations, (Exemple :
STUCK, BANQUE, CITY TRAIN, ONATRA, ALIMENTATION

3.4 LE RENDEMENT
Appelé aussi productivité, le rendement peut être défini comme le rapport entre la
quantité de biens et services produits et celles de facteurs utilisés. On distingue :
Le rendement total (RT): c’est le rendement réalisé au cours d’une période donnée.
Dans ce sens on utilise parfois le terme de production totale (RT ou PT)
Exemple : 50000 tonnes en un mois
Le rendement moyen (RM) : qui désigne le quotient de la production obtenue et la
quantité de facteurs utilisés pour cette production.
Exemple : 10000 travailleurs ; RM=50000/10000, soit 5 tonnes
Le rendement marginal (Rm) : c’est l’accroissement du rendement total (production
totale) dû { l’utilisation d’une unité supplémentaire d’un facteur de production, c’est la
production de la dernière unité de facteur utilisé.

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Exemple : si l’engagement du dernier travailleur de Marsavco a permis de passer de


49995 à 50000 tonnes, le rendement marginal est de 5 tonnes.

3.4.1. La loi des rendements non proportionnels ou loi des rendements décroissants

« Toutes choses restant égales par ailleurs, si l’on ajoute successivement à un facteur fixe
une même quantité de facteur variable, le rendement total augmente d’abord, atteint en
suite un point maximal puis décroît »
Pour que cette loi s’applique, il faut qu’il y ait un ou plusieurs facteurs fixes, un ou des
facteurs variables, une modification de facteurs variables par rapport aux facteurs fixes.

Exemple : le secteur agricole.


Facteur fixe Facteur variable RT RM Rm
1 ha 1 3 3 --
2 10 5 7
3 30 10 20
4 44 11 14
5 50 10 6
Remarque
Le facteur variable : le nombre de travailleur
Facteur fixe : la terre
Graphique
60

50

40

30
RT
20 RM
Rm2
10

0
0 1 2 3 4 5 6 7
-10

-20

Commentaires :
- Rm monte plus vite que RM, atteint plus vite le max et décroit plus tôt.
- Tant que la courbe Rm est au dessus de la courbe RM, la dernière unité du facteur
variable ajoutée { l’ensemble a un rendement supérieur au RM ;
- Dans la phase descendante, la courbe Rm coupe la courbe RM en son sommet ;

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- Lorsque la courbe de Rm est plus basse que la courbe de RM, la dernière unité ajoutée à
l’ensemble a un rendement inférieur au RM ;
- Au point R, le rendement de la dernière unité ajoutée égale au RM, par conséquent RM
est stationnaire en R, il ne croit ni ne décroit, c’est son max.

Cette loi (rendement décroissante) a été énoncée pour la première fois par Turgot Anne
Robert Jacques (1727-1782), économistes français, contrôleur des finances de
l’entreprise de grande reforme de finance inspiré par les doctrines des physiocrates. Il
supprima les douanes inférieures et voulu établir la liberté de commerce et industrie
mais il se heurta aux privilégiés et fut disgracié en 1776.
Physiocrate : désigne le courant de pensée des économistes qu’au 18ème siècle, avec à
leur tête Quesnay, considérait l’agriculture comme la seule source de richesse.

3.4.2. Facteurs déterminants du rendement


La production exigeant la combinaison de plusieurs facteurs de rendement dépend de
plusieurs éléments dont certains sont spécifiques à chaque facteur.
Concernant les travailleurs : qualification, force musculaire, ardeur au travail, santé
physique, conscient professionnel, nombre, salaire
Concernant la direction : compétence, organisation du travail, durée du travail.
Il y a des facteurs qui sont liés à tous : le rendement intellectuel dépend de la motivation,
du régime alimentaire, des origines familiales,

3.4.4 Les coûts


L’objectif majeur visé par le propriétaire est la recherche du profit maximum. On se
trouve devant un homo economicus (qui travaille de façon rationnelle, qui cherche le
profit). C’est la raison pour laquelle les entreprises privées ne s’intéressent pas aux
secteurs dont la rentabilité est aléatoire (incertaine), ces genres de secteurs sont
généralement pris en charge par l’Etat.
Différence entre profit et bénéfice
Le profit est l’excèdent des recettes sur le coût, i.e le surplus alors que le bénéfice n’est
qu’un élément, i.e c’est le profit net d’impôt (ou le profit après déduction de l’impôt). Les
bénéfices peuvent être versés aux actionnaires sous forme des dividendes ou conservés
sous forme de statutaires.

3.4.4.1. Définition
Le coût de production est l’ensemble de dépenses que l’entreprise engage pour disposer
des facteurs de production dont elle a besoin pour réaliser la production.

3.4.4.2. Sortes de coûts


Il y en plusieurs. Nous avons :
1° Coûts explicites
Ce sont ceux qui se traduisent par des paiements effectifs à des tiers autrement dit ceux
qui sont constitués par des dépenses donnant lieu à des paiements (Ex. pour une
boulangerie la farine doit être payée { la MIDEMA, l’électricité { la SNEL, …)
2° Coûts implicites

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Sont ceux qui sont liés { l’emploi des facteurs de production que l’entreprise possède en
propre et utilise gratuitement. Ex. Les bâtiments, les fonds propres.
La non inclusion de ces coûts entraine une surévaluation du profit ou une sous
évaluation des pertes. On raisonne ici dans l’hypothèse que si ces ressources étaient
utilisées par une autre entreprise, le propriétaire en recevrait un revenu.
3°Coûts fixes (CF)
Ceux qui sont indépendants du volume de la production, du niveau d’activité de
l’entreprise et qui doivent être supportés par l’entreprise en tout état de cause.
Ex. pour une boulangerie qui loue un bâtiment, le loyer est un coût fixe, les frais de la
SNEL, de la REGIDESO, de l’assurance, …
4° Coûts variables (CV)
Ceux qui varient avec le volume de la production. Ex. le salaire, le carburant, les frais
d’entretient, les matières premières
5° Coûts totaux (CT)
C’est la somme des coûts fixes et des coûts variables.

CT=CFT+CVT
6° Coûts moyen ou coûts unitaires (CM) :
C’est le quotient du coût total rapporté au nombre d’unités produites (Q).
CT
CM 
Q
7° Coût fixe moyen (CFM)
8° Coût variable moyen (CVM)
9° Coût moyen général (CMG) : c’est la sommation du coût fixe moyen et du coût
variable moyen.
CFT CVT
CMG    CFM  CVM
Q Q
10° Coût marginal (Cm) : C’est l’accroissement du coût total résultant de la production
d’une unité supplémentaire ou autrement dit c’est le coût de la dernière unité produite
ou encore le coût d’une unité supplémentaire.
CT
Cm  Q
3.4.4.3. Représentation graphique
Soit une entreprise fictive dont l’exemple suivant donne une idée de ses coûts en
fonction du volume de la production.

Qté produite CFT CVT CT CFM CVM CM Cm


0 100 0 100 --- --- --- ---
1 100 10 110 100 10 110 10
2 100 16 116 50 8 58 6
3 100 21 121 33,33 7 40,333333 5
4 100 26 126 25 6,5 31,5 5
5 100 30 130 20 6 26 4

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29

140

120

100 CFT
CVT
80 CT
CFM
60
CVM

40 CM
Cm2
20

0
0 1 2 3 4 5 6

Commentaires
Il ressort de la lecture de ces graphiques ce qui suit :
1. la courbe de CT est obtenue en additionnant les CFT et les CVT, c’est pourquoi son
origine ….. A ce point le niveau de production est zéro et la courbe de CT s’élève à droit
car le coût augmente au fur et { mesure qu’augmente la production.
2. La courbe de CFT est parallèle { l’axe des abscisses parce que ces coûts ne varient pas
avec la production ;
3. La courbe de CVT a la même forme que celle de CT parce qu’elle est fonction de la
production ;
4. La courbe de CM ressemble à celle de CVM et se situe au-dessus de celle de CVM, qui
celle-ci atteint son point minimum plutôt et coupe au même point la courbe de Cm ;
5. La courbe de Cm descend plus vite dans son allure que celles de CM et CVM, atteint son
point minimum plutôt qu’elles et en remontant coupe chacune d’elles en son point
minimum ;
6. Les courbes de Cm et de CVM ont la forme de U, elles sont l’inverse des courbes de
rendement marginal et rendement moyen.

3.5. Les recettes


3.5.1. Définition
Les recettes sont les sommes obtenues par l’entreprise par la combinaison
des moyens de production en vendant les biens et services.
3.5.2 Sortes de recettes
a) la recette totale (RT) : somme totale provenant de la vente d’une production, on
l’appelle également « chiffre d’affaires ».

RT  P  Q
P : prix
Q : quantité produite

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b) la recette moyenne (RM) : quotient de la recette totale et la quantité vendue.

RT
RM  C’est le prix de vente unitaire d’un bien
Q

c) la recette marginale ( R m
) : c’est l’accroissement des recettes totales résultant
de la vente d’une unité supplémentaire d’un bien. C’est la recette provenant de la
dernière unité vendue

RT
R 
m
Q
3.5.3 Forme de marché et recette

1. Recette en situation de concurrence parfaite

Nous avons vu qu’en concurrence parfaite, le prix est une donnée exogène qui
s’impose au producteur ou au vendeur puisqu’il y a atomicité qui ne permet à aucun
des agents économiques à imposer le prix. Par conséquent ce prix est à la fois la
recette moyenne et la recette marginale.

Q RM = Prix RT Rm
1 10 10 ---
2 10 20 10
3 10 30 10
4 10 40 10

45

40

35

30

25 RM = Prix
RT = Rm
20
Rm
15

10

0
0 1 2 3 4 5

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2. Recette en situation de concurrence imparfaite

Dans la situation de concurrence imparfaite on considère le cas extrême de monopole


caractérisé par l’existence sur le marché d’un seul vendeur ou d’un seul producteur.
Le mono-polaire vend le produit pour lequel il n’y a aucun substitut sur le marché. Ce
dernier a le contrôle de la totalité de l’offre et le prix.
Pour maximiser le profit, le coût marginal sera égal { la recette marginale, c’est la règle.

Exemple : Concurrence imparfaite


Q RM RT Rm CVT CFT CT Cm Πt
0 0 0 --- 0 500 500 --- -500
3 100 300 100,0 110 500 610 36,7 -310
8 80 640 68,0 240 500 740 26,0 -100
15 74 1110 67,1 390 500 890 21,4 220
21 70 1470 60,0 560 500 1060 28,3 410
26 67,5 1755 57,0 800 500 1300 48,0 455
30 65,5 1965 52,5 860 500 1360 15,0 605
33 62 2046 27,0 1190 500 1690 110,0 356
35 60 2100 27,0 1440 500 1940 125,0 160

Conclusion : Equilibre de la production pour maximiser les recettes


1. L’équilibre de la production en concurrence parfaite

Toute entreprise a comme objectif principal la recherche du Π maximisation du profit


par la vente de sa production. Le profit s’obtient par la différence entre les recettes
totales de la vente de la production et les coûts totaux consentis pour la combinaison des
facteurs de production
Π = RT- CT
= (RMxQ)-(CMxQ) ; Π : profit
En concurrence parfaite le prix de vente est constante et la RM=Rm ; d’où le profit
maximum est obtenue lorsque la recette marginale est égale au coût marginal Rm= Cm

Concurrence parfaite
Q RM RT CFT CVT CT Cm Rm πT
0 10 0 12 0 12 --- --- -12
1 10 10 12 2 14 2 10 -4
2 10 20 12 3 15 1 10 5
3 10 30 12 5 17 2 10 13
4 10 40 12 8 20 3 10 20
5 10 50 12 14 26 6 10 24
6 10 60 12 24 36 10 10 24
7 10 70 12 38 50 14 10 20
8 10 80 12 69 81 31 10 -1

Pour maximiser le profit, on doit considérer l’influence de la Xo de l’unité


supplémentaire sur le profit. Tant que Rm≥Cm l’homo-économicus (entrepreneur) doit
augmenter le volume de sa Xo parce que la vente d’une unité supplémentaire accroît plus
la RT que CT.

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2. L’équilibre de la production en concurrence imparfaite

La règle de maximisation de profit reste la même, il monopoleur maximise son profit


au point où le coût marginal est égal à la recette marginale et où ce coût est croissant.

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CHAP. IV : LA MONNAIE
INTRODUCTION
L’économiste John STUART Mill du milieu du 19ès a dit : « s’il y a une
chose insignifiante qui ne mérite pas de faire l’objet d’une étude, c’est la monnaie ».
Cette affirmation pourrait décourager ceux qui s’intéresseraient { l’étude de la monnaie.
Heureusement, Karl Marx et les autres ont corrigé cette idée en montrant l’importance
de la monnaie dans la vie courante d’un pays.
Sans pour autant donner trop d’importance à la monnaie comme font certains
monétaristes, nous pensons que la monnaie est un des domaines qui mérite d’être l’objet
d’étude les plus passionnantes car elle imprègne notre vie quotidienne. On ne peut pour
preuve que citer le cas que nous vivons chaque jour : le minerval que nous payons, le
pain, … sont réglés en monnaie.

4.1. Définition
Généralement, on définit un concept par son étymologie, ce n’est
malheureusement pas le cas pour la monnaie. Elle vient de MONETA ou MONERE qui
signifie avertir, annoncer. Il y avait dans la mythologie romaine la déesse JUNO qu’on
appelait également JUNO MONTA parce qu’elle avait le pouvoir d’annoncer les
événements futurs. Cette déesse était au capitole où on fabriquait de la monnaie.
Certains objets trouvent souvent dans l’usage qu’on en fait leurs meilleures définitions.
C’est pourquoi pour bien définir la monnaie, nous allons étudier ses fonctions.

4.2. Fonctions de la monnaie


Depuis Aristote, on reconnait traditionnellement trois fonctions de la
monnaie, qui sont :
- Celle de moyen de paiement (achat)
- Celle de numération
- Celle de réserve de valeur (épargne)

1° Moyen de paiement
Cette fonction est également appelée fonction intermédiaire d’échange ou
instruments d’échange. La monnaie permet de scinder le troc et d’utiliser { son absence
en deux opérations : l’échange et acquisition.
Le troc (échange d’un bien contre un autre) a trois inconvénients :
- Impossibilité de déterminer la valeur d’un bien par rapport aux autres ;
- Difficultés de rencontrer deux personnes intéressées dont chacune doit désirer
acquérir le bien possédé par l’autre, et souhaiter céder le bien en échange.
- Difficulté d’attribuer une même valeur { deux biens { échanger.

L’échange qui est une opération d’achat et de vente recourt { la monnaie non seulement
dans les achats mais également pour étendre une dette, qu’il s’agisse d’un paiement
différé ou de remboursement d’une dette de caractère financier.

2°Fonction de numération
Puisque la monnaie intervient dans des échanges des biens et services, il est normal
qu’elle serve d’unité de mesure, d’étalon de mesure de leurs valeurs. Comment on

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exprime la valeur d’un bien : c’est par le prix. Donc, cette valeur est exprimée en unités
monétaires et correspond au prix.

3° Fonction de réserve des valeurs


Elle est également appelée fonction d’épargne et dérive de deux premières. En effet, la
monnaie ne permet pas seulement à son détenteur de choisir plusieurs biens qui se
présentent { lui, mais donne également l’occasion de choisir le moment de l’utiliser, soit
aujourd’hui, soit plus tard.
Il ne peut choisir la deuxième possibilité que quand il est convaincu que la monnaie
conservera sa valeur.
La monnaie est donc une réserve des valeurs ou comme disait KEYNES (initiateur de la
Macroéconomie), « la monnaie est un intermédiaire entre le présent et le future ».
Cette fonction confère également au propriétaire de la monnaie la possibilité d’acquérir
des biens et des services non seulement quand il les désire mais où il les désire.
C’est donc le pouvoir de choisir de la monnaie. Le pouvoir de choix ne doit pas être
confondu avec le pouvoir d’achat de la monnaie c’est-à-dire qui est la quantité des biens
et des services qu’elle permet d’acquérir.
Plus les prix sont élevés, moins on peut se procurer des biens et des services et plus la
valeur (pouvoir d’achat) de la monnaie diminue. A partir de ces trois fonctions on peut
définir la monnaie.

Définition de la monnaie
On la définit comme étant un moyen d’échange ou de payement des biens et des services
généralement accepté par une communauté, constituant un étalon de mesure et
procurant { son détenteur un pouvoir d’achat immédiat général et indéterminé.

Pouvoir d’achat
En d’autres termes, la monnaie permet à celui qui la détient la possibilité d’acquérir des
biens et des services immédiats. Ce pouvoir d’achat peut s’exercer immédiatement sans
attendre et sans intermédiaire.

La monnaie est ainsi caractérisée par sa liquidité c’est-à-dire la capacité d’un bien d’être
transformé en moyen de payement.

4.3. Formes de la monnaie


Il a fallu { l’homme d’abandonner le mode très primitif d’existence consistant { se
procurer directement ce dont il avait besoin en se consacrant à une activité déterminée.
IL devrait pour cela échanger des biens utilisés contre d’autres biens, fabriqués pas
semblables et nécessaires pour sa survie.
La monnaie est apparue quand l’homme a cessé d’échanger directement des biens dans
lesquels il se spécialisé de produire. L’homme est ainsi passé de l’économie de troc à
l’économie monétaire. Il faut situer l’apparition de la monnaie vers le 4è S Av.J.C au
moyen Orient dans les cités sumériennes (IRAK) et égyptiennes. La monnaie a connu les
formes suivantes :

1° Monnaie Marchandise
Il s’agit de certains biens généralement désirés et d’une conservation facile, dont se
servaient certains peuples dans une antiquité lointaine comme intermédiaire des
échanges des biens.

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Parmi ces formes de biens, les plus connues furent les bestiaux chez les romains et les
grecs, le sucre aux indes Orientales, le chat chez les Egyptiens, le coquillage en Afrique
dans l’ancien royaume Kongo (NZIMBU).

2° Monnaie métallique
A cause des certains inconvénients notamment le caractère périssable, ces multiples
marchandises furent progressivement remplacées par les métaux. On utilisera ainsi le
Cu en Egypte, le Fe en Grèce et le Bronze à Rome.
Mais, ce sont les métaux dits précieux « Or et Argent » qui vont constituer pendant
longtemps les monnaies les plus courantes à cause de leurs qualités.
Ces qualités sont :
- La divisibilité
- L’inaltérabilité
- La grande valeur sous un faible volume.

La plupart des pays connurent le bimétallisme c’est-à-dire la circulation simultanée des


métaux précieux c’est-à-dire l’or et l’argent. Tandis que dans d’autres c’est le
monométallisme qui triomphait. En France notamment, l’argent { une certaine époque
ne fut plus utilisé comme monnaie seul l’or y circulait jusqu’en 1914 sous forme des
pièces de lingot.
Il y a lieu de préciser que la monnaie métallique continue encore d’existe aujourd’hui
sous forme de lingot d’or qui constituent la réserve de la banque centrale, ou sous forme
des pièces de monnaie, ces pièces appelées également « monnaie divisionnaire ou
monnaie d’appoint » sont émises pour des besoins de petites transactions.
Les monnaies métalliques actuellement en circulation, ne sont plus en or, elles sont
plutôt en alliage de cuivre, alliage d’argent.

3° Monnaie fiduciaire ou monnaie manuelle


Du latin fiducia (fidere) qui signifie confiance.
La monnaie métallique présentait certes des propriétés intéressantes pour jouer le rôle
de la monnaie. Elle avait malheureusement l’inconvénient être lourde et encombrante, et
le transport était fastidieux. Et par ailleurs les détenteurs de cette monnaie métallique
(en or et argent) étaient exposés à des risques de vols et des pertes de ces monnaies ;
d’autant plus que les métaux présentaient une forte valeur sous un faible volume, de ce
fait ils ont été progressivement remplacés par une monnaie plus commode et plus
économique. La monnaie fiduciaire, également appelée monnaie des billets de banque.
A l’origine, le billet de banque n’était qu’un certificat de dépôt émis par le banquier
contre remise de l’or ou de l’argent par des particuliers. Ce certificat devenait un moyen
de payement digne de confiance puisque le créancier (le déposant) était assuré que le
billet avait une contrepartie métallique dont il pouvait exiger le retrait quand bon lui
semblait. Mais en réalité le banquier était tenté de gonfler le montant des billets émis
par rapport { l’encaissement et faisait tout pour éviter d’éveiller la méfiance des
déposants, les empêchant ainsi de se précipiter à la banque pour réclamer le
remboursement de leurs créances en métal, ce qui provoquerait la faillite de la banque.
Ces billets étaient à cours légal et à cours forcé.

- Cours l’égal : pour dire ce qui ne peut être refusé (pas convertible en or) comme moyen
de payement.
- Cours forcé : c’est-à-dire rendu inconvertible en or ou en argent. C’est du papier monnaie

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Nous sommes actuellement en régime d’inconvertibilité pour éviter certaines


circonstances, des gents ne soient pas tentés de demander le remboursement de leurs
billets en métal précieux, l’Etat est intervenu en décrétant le cours forcé. Le cours forcé
qui ne devait être que temporaire, la convertibilité du billet qui devait être établie
aussitôt le période des crises dépassées est devenue une solution définitive.
Actuellement, le billet de banque est donc totalement inconvertible en métal, il est
devenu du papier monnaie et sa valeur relève du seul fait de la volonté des décideurs
politiques et celui d’être accepté économiquement comme moyen de payement par toute
la communauté. Exemple les millions refusés par les Kinois en 1991.
Soulignons cependant que la monnaie métallique continue encore à exister sous forme
de lingots d’or qui constituent de nos jours des réserves pour les banques centrales.
Cette forme de monnaie sont appelées les pièces d’or ou monnaie divisionnaire ou
monnaie d’appoint.

4° monnaie scripturale
Le mot scriptal vient du mot latin « scribere » (scriptum : écriture). C’est la monnaie
d’écriture, elle est ainsi appelée parce qu’elle consiste en un simple jeu d’écriture. Elle a
vu le jour en grande Bretagne à la suite de certaines difficultés résultant de l’utilisation
de la monnaie fiduciaire.
Elle a connu depuis la fin de la seconde guerre mondiale un grand développement.
Comme il sera précisé ultérieurement dans le cours, les banques commerciales qui
s’étaient vues retirer le droit d’émettre les billets par l’Etat pour être confié { la banque
centrale pour des raisons de sécurité et de contrôle restent néanmoins à mesure de
créer la monnaie scripturale ; c’est pourquoi on l’appelle « monnaie de banque ou
monnaie bancaire ».
Dans un pays, la monnaie scripturale est constituée par la somme des dépôts et comptes
courants à vue inscrits dans les registres des banques de dépôts ou banque commerciale
ou banques privées et des comptes chèques postaux.
- Dépôts à vue : c’est quand le titulaire de ce dépôt peut retirer l’agent { volonté
c’est-à-dire quand il veut et la somme qu’il faut.
- Dépôts à terme : c’est quand le titulaire ne peut retirer son argent qu’après avoir
informé le banquier après un certain nombre de jours ou de mois { l’avance.

5° monnaie électronique ou la monétique

C’est l’évolution vers les cartes de crédit avec l’introduction de l’informatique et de


l’électronique dans la monnaie qui se dématérialise de plus en plus.
Ex. : avec une carte on peut retirer sa somme même si la banque est fermée (même le
dimanche)

4.4. Moyens ou instrument de paiement

Ils ont pour objet de matérialiser l’ordre donnée par le débiteur aux gestionnaires de
son compte de verser à lui-même ou au tiers un montant déterminé de monnaie. Ils sont
de ce fait couramment utilisé partout par les commerçants et les industriels en raison de
transaction qu’ils effectuent.
Parmi ces moyens de paiement, nous allons voir : les chèques, le virement, les effets de
commerce.

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1) Les chèques

C’est un écrit par lequel le détenteur d’un compte donne ordre { son banquier,
gestionnaire de son compte de payer à vue et comptant une somme déterminée
disponible à son compte.
Le cheque est payable au porteur ou { l’ordre d’une personne désignée.
Il y a plusieurs sortes de chèque :
- Chèque barré : c’est un chèque qui porte deux barres parallèles obliques et qui
ne peut être touché que par l’intermédiaire d’une banque,
- Chèque certifié : c’est un chèque revêtu d’un visa de l’établissement où les fonds
sont déposés certifiant que le paiement sera effectué en concurrence de la somme
énoncée (situé sur le chèque) (ca peut avoir servi d’assurance).
- Chèque documentaire : c’est celui qui ne peut être payé que s’il est accompagné
d’un certain document. Ex : facture, police d’assurance, connaissement ou
récépissé (écrit par lequel on reconnait avoir reçu quelque chose) de
déchargement de marchandise transportée par un navire.
- Chèque sans provision : c’est un chèque sans dépôt suffisant et qui ne peut être
payé. L’émetteur d’un tel chèque peut être traduit en justice.
- Chèque de voyage : traveller’s check. Il est émis par une banque et payable par
un des correspondant de celle-ci (banque).

2) Le virement

C’est l’ordre donnée par un client { sa banque de soustraire une somme d’argent de son
compte (on dit : on débite) pour le porter sur le compte d’un autre.
Le virement peut se faire d’un compte { un autre au sein d’une même banque ou dans
des banques différentes (marché interbancaire).

3) Les effets de commerce

C’est tout document qui consacre l’obligation de payer une somme d’argent { une datte
déterminée. Parmi ces effets de commerce nous allons étudier :
- La lettre de charge : appelée également dans le langage courant la « traite ». c’est
un écrit par lequel une personne appelée le « tireur » donne l’ordre { une autre
personne dénommée le « tiré » de payer à une date déterminée une certaine
somme à une 3e personne, le bénéficiaire ou à la personne que désigne ce dernier
(bénéficiaire).
- Le billet { l’ordre : c’est un écrit par lequel le débiteur (celui qui doit) s’engage de
payer une somme déterminée à une date fixe. Il est signé du débiteur et daté avec
précision du lieu de paiement. Il est donc émis par celui qui doit de l’argent au
contraire de la lettre d’échange qui est émise par celui { qui on doit de l’argent
(appelé créancier).

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4.5. L’offre de monnaie

Il s’agit d’étudier ici comment la monnaie est fabriquée (quels sont les mécanismes de
sa fabrication). L’offreur de monnaie n’est pas n’importe quel agent économique. Dans le
secteur monétaire des économies des marchés, on constate une volonté constante
d’interventions publiques donne le contrôle de l’offre de monnaie.
Quels sont les offreurs de monnaie ?
Les offreurs de monnaie
Les principaux agents économiques qui offrent la monnaie sont :
- Le trésor public,
- La banque centrale,
- Les banques de dépôt

1° le trésor public
Dans des pays comme la Belgique, l’administration de la trésorerie qui fait partie du
ministère des finances émet de la monnaie métallique (1 Franc, 5Franc et 20 Franc) et
de papiers monnaies (billets de 50F). La même administration émettait de la monnaie
bancaire ou scripturale par l’entremise de l’office des chèques-postaux (CP).
A cette fonction, l’office et le trésor entretiennent concurrence avec les banques privées
en matière d’offre de monnaie.
Ce dernier reçoit en effet des dépôts à vue dont il verse le montant au trésor à
l’exception de la couverture nécessaire pour faire face aux retraits quotidiens.

2° les banques centrale


Au sommet de la structure financière, il y a la banque centrale. La banque centrale ou
institut d’émission ou banque nationale ou banque de premier rang ou banque des
banques. La monnaie BC ou monnaie primaire par opposition aux banques de dépôt
appelées banque de second rang.

Missions ou Fonctions de la BC

1) Emission de la monnaie, monnaie BC composée de la monnaie manuelle,


monnaie fiduciaire et monnaie scripturale pour des raisons de sécurité et de
contrôle l’émission des billets de banques était retirée au XIX ème à des
particuliers pour être confiée à la BC. celle-ci jouit ainsi du monopole de la
création de la monnaie fiduciaire, manuelle, divisionnaire et scripturale sous
forme des comptes à vue inscrit dans ses livres. La BC partage ainsi avec les
banques de dépôts ce dernier rôle de la création de la monnaie scripturale.
2) Octroi des crédits { l’économie, la BC est le prêteur qui permet aux banques
privées (commerciales) d’obtenir des liquidités en monnaie. La BC pratique
des opérations de crédit similaires à celles des banques privées par
l’escompte et le réescompte.
- L’escompte (de l’italien « sconto » qui signifie décompte, est une opération
par laquelle une banque achète une créance et avance au bénéficiaire, avant
l’échéance moyennant les frais appelés « agio » ou également taux
d’escompte.
- Le réescompte, c’est une technique constituant dans l’achat des titres de
crédits à court terme par une banque, le plus souvent la BC, à une autre

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banque qui les avait déj{ escomptées. L’escompte a été pendant longtemps
l’instrument de la BC pour le réglage de la liquidité bancaire dans beaucoup
des pays même actuellement, il n’est plus utilisé dans des pays comme USA et
la France en raison des frais énormes qu’entraîne le maniement d’un nombre
énorme de petits effets de commerce (billets de change ou traite, billet à
ordre, chèque)

3) Contrôle de la monnaie et du crédit : En raison de sa responsabilité de


l’ensemble de la gestion monétaire du pays, la BC a la mission de contrôler la
masse monétaire en circulation par l’influence qu’elle peut avoir sur le
volume du crédit qu’elle accorde aux banques privées et { l’Etat. Et elle peut
de cette façon préserver la valeur de la monnaie nationale.

4) Avance ou concours à l’état.


Les banque privées ne sont pas les seuls client de la banque centrale, il y a
aussi l’Etat qui sollicite la banque pour faire face au règlement de dépenses
considérables qu’il a prévu d’engager au courant de l’année en attendant la
rentrée des recettes prévues au fiscale ; l’Etat sollicite au près de l’institut
d’émission des avancées de la trésorerie.
Ces avances constituent le financement monétaire du déficit public ou comme
on dit plus familièrement le gouvernement fait tourner la planche à billets.
Il faut cependant souligner que le recourt de l’Etat aux avancés peut mettre
en cause la stabilité du pouvoir d’achat de la monnaie. C’est pourquoi dans la
plus part des pays, la banque centrale a un statut autonome vis-à-vis du
gouvernement.
Il y a également lieu de noter que lorsque le budget de l’Etat est en défait
c’est-à-dire lorsque les dépenses sont supérieures aux recettes fiscales, cela
peut être financé par les uns des moyens suivant :
- Emprunt au près de banques privées et du public
- Emprunt { l’étranger
- Avances au près de la banque nationale.
Ex : En RDC on emprunte { l’étranger et les avances aux près des
banques nationales

5) Caissier et banquier de l’état


En échange du privilège de monopoles d’émission de la monnaie primaire lui
accordé par l’Etat, elle est tenue d’effectuer pour le compte de ce dernier des
opérations de caisse et de lui verser une partie du produit des escomptes des
effets de commerce. Pour ce faire elle encaisse toutes les recettes de l’état
qu’elle verse dans ce que l’on appelle Compte général du trésor ouvert dans
chaque agence de la BC existant sur l’ensemble du pays. C’est { ce compte
également que sont centralisées toutes les opérations financières de l’état
(paiement de salaire, les recettes de DGI, les pensions,….)

6) Achat, vente et gestion des réserves d’or et des devises


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Pour répondre aux besoins de transactions internationales Les réserves de la


banque centrale achète l’or et les devises, elle s’en sert sur le marché de
change pour stabiliser la valeur de la monnaie nationale.
Elle vent également les devises sur le marché local pour stabiliser la valeur
interne de la monnaie.

7) Conseiller de gouvernement en matière financière et monétaire


En raison de pouvoir du contrôle du volume de la monnaie qui lui revient et
de ses relations avec l’extérieur.
Elle a à ce titre le rôle de conseiller, de donner ses avis (question) au
gouvernement en ce qui concerne les questions d’ordre financier et monétaire
(politique monétaire) mais elle ne peut se substituer à celui-ci (c’est-à-dire
gouvernement) dans l’exécution de cette politique.

3° Les banques de dépôts

Appelées encore : Banques commerciales, banque de second rang,


banques privées, banques d’agrées.
Entant qu’un intermédiaire entre les déposeurs et les emprunteurs créent
la monnaie scripturale, de monnaie concurrente avec la banque centrale.
Il faut rappeler qu’avant l’octroi du monopole d’émission de la monnaie fiduciaire,
divisionnaire à la banque centrale, les banques privées, les banque de dépôts, les
banques agrées, les banques de second rend, émettaient la monnaie sous forme de
billets de banque.
Quand le monopole a fait disparaitre cette forme de leur offre, elles ont
considérablement développé la forme scripturale.
Leur vocation principale consiste à effectuer des opérations de crédits le plus souvent à
court terme et à collecter des ressources émanant du public sous forme de dépôt à vue
et { terme. C’est la caractéristique de court terme des opérants bancaires qui confère à
ces banques la nature monétaire.
 Court terme c’est-à-dire c’est la période ≤ 1 an,
 Moyen terme c’est-à-dire c’est la période de 1 { 3 ans,
 Long terme c’est-à-dire c’est la période de 3 à 5 ans,
 Très long terme c’est-à-dire c’est la période > 5 ans.

Leurs profits sont obtenus sur la différence entre le taux d’intérêt qu’elles
perçoivent au près de leurs emprunteurs et celui qu’elles paient { leurs déposants.

4.6. Evolution du système bancaire en RDC

L’actuelle BCC (Banque Centrale Congo) a une histoire ancienne. (La 1ère
Banque du Congo Belge).

1. Banque du Congo « BC »

Il faut noter que l’exclusivité du pouvoir d’émission a été d’abord confiée


dès le 7 Juillet 1911 à une banque privée créée le 10 Août 1909 en l’occurrence, la
banque du Congo, l’ancêtre de l’actuelle BCDC.

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L’actuelle banque du Congo a été créée le 30 Juillet 1959 sous la


dénomination de la banque du Congo Belge et du Rwanda-Urundi avec un capital social
réparti en raison de 50% pour le Congo-Belge, 10% pour le Rwanda-Urundi, 20% pour
la banque nationale de Belgique, et 20% d’émission libres ou publiques.
Il faut préciser qu’il n’existe aucun lien organique entre elle et la banque
Nationale de Belgique, consacrant ainsi la séparation du trésor belge de celui de la
colonie. Ceci explique sans doute le fait que durant la deuxième guerre mondiale la
mauvaise appréciation du Franc Belge n’affectant en rien la valeur du Franc Congolais
qui fut même préféré dans le règlement des transactions entre Belgique.
Le 30 Octobre 1960, la BCCB (Banque Centrale du Congo Belge), R-U est
liquidée et remplacée par le conseil monétaire jusqu’{ la création le 22 Juin 1961 de la
banque Nationale du Congo.
Cette dernière appellation connaîtra des modifications intervenues au
grès de conjonctures politiques économiques du pays.
En effet, { partir du 14 Novembre 1971 elle s’appellera Banque Nationale
du Zaïre. Des nouvelles dispositions légales changeront. Cette dénomination en Banque
du Zaïre le 25 Novembre 1971, et depuis l’avènement de l’AFDL de 1997 { la faveur de la
nouvelle rebaptisant du pays, l’ancienne appellation de BCC (Banque Centrale du Congo)
est réapparue.

2. Banque de dépôt « BD »

En ce qui concerne les banques de dépôts, le premier fut crée en 1909. En


1992 il y en avait neuf : BCZ(BCDC), BZCE (ex Banque du peuple), UZB (Banque Belge
d’Afrique), BNK (ex Banque de Kinshasa.), First Nationale City Bank, BIAZ (BIAC),
En 2008, il y a eu restriction de la liste des banques. Après restriction il y a
en 14 :
a. BCDC
b. BC : Banque du Congo
c. BIA : Banque Internationale pour l’Afrique
d. BIC : Banque Internationale de Crédit
e. City Group Congo
f. Stanbic Bank
g. Afriland Bank
h. Raw Bank
i. Eco Bank
j. Trust Merchant Bank
k. Procredit Bank
l. Acces Bank
m. Solidaire Banque International (SBI)
n. Cruche banque

Il y a aussi des banques agrées avec personnalité juridique mais non encore
opérationnelles.
- Mining Bank
- First International Bank
- Invest Bank
- Safi banque

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Il y a aussi des banques avec avis favorable mais sans personnalité juridique.
- Advans Banque
- Bank of Africa

Il faut signaler qu’hormis la banque internationale de crédit dont l’actionnariat est


congolais toutes les autres sont des capitaux majoritairement d’origine étrangère.

3. Institutions financières non-monétaires

Elles sont également appelées sociétés financières. Elles n’ont pas de


statuts de banque, mais elles leurs sont associées d’une manière tellement étroite qu’on
ne saurait dissocier leurs activités de celles des banques de dépôts
La différence réside dans le fait que les activités dans les banques de dépôt
est la collecte d’épargne et la distribution de crédit { court terme. Et elles (banque de
dépôts) contribuent à la création des monnaies scripturales.
Les autres institutions financières non-monétaires collectent des dépôts et
effectuent les crédits sans créer la monnaie.
Parmi ces banques on a :

a) Banques d’affaires ou holdings

Leur activité principale est outre l’octroi de crédit, la prise la gestion de


participation dans les affaires existantes ou en formation.

b) Banques de développement

C’est pour distribuer le crédit { long terme avec des fonds qui leurs
appartient.

c) Banques spécialisées

Elles sont généralement créées pour orienter le crédit vers des secteurs
déterminés, généralement vers des secteurs jugées prioritaires par des autorités, par
des dirigeants. Entre dans cette catégorie :
- Les établissements de crédit-bail immobilier et les financements immobiliers. Ils
offrent { leurs clientèles des crédits immobiliers { la fin d’une phase d’épargne
préalable constituée sous forme de dépôt
- Les banques de crédit agricole dont la vocation est de distribuer le crédit aux
agriculteurs. Ex : la banque de crédit agricole (BCA).
- Les banques de financement de petites et moyennes industries. Elles collectent le
dépôt du publique mais ne peuvent donner le crédit qu’aux petites et moyennes
entreprises. Ex : FPI (Fond de Promotion de l’Industrie) elle n’accorde le crédit
qu’aux secteurs industriels.
- Les banques mutualisées appelées également Banque populaire ou encore
coopérative d’épargne et de crédit (COOPEC). Leur finalité est de répondre { des
besoins spécifiques que les banques agrées ne veulent ou ne peuvent pas
satisfaire.

Dans cette catégorie (institut financières non-monétaire) on peut aussi ajouter

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des caisses d’épargne, des sociétés d’assurance et des sociétés de sécurité sociale

4.7. La demande de monnaie

Il s’agit d’étudier ici les raisons par lesquelles les agents économiques
(ménages, entreprises, Etat) détiennent la monnaie. Ou encore pourquoi les agents
cherchent à conserver une partie de leurs avoirs sous forme de monnaie.
Il y a à ce sujet plusieurs points de vue divergents de la part des économistes

a. La demande de monnaie chez les classiques :

Le classique c’est courant de la pensée qui a prévalu vers le 19e Siècle qui
prônait le libre échange (=commerce entre les nations sans entrave ou droit de douane).
Pour le classique, la monnaie est un bien comme un autre dont l’utilité est
d’être intermédiaire des échanges. Elle est demandée parce qu’elle permet d’acquérir,
pour être immédiatement dépensée. Il existe d’ailleurs { ce sujet la loi de Jean-Baptiste
SAY (1767-1832) économiste français représentant de la tendance classique en France.
En 1815, il écrit un traité d’économie politique dans lequel il défend la concurrence et le
libre échange. Il est contre l’intervention de l’Etat { des commerces et préconise plus tôt
la plus grande liberté sans entrave. Par lui comme par les économistes classiques, la
monnaie n’est qu’un voile ; elle est neutre, le produit achète le produit. Il est surtout
connut pour sa fameuse « loi des débouchés » qui lui a valu des critiques féroces.
Cette loi s’intitule comme-ci : « L’offre crée sa propre demande, le produit
s’échange contre le produit et la monnaie n’est qu’un voile ». Selon cette loi tout vendeur
est en même temps acheteur, tout individu qui vend un X contre la monnaie se servira
tôt ou tard de cette monnaie pour s’acheter un autre X. la monnaie réduite { une seule
fonction celle de paiement est un simple intermédiaire des échanges.
Ainsi une économie monétaire ne diffère du troc que par les apparences.
Le taux d’intérêt déterminé par la confrontation de la demande investissement et de
l’offre épargne n’a aucune influence sur la demande de la monnaie.
Selon cette loi, tout vendeur est un même temps acheteur. Tout individu
qui vend un produit contre la monnaie, se servira tôt ou tard de cette monnaie pour
acheteur un autre produit.
La fonction de la monnaie est réduite ici à une seule fonction, celle de paiement.
Pour les classique, une économie monétaire ne diffère d’une économie de troc que par
l’apparence ;
Le taux d’intérêt qui se détermine par la confrontation de la demande
d’investissement et de l’offre d’épargne n’a aucune influence sur la demande de
monnaie.

b. Chez Keynes

La demande de monnaie ne dépend pas seulement du taux d’intérêt mais


également du niveau de revenu. Plus il est élevé (niveau de reviens) plus important sont
les diverses achats des biens de consommation et d’autres biens, par conséquent la
quantité de monnaie qu’il faut détenir sera plus grande pour effectuer les transactions.

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c. La demande de monnaie chez le monétariste

Pour les monétaristes constituent ce que l’appelle l’école de Chicago


représenté par le professeur Milton Friedman Prix Nobel d’économie en 1976. La
demande de monnaie n’est pas seulement fonction des transactions, des revenus ou du
taux d’intérêts mais aussi d’autres facteurs qui sont :
- Le niveau général de prix : plus le prix sont élevés plus la demande de monnaie
est grande.
- La variation du prix durant une période : plus le mouvement est à la hausse, plus
la demande est importante.
- Le rapport entre les richesses matérielles et humaines : plus qu’on aime la
richesse matérielle plus on demande la monnaie et inversement. Cela dépend
également de la personnalité, de l’éducation de la culture.
- Variable fourre-trou : qui représente les événements importants capables de
favoriser la demande de monnaie (ex : rentrée de classe, fête,….)

4.8. INFLATION
L’économie mondiale c’est beaucoup transformée ces dernières années
suite à plusieurs instabilités institutionnelles internes, à des conflits mondiaux, à des
crises de plusieurs ordres.
Tous ces événements ont contribué à introduire les profonds
déséquilibres dans les économies parmi ceux-ci il y a l’inflation.

4.8.1. Définition
Le mot inflation est emprunté à la médecine et signifie enflure
(gonflement). C’est un terme imagé qui évoque un phénomène pathologique pour lequel
il convient d’établir un diagnostique précis et une thérapeutique appropriée.
Les définitions de l’inflation sont multiples et diffèrent selon les auteurs.
Pour certains, l’inflation se définit comme étant le phénomène d’une hausse générale et
rapide de prix. D’autres contextes de définitions arguant, cette définition n’apprend rien
sur le phénomène, mais ne fait que constater, elles n’expliquent pas. Ils prétendent que
la hausse de prix n’est qu’une conséquence d’un phénomène plus important, celui de
l’érosion du pouvoir d’achat de la monnaie.

4.8.2. Sorte d’inflation

Elle peut-être :
- Galopante : quand elle est à 2 chiffres. Ex 10%, 20%
- Rampante : quand elle est fortement réduite à un chiffre. Ex 1%, 2%
- Hyperinflation : quand la hausse de prix dépasse 30%
- Stagflation : quand on a la combinaison de chômage et de l’inflation.

4.8.3. Causes de l’inflation.


Les causes de l’inflation sont nombreuses mais nous ne retiendrons que les plus
importantes :
1. L’inflation d’origine monétaire
Pour le monétaire Don Fredman, l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire
due { l’excès de monnaie, la justification de cette idée s’appuie sur l’existence d’une relation
économique globale appelée équation quantitative de la monnaie ou équation de Ficher.

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MV=PQ ou M : masse monétaire


V : vitesse de circulation de la monnaie,
P : Prix
Q : quantité de la production réalisée
La masse monétaire ou stock monétaire est l’ensemble de monnaie manuelle (monnaie
fiduciaire, monnaie divisionnaire et scripturale existant à un moment donné dans une
économie).
La composition de la masse monétaire varie d’un pays { un autre et du niveau de
développement de chaque pays.
Aux Etats Unis, la monnaie scripturale atteint de proportion de plus 80% de la masse
monétaire.
Au Congo, d’après le gouverneur de la banque centrale, fin Aout 2005, la banque centrale
fonctionnait avec 14% de la masse monétaire de fonction, plus de 86% étant hors du circuit.
Il faut donc soutenir les initiatives privées favorables à la création des structures
d’intermédiation financières, on peut démontrer que l’augmentation de la masse monétaire
entraine de façon mécanique l’augmentation du niveau de prix.
Pour le monétariste Fredman, l’évolution de la masse monétaire doit être corrélée à
l’évolution du volume de production.

2. L’inflation par le coût

La cause de l’inflation est attribuée { l’alourdissement des coûts de facteurs de


production. Il s’agit de salaire, matière première, capital, … Il y a aussi d’autres causes.

3. Les anticipations
4. Les closes d’indexation :

4.8 Les conséquences de l’inflation

1. Conséquences sur l’activité économique

Il y a à ce sujet des points de vue divergents entre économistes. Certains soutiennent que
l’inflation a des effets bénéfiques sur la croissance économique, leurs justifications sont
les suivantes :
- L’inflation allège les dettes des agents économiques en diminuant le coût réel de
l’endettement ;
- Elle améliore la rentabilité des entreprises. Lorsque les prix sont en baisse, les profits
des entreprises augmentent, ce qui accroît les ressources et les possibilités
d’investissement ;
- L’inflation permet { l’Etat la mise en valeur des infrastructures grâce { l’augmentation
des ressources ;
- L’inflation peut conduire le pouvoir public { adopter des mesures de contrôle de change
et utiliser les possibilités que ces mesures apportent pour créer les entreprises.

D’autres soutiennent le contraire, pour ce ils affirment que :

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- L’inflation réduit de façon générale le pouvoir d’achat de titulaire de revenu fixe et de


ceux dont les rémunérations augmentent soit moins que le peu soit avec retard ;
- Si elle favorise le débiteur qui rembourse la même somme avec une moindre valeur
réelle ainsi que le titulaire de revenu flexible indexable, elle pénalise par contre les
épargnants, les créanciers et les titulaires de revenu imparfaitement indéxable ou
statique ;
- Si les prix d’achat des produits nationaux augmentent plus vite que ceux venant de
l’extérieur, les exportations sont freinées et les importations favorisées.

4.8.5 Les mesures anti inflationnistes

1. Le blocage des prix


On s’attaque alors aux effets de l’inflation mais non aux causes qui restent profondes.
Donc cette mesure ne résout pratiquement rien.

2. Politique monétaire
Elle consiste dans la stabilité monétaire grâce au contrôle de la masse monétaire en
circulation.

3. La politique budgétaire
Il faut donc qu’il y ait un équilibre entre les recettes et les dépenses. L’Etat doit savoir
discipliner son train de vie.
Deux possibilités non exclusives existent à ce sujet :
- Soit la réduction des dépenses de l’Etat
- Soit l’augmentation de la fiscalité

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CHAPITRE V : RELATIONS ECONOMIQUES INTENATIONALES

Introduction

On peut se demander pourquoi existe-t-il des échanges des biens entre les nations ?
L’explication théorique tient { une notion : « La division internationale du travail. »
La différence des potentialités naturelles et économiques obligent à se spécialiser dans
les productions pour lesquelles ils auront le plus d’aptitude.
En raison de leur dotation spécifique de valeurs naturelles, de leur goût et de leur
habitude, les habitants de divers pays vont développer les activités pour lesquelles les
coûts de production leur apparaissent particulièrement avantageux.
C’est en se basant sur un tel raisonnement que les économistes vont expliquer les
échanges internationaux.

5.1. Fondements des relations internationales.


Il y a pour cela deux sortes de théories :
- la théorie classique
- la théorie suédoise.

a) La théorie classique

On a retenu deux théories :


Il y a d’abords la théorie de l’avantage absolu d’ADAM SMITH (1723-1790), pour lui la
source primordiale de la richesse réside dans la division du travail. C’est pourquoi
chaque pays doit renoncer à tout produire pour lui-même. Il faut par contre favoriser la
division du travail par la liberté des échanges.
Ainsi, chaque pays doit se spécialiser dans la production où il possède un avantage
absolu en matière de coût et acquérir { l’étranger les produits pour lesquels son
infériorité est absolue.
En suite nous aurons la théorie de l’avantage comparatif de DAVID RICARDO (1772-
1823) contenue dans son ouvrage « Principe d’économie politique et de l’impôt »
(1817). Plus net qu’Adam Smith, il soutient que ce n’est pas la différence internationale
au point de vue de salaire qui doit fondre la spécialisation, mais plutôt la différence de
coût de production exprimée en heure de travail (i.e nombre de travail nécessaire pour
fabriquer un bien). C'est-à-dire de différence de productivité de travail (quantité
produite par heure de travail).

Même { l’absence d’avantage absolu, la spécialisation dans une production peut se


révéler avantageuse.

Selon la loi d’avantage comparatif, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la


production de biens pour lesquels il a la plus grande supériorité ou la moins grande
infériorité.

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b) La théorie suédoise
Deux auteurs suédois HECKHER et OHLIM ont été amenés à considérer les effets de la
spécialisation internationale notamment sur le prix et ils ont formulé les propositions
suivantes connues sous nom de « Théorème de HECKHER- OHLIM »
« Le commerce international tend à produire une égalisation de rémunération de
facteurs, égalisation qui ne s’aurait être absolue i.e { long terme. »
Pour HECKSHER, il affirmait en 1919 que les technologies de production peuvent être
transférées facilement d’un pays { un autre. La différence des prix des facteurs de
production conduit à combiner ceux-ci dans des proportions différentes.

Dans les pays riches en facteur travail (main d’œuvre), le niveau de salaire est bas,
poussant ainsi les entrepreneurs { utiliser davantage des mains d’œuvres que dans les
pays où ce facteur est relativement rare et le niveau de salaire élevé.
C’est donc parce que les pays sont très inégalement dotés en facteurs de production que
les coûts sont différents.

Pour OHLIM, il énonça la loi des proportions des facteurs en se fondant sur l’origine des
différences de coûts. Le pays tend à se spécialiser dans la production dans la quelle la
combinaison des facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages ou le
minimum de désavantages

5.2. Les échanges économiques actuels entre pays développés et pays en voie de
développement.

Dès la fin de la seconde guerre mondiale, le commerce international a connu une


expansion très rapide, la structure géographique a tellement évolué de 1979 à 1998.
On observe :
- Une progression de la part du Japon et de l’Asie en développement ;
- Une stabilité de la part de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest ;
- Un recul de la part de l’Amérique latine, du monde arabe, de l’Afrique noire et de
l’Europe de l’Est.

On remarque que les pays développés prennent une part prépondérante dans le
commerce international dont ils assurent 67% de parts. Ce qui signifie que le commerce
mondial est assuré par 20% de la population mondiale.
Les pays en développement n’assurent que des échanges relativement minimes :
- moins de 30% des exportations mondiales en 1950 ;
- 25 % en 1955 ;
- 18% en 1973 et
- 12% en 1990.

Le continent africain ne contribue actuellement que pour 2% au commerce mondial.


Les causes de cette diminution des échanges des pays en développement sont les
suivantes :
1° Modestie des échanges : ils sont généralement basés sur la production agricole qui
connaît la concurrence des pays industrialisés dont la productivité est supérieure. En ce
qui concerne la production de minerais et d’autres matières premières leurs
transformations en produits finis est faite dans les pays développés.

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2° Instabilité des échanges : les cours (prix) de produits vendus par les pays sous-
développés sont fluctuants. Les causes de cette instabilité sont notamment le
comportement divergent de l’offre et de la demande.
L’offre dépend pour certains produits des conditions climatiques, et la hauteur de leurs
prix, est surtout due aux aléas atmosphériques et d’autres imprévues qui affectent
certaines zones de production.
3° Action des stocks stratégiques : il s’agit des réserves constituées par des pays en
particulier développés pour faire face { l’éventualité des événements imprévus qui
peuvent entraîner la hausse de prix
4° Faible rémunération des échanges : Il s’agit ici de la position concurrentielle d’un
pays vis-à-vis d’un autre et s’exprime par ce qu’on appelle TERMES DE L’ECHANGE (TE).
C’est le rapport entre la valeur de l’indice de prix { l’exportation sur celui à l’importation
pour un pays et { un moment donné qui en montre l’évolution.

L’évaluation de ce rapport sous forme d’indice est intéressante dans la mesure où elle
indique l’évolution de la capacité d’importation.

5.3. Les paiements internationaux


Les échanges internationaux des biens et des services ne s’effectuent pas sous la forme
de troc, mais par voie monétaire entre les agents économiques résidant dans les pays où
circulent des monnaies différentes. Nous allons pour cela voir comment s’effectuent les
opérations des échanges.

Les offres et les demandes des monnaies étrangères (dévises) contre les monnaies
nationales se rencontrent sur le marché des changes. Le taux de conversion d’une
monnaie en une autre est appelée taux de changes. Le taux est fixé sur le marché des
changes qui, pour l’essentiel, ne diffère pas des autres marchés.

Il existe deux régimes ou deux systèmes de taux de change.

1° Régime des changes fixes ou des parités fixes :


C’est celui dont le taux est défini officiellement par l’autorité monétaire. Il résulte des
accords de BRETTON WOODS de Juillet 1994, obligeant chaque pays membre de
déclarer la parité de sa monnaie c’est-à-dire la valeur de celle-ci exprimée par un poids
d’or (une mesure d’or qu’on appelle once), soit 35$ l’once ou en termes de dollar auprès
de FMI. C’est dans ce cadre que les termes de dévaluations et réévaluation doivent avoir
un sens.
La dévaluation est une décision légale reconnaissant officiellement la diminution de la
valeur de la monnaie par rapport { l’étalon monétaire de référence.
La réévaluation est une décision légale reconnaissant officiellement l’augmentation de la
valeur de la monnaie par rapport { l’étalon monétaire de référence.
Les objectifs poursuivis par la dévaluation d’une monnaie :
- Favoriser les exportations en provoquant une diminution des prix des produits
nationaux.
- Chercher à faire face à un déficit important et durable de la balance des
paiements.

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Dans ce régime, le coût de chaque monnaie reste stable sur le marché de changes, en cas
d’écart du coût observé d’une monnaie étrangère, la banque centrale offre ou demande
la monnaie en question pour faire baisser ou hausser le court de celle-ci sur le marché.
On voit ici pourquoi les réserves des monnaies étrangères sont nécessaires.

2° Régime des changes fluctuants ou flottants ou flexibles : Dans ce régime la


monnaie se comporte comme tout autre marchandise, son taux est déterminé librement
par la seule loi d’offre et de la demande.
Autrement dit, il s’adapte { tout moment aux conditions du marché. C’est ce qui explique
que quotidiennement le Franc congolais s’apprécie ou se déprécie par rapport aux
devises.

5.4. Comptabilité externe


La comptabilité est la science des comptes
Comme la comptabilité nationale enregistre tous les flux { l’intérieur d’un pays, il existe
également une comptabilité enregistrant les flux monétaires entre une Nation et les
autres Nations. Ou d’une collection de ville.
Par analogie avec la comptabilité nationale, elle est appelée comptabilité externe.
Flux : mouvement d’objet et de valeurs rendant compte d’une opération économique.
Stock : ensemble de flux au cours d’un temps. Les principaux flux macroéconomiques
sont la production, la consommation, les revenus, l’épargne, l’investissement, les import-
export, les variations d’actifs.
La comptabilité externe permet d’enregistrer d’une part les recettes, d’autres part les
dépenses extérieures, correspondant toutes deux aux différentes opérations
économiques effectuées par un pays avec un autre pays au cours d’une période donnée,
généralement d’un an.
L’ensemble de ces opérations se trouve enregistré dans la Balance de paiements (B.P).
La B.P. est un document comptable qui fournit le relevé systématique et complet de
toutes les transactions économiques réalisées pendant une période déterminée
(généralement une année) entre les résidants d’un pays avec ceux du reste du monde
c’est-à-dire les pays étrangers.

La subdivision de la B.P varie d’un pays { un autre. Selon Seges elle est la suivante :

1. Balance des revenus (ou de transaction)

Elle est subdivisée en :


a) Balance commerciale ou balance des marchandises : Elle relève les recettes provenant de
l’exportation des biens ainsi que des dépenses pour l’importation des biens. C’est le
relevé comprenant les échanges commerciaux d’un pays avec l’étranger c’est-à-dire des
marchandises, c’est la locomotive de la B.P.
b) Balance des services ou des invisibles : Elle enregistre les recettes provenant des
services vendus au reste du monde et des dépenses engagées pour les services achetés
au reste du monde.
L’exportation : vente de marchandises { l’étranger ; provoque une rentrée des devises
L’importation : achat des marchandises en monnaie de l’étranger et provoque une sortie
des devises étrangères.

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c) Balance des revenus, du travail et du capital : Elle reprend les recettes et les dépenses en
salaires, dividendes et intérêts.
d) Balance en salaires unilatéraux : Elle note les recettes et les dépenses sans contrepartie.
(EX. Dons et transfert des fonds).

2. La balance des capitaux ou balance des transactions financières ou balance


financières : Elle relève des opérations d’achat ou de vente de la monnaie nationale en
échange des devises.

3. La balance des comptes : synthétise les deux balances précédentes, Elle regroupe les
différents soldes dégagés dans les différentes balances intermédiaires composant la balance
des paiements. Le solde de la balance des comptes exprime ce que { la fin d’une période un
pays doit aux autres pays ou au contraire ce que le reste du monde lui doit. Autrement dit,
les soldes des balances des comptes évaluent avec précision l’état des dettes et des créances
que les pays ont entre eux.
Celle-ci sont toujours réglées en or ou en devises clés.

5.5. Le système de BRETON WOODS

BRETTON WOODS est une ville américaine de l’état de New- HAMPHIRE sur la côte EST.
Elle accueillit en Juillet 1944 la conférence internationale réunissant 44 pays signataires
de l’accord dit de BRETTON WOODS { la suite de plusieurs crises monétaires de l’entre
deux guerres mondiales. Cette conférence institua le nouveau système monétaire
international fondé sur le système de change avec une marge de plus ou moins 1% pour
remplacer le système de l’étalon –or en difficulté depuis 1914.

Contenu

La conférence aboutit { la création d’une importante organisation le F.M.I. cette nouvelle


institution remplit un rôle essentiel dans la mesure où elle a pour but d’assurer la
stabilité de taux de change et la convertibilité des monnaies.
Deux plans vont servir de base { l’élaboration du système monétaire international : Le
plan KEYNES et le plan WHITE.
Le plan conçu par KEYNES consistant en une instauration d’un ordre monétaire
supranational avec une Banque des Banques Centrales dont la mission était d’accorder
des crédits aux pays débiteurs, libellés en « BANCORS ». Les accords de BRETON WOODS
n’ont pas retenu cette proposition, préférant le plan de WHITE, secrétaire d’Etat au
trésor Américain, qui refusait le supranationalisme du plan KEYNES.

LE FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL

Il est un instrument de solidarité internationale monétaire garant d’une discipline


commune consentie par les Etats membres. Il comptait en 1999 182 pays membres
dont la Chine.
Le FMI poursuit les buts suivants :
- Promouvoir la coopération monétaire internationale
- Assurer la convertibilité des monnaies
- Veiller à la stabilité des changes

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- Eviter les dévaluations


- Fournir aux pays membres la possibilité de corriger les déséquilibres au niveau
de leurs Balances de paiement par une source supplémentaires de réserves de
moyens de paiements internationaux

Le FMI utilise son capital pour accorder des concours en devise, mais en devises
demandées par les pays membres.
Les pays membres sont obligés d’observer les obligations suivantes :
- Supprimer le contrôle et les restrictions afférant aux transactions commerciales
(taxes douanières). Ce qui aboutit en 1989 { la création de l’OMC pour la libre
fixation des échanges qui ne profitent pas { l’Afrique
- Définir au moment de leur adhésion au FMI leur unité monétaire par un certain
poids monétaire par référence aux dollars américains.
- Procéder à des dévaluations dans des conditions ci-après :
 Dans une proportion de 10%, par simple notification au FMI de la
modification de la valeur de la monnaie
 Dans une proportion supérieure { 10% avec l’accord du FMI.
- Acheter et vendre des devises contre de l’or.

Malheureusement, il faut constater qu’en général les pays membre ne respectent pas ces
obligations. C’est notamment le cas du Congo qui en Octobre 1992 a dévalué sa monnaie
de +10% sans accord préalable du Fond.
Le capital du Fonds est apporté par les membres selon les quotas correspondant à leur
part dans le commerce international. Les droits de vote sont proportionnels au quota.
Avec 23% de parts et de voix, les USA disposent du droit de véto. A l’origine le quota
était apporté à la raison de ¼ en or et de ¾ en monnaie nationale.
Il ya lieu de noter que le FMI accorde des prêts à court terme.

LA BANQUE MONDIALE

Contrairement au FMI qui agit à court terme, la B.M agit à moyen et long terme pour
aider à la reconstruction et au développement des pays membres (BIRD).
Son capital est souscrit par les Etats membres au prorata de leur importance
économique. Elle complète ses ressources par des emprunts. Les taux de prêt qui vont
jusqu’{ une durée de 35 ans, sont fonction du loyer de l’argent (taux d’intérêt) sur le
marché des capitaux.
Il existe deux filiales de la BM qui sont l’Association Internationale de Développement
AID qui ne prête qu’aux seuls gouvernements, et la Société Financière Internationale SFI
qui accorde des prêts aux privés sans exiger la garantie des gouvernements des pays
concernés. C’est dans ce cadre qu’elle a financé pendant longtemps la SOFIDE.

La BM consent certes une aide importante aux gouvernements mais il faut regretter le
coût excessif de prêts qui entraîne parfois dans certains pays de tensions sociales.
Bien que ses actions portent sur l’aide au développement, celles-ci apparaissent peu
compatibles avec des besoins et les moyens des pays sous développés dont le poids de
l’endettement constitue un frein à leurs progrès. Il ya également lieu de souligner dans
le même cadre que la BM joue le rôle de gendarme international ou de Centrale

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Internationale des risques pour les créanciers, en obligeant les pays sous développés à
lui communiquer l’ensemble de dettes contractées vis-à-vis de l’extérieur, et en
demandant aux pays développés de l’informer des prêts accordés aux pays sous
développés.

5.6. Les liquidités Internationales

Ce sont les moyens de paiement internationaux qui constituent la réserve des changes
des BC (Banque Centrale) permettant à celles-ci d’intervenir sur le marché des changes
et de financer les échanges internationaux.
Les liquidités sont constituées par : les devises, l’or jusqu’en 1976, les réserves auprès
du FMI et les droits de tirage spéciaux (DTS).

- Les devises (monnaies étrangères) : Certaines devises sont plus recherchées que
d’autres, ce sont les devises-clés. Leur pouvoir d’achat est plus stable que celui
des autres. On peut citer le Dollar, l’Euro. Ces devises servent également d’étalon.

- L’or : la part de l’or dans les liquidités internationales a diminué progressivement


dans le cadre du système de BRETON WOODS. En effet, les Banques Centrales ont
constitué une partie de plus en plus importante de leurs réserves sous la forme
des devises et plus particulièrement en dollar US. Cela s’explique notamment par
le fait que les USA sont devenus depuis 1945 la 1ère puissance économique
mondiale, il y a la réticence de ces pays à satisfaire de demandes de conversion
de dollars en or et par l’attrait des bénéfices réalisés sur tout placement en
devises étant donné que la détention de l’or ne procure aucun revenu particulier.
Cette démonétisation a été officiellement consacrée en Janvier 1976 par les
Accords de la Jamaïque qui ont enlevé un rôle monétaire { l’or en supprimant
notamment dans les statuts du FMI toute référence à ce métal. Cependant, les
Banques Centrales continuent de maintenir le stock d’or important au sein de
leurs réserves (de change).
- Les réserves auprès du FMI : il s’agit des crédits (prêts) obtenus en devises
auprès du FMI par des pays membres à partir de ses ressources financières. Ces
crédits sont :

 Le tirage automatique : qui donne la possibilité à chaque pays membre


d’obtenir automatiquement des devises { concurrence de ¼ de leurs quotes-
parts.
 Le tirage sur les tranches de crédits : qui permet aux pays membres
d’effectuer de tirage sur les parties du crédit correspondant pour chacune
d’entre elles à 25% de la quotte- part du bénéficiaire.
 Le financement compensatoire : ce mode d’intervention a pour but d’aider les
membres dont les recettes d’exportations connaissent une baisse brutale
mais temporaire.
 La facilité élargie : elle est destinée { fournir de l’assistance aux membres
dont la Balance de paiement est déficitaire d’un montant supérieur au

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pourcentage de leur quote-part. Un pays peut y recourir s’il connait de graves


déséquilibres de sa balance de paiement dus à des distorsions structurelles de
sa production, de son commerce et de ses prix, et s’il accepte d’appliquer
certaines mesures correctives pendant 2 ou 3 ans.
 Le mécanisme pétrolier : institué en 1974 et vise à aider les pays membres
dont la balance de paiement est déficitaire à cause de la hausse du prix du
pétrole.
 Les facilités d’ajustement structurelles (FAS) et les facilités d’ajustement
structurelles renforcées (FSR) créées respectivement en 1986 et en 1987,
sont destinées à aider les pays en voies de développement et à faible revenu,
ayant des difficultés de balance de paiement et réalisant des efforts
d’ajustement.
- Droits de tirage spéciaux (DTS) créés en 1969 pour assurer une augmentation de
liquidité internationale, les DTS sont attribués à chaque pays en fonction de leur
quota auprès du FMI. Ils permettent aux Etats membres d’acquérir de façon
automatique des devises, mais ils doivent s’engager { fournir de devise en
échange de DTS dès qu’ils sont désignés { cet effet par le FMI.
A l’origine les DTS ont été définis par rapport { l’or, peu { peu leur définition s’est
référée à un panier de cinq monnaies avec les modérations suivantes :

 $ US : 42%
 Deutsh mark : 19%
 Franc français : 13%
 Yens : 13%
 Livre sterling : 13%-

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CONCLUSION DU COURS
Les grands problèmes mondiaux du moment (crise financière, crise énergétique, crise
alimentaire, chaumage, …) ont des origines et des conséquences économiques.
Appréhender ces problèmes exige que soit détenu un certain nombre de connaissances
théoriques ou pratiques, qualitatives ou quantitatives en économie.
A une époque où l’économie passe au premier rang de préoccupation de débat dans le
monde et de préoccupation des dirigeants, l’étude de l’économie apparaît comme une
nécessité pour quiconque s’intéresse au développement de son pays. C’est dans ce cadre
que ce cours a été conçu.
Pour répondre a ce besoin, nous n’avons rien ménagé malgré la réduction d’heures de
programme. Ce souci est visible dans l’enrichissement et l’approfondissement des
chapitres étudiés, justifié pour une large part par l’intérêt et l’engouement manifestés
par les étudiants.
En effet, le contenu a été augmenté tandis que quelques parties ont fait l’objet d’une
révision approfondie.
Malgré nos efforts, nous devons reconnaitre que le cours n’a été qu’une simple initiation
{ l’économie. Nous ne saurions d’ailleurs avoir autre prudence (prétention) d’avoir
réussi { épuiser toute la matière d’une science aux implications multiples autant que
complexes.
Pour cette raison les notes de cours ne doivent pas seulement servir { l’étudiant de
réussir { l’examen ni d’être rangées dans les oubliettes, mais doivent plutôt être gardées
à portée de la main pour être fréquemment consultées pour le besoin d’usage courant et
comme instrument de travail.
C’est la raison pour laquelle il est demandé aux futurs Ir de le compléter par des lectures
personnelles des livres dont la bibliographie indicative mentionnant des références
aisément accessibles figure au début du cours.

Fait à Kinshasa, le 11 Février 2010


19heures.

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