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Notion D'écopol
Notion D'écopol
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
Février 2010
1
INTRODUCTION
La science économique est devenue la science de tout le monde et tout le monde s’y
intéresse. Nous faisons tous et tous les jours de l’économie en effectuant des
transactions et en utilisant des termes qui font parti de notre vocabulaire quotidien.
Thomas ROBERT MALTHUS (1766-1834) Auteur du livre « Essai sur les principes
des populations ». Pour lui, la race humaine croît dans les proportions
géométriques alors que les moyens pour les nourrir augmentent dans les
proportions arithmétiques : il ne faut pas procrée avant le mariage. Il était
pasteur anglais.
L’intérêt pour l’économie s’explique et se manifeste sans aucun doute par le fait qu’elle
est le fondement, l’origine de tous les rapports humains de tous les temps.
Ce cours est un cours d’initiation { l’économie. Il a pour finalité d’initier l’étudiant { des
notions courantes d’économie, à saisir les phénomènes économiques et à se forger un
jugement des activités économiques.
Destiné { des non économistes, ce cours d’initiation { l’économie politique ne saurait
prétendre { l’exhaustivité. C’est pourquoi il est recommandé { l’étudiant de le compléter
par la lecture des ouvrages dont la bibliographie indicative est reprise ci-haut.
CHAPITRE I : GENERALITES
Il existe dans toutes les disciplines scientifiques une exigence qui veut qu’on commence
par comprendre les sens des termes employés. C’est la raison pour laquelle nous allons
aborder dans ce chapitre les définitions des quelques concepts de base auxquels nous
aurons régulièrement recours pour la compréhension de la suite du cours.
1. Besoin économique
C’est le désir d’obtenir un bien disponible permettant d’assurer une certaine satisfaction
au prix d’un certain sacrifice.
2. Bien économique
C’est tout ce qui peut satisfaire un besoin économique.
1.4. Utilité
C’est la capacité, l’aptitude d’un bien à satisfaire un besoin. C’est en fait le besoin de
l’homme qui donne à une chose son utilité. Une chose ne peut être utile que dans la mesure où
elle est à même de satisfaire un besoin, même si elle est nuisible.
Comment apprécier l’utilité ?
Il y a deux approches :
L’approche cardinale : d’après cette approche on peut exprimer par un nombre la
quantité d’utilité, c'est-à-dire la quantité de satisfaction consécutive à la
consommation d’une quantité de bien.
Si la quantité d’utilité du bien X vaut Qx=500 et la quantité d’utilité d’un autre bien Y vaut
Qy=50, on conclut que x est plus utile que y car la satisfaction de x est 10 fois plus grande
que celle de y.
C’est l’approche des marginalistes.
Le marginalisme est associé à trois auteurs de trois pays différents qui travaillent de
manière indépendante mais qui arrivent aux conclusions convergentes communes.
U i X i U 1 X 1 U 2 X 2 ... U n X n
n
U T
i 1
1
b) Utilité Moyenne (UM) : U M
NUT
c) Utilité Marginale (Um)
La notion la plus importante est « l’utilité marginale » symbolisée par . C’est une
notion économique autant que mathématique.
L’utilité marginale est définie comme étant le rapport entre l’accroissement de l’utilité
totale d’un bien et l’accroissement de la quantité de ce bien. Autrement c’est l’utilité de
la dernière unité de ce bien ou c’est la satisfaction procurée par la consommation de la
dernière unité d’un bien.
dU T U T
Um dx
T
Tableau 1 :
UT
60
50
40
30
UT
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
1.6 L’économie
C’est une science sociale c'est-à-dire qui s’intéresse aux activités humaines
ayant pour objet l’affectation des biens rares, des ressources rares en vue de la
satisfaction des besoins de l’homme qui sont illimités.
L’économie politique doit être distinguée de la politique économique. Alors que
l’économie politique est une science qui étudie le fonctionnement de l’économie pour en
dégager les lois, la politique économique est un ensemble d’interventions des autorités
politiques, dans la marche de l’économie, caractérisées par la définition des objectifs
poursuivis, le choix des structures { mettre en œuvre et les ressources pour les atteindre
(ses objectifs).
1.7 La microéconomie
Elle étudie le comportement économique individuel, elle se concentre sur
l’étude des actions économiques des individus, des groupes d’individus et des secteurs
d’activité.
Ex : SOCIDER qui veut produire 2000 T de barres de fer en 2010.
1.8 La macroéconomie
Elle s’intéresse aux phénomènes économiques qui se passent au niveau d’un
pays { travers l’évaluation des agrégats, indicateurs macroéconomiques tels que : PNB,
PIB, taux de change, chaumage, …
L’équilibre ou le respect de l’équilibre macroéconomique signifie :
La maîtrise de l’inflation
La balance de paiement
L’amélioration de la balance commerciale
Un taux de croissance supérieur à 3%
Un service de dette bien encadré, etc.
C’est entre autres éléments exigés par le fond monétaire international.
Le marché ne signifie pas ici le lieu public de ventes des biens et services, par contre, le
lieu où ont lieu les achats ou demandes et les ventes (offres) qui s’ajustent { un certain
prix.
L’offre et la demande constituent le déterminant essentiel du prix (ce sont des moyens
d’analyse de tout marché). C’est qu’il y a « équilibre du marché »
Les prix sur les marchés sont fixés par les candidats acheteurs et les candidats vendeurs.
2.1. LA DEMANDE
2.1.1 Définition
La demande d’un bien ou d’un service est la quantité de ce bien ou service qui peut être
vendue ou achetée à un certain prix sur le marché donné et à un moment donné.
La fonction de demande (dx) indique la relation qui existe entre le prix d’un bien ou
service et la quantité achetée de ce bien ou service.
d x
f Px , Pi , R, G,....
En étudiant la relation qui existe entre le prix et les quantités demandées de ce bien,
nous ne considérons que le prix de ce bien et supposons que tous les autres facteurs
précédemment précités restent constants ou inexistants. Le maintien constant de ces
autres facteurs a donné lieu { l’expression latine « ceteris paribus » ; « toute chose
restante égale par ailleurs », ceci nous amène à la loi de la demande.
« Toute chose restante égale par ailleurs, les quantités demandées d’un bien ou
d’un service sont fonction décroissante du prix de ce bien ou service »
Cette loi signifie, si on suppose constants les autres facteurs en dehors du prix, on
observe que le prix d’un bien augmente, les quantités achetées de ce bien diminuent et
lorsque le prix diminue, les quantités de ce bien augmentent.
Exemple :
10 3
7 4
5 5
4 6
3 8
2 10
12
10
0
0 2 4 6 8 10 Q12x
Exemple :
Prix unitaire du bien x Demande A Demande B Demande C Demande collective
5 10 12 8 30
4 20 23 17 50
3 35 39 26 100
2 55 60 39 154
1 80 87 54 221
P6 x
Demande A
3
Demande B
2
Demande C
1 Demande
collective
0
0 50 100 150 200 Q
250
x
1. Paradoxe de GIFFEN
Sir Robert GIFFEN, économiste anglais fut intrigué par l’accroissement simultané de la
quantité demandée et du prix de pain et de la pomme de terre constaté au cours de la
famine qui sévit en Irlande à la fin du 19ème siècle { la suite d’une mauvaise récolte du
blé.
Il remarqua que lorsque le prix de ces denrées augmentait, les consommateurs pauvres
en augmentaient les quantités achetées et lorsque le prix baissait, ils en diminuaient les
achats au profit d’autres biens de qualités supérieures.
Ce paradoxe concerne de manière générale des biens dits « inférieurs », c'est-à-dire
dont la consommation diminue lorsque le revenu augmente, on les appelle aussi « bien
de GIFFEN ».
L’une des explications données par les certains auteurs réside dans le fait que les
pauvres accordent priorité { l’alimentation avant de songer { la satisfaction de tout
autre besoin. (ex. pomme de terre, Mpiodi,…)
Q Q P
x P
P
x
x
Q P
x
. x
x x
P x
Q
x
: Variation relative des quantités demandées
Q x
Px
: Variation relative de prix
P x
Elle est généralement négative car les quantités demandées varient dans le sens inverse
des variations des prix (la loi de la demande).
Il y a cinq sortes d’élasticités – prix de la demande
1. La demande est dite élastique lorsque le pourcentage de variation des quantités
demandées est supérieur au pourcentage de variation de prix. x P
1
Q P Q P
X Y
Q P
x
. Y
P Q
x
. Y
x Y Y X
Utilité : Elle est utilisée comme indice permettant de distinguer les biens
complémentaires des biens substituts. Lors que les biens considérés sont
complémentaires, l’élasticité croisée est négative. Elle est positive dans le cas de biens
substituts.
Exemple :
Voiture- essence : -
Primus-Skol : +
Verre-Monture : -
Stylo-Crayon : +
Utilité :
Elle est utilisée pour caractérisée la nature des biens. Nous remarquons que cette
caractéristique a été { la base de la loi d’ENGEL. Ce dernier a effectué des enquêtes {
partir des budgets familiaux dont les résultats l’ont amené { la loi qui porte son nom et
qui s’énonce comme suit :
- A mesure que croît le revenu, les dépenses consacrées { l’alimentation
augmentent en valeur absolue mais diminuent en valeur relative. Leur élasticité
est positive mais inférieure { l’unité.
- Les dépenses consacrées { l’habillement, au logement et { l’énergie varient
comme le revenu. L’élasticité vaut l’unité
- Plus le revenu est élevé, plus grande est la part réservée aux dépenses dites
diverse ou de luxe. (élasticité supérieure { l’unité)
Ce qui est dit des individus est également valable pour un Etat : Moins un pays est
économiquement développé, plus importantes sera la part consacrée { l’alimentation.
Cette loi a connu une grande célébrité. Chez nous au Congo, le professeur Joseph
HOUYOUX l’a utilisé pour l’étude des budgets ménagers à KINSHASA en 1968 et en 1986
2.3. OFFRE
En étudiant l’offre nous nous sommes mis { la place du consommateur.
Nous allons maintenant analyser les raisons qui poussent les vendeurs et les
producteurs à mettre sur le marché des biens et des services à divers prix pendant une
période donnée.
Le coût de production
L’état (niveau) de la technologie
L’offre d’un bien étant fonction des éléments précédemment cités, on peut écrire :
0 x
f Px , Pi , C, T ,...
Si nous considérons constants tous les autres facteurs hormis le prix, nous avons :
0x f Px
2.3.4 La loi de l’offre
Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités offertes d’un bien ou d’un service
sont une fonction croissante de son prix. E.A.T plus le prix d’un bien augmente, plus les
quantités offertes sont grandes.
Exemple
Tableau 4 (Illustration de la loi de l’offre)
facteurs de production ; une diminution de l’offre peut être due { des facteurs comme la
hausse des prix des facteurs ou celles des autres produits que fabrique l’entreprise.
Exemple :
Offres individuelles
Prix unitaire du Offre collective
bien x (Px) en Fc A B C D
100 5 3 1 6 15
200 6 10 8 9 33
300 12 15 10 11 48
400 14 16 13 15 58
500 15 17 14 16 62
Q
x
Q Q
o x
x
. Px
P x P Q x x
P x
o
Est toujours positive parce que souvent les quantités offertes et les prix varient dans
le même sens.
Contrairement { l’élasticité-prix de la demande, l’élasticité-prix de l’offre est le seul
concept significatif qui présente un intérêt pour l’analyse économique.
Ce prix d’équilibre se déplace lorsque soit la demande soit l’offre soit les deux à la fois se
déplacent.
Il en découle les règles suivantes :
1. La règle de l’unité ou principe de Jevens d’après lequel la formation de plusieurs prix
pour un seul et même bien n’est pas possible ;
2. Règle d’égalité selon laquelle il n’y a qu’un seul point qui réalise l’égalité de l’offre et de la
demande ;
3. Règle d’équilibre suivant laquelle si pour une raison ou une autre le prix dûment
constaté venait de s’écarter un tout petit peu du point d’équilibre, des forces spontanées
se formeraient pour le remettre { son point d’équilibre.
Il y a lieu de noter que la loi de l’offre et de la demande vaut également pour les autres
secteurs tels que le travail, le change, …
Dans le cas du travail, le prix s’appelle salaire. Il s’établit entre l’offre et la demande.
Dans le change, le prix est le taux ou cours de change (taux : le prix de la conversion d’un
monnaie en une autre). La monnaie se comporte ici comme toute autre marchandise
dont le prix est réglé par le jeu de l’offre et de la demande.
Ces actions ont l’avantage de produire des résultats { court terme et d’être facile dans
leurs applications. Elles ont malheureusement le désavantage d’amplifier la misère
(souffrance) de la population en réduisant le pouvoir d’achat et favoriser la pauvreté.
Action sur l’offre
Elle consiste en l’augmentation de la production locale ou des importations dans le cas
d’une baisse de l’offre.
Ces actions ont le mérite d’augmenter le niveau de vie et d’améliorer le bien être de la
communauté nationale. Leur désavantage réside dans le fait qu’elle exige un temps long
et leur application est difficile.
3.1. DEFINITION
La production c’est la création de l’utilité de bien et de service capable de satisfaire les
besoins humains. Il y a la production marchande et la production non marchande. La
production marchande est destinée { la vente alors que l’autre ne l’est pas. Le produit au
sens large désigne un résultat. C’est ainsi qu’en comptabilité, on dit que le principal
produit des entreprises est constitué par des recettes provenant des ventes.
Mais pour relancer l’économie, les facteurs quantitatifs seuls ne suffisent pas. Les
facteurs qualitatifs sont également nécessaires. La relance d’une économie dépend pour
30% de ressources naturelles et pour 40% des ressources humaines.
3.2.2. Le capital
Bien qu’il soit l’un des concepts les plus utilisés, il comporte plusieurs classifications
dont nous retenons trois :
Le capital technique
Le capital juridique
Le capital comptable
Le capital circulant concerne un bien qui peut être détruit et ne peut intervenir qu’une
fois dans le circuit de production (farine par exemple pour la fabrication de pain).
3.3. L’ENTREPRISE
3.3.1. Définition
L’entreprise est une unité économique qui combine divers facteurs de production. Elle
produit pour la vente des biens et des services et distribue les revenus en contrepartie
de rémunérer les facteurs. En ce sens les organisations activités marchandes constituent
des entreprises en revanche, celles à caractères non marchands ne sont pas des
entreprises.
Le mot « entreprise » est parfois désigné par celui de firme qui est un mot anglo-saxon.
Actuellement peu utilisé mais largement employé dans les théories microéconomiques.
I. Entreprises privées
1. Société en nom collectif est celle qui forme, sous une dénomination sociale deux
ou plusieurs personnes physiques qui répondent solidairement et indéfiniment
des obligations de la société (article 446). La responsabilité personnelle des
associées est illimitée et solidaire. La dénomination sociale ou la raison sociale
doit contenir le nom d’un ou de plusieurs associés. La part d’intérêts que les
associés possèdent dans la société sont inaccessibles sauf accord inanime de leur
part. Le décès d’un associé entraîne la dissolution de la société, toutefois le statut
peut prévoir qu’{ pareil cas la société continuera soit avec le conjoint, les
héritiers ou toute autre personne nommément désignée par le statut.
3. La société privée à responsabilité limitée : est celle formée par des personnes
n’engageant que leurs apports et dont les parts, obligatoirement uniformes et
nominatives ne sont pas librement transmissibles. La dénomination sociale ou la
raison sociale choisie par la société doit nécessairement compter la mention
« société privée à responsabilité limitée. »
4. La société par action à responsabilité limitée : action est un mot utilisé pour
désigner ……., cela représente une fraction du capital social.
Mister Cash par exemple vend des actions pour constituer une société de 1000000 US
$. Si ANYUME veut acheter une part valant de 1000 $, il doit payer 1/1000.
Les conditions prévues par la législation congolaise pour créer une SARL :
- Qu’il y ait 7 associés au moins
- Le capital doit être intégralement souscrit
- Chaque action doit être libérée d’un cinquième au moins par un versement à numéraire ou par
apport effectif ;
- La durée de la société ne peut dépasser 30 ans.
bénéfices sont partagés au prorata des activités que les membres ont avec la
société qui sont distribués sous forme de ristourne.
Ce sont des entreprises dont la propriété entière totale ou partielle appartient { l’état.
En ce qui concerne la propriété partielle, on a les entreprises semi-publiques autrement
appelées parastatales ou paraétatiques ou entreprises d’économie mixte, dans laquelle
l’Etat ou les collectivités publiques sont en association avec les privés. Cette association
pouvant se situer au niveau de la constitution du capital ou de la gestion.
Pour ce qui est la propriété totale, on a plusieurs modes d’exploitation :
Les régies : Ce sont les entreprises publiques où les modes de gestion ressemble a
celui des privées en ce qui concerne la mise en disposition des capitaux, la
gestion, la répartition des bénéfices et les responsabilités des pertes ;
Les offices : ce sont des entreprises publiques caractérisées par leur
indépendance administrative et financière vis–à–vis de l’Etat.
Les concessions : d’après l’article 2 de la loi N° 08/007 du 7 juillet 2007 portant
reforme des entreprises publiques, la concession est définie comme un contrat
par lequel une personne morale de droit public confie à une personne de droit
public ou privé la gestion ou l’exploitation d’une infrastructure ou d’une activité
contre paiement d’une redevance ou la prise en charge totale ou partielle des
risques liés { l’investissement.
Le but des entreprises publiques n’est pas seulement la maximisation des bénéfices mais
aussi la recherche de l’intérêt communautaire.
Le poids économique et social des entreprises publiques dépend de plusieurs facteurs
notamment des systèmes politiques. Il est intéressant de remarquer à cette égard que
les entreprises publiques congolaises qui avant la deuxième république contribuaient
pour plus de 50% au budget de l’Etat ne sont plus prospèrent aujourd’hui. La plupart
d’entre elles sont devenues des canards bouteux et ne peuvent survivre que grâce aux
subventions publiques qu’on appelle intervention économique. Cela est dû pour une
large part à la mégestion caractérisée, au tribalisme dans les engagements, au
favoritisme, au laisser–aller des dirigeants, { la politisation, { l’incompétence des agents
et { l’inexpérience des agents recrutés souvent sur base des critères subjectifs et peu
sévères.
Raison politique
L’Etat agit en vue d’introduire une dimension sociale. Ce genre de nationalisation est
appelé « nationalisation-sanction »
Raison économique
L’état veut contrôler les entreprises ou les nouvelles entreprises nécessitant
d’importants investissements initiaux
Il existe d’autres classification parmi les quelles nous avons la classification selon la
taille.
3.4 LE RENDEMENT
Appelé aussi productivité, le rendement peut être défini comme le rapport entre la
quantité de biens et services produits et celles de facteurs utilisés. On distingue :
Le rendement total (RT): c’est le rendement réalisé au cours d’une période donnée.
Dans ce sens on utilise parfois le terme de production totale (RT ou PT)
Exemple : 50000 tonnes en un mois
Le rendement moyen (RM) : qui désigne le quotient de la production obtenue et la
quantité de facteurs utilisés pour cette production.
Exemple : 10000 travailleurs ; RM=50000/10000, soit 5 tonnes
Le rendement marginal (Rm) : c’est l’accroissement du rendement total (production
totale) dû { l’utilisation d’une unité supplémentaire d’un facteur de production, c’est la
production de la dernière unité de facteur utilisé.
3.4.1. La loi des rendements non proportionnels ou loi des rendements décroissants
« Toutes choses restant égales par ailleurs, si l’on ajoute successivement à un facteur fixe
une même quantité de facteur variable, le rendement total augmente d’abord, atteint en
suite un point maximal puis décroît »
Pour que cette loi s’applique, il faut qu’il y ait un ou plusieurs facteurs fixes, un ou des
facteurs variables, une modification de facteurs variables par rapport aux facteurs fixes.
50
40
30
RT
20 RM
Rm2
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7
-10
-20
Commentaires :
- Rm monte plus vite que RM, atteint plus vite le max et décroit plus tôt.
- Tant que la courbe Rm est au dessus de la courbe RM, la dernière unité du facteur
variable ajoutée { l’ensemble a un rendement supérieur au RM ;
- Dans la phase descendante, la courbe Rm coupe la courbe RM en son sommet ;
- Lorsque la courbe de Rm est plus basse que la courbe de RM, la dernière unité ajoutée à
l’ensemble a un rendement inférieur au RM ;
- Au point R, le rendement de la dernière unité ajoutée égale au RM, par conséquent RM
est stationnaire en R, il ne croit ni ne décroit, c’est son max.
Cette loi (rendement décroissante) a été énoncée pour la première fois par Turgot Anne
Robert Jacques (1727-1782), économistes français, contrôleur des finances de
l’entreprise de grande reforme de finance inspiré par les doctrines des physiocrates. Il
supprima les douanes inférieures et voulu établir la liberté de commerce et industrie
mais il se heurta aux privilégiés et fut disgracié en 1776.
Physiocrate : désigne le courant de pensée des économistes qu’au 18ème siècle, avec à
leur tête Quesnay, considérait l’agriculture comme la seule source de richesse.
3.4.4.1. Définition
Le coût de production est l’ensemble de dépenses que l’entreprise engage pour disposer
des facteurs de production dont elle a besoin pour réaliser la production.
Sont ceux qui sont liés { l’emploi des facteurs de production que l’entreprise possède en
propre et utilise gratuitement. Ex. Les bâtiments, les fonds propres.
La non inclusion de ces coûts entraine une surévaluation du profit ou une sous
évaluation des pertes. On raisonne ici dans l’hypothèse que si ces ressources étaient
utilisées par une autre entreprise, le propriétaire en recevrait un revenu.
3°Coûts fixes (CF)
Ceux qui sont indépendants du volume de la production, du niveau d’activité de
l’entreprise et qui doivent être supportés par l’entreprise en tout état de cause.
Ex. pour une boulangerie qui loue un bâtiment, le loyer est un coût fixe, les frais de la
SNEL, de la REGIDESO, de l’assurance, …
4° Coûts variables (CV)
Ceux qui varient avec le volume de la production. Ex. le salaire, le carburant, les frais
d’entretient, les matières premières
5° Coûts totaux (CT)
C’est la somme des coûts fixes et des coûts variables.
CT=CFT+CVT
6° Coûts moyen ou coûts unitaires (CM) :
C’est le quotient du coût total rapporté au nombre d’unités produites (Q).
CT
CM
Q
7° Coût fixe moyen (CFM)
8° Coût variable moyen (CVM)
9° Coût moyen général (CMG) : c’est la sommation du coût fixe moyen et du coût
variable moyen.
CFT CVT
CMG CFM CVM
Q Q
10° Coût marginal (Cm) : C’est l’accroissement du coût total résultant de la production
d’une unité supplémentaire ou autrement dit c’est le coût de la dernière unité produite
ou encore le coût d’une unité supplémentaire.
CT
Cm Q
3.4.4.3. Représentation graphique
Soit une entreprise fictive dont l’exemple suivant donne une idée de ses coûts en
fonction du volume de la production.
140
120
100 CFT
CVT
80 CT
CFM
60
CVM
40 CM
Cm2
20
0
0 1 2 3 4 5 6
Commentaires
Il ressort de la lecture de ces graphiques ce qui suit :
1. la courbe de CT est obtenue en additionnant les CFT et les CVT, c’est pourquoi son
origine ….. A ce point le niveau de production est zéro et la courbe de CT s’élève à droit
car le coût augmente au fur et { mesure qu’augmente la production.
2. La courbe de CFT est parallèle { l’axe des abscisses parce que ces coûts ne varient pas
avec la production ;
3. La courbe de CVT a la même forme que celle de CT parce qu’elle est fonction de la
production ;
4. La courbe de CM ressemble à celle de CVM et se situe au-dessus de celle de CVM, qui
celle-ci atteint son point minimum plutôt et coupe au même point la courbe de Cm ;
5. La courbe de Cm descend plus vite dans son allure que celles de CM et CVM, atteint son
point minimum plutôt qu’elles et en remontant coupe chacune d’elles en son point
minimum ;
6. Les courbes de Cm et de CVM ont la forme de U, elles sont l’inverse des courbes de
rendement marginal et rendement moyen.
RT P Q
P : prix
Q : quantité produite
RT
RM C’est le prix de vente unitaire d’un bien
Q
c) la recette marginale ( R m
) : c’est l’accroissement des recettes totales résultant
de la vente d’une unité supplémentaire d’un bien. C’est la recette provenant de la
dernière unité vendue
RT
R
m
Q
3.5.3 Forme de marché et recette
Nous avons vu qu’en concurrence parfaite, le prix est une donnée exogène qui
s’impose au producteur ou au vendeur puisqu’il y a atomicité qui ne permet à aucun
des agents économiques à imposer le prix. Par conséquent ce prix est à la fois la
recette moyenne et la recette marginale.
Q RM = Prix RT Rm
1 10 10 ---
2 10 20 10
3 10 30 10
4 10 40 10
45
40
35
30
25 RM = Prix
RT = Rm
20
Rm
15
10
0
0 1 2 3 4 5
Concurrence parfaite
Q RM RT CFT CVT CT Cm Rm πT
0 10 0 12 0 12 --- --- -12
1 10 10 12 2 14 2 10 -4
2 10 20 12 3 15 1 10 5
3 10 30 12 5 17 2 10 13
4 10 40 12 8 20 3 10 20
5 10 50 12 14 26 6 10 24
6 10 60 12 24 36 10 10 24
7 10 70 12 38 50 14 10 20
8 10 80 12 69 81 31 10 -1
CHAP. IV : LA MONNAIE
INTRODUCTION
L’économiste John STUART Mill du milieu du 19ès a dit : « s’il y a une
chose insignifiante qui ne mérite pas de faire l’objet d’une étude, c’est la monnaie ».
Cette affirmation pourrait décourager ceux qui s’intéresseraient { l’étude de la monnaie.
Heureusement, Karl Marx et les autres ont corrigé cette idée en montrant l’importance
de la monnaie dans la vie courante d’un pays.
Sans pour autant donner trop d’importance à la monnaie comme font certains
monétaristes, nous pensons que la monnaie est un des domaines qui mérite d’être l’objet
d’étude les plus passionnantes car elle imprègne notre vie quotidienne. On ne peut pour
preuve que citer le cas que nous vivons chaque jour : le minerval que nous payons, le
pain, … sont réglés en monnaie.
4.1. Définition
Généralement, on définit un concept par son étymologie, ce n’est
malheureusement pas le cas pour la monnaie. Elle vient de MONETA ou MONERE qui
signifie avertir, annoncer. Il y avait dans la mythologie romaine la déesse JUNO qu’on
appelait également JUNO MONTA parce qu’elle avait le pouvoir d’annoncer les
événements futurs. Cette déesse était au capitole où on fabriquait de la monnaie.
Certains objets trouvent souvent dans l’usage qu’on en fait leurs meilleures définitions.
C’est pourquoi pour bien définir la monnaie, nous allons étudier ses fonctions.
1° Moyen de paiement
Cette fonction est également appelée fonction intermédiaire d’échange ou
instruments d’échange. La monnaie permet de scinder le troc et d’utiliser { son absence
en deux opérations : l’échange et acquisition.
Le troc (échange d’un bien contre un autre) a trois inconvénients :
- Impossibilité de déterminer la valeur d’un bien par rapport aux autres ;
- Difficultés de rencontrer deux personnes intéressées dont chacune doit désirer
acquérir le bien possédé par l’autre, et souhaiter céder le bien en échange.
- Difficulté d’attribuer une même valeur { deux biens { échanger.
L’échange qui est une opération d’achat et de vente recourt { la monnaie non seulement
dans les achats mais également pour étendre une dette, qu’il s’agisse d’un paiement
différé ou de remboursement d’une dette de caractère financier.
2°Fonction de numération
Puisque la monnaie intervient dans des échanges des biens et services, il est normal
qu’elle serve d’unité de mesure, d’étalon de mesure de leurs valeurs. Comment on
exprime la valeur d’un bien : c’est par le prix. Donc, cette valeur est exprimée en unités
monétaires et correspond au prix.
Définition de la monnaie
On la définit comme étant un moyen d’échange ou de payement des biens et des services
généralement accepté par une communauté, constituant un étalon de mesure et
procurant { son détenteur un pouvoir d’achat immédiat général et indéterminé.
Pouvoir d’achat
En d’autres termes, la monnaie permet à celui qui la détient la possibilité d’acquérir des
biens et des services immédiats. Ce pouvoir d’achat peut s’exercer immédiatement sans
attendre et sans intermédiaire.
La monnaie est ainsi caractérisée par sa liquidité c’est-à-dire la capacité d’un bien d’être
transformé en moyen de payement.
1° Monnaie Marchandise
Il s’agit de certains biens généralement désirés et d’une conservation facile, dont se
servaient certains peuples dans une antiquité lointaine comme intermédiaire des
échanges des biens.
Parmi ces formes de biens, les plus connues furent les bestiaux chez les romains et les
grecs, le sucre aux indes Orientales, le chat chez les Egyptiens, le coquillage en Afrique
dans l’ancien royaume Kongo (NZIMBU).
2° Monnaie métallique
A cause des certains inconvénients notamment le caractère périssable, ces multiples
marchandises furent progressivement remplacées par les métaux. On utilisera ainsi le
Cu en Egypte, le Fe en Grèce et le Bronze à Rome.
Mais, ce sont les métaux dits précieux « Or et Argent » qui vont constituer pendant
longtemps les monnaies les plus courantes à cause de leurs qualités.
Ces qualités sont :
- La divisibilité
- L’inaltérabilité
- La grande valeur sous un faible volume.
- Cours l’égal : pour dire ce qui ne peut être refusé (pas convertible en or) comme moyen
de payement.
- Cours forcé : c’est-à-dire rendu inconvertible en or ou en argent. C’est du papier monnaie
4° monnaie scripturale
Le mot scriptal vient du mot latin « scribere » (scriptum : écriture). C’est la monnaie
d’écriture, elle est ainsi appelée parce qu’elle consiste en un simple jeu d’écriture. Elle a
vu le jour en grande Bretagne à la suite de certaines difficultés résultant de l’utilisation
de la monnaie fiduciaire.
Elle a connu depuis la fin de la seconde guerre mondiale un grand développement.
Comme il sera précisé ultérieurement dans le cours, les banques commerciales qui
s’étaient vues retirer le droit d’émettre les billets par l’Etat pour être confié { la banque
centrale pour des raisons de sécurité et de contrôle restent néanmoins à mesure de
créer la monnaie scripturale ; c’est pourquoi on l’appelle « monnaie de banque ou
monnaie bancaire ».
Dans un pays, la monnaie scripturale est constituée par la somme des dépôts et comptes
courants à vue inscrits dans les registres des banques de dépôts ou banque commerciale
ou banques privées et des comptes chèques postaux.
- Dépôts à vue : c’est quand le titulaire de ce dépôt peut retirer l’agent { volonté
c’est-à-dire quand il veut et la somme qu’il faut.
- Dépôts à terme : c’est quand le titulaire ne peut retirer son argent qu’après avoir
informé le banquier après un certain nombre de jours ou de mois { l’avance.
Ils ont pour objet de matérialiser l’ordre donnée par le débiteur aux gestionnaires de
son compte de verser à lui-même ou au tiers un montant déterminé de monnaie. Ils sont
de ce fait couramment utilisé partout par les commerçants et les industriels en raison de
transaction qu’ils effectuent.
Parmi ces moyens de paiement, nous allons voir : les chèques, le virement, les effets de
commerce.
1) Les chèques
C’est un écrit par lequel le détenteur d’un compte donne ordre { son banquier,
gestionnaire de son compte de payer à vue et comptant une somme déterminée
disponible à son compte.
Le cheque est payable au porteur ou { l’ordre d’une personne désignée.
Il y a plusieurs sortes de chèque :
- Chèque barré : c’est un chèque qui porte deux barres parallèles obliques et qui
ne peut être touché que par l’intermédiaire d’une banque,
- Chèque certifié : c’est un chèque revêtu d’un visa de l’établissement où les fonds
sont déposés certifiant que le paiement sera effectué en concurrence de la somme
énoncée (situé sur le chèque) (ca peut avoir servi d’assurance).
- Chèque documentaire : c’est celui qui ne peut être payé que s’il est accompagné
d’un certain document. Ex : facture, police d’assurance, connaissement ou
récépissé (écrit par lequel on reconnait avoir reçu quelque chose) de
déchargement de marchandise transportée par un navire.
- Chèque sans provision : c’est un chèque sans dépôt suffisant et qui ne peut être
payé. L’émetteur d’un tel chèque peut être traduit en justice.
- Chèque de voyage : traveller’s check. Il est émis par une banque et payable par
un des correspondant de celle-ci (banque).
2) Le virement
C’est l’ordre donnée par un client { sa banque de soustraire une somme d’argent de son
compte (on dit : on débite) pour le porter sur le compte d’un autre.
Le virement peut se faire d’un compte { un autre au sein d’une même banque ou dans
des banques différentes (marché interbancaire).
C’est tout document qui consacre l’obligation de payer une somme d’argent { une datte
déterminée. Parmi ces effets de commerce nous allons étudier :
- La lettre de charge : appelée également dans le langage courant la « traite ». c’est
un écrit par lequel une personne appelée le « tireur » donne l’ordre { une autre
personne dénommée le « tiré » de payer à une date déterminée une certaine
somme à une 3e personne, le bénéficiaire ou à la personne que désigne ce dernier
(bénéficiaire).
- Le billet { l’ordre : c’est un écrit par lequel le débiteur (celui qui doit) s’engage de
payer une somme déterminée à une date fixe. Il est signé du débiteur et daté avec
précision du lieu de paiement. Il est donc émis par celui qui doit de l’argent au
contraire de la lettre d’échange qui est émise par celui { qui on doit de l’argent
(appelé créancier).
Il s’agit d’étudier ici comment la monnaie est fabriquée (quels sont les mécanismes de
sa fabrication). L’offreur de monnaie n’est pas n’importe quel agent économique. Dans le
secteur monétaire des économies des marchés, on constate une volonté constante
d’interventions publiques donne le contrôle de l’offre de monnaie.
Quels sont les offreurs de monnaie ?
Les offreurs de monnaie
Les principaux agents économiques qui offrent la monnaie sont :
- Le trésor public,
- La banque centrale,
- Les banques de dépôt
1° le trésor public
Dans des pays comme la Belgique, l’administration de la trésorerie qui fait partie du
ministère des finances émet de la monnaie métallique (1 Franc, 5Franc et 20 Franc) et
de papiers monnaies (billets de 50F). La même administration émettait de la monnaie
bancaire ou scripturale par l’entremise de l’office des chèques-postaux (CP).
A cette fonction, l’office et le trésor entretiennent concurrence avec les banques privées
en matière d’offre de monnaie.
Ce dernier reçoit en effet des dépôts à vue dont il verse le montant au trésor à
l’exception de la couverture nécessaire pour faire face aux retraits quotidiens.
Missions ou Fonctions de la BC
banque qui les avait déj{ escomptées. L’escompte a été pendant longtemps
l’instrument de la BC pour le réglage de la liquidité bancaire dans beaucoup
des pays même actuellement, il n’est plus utilisé dans des pays comme USA et
la France en raison des frais énormes qu’entraîne le maniement d’un nombre
énorme de petits effets de commerce (billets de change ou traite, billet à
ordre, chèque)
Leurs profits sont obtenus sur la différence entre le taux d’intérêt qu’elles
perçoivent au près de leurs emprunteurs et celui qu’elles paient { leurs déposants.
L’actuelle BCC (Banque Centrale Congo) a une histoire ancienne. (La 1ère
Banque du Congo Belge).
1. Banque du Congo « BC »
2. Banque de dépôt « BD »
Il y a aussi des banques agrées avec personnalité juridique mais non encore
opérationnelles.
- Mining Bank
- First International Bank
- Invest Bank
- Safi banque
Il y a aussi des banques avec avis favorable mais sans personnalité juridique.
- Advans Banque
- Bank of Africa
b) Banques de développement
C’est pour distribuer le crédit { long terme avec des fonds qui leurs
appartient.
c) Banques spécialisées
Elles sont généralement créées pour orienter le crédit vers des secteurs
déterminés, généralement vers des secteurs jugées prioritaires par des autorités, par
des dirigeants. Entre dans cette catégorie :
- Les établissements de crédit-bail immobilier et les financements immobiliers. Ils
offrent { leurs clientèles des crédits immobiliers { la fin d’une phase d’épargne
préalable constituée sous forme de dépôt
- Les banques de crédit agricole dont la vocation est de distribuer le crédit aux
agriculteurs. Ex : la banque de crédit agricole (BCA).
- Les banques de financement de petites et moyennes industries. Elles collectent le
dépôt du publique mais ne peuvent donner le crédit qu’aux petites et moyennes
entreprises. Ex : FPI (Fond de Promotion de l’Industrie) elle n’accorde le crédit
qu’aux secteurs industriels.
- Les banques mutualisées appelées également Banque populaire ou encore
coopérative d’épargne et de crédit (COOPEC). Leur finalité est de répondre { des
besoins spécifiques que les banques agrées ne veulent ou ne peuvent pas
satisfaire.
des caisses d’épargne, des sociétés d’assurance et des sociétés de sécurité sociale
Il s’agit d’étudier ici les raisons par lesquelles les agents économiques
(ménages, entreprises, Etat) détiennent la monnaie. Ou encore pourquoi les agents
cherchent à conserver une partie de leurs avoirs sous forme de monnaie.
Il y a à ce sujet plusieurs points de vue divergents de la part des économistes
Le classique c’est courant de la pensée qui a prévalu vers le 19e Siècle qui
prônait le libre échange (=commerce entre les nations sans entrave ou droit de douane).
Pour le classique, la monnaie est un bien comme un autre dont l’utilité est
d’être intermédiaire des échanges. Elle est demandée parce qu’elle permet d’acquérir,
pour être immédiatement dépensée. Il existe d’ailleurs { ce sujet la loi de Jean-Baptiste
SAY (1767-1832) économiste français représentant de la tendance classique en France.
En 1815, il écrit un traité d’économie politique dans lequel il défend la concurrence et le
libre échange. Il est contre l’intervention de l’Etat { des commerces et préconise plus tôt
la plus grande liberté sans entrave. Par lui comme par les économistes classiques, la
monnaie n’est qu’un voile ; elle est neutre, le produit achète le produit. Il est surtout
connut pour sa fameuse « loi des débouchés » qui lui a valu des critiques féroces.
Cette loi s’intitule comme-ci : « L’offre crée sa propre demande, le produit
s’échange contre le produit et la monnaie n’est qu’un voile ». Selon cette loi tout vendeur
est en même temps acheteur, tout individu qui vend un X contre la monnaie se servira
tôt ou tard de cette monnaie pour s’acheter un autre X. la monnaie réduite { une seule
fonction celle de paiement est un simple intermédiaire des échanges.
Ainsi une économie monétaire ne diffère du troc que par les apparences.
Le taux d’intérêt déterminé par la confrontation de la demande investissement et de
l’offre épargne n’a aucune influence sur la demande de la monnaie.
Selon cette loi, tout vendeur est un même temps acheteur. Tout individu
qui vend un produit contre la monnaie, se servira tôt ou tard de cette monnaie pour
acheteur un autre produit.
La fonction de la monnaie est réduite ici à une seule fonction, celle de paiement.
Pour les classique, une économie monétaire ne diffère d’une économie de troc que par
l’apparence ;
Le taux d’intérêt qui se détermine par la confrontation de la demande
d’investissement et de l’offre d’épargne n’a aucune influence sur la demande de
monnaie.
b. Chez Keynes
4.8. INFLATION
L’économie mondiale c’est beaucoup transformée ces dernières années
suite à plusieurs instabilités institutionnelles internes, à des conflits mondiaux, à des
crises de plusieurs ordres.
Tous ces événements ont contribué à introduire les profonds
déséquilibres dans les économies parmi ceux-ci il y a l’inflation.
4.8.1. Définition
Le mot inflation est emprunté à la médecine et signifie enflure
(gonflement). C’est un terme imagé qui évoque un phénomène pathologique pour lequel
il convient d’établir un diagnostique précis et une thérapeutique appropriée.
Les définitions de l’inflation sont multiples et diffèrent selon les auteurs.
Pour certains, l’inflation se définit comme étant le phénomène d’une hausse générale et
rapide de prix. D’autres contextes de définitions arguant, cette définition n’apprend rien
sur le phénomène, mais ne fait que constater, elles n’expliquent pas. Ils prétendent que
la hausse de prix n’est qu’une conséquence d’un phénomène plus important, celui de
l’érosion du pouvoir d’achat de la monnaie.
Elle peut-être :
- Galopante : quand elle est à 2 chiffres. Ex 10%, 20%
- Rampante : quand elle est fortement réduite à un chiffre. Ex 1%, 2%
- Hyperinflation : quand la hausse de prix dépasse 30%
- Stagflation : quand on a la combinaison de chômage et de l’inflation.
3. Les anticipations
4. Les closes d’indexation :
Il y a à ce sujet des points de vue divergents entre économistes. Certains soutiennent que
l’inflation a des effets bénéfiques sur la croissance économique, leurs justifications sont
les suivantes :
- L’inflation allège les dettes des agents économiques en diminuant le coût réel de
l’endettement ;
- Elle améliore la rentabilité des entreprises. Lorsque les prix sont en baisse, les profits
des entreprises augmentent, ce qui accroît les ressources et les possibilités
d’investissement ;
- L’inflation permet { l’Etat la mise en valeur des infrastructures grâce { l’augmentation
des ressources ;
- L’inflation peut conduire le pouvoir public { adopter des mesures de contrôle de change
et utiliser les possibilités que ces mesures apportent pour créer les entreprises.
2. Politique monétaire
Elle consiste dans la stabilité monétaire grâce au contrôle de la masse monétaire en
circulation.
3. La politique budgétaire
Il faut donc qu’il y ait un équilibre entre les recettes et les dépenses. L’Etat doit savoir
discipliner son train de vie.
Deux possibilités non exclusives existent à ce sujet :
- Soit la réduction des dépenses de l’Etat
- Soit l’augmentation de la fiscalité
Introduction
On peut se demander pourquoi existe-t-il des échanges des biens entre les nations ?
L’explication théorique tient { une notion : « La division internationale du travail. »
La différence des potentialités naturelles et économiques obligent à se spécialiser dans
les productions pour lesquelles ils auront le plus d’aptitude.
En raison de leur dotation spécifique de valeurs naturelles, de leur goût et de leur
habitude, les habitants de divers pays vont développer les activités pour lesquelles les
coûts de production leur apparaissent particulièrement avantageux.
C’est en se basant sur un tel raisonnement que les économistes vont expliquer les
échanges internationaux.
a) La théorie classique
b) La théorie suédoise
Deux auteurs suédois HECKHER et OHLIM ont été amenés à considérer les effets de la
spécialisation internationale notamment sur le prix et ils ont formulé les propositions
suivantes connues sous nom de « Théorème de HECKHER- OHLIM »
« Le commerce international tend à produire une égalisation de rémunération de
facteurs, égalisation qui ne s’aurait être absolue i.e { long terme. »
Pour HECKSHER, il affirmait en 1919 que les technologies de production peuvent être
transférées facilement d’un pays { un autre. La différence des prix des facteurs de
production conduit à combiner ceux-ci dans des proportions différentes.
Dans les pays riches en facteur travail (main d’œuvre), le niveau de salaire est bas,
poussant ainsi les entrepreneurs { utiliser davantage des mains d’œuvres que dans les
pays où ce facteur est relativement rare et le niveau de salaire élevé.
C’est donc parce que les pays sont très inégalement dotés en facteurs de production que
les coûts sont différents.
Pour OHLIM, il énonça la loi des proportions des facteurs en se fondant sur l’origine des
différences de coûts. Le pays tend à se spécialiser dans la production dans la quelle la
combinaison des facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages ou le
minimum de désavantages
5.2. Les échanges économiques actuels entre pays développés et pays en voie de
développement.
On remarque que les pays développés prennent une part prépondérante dans le
commerce international dont ils assurent 67% de parts. Ce qui signifie que le commerce
mondial est assuré par 20% de la population mondiale.
Les pays en développement n’assurent que des échanges relativement minimes :
- moins de 30% des exportations mondiales en 1950 ;
- 25 % en 1955 ;
- 18% en 1973 et
- 12% en 1990.
2° Instabilité des échanges : les cours (prix) de produits vendus par les pays sous-
développés sont fluctuants. Les causes de cette instabilité sont notamment le
comportement divergent de l’offre et de la demande.
L’offre dépend pour certains produits des conditions climatiques, et la hauteur de leurs
prix, est surtout due aux aléas atmosphériques et d’autres imprévues qui affectent
certaines zones de production.
3° Action des stocks stratégiques : il s’agit des réserves constituées par des pays en
particulier développés pour faire face { l’éventualité des événements imprévus qui
peuvent entraîner la hausse de prix
4° Faible rémunération des échanges : Il s’agit ici de la position concurrentielle d’un
pays vis-à-vis d’un autre et s’exprime par ce qu’on appelle TERMES DE L’ECHANGE (TE).
C’est le rapport entre la valeur de l’indice de prix { l’exportation sur celui à l’importation
pour un pays et { un moment donné qui en montre l’évolution.
L’évaluation de ce rapport sous forme d’indice est intéressante dans la mesure où elle
indique l’évolution de la capacité d’importation.
Les offres et les demandes des monnaies étrangères (dévises) contre les monnaies
nationales se rencontrent sur le marché des changes. Le taux de conversion d’une
monnaie en une autre est appelée taux de changes. Le taux est fixé sur le marché des
changes qui, pour l’essentiel, ne diffère pas des autres marchés.
Dans ce régime, le coût de chaque monnaie reste stable sur le marché de changes, en cas
d’écart du coût observé d’une monnaie étrangère, la banque centrale offre ou demande
la monnaie en question pour faire baisser ou hausser le court de celle-ci sur le marché.
On voit ici pourquoi les réserves des monnaies étrangères sont nécessaires.
La subdivision de la B.P varie d’un pays { un autre. Selon Seges elle est la suivante :
c) Balance des revenus, du travail et du capital : Elle reprend les recettes et les dépenses en
salaires, dividendes et intérêts.
d) Balance en salaires unilatéraux : Elle note les recettes et les dépenses sans contrepartie.
(EX. Dons et transfert des fonds).
3. La balance des comptes : synthétise les deux balances précédentes, Elle regroupe les
différents soldes dégagés dans les différentes balances intermédiaires composant la balance
des paiements. Le solde de la balance des comptes exprime ce que { la fin d’une période un
pays doit aux autres pays ou au contraire ce que le reste du monde lui doit. Autrement dit,
les soldes des balances des comptes évaluent avec précision l’état des dettes et des créances
que les pays ont entre eux.
Celle-ci sont toujours réglées en or ou en devises clés.
BRETTON WOODS est une ville américaine de l’état de New- HAMPHIRE sur la côte EST.
Elle accueillit en Juillet 1944 la conférence internationale réunissant 44 pays signataires
de l’accord dit de BRETTON WOODS { la suite de plusieurs crises monétaires de l’entre
deux guerres mondiales. Cette conférence institua le nouveau système monétaire
international fondé sur le système de change avec une marge de plus ou moins 1% pour
remplacer le système de l’étalon –or en difficulté depuis 1914.
Contenu
Le FMI utilise son capital pour accorder des concours en devise, mais en devises
demandées par les pays membres.
Les pays membres sont obligés d’observer les obligations suivantes :
- Supprimer le contrôle et les restrictions afférant aux transactions commerciales
(taxes douanières). Ce qui aboutit en 1989 { la création de l’OMC pour la libre
fixation des échanges qui ne profitent pas { l’Afrique
- Définir au moment de leur adhésion au FMI leur unité monétaire par un certain
poids monétaire par référence aux dollars américains.
- Procéder à des dévaluations dans des conditions ci-après :
Dans une proportion de 10%, par simple notification au FMI de la
modification de la valeur de la monnaie
Dans une proportion supérieure { 10% avec l’accord du FMI.
- Acheter et vendre des devises contre de l’or.
Malheureusement, il faut constater qu’en général les pays membre ne respectent pas ces
obligations. C’est notamment le cas du Congo qui en Octobre 1992 a dévalué sa monnaie
de +10% sans accord préalable du Fond.
Le capital du Fonds est apporté par les membres selon les quotas correspondant à leur
part dans le commerce international. Les droits de vote sont proportionnels au quota.
Avec 23% de parts et de voix, les USA disposent du droit de véto. A l’origine le quota
était apporté à la raison de ¼ en or et de ¾ en monnaie nationale.
Il ya lieu de noter que le FMI accorde des prêts à court terme.
LA BANQUE MONDIALE
Contrairement au FMI qui agit à court terme, la B.M agit à moyen et long terme pour
aider à la reconstruction et au développement des pays membres (BIRD).
Son capital est souscrit par les Etats membres au prorata de leur importance
économique. Elle complète ses ressources par des emprunts. Les taux de prêt qui vont
jusqu’{ une durée de 35 ans, sont fonction du loyer de l’argent (taux d’intérêt) sur le
marché des capitaux.
Il existe deux filiales de la BM qui sont l’Association Internationale de Développement
AID qui ne prête qu’aux seuls gouvernements, et la Société Financière Internationale SFI
qui accorde des prêts aux privés sans exiger la garantie des gouvernements des pays
concernés. C’est dans ce cadre qu’elle a financé pendant longtemps la SOFIDE.
La BM consent certes une aide importante aux gouvernements mais il faut regretter le
coût excessif de prêts qui entraîne parfois dans certains pays de tensions sociales.
Bien que ses actions portent sur l’aide au développement, celles-ci apparaissent peu
compatibles avec des besoins et les moyens des pays sous développés dont le poids de
l’endettement constitue un frein à leurs progrès. Il ya également lieu de souligner dans
le même cadre que la BM joue le rôle de gendarme international ou de Centrale
Internationale des risques pour les créanciers, en obligeant les pays sous développés à
lui communiquer l’ensemble de dettes contractées vis-à-vis de l’extérieur, et en
demandant aux pays développés de l’informer des prêts accordés aux pays sous
développés.
Ce sont les moyens de paiement internationaux qui constituent la réserve des changes
des BC (Banque Centrale) permettant à celles-ci d’intervenir sur le marché des changes
et de financer les échanges internationaux.
Les liquidités sont constituées par : les devises, l’or jusqu’en 1976, les réserves auprès
du FMI et les droits de tirage spéciaux (DTS).
- Les devises (monnaies étrangères) : Certaines devises sont plus recherchées que
d’autres, ce sont les devises-clés. Leur pouvoir d’achat est plus stable que celui
des autres. On peut citer le Dollar, l’Euro. Ces devises servent également d’étalon.
$ US : 42%
Deutsh mark : 19%
Franc français : 13%
Yens : 13%
Livre sterling : 13%-
CONCLUSION DU COURS
Les grands problèmes mondiaux du moment (crise financière, crise énergétique, crise
alimentaire, chaumage, …) ont des origines et des conséquences économiques.
Appréhender ces problèmes exige que soit détenu un certain nombre de connaissances
théoriques ou pratiques, qualitatives ou quantitatives en économie.
A une époque où l’économie passe au premier rang de préoccupation de débat dans le
monde et de préoccupation des dirigeants, l’étude de l’économie apparaît comme une
nécessité pour quiconque s’intéresse au développement de son pays. C’est dans ce cadre
que ce cours a été conçu.
Pour répondre a ce besoin, nous n’avons rien ménagé malgré la réduction d’heures de
programme. Ce souci est visible dans l’enrichissement et l’approfondissement des
chapitres étudiés, justifié pour une large part par l’intérêt et l’engouement manifestés
par les étudiants.
En effet, le contenu a été augmenté tandis que quelques parties ont fait l’objet d’une
révision approfondie.
Malgré nos efforts, nous devons reconnaitre que le cours n’a été qu’une simple initiation
{ l’économie. Nous ne saurions d’ailleurs avoir autre prudence (prétention) d’avoir
réussi { épuiser toute la matière d’une science aux implications multiples autant que
complexes.
Pour cette raison les notes de cours ne doivent pas seulement servir { l’étudiant de
réussir { l’examen ni d’être rangées dans les oubliettes, mais doivent plutôt être gardées
à portée de la main pour être fréquemment consultées pour le besoin d’usage courant et
comme instrument de travail.
C’est la raison pour laquelle il est demandé aux futurs Ir de le compléter par des lectures
personnelles des livres dont la bibliographie indicative mentionnant des références
aisément accessibles figure au début du cours.