This essay argues that giving the reason for which an action was done, thus ‘rationalizing’ it, is giving a causal explanation––a claim that ran counter to the then prevailing orthodoxy inspired by the later Wittgenstein. We rationalize an action, says Davidson, by specifying the agent's intention; i.e. we specify that the agent did something X because he desired such and such and believed that doing X would bring about what he desired. Because intentions (‘primary reasons’) are composed of beli
This essay argues that giving the reason for which an action was done, thus ‘rationalizing’ it, is giving a causal explanation––a claim that ran counter to the then prevailing orthodoxy inspired by the later Wittgenstein. We rationalize an action, says Davidson, by specifying the agent's intention; i.e. we specify that the agent did something X because he desired such and such and believed that doing X would bring about what he desired. Because intentions (‘primary reasons’) are composed of beli
This essay argues that giving the reason for which an action was done, thus ‘rationalizing’ it, is giving a causal explanation––a claim that ran counter to the then prevailing orthodoxy inspired by the later Wittgenstein. We rationalize an action, says Davidson, by specifying the agent's intention; i.e. we specify that the agent did something X because he desired such and such and believed that doing X would bring about what he desired. Because intentions (‘primary reasons’) are composed of beli
ESSAI 1
ACTIONS,
RAISONS ET CAUSES
Q la relation entre une raison et une action quand la raison
expliq donnant la raison qu’avait Vagent de faire ce qu’il
a fait? Nous pouvons appeler rationalisations les explications de ce
on rationalise V'action.
eux défendre la thése traditionnelle — qui est
ymmun — selon laquelle une rationalisation ext
tion, doute la reformuler, mais il ne parait pas nécessaire,
contrairement a ce qu’ont récemment proposé de nombreux auteurs',
de 'abandonner plus ou moins complétement.
Une raison ne rationalise une action que si elle ows conduit &
voir quelque chose que agent a vu ow era voir dans son action
4 excmples: Gilbert Ryle, Th Cone of Mind GEM Aw
Fh cd an HL 8 He
ata Dea, Lan and Esplin
s Sg pr a, in Pn
‘a1 Pheu, y comes vee Aathony Kenny, ct Een
eee rarer tan, Us dtrence nee pareihecenwoia 8 SY
fabsINTENTION BT ACTION
Doaner Ic raison pour laquelle un agent a fait quelque chose revient
event 2 sommer la pro-attitude a) ou la croyance associée b) ou les
ppelons ce couple la raison primaire pour laquelle agent a ac-
action. On peut alors reformuler la thése selon laquelle les Fa-
Sonalisations sont des explications causales et donner une structure a
cene argumentation en énongant les deux théses suivantes concernant
les raisons primaires :
ACTIONS, RAISONS ET CAUSES
Je tourne Vinterrupteur, j'allume la lumigre ct jillumine la piéce
Amon Falerte aussi un rédeur de ma présence 4 la maison. Ici,
je nai pas eu a faire quatre choses, mais une seule, dont on a donne |
quatre descriptions’. J’ai toumé Pinterrupreur parce que je voulis al
lumer la lumiére et, en disant que je voulais allumer la lamigre, fex-
plique (donne la raison de, rationalise) action de tourer Fintesrap-
‘eur. Mais en donnant la raison, je ne rationalise pas le fit Pavair
alerté le rédeur, ni le fait avoir illuminé la pitce. Comme les risoas
peuvent rationaliser ce que fait une personne sous une cerine des
fous ne acta fae aioe tee
le shoes ack on ms po cee gh
diffrent du fait de tourner le commurreur, Ceti sclemeat congue
oes asia AP quis pn oS SE ES ek oe
{ique & un mouvement du comps (+e Beas se EveINTENTION ET ACTION
18
cription et pas sous une autre, on
plement comme un ferme figun
s de conclure, du fait que tourner
le fait dalerver le rddeur, que la rai
descriptions P'actions dan
ius precsement une condition nécessaire des raisons premieres:
Ci: Roavest une raison primaire pour laquelle un agent a accompli Pac-
wgent que A, sous la description d, a cette propri
Comment ma volonté qallumer la lumire peut-elle ét
son primaire ou faire partie d’une raison primaire, puisque élément
de généralité requis semble en étre absent ? Le parallélisme qui existe
centre les expressions « J'ai allumé la lumiére » et «
la lumiére » peut nous induire en erreur. La premiére
tement ua événement particulier, ce qui nous
conde renvoie au méme événement. Bien sit
de
non par la vérité de « J'ai voulu allumer la lumiére ».
Gait la méme dans les deux cas, la seconde phrase impliquerait la pre-
mire ; mais en fait ces deux phrases sont logiquement indépendantes.
Ce qui est moins évident, tout du moins tant que nous n’y regardons
pas de plus prés, c’est que Pévénement dont occurrence rend la
“énement est requise par la vérité de « J’ai allumé
jane!» parce que, outre son aspect intentionnel, la description
«terence 4 une rationalisation, ear autrement of pout
ite pour une certaine raison tout en n’ayant pas été accom:
plic. Compares avec « auteur de Waverly » dans « George IV savait que auteur de
Weperey ecrvie Waverley ». Yanalyse cette caractérstique des descriptions d'action
dans les essai 3 et 6,
|ACTIONS, RAISONS BT CAUSES -
« Sai allumé
se tenon 0
Voulu allumer la lumiére, alors je doi fait A un moment précis,
‘Pune maniére particuliére — chaque détail est en place. Mais cela n’a
pas de sens de demander que ma volonté soit dirigée vers une action
Accomplie 4 un moment quelconque ou d'une maniére particuliére.
L'une quelconque parmi un nombre infiniment grand d’actions satis-
ferait la volonté en question et pourrait étre tout aussi bien élue
comme étant son objet. Les volontés et les désirs sont souvent pensés
sur le modele des objets physiques. Cependant, la phrase « Je veux
cette montre en of qui est dans la vitrine » n’est pas une saison pri-
maire, et a’explique que je sois entré dans la boutique que parce
qu'elle suggére une raison primaire — par exemple que je voulais
acheter la montre.
Parce que les phrases « Je voulais allumer la lumiére » et « J'ai al
lumé la lumiere » sont logiquement indépendantes, on ne peut pas uti-
liser la premiére pour donner une raison de la vérité de la seconde.
Une raison de ce genre fournit une information minimale : elle im-
plique que l'action était intentionnelle et le vouloir tend exclure cer-
taines autres pro-attitudes, telles que le sens du devoir ou Vobligation.
Mais le fait d’en exclure d’autres dépend beaucoup de Paction considé-
t€e et du contexte de explication. Le vouloir apparait bien pale au re-
gard de la concupiscence, mais il serait bizarre de nier que quelqu’un
qui regarde une femme ou une tasse de café avec concupiscence
veuille la femme ou la tasse. En fait, il est assez naturel de traiter le
vouloir comme un genre incluant toutes les pro-attitudes comme es-
Péces, Quand nous faisons cela, et que nous savons qu'une action
donnée est intentionnelle, facile de répondre a la question :
« Pourquoi ’avez-vous fait ? » en disant « Pour aucune raison particu-
voulant pas dire par la qu’ n'y avait pas de raison, mais,
'y avait pas daxére raison, qu'il n’y avait aucune raison qui ne
Puisse étee inférée du fait que Paction ft accomplie intentionnelle-
Ment aucune raison particuliére, en d'autres termes, sinon celle)
consistant & vouloir faire la chose en question. Cette remarque n’ést
4 ce que jfentends montrer ici, mais elle a un certain in-2» INTENTION EP Action
rérét, parce qu’elle défend Ia possil
tionnelle comme une action accomy
de définir une action inten.
ie pour une certaine
Une raison primaire consiste en une croyance et ne at
esten général vain de met
on,
rude, mais il
miner les deus. Si vous me dites que vous re-
lichez le foe parce que vous voulez empécher la grand-voile de revenig
ie ’ai pas besoin qu’on me dise que vous voulez empécher la
grand-voile de evenir en arigre et si vous dites que vous me faites un
pied de nez parce que vous voulez m’
iter, il ne sere a
aque vous pensez qu’en me faisant un pied de nez, vous m’
méme, de nombreuses explications @’actions en termes de
sont pas primaires ne tequiérent pas qu'on mentionne la raison primaire
pour que ’histoire soit compléte. Si je dis que j’arrache les mauvaises
herbes parce que je veux un beau gazon, il serait stupide @allonger la
sauce en disant : « Et Cest pourquoi je vois quelque chose de désitable
dans toute action, qui rend, ou a des chances de rendre beau mor
gazon. » Pourquoi insister pour voir un infermédiaire quelconque, qu’
soit logique ou psychologique, dans le passage du désir dune fin qui
s'est pas une action aux actions que 'on considére comme des moyens ?
On sen tire aussi bien en disant que la fin désisée n’explique Paction que
sice que 'agent croit étre un moyen en vue de cette fin est désiré.
Heureusement, il n'est pas nécessaire de classer et d’analyser les
nombreuses variétés d’émotions, de sentiments, d’humeurs, de moti
de passions et d’appétits que I’
question
yn. peut mentionner pour répondre a la
« Pourquoi avez-vous fait cela? » pour voir comment,
quand la mention de ces états rationalise Paction, une raison primaire
est présente. La claustrophobie nous donne la raison pour laquelle un.
individu a quitté une réception parce que nous savons que les gens
veulent éviter, échapper a, se préserver de, ou mettre a distance d’eux-
mémes, ce dont ils ont peur. La jalousie est un mobjle dans un empoi-
sonnement parce qu’entre autres choses, l'empoisonneur croit que son
action nuira a son rival, supprimera la cause de son supplice, ou fe-
dressera une injustice : c'est le genre de choses qu’un homme jaloux
‘veut faire. Quand nous apprenons qu’un homme a escroqué son fils
par cupidité, nous ne savons pas nécessairement ce qu’était la raison
primaire, mais nous savons qu’il y en avait une, et quelle était en gFO5
ACTIONS, RAISONS BT CAUSES a
sa nat
Ryle analyse « Il se rengorgeait par vanité » par « Il se ren-
porgeait en tencontrant un étranger et son acte
fuivante qui a la forme dune loi
fat la proposition
chaque fois qu’il trouve une occa-
sion de Sattirer admiration et Venvie des autres, i fait tout ce qui
peut lui procurer cette admiration et cette envie » (p. 89). On critique
souvent, et peut-etre & juste titre, cette analyse, en faisant remarquer
aque la vanité peut conduire un homme 4 se rengorger juste une fois.
Mais si le vantard de Ryle fasait ce qu’l fasait par vanité, alors ily a
quelque chose de vrai dans l'analyse de Ryle : le vantard voulait 'at-
tirer admiration et 'envie des autres et il eroyait que son action pro-
duicait cette admiration et cette envie ; vraie ou fausse, Panalyse de
Ryle ne fait pas l'économie des raisons primaires : elle en dépend.
Connaitre la raison primaire pour laquelle quelqu'un a agi @une cer-
taine fagon n’est pas connaitre une intention qu'il avait en agissant ainsi,
je tourne a gauche au croisement parce que je veux aller a Katman-
dou, mon intention en tournant gauche est @’aller i Katmandou. Mais
it ion n’est pas nécessairement connaitre la raison pri-
maite dans le détail. Si Jacques va a Péglise avec Pinteation de
a sa mére, alors il doit avoir une quelconque pro-attitude dirigée vers
te, mais nous avons besoin d’une informa-
tion supplémentaire pour dire sisa raison est qu’l aime bien faire plaisir
isa méte, ou bien qu'il pense que Cest une bonne chose, ou quec’estson
devoir, ou une obligation. L’expression « intention qu’avait Jacques
enall i
lise » a la forme externe d’une description, mais est en fait
syneatégorématique et ne peut étre considérée comme désignant une en-
Uité, un état, une disposition, ou un événement. Sa fonction dans le
contexte est d’engendrer de nouvelles descriptions des actions en termes
de leurs raisons ; ainsi « Jacques alla a Péglise avec intention de faire
Plaisir a sa mére » engendre une nouvelle description, plus complete, de
Vaction que 'on décrit en disant « Jacques alla & léglise », Crest essen-
tellement la méme chose qui se passe quand je réponds & la question
« Pourquoi vous agitez-vous ainsi ?» avec « Je suis en train de tricoter,
de tisser, de faire de Vexercice, de faire de Paviron, de faire des cilins, de
dresser des puces ».
‘La simple description d'un résultat voulu explique souvent une ae-INTENTION BT ACTION
faire une action ea avancant une pro.
sc. surait aust pour effet de vérifien, de
ls crorance ou Vartimade pertinente de
expecsson: explorées dans des conmemes appropriés of il sagit de
dean de raisons, oxt bahitucllement cee double fonction,
m
Ces i & lemite C'une stison primaire qu'une action se révéle
que nous pourons toujours cons-
ons preuve d’un peu d’ingéniosité.
2B.
jcrions, RABONS HT CAUSES
Sle justificateur en un certain sens — méme si c’est en
faible : du point de vue de Pagent, il y avait, quand il a
‘ose qui parlait en faveur de son action.
floc ment de justification
fe ailleurs ne peut s'appliq
et que le schéme de la justification produit, quand on a af-
‘aisons, Pesplication requise. Mais admetrons que seules les
s'appliqns
Sic a premiére condition que nous avons posée au sujet des raisons
premigres (C1) est destinge 4 séparer les rationalisations des autres
frpes d’explication. Si une rationalisation est, comme je Feus le soute-
fir, une espéce d'explication causale, alors la justification, au sens
donné par Cl, est au moins une différence spécifique. Que frur-il pen-
ser de Pautre thése, celle qui veut que la justification soit un type d’ex-
plication, en sorte que l'on a’a pas besoin d'introduire la notion ordi-
aire de cause? Ici, il nous faut décider ce que nous devons ranger
sous le terme de « justification ». On pourrait considérer qu’il ne re-
courre que ce que requiert Cl, 4 savoir que T'agent a certaines
croyances et atticudes 4 la Iumiére desquelles Vaction apparait comme
raisonnable. Mais alors il ne fait pas de doute que nous avons laissé de
‘été quelque chose d’essentiel, car une personne peut avoir une raison
de faire une action, et accomplir cette action bien que la raison ne soit
as la raison pour laquelle elle a accompli l'action. Il y a une idée qui
est indissociable de la relation entre une action et la raison qui l'ex-
plique : c’est Pidée que 'agent a accompli action parce ga'll avait une
certaine raison. Bien sir, nous pouvons inclure cette idée dans la no-
tion de justification ; mais alors la notion de justification devient aussi
‘obscure que la notion de raison tant que nous ne pouvons pas rendre
‘compte de la force de ce « parce que ».
Quand nous demandons pourquoi quelqu’un a agi d’une certaine
maniére, nous voulons qu'on nous donne une interpretation. Son
‘comportement parait étrange, étonnant, outré, absurde, déconcertant,INTENTION ET ACTION
‘crit dans un cadre
apprenant ; e ion comm.
seasons comme I emboursement d'une dette, comme ne ule
comme lobéissence a une obligation avunculaire, ou oe
bit do cava, cst sisi I raison dete de Faction some s0-
‘ain disposi de régles, de pratiques, de conventions et Patten,
Nombre de ghilosophes ont proposé, non sans subsilité et ress
des remarques de ce genre, inspirées par le second Wittgenstein, Beal
ss indéniable que quand nous expliquons une action en donnant ug
raison, nous redécrivons l'action ; que cette redescription de Vaction
Iai donne une place dans une certaine tame, et que de cette manitre
action se trouve expliquée. Ici, il est tentant de tirer deux conclusions
qui ne s’ensuivent pas. En premier lieu, nous ne pouvons pas inférer,
du fait que donner des raisons redécrit simplement Paction et que les
causes sont séparées de leurs effets, qu'il s'ensuit que les raisons ne
sont pas des causes. Les raisons, étant des croyances et des attitudes,
Re sont certainement pas identiques a des actions ; mais — et cest
plus important — les événements sont souvent redécrits en termes de
leurs causes. (Supposez que quelqu’un soit blessé. Nous pouttions re-
décrire cet événement « en termes de sa cause » en disant qu’il a été
brilé.) En second lieu, c’est une erreur de penser que, parce que le fait
de placer une action au sein d’une trame plus large l'explique, nous
comprenons des lors quel type d’explication est en jeu, Parler de
trames et de contextes ne répond pas 4 la question de savoir comment
les raisons expliquent les actions, parce que la trame ou le contexte
vertinent contiennent 4 Ja fois la raison et action. L’une des fagons
dont on peut expliquer un événement consiste 4 le placer dans le
‘ontexte de sa cause ; cause et effet forment le type de trame qui ex
25
cons, RAISONS BT CAUSES
free, en un sens de « explique » que nous pouvons com-
ce bien qu'un autre. Si raison et action illustrent une trame
explication, il fut identifier Ia trame en question.
to i illuszee ce point sur un exemple de Melden. Un homme
rai tune automobile leve le bras pour faire signe qu'il va tourner.
qeiencion, celle de faire signe qu’ va touener, explique son action,
sone bras, en la redécrivant comme laction de faire signe qu'l va
vey er. Quelle esta trame qui explique I'action ? Est-ce la trame fami-
coor psccomplissement d'une action pour une certaine raison ? Dans
dr te liceaplique effectivement V'action, mais seulement parce qu'elle
présappose la relation entre la raison et 'action que nous voulons analy-
ee Ou la trame a’est-elle pas plucét la suivante : 'homme conduit, il
approche d’un croisement 5 il sat qu'il doit fare signe qu’ va tourner,
jl sait comment faire signe qu’il va tourner, en levant le bras. Et voici
que, dans ce contexte, il eve le bras. Peut-étre, comme Melden le sug-
‘ere, sitout ceci arrive, fait-il signe effectivement qu’il va tourner. L’ex-
plication serait alors la suivante : si, dans ces conditions, un homme léve
le bras, alors il fait signe qu’il va tourner, La difficulté est, de toute évi-
dence, que cette explication ne nous dit pas pourquoi ila levé le bras. I
avait une raison de lever le bras, mais on a’a pas montsé que ’était =f
re
pig
prendre auss
tiférente @’
son pour laquelle il Va fait. Sila description « faire signe qu'il va tour
‘net » explique son action en donnant sa raison, alors ’acte de faire si
qu'on va tourner doit étre intentionnel ; mais selon analyse qui vient
Etre donnée, il ne peut pas l’ére.
Si, comme le soutient Melden, les explications causales n’ont « au-
cune pertinence pour la compréhension de action humaine que nous
recherchons » (p. 184), alors nous ne pouvons pas rendre compte de la
présence de « parce que » dans des explications comme « Il Ia fait
Patce que...» oii nous nommons une raison. Hampshire rejette la ten-
tative d’Aristote pour résoudre ce mystére en introduisant le concept
de vouloir comme facteur causal, parce que, selon lui, la théorie qui en.
résulte est trop claire et trop définie pour s'appliquer & tous les cas et
Parce qu’ « on ne voit toujours pas bien pourquoi il faudrait insister
Sur le fait que le mot “vouloie” doit faite partie de tout énoncé com-
plet des raisons qu'un agent peut avoir pour agir » (p. 168). Je suissourenu que, au moins dans un grand nombre de eas typing yt
Hampshire ne voit pas comment le schéme aristordlicn
butions de raisons, ni guelles sortes de 7
t trop étroit,
ait nos attri
: 8 attri
données pouraient
plutot, pour ma part, qu’s
Iv
Pour transformer le premier « et » en
> en un « parce que » dans la
phrase « Il faisait de Vexercice ef il voulait maigrir et penal dad
Rexercice le ferait maigrir », nous devons, en tout premier lee =
forcer la condition C1 par : ,
2 = Une raison primaire dune action est sa cause,
Ce qui milite en faveur de C2 est a présent, je Pespére, évident
Dans ce qui suit, je voudrais défendre C2 contre diverses eritiques et
ar la clarifier la notion d’explication causale ici en présence,
A4/La premiére critique est la suivante. Les raisons primaires
Consistent en des attitudes et en des croyances qui sont des états ou
des dispositions, et pas des événements ; par conséquent, elles ne peu-
vent pas étre des causes.
I est facile de répondre que les états, les dispositions et les condi-
tions sont souvent nommés en tant que causes d’événements : le pont
s’est effondré a cause d’un vice de construction ; Vavion s'est écrasé au
} et C2 se-
1. Je dis « en tout premier lieu » pour annuler toute suggestion que C) et C2 se.
raient ensemble suffisants pour définir la relation des raisons aux actions qu'elle 6
pliquent. Pour plus de détails, voir I'Introduction et Vessai 4,
ons RAISONS BF CAUSES a
aque la températute de Ite était anormalement élevée 5
Pai ge parce quelle était fendue. Cette réponse, toute-
te Sest cassht Pim Pun fait qui est étroitement lié au précédent,
pe rend Pixionne une condition eausale pour un événement, on
Quand oe cause que sous Vbypothése qu'il y avait aussi un événe-
co précedait le premier. Mais quel est
ui cause une action ? ~
veiesans bien des cas, on n’a aucun mal 4 trouver des événements qui
Jans bien des cas,
jent étroitement associés a la raison primaire. Les états et les dispo-
une disposition, est un événement. Un désic de vous blesser peut
Surgir en moi au. moment o8 vous Vous mettez en colére contre moi ;
je peux commencer 4 vouloir manger du melon seulement au moment
st vois un; et les croyances peuvent se former au moment of
fous remarquons, percevons, apprenons ou nous rappelons quelque
chose. Ceux qui ont soutenu qu'il n'y avait pas d’événements mentaux
qu'on puisse considérer comme des causes des actions se sont souvent
fourvoyés parce qu’ils ont insisté sur le fait qu’un événement mental
devait étre observé ou remarqué (plutét qu’étre une observation ou
une remarque) ou qu’il devait étre ponctuel comme un coup de cou-
teau, un haut-le-ceur, une pigire ou un frisson, une mystérieuse
pointe de conscience ou un acte de la volonté. Quand il analyse le cas
du conducteur qui fait signe qu’il va tourner en levant le bras, Melden
met au défi ceux qui veulent expliquer les actions en termes causaux
identifier « un événement qui soit commun et particulier a tous les
«as de ce genre » (p. 87), qu’ s’agisse d'un motif ou d'une intention,
ou en tout cas, « d'un certain sentiment ou d'une certaine expérience
éprouvée » (p. 95). Mais il va de soi qu’un événement mental est pré-
Sent ;4.un moment donné, le conducteur a remarqué (ou a pensé qu’il
allait devoir s‘appréter a tourner, et c’est ce mo-
décollage parce
fats, ne rend pas comp
-vénement qui précéde
la fait signe. Durant toute activité continue, telle que
conduire une auto, ou toute performance difficile a réaliser, comme
traverser 'Hellespont a la nage, il y a des objectifs a réaliser, des cri-
[ies des désirs et des habitudes plus ou moins fixes qui donnent
forme et direction & Ventreprise tout entiére, et il y a une entréeINTENTION ET AcTio
: N
ontinue d'information sur ce que nous faisons, sur les changements
Sans Fenvironnement, en termes desquels nous réglons et ajustons nos
lever la conscience qu'un conducteur a de devoir bientét
1 expérience vécue ou méme d'un seni
mieux que ce
précis, et dans la plupart des ca:
y avoir quoi que ce soit que
‘nous puissions appeler un motif, mais si nous mentionnons un objectif
général, comme vouloir parvenir a destination sain et sauf, il est clair
que le motif n’est pas un événement. L’intention qu’avait
tear quand il a levé Ie bras n’est pas, elle non plus, un événement,
parce qu’elle n'est pas une chose : ni événement,
sition, ni objet. Enfin, Melden demande au partisan de la thé
sale de trouver un événement qui soit commun et particulier & tous les
as of un homme léve intentionnellement le bras, et on doit admettre
qu'il ext impossible de produire un tel événement. Mais si Cest vai,
on ne peut pas son plus produire une cause commune et unique des
cffondrements de ponts, des accidents d’avions ou des bris d’assiettes.
Le conducteur qui fait signe qu’il va tourner peut répondre 4 la
question ; « Pourquoi avez-vous levé le bras quand vous avez levé le
bras? », et en obtenant la réponse nous apprenons la raison qui a
causé l'action, Mais Pauteur d’une action peut-il toujours répondre a
tune question de ce genre? Quelquefois la réponse mentionnera un
événement mental qui me donne pas de raison : « Je me suis finale-
ment décidé. » Mais il parait aussi y avoir des cas d’action intention-
nelle ob nous ne pouvons pas expliquer pourquoi nous avons agi
quand nous avons fait. Dans de tels cas, explication en termes de
raisons premiéres peut étre mise en paralléle avec l’explication de Vef-
fondrement d’un pont di a un défaut de construction : nous ignorons
quel est "événement ou la suite d’vénements qui ont produi
causé) leffondrement, mais nous sommes stirs qu’il y avait un tel évé-
nement ou une telle suite d’evénements. 4
B/ Selon Melden, une cause doit étre « logiquement dist
son effet supposé » (p. 52) ; or une raison d’agir n’étant pas logique-
ment distincte de action, les raisons ne sont pas des cavses de
ACTIONS, RAISONS ET CAUSES ¥
Taction!. On a déja suggéré une forme que pouvatprende ett ag.
iment. Puisqu’une raison rend une action intelligible en l eee
con 1’a pas affaire & deux événements, mais i un seul sous des dee”
tions différentes. Or les relations causales présupposem des Seeks
it étre tenté de faire erreur de supposer que mon action de
errupteur a causé mon action d’ a
elle a causé le fait que la lumire s'est allumée). Mais il ne sensuit pas
faux de considérer que « ma raison pour tournerVinterap-
que je voulais allumer la lumigre » impliq
comme ayant été causée par ma volonté d’
ctire un événement en termes de sa cause, ce n'est pas confondre
rnement avec sa cause, pas plus qu’expliquer un événement en le redé-
crivant n’exclut qu’on fournisse par li une explication causale
Cet exemple nous permet aussi de réfuter la thése selon laquelle nous
ne pouvons pas décrire 'action sans utiliser des mots qui la rattachent &
sa cause supposée. Ici on doit expliquer action sous la description :
1a de tourner Vinterrupteur », et la cause supposée est « ma
le ica se révéle éxe, si
Yon y regarde de plus prés, grammatical plut6e que logiq
En tout cas, il y a quelque chose de trés bizarre dans Vidée que les
relations causales sont empiriques plurét que logiques. Qu’est-ce que
cela peut vouloir dire ? Sirement pas que tout énoncé causal vrai soit
tun énoncé empirique. Car supposez que « A a causé B » soit vrai,
alors la cause de B = A ; et donc, en substituant les identiques, aous
obtenons « la cause de Ba causé B» qui est un énoncé analytique. La
vérité d’un énoncé causal dépend de Ia réponse a la question : Qsels
sont les événements qui sont décrits ? Le statu analytique ou synthé-
tique de Pénoncé dépend de la réponse i la question : Comment les evé-
over cet argument os cranes de es venons cher Kenny
den, ans que chee P. Winch, The feof Sate Sics
he Con of Metatin Sous Pune de es foes, argent Seite
le Tanase des mots de Rye dan le Cop of Mind30 INTENTION EY Acro
n
ements sont ils déerits? Et pourtant, on peut soutenir qu’
ne rationalise une action que quand les descriptions sone fe ton
fagon approprice et les descriptions appropriges ne sont pas pe
ment indépendantes. Bique-
Supposons que dire qu’un individu voulait allume
la Lumigte ai
vait qu’elle réaliserait
ae speieouren alert
pliquerait qu'il a roumé linterrupteur — « il agit aussitd 4
dit Aristote. Dans ce cas
luble dans l'eau et cela a été mis dans eau » et « cela oad
'sque implication va de la description de la cause Ala descrip.
fet, mais non inverse, le fait de nommer la cause nous donre
‘oujours une information. Er bien que 'on néglige souvent ce point
secre dans cau 2 éxé cause qu'il s'est dissous » aimplique pas « est
soluble dans Peau » ; par conséquent ce dernier énonee a une force expli
ative addicionnelle. Néanmoins, lexplication serait bien plus interes.
sante si, au lieu de la solubilité, avec son lien définitionnel évident avec
evénement & expliquer, on pouvait faire référence a une certaine pro-
Priécé, par exemple une cercaine structure cristalline, dont le lien avec la
dissolution dans l'eau n'est connu qu’expérimentalement,
clairement pourquoi des raisons premiéres telles que des désirs et des
volontés n’expliquent pas les actions de la méme maniére que la solubi-
dissolutions.
dispositionnelle :
lité explique — d'une maniére relativement tri
La solubilité est, par hypothése, une pure propri
elle est définie en termes d'une épreuve unique. Mais les dési
aicat étre définis en termes des actions qu’ils peuvent rat
méme si la relation entre le désir et laction n’est pas simplement empi-
rique il ya d'autres critéres, également essentiels, pour les désirs — pat
‘exemple le fait qu’ ils s’expriment dans des sentiments et dans des actions
qu’ils ne rationalisent pas. La personne qui a un désir (ou une volonté,
u une croyance) n’a habituellement besoin d’aucun critére — elle salt
en général, méme en l’absence d’indices que les autres auraient a leur dis-
Position, ce qu’elle veut, désire, et c f
rimaires montrent que ce n’est pas simplement par manque d’ingénl
ACTIONS, RAISONS ET CAUSES 31
sité que nous pouvons les définir comme des dispositions’ agir pour ces
10us pouvons definir une cause comme un objet,
tous les objets semblables au premier soient
lables au second », mais Hartt Honoré nous
|. Hare et Honoré admettent que Hume a raison de
dire que les énoneés causaux singuliers impliquent des généralisations,
mais qu’la tort pour cette méme raison de supposer que les désirs et les
‘motifs sont les causes ordinaires des actions. Bref, les explications eau
sales ordinaires impliquent de facon essentielle Pexistence de lois, mais
ce n'est pas le cas pour les rationalisations.
(On essaie souvent de contrer cet argument en suggérant que nous
avons en fait des lois rudimentaires reliant les raisons et les actions, et
que celles-ci peuvent, en théorie, étre précisées. Il est vrai que les gens
qu’on menace ne réagissent pas tous de la méme maniére ; mais nous
Pouvons distinguer différentes sortes de menaces et différentes sortes
dVagents, en termes de leurs croyances et de leurs attitudes.
Cette suggestion est pourtant trompeuse, parce que les généralisa-
tions qui relient des raisons et des actions ne sont pas —etne peuvent pas
tre précisées de manigre 4 produire — le genre de lois sur la base des-
quelles on peut faire des prédictions exactes. Si nous réfléchissons la
maniére dont les raisons déterminent les choix, les décisions et le com-
Portement, il est facile de voir pourquoi. Ce qui ressore, dans 'atmos-
phere ex post facto de Vexplication et de la justification, comme érant de
souvent, aux yeux de Pagent et au moment de action, une
1 parmi d’autres, ane raison. Toute théorie digne de ce nom
t prédire 'action sur la base de raisons, doit trouver une ma~
décision ; elle ne peut pas prendre pour point de départune gé-
‘néralisation plus précise de ce que l'on peut attendee d'un scul désir. Le
syllogisme pratique ne nous fournit ni un modéle pour une science pré-
dictive de Paction ni une analyse normative du raisonnement évaluatif.INTENTION BT Action
wppropriges ne nous interdit
s, OU tout au moins quel.
is certain que la vitee de Ia fenétre
a été frappée par une pierre — j'ai vu tout ce
pose pas (et quelqu’un en dispose-eit>)
je peux prédi
tion, comme nos généralisations au sujet du comportement, a une
fonction différente : elle nous permet de savoir qu'il existe une loi
causale qui couvre le cas en question’.
‘Nous sommes en général bien plus certai
connexion causale que nous ne le sommes d
de Vexistence d'une
‘existence dune loi cau-
il que
rt quand il soutenait que les énoncés causaux présuppo-
Pas nécessairement, car la thése de Hume, citée ci-des-
igué. Ou bien elle peut vouloir dire que « A a causé B»
implique existence d'une loi particuliére mettant en jeu les prédicats
urilisés dans les descriptions « A » et « B », ou bien elle peut vouloir
dire que « A a causé B» implique existence d'une loi causale exem-
plifige par certaines descriptions vraies de « A » et de « By, De toute
evidence, chacune des deux versions de la doctrine de Hume permet
(On discute les problémes posés dans ce paragraphe et le précédent dans les &-
eis
pourrait en gros décrite ainsi
gérée ici: « A a causé B » est vrai si et
B telles que la phrase obt
«Aa cause B» de
ya des des
1 « By par ces des
ACTIONS, RAISONS ET CAUSES &
dde donner un sens a la thése selon laquelle des énoncés causaux singu-
liers impliquent des lois, et chacune de ces versions nous autorise &
dire que les explications causales « impliquent l'existence de lois ».
Mais la seconde version est bien plus faible, en ceci qu’aucune loi par-
ticulire n'est impliquée par une affirmation causale singuliére, et on
peut défendre unt
sans défendre une
doctrine de Hum
mation causale singuliére — si besoin est —
elconque. II n'y a que la seconde version de la
Puisse s'accorder avec la plupart des explica-
s'accorde aussi bien avec les rationalisations.
Lrexplication la plus primitive d’un événement consiste a donner
sa cause ; les explications plus élaborées peuvent nous en dire plus,
ou reaforcer l'énoncé causal singulier en produisant une loi perti-
nente ou en donnant des raisons de croire qu'il existe une telle loi.
‘Mais c'est une erreur de penser qu’on n’ait pas donne d’explication
tant qu'on n’a pas produit de loi. Ces erreurs sont liges a T'idée que
les énoncés causaux singuliers indiquent nécessairement, de par les
concepts quills emploient, les concepts qui figurerone dans la loi
quills impliquent. Supposons qu’un ouragan, rapporté A la page 5 du
Times de mardi, cause une catastrophe, rapportée page 13 de la Tri-
June da mercredi, Dans ce cas, 'événement rapporté page 5 du
Times de mardi cause 'événement rapporté page 13 de la Tribune de
mercredi. Devons-nous nous mettre en quéte d'une loi reliant des
événements de ce type? Il est & peine moins ridicule de rechercher
tune Joi reliant les ouragans et les catastrophes. Les lois dont on a
besoin pour prédire la catastrophe avec précision n’auraient, bien en-
tendu, pas besoin de recourir 4 des concepts tels que ceux d’ouragan
et de catastrophe. Le probléme, quand il s'agit de prévisions météro-
logiques, est que les descriptions sous lesquelles les événements nous
intéressent — « une journée fraiche et quageuse avec de la pluie
dans V’aprés-midi » — n’ont que des rapports lointains avec les
concepts qui figurent dans les lois plus précises qu’on puisse
connaitre.
Les lois dont existence est requise si les raisons sont les causes de
action ne reposent stirement pas sur les concepts sur lesquels doivent
seposer les rationalisations. Si les causes d'une certaine classe d’événe-INTENTION
” N ET ACTION
spears (Kes actions) apparticanent a une certaine classe (celle des rai
ae et eil y 2 une loi derriére chaque énoncé causal singulier, il ne
Ss pas quil exis une loi quelcongue reliant les événements cas.
Se comme raisons aux Evénemeats classés comme actions — les clas
SBascoce peovent méme étre de nature neurologique, physique, ou
chimique. .
‘D. On diz que le type de connaissance que l'on a de ses propres
sxicons quind on agit s'est pas compatible avec Vexistence d'une rela
‘Gon causele entre les raisons et les actions : une personne, quand elle
Quelqu'un peut & se tromper sur la vérité d’un énoncé tel
que: « Jfempoisoane parce que je veux lui épargner des souf-
ACTIONS, RAISONS ET CAUSES cd
ne recourt pas i Vobservation. La connaissance qu'on a de $€5 Propres
taisons d'agir n'est donc pas en général inductive, puisque powr qu’
¥ ait induction il faut qu'il y ait des données empiriques. Cela montre-
il que cette connaissance a’est pas causale ? Je ne rots pas &= quot
tiérement les actions du domaine de la causalité. Mais il vaut peur-éere
la peine d’essayer d'indiquer quelle est la source du probléme. Pour-6 INTENTION BY AcToy
quoi done dirait-on qu’une caus ion en un simple
eee a ante cate ce pane 2 mB
gue nous avons tendaace & supposer, tout au moins dans la sphevert
te de
ae 3
Shander <1 mon action est causée, qu'es-ce qui Pa eausée? § est
thoi la cause, on est confonté 3 une régression & Pinfii absurde jack
en entendu il y a @autres
— sil 'y a pas dapent Pak
ces causes sans agents se trouvent les états et les changements des per
sonnes qui, du fait qu’elles sont des raisons autant que des causes, font
de certains évéacments des actions libres et intentionnelles,
ESSAI 2
COMMENT LA FAIBLESSE
DE LA VOLONTE
EST-ELLE POSSIBLE ?
La volonté d’un agent est faible s'il agit, et agit intentionnelle-
‘ment, contre son meilleur jugement ; dans les cas de ce genre nous di-
sons parfois qu'il lui manque la force de vouloir faire ce dont il sait,
ou de toute fagon croit, que ce serait, tout bien considéré, meilleur. 11
sera commode dappeler les actions de cette espéce des actions incon-
tinentes, ou de dire qu’en les accomplissant Pagent agit de manize in-
continente, En employant cette terminologie, je m’écarte de la tradi-
1u moins en élargissant la classe des actions incontinentes plus
. Mais cest cette classe élargie que je veux examiner, et
it toutes les actions que quelques philosophes ont
ale que d/autres. On considére souvent comme tne condi-
tion de Paction incontinente que celle-ci soit accomplie en dépit du
fait que Pagent sache qu’une autre action est meilleure. Je compte de
telles actions au nombre de celles qui sont incontinentes, mais le pro-
blame dont je parlerai dépend seulement de attitude ou de la
croyance de l'agent, en sorte qu’insister sur la notion de connaissance
restreindrait inutilement notre domaine. La connaissance a aussi une
tonalité cognitive superflue et, par conséquent, non soubaitée; je
traite des jugements de valeur, qu’on les analyse sous un angle cogni-