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THEME :

Télédétection spatiale
Master 1 GER
Option : Génie Civil

Rédigé et présenté par :


Aby SALL
ASSOGBA D. Aimé
Cheikh Ahmedou Mohamed AHME DOUNA

Enseignant : M Cheikh Sabidou Faye

Année académique 2021-2022


Introduction générale
De nos jours l'observation des dynamiques d'aménagement et d'édification de l'espace urbain
comme rural est plus qu’importante. L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux
des espaces dans la commune de Keur Samba Gueye, région de Fatick et une évaluation des
modifications et conversions d’unités d’occupation des sols de la commune.
Dans ce contexte particulier, nous proposons de réaliser une étude dynamique de l’occupation
des sols de la commune de Keur Samba Gueye à partir des données de télédétection à
résolution spatiale moyenne (Landsat).
Le présent travail réalisé à partir de l'interprétation des images satellitaires est organisé en
deux (3) parties :
➢ La première partie concerne la présentation de la zone d'étude, les grands traits
physiques (à savoir le relief, l'hydrologie, le climat, la situation agricole…) et humains
➢ La deuxième partie porte sur la collecte et prétraitement des images satellitaires
à travers le logiciel ENVI
➢ La troisième partie portera sur l’analyse et l’interprétation des résultats
Première partie : Présentation de la zone
La commune de Keur Samba Gueye est localisée au sud de l’arrondissement de Toubacouta,
département de Foundiougne, région de Fatick. Elle couvre une superficie de 256 km2 et est
limitée : à l’Est par la commune de Keur Saloum Diané ; à l’Ouest par la commune de
Toubacouta ; au Nord par la commune de Nioro Alassane Tall ; au Sud par la République de
Gambie.
La population de la commune de La commune de Keur Samba Gueye couvre une superficie
de 256 km², pour une population de 29 851 habitants avec une densité de 107.05 habitants au
km² (recensement décembre 2013) qui est repartie comme suit :
a) Relief
Le relief de la commune est relativement plat, cependant il existe des plateaux au
centre et au nord de la commune et des bassins versants alors que qu’au sud s’étendent
les vallées.
b) Climat
Le climat, de type soudano-sahélien, est caractérisé par une saison des pluies de 04 à
05 mois et une saison sèche de 07 à 08 mois. Les températures sont élevées avec une
durée d’ensoleillement moyenne de douze (12) heures. Les plus basses températures
sont enregistrées en décembre et janvier et les plus élevées en avril et mai.
c) Les eaux de surface
Elles sont constituées par les eaux de la vallée du Djikoye, des mares et des marigots.
Le Djikoye est un défluent du fleuve Gambie. Il s’étend de Ndenderleng à Touba
Baria sur une longueur de 20 km. Un réseau de vallées mortes part de ce cours d’eau.
Ce sont les vallées qui séparent Keur Samba Kalla de Keur Ousseynou Dieng, Keur
Samba Guèye de Keur Aïp Ka, Keur Ousseynou Dieng deKeur Séni Guèye. Inondé
durant toute la saison des pluies, le Djikoye garde ses eaux pendant toute l’année de
Touba Baria à Keur Samba Nosso. A Touba Baria on relève l’intrusion de la langue
salée qui affecte la qualité des eaux de la vallée. Malgré la bonne pluviométrie qui
caractérise la zone et l’importance des eaux de ruissellement dans les milieux
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dépressionnaires on rencontre très peu de mares dont le temps de rétention de l’eau
après l’hivernage est important
d) Sol
La commune de Keur Samba Gueye montre qu’il existe trois types de sol
- Les sols Dior (Ils sont sableux. Leur texture permet une bonne infiltration de l’eau. Ils
s’apprêtent à la culture de l’arachide et du mil).
- Les sols Deck (10%) : Ils sont dotés de bonnes aptitudes agronomiques ; ils sont
propices aux cultures céréalières sur le plateau, à la riziculture et au maraîchage au
niveau de la vallée.
- Les sols Deck-Dior (20%) : Ils ont subi les effets de l’érosion hydrique. Ils
s’apprêtent à la culture du maïs mais également à celle de l’arachide.
e) Agriculture
Le secteur agricole reste dominé par la culture arachidière. Le mil constitue la
principale culture vivrière, suivi du maïs et du Sorgho. Le niébé est aussi cultivé dans
la zone mais à des proportions moyennes. Pour les cultures de rente, outre l’arachide,
on peut noter la pastèque, le sésame, le bissap et les cultures maraîchères et fruitières.

Figure 1 : Géolocalisation de la commune de Keur Samba Guèye

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Deuxième partie : Collecte et prétraitement des images satellitaires à travers le logiciel ENVI
I. Introduction
La collecte de données est une phase primordiale d’une étude empirique ou d’un travail de
recherche durant laquelle l’étudiant récolte des informations qui seront analysées pour
confirmer (ou non) des hypothèses de départ, et répondre à une problématique.
La collecte de données peut s’effectuer à l’aide de plusieurs techniques et aide le
chercheur à comprendre le phénomène, le fait, ou le sujet qu’il étudie.

II. La télédétection
La télédétection spatiale est une discipline scientifique qui intègre un large éventail de
compétences et de technologies utilisés pour l'observation, l'analyse et l'interprétation des
phénomènes terrestres et atmosphériques. Ses principales sources sont les mesures et les
images obtenues à l'aide de plates-formes aériennes et spatiales. Comme son nom même
l'indique, la télédétection est l'acquisition de l'information à distance, sans contact direct
avec l'objet étudié.

III. Fonctionnement des systèmes de télédétection


La télédétection utilise les propriétés du rayonnement électromagnétique pour analyser à
distance la surface du sol, de l'océan ou l'atmosphère. Une bonne connaissance de la
physique élémentaire du rayonnement est indispensable à l'interprétation des résultats de
la télédétection.
L'acquisition d'information à distance implique l'existence d'un flux d'informations entre
l’objet observé et le capteur. Le porteur de cette information est un rayonnement
électromagnétique, ce qui peut être émise par l'objet ou venir d'un autre organisme (le soleil)
et avoir été réfléchi par celui-ci. Tous les corps (planètes, êtres vivants, objets inanimés)
émettent un rayonnement électromagnétique, la quantité et le type de rayonnement émis
dépendent largement de la température

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IMAGE TELEDETECTION

IV. Données de l’étude

Dans le cadre de notre étude nous devons nous questionner sur le type d'images à utiliser
(résolution spatiale, spectrale, capteur utilisé,), mais ce choix dépendra fortement de la
disponibilité de ces dernières. Le site Earth Explorer de l'USGS fournit des images
téléchargeables gratuitement du programme Landsat qui offre toute une gamme de
capteurs et donc d’images depuis près de 45 ans. Le programme a été lancé en 1972 et il
est composé de 9 satellites qui n’ont cessé de s’améliorer au cours du temps, initialement
équipés du capteur MSS (Multi Spectral Scanner), puis TM (Thematic Mapper), ETM +
(EnhancedThematic Mapper Plus), le plus récent est aujourd’hui équipé du capteur OLI
(Operational Land Imager). De plus, la résolution spatiale s’est largement améliorée
puisqu’elle est passée de 80m pour Landsat 1 à 30m pour Landsat 5, 7 ,8 et 9 (15m pour la
bande du panchromatique), contrairement aux images Spot, Ikonos ou Quickbird qui,
malgré leurs excellentes résolutions, restent encore aujourd’hui très chères pour des
recherches qui ne disposent pas forcément de grands moyens financiers.
V. Choix et acquisition des données

La sélection des images dans le cas de notre étude, doit se faire sur la base de critères
similaires, notamment au niveau de la couverture nuageuse afin d'avoir un meilleur
contraste entre les habitations et les sols nus. Notre démarche consistera donc à
l’acquisition de scènes Landsat 2002 et de 2022 à travers le site Earth Explorer d’USGS.

Image brute (13/12/2002) Image brute (30/12/2022)


Landsat7 (TM) Landsat8

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Figure 3 : Image brutes de la zone d’étude (source : USGS)
VI. Traitement des images
Avant d’entamer notre travail nous devons appliquer des modifications nécessaires pour
chaque image. Nous procédons d’abord par l’extraction de la zone de travail sur chaque
image.

-Prétraitements des images


Le prétraitement d’image est une étape importante dans la télédétection, il vise à obtenir des
bonnes valeurs de l'énergie réfléchie ou émise sur un point quelconque de la surface terrestre.
Les traitements les plus fréquents et que nous allons utiliser sont :
-Correction radiométrique ;
-Correction atmosphérique.
Les corrections radiométriques et atmosphériques, aussi appelés étalonnage d’image, visent à
obtenir un paramètre physique indépendant des conditions d'éclairage et même des conditions
atmosphériques, ce qui nous permet d’utiliser des images de différentes époques pour détecter
les changements.
a) Correction radiométrique
Un certain nombre de "bruits radiométriques" peut être présent sur l'image en raison
soit de déficiences des capteurs, soit de problèmes de transmission des données, soit
enfin d'interprétation (codage/décodage). En général ces corrections radiométriques,
c'est-à-dire les changements de la valeur radiométrique de points aberrants, sont
réalisées directement à la réception de l'image par réaffectation de codes
correspondants aux pixels voisins ou aux points défectueux.

ETAPES A SUIVRE :

Dans la correction suivante nous allons changer les niveaux digitaux aux valeurs de
radiance, en attribuant un facteur de calibration.
Pour ouvrir l’image on suit le cheminement suivant comme le montre la Figure
Menu File /Open As /Landsat /GeoTIFF with Metadata.

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Figure 4 : Importation du fichier Landsat dans le logiciel ENVI

Ensuite, nous allons utiliser la commande Radiométrique Calibration dans le menu


Toolbox, suivie par celle de la bande Multi Spectral, il apparaîtra par la suite une
fenêtre (voir figure suivante) ou nous devons cliquer sur Apply FLAACH Setting pour
procéder à l’ajustement des unités physiques des bandes. Enfin, nous devons
configurer le chemin de l'image de sortie et cliquer sur OK.

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Figure 5 : interface de correction radiométrique

b) Correction atmosphérique

Les capteurs installés à bord des satellites d’observation de la Terre opérant dans le
domaine spectral de l’émission solaire (longueurs d’onde de 0,2 4 µm) sont des
radiomètres qui mesurent la luminance réfléchie par l’ensemble terre plus (+)
atmosphère éclairée par le soleil. En atmosphère non-nuageuse, le signal
radiométrique dépend de la réflectance de la surface terrestre mais aussi des effets de
l’atmosphère qui interviennent au cours des deux trajets (descendant, du Soleil vers la
surface, et montant, de la surface vers le capteur) effectués par le rayonnement solaire
à travers l’atmosphère. Le simple étalonnage des données d’un capteur, en luminances
(valeurs absolues mesurées en) ou en réflectances (valeurs relatives), ne fournit donc
pas une information sur la surface mais un signal composite, l’objectif de cette
correction est d’extraire de ce signal une information indépendante des effets de
l’atmosphère, variables dans le temps et dans l’espace, et concernant la seule surface
terrestre, qui est l’objet à étudier.

ETAPES A SUIVRE :

Pour réaliser la correction atmosphérique nous allons dans le menu Toolbox et nous
choisissons la commande FLAASH Atmospheric Correction, il apparaîtra par la suite
une fenêtre (voir Figure suivante) où nous introduisons l’image en radiance, et nous
configurons le chemin de l'image de sortie, le moment d'acquisition de l'image et

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l'angle d'élévation solaire ainsi que le type du capteur. Ces données sont introduites
automatiquement par le programme car elles s’obtiennent du Metadata, si ce dernier
n’est pas disponible faudrait leur en fournir.

Figure 6 : Interface de correction atmosphérique (méthode FLAASH)


Les images ci-dessous représentent respectivement les résultats obtenus en effectuant les
corrections.

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Figure 7 : Image en 2002 après les corrections radiométriques et atmosphérique

Figure 8 : Image en 2022 après les corrections radiométriques et atmosphérique


I. Classification d’image de télédétection
Afin de détecter les changements de l’occupation du sol entre l’an 2002 et 2022 au niveau de
notre zone d’étude, il est nécessaire de classifier les deux images préalablement corrigées.
Pour étudier ce phénomène nous avons procéder par deux types de classification
Classification non superviser
Classification workflow
II. Classification non supervisée
La classification non supervisée désigne un corpus de méthodes ayant pour
objectif de dresser ou de retrouver une typologie existante caractérisant un
ensemble de N observations à partir de P caractéristiques mesurées sur chacune
des observations. Par typologie, on entend que les observations, bien que
collectées lors d’une même expérience, ne sont pas toutes issues de la même
population homogène, mais plutôt de K populations.
Il existe une très large famille de méthodes dédiées à la classification non
supervisée, dans le cadre de notre étude nous allons appliquer l’algorithmes
ISODATA et K-means.
Dans la perspective d’analyse et d’interprétation de nos résultats nous avons
privilégié la classification dite classification workflow. Cette méthode nous permet
d’introduire un masque (en input) au niveau de la zone d’étude découpées pour
obtenir un meilleur résultat le plus rapide possible.

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Figure 9 : Classification workflow : image de l’an 2002

Figure 10 : Classification workflow : image de l’an 2022

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TROISIEME PARTIE : Analyse et interprétation des résultats Cartographie de
l’occupation du sol de la commune de Keur Samba Gueye

Pour mieux comprendre les phénomènes changeants, il est nécessaire d’effectuer


la cartographie de l’occupation du sol de la zone d’étude entre 2002 et 2022, pour
cela nous avons utilisé le logiciel ARCGIS.
Démarche : importons le ficher « VECTOR » dans ARCGIS créé auparavant dans
la procédure de classification d’image sur ENVI (classification workflow) ensuite,
après plusieurs démarches et manipulations, la figure suivante montre la
cartographie de notre zone d’étude ; afin de mieux interpréter l’expansion urbaine
de notre zone d’étude, nous proposons des diagrammes suivis d’un tableau des
valeurs des superficies.

Figure 11 : unités d’occupation du sol an 2002

Tableau 1 : Repartions des superficies années 2002

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Figure 12 : diagramme d'occupation du sol : commune de Keur Samba Gueye 2002

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Figure 13 : unités d’occupation du sol an 2022

Tableau 2 : Repartions des superficies années 2022

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Figure 14 : diagramme d'occupation du sol : commune de Keur Samba Gueye 2002

Interprétation
En faisant une étude comparative entre ces deux tableaux nous observons une
diminution d’eau de 2,2354 obtenu en faisant le rapport des quantités d’eaux
obtenues en 2002 et en 2022 entre ces deux années. Cette diminution est dû au
changement climatique on constate aussi une grande augmentation de la végétation
et des sols nus et une forte diminution des bâtiments dû l’exode rural de la
population on note aussi une réduction des sables qui passe de 71,40 2002 à
24,0165 en 2022.

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CONCLUSION :

Tout au long de notre travail, nous allons dans un premier lieu définir la zone
d’étude, ensuite notre démarche consiste à collecter les données (acquisition des
images Landsat) et en fin nous allons faire une analyse et interprétation des
résultats.IL nous a donc été possible d’étudier le changement de l’occupation du
sol de la commune de Keur Samba Gueye grâce aux logiciels de télédétection en
l’occurrence ENVI et ARCGIS. En grosso modo nous pouvons dire que L’apport
de la télédétection dans l’étude de l’occupation du sol est inestimable. Elle
constitue un outil important pour voir l’évolution de la population, des
changements climatiques etc…….

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Cours de télédétection de M Cheikh Sabidou Faye


- ANSD.,2015.-Situation Economique et Sociale Régionale de Fatick, 115p.
- Plan climat territorial intégré de Fatick, 72 p.
- PRODDEL, 2016 ; PDC Keur Samba Guèye, 98 pages

Site internet :
http://www.eathUSGS.com

Wikipédia

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