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5 oct.

2015

tip si archetype ? etymology

teatru modern si contemporan

DIALOG al artelor/directie/stil

IBSEN -> dramturg/studi de medicina/

teatru cu specific/teatru la comanda


auto exil/ italia ( sud rivnit) germania
BIBLIA ( cartea preferata)
mama actrita ratata
tat frustrat
Parintele realismului phyhologic
simbolic/simbolisti

modele de structuri dramatice -> O'neill


devine biblia pentru ce va urma

SCOALA ( ibsen/tchekov/ ..) ->

prin

-> drama romantic ->

drama burgheza -> ce fel de om pe scene? oameni obisnuiti care se regasesc in problematica
contextuala. relatile si mecanisme phychologice.
oameni ( nu mai sunt eroi positivi si negativi)
apar clase sociale noi/ platesc

teatru realism pune acentul pe indoiala.


realismul apare simultan cu romantismul ( vi/oniric/ trecutul medieval/ revolutionar/
melancolicul)

IN PARALEL

Realismul -> sa semene cu viata


teatru cu si cum / tV
exagerearea realismului este naturalismul
maniculeaza dar fa o cu stil !
tipologie - sa ma regasesc in ceva
etichete pe oameni
de ce se importe in acte ?
- decorul / bufet/

ibsen termina cu spusmans, sa faca specatorii sa revina in sala


nenorocile se regasesc in teatru.
COSTUMUL -
VERDI muzica.

Emil zola va exacerba realismul.


hyppolite terorizeaza naturalismul
-mediul
-rasa
-momentul

acelas om cu alte date mutat in alta parte nu e aceias chestie.

tipologie= general valabil

IBSEN -> costum- corsage/catifea.


decolteur si glezna cele mai sexy
palarie pe cap

VARSTA INOCENTEII
dupa primul razboiul mondial -> femeia.

PSYCHANALZA SI TABEL istoric.

lucruri in relatie.
TEATRU PSYCHOLOGIC -> incepe cu indoiala.

bibliografie =>
- per gynt
- rosshall
- nora
- brandt
- femeia marii
- heda gabler

tchekov =>

Strinberg

19 octombrie 2015

Brand

Acte 1 Voyageant à pied vers le village où il avait été recueilli enfant, Brand, pasteur
rencontre Ejnar et Agnès qui viennent de se fiancer. Il leur déclare qu’il va à l’enterrement
de Dieu et leur reproche de ne pas vivre pleinement et totalement selon la doctrine de Dieu.

Acte 2 Dans le village au fond du fjord règne l’épidémie et la famine, le bailli distribue de
la nourriture aux habitants. Brand fustige la foule, l'accable de reproches, tout ceci est de
leur faute car ils vivent dans la détresse morale. La foule veut le chasser, une femme habitant
de l’autre coté du fjord arrive à ce moment et demande l’aide d’un pasteur : son mari que la
faim a rendu à moitié fou a tué leur plus jeune enfant et comprenant son acte, il a retourné
l’arme contre lui et mourant il a besoin d’un pasteur. Brand cherche un volontaire pour
traverser le fjord sur une barque, tous ont peur de l’orage, seule Agnès l’accompagne au grand
désespoir d’Ejnar. Après qu’il a accompli sa tâche un paysan demande à Brand de rester et
d’être leur pasteur, sa mère survient. Il y a un vieil antagonisme entre eux, le fils
reprochant à sa mère sa rapacité. Brand décide de rester et de devenir le pasteur de ce
village, Agnès choisit de rester avec lui.

Acte 3 Trois années plus tard, Agnès et Brand ont un petit garçon Alf. Brand attend un message
de sa mère, elle doit, quand elle sentira la mort approcher, l’avertir pour qu’il vienne lui
administrer les derniers sacrements, mais il a mis une condition, elle doit distribuer tout son
bien. Le messager arrive avec une proposition de la moitié du bien, Brand refuse d’aller la
voir et elle meurt en disant « Dieu n’est pas aussi dur que mon fils ». Au même moment le
docteur diagnostique que le petit Alf doit rapidement quitter cette vallée qui ne voit le
soleil que trois semaines par an, il y va de sa vie. Brand prépare son départ.

Peer gynt:

L’histoire de Peer Gynt est à l’origine un conte norvégien. L’écrivain Henrik Ibsen en a écrit
une pièce de théâtre en 1867 dans la veine symboliste des pays nordiques, avant de demander au
compositeur Edvard Grieg une composition musicale pour accompagner l’oeuvre.

Peer Gynt (prononcer Günt) est un personnage particulier et étonnant. C’est un anti-héros. Fils
de paysans, il vit pauvrement avec sa mère Aase et s’invente des monde et des rêves.

En voici un court résumé:

«Peer Gynt vit avec sa mère Aase dans leur pauvre maison. Son père décédé ne leur a pas laissé
de quoi vivre. Aase adore son fils mais se rend compte qu’il n’est qu’un affabulateur et un bon
à rien. Lorsqu’elle lui apprend qu’Ingrid, une jeune fille de bonne famille qu’il aurait pu
épouser, se marie ce jour-là, il décide de se rendre à la noce, et sur un coup de tête enlève
la mariée avec laquelle il s’enfuit dans les bois. Il se lasse très vite d’elle, et la renvoie
avec des sarcasmes à sa famille. Il rencontre la dame en vert, fille du roi de la montagne, et
s’apprète à l’épouser, lorsque le roi se propose de lui mutiler les yeux pour qu’ils voient
comme ceux d’un troll. Peer refuse et s’enfuit de la caverne. Il se réfugie auprès de la douce
Solveig, qui accepte de s’installer avec lui. Le bonheur de Peer est gâché lorsque la dame en
vert lui annonce qu’elle et l’enfant qu’elle a eut de lui rôderont toujours autour de sa
cabane. Il s’enfuit. Peer va d’aventure en aventure. Il fait fortune comme armateur et
trafiquant d’esclaves, perd presque tous ses biens dans un naufrage, est adopté par une tribut
de bédouins du désert en tant que prophète, se fait voler par Anitra, la jeune fille à laquelle
il s’était attaché. Devenu vieux, il revient enfin en Norvège où le diable lui apprend que son
heure est venue. Peer court la forêt pour échapper à son sort, et retrouve sa cabane, où
Solveig est restée à l’attendre fidèlement, sans douter un seul jour qu’il reviendrait.»

Et aussi:

«Ce poème dramatique décrit la quête singulière de Peer Gynt, un homme qui, dans
l’insatisfaction de sa vie réelle, ne cesse de s’inventer des vies fantasmées, des identités
multiples, des fables, et éprouve continuellement l’ivresse et le risque de ses rêves… «Peer
Gynt, d’ailleurs, était bien ce que j’ai écrit de plus fou. » nous dit Ibsen. Une légende qui a
traversé le temps et l’espace. Elle est une pièce d’aventures avant tout, celles d’un homme à
la recherche des différentes facettes de son identité.»

Ce Peer téméraire, voleur d’épouse, presque sans foi ni loi, résolument moderne pour l’époque,
ne rêve que de grandeur mais reste partagé entre l’amour de Solveig et la découverte du monde.
Ayant fait un enfant à une princesse troll et menacé par elle, il s’enfuit vers l’Afrique du
nord. Successivement marchand d’armes et d’esclaves, prophète d’une tribu de bédouins, amant de
la belle Anitra, il revient chez lui où l’amour que Solveig a gardé pour lui exerce comme une
rédemption et le lave de sa vie. Cette histoire juxtapose aussi deux mondes: le nord de
l’Europe, avec ses mythes, ses trolls, son histoire, et l’Afrique du nord, sa richesse, sa
culture.

Sa vie ne fut que fuite, excès, vols, débauche, mensonges. Un personnage abstrait de la pièce,
Le Courbe, l’incite à toujours éviter la réalité, sa réalité, ou à la rencontrer en faisant le
tour de soi-même: «Fais le tour», dit le Courbe. Le tour des choses, de soi, aller au bout de
son destin. Ou bien se fuir, tenter de contourner ce destin.

L’amour le rend enfin à lui-même, à la fin de sa vie.

Deux extrait musicaux de Grieg trouvés sur le net: Le Matin, illustré d’images de nature, et le
Chant de Solveig, chanté par Marita Solberg.

Romes

Les thèmes brassés et les façons convient à une expérience du même ordre que Brand mais avec un
texte et une réalisation scénique plus fins encore, s'il est possible.

On y retrouve les questions obsédantes d'Ibsen : la pureté est indispensable à la réussite, et


la conservation de cette pureté implique tous les sacrifices, jusqu'à la destruction de
l'individu (qui ne peut donc plus réussir). Ici, ce n'est plus l'esprit fanatique d'un pasteur
idéaliste, mais un jeu entre plusieurs personnages autour d'un ancien pasteur veuf, dont on ne
parviendra jamais véritablement à démêler qui manipule qui, et avec quel degré de conscience.
Le poids de l'ascendance et du Nord du pays sont toujours écrasants.

On y retrouve aussi les questionnements politiques d'Ibsen : la nouveauté et la réforme sont


admirées par leur panache, mais elles sont toujours erronées. Elles perdent aussi, mais la
société conservatrice, qui a raison sans doute dans son analyse du monde, est elle laide,
désabusée et corrompue. De ce fait Ibsen semble épouser aussi bien l'aspiration à
l'amélioration du monde que l'affirmation que le changement est forcément insensé et mauvais,
l'oeuvre de fanatiques. On voit bien cette plongée dans l'absurde du règne de Julien l'Apostat
dans Empereur et Galiléen.

Mais dans Rosmersholm, on atteint un faîte dans la finesse psychologique. Ces théories qui se
bousculent, formulées avec sincérité mais pour se mentir à soi-même, ces contradictions
crédibles mais non résolues restent à la fois ouvertes et pleinement cohérentes. Chez Ibsen, ce
sont les contradictions de discours qui brossent le mieux le portrait des personnages. Ils se
révèlent par où ils se fissurent à l'épreuve de la vie.

19 octombrie 2015:

Peer Gynt
personajele sunt construite :
Actiunea incepe inainte de marea criza (Tatal dramaturgiei).
Final cu vrigula.
Nora trei variante de final.
Tema supra tempa.
un personal tara un plan secret nu are consistenta.
al cel ceva nu stiu nici ei ce e.
Personaje de contra punct.
partituri fabuloase pentru femei.
Le scrie in functie de idei ( greu de jucat)
Nora asculta muzica de comensatie ( italia sud) si praline.
Partea secreta tine de actori si de regizori sa o gaseasca.
Atmosfera : gris/ceata/frig/ APA
Apa element important la Ibsen / Intindere care inchide/ deschidere care inchide = mister ,
care iti ia totul si iti refuzal tot.
Cine pleaca e expus , cine vine e dubios.
Cei ce vor sa plece nu pleaca niciodata.
Cei lipseste lui Ibsen: umor.
Didascali foarte clare.
Chekov da dialogul obsnuit si sa atasezi conflictul ( diferent de Ibsen).
Lumina:
Fisa de personaj: cine? ce varsta?

FISA PERSONAJE.

Personaje pilne de cliché sociale/ ( esential la ibsen )


nevilosi cu personajele/ nu se crede cea ce e zice.
Personajele traiesc din alegerilele lor.
heda gabler; femeia de afaceri de azi.

Nora: craciunul inceputul. (iluzie)

Ce-am juca la tchekov.


De ce perspnajele nu comunica?
De ce este a cea aparenta lipsa de actiune?
ce e aea atmosfera tchkoviana?

26 octombrie 2015

fisa de personaj:

titul
autor
toate personajele si cu ce scrie
synopsis al actiunii
didascali/informatii-
ce ne spune autorul
ce ne spune personajul despre el din actiunile lui
ce ne spun celelate personaje despre el
Relatii: parcursul personajului in piesa
de unde porneste si unde ajunge cu ce se intampla pe parcours
se transforma sau nu? ( evolutia personajului !!!!)
arbore de relatii
parerea noastra
replicii importante!!

ROM:

fost pastor
vocatie dar nu mai e
condus de altii
decizie?
si-a pierdut credinta si cauta idealuri noi

apare rebeca
inertie: familie
piedicii: constiinta/cumnatul ( opiniea/societatea)

fiecare cu matrita lui


relatile cu tatal vitreg al rebeceii/
incest/tatal sau adevarat

2 noiembrie

9 noiembrie

Livada de visini.
-> nu poate sa traiasca altfel.
(pragmatism)lopahin vrea sa se rupa de trecut dat fiind bagajul emotional bogat.
timp dilatat
au nevoie de un declansator
EGOISM
locuri deliminate

stapani/sclavi
ponderea actului?

RELATIA ASTROV LENA

oameni care nu stiu sa traiasca doar in trecut sau in viitor.


lucruri active in spate.
personaje care se vaita dar nu fac nimic.
participa obligatii
vorbesc foarte mult
personaje pe muchie/personaje antipatice
personajele sunt intr-o situatie de confort/obisnuita.

Personajele lui Cehov mint şi se mint, că toată drama lor nu este altceva decât expresia
neputinţei de a-şi recunoaşte starea adevărată, de a se conforma mediocrităţii condiţiei lor.
Această neputinţă generează o stare de ambiguitate, de pendulare între comic şi tragic.

16 noiembrie
CHEKOV: medic/ sotia actrita
un mare povestitor inainte de a fii un mare dramaturg
conflict cu stanislavski ( ERA o comedie)

Pescarusul:

Tema principala: arta si conditia artistului


Piesa autobiografica si ironie.
treplev pana la sfarsit este mereu la inceput.
'' un artist care nu se crede la inceput se strica prin blazare''

??? Trigorin se simpte nedreptatit de sucesul lui ???


-> chekov se simpte precum trigorin ( el crie minaturi?)
gogol tolstoi dostokieski INAINTE de Cekov
Se simple un mediocrul printe uriasi

Arkadina: o alta ipostaza a artistului, consacrata si blazata, nu conteaza daca este mediocra
cum o percepe Treplev. Nu stim cat de valoroasa MAI este.

Nina: Artistul care umbla du pa faima si glorie ( zice opusul )/ artistul tanar care ar face
orice pentru glorie.

Sorin: nu are nici o treaba cu arta.


Dorna: ar fii vrut sa faca parte din mediul artei dar este doar un admirator.

A 2 TEMA: iubire neimplinita, toata lumea se uita la ce nu are.

treplev si masa

gradatia de merit intre spus si nespus, mareste gradul de ambiguitate.


Mai multe posibilitati: ?
DINAMIC TCHEKOV.
Spus si nespus. Viata interioara foarte bogata
Asa zisa lipsa de actiune: nu cominucarea.
tot ce este improtant se intampla in afara textului.
Consescinta ramane pe scena si pasajul intre episoadele importate.
Textu care ascunde totul.
Actiune continuta.
Activeaza cel mai mare voiorism ( keke ) : patrunde , fii indecent.
Frustrarea legitima a spectatorului prin suspans.
cand poate devei/veni conflictul se dezamorseaza.
Forta fara a fii violenta/ prin delicatete.

PESCARUSUL: de ce? aparenta delicata dar rapitoare./ nu e pasare calatoare.


in zbor arate superb dar Really e OROBIL. simbol foare puternic, pasare paradoxala.
nu traieste singura: stol./ cand se simpt amenintata se sinucide chiar daca sti sa inoti.
sacrificiu si mizerie.

de cate ori apare pescarusul in texul lui chekov?- 4


1: cand este impusca de treplec
2. cand vine gaferul.
3;treplev
4. finalul nina.

Cine e pescarusul?
TOTI.

MASA: observatorul/ cea mai sincera..

Tchekov: fiecare in lumea lui.


final: ras plans. ( vania)
Aparent lentoare pentru ca nu se asculta.
fiecare cu ce are de spus.
a zice parerea cand nu ne o cere nimeni.
Etern, nu are legatura cu timpul/ cu generatia.
A se juca ceva cu ?? oameni vii ??
Medic: disectiea a personajelor, nu le iubeste, foarte obiectiv.
Cat de neputincios pot sa fii ca sa te impusti.
Vrea sa atraga atentia.
Ma impusc ca sa ma omor sau ma impusc sa atrag atentia sau sa trag un semnal de alarma?
Ma impusc cu o intentie si iese cealalta.
de citit plusieurs fois.
Piesa neterminata pentru pianina mecanica. de vazut?
Toate piesele ar trebui sa se termine in actul 3. / actul 4 forma de epilog
Mareste frustrarea ta ca spectator

unchiul vania: titlul pus din punct de vederea a soniei, dar nu se considera ca personaj
principal. vania cel care se sacrifica dar nu este singurul.
importanta personajelor e sunt cam egale

personajele chieie nu imping.


astepti sa se faca ceva dar nu se intempla nimic cu personajele principale.

23 NOIEMBRIE 2015

SANTIVLASKI
( avem de citit pentru seminar)
-om de teatru rus, sovietic
-societatea de muzica rusa, litearatura, muhat: teatru din moscova, teatru de arta 1888
-18 ORE: au gandit structura
-va creia un studioul pentru tinerii actorii
-teatru cu influenta ortodoxa
-influenta gogol
-influenta revolutionarilor rusii
-influenta Ostrovski ??? /declamatia la moda
-influente din strinatate: meiningen ( regia apare in secolul 19 ca meserie/ discipilina
trupei/desfinteaza idea de vedeta/exactitatea in decoruri si costume)
actorul moral/actorul implicat in viata social-acortul ca model: )
- Salvini: modul de pregatire al personajului dar si conduita extra-scenica.
Munca actorului cu sine insasi, si implicarea lui in viata sociala.

Discursul de infiintare a teatrului de arta: Cu PESCARULUL lui Chekov in regia lui


Stanislavski. jocul in relatie al actorilor.
nimic simbolizat/sugerat in decoruri

Reactioneaza importiva declamatorului teatral


Elaboreaza o technica de joc pentru ca actorul sa si mentinta subconstientul la creatie
Fara clisee/stereotipe.
METODA STANILAVSKIANA

Diderot filisof teatral

Incearca sa puna o logica de joc= face ca actorul sa fie constient de ce face pe scena.
Actul artistic seamana cu viata dar NU E.

-Metoda nu este pentru geni ci pentru obisnuitul actor talental.


- schimba raport actor/rol -< pleaca de la caracter pana la situatie/ COMPOZITIE
-activitatea actorului e un fel de viata
-valoarea repertoriului national/universal / TEXT SFANT
- acuzat de convetionalism/naturalism

NOUA ETAPE ESENTIALE:

-sistemul nu ofera nici o reteta de a deveni un mare actor


-calea care duce a la o fireasca stare de spirit pe scena
PRELIMINARII
1/ liber fizic: libertatea muschilor/ a sta pe scena
2/ sa stii sa iti asculti partenerul ca in viata ( etica lu stanivlaski)
3/ sa stii ce se intampla pe scena : subiect

NOUA ETAPE ACTIUNEEEEEEEEEEEEE


1° Trairea scenica autentica 'nu naturalista)-
2° Memoria afectiva: folosirea amintirilor si a exprientelor individuale in crearea
personajului: actorul nu poate traii cu adevarat decat proprile lui trairii
3° Imaginatia creatoare/ in legatura cu memoria afectiva: capacitatea de a imaginea si
experienta altora/corelata cu proprile experiente
- Magicul DACA ar fii ; tu in situatia data, ce ar fii daca mi sar intampla mie? sa crezi daca
ai fii ? si ce ai face in situatia data. definitia al ar fii si dupa a face
-necesar ca actorul sa cunoasca foarte bine biografia personajlui sau
-subiectul intregei piese
- tendinta piesei al continutului de ideii/ a citi despre subiectul piesei
-Supra tema piesei
- sa-si aminteasc proprile observatii
= munca pregatiroare
- a cunoaste natura sentimentului jucat/tuturor sentimentelor
-stabilit care sentiment urmeaza sa apara in urmatorul fragment.
- actiunile ca sa iveasca sentimentul
-stapanirea sentimentului
4°Actiunea scenica dinamica: actorul apare pe scena in actiune, nu starile pe primul loc ci
miscarea prin care descoperim starile
diderot: pe spectarol trebuie sal impresioneze dar actorul trebuie sa fie obosit fizic
-intruparea justa al subiectul piesei.
-reprezentarea a temei si a supra temei propusa de dramaturg
-idea e ascunsa si rezulta in piesa din actiunui esterioare si sufletesti, dezvaluirea ideii.
Actiunea creste si se dezvolta in mod organic / crescedo firesc prin repartirarea justa a
acentelor dramatice.
-actiune si contra actiunea= dau nasterea tuturol celorlalte

LMC: la mintea cocosului


5° Atentie scenica:atentie distributiva:= disciplina interioara.
actorii sa se asculte cu atentie/naivitatea/ a auzi pentru prima oara.
cand se asculta se face monolog interior
constructia monologului interior ( rareori ne ascultam cu atentie) Putere de concentrare si de
a fii ACOLO
6° comunicare scenica: fara de care nu exista nimic alt ceva: pentru a ajunge la comunicare
scenica este un total process. de la lectrua la reprezentatie
supratema determina relatia dintre actori si text.
7° perspectiva actorilui si perspectiva rolului; actorul trebuie sa si valorifice resursele
Perspectiva rolului; a avea in vederea desfarsurarea rolului pana la capat.
toate rolurile trebuie sa se modifice fundamental de la actul 1 la actul 4.
8° caracterul constient si logic a creeri personajului cu intregul aparat psiho-fizic dar si cu
subconstientul.
compunerea rolului: actorul sa plece de la o schema de actiunii fizice implute doar apoi cu
viata personala.
aparat scenic.
schema fizica bine aleasa: actiune in functie de caracterul personajului.
9° Etica actorului: in teatri si extra/colaborarea intre oamenii de teatru( atmosfera de lucru)
bucuria de actiona colectiv

REGIE
3 tipurii de regizori
1: traducatorul: fa ca mine
2: oglinda: capacitatea de al face pe actor de a se oglinzii pe sine in rol
a aduce personajul la el. metoda americana.
3: organizator: colaboreaza cu actorul pentru a face actiunea scenica, actorul se duce la
personaj.
NU O PROFESIE CI UN MOD DE VIATA

7 decembrie 2015

Stanislavski:
Aici si acum:
preznta fizica: timpul si spatiu de aici si acum.
Prezenta scenica.
metoda : toti exeptionali/

11 IANUARIE 2016
AUGUST STRINBERG - SUEDIA

stilistic incepe ca NATURALIST: Domnisoara Iulia -> expresionist - hyper realism


biografia importanta: caz clinic ca si personajele sale.
Se credea nebun si avea teama de ospiciu.
biciua iarba cand era mic
se teme de oameni
se teme de intuneric
sufera de mania persecutiei- teama de a fi sionat/tradat
fiind fugar, fuge nu calatoreste
frica de pericol iminet
delir al geloziei
isi arde mainile cu acid.
se teme de cutremur/catasrofe cosmice.
moare de cancer la stomac 62 de ani .
JURNAL OCULT.
si-a chinuit sotia. facand o obsesie din ea

DRAMAturg:
cult al psihologie. psyhanaliza.
tip de teatru nou.
fundeaza teatrul intim din Stockolm
1907- teatru studio: intimitatea a publicului, anumit tip de relatie
piese gandite pentru spatiu studio
scrie piese pentru spatiu/
importanta prefata la domnisoara iulia
nu uitati ca teatru este un fel de biblie ilustrata pentru cei ce nu stiu sa citeasca. actorul
predicator real
zice: sa nu mai scrim piese cu personaje unilaterale trebuie urcari si caderi in caracterele
personajelor
zice: nu vreau caracter sinonim cu temperamentul/ crea sa aduca pe scena un caracter modern:
domnisoara iulia: civilizati si influente: victima
teoretician hyppolite taine al realismului:
3 date de baza la naturalisti personaje:
- mediul est esential -- educatia
-rasa - popor parinti /boli
-momentul
doi oameni cu acelias date se dezvolta diferint:
COMPLEXUL castei inferioare: Strinberg: fiu de servitoare, casta care sufera
domnisoara iulia: multiplicitati de mobile. / mai multe trasaturi
ce mosteneste de la tata si de la mama? CIzME MICHEL WRIGHT
PREZNET ABSENTA:
personaje care sunt fara sa fie: cizma simbol barbatesc de armata simbol masculin falic.
Simbol FREUD. Noaptea de sinziene : mistic: descrie
personajul care nu apare influenteaza toata actiunea.
soneria: activarea frici. tata.

INOVATIE:
personaj abesent:
Dialog: propune locul dialogului foarte bine condus : un alt dialog ca in viata , senzatie de
conversatie. fara declamare ( spatiu )
suprima diviziunea in acte. intretine atmosfera
pledeaza pentru o forma concentrata.
gandeste tehnic nu doar dramatic.
introduce elemente dramtice ca sa : pauza actor.
perioada in care DECOR DECOR DECOR
Strinberg vine: vorbeste despre probleme reprezentatie./ nu reconstituim epoca si semplificam
decorul
doar cateva bucati de decor elemente sugestive

(CRAIG scandal STanislavski )

influentat de Apia. iluminarea de jos in sus este invechita.


ochii ++
CONFLICTE PSIHOLOGICE STRINBERG
actorul sa nu mai joace cu publicul si pentru public
scena mica loc restransa pentru o mai buna comunicare
Piesele denumite: DRAMA PSIHOLOGICE.
lumina stansa in sala!!

calitati actor: imaginatie/ concentrale asupra rolului / controlul pe scena / punctul de


plecare primele replici.

TEMA PRINCIPALA / OBSESIVA : Razboiul sexurilor


femei blande materne si cele empancipate care nu exista ( 3 sex)
anti-feminist. feminism este o decatenta.
Eroinele: aristrocrate pentru care casatoria este o afacere
dependenta materiala. femeia transfroma casnicia intr-un infern.
social poliitic: razboi al creirelor;
femeia inamic suprem
emanciparea a femeii: boala societala
pericol: competitor al barbatului
TENSIUNEA/ATMOSFERA
piese marcate de :
personajele lui se nasc sa fie in razboi
dus in patologic

TATAL:
razboi intre captian si sotia sa laura
element obsesiv: copilul vazut ca victima pentru lupta de autoritate dintre cei doi
Obsesia complotului feminin:
obsesia castei inferioare:
tip de atmosferei: ( ca la o'neill )
plaseaza intr-o atmosfera sau un mit
SEDUCTIA SEXUALITATEA : se transforma in posesiune / rasturnare fantastica: lupta cerveau
MANIPULARE:

texte actuale: de jucat

CREDITORI:

casnicia nu este decat o exploatarea mostruasa a partenerului


institutia ??????????????????

PELICANUL :
personajul absent: tatal : ucis de soatia sa ajutata de amant.
inceput: Ea: mama si cei doi copii .
controla totul:
final: ii omoara si cei doi copii isi dau foc
copilarie furata de mama
pusi in ipostaza straina.
NUANTE
sa construiesti tensiune si atmosfera
nu cu aceias vibratie dozaj

DANSUL MORTII
vampirism
transfer de vitalitate
personajul dintecut: Kurt
sotii din razboi se alimentau din enervia astiua

SONATA FANTOMELOR
studentul care e nascut duminica si e pur?

VANDER ??
omul este un calator: Homer.

IN DRUMUL SPRE DAMASC

25 ianuarie 2015

CAMUS:
Exitentialismul: curent filosofic inceput de secol 20 +important, care definieste si marceaza
cultura franceza. Cum reactioneaza ei dupa razboi.creaza existentialismul.
apare in contra esentialismului: E feluri: Teologic: Platon si Sf. Augustin.
Ce inseamna esentialismul teologic?
Platon: mitul ideilor. Exista o lume perfecta creata de Dmnzeu si o lume creata de om.
Conceptialist: Artistotel si DEscartes. Recunoaste esentele decat in spiritul uman.
Fenomenlogic: ( husser ). esentele apar in constiinta in moment in care constiinta intra in
contact cu lucrurile si dupa esenta.
Existentialismul apare negand esentialismul: realitatea tuturor atributelor este realizabila
doar prin cel care exista , si nu are esenta.
Actul mental face sa exists ori ce fenomen. Existentialismul Ateu.
Eu modelez realitatea.
Exista un existentialism crestin: …
Existentialism Ateu:Satre filosoful curentului.
Idea de baza: existenta precede esenta.
lumea exista si atat tot ea nu are nici o semnificatie
Tot ce exista pe pamant: omul este pus in fata alegeri de a exista/ o devenire continua./
Alegem sperand ca vom gasi esenta -> ANGOISA - existentialism: teama ca omul a fost pus aici.
FIINTA si NEANTUL:
TEATRU DE SITUATIE
teorie: libertatea de alegere a individului: omul exista intai si apoi devine cea ce este.
devine este pervers pentru ca nu se termina niciiodata -> infernal -> Greata ( Nausée)
sentimentul perjudecatii sociale. Stare : dezgust
Existenta inchisa in sine. Eu trebuie sa imi gasesc esenta n cea ce ma inconjoara.
Omul este fiinta prin care neantul vine pe lume.
in teatru: Ambiguitate/ alegere caracterului este ales in fiecare situatie/devin in fiecare
situatie. Nu au o biografie batuta in cuie, personajele lui aleg sa fie ceva sau aleg alti, ei
devin tot timpul.
sunt condamnat sa fiu liber/ sa aleg. Libertatea asociata cu blestem. Pot sa aleg si sa nu
aleg.
el propune teatru de situatie: se modifica caracterulin fiecare situatie.
eroie sunt libertatie prinsa in curse. Fiecare personaj va fi decat iesirea aleasa, fiecare
situatie este o capcana.

Cu usile inchise dupa razboi: simplifica teoria existentialismului.


Lumina nu se stinge niciodata: HUIT CLOS
toata lumea vine dar nu poate sa iasa nimeni.
Ca o camera de hotel: civilizata si fara caracter
Infernul sunt ceilalti.
Finalul sa o luam de la inceput.
Satre se refera la viatamoarta la ca se refera unii oameni.
Oameni care au abdicat de la propria libertate.
a refuzat sa mai dea un sens , lasandui pe alti sa aleaga.
moartea transforma viata in destin.
garcon: se constitue intr-un las sau un cadavru viu
sensul vietii e modificat pe din afara.
infernul este lasitatea
garcon este copia negativa al lui ORESTE

CAMUSCAMUSCAMUS
incearca sa dea o sansa
Cunoasterea lumii dar in primul rand al meu, nu interzisa ca la satre dar IMPOSIBILA.
Ratiunea are puteri mimitate. Mitul lui Sisif.
Camus propune 3 posibiitati pentru om:
-SINUCIDEREA - nu rezolva nimic
- CONSOLAREA- zdrobitoarea. ( 90
- REVOLTA- nu se face cu sabia/ Atitudine creatoare. metafizica/sociala/artistica.
omul care traieste lucid sub zodia mortii. singura traire autentica/doar asa esti viu
expreientile sunt repetiti dar cand se revolta devine fericit.
El creaza o tipologie de oameni revoltati: revolta este defapt sa traiesti si totul sa fie
permis
Omul absurd: lasatima macar sa ma revolt si sa aflu sensul ( dupa 2 razboi mondial) Cautarea
unui sens
motoul la omul revoltat: strigat de disperarea vrea sens, sa i se arate un sens.

CALATORUL: cel care pleaca la razboi si stie ca poate sa moara oricand


DON JUAN: barbatul singur care cauta sensul/jumatatea. oridine in satietate.
ACTORUL: actorul es stapan pe domeniul efemer. toate grolile a lui e cea mai trecaztoare. ce
mai buna concluzie. a nu fi cunoscut inseaman a nu juca.. a muri de 1000 de ori.
SCRIITORUL: pastreaza speranta.
care e esenta?
Caligua: exeplificarea esentei

caligua povestea unei sinucideri la nivel supérior. nu poti fi liber impotriva celorlalti.

TCHEKOV

Ecrivain russe né à Taganrog 1860, décédé à Badenweiler en Allemagne en 1904.


Sa biographie se résume à quelques dates dans un calepin et beaucoup de pages blanches. Il ne
se passe rien ou à peu près rien dans la vie de l'écrivain, comme il ne se passe rien ou à peu
près rien dans son théâtre.

Une enfance triste dans une bourgade reculée, des études de médecine, une impérieuse vocation
littéraire, quelques voyages à l'étranger, des séjours en sanatorium, un mariage sur le tard :
bref une vie sans histoires, une vie de routine, partagée entre le travail, les factures à
régler et les médicaments.

Sur ce fond de grisaille l'homme souffre continuellement, rongé par un mal inexorable, la
tuberculose. Il tousse et crache le sang ; le visage fin et bon, la bouche légèrement moqueuse
expriment la mélancolie, et les rides trahissent la crispation de la souffrance. Cette vie ne
tient qu'à un fil. Mais chaque instant, si douloureux soit-il, est une victoire sur la maladie.
Chaque souffle d'air, le frémissement des feuilles, le bruit des pas sur la neige sont un
miracle de la vie.

Nul n'a éprouvé aussi bien que Tchekhov la tristesse désespérante de ces mornes journées où la
maladie ne laisse pas de répit, la solitude, le dégoût devant la médiocrité du monde, le
tragique à la fois social et métaphysique de la condition humaine ; mais nul n'a connu aussi
bien que lui le prix de cette succession d'instants arrachés à la mort.

Fut-il heureux ou malheureux cet homme qui déclare que " plus le fond sera gris et terne, mieux
cela vaudra ? ". La question importe peu. " Seuls les êtres indifférents sont capables de voir
les choses clairement, d'être justes et de travailler ", répond-t-il. Tchekhov s'est
désintéressé de sa propre histoire. Il a tout sacrifié à son travail renonçant à vivre pour
écrire et, par nécessité, se protégeant contre les dangereux élans de la tendresse.

Son bonheur à lui compte peu, comparé à celui de milliers d'hommes que son œuvre - cette œuvre
construite avec froideur, certains diront avec cruauté - a pour mission d'éduquer. Il aime trop
les êtres pour s'attacher à l'un en particulier, et il a trop conscience de leur besoin de
dignité pour ne pas constamment dénoncer leurs illusions.

L'écrivain ne se veut ni moraliste ni philosophe. Il se contente de peindre la vie, de montrer


simplement, modestement les choses. A l'inverse de celle de Tolstoï, son œuvre n'enseigne rien,
mais, pourtant, elle donne des leçons. Avant tout Tchekhov est un artiste : " Mon rôle n'est
que d'avoir du talent, autrement dit de savoir distinguer ce qui est important de ce qui ne
l'est pas, de savoir éclairer les personnages et de leur faire parler leur langue. "

" Dans mon enfance je n'ai pas eu d'enfance ". Le petit garçon qui garde la boutique d'épicerie
que tient son père, en veillant tard dans la nuit, a déjà sur le monde un regard d'adulte.
Entre deux devoirs rédigés à la lueur des bougies, il observe les passants et écoute leurs
conversations, tout en luttant contre le sommeil.

Le père, fils de serf libéré, est un homme sévère, violent, qui passe ses colères en maniant le
fouet et, l'instant d'après, s'agenouille devant les icônes. On suit très régulièrement les
offices chez les Tchekhov, on est confit en dévotions. L'église, la boutique, le lycée, une
atmosphère de brutalité et de bigoterie, tel est le cadre où grandit le jeune Anton.

A Taganrog, bourgade du Sud sur la mer d'Azov, la vie est monotone et triste, parfois sordide -
les affaires marchent mal ; la famille Tchekhov, le père, la mère et leurs six enfants, vit
entassée dans quatre pièces et loue à des étrangers les chambres disponibles. A quatorze ans
Anton gagne quelques kopecks en servant de répétiteur à des fils de notables. Mais bientôt la
situation se dégrade, car le père qui a emprunté 500 roubles, ne peut rembourser ses traites et
doit s'enfouir pour éviter la prison pour dettes. Anton seul reste à Taganrog, où à seize ans,
il est chargé de liquider l'affaire et d'envoyer aux siens, à Moscou, l'argent qu'il pourra
sauver du naufrage.

Seize ans et des responsabilités d'adulte ! De nature gaie, vive, moqueuse, Anton a vite appris
la gravité. C'est lui qui réconforte la famille par Lettreet, chaque mois, à date régulière, il
envoie quelques roubles à Moscou. Malgré son enfance misérable et les mauvais traitements de
son père, il ne juge pas les siens.

A seize ans, le monde qui l'entoure est celui de la routine de la vie provinciale, de la steppe
aux portes de la ville - promesse d'évasion - de l'enfance misérable, de la médiocrité des
villageois, de leur médiocrité et de leur soûlerie, des vols des commis, des mensonges et de la
misère de ces pauvres qui se résignent à leur sort. Une seule génération sépare Anton du
servage, et il ne lui faut pas beaucoup d'imagination pour ressentir la cuisante humiliation
des opprimés.

Il a découvert le besoin de dignité inhérent à chaque homme, et ces quelques lignes, écrites en
1879, la réponse à son jeune frère Michel, sont révélatrices : " Une chose me déplaît dans ta
Lettre: pourquoi te qualifies-tu de petit frère nul et insignifiant ? Ton insignifiance, ta
médiocrité, sais-tu où seulement tu dois les ressentir ? Peut-être devant Dieu, devant
l'esprit, la beauté, la nature ; mais jamais devant les hommes. Devant les hommes il faut
prendre conscience de sa dignité ".
Petit-fils de serf, fils de boutiquier, Tchekhov est un vivant exemple de l'ascension sociale
offerte aux classes laborieuses par le régime tsariste finissant. Si la peinture que l'écrivain
fait des milieux aristocratiques qu'il ne connaissait pas n'est pas des plus convaincantes, il
est aussi à l'aise dans le peuple que dans la bourgeoisie et dans les classes libérales. Comme
une vieille collection de photos, l'œuvre de Tchekhov nous apprend bien des choses sur la
société où il vécut. Société riche en inégalités, bien sûr, mais plutôt bon enfant, société
lasse d'elle-même et en quête d'un avenir radieux - donc apte à tomber (comme elle le fit) dans
le pire des pièges pseudo-idéalistes, société où la naissance ne compte plus pour rien, où ne
règnent que, pour les uns, l'argent, et, pour les autres, une profonde et haute spiritualité.

En 1879 Anton rejoint sa famille à Moscou. Il s'inscrit à la faculté de médecine où il


terminera ses études en 1884. Les Tchekhov vivent pauvrement et logent dans un sous-sol humide.
Les frères aînés boivent et se dissipent. Anton a la charge des siens et améliore l'ordinaire
en publiant quelques brefs récits dans un petit journal humoristique. En 1880, à vingt ans il a
publié neuf récits, 5 ans plus tard il atteindra le chiffre de 129 articles et nouvelles !

Mais cette littérature " alimentaire " payée 68 kopecks la ligne compte moins dans sa vie que
la médecine. Il écrit ses contes trois heures par jour, sur le coin de la grande table où est
servi le samovar, au milieu des éclats de rire de ses frères et de leurs camarades. Ses sujets
appartiennent à la vie de tous les jours, qu'il observe de son regard moqueur. Sa facilité
tient du prodige.

" La médecine est ma femme légitime, écrit-il, la littérature, ma maîtresse. Quand l'une
m'ennuie, je vais passer ma nuit avec l'autre ".

A partir de 1884 Tchekhov devient médecin pratiquant à Zvenigorod. Son seul souci, grave, est
sa santé. Depuis quelque temps il s'est mis à cracher du sang.

L'écrivain célèbre Grigorivitch lui écrit une Lettredans laquelle il exprime son admiration
pour son talent. Il lui écrit " vous vous rendez coupable d'un grand péché moral si vous ne
répondez pas à ces espérances.

Jusqu'ici Tchekhov a traité son travail littéraire avec légèreté, comme un passe-temps sans
importance, cette Lettrel'oblige à prendre du recul sur lui-même.

Bientôt Tchekhov devient une gloire de la Russie. Il reçoit le prix Pouchkine ; on le courtise,
on l'adule, et le public l'aime. Et pourtant combien il est difficile de connaître cet homme de
28 ans, déjà las et déçu, qui se livre si peu. De sa vie sentimentale, on ne sait rien ou
presque, en dehors d'une brève aventure d'adolescent avec une jeune paysanne et de son tardif
mariage avec l'actrice Olga Knipper.

Beaucoup de femmes l'ont aimé passionnément, lui-même s'avoue sensuel : il s'ennuie sans grand
amour. Mais il refuse de s'engager. Il s'interdit d'aimer. Sa froideur est une défense pour
sauvegarder sa liberté intérieure.

Et cependant son prochain lui inspire une grande pitié. Il part pour Sakhaline, sous un climat
polaire, où sont rassemblés les déchus de la terre, les bagnards russes. Plus tard il soigne
les victimes d'une épidémie de choléra, lutte contre la famine, se dépense sans compter, sans
jamais faire ni politique ni morale. Contrairement aux écrivains engagés, Tchekhov revendiquait
le droit de n'appartenir à aucun parti et de frapper aussi bien à droite qu'à gauche selon les
ordres de sa conscience.

Ces activités ne l'empêchent pas d'écrire. Les critiques littéraires sont souvent acerbes à son
égard. Lorsque la Mouette est présentée pour la première fois à Saint-Pétersbourg, le spectacle
est un désastre.

En 1897 il séjourna à Nice. Il élut domicile à la Pension russe, située au numéro 9 de la rue
Gounod, où il retrouva une quarantaine de ses compatriotes. Parmi eux, de nombreux malades. La
cuisinière qui était russe préparait d'abondants repas mi-russes, mi-français, où le borchtch
voisinait avec le bifteck-pommes frites. Le temps ensoleillé, les fleurs, les palmiers, la mer
paisible et bleue, tout l'incitait à la paresse. Il déambulait longuement sur la Promenade des
Anglais, s'asseyait à la terrasse d'un café, lisait les journaux, écoutait les orchestres en
plein air et s'efforçait de ne penser à rien.

Après une brève amélioration ses crachements de sang se renouvelèrent.

Tchekhov est de plus en plus souffrant et c'est à cette période de sa vie qu'il tombe dans le
piège de l'amour, un piège d'autant plus cruel que la maladie et les tournées théâtrales le
séparent sans cesse d'Olga. Le 25 mai 1901 Anton et Olga se marient. Il reste à l'écrivain
trois ans à vivre. Trois ans de lente agonie. Comme un courant d'air Olga va et vient et
repart, aimante mais incapable de sacrifier sa carrière pour l'homme qui se meurt à ses côtés.

Olga ne désespère pas de sauver son mari de la tuberculose et l'emmène dans une ville d'eau de
la Forêt-Noire. Une nuit du début de juillet 1904 Tchekhov s'éteint tout doucement à 44 ans en
murmurant en allemand : " Ich sterbe " (je meurs).
Son œuvre

Le chantre de la désespérance " écrivait Léon Chestov et il ajoutait " Il a tué les espoirs
humains 25 ans durant; avec une morne obstination il n'a fait que cela ". Que reste-t-il
lorsque le voile des illusions s'est déchiré ? Le vide, le tragique dérisoire du néant.

Les pièces de Tchekhov se déroulent dans le cadre de la province, une province morne et
routinière, où les seuls événements sont le défilé de la garnison, les conversations plus ou
moins médisantes autour d'un samovar, le passage du docteur ou de l'inspecteur des impôts, une
province qui ressemblerait à une eau morte, que trouble un instant, comme le jet d'une pierre
un événement inopiné ; quelques rides à peine, et la vie reprend. Mais, souterrainement, tout
se défait dans la dérive de la vie et l'usure du temps.

Les Trois Sœurs racontent l'enlisement de trois jeunes provinciales dans un monde en
décomposition. Après la faillite de leurs songes, les jeunes femmes cherchent désespérément une
raison à leur présence sur terre. Toute la pièce d'une extrême tension psychologique, repose
sur cette question : quel est le sens de la vie ? Aux interrogations angoissées des trois sœurs
répondent les observations sceptiques des officiers : " Quel sens ? dit-il l'un d'eux. Tenez,
voyez la neige qui tombe. Quel sens cela a-t-il ? ". Par de petites phrases nonchalantes,
Tchekhov crée une atmosphère si lourde et si poétique à la fois que les spectateurs partagent
le vertige des personnages devant l'absurdité de la condition humaine.

L'auteur nous invite moins à suivre une action extérieure qu'à descendre en nous-mêmes.
Insensiblement la morne bourgade provinciale devient notre patrie intérieure. L'aventure
lamentable des trois sœurs, c'est notre propre aventure, à nous qui ne savons ni d'où nous
venons, ni où nous allons, ni ce que nous faisons en ce monde. Longtemps après avoir quitté la
salle, nous entendons la terrible accusation d'André, le frère raté : " On ne fait que manger,
boire, dormir, et ensuite mourir… D'autres naissent, et eux aussi mangent, boivent, dorment,
et, pour que l'ennui ne les abrutisse pas définitivement, ils mettent de la diversité dans leur
vie avec de potins infâmes, de la vodka, des cartes, la chicane…, et les femmes trompent leurs
maris, et les maris mentent et font comme s'ils ne remarquaient rien, n'entendaient rien, et
cette influence irrésistiblement vulgaire pèse sur les enfants, étouffe l'étincelle divine qui
vivait en eux, et ils deviennent des cadavres aussi misérables que leurs pères et mères. "

Dans La Cerisaie, on assiste à la pitoyable fin d'une propriété, symbole de la famille, livrée
aux bûcherons et aux promoteurs. La Mouette est l'histoire d'une jeune fille à la vocation
d'actrice, perdue dans le désœuvrement d'un homme mûr : agonie d'un amour, d'une maison, d'une
société… Dans La Mouette les personnages doivent s'avouer que chacun a vu ses élans se briser
contre les obstacles de la vie quotidienne. Toute la pièce témoigne de l'absurdité de la
destinée humaine. Selon l'auteur il n'existe pas de grand projet qui ne soit, tôt ou tard, voué
à l'échec. Il faut une énergie surhumaine pour jeter une passerelle au-dessus de l'abîme qui
sépare le songe de la réalité. Tous les personnages qui se meuvent dans cette atmosphère
feutrée ont en commun une sorte de prémonition de leur défaite en amour et en art. Ils rêvent
leur passion, ils en parlent mais ils ne la vivent pas.

Dans Oncle Vania, Tchekhov a renoué avec ses thèmes familiers : la lente usure des âmes dans la
répétition des gestes quotidiens, l'ennui de la vie oisive à la campagne, l'échec inéluctable
de toute aspiration vers un idéal, l'opposition entre les caractères négatifs et ceux qui
tentent de se rendre utiles à leurs semblables.

Les personnages ? Ce sont les mêmes qui vivent dans les nouvelles ou les pièces ; une nuée de
bureaucrates, de petits propriétaires ruinés, de médecins et de juges englués, apeurés, avilis,
qui s'agitent vainement et encaissent les coups, d'artistes médiocres, de savants vaniteux qui
ont usurpé leur réputation. Ils sont généralement bêtes, ivrognes et paresseux. S'ils sont
intelligents, ils se perdent par leur goût de l'introspection, et s'enfoncent lucidement dans
le néant. Les enfants eux-mêmes répercutent les vices des adultes ou se résignent à leur sort.
Victimes ou bourreaux, tous se valent : " Regardez donc la vie : insolence et oisiveté des
forts, ignorance et bestialité des faibles, rien qu'une dégénérescence, une ivrognerie, une
hypocrisie, un éternel mensonge "

Tous ces personnages, comme les mouettes, errent sans but, battent désespérément des ailes,
s'épuisent en de vaines paroles et meurent de leur impuissance, abattus par quelques chasseurs.
Les uns se résignent par lassitude et indifférence ; ils reprennent une vie fastidieuse auprès
d'une femme qu'ils ont cessé d'aimer, d'autres mettent fin à leurs jours. " Les personnages de
Tchekhov ont tous peur de la lumière, tous ils sont des solitaires. Ils ont honte de leur
désespérance et savent que les hommes ne peuvent leur venir en aide ". (Chestov).

Les hommes sont murés, prisonniers dans leur " étui " comme dans leur cercueil ; leurs mains,
leurs bras n'étreignent que le vide. Philosophie du désespoir, de l'absurde qui fait conclure
Tchekhov " Il fait froid, froid, froid. C'est désert, désert, désert " (la Mouette).

Et pourtant ce monde désenchanté reste imprégné de grâce et cet écrivain impitoyable pénétré de
tendresse. Une flambée de poésie éclaire cette société finissante. Gorki écrivit à Tchekhov "
Vous accomplissez un travail énorme avec vos petits récits, en éveillant le dégoût de cette vie
endormie, agonisante…. Vos contes sont des flacons élégamment taillés, remplis de tous les
arômes de la vie. ". Si Tolstoï refusait à Tchekhov tout talent de dramaturge, il le tenait
pour un remarquable conteur. Il comparait Tchekhov à Maupassant. " L'illusion de la vérité est
complète chez Tchekhov. Ses textes produisent l'effet d'un stéréoscope.

On dirait qu'il jette les mots en l'air n'importe comment, mais comme un peintre
impressionniste, il obtient de merveilleux résultats avec ses coups de pinceau "

Tchekhov qui, sans doute, ne croit ni à Dieu ni au diable continue de croire à l'avenir de
l'homme. La société peut être améliorée, les individus seront moins cruels, moins égoïstes. Le
travail, la force libératrice de la science promettent le bonheur futur.

On se tait dans le théâtre de Tchekhov et " l'on s'entend se taire ". Chaque silence, rythmé
par l'horloge, marque le temps qui s'écoule, d'une exceptionnelle densité. Dans l'oisiveté de
la vie de province, chaque seconde compte. Chaque instant de présent est nourri de passé et
condense en lui plusieurs années de désespoir et de révolte, de nostalgie ou d'ennui…

Le temps tchékhovien ne mûrit pas les personnages. Il les défait, il les dépossède de leur
être, il émousse leurs sentiments. Le temps est une blessure - impossible de vivre au présent,
ce présent absurde et lourd de regrets, les hommes sont condamnés à vivre au passé ou au futur
antérieur. " Je n'aime plus personne " soupire Astrov, le médecin d'Oncle Vania. La seule vie
possible est la vie rêvée, la vie du souvenir, de la nostalgie ou encore la vie d'un futur
lointain et utopique.

Dans le présent, nous ne pouvons étreindre que des ombres. Et le meilleur des remèdes pou
abolir le temps, pour 'tuer " le temps n'est-il pas la routine, cette répétition mécanique de
nos gestes, qui favorise l'oubli ?

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