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Controle de Gestion (Gestion Budgétaire)
Controle de Gestion (Gestion Budgétaire)
Avant toute mise en œuvre, la finalité première du contrôle de gestion est la planification tant
à court terme qu’à long terme des activités de l’entreprise.
L’un des points focaux de ses plans à court terme est la gestion budgétaire qui sert à la mise
en place d’un réseau de budgets couvrant toutes les activités de l’entreprise et servant d’outils
de pilotage. Ce réseau ne sera efficace que s’il lui est associé un système de contrôle budgétaire
cohérent et régulier qui servira à la mise en évidence d’écarts qui doivent permettre la réflexion
sur les causes de ces divergences et initier des actions correctives.
La bonne marche de toute cette dynamique est liée à la structuration de l’entreprise en centres
de responsabilité dont les responsables auront le libre choix des moyens à mettre en œuvre pour
atteindre les objectifs qui leur ont été assignés.
L’ensemble des travaux préparatoires réalisés par rapport aux prévisions de ventes, de
production et d’achat vont être formalisées dans des budgets opérationnels.
Ce cours s’articulera autour des chapitres suivants :
- La construction budgétaire : définition et étapes de la démarche budgétaire
- La gestion budgétaire de la vente
- La gestion budgétaire de la production
- La gestion budgétaire des approvisionnements
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CHAPITRE 1 : LA CONSTRUCTION BUDGETAIRE : DEFINITION ET ETAPES DE LA
DEMARCHE BUDGETAIRE
La gestion budgétaire est un mode de gestion à court terme qui englobe tous les aspects de
l’activité de ’organisation qui comprend une période de budgétisation puis une période de
contrôle budgétaire.
La budgétisation correspond à la construction d’ensembles cohérents de prévisions chiffrées.
Les budgets permettent d’assurer une bonne maîtrise des délégations au niveau des entités
locales lorsque le cadre global de de la planification demeure pertinent.
Dans sa plus simple acception, la gestion budgétaire est « un mode de gestion consistant à
traduire en programmes d’actions chiffrés, appelés budgets, les décisions prises par la direction
avec la participation des responsables » (PCG 1982).
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I/ LES ETAPES DE LA DEMARCHE BUDGETAIRE
La démarche budgétaire s’appuie sur la définition des objectifs de l’entreprise qui sont traduits
en objectifs opérationnels annuels ; c’est la phase de prévision budgétaire qui guide les
différents centres de responsabilité dans leurs actions.
Elle permet ensuite, par la comparaison des réalisations aux prévisions, d’expliquer les écarts
et de procéder aux mesures correctives nécessaires. C’est la phase de contrôle budgétaire.
La démarche budgétaire, qui s’appuie sur l’organisation fonctionnelle de l’entreprise, crée les
conditions de l’échange entre les responsables des fonctions ou autres centres de responsabilité
et leur hiérarchie tant au moment de l’élaboration des prévisions que lors de l’analyse des
réalisations. Elle peut donc constituer un moyen d’animation et de responsabilisation (gestion
par exceptions).
3
Schéma des étapes de la démarche budgétaire
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II/ LA HIERARCIE ET L’INTERDEPENDANCE DES BUDGETS
La procédure d’élaboration des différents budgets est une procédure ordonnée qui traduit la
hiérarchie et l’interdépendance des budgets (la prévision de production peut, selon les
contraintes, conduire à un réajustement du budget des investissements ou du budget des
ventes). Par exemple, les prévisions de vente conditionnent les prévisions de production et,
éventuellement, de nouveaux investissements. C’est aussi une procédure itérative car des
ajustements des prévisions peuvent se révéler nécessaires du fait, par exemple, de goulots
d’étranglement ou d’une trésorerie déséquilibrée.
(Voir schéma plus-haut).
• Les budgets généraux permettent de traduire, sous forme chiffrée, la cohérence des prévisions
; équilibre de la trésorerie, rentabilité de l’exploitation (compte de résultat prévisionnel),
équilibre financier (bilan prévisionnel). En cas de déséquilibre, les responsables doivent
procéder à des ajustements soit au sein de la période budgétaire soit en révisant les prévisions
à moyen terme.
• Ainsi, la prévision budgétaire est un processus itératif qui conduit l’ensemble à la cohérence
et à la sécurité (prévisions probabilistes).
La cohérence de l’ensemble de la construction budgétaire se traduit dans les budgets généraux
: équilibre de la trésorerie (budget de trésorerie), équilibre financier (bilan prévisionnel) et
rentabilité de l’exploitation (compte de résultat prévisionnel).
Les pratiques de constitution des budgets diffèrent, selon les modes de gestion des entreprises.
Sont distingués :
– les budgets imposés : la hiérarchie assigne à chaque responsable ses objectifs et lui affecte
des moyens ;
– les budgets négociés : une procédure de navette est instituée entre les responsables
opérationnels et leur hiérarchie sur des propositions d’objectifs. Les décisions sont prises sur
des bases de consensus, la hiérarchie s’assurant seulement de leur cohérence avec la politique
générale de l’entreprise.
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– le niveau des ventes souhaitables et prévues au budget doit être ajusté à la capacité réelle
installée de production : cet ajustement définit les budgets de vente et de production aussi
appelés budgets déterminants ;
– ces plans d’actions acceptés, tous les autres budgets de fonctionnement des différents
services peuvent être chiffrés : ce sont des budgets dépendants ;
– les impacts de toutes ces décisions en termes de profitabilité (compte de résultat prévisionnel)
et en termes de patrimoine (Bilan prévisionnel) se retrouvent dans les documents de synthèse
prévisionnels.
Secteurs Produit Produit Produit Produit Produit Produit Produit Produit Produit
1 2 3 1 2 3 1 2 3 …
Secteur 3 300 1 000 100 300 1 050 110 300 1 100 1 200
Total 850 1 300 310 920 1 350 340 950 1 450 1 430
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2. Le budget de production
5. Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie présente mois par mois les encaissements, les décaissements
et les soldes de trésorerie
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Pour être un mode de pilotage pertinent, la gestion budgétaire ne doit pas se contenter
d’élaborer des prévisions chiffrées. Il faut transformer ces prévisions en « normes de
fonctionnement souhaité » et faire en sorte que le réel soit le plus conforme possible aux
prévisions. C’est pourquoi il faut lui adjoindre un contrôle budgétaire.
V/ LE CONTRÔLE BUDGETAIRE
Le contrôle budgétaire consiste en la confrontation périodique des réalisations avec les budgets,
mettant en évidence des écarts qui sont analysés afin d’entreprendre les mesures de régulation
nécessaires :
– rechercher la (ou les) cause(s) d’écarts,
– informer les différents niveaux hiérarchiques,
– prendre les mesures correctives éventuellement nécessaires,
– apprécier l’activité des responsables budgétaires. »
Il favorise un contrôle par exception, les actions correctives n’étant étudiées que pour les écarts
les plus significatifs. En ce sens, le contrôle budgétaire est une fonction partielle du contrôle
de gestion dont dépend la qualité de ses interventions.
Pour un contrôle budgétaire efficace, le contrôle de gestion se doit de :
– définir les centres de responsabilités en évitant les chevauchements d’autorité ou les
Incohérences de rattachement hiérarchique ;
– servir de liaison et d’arbitrage entre les centres de responsabilité, en particulier en
définissant clairement les modalités de cessions entres les centres ;
– décider du degré d’autonomie délégué aux centres et de faire respecter les orientations
de politique générale de la firme ;
– mettre en place des unités de mesure des performances connues et acceptées par les
responsables.
Sous ces conditions, le contrôle budgétaire pourra pleinement être perçu par les responsables
opérationnels comme un service qui les aide à maîtriser et à améliorer leur gestion.
Il incitera au dialogue et à la communication.
8
CONCLUSION
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CHAPITRE II : La gestion budgétaire des ventes
I Méthode
1. Le programme des ventes
Le programme des ventes définit les prévisions de ventes en quantités :
• selon les besoins et les destinataires de l’information, par période, par produit, par
région ou par commercial ;
• à partir de la politique commerciale de l’entreprise (lancement de produits nouveaux,
publicité, promotions, etc.) ;
• à la suite d’une étude documentaire et/ou une étude de marché ;
• en mettant en œuvre les outils statistiques adaptés à la prévision à court terme :
– recherche de corrélation, par exemple entre le volume des ventes et le montant
des frais de publicité ;
– prévisions en prolongeant les tendances passées par l’étude des séries chronologiques
(voir Application).
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3. Le budget des charges de distribution
Le contrôle des ventes peut être mené à partir d’une analyse d’écart sur chiffre d’affaires
ou d’écart sur marge (voir fiche 10).
Ces analyses permettent de conforter l’entreprise dans ses actions commerciales ou de
redresser certaines tendances :
– développer l’action vers les produits qui participent le plus à la rentabilité de
l’entrepris22e ou aux apports de trésorerie ;
– freiner les tendances de commerciaux à négocier des prix bas risquant de compromettre
la rentabilité de l’entreprise ;
– développer des actions de promotion ou relancer des campagnes publicitaires.
Le contrôle des frais de distribution relève d’une analyse d’écart sur charges indirectes.
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a) La corrélation linéaire
La corrélation linéaire exprime l’intensité de la liaison entre deux variables. Le coefficient de
corrélation entre deux variables x et y a pour valeur :
avec x : moyenne des valeurs de x ;
y : moyenne des valeurs de y ;
n : nombre d’observations
Exemple
Le tableau statistique suivant présente l’évolution des ventes en fonction du budget
de dépenses publicitaires (en millions d’euros).
Le nuage de points semble traduire une relation linéaire entre les deux variables.
Le coefficient de corrélation linéaire est égal à 0,94, ce qui confirme une relation
de type y = ax + b entre les deux variables.
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On parle d’ajustement linéaire lorsque la corrélation linéaire entre deux variables est
significative. On peut ainsi exprimer la valeur d’une variable (y) en fonction de la valeur de
l’autre (x) sous la forme y = ax + b.
C’est la méthode statistique d’ajustement linéaire la plus fiable. Elle fournit les formules
de calcul des valeurs a et b de la droite d’ajustement linéaire :
y = ax + b avec : a = cov (x, y) / var x et b =y – ax.
Dans notre exemple, l’équation de la droite d’ajustement est :
y = 30, 558x + 402,8.
c) La prévision
La relation linéaire entre deux caractères étant établie, il est possible d’effectuer une
prévision
◆ Exemple
Pour l’année à venir, il est prévu d’engager des dépenses publicitaires de 6,3 millions
d’euros. On peut en déduire un chiffre d’affaires prévisionnel de :
y = (30,558 x 6,3) + 402,8 = 595 millions d’euros.
Remarque
Lorsque l’on prévoit la valeur d’une variable y en fonction de celle d’une autre variable x, la
droite d’ajustement est appelée droite de régression.
2. L’ajustement exponentiel
Les évolutions exponentielles de la forme y = BAx peuvent être ramenées à une tendance
linéaire sous la forme log y = x log A + log B.
En procédant aux changements de variable Y = log y, a = log A et b = log B nous pouvons
écrire Y = ax + b et recourir aux méthodes d’ajustement linéaire.
◆ Exemple : On souhaite analyser la série suivante :
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x y ln y
2 12 2,48
4 48 3,87
6 192 5,26
3 24 3,18
8 768 6,64
5 96 4,56
5 96 4,56
7 384 5,95
9 1 536 7,34
La représentation graphique montre bien une relation de nature exponentielle entre les deux
variables x et y. Il s’agit donc de calculer les valeurs A et B en procédant au changement de
variables qui permet de revenir à un ajustement linéaire.
1. Calcul des valeurs ln y (logarithme népérien). Ces valeurs figurent dans le tableau ci-dessus.
2. Calcul des valeurs a et b de l’équation ln(y) = ax + b, par la méthode des moindres carrés.
On trouve a = 0,6931 et b = 1,0986
3. Calcul des valeurs A et B, sachant que a = ln(A) et b = ln (B).
4. A = ea = e0,6931 = 2 de même, B = eb = e1,0986 = 3
5. Écriture de l’équation : Y = 3 . 2x
y= BAx
ln y = x lnA +lnB
Soient : ln y= Y
Ln A = a
Ln B = b
Y=ax+b et b = Y – a x
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III/ L’ANALYSE DES SERIES CHRONOLOGIQUES
Une série chronologique est une suite d’observations ordonnées dans le temps. Il s’agit donc
d’une série dont les deux caractères sont :
– x : le temps (exprimé en mois, trimestres, semestres, années) ;
– y : un autre caractère variable dans le temps (chiffre d’affaires, quantités vendues,
dépenses, etc.).
Exemple
La société anonyme TN produit des tuiles et autres éléments de couverture, dont les ventes sont
saisonnières. Afin d’ajuster les rythmes de production et la gestion des stocks, elle vous
demande d’étudier l’évolution des ventes.
Vous disposez pour cela des ventes trimestrielles en volumes des trois dernières années.
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Représentation graphique
60 000
50 000
40 000
N–2
30 000
N–1
20 000 N
10 000
0
1 2 3 4
Y= 956,294x + 36 659 = y’
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3. La prévision des ventes
Dans notre exemple, les valeurs de y ′ seront calculées pour x égal à 13, 14, 15 et 16.
• Des coefficients saisonniers sont appliqués aux valeurs trouvées pour tenir compte des
fluctuations saisonnières.
Établissons les prévisions de ventes de l’année N+1 :
Ventes prévues en N+1= mouvements extra-saisonniers x coefficient saisonnier.
Trimestre 1 2 3 4
Année N+1
Mouvement extra-saisonnier y’ 49 091 50 047 51 003 31 960
Ainsi, la méthode des moindres carrés pour une fonction déterminée assure l’ajustement le
meilleur, dans le sens où elle minimise le carré des distances entre les valeurs observées et
celles ajustées. Mais, comment connaître la fonction qui assure le meilleur ajustement pour une
série statistique ?
– la forme du nuage de points doit guider le choix d’une fonction définie ;
– si le doute persiste, il faut, pour chaque fonction d’ajustement retenue, calculer le carré
des résidus qui se définit comme :
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et choisir la fonction pour laquelle cette expression est minimum.
L’étude des séries chronologiques donne la même importance aux observations quelle que
soit leur ancienneté.
Dans un environnement incertain et changeant, cela revient à donner un poids considérable au
passé. Pour s’opposer à cette tendance, certains gestionnaires préfèrent utiliser une autre
méthode : le lissage exponentiel.
4. Le lissage exponentiel
Cette méthode de prévision calcule, de fait, une moyenne des observations passées mais en
les pondérant. Les observations ont un poids décroissant en fonction de leur ancienneté.
Pour une période donnée t, la prévision des ventes est calculée selon la formule suivante :
Yt = α yt – 1 + (1 − α) Yt – 1
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EXEMPLE
1 2 3 4 5 6
Dans la logique de la gestion budgétaire, la phase de prévision des ventes terminée et validée,
l’étape suivante peut commencer :
– déployer, en termes de gestion de production et jusqu’au niveau des ateliers, les choix
quantitatifs prévisionnels.
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Ajustement mécanique : la méthode des moyennes mobiles
La méthode des moyennes mobiles consiste à remplacer chaque valeur statistique par la
moyenne d’une série de valeurs calculées sur une base annuelle. Cette méthode permet un
lissage du nuage de points, qui gomme les variations périodiques (mensuelles, trimestrielles,
etc) afin de faire ressortir la tendance. Elle peut être mobilisée avant de procéder à un
ajustement linaire par la méthode des moindres carrés.
Il s’agit de représenter la série statistique en substituant à la valeur observée yi, une valeur
ajustée yi’.
Le nombre des observations (ici 3) nécessaires pour le calcul de la valeur ajustée yi’ dépend
de la périodicité du phénomène étudié.
Dans le cas d’historiques de ventes, il est fréquent de trouver des périodicités annuelles (ventes
saisonnières) et donc les moyennes mobiles se calculent comme suit :
– historique des ventes données en trimestre (périodicité de 4)
yi’ = 1/4 ( (1/2. yi-2) +yi-1 + yi + yi+1 + (1/2 . yi+2 ) )
– historique des ventes données en mois (périodicité de 12)
yi’ = 1/12 ( 1/2 (yi-6 ) + yi-5 + …..+yi-1 + yi +yi+1 + yi+2 +…..+yi+5 + ½(yi+6) )
Les coefficients ainsi déterminés permettent de respecter le principe suivant :
Soit le chiffre d’affaires d’une entreprise :
Somme des coefficients = Périodicité de la série statistique
Si l’année est analysée en un nombre impair de périodes tel que trois périodes de quatre mois
Q1, Q2 et Q3 :
QM2N = (Q1N + Q2N + Q3N)/3 QM3N = (Q2N + Q3N + Q1 N +1)/3.
L’objectif étant de conserver le centrage de la moyenne.
21
EXEMPLE
Soit le chiffre d’affaires d’une entreprise :
Trimestres
1 2 3 4
Années
1 1 000 1 200 1 400 1 150
2 1 050 1 350 1 500 1 300
3 1 100 1 450 1 700 1 400
4 1 250 1 650 1 850 1 550
La périodicité est de 4, donc chaque valeur yi est remplacée par sa valeur ajustée, ainsi :
22
Les fonctions d’ajustement peuvent être extrêmement variées. Dans notre cas, nous
présenterons les fonctions les plus habituelles au cycle de vie d’un produit :
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CHAPITRE III : GESTION BUDGETAIRE DE LA PRODUCTION
I/ LA PROGRAMMATION LINEAIRE
Comment assurer le plein emploi des capacités productives ? Quelle est la solution optimale
en termes de rentabilité ?
La programmation linéaire est une option de résolution à de telles problématiques d’entreprise.
Elle peut se faire en deux principales étapes : la fonction économique, le programme de
production.
1. La fonction économique
Elle exprime le plus souvent la marge sur coût variable à maximiser, en fonction des quantités
produites et vendues.
Exemple
Le responsable d’une usine de la société MTECH a décidé de lancer la production de deux
nouveaux roulements « S » et « L ».Il désire mettre au point un programme optimal de
production afin de maximiser la rentabilité de ce projet.
La comptabilité analytique fournit les informations suivantes :
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Éléments Modèle « S » Modèle « L»
2. Le programme de production
Il exprime sous la forme d’un système d’inéquations l’ensemble des contraintes liées
aux capacités productives et au marché.
Exemple
La fabrication des deux modèles de roulement occuperait trois ateliers : A, B, C, pendant une
durée exprimée en minutes et notée dans le tableau ci-dessous :
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– Techniques: 20S + 25L < 36 000 (1)
20S + 30L < 45 000 (2)
15S + 15L < 24 000 (3)
– Commerciales : S< 1 000 (4)
L < 700 (5)
– Logiques : S> 0 L > 0
Résolution graphique
L ( 4)
zo ne d’acceptabilité
1 600
1 500
1 440
750 P (5)
700
900
(2)
0 1 000 1 600 1 800 2 250 S
(1)
(3)
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• Zone d’acceptabilité
Elle représente l’ensemble des combinaisons productives techniquement et commercialement
acceptables.
Chaque contrainte partage le plan en trois zones :
– la droite elle-même qui représente toutes les combinaisons de produits qui saturent la
contrainte ;
– une zone en dessous de la contrainte : les combinaisons de cette partie du plan respectent
la contrainte mais n’assurent pas le plein emploi de ses capacités ;
– la partie supérieure du plan : les combinaisons de produits sont inacceptables puisqu’elles
nécessitent plus de facteurs de production que l’on en dispose.
L’ensemble des contraintes définit un polygone de combinaisons acceptables ABCD0. Aucun
point de ce domaine ne permet de saturer toutes les contraintes de production.
Pour assurer le plein emploi simultané des contraintes productives, il faut rechercher la ou
les combinaison(s) productive(s) qui saturent toutes les contraintes concernées.
La marge sur coût variable optimale est représentée par la droite la plus éloignée de l’origine
et dont un point au moins appartient à la zone d’acceptabilité.
Le point P (900 ; 700) représente l’optimum économique, réalisant une marge sur coût variable
totale de: (150 × 900) + (200 × 700) = 275 000 euros.
Cet optimum permet de saturer le marché du produit «L» et l’atelier C. Les ateliers
A et B sont en sous-emploi.
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II/ LES METHODES DE CHARGEMENT ET LES GOULOTS D’ETRANGLEMENT
A1 1 3 2
A2 1 2 5
Les temps de chargement des différents postes de travail sont de 2 000 heures par an dans
l’atelier A1et de 2 100 heures par an dans l’atelier A2. Il faut compter 10 % pour les temps de
réglage et de changement d’outil pendant lesquels les machines ne sont pas en état de marche.
Le nombre maximum de postes utilisables est de 20 pour l’atelier A1 et de 18 pour l’atelier
A2.
Le budget des ventes prévoit 7 000 X, 6 000 Y et 4 000 Z.
Les lots de fabrication doivent respecter la proportion des ventes (hypothèse de production
simultanée).
Établir un programme de chargement qui permet les ventes en quantités maximales.
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Démarche générale
- Calcul des capacités nécessaires à la production maximale.
- Calcul des capacités disponibles.
- Ajustement entre le désirable et le possible.
EXEMPLE( SUITE)
Tableau provisoire des temps de chargement :
L’atelier A2 a un taux de chargement supérieur à 1, ce qui n’est pas réaliste. Cet atelier présente un
manque de capacité de 4 980 heures : il constitue un goulot d’étranglement. C’est lui qui limite la
production possible.
:
×7X + (6 Y× 2) +
X1 (4 Z × 5) =
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Tableau final des temps de chargement
30
CHAPITRE IV : LA GESTION BUDGETAIRE DES APPROVISIONNEMENTS
Minimiser les coûts liés aux stocks et aux approvisionnements (recherche d’un stock minimum)
et assurer la sécurité des approvisionnements afin d’éviter la rupture (recherche d’un stock
suffisant), tels sont les objectifs qui sont assignés à la gestion prévisionnelle des
approvisionnements.
Il s’agit d’éviter toute rupture, tout en minimisant les coûts des stocks, c’est à dire trouver une
solution optimale.
b) Stock de sécurité
C’est le niveau de stock qui permet de répondre aux aléas les plus fréquents, qui permet d’éviter
ou de minimiser le risque de rupture.
Exemple
Le stock de sécurité du composant permet 14 jours de consommation.
Niveau du stock de sécurité = 10 200 / 360 × 14 ≈ 397 composants.
c) Stock critique
Le stock critique (ou stock d’alerte) est le niveau de stock qui doit déclencher une commande.
Stock critique = stock critique minimum + stock de sécurité
Dans notre exemple, le stock critique s’élève à 425 + 397 = 822 composants
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2. Les coûts de la gestion des stocks
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d) Le coût total annuel des stocks
C’est la somme des coûts présentés ci-dessus :
Coût total annuel = Cp annuel + Ca annuel de lancement
Pour un modèle avec rupture, Coût total annuel = Cp annuel + Ca annuel de lancement +Cr
Ce modèle suppose que l’entreprise peut évaluer le coût de la rupture. Il se fonde sur
l’hypothèse que la demande non satisfaite peut être différée.
On en déduit, sachant que chaque composant coûte 30 euros,
Soient Q la quantité commandée et N le nombre annuel de commandes.
Ces deux variables sont liées par la relation : Q = consommation annuelle/N =
10 200/N.
3. La recherche de l’optimum
33
34
Les trois modèles montrent que l’entreprise passe 3 commandes par an, soit une commande
tous les quatre mois. Ce qui correspond à un lot économique de
– un lot économique de 10 200/3 = 3 400 composants
– un coût total des stocks : 714,60 + 9 180 /3 + (1 020 × 3) = 6 834,60 euros
4. Le modèle de Wilson
Il s’agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin
de permettre l’automatisation des procédures de réapprovisionnement.
Le modèle peut être schématisé comme suit :
La formule de Wilson
Exprimons de façon générale le coût des approvisionnements, sans stock de sécurité.
Soient :
– C la consommation annuelle de l’élément approvisionné, exprimée en quantités,
– p le prix unitaire de ces éléments,
– Q la quantité approvisionnée à chaque commande. Le stock moyen est donc de
Q/2, (On suppose qu’il n’y a pas de stock de sécurité),
– N le nombre annuel de commandes,
– t le taux de possession des stocks,
– Cl le coût de passation d’une commande,
– CT le coût total annuel des stocks
On en déduit :
Cp annuel = t x p x Q/2
⇒ CT (Q) = (t x p x Q/2) + (Cl x C/Q)
Ca annuel = Cl x N = Ca x C/Q
Cette fonction de coût total est minimale lorsque sa dérivée première est nulle et
sa dérivée seconde positive.
2 𝐶𝑙 𝑥 𝐶
CT(Q) = 0 ⇔ t x p – Cl x C/Q2 = 0 ⇔Q= √ 𝑡𝑥𝑝
Exemple
Au travers des illustrations précédentes nous avons établi que t = 4 %, p = 20,
Q = 6 000, Ca = 120 et N = 5.
35
On en déduit la valeur de C = Q × N = 6 000 × 5 = 30 000.
Le lot optimum est donc égal à :
Q = Racine carré ((2 × 120 × 30 000) ⁄ (4 % × 20)) = 3 000, ce qui revient à passer 10
commandes par an. On en déduit le coût total :
CT annuel = Cp annuel + Ca annuel = (4 % × 20 × 3 000/2) + (10 × 120) = 2 400 e.
Selon le modèle de Wilson, il faut donc passer 10 commandes par an au lieu de 5, ce qui permet
de réaliser une économie annuelle de 3 800 – 2 400 = 1 400 e.
Remarques
On démontre que l’optimum serait le même s’il y avait un stock de sécurité.
Le modèle de Wilson est donc applicable lorsque l’entreprise détient un stock de sécurité.
Il est préférable de retenir la démarche d’optimisation plutôt que la formule de Wilson.
❏ Intérêt et limites du modèle
Le modèle de Wilson a pour intérêt principal de présenter une démarche d’optimisation.
Il présente cependant un certain nombre de limites :
– ses hypothèses sont peu réalistes : avenir certain, absence de rupture, comportement
des coûts de possession et de passation de commande ;
– il ne s’adapte pas à tous les cas de figure : denrées périssables, par exemple .
Il établit, de façon périodique, les mouvements et niveaux de stock. Lorsque les consommations
sont régulières, les entrées en stock seront régulières, pour des quantités constantes.
Lorsque les consommations ne sont pas régulières dans l’année, il faut choisir entre une
périodicité constante avec des lots variables et une périodicité variable avec des lots constants.
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◆ Exemple
Au 1er janvier, le stock de pièces est de 1 200 unités. Le stock de sécurité est de
1 000 unités et le délai de livraison est de 5 jours. On prévoit les consommations suivantes :
Mois Consommation Mois Consommation
Janvier 2500 Juillet 2400
Février 2600 Août 2300
Mars 2700 Septembre 2500
Avril 2600 Octobre 2600
Mai 2500 Novembre 2500
Juin 2400 Décembre 2400
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3. Pour chacun des mois de livraison, définition du stock nécessaire.
4. Calcul du lot de commande = stock nécessaire – stock initial.
25/9/N +1 1/10/N +1
7 500
Sachant que le lot de commande est de 7 500 pièces, le tableau ci-dessous permet de déterminer
les dates de commande. Par simplification, on raisonnera avec des livraisons en début de mois.
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Démarche de calcul de chaque ligne
1. Comparaison du stock initial au stock nécessaire. Si Stock initial < Stock nécessaire,
alors livraison au 1er du mois.
En janvier, Stock nécessaire = Consommation de janvier + 14 jours de consommation de février
= 500 + 549 30 × 14 = 757 composants.
2. Si livraison, calcul du stock après livraison.
3. Calcul du stock final.
1er 15 15 15
Date de
commandes
Stock initial 800 2 000 800 1 000 600 1 600
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CONCLUSION GENERALE
La gestion budgétaire est un processus complexe mais nécessaire, incluant tant une phase de
prévision (des outils de prévision) que de conception des budgets proprement dits.
En ce qui concerne les outils de prévision, il en existe un bon nombre.
Cependant, la programmation linéaire semble être la plus utilisée pour la détermination des
optima tant pour la vente que pour la production, dans les cas des combinaisons limitées de
produits.
La prévision des approvisionnements est quant à elle tributaire de la constance de la quantité
et de la périodicité.
La conception des budgets suit un cheminement hiérarchique : budget des ventes, budget de la
production et budget des approvisionnements.
La réussite de tout ce processus repose sur un contrôle budgétaire efficace et cohérent.
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