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Activités 4
Activités 4
DE L ’ACTIVITE 4 (Vivres
Contre Actifs ou Food For
Asset)
I- RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX RÉSULTATS ACTIVITÉ 4
Vivres contre actifs (FFA)
1. Fonctionnement du programme :
En moyenne, alors que dans les trois régions de l’Adamaoua, l’Extrême nord et de l'Est,
presque 1 bénéficiaire sur 20, dans la région du Nord, 4 bénéficiaires sur 10 ne savent pas la
provenance de la ration. Plus précisément, il s’agit de 1,8% dans l’Adamaoua, 5,4% à
l’Extrême-Nord et 4,6% à l’Est. Parlant du Nord, 44,4% des bénéficiaires ne savent pas la
provenance de la ration.
2. Accès à l’assistance alimentaire :
À l’Extrême-Nord, 7 ménages sur 10 affirment avoir reçu 1 fois l’assistance alimentaire du
PAM, et dans la région de l’Est, en moyenne 73,7% ménages affirment avoir reçu l’aide du
PAM 2 fois.
Par ailleurs, l’on observe dans l’ensemble une hausse du pourcentage de bénéficiaires
recevant l'aide d'autres sources, soit 42,5% en septembre contre 14,1% en avril 2021 pour les
bénéficiaires Food. Cette hausse de l’assistance venant d’autres partenaires observée à l’Est
(partant de 5,1% en avril à 46,2% en septembre) pourrait s’expliquer par la méconnaissance
du donateur par les bénéficiaires et donc met en évidence le faible niveau d’information des
bénéficiaires sur le programme (14,1%).
3. Dépenses et Utilisation de l’assistance :
Dans l’ensemble, 75% des bénéficiaires consacrent au moins 65% de leurs dépenses à
l’alimentation, donc 75,6% des résidents, 87,1% des déplacés et 73,2% des réfugiés.
Nous observons également qu’il y’a eu une augmentation par rapport à avril où nous
comptions 55,6%.
Le panier alimentaire moyen des bénéficiaires du FFA du PDM de septembre 2021
reste très similaire à celui observé lors du PDM précédent. Les préférences
alimentaires des ménages demeurent orientées vers un panier composé de céréales ou
tubercules, légumineuses, d’huile végétale et de sel iodé. Les légumes, les œufs, le
poisson, la viande, les super céréales et les fruits sont quasi absents du panier.
La décision moyenne concernant l’utilisation de l’assistance alimentaire du PAM s’est
nettement améliorée au profit des femmes dans les régions d’intervention, passant de
41,8% à 71,4%, soit + 29,7 points de pourcentage. La proportion de ménages où la
décision concernant l’utilisation des vivres est prise conjointement s’élève à 37,7%.
4. Diversité et Consommation alimentaire des ménages
Alors que dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord, il apparait
que la diversité alimentaire est en grande partie faible (respectivement, 53,4% ; 50,5%
et 74,1%, avec dans le Nord 92,3% chez les résidents et 57,1% chez les réfugiés), dans
la région de l’Est, il apparait que la diversité alimentaire est en grande partie moyenne
(49,4%) chez tous les bénéficiaires, réfugiés (47,4%) et résidents (57,5%).
Dans l’ensemble, nous pouvons observer que la proportion de bénéficiaires en
insécurité alimentaire a augmenté, passant 3,6% en avril à 7,3% en septembre 2021,
soit 3,7 points de pourcentage en plus et cette insécurité alimentaire semble plus
prononcée dans les ménages dirigés par les femmes (9,3%) que ceux dirigés par les
hommes (6,7%).
Au regard de la consommation des aliments riches en Vitamine A, en Protéine et en
Fer dans l’ensemble, les ménages dirigés par les hommes sont ceux qui déclarent le
plus n’avoir jamais consommé d’aliments riches en Vitamine A (9,5% pour les
hommes contre 8,8% pour les femmes), en protéine (10,3% pour les hommes contre
9,8% pour les femmes) et à l’inverse pour la consommation des aliments riches en fer,
c’est les ménages dirigés par les femmes qui déclarent le plus n’avoir jamais
consommé ces aliments (47,2% pour les femmes contre 46,6% pour les hommes).
5. Stratégies d’adaptation
Dans l’ensemble, l’on observe que les femmes développent moins une stratégie
comportementale de stress que les hommes. Mais, nous constatons que chez les deux,
cette stratégie comportementale de stress a augmenté (passant de 9 en avril à 11 en
septembre chez les femmes et de 11 en avril à 13 en septembre chez les hommes).
Les stratégies de consommation alimentaire les plus répandues sont orientées vers la «
Consommation des aliments moins préférés car moins coûteux », et vers la
« diminution de la quantité des repas ». Nous pouvons en effet observer dans
l’ensemble que 78,5% des bénéficiaires déclarent avoir Consommé des aliments moins
préférés car moins coûteux et 60,6% déclarent avoir diminué de la quantité des repas.
Se penchant sur les stratégies d’existence mises en œuvre, pour ce qui est de la
stratégie de stress, 26,1% des hommes déclarent avoir emprunté d’argent ou dépensé
de l’épargne du ménage contre 21,8% des femmes. Au regard de la stratégie de crise
qui est orientée vers la réduction des dépenses non alimentaires de santé et
d'éducation, 23% des hommes la développent contre 19,2% des femmes. Concernant
la stratégie d’urgence qui est orientée vers la mendicité, la proportion de femmes qui
développent cette stratégie est plus élevée que celle des hommes, soit 19,2% contre
12,4%.
6. Perception de l’assistance alimentaire par les bénéficiaires et redevabilité :
Au moins 4 bénéficiaires sur 5 sont satisfaits de la communication, la sensibilisation,
la sélection des bénéficiaires/ciblages, le processus de distribution et 66% des
bénéficiaires sont satisfaits de la qualité et la quantité des denrées reçues. Cependant,
la plus petite proportion a été enregistrée à l’Extrême-Nord, à hauteur seulement de
36,5%, donc 47,8% des déplacés.
Dans l’ensemble et pour toutes les tranches d’âge, la plus petite proportion de
bénéficiaires qui n’ont pas de problèmes de protection est de 98%, car la quasi-totalité
des bénéficiaires affirment être traitée avec respect par le personnel du PAM et/ou des
partenaires, soit 99,4% ; ils trouvent que les conditions sur les sites des programmes
du PAM sont dignes est de 90,5%, et en ce qui concerne les mesures prises pour
assurer un accès en toute sécurité aux sites des programmes, dans l’ensemble un peu
plus de 4 bénéficiaires sur 5 (85,7%) se sentent satisfaits par ces mesures.
Pour ce qui est du niveau d’information des bénéficiaires sur le programme (14,1%),
l’on observe dans l’ensemble que 45,1% de ménages sont informés sur le mode de
sélection des bénéficiaires, 69,8% de ménages savent la quantité de ration qu’ils
doivent recevoir et seulement 21,3% de ménages sont informés sur quand finira
l’assistance alimentaire.
Le tableau ci-dessous renseigne sur les catégories des bénéficiaires échantillonnés par région
qui ont permis d’élaborer ce rendu. Par rapport à l’échantillon prévu (900), l’échantillon
réalisé est de 1207, soit 307 ménages supplémentaires. Ce qui fournit un taux de réalisation de
134%.
Échantillon Échantillon %
Activités Modalités Statut Région
prévu réalisé Réalisation
Value
voucher (e- All Est 450 458 102%
voucher)
Activity 4 Adamaoua 109 146 134%
(Food For
Est 154 360 234%
Asset)
In kind All Extrême-
161 216 134%
Nord
Nord 26 27 104%
Total 900 1207 134%
Réalisation de l’activité 4 (Vivres contre actifs)
Femmes Hommes
Répartition des ménages par sexe du chef de ménage
En considérant le statut matrimonial du chef de ménage, nous pouvons observer que les chefs
de ménage mariés monogames demeurent les plus nombreux, soit 61,7% dans l’ensemble
chez les bénéficiaires In kind. Un regard fait par région en faisant abstraction de l’Extrême-
Nord nous permet d’observer une hausse par rapport à avril 2021 dans chaque région. En
effet, dans le Nord, la proportion des chefs de ménage mariés monogames est passée de
53,6% en avril à 70,4% en septembre ; dans l’Adamaoua, elle est passée de 57% à 59,6% et à
l’Est, elle est passée de 54,7% à 55,3% pour les mêmes périodes, (soit respectivement 16,7 ;
2,6 et 0,5 points de pourcentage en moins). Le graphique ci-dessous illustre ces analyses plus
en détail :
100% 3.2%
9.3% 6.8% 7.6% 7.7% 7.1%
12.8% 2.7% 13.2% 6.5%
90% 3.8% 7.7%
7.5%
5.1% 5.6% 9.7% 21.4%
80% 21.9%
15.0%
70% 23.1% 24.4%
14.3%
60%
50%
69.7% 90.3%
84.6%
40%
61.7% 61.6%
30% 53.8% 53.7% 57.1%
20%
10% 1.6%
6.5% 2.6% 6.8% .3% 7.6%
0% 2.6% 2.8%
Résidents Réfugiés Résidents Réfugiés Résidents Déplacés Résidents Réfugiés
In Kind In Kind In Kind In Kind
Adamaoua Est Extrême-Nord Nord
A. MODALITÉ VIVRES
En moyenne 51,5% des personnes interrogées parmi les réfugiés sont elles-mêmes les chefs
de ménages, soit une baisse de – 18,4 points par rapport à la proportion observée en avril 2021
(69,8%). Pour ce qui est des déplacés internes, cette proportion qui n’existait pas en avril est
de 83,9% en septembre 2021. En ce qui concerne les résidents, cette proportion est passée de
76,7% en avril à 69,8% en septembre 2021, soit une baisse de 6,8 points de pourcentage. Dans
le détail, chaque région présente une structure de caractéristiques particulières.
Adamaoua
Dans cette région, on observe une baisse de la proportion de chef de ménages interviewés,
passant de 81,1% en avril à 69,9% en septembre 2021, soit une diminution de – 11,3 points de
pourcentage. Toutefois, la proportion des conjoints interviewés est passée de 18,9% à 27,4%.
De même, on observe dans cette région que la proportion de frère/sœur comme personnes
interviewées est de 2,1%, ce qui explique cette baisse de proportion de chef de ménages
interviewés.
Est
Dans la région de l’Est, la proportion de chef de ménages interviewés est passée de 73,4% en
avril à 53,9% en septembre 2021, soit une baisse de - 19,5 points de pourcentage. En ce qui
concerne les conjoints, on observe que 19,9% ont interviewé(e)s en avril contre 39,7% en
juin, soit une augmentation de 19,8 points de pourcentage.
Extrême-Nord
Dans presque 7 ménages sur 10 (69,4%), les personnes interrogées sont les chefs de ménage
eux-mêmes. En comparaison à avril 2021 où cette proportion n’existait pas, il est mis en
évidence l’importance d’intégrer cette population dans les analyses.
On observe d’autre part, une prise en compte de la proportion de conjoints interviewés chez
les résidents (28,1%) et chez les déplacés internes (12,9%). Egalement, une faible proportion
de frère/sœur fait partie de l’échantillon (2,8%).
Nord
Dans la région du Nord, la proportion de chef de ménages interviewés est passée de 71,3% en
avril à 70,4% en septembre 2021, soit une baisse de - 0,9 point de pourcentage. En ce qui
concerne les conjoints, on observe que 24,9% ont interviewé(e)s en avril contre 22,2% en
septembre, soit une baisse de – 2,6 points de pourcentage.
Une particularité observée dans cette région concerne le pourcentage de frère/sœur interviewé
qui est passé de 2,5% en avril à 7,4% en septembre 2021.
2.1. Caractéristiques sociodémographiques des ménages
La composition des ménages bénéficiaires de l’assistance Vivres contre actifs (FFA) est
relativement similaire à celle observée lors du PDM d’avril 2021, dans les régions à
l’exception de la région de l’Extrême-Nord. Toutefois, ils existent quelques écarts entre les
données d’avril et celles septembre 2021, principalement chez les membres d’âge compris
entre [18-59 ans] (on passe en moyenne de 35% à 32% chez les bénéficiaires In kind, chez
ceux d’un âge compris dans l’intervalle [12-17 ans], ces valeurs sont passées en moyenne de
18% à 20% chez les bénéficiaires In kind. Chez ces même bénéficiaires, ces proportions
moyennes sont passées de 15% en avril à 14% en septembre 2021 chez ceux d’âge compris
entre [6-11 ans].
Les tailles de ménages appellent à quelques commentaires parce qu’elles ont connu quelques
changements. En ce qui concerne le programme des vivres, dans les ménages de la région de
l’Adamaoua, et principalement chez les enfants âgés entre 6 et 11 ans, la proportion moyenne
est passée de 24% en avril à 30% en septembre 2021, donc une augmentation de 22% à 30%
chez les filles et de 26% à 30% chez les garçons ayant la même tranche d’âge. Dans le Nord
par contre, pour les enfants d’âge compris entre 6 et 11 ans, l’on observe un changement
inverse, passant de 26% en avril à 23% en septembre, soit de 26% à 21% chez les garçons et
de 25% à 24% chez les filles. En ce qui concerne les adolescents âgés entre 12 et 17 ans dans
cette même région, la proportion moyenne est passée de 16% en avril à 11% en septembre,
soit une baisse allant de 14% à 8% chez les femmes et de 17% à 14% chez les hommes.
Toujours pour cette modalité In Kind, dans les ménages de la région du Nord, et
principalement chez les personnes âgées entre 18 et 59 ans, la proportion moyenne est passée
de 31% en avril à 37% en septembre, soit une hausse allant de 26% à 39% chez les hommes et
aucun changement chez les femmes. Par contre, dans l’Adamaoua, on observe une légère
baisse passant de 30% en avril à 29% en septembre, soit une baisse de 30% à 27% chez les
hommes et une hausse de 29% à 31% chez les femmes. Le graphique ci-après donne plus de
détails sur les caractéristiques sociodémographiques des ménages visités :
Composition des ménages par tranche d’âge dans les Régions d’enquête
a. Principales activités du chef de ménage
Dans la rubrique concernant la principale activité menée par les chefs de ménages, les
modalités retenues sont : l’agriculture vivrière, le commerce informel, le commerce formel, le
travail journalier, la vente du bois, n’exerce aucune activité, être marabout et autres activités.
Au regard du programme des vivres, on observe qu’en moyenne, les modalités qui ont connu
de plus grandes variations entre avril et septembre sont : l’agriculture vivrière, passant de
66,9% de chefs de ménages consacrés à cette activité en avril à 63,5% en septembre, soit – 3,3
points de pourcentage ; le commerce informel, passant de 5,7% à 8,4% pour la même période
avec ainsi +2,8 points de pourcentage en plus, le travail journalier passant de 7,4% à 3,6%,
soit une baisse de – 3,8 points de pourcentage et n’avoir pas d’activité qui est passé de 3% à
9,9%.
Un regard plus raffiné au niveau des régions nous conduit à observer que :
Au regard de la modalité concernant l’agriculture vivrière, la baisse moyenne
observée est expliquée par la baisse observée dans l’Adamaoua où cette proportion est
passée de 86,9% en avril à 74% en septembre, soit une baisse de – 12,9 points de
pourcentage.
En ce qui concerne le petit commerce/commerce informel, la hausse observée dans
l’ensemble est expliquée par les proportions obtenues dans les régions de l’Adamaoua
(5,5%) et l’Extrême-Nord (12,9%) en septembre, ce qui n’était pas le cas en avril. De
plus dans la région de l’Est, on observe une légère augmentation, passant de 7,6% en
avril à 7,8% en septembre.
Pour ce qui est de n’avoir pas d’activité, dans la région de l’Est, le pourcentage de
chefs de ménages bénéficiaires du programme Food est passé de 4,2% en avril à
14,4% en septembre, soit 10,2 points de pourcentage en plus. Ceci peut être justifié
par le fait que les bénéficiaires ne considèrent pas que travailler dans les champs
communautaires (FFA) ne constitue pas une activité propre. De plus, sachant quel
usage sera fait des différentes récoltes, ils ne trouvent plus utiles de travailler leurs
propres champs.
Parlant du travail journalier, dans la région de l’Est, l’on est passé de 8,8% à 3,6%.
Ces proportions chez les bénéficiaires réfugiés du programme Food obtenues montrent
que les 11,7% de chefs de ménages consacrés à cette activité en avril sont passés à
3,8%, soit – 7,9 points. De même, chez les bénéficiaires résidents du même
programme, ces proportions sont passées de 6,7% à 2,7%, soit – 4,0 points de
pourcentage. Le tableau ci-dessous synthétise les données relatives à l’activité
principale du chef de ménage :
1
1-Aucun : chef de ménage n’ayant aucun niveau d’instruction ; 2- Sait lire ou écrire : chef de ménage n’ayant suivi aucune instruction,
mais sachant lire et écrire ; 3-Alphabétisé : chef de ménage n’ayant suivi aucune instruction, mais sachant lire et écrire en langue locale ; 4-
Ecole Primaire complète : chef de ménage ayant suivi totalement le cycle primaire ; 5-Ecole Primaire incomplète : chef de ménage ayant
suivi partiellement suivi le cycle primaire 6-Secondaire : chef de ménage ayant partiellement ou totalement suivi le cycle secondaire entre
les classes de 6ème et de terminale ; 7-Université : chef de ménage ayant partiellement ou totalement suivi le cycle universitaire ; 8- Ecole
religieuse : chef de ménage ayant suivi une instruction d’une obédience religieuse quelconque ; 9- Ne sait pas : le répondant n’a aucune
connaissance en ce qui concerne le niveau d’instruction du chef de ménage.
Les observations concernant le niveau d’instruction des chefs de ménages demeurent
relativement similaires à celles du mois d’avril. Le niveau d’instruction des chefs de ménage
est très faible quel que soit la catégorie des bénéficiaires. La grande majorité des chefs de
ménages quelle que soit la région d’intervention, est faiblement instruite. Dans les quatre
sites, on observe différemment que ces chefs de ménage sont majoritairement : des déplacés et
des résidents sans instruction à l’Extrême-Nord (en moyenne respectivement de 54,8% et
47% chez les bénéficiaires Food), des réfugiés sans instruction dans le Nord (en moyenne
50% chez les bénéficiaires Food), des réfugiés instruits à l’école coranique à l’Est (en
moyenne 58,9% chez les bénéficiaires Food) et ; des réfugiés instruits à l’école coranique
dans l’Adamaoua (en moyenne 48,7% chez les bénéficiaires Food). Dans le Nord, la
proportion des résidents bénéficiaires ayant un niveau primaire soit complet, soit incomplet
est élevée à 30,8% pour chaque catégorie. A l’Est, cette proportion des résidents bénéficiaires
des vivres est tablée à 24,7%.
Ce faible niveau d’instruction a un effet négatif sur de nombreux aspects du programme,
notamment la capacité des chefs ménage à développer des activités génératrices de revenu, ou
encore à effectuer des transactions électroniques dans le cadre des transferts monétaires, mais
prioritairement dans les prises de décisions en réunion.
La proportion moyenne des bénéficiaires qui affirme être informés à l’avance de la date et
l’heure de la distribution est en baisse en septembre : 62,7% (soit une diminution de -2 points
comparativement à avril 2021). Ce qui produit un résultat inverse à la comparaison entre
novembre 2020 et avril 2021 où nous avions une hausse de +9,4 points.
Au regard de ces statistiques dans les régions prises individuellement, nous observons que :
dans l’Adamaoua, le pourcentage de bénéficiaires qui connaissent à l’avance les dates et
heures des distributions est passé de 68,7% en avril à 76,4% en septembre. Les améliorations
observées pourraient s’expliquer par la régularité des sensibilisations effectuées par le PAM et ses
partenaires. A l’Est par contre, l’on observe une baisse en moyenne allant de 65,7% en avril à
57,6% en septembre, et celle-ci est perçue chez les réfugiés où en avril, 62,9% ont déclaré
connaitre à l’avance les dates et heures des distributions contre 54,8% en septembre, soit une
baisse de - 8 points. En ce qui concerne le Nord, l’on est étonnement frappé par la
méconnaissance à l’avance des dates et heures de distribution, parce que l’on est passé de
61,1% en avril à 11,1% en septembre. Dans cette région, du côté des résidents, ce pourcentage
est passé de 75,7% en avril contre 20% en septembre, soit une baisse drastique de - 55,7
points. Chez les réfugiés, cette proportion est passée de 55,4% en avril à 7,7% en septembre,
soit – 47,7 points en moins.
Nous pouvons croire que ces différences présagent un manque de communication des
partenaires d’implémentations. En effet, les baisses pourraient être liées aux manquements du
mécanisme d’assistance, particulièrement par le PAM ou ses partenaires.
100%
90% 32.5%
49.9% 49.2%
71.4%28.6% 48.0%52.0%
80% 50.1% 67.5%63.9% 50.8%
36.1%
70%
60% 24.3% 44.6%
67.8% 62.9%
50% 68.7%31.3%78.8%21.2% 72.7%27.3%
40% 32.2% 37.1% 75.7%
30% 55.4%
66.9%33.1% 80.0% 92.3%
20% 75.3% 71.1% 54.8%
24.7% 28.9% 45.2%
10%
20.0%
7.7%
0%
Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
Résidents Réfugiés Résidents Réfugiés Résidents Déplacés Résidents Réfugiés
(IK) (IK) (IK) (IK) (IK) (IK) (IK) (IK)
Adamaoua Est Extrême-Nord Nord
Extrême-
Adamaoua Est Nord
Nord
Réside Réside Réside Réside
Réfugi Réfugi Déplac Réfugi
nts nts nts nts
és (IK) és (IK) és (IK) és (IK)
(IK) (IK) (IK) (IK)
Jamais 2,6% ,0% 6,7% 1,8% ,0% ,0% ,0% ,0%
Moins de
,0% 6,1% ,0% ,9% 9,4% 4,5% ,0% ,0%
15 jours
Entre 15 45,5% 45,5% 40,0% 38,2% 42,5% 77,3% ,0% 7,7%
et 30 jours
Plus d'un
51,9% 42,4% 51,1% 56,2% 47,2% 18,2% 100,0% 92,3%
mois
Ne sait pas ,0% 6,1% 2,2% 2,8% ,8% ,0% ,0% ,0%
Répartition des enquêtés selon le temps moyen écoulé entre deux distributions
Nous pouvons observer que, dans l’ensemble, l’insécurité alimentaire semble plus prononcée
dans les ménages dirigés par les femmes (9,3%) que ceux dirigés par les hommes (6,7%).
Cette situation est plus perceptible chez les bénéficiaires résidents (populations locales) de la
3
Selon le DTM (Displacement Tracking Matrix) de l’OIM, la taille moyenne des ménages est de 7.8 personnes.
De plus, les visites à domicile ont montré qu’environ 75% des ménages enrôlés dans le programme d’assistance
comptent plus de 10 personnes.
région de l’Est où l’on observe 13,3% chez les femmes contre 5,2% chez les hommes. Il en
est de même dans la région de l’Adamaoua où l’on enregistre chez la même catégorie de
bénéficiaires, 24% chez les femmes contre 11% chez les hommes. En revanche, chez les
réfugiés de cette même région, le phénomène est plutôt inverse, c’est-à-dire l’insécurité
alimentaire affecte plus les ménages dirigés par des hommes que ceux dirigés par des femmes
(24% contre 7,1%).
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Protéine
Fer
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Féminin 0 fois Féminin 1-6 fois Féminin Plus de 7 fois Masculin 0 fois Masculin 1-6 fois Masculin Plus de 7 fois
Répartition des ménages selon la consommation des aliments riches en Vitamine A, en Protéine et en Fer et selon le sexe du chef de ménage
Diversité Alimentaire des ménages4
Alors que dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord, il apparait que la
diversité alimentaire est en grande partie faible (respectivement, 53,4% ; 50,5% et 74,1%,
avec dans le Nord 92,3% chez les résidents et 57,1% chez les réfugiés), dans la région de
l’Est, il apparait que la diversité alimentaire est en grande partie moyenne (49,4%) chez tous
les bénéficiaires, réfugiés (47,4%) et résidents (57,5%). En effet, les vivres qu’ils reçoivent au
travers des champs que cultivent ces bénéficiaires permettent aux ménages d’avoir une palette
moyenne de choix concernant les vivres consommés. Dans les régions du Grand Nord par
contre, l’impression qui est donnée ici est que les vivres offerts n’accordent pas une grande
diversité au panier de la ménagère.
100% 4.7% 3.2%
7.7% 12.3% 7.7% 7.1%
13.6%
90%
25.8%
80%
39.3% 53.0% 35.7%
70% 46.2%
47.4%
60% 57.5%
50%
92.3%
40%
71.0%
30% 56.1% 57.1%
46.2% 47.0%
20% 39.0%
30.1%
10%
0%
Résidents Réfugiés Résidents Réfugiés Résidents Déplacés Résidents Réfugiés
In Kind In Kind In Kind In Kind
Adamaoua Est Extrême-Nord Nord
En prolongeant notre regard pour faire une comparaison entre les périodes d’avril et
septembre dans l'Adamaoua, comme susmentionnée, de manière générale, la diversité
alimentaire est Faible (<4,5) entre les périodes d’avril et de septembre, variant de 28,6% à
53,4% avec une forte proportion chez les populations locales, passant de 28,6% à 56,1%, soit
une augmentation de 27,4 points. De même, dans la région du Nord, comme susmentionnée,
la diversité alimentaire est Faible (<4,5) entre les périodes d’avril et de septembre, variant de
30,5% à 71,4% avec une forte proportion chez les populations locales, passant de 24,7% à
92,3%, soit une augmentation de 67,6 points. Dans la région de l’Est par contre, la diversité
alimentaire est moyenne (>4,5-6<) entre les périodes d’avril et de septembre, allant malgré la
baisse de 58,4% à 49,4%, soit une différence de – 9 points de pourcentage, avec des
proportions plus élevées chez les bénéficiaires réfugiés, passant de 57,7% en avril à 47,4% en
septembre, soit – 10,3 points de pourcentage.
4
Dietary Diversity Score: WFP uses the following thresholds for interpretation of the DDS: 1- >6 groups (good dietary diversity); 2- >
4.5–6 < food groups (medium dietary diversity); 3- <4.5 food groups (low dietary diversity).
Cette différence entre les deux périodes s'explique par le fait que la forme d'assistance en
vivres (In-kind) paraît restrictive (les bénéficiaires se contentent de ce qu'on leur donne
comme aliments souvent composés des Légumineuses, des Céréales, de l'Huile végétale et du
Sel Iodé).
L'on constate que dans la région de l'Est, la diversité alimentaire Bonne (>6) connait une
évolution, passant de 9,1% en avril à 13,3% en septembre, soit + 4,2 points de pourcentage et
cette progression est plus prononcée chez les réfugiés bénéficiaires des vivres, allant de 7,3%
à 13,6%, soit 6,2 points de pourcentage en plus.
Toutes ces variations bien que mitigées montrent qu'il y a une forme d'assistance (Vivres) qui
n'est pas très appréciée par les bénéficiaires et qui souhaiteraient probablement
l’implémentation d’autres programmes comme le E-voucher ou le Cash qui octroient aux
bénéficiaires une large gamme de choix alimentaire pouvant leur permettre de rester en
situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle afin de mener une vie saine et active.
V- STRATÉGIES D’ADAPTATION
Dans l’ensemble, l’on observe que les femmes développent moins une stratégie
comportementale de stress que les hommes c’est-à-dire que le rCSI 5 des femmes (11) et plus
petit que celui des hommes (13). Mais, nous constatons que chez les deux, cette stratégie
comportementale de stress a augmenté (passant de 9 en avril à 11 en septembre chez les
femmes et de 11 en avril à 13 en septembre chez les hommes).
Une analyse faite par région nous montre que c’est dans les régions de l’Adamaoua (11 pour
les femmes et 16 pour les hommes), l’Extrême-Nord (14 pour les femmes et 15 pour les
5
L’indice simplifié des stratégies de survie (rCSI) mesure les comportements adoptés par les ménages quand ils rencontrent des difficultés
pour répondre à leurs besoins alimentaires, et évalue s’il y a eu un changement dans les paramètres de la consommation d’un ménage donné.
Il est calculé sur la base de la stratégie alimentaire standard et d’une pondération en fonction de la sévérité.
hommes) et le Nord (9 pour les femmes et 13 pour les hommes) que les femmes développent
moins une stratégie comportementale de stress que les hommes. Nous pouvons également
observer que ce sont ces femmes du Nord qui développement moins une stratégie de
comportementale stress par rapport aux femmes des deux autres régions et ce sont les femmes
réfugiées (8) qui développent moins cette stratégie de stress par rapport aux femmes de la
population hôte (20).
Dans la région de l’Est par contre, les hommes développent moins une stratégie
comportementale de stress (9) que les femmes (10). En comparant ce rCSI sur les périodes
d’avril et septembre, nous pouvons observer que, alors que chez les hommes résidents cette
valeur est passée de 8 à 9, chez les réfugiés, elle est passée de 12 à 9. Le tableau ci-dessous
nous présente plus de détail.
Les stratégies les plus répandues sont orientées vers la « Consommation des aliments moins
préférés car moins coûteux », et vers la « diminution de la quantité des repas ». Nous
pouvons en effet observer dans l’ensemble que 78,5% des bénéficiaires déclarent avoir
Consommé des aliments moins préférés car moins coûteux et 60,6% déclarent avoir diminué
de la quantité des repas.
Dans la région de l'Adamaoua, concernant cette modalité In Kind, l'on constate qu’environ
9/10 ménages bénéficiaires (87%, soit 91,6% des résidents et 74,4% des réfugiés)
consomment des aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs habitudes alimentaires du
fait que ces aliments sont moins coûteux. En ce qui concerne la diminution des repas, 71,2%
des bénéficiaires le font pour pouvoir s'adapter et répondre aux besoins alimentaires du
lendemain. En comparaison avec le mois d’avril, l’on observe une augmentation considérable
des bénéficiaires qui déclarent avoir adopté ces stratégies, + 45,2 points de pourcentage pour
ce qui est de la consommation des aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs habitudes
alimentaires (soit 41,8% en avril) et + 45,7 points de pourcentage en ce qui concerne la
diminution des repas (soit 25,5% en avril).
Dans la région de l'Est, c’est environ 6/10 ménages bénéficiaires (63,3%, soit 67,1% des
résidents et 62,4% des réfugiés) qui affirment avoir consommé des aliments qui ne sont pas
très souvent dans leurs habitudes alimentaires du fait que ces aliments sont moins coûteux. En
ce qui concerne la diminution des repas, 56,7% des bénéficiaires le font pour pouvoir
s'adapter et répondre aux besoins alimentaires du lendemain. En comparaison avec le mois
d’avril, alors que l’on observe une légère hausse des bénéficiaires qui déclarent avoir adopté
la stratégie concernant la consommation des aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs
habitudes alimentaires,, + 4,8 points de pourcentage (soit 58,5% en avril), c’est une baisse que
l’on perçoit en ce qui concerne la diminution des repas (- 3,7 points de pourcentage, soit
25,5% en avril).
Dans la région de l'Extrême-Nord, concernant cette même modalité In Kind, l'on constate qu’environ 10 ménages bénéficiaires sur 10 (100%,
soit 100% des résidents et 100% des déplacés) consomment des aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs habitudes alimentaires du fait
que ces aliments sont moins coûteux. En ce qui concerne la diminution des repas, 61,1% des bénéficiaires le font pour pouvoir s'adapter et
répondre aux besoins alimentaires du lendemain. Aucune comparaison ne peut être faite avec le mois d’avril, car cette région n’avait pas été prise
en compte à cette période dans l’étude.
Dans le Nord, c’est environ 6/10 ménages bénéficiaires (63%, soit 76,9% des résidents et 50% des réfugiés) qui affirment avoir consommé des
aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs habitudes alimentaires du fait que ces aliments sont moins coûteux. En ce qui concerne la
diminution des repas, 51,9% des bénéficiaires le font pour pouvoir s'adapter et répondre aux besoins alimentaires du lendemain. En comparaison
avec le mois d’avril, alors que l’on observe une baisse des bénéficiaires qui déclarent avoir adopté la stratégie concernant la consommation des
aliments qui ne sont pas très souvent dans leurs habitudes alimentaires, - 19,7 points de pourcentage pour ce qui est de (soit 82,7% en avril), c’est
une très légère hausse que l’on perçoit en ce qui concerne la diminution des repas (+ 0,5 points de pourcentage, soit 51,4% en avril).
6
Le module de stratégies d’adaptation axé sur les moyens d’existence est utilisé pour mieux comprendre la
capacité d’adaptation des ménages à long terme. Il inclut 4 stratégies de stress, 3 stratégies de crise et 3 stratégies
d'urgence (dix stratégies au total).
- Les stratégies de stress indiquent une capacité réduite à faire face aux chocs futurs à la suite d'une réduction
actuelle des ressources ou d'une augmentation de la dette.
- Les stratégies de crise sont souvent associées à la réduction directe de la productivité future.
- Les stratégies d'urgence affectent également la productivité future mais sont plus difficiles à inverser ou plus
dramatiques que les stratégies de crise.
Stratégies d’adaptation liées aux moyens d’existence (avril et septembre 2021)
90.0%
80.0%
70.0%
60.0%
50.0%
40.0%
<
30.0% 65
< %
20.0% nov
65
< % -20
10.0%
65 avr-
.0% % 21
sept
Résidents
Réfugiés
Résidents
Réfugiés
Résidents
Résidents
Réfugiés
Déplacés
-21
Répartition des ménages dont les dépenses alimentaires représentent plus de 65% des revenus
VII- REDEVABILITÉ ENVERS LES PERSONNES AFFECTÉES
L’enquête a permis d’évaluer le niveau d’information des bénéficiaires sur le programme,
notamment la connaissance de ces derniers sur le profil des personnes sélectionnées, sur la
quantité de vivres à recevoir, et sur la durée de l’assistance.
Dans l’ensemble, l’on observe que 45,1% de ménages sont informés sur le mode de sélection
des bénéficiaires. En moyenne, c’est dans la région de l’Extrême-Nord que les bénéficiaires
sont plus informés sur le mode de sélection des bénéficiaires (68,5%, soit 74,8% de résidents
contre seulement 31,8% de déplacés). Celle-ci est suivie par la région de l’Adamaoua avec en
moyenne 52,7% de ménages informés sur le mode de sélection des bénéficiaires (soit 57,1%
de résidents contre 42,4% de réfugiés). En comparant les données d’avril 2021 de cette région
avec de septembre 2021, l’on observe que le pourcentage est passé en moyenne de 13,4% à
52,7% et chez les résidents de 13,4% à 57,1%, soit 43,8 points d’augmentation.
Dans l’ensemble, l’on observe que 69,8% de ménages savent la quantité de ration qu’ils
doivent recevoir. En moyenne, c’est dans la région de l’Adamaoua que les bénéficiaires sont
plus informés sur la quantité de ration qu’ils doivent recevoir (81,8%, soit 81,8% de résidents
et 81,8% de réfugiés). Celle-ci est suivie par la région de l’Est avec en moyenne 78,2% de
ménages informés sur la quantité de ration à recevoir (soit 82,2% de résidents et 77,4% de
réfugiés). En comparant les données d’avril 2021 de cette région avec de septembre 2021,
l’on observe que le pourcentage est passé en moyenne de 65,5% à 78,2%, soit respectivement
de 65,9% à 82,2% chez les résidents et donc 16,3 points d’augmentation, et de 65% à 77,4%
chez les réfugiés et donc 12,4 points d’augmentation.
Dans l’ensemble, l’on observe que 21,3% de ménages sont informés sur quand finira
l’assistance alimentaire. En moyenne, c’est dans la région de l’Extrême-Nord que les
bénéficiaires sont plus informés sur quand finira l’assistance alimentaire allouée aux
bénéficiaires (26,2%, soit seulement 18,9% de résidents contre 68,2% de déplacés). Celle-ci
est suivie par la région de l’Adamaoua avec en moyenne 20,9% de ménages informés sur
quand finira l’assistance alimentaire (soit 24,7% de résidents contre 12,1% de réfugiés). En
comparant les données d’avril 2021 de cette région avec de septembre 2021, l’on observe que
le pourcentage est passé en moyenne de 4,5% à 20,9% et chez les résidents de 4,5% à 24,7%,
soit 20,7 points d’augmentation.
Extrême-
Adamaoua Est Nord
Nord
Période
Ménages informés sur ce que 81,8 81,8 82,2 77,4 56,7 13,6 40,0 30,8
doivent recevoir les bénéficiaires % % % % % % % %
Ménages informés sur la durée de 24,7 12,1 26,7 18,9 18,9 68,2 0,0
0,0%
l’assistance % % % % % % %
Ménages informés sur le mode de 13,4 0,0 16,2 19,1 0,0 15,7 20,4
0,0%
sélection des bénéficiaires % % % % % % %
avr-21
Ménages informés sur ce que 35,8 0,0 65,9 65,0 0,0 80,4 65,4
0,0%
doivent recevoir les bénéficiaires % % % % % % %
Ménages informés sur la durée de 0,0 9,9 0,0 12,4 13,0
4,5% 5,9% 0,0%
l’assistance % % % % %
Ménages informés sur le mode de 33,6 0,0 52,2 17,9 68,5 0,0 5,7
7,6%
sélection des bénéficiaires % % % % % % %
nov-20
Ménages informés sur ce que 71,4 0,0 57,7 63,1 58,8 0,0 58,0 55,0
doivent recevoir les bénéficiaires % % % % % % % %
Ménages informés sur la durée de 0,0 14,2 12,4 30,3 0,0 10,9 13,5
0,0%
l’assistance % % % % % % %
Proportion de ménages informés sur le programme : PDM Novembre 2020, Avril 2021 et septembre
2021
VIII- PROTECTION
Dans l’ensemble, il se dégage des entretiens avec les bénéficiaires une perception positive des
aspects de l’assistance alimentaire liés à la protection.
Dans toutes régions, la quasi-totalité des bénéficiaires affirment être traitée avec respect par
le personnel du PAM et/ou des partenaires, soit 99,4%. En moyenne, les pourcentages de
satisfaction vont de 98,9% à 100%. En s’attardant sur le cas de la région de l’Est, nous
pouvons observer que 97,8% de résidents et 99,1% de réfugiés affirment bien être traités avec
respect par le personnel du PAM et/ou des partenaires.
La proportion des bénéficiaires qui trouvent que les conditions sur les sites des programmes
du PAM sont dignes est de 90,5%. En moyenne, les pourcentages de satisfaction vont de
86,3% à 100%. En s’appesantissant sur le cas de la région de l’Extrême-Nord, nous pouvons
observer qu’en moyenne 91,9% trouvent que les conditions sur les sites des programmes du
PAM sont dignes, soit 92,1% de résidents et 90,9% de déplacés affirment bien que les
conditions sur les sites des programmes du PAM sont dignes.
En ce qui concerne les mesures prises pour assurer un accès en toute sécurité aux sites
des programmes, dans l’ensemble un peu plus de 4 bénéficiaires sur 5 (85,7%) se sentent
satisfaits par ces mesures. En moyenne, les pourcentages de satisfaction vont de 75,6% à
100%. En s’appesantissant sur le cas de la région du Nord, nous pouvons observer qu’en
moyenne 100% sont satisfaits des mesures prises pour assurer un accès en toute sécurité aux
sites des programmes, soit 100% tant chez les résidents que chez les réfugiés.
Parlant de la capacité de savoir/pouvoir formuler une plainte, dans l’ensemble un peu
moins de 3 bénéficiaires sur 5 (59,6%) ont la capacité de formuler une plainte. En moyenne,
les pourcentages de satisfaction vont de 22,2% à 70,9%. En s’appesantissant sur le cas de la
région de l’Adamaoua, nous pouvons observer qu’en moyenne 70,9% ont la capacité de
formuler une plainte, soit 64,9% de résidents et 84,8% de réfugiés.
Aucun cas de mauvais traitement de la part du personnel du PAM ou des partenaires de mise
en œuvre, d’agression physique, de vol ou d’extorsion, de ration alimentaire et de condition
d’attente inappropriées, n’ont été rapportés par les bénéficiaires en se rendant ou en quittant
les sites de distributions, ou encore à la boutique des commerçants.
15.4%
64.9% 56.2% 57.5% 50.0% 40.0%
84.8% 73.3%
100.0%
100.0% 100.0%
93.5% 68.9% 77.0% 98.4%
81.8%
85.3% 100.0%
97.4% 91.1% 92.1% 90.9% 100.0%
97.0%
Nous pouvons observer dans l’ensemble que, pour toutes les tranches d’âge, la plus petite
proportion de bénéficiaires qui n’ont pas de problèmes de protection est de 98%. Un regard
fait par région montre que dans la région de l’Est particulièrement, alors que la proportion de
bénéficiaires n’ayant pas de problèmes de protection est passée de 92% en avril à 96,2% en
septembre (avec 94,6% de résidents et 96,4% de réfugiés) pour les bénéficiaires d’âge
compris entre 18 et 60, celle ceux ayant plus de 60 est passée de 99,1% à 96,4%. En dehors de
cette situation, toutes les autres proportions de bénéficiaires n’ayant pas de problèmes de
protection sont restées, soit constante ou ont augmenté.
IX- GENRE
Deux aspects liés au genre ont ainsi été pris en compte dans la conduite de cette enquête : la
prise de décision concernant l’utilisation de la ration et la détention de la carte de ration
au sein du ménage.
Prise de décision concernant l’utilisation de la ration
Pour ce qui est de la prise de décision concernant l’utilisation de la ration, dans
l’ensemble, la grande partie des ménages ayant pris part à cette enquête (soit 37,7%) ont
déclaré que la prise de décision concernant l’utilisation de la ration est faite par les deux. Un
regard détaillé par région nous montre que dans la région de l’Adamaoua, en effet 43,3%
affirment prendre cette décision concernant l’utilisation de l’assistance alimentaire du PAM
ensemble, soit 50% chez les résidents et 28,6% chez les réfugiés. Dans la région de l’Est,
cette tendance est également vérifiée avec 41,1% en moyenne, donc 38,5% chez les résidents
et 41,8% chez les réfugiés. Dans la région du Nord, c’est plutôt les femmes qui prennent en
majorité cette décision concernant l’utilisation de l’assistance alimentaire du PAM (71,4% en
moyenne avec 50% de résidents et 80% de réfugiés). En comparant avec les données d’avril
de cette région, on observe une augmentation de la proportion de ménages dans lesquels les
femmes décident sur l’utilisation de l’assistance alimentaire du PAM, passant de 41,8% à
71,4%, soit + 29,7 points de pourcentage.
Péri Niveau Adamaoua Est Extrême-Nord Nord
In Kind In Kind In Kind In Kind
d'informatio
ode Résid Réfu Résid Réfu Résid Dépla Résid Réfu
n
ents giés ents giés ents cés ents giés
Hommes 29,0% 21,4% 30,8% 29,7% 44,3% 35,0% ,0% 20,0%
sept- Femmes 21,0% 50,0% 30,8% 28,5% 24,5% 35,0% 50,0% 80,0%
21 Les deux
50,0% 28,6% 38,5% 41,8% 31,1% 30,0% 50,0% ,0%
ensemble
Hommes 51,9% ,0% 24,9% 21,3% ,0% ,0% 41,0% 19,8%
avr- Femmes 1,6% ,0% 53,0% 53,2% ,0% ,0% 22,8% 51,1%
21 Les deux
46,4% ,0% 22,1% 25,5% ,0% ,0% 36,1% 29,2%
ensemble
Hommes 50,5% ,0% 40,8% 18,5% 47,0% ,0% 33,7% 27,2%
nov- Femmes 6,3% ,0% 47,3% 63,6% 20,4% ,0% 12,9% 21,0%
20 Les deux
43,1% ,0% 12,0% 17,9% 32,6% ,0% 53,3% 51,7%
ensemble
Décision concernant l’utilisation de la ration
Parlant des détenteurs de la carte de ration au sein des ménages, dans l’ensemble, ce sont
les femmes qui détiennent en majorité la carte de ration au sein des ménages selon les
déclarations obtenues au cours de cette enquête (soit 58,2) par rapport aux hommes (41,8%).
Un regard détaillé par région nous montre que dans la région de l’Adamaoua, en effet 83,6%
des femmes détiennent la carte de ration au sein des ménages, contre seulement 16,4% des
hommes, soit respectivement 83,6% de femmes et 16,4% d’hommes chez les réfugiés. Dans la
région de l’Est, cette tendance est aussi vérifiée avec en moyenne 54,8% des femmes qui
détiennent la carte de ration au sein des ménages, contre 45,2% des hommes. De plus, dans la
région du Nord, cette tendance est aussi vérifiée avec en moyenne 84,7% des femmes qui
détiennent la carte de ration au sein des ménages, contre seulement 15,3% des hommes. Dans
la région de l’Extrême-Nord, c’est plutôt les hommes qui détiennent en majorité la carte de
ration au sein des ménages, soit 65% des hommes contre seulement 35% des femmes, soit
respectivement 60,9% d’hommes et 39,1% de femmes chez les déplacés. En comparant ces
données moyennes avec celles d’avril pour cette région, on observe une baisse de la
proportion de ménages dans lesquels les hommes détiennent en majorité la carte de ration au
sein des ménages, passant de 69,3% à 65%, soit – 4,3 points de pourcentage.
Adamao
Est
Périod Sexe du ua Extrême-Nord Nord
e détenteur de la In Kind In Kind In Kind In Kind
carte de ration Réfugiés Réfugiés Déplacés Réfugiés Réfugiés
Femmes 83,6% 54,8% 39,1% 34,1% 84,7%
sept-21
Hommes 16,4% 45,2% 60,9% 65,9% 15,3%
Femmes 56,9% 47,4% 34,5% 27,1% 78,0%
avr-21
Hommes 43,1% 52,6% 65,5% 72,9% 22,0%
Femmes 46,5% 47,5% 36,5% 52,4% 52,7%
nov-20
Hommes 52,2% 52,2% 62,1% 47,6% 43,5%
Détention de la carte de ration au sein du ménage
X- PERCEPTION DE L’ASSISTANCE ALIMENTAIRE PAR LES
BÉNÉFICIAIRES
Le mécanisme d’assistance reste relativement apprécié par les bénéficiaires dans les
différentes région d’enquête. Cette tendance diffère selon que l’on se situe au niveau de la
gestion du processus de distribution et de gestion, ou de la communication et la
sensibilisation des bénéficiaires concernant les distributions, ou encore au niveau au
processus de sélection des bénéficiaires, ou alors au niveau de la quantité et la qualité des
denrées reçues.
Pour ce qui est de la satisfaction des bénéficiaires du processus de communication et de
sensibilisation concernant les distributions, dans l’ensemble, 79,1% affirment être
satisfaits. En moyenne, alors que dans la région de l’Adamaoua, 93,4% affirment être
satisfaits de ce processus, dans l’Extrême-Nord, seulement 48,1% affirment être satisfaits du
processus de la communication et de la sensibilisation concernant les distributions.
Au regard de la satisfaction des bénéficiaires du processus de sélection des bénéficiaires,
dans l’ensemble des régions, 85,2% des bénéficiaires affirment être satisfaits de ce processus.
En moyenne, c’est dans la région de l’Extrême-Nord que la proportion de bénéficiaires qui
affirment être satisfaits a été enregistrée, soit 88,8% et donc 76,1% de déplacés, et la plus
petite proportion a été enregistrée à l’Est et au Nord, à hauteur de 79,7%, donc 79,7% des
réfugiés.
S’agissant du processus de distribution et de gestion, dans l’ensemble, un peu plus de 4
bénéficiaires sur 5 (soit 84,4%) apprécient le processus de distribution et de gestion. En
moyenne, alors que dans la région de l’Est, 96% affirment être satisfaits de ce processus, dans
l’Extrême-Nord, seulement 68,5% de bénéficiaires avec 97,8% de déplacés affirment être
satisfaits du processus de distribution et de gestion.
Parlant de la satisfaction quant à la qualité et la quantité des denrées reçues, dans
l’ensemble, un peu plus de 3 bénéficiaires sur 5 (soit 66%) apprécient la qualité et la quantité
des denrées reçues. En moyenne, c’est dans la région l’Est de que la proportion de
bénéficiaires qui affirment être satisfaits a été enregistrée, soit 78% et donc 78% de réfugiés,
et la plus petite proportion a été enregistrée à l’Extrême-Nord, à hauteur seulement de 36,5%,
donc 47,8% des déplacés.
Le graphique suivante donne les détails de la satisfaction des bénéficiaires par région et par
processus.
67.2% 47.8% 34.1%
78.0% 71.2%
62.1%
90.2% 96.0% 97.8% 78.0%
46.3%
93.4% 93.2% 56.5% 88.1%
91.6%
80.3% 79.7% 76.1% 79.7%