Concept Réseaux

Cours de conception des
réseaux électriques
industriels
3GE – Filière GSE
Semestre 5
14 h
présenté par F.ELMARIAMI
Conception des réseaux électriques industriels -1-

Plan du cours
I- recueil des données
II- élaboration du premier schéma unifilaire
III- études techniques et validation du schéma

unifilaire
IV- Etude des harmoniques
V- Etudes de cas

Introduction
La rentabilité d'une installation industrielle est

directement liée à la disponibilité de l'outil de
production.
Ainsi, la continuité d'alimentation des récepteurs

est recherchée dès la conception du réseau et en
particulier lors des choix préliminaires du schéma
unifilaire.
La méthodologie de conception d'un réseau

électrique comporte les étapes suivantes:

I-1 Conditions d'environnement
En général, les caractéristiques des

équipements sont données pour les conditions
d'environnement standards. La connaissance
des conditions réelles de l'environnement
permet au concepteur d'introduire les
coefficients de correction ou de déclassement
pour le matériel.

I-1 Conditions d'environnement

I-2 Récepteurs
- la puissance nominale,
- la puissance réellement absorbée,
- le facteur de puissance,
- le rendement,
- les transitoires de fonctionnement (démarrage
des moteurs…),
- les conditions de fonctionnement (fonction
permanente, fonction intermittente ou de secours)
I-3 Extensions futures
La connaissance exacte des extensions

futures permet :
- de dimensionner les liaisons,

- de dimensionner les transformateurs,
- de dimensionner les disjoncteurs…..

I-4 classement des récepteurs par importance
- les récepteurs n'acceptant aucune coupure. Dans ce
cas il est nécessaire de disposer d'une source autonome
très fiable. C'est le cas des automatismes de conduite
de processus et systèmes informatiques.

- les récepteurs nécessitant des temps de reprises

incompatibles avec une intervention manuelle. Le temps
maximal de coupure peut varier de quelques dixièmes
de secondes à quelques dizaines de secondes.

- les récepteurs à temps de reprise compatible

avec une intervention manuelle. le temps de
coupure est généralement supérieure à la minute
ce qui reste compatible avec une intervention
manuelle pour la reconfiguration du réseau ou le
démarrage d'une source de secours.
Conception des réseaux électriques industriels - 10 -

I-5 contrainte du réseau public
Il faut connaître :
- la puissance de court-circuit
- les caractéristiques de la tension fournie
(qualité de l'énergie électrique)

A partir du recueil de donnée, un premier

schéma unifilaire peut être établi.
II-1 bilan de puissance
C'est la première étape essentielle de l'étude de

conception d'un réseau électrique. Généralement le
réseau est divisé en plusieurs zones géographiques (en
fonction de l'étendu du réseau).

A partir du recueil de donnée, un premier

schéma unifilaire peut être établi.
II-1 bilan de puissance
Le bilan de puissance sera appliqué pour chaque

zone en appliquant les coefficients d'utilisation
pour chaque récepteur et les coefficients de
simultanéité pour le groupement des plusieurs
récepteurs ou circuits.
Conception des réseaux électriques industriels - 13

-
II-2 choix des niveaux de tension
Tension du distributeur

Tension à l'intérieur du site

Le choix de la tension dépend de :
- l'étendu du site
- l'existence ou non des récepteurs MT
Dans certains cas, le choix de deux tensions peut

s'avérer plus économique.

II-3 source de secours
Cet équipement permet de secourir les parties vitales de

l'installation en cas de panne du distributeur.

II-4 choix des régimes de neutre
Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux MT
C’est en fonction des paramètres suivants :

- la continuité de service
- le niveau des surtensions générées
- le niveau d'isolement phase - terre du matériel
- les contraintes thermiques liées à la valeur du courant
de défaut à la terre
- la complexité des protections
différents types de la mise à la terre du neutre en MT
Neutre isolé
Neutre mis Neutre mis à de la terre
Neutre mis
à la terre la terre via
directement
via une un circuit
à la terre 19
impédance accordé

Situation du Isolé Accordé Impédant Direct à la
Neutre (Petersen) terre
Lié aux Selon

Courant de Important :
capacités Presque nul l’impédance:
2 à 25 kA
défaut à la parasites 100 à 2000A
terre
Dégâts Selon
Faibles Presque nuls Importants
l’impédance
Perturbations
de tension Aucune Faibles Significatives
Aucune
20
Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux BT
Le choix du schéma de liaison à la terre en basse tension

dépend des paramètres suivants :
- la continuité de service
- le niveau des surtensions générées
- le risque d'incendie d'origine électrique
- le niveau des perturbations électromagnétiques
- les contraintes de conception et d'exploitation.

Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux BT

-
II-5 choix de la structure du réseau
Le choix d'une structure de réseau est une étape

déterminante pour la disponibilité de l'énergie.
Parmi les différentes structures possibles, il est

important de baser ce choix notamment sur les exigences
de continuité de service.

Structures MT:
Parmi les structures MT on cite :

- l'alimentation en simple antenne. Elle est utilisée
lorsque la continuité de service exigée est faible.
Solution la plus
économique
Application :
en cimenterie.

- l'alimentation en double antenne sans couplage
- Chaque antenne est

calculée pour la puissance
totale de l’utilisation.
- Inconvénient : Arrêt de
tous les départs en cas
d’intervention dans les
tableau.

- l'alimentation en double antenne avec couplage
Application :
- en sidérurgie
- en pétrochimie
Maintenance possible
sur la moitié d’un jeux
de barres.

- l'alimentation en boucle ouverte
NF

- l'alimentation en boucle fermée
- Exploitation sans
interruption de service
lors d’un défaut.
- Inconvénient : Protection
complexe à base de
dispositifs directionnels
ou différentiels.

Structures BT:
Suivant le niveau de sûreté de fonctionnement exigé,
les tableaux BT peuvent être alimentés par plusieurs
sources, un groupe de secours ou une alimentation
sans interruption.

Structures BT:

unifilaire
Dans cette étape, il s'agit de valider par des calculs la

structure définie précédemment.
Si certains paramètres déjà définis peuvent être modifiés

pour satisfaire certaines conditions normatives alors,
les calculs qui en dépendent doivent être revus en

conséquence.

unifilaire
III-1 calcul des courants nominaux
Sur la base du bilan de puissance effectué

précédemment, seront déterminés les courants
nominaux qui transitent dans chaque canalisation,
transformateurs et autres éléments du réseau.

unifilaire
III-2 Choix des transformateurs
Le choix du transformateur se fait selon le résultat

d'un bilan de puissance, en tenant compte des
coefficients d'utilisation et de simultanéité ainsi que les
coefficients d’extension.

-
unifilaire
III-3 Détermination des sections des conducteurs
La méthode consiste à:
- calculer le courant maximal d'emploi
- déterminer le facteur de correction global relatif au

mode de pose et aux conditions d'installation
- déterminer la section nécessaire à l'échauffement

en régime normal
- vérifier la contrainte thermique en cas de court-

circuit en fonction du dispositif de protection
unifilaire
- vérifier les chutes de tension en régime normal

et pendant le démarrage de gros moteurs
- vérifier, pour la basse tension, les longueurs

maximales des canalisations pour la protection des
personnes contre les contacts indirects, en
fonction du dispositif de protection
- vérifier la tenue thermique des écrans de câble

lors d'un défaut phase - terre en MT

unifilaire
- déterminer les sections des conducteurs de

neutre, de protection et d'équipotentialité.
La section à retenir est la section minimale

vérifiant toutes ces conditions.
Il peut être utile de déterminer la section

économique sur la base d'un bilan économique
(investissement, pertes joules).

Conditions Détermination de
d’installation IB
S1 du câble pouvant
Courant équivalent véhiculer Iz dans les
Détermination du
IZ conditions standard
facteur de
d’installation
correction global K Iz=IB/K
à partir des
tableaux
Contrainte I cc max
thermique Iccmax S2  t
k
Contrainte thermique S3 = Fonction (Id, t)

écran : Id
Vérification de la
chute de tension
S=Max (S1, S2, S3)

Exemple de calcul de sections:
Câble MT:
On se propose de déterminer la section des
conducteurs de la canalisation C.
Cette canalisation est constituée de trois câbles
unipolaires en trèfle 6/10 (12 kV) en aluminium isolé au
PR, enterrée sans protection mécanique dans un terrain
sec, à une profondeur de 0,8 m et jointivement avec
deux autres circuits (mode de pose 62). Les circuits
sont séparés d’une distance de 0,25 m. La réactance
linéique de ce câble est de 0,15 /km et la
temporisation de la protection de ce câble contre les
courts circuits entre phases est de t = 0,2 s. On
suppose que l'écran doive supporter le courant de défaut
pendant 2 secondes.
Câble MT:

Câble MT:
1000103
IB = 3
= 105 A
3 5.510
0,96
Température du sol est 25°

Câble MT:
0,96
3
100010
IB = 3
= 105 A
3 5.510
Terrain sec
Câble MT:
0,96 1 0,96 1
3
100010
IB = 3
= 105 A
3 5.510
Profondeur 0,8m.
Câble MT:
0,96 1 1 0,96 1
3
100010
IB = 3
= 105 A
3 5.510
0,74
Distance entre câbles de 0,25m.

Câble MT:
Calcul de la section en régime normal S1:

D’où : K = 0,96 x 1 x 1 x 0.74 = 0.71
IB
Le courant fictif est : Iz = = 147.8 A,
K
d’où la section minimale à prendre S = 35 mm²

qui correspond à un courant admissible de 149 A.
(Tab. 52J, Alu / Enterré / trèfle).

Câble MT:
Calcul de la section imposée par les courts-circuits S2:

I
On a : S 2  cc max t
K
Avec : K = 94 (conducteurs Alu ; PR).
1,1Un Un² Ucc
Icc = Zt = = 0,24 
3 Zt Sn 100
t = 0,2 s. Icc = 14,5 kA
S2 ≥ 69 mm2.
La section minimale à retenir est donc :
Conception des réseaux électriques industriels
S2 = 70 mm
- 46 -2
.
Câble MT:
Vérification de la contrainte thermique de l’écran

du câble S3 (t = 2 s) :
Id = VN/RN + Ic  VN/RN = 1000 A
La section du conducteur satisfaisant la

contrainte thermique sur l’écran du câble
est alors S3 = 50 mm2 (Tab. 6-37)
Stech = max. (S1, S2, S3).

Soit : S = 70 mm2
Câble MT:
Vérification de la chute de tension:
La chute de tension par phase est:

 L
V = ( 1 cos  + L sin ) I B
S
IB = 105 A, L = 1.2 km, S = 70 mm2 ;
 = 0,15 /km; 1 =37 mm2/km ; cos = 0,8.
V = 64,62 V soit : v = 2,03 %.

Câble BT:
On se propose de
dimensionner les circuits
C2 et C4 en cuivre
sachant que: In = 60A,
Id = 6 In.
a=40°C
Conception des réseaux électriques industriels a=30°C - 49 -

Circuit C2 : Ecodial 3.4
Facteurs de correction :
Température : 0.91 (52F + 52K)

x Mode de pose : 1.00 (52G)
x groupement : 0.79 (52N/2)
______
0.72
Sections (mm²) théoriques choisies désignation métal
Par phase 1 x 14.7 1 x 16.0 Cuivre
Neutre - - - -
PE 1 x 0.0 1 x 16.0 Cuivre
Chutes de tension amont circuit aval

DU (%) 0.14 2.0488 2.19
Chute de tension au démarrage du moteur : 7.08 %

Circuit C2 : Caneco BT 5.1
Câble : 4G16
STH : 14,4 mm²

dU Circuit : 2,03 %
dU total : 2,18 %
dU démarrage : 7,05 %

-
Circuit C2 : Elec Calc
2- chute de tension au démarrage du moteur
Au démarrage :
6,91 %
Circuit C4 : Ecodial 3.4
Facteurs de correction :
Température : 0.93 (52F + 52L)
x Résistivité thermique du sol : 1.00 (52M)
x Mode de pose : 0.80 (52G)
x groupement : 0.71 (52T)
______
0.53
Sections (mm²) théoriques choisies désignation métal
Par phase 1 x 7.8 1 x 25.0 Cuivre
Neutre 1 x 7.8 1 x 25.0 Cuivre
PE 1 x 0.0 1 x 16.0 Cuivre
Chutes de tension amont circuit aval
DU (%) 2.44 3.3036 5.74

Circuit C4 : Caneco BT 5.1
Câble : 5G25
STH : 7,7 mm²

dU Circuit : 3,30 %
dU total : 5,75 %

-
Circuit C4 : Elec Calc
III-4 Calcul des courants de court-circuit
L'installation électrique doit être protégée

contre les courts-circuits. Un disjoncteur est
installé chaque fois qu'il y a un changement de
section des conducteurs.
L'intensité du courant de court-circuit doit être

calculée à chaque étage de l'installation pour les
différentes configurations possibles du réseau;
ceci pour pouvoir déterminer les caractéristiques
du matériel qui doit supporter ou qui doit couper
ce courant de défaut.

◼ La valeur efficace du courant de court-circuit

maximal Icc (court-circuit triphasé symétrique)
Elle détermine :
- le pouvoir de coupure des disjoncteurs et fusibles
- la contrainte thermique que doivent supporter les
matériels.
◼ La valeur crête ip du courant de court-circuit
maximal Icc (valeur de la première crête de la période
transitoire). Elle détermine :
le pouvoir de fermeture des disjoncteurs et des

interrupteurs
La valeur crête ip peut être calculée, quelque soit la

nature du défaut, à partir de la formule suivante :
ip = 2 K Icc
Avec K = facteur fonction des rapports R / X,
calculé par la formule approchée suivante :
R
−3
K = 1.02 + 0.98 e X

◼ Le courant de court-circuit minimal
Il est indispensable :
◼ au choix de la courbe de déclenchement :

- des disjoncteurs
- des fusibles
◼ au réglage des seuils des protections à

maximum de courant.

Exemple :
Un poste G , est alimenté par un réseau 30 kV à
partir des transformateurs du poste E.
• Ucc = 6%
• On néglige les résistances
des transformateurs devant
leurs réactances.
• Ra =0.2 Za.
• Zh(G) = 0
• Zh(T) = Zd
• Zh(C) = 3 Zd

Exemple :
On demande de :
- Déterminer les impédances totales directes,

inverses et homopolaires au point G.
- Calculer les courants de court circuit

monophasé et triphasé au point G
- Déterminer ainsi le pouvoir de fermeture du

disjoncteur en G.

Exemple de calcul
Schéma direct et inverse

U² 30²
Za = = = 3,1 
Scc 290
Ra = 0.2 Za = 0.62 
Xa = Za ² − Ra² = 3.04 
a = 0.62 + j3.04 ( )

Exemple de calcul
ucc U ² 6 30²
Zb = = . = 5,4 
100 Sn 100 10
R est négligeable
Xb = Zb = 5.4 
b = j 5,4 

Exemple de calcul
Rc1 = 0.357 x 40 = 14.28 Ω
Xc1 = 0.35 x 40 = 14 Ω
c1 = 14.28 + j14 ( )

Exemple de calcul
D’où les impédances totales

directe et inverse au point G :
Zd = Zi = a + b/2 + c1
Zd = Zi = 14.9 + j 19.74 .

Exemple de calcul
Schéma homo polaire
a’ = 0
b’ = b = j 5,4 
c’1 = 3 c1 = 42.84 + j42 ( )

Exemple de calcul
Schéma homo polaire
D’où l’impédance totale

homopolaire au point G :
Zo = b’/2 + c’1
Zo = 42.84 + j 44.7 .

Exemple de calcul
Calcul des Icc:

Zd = Zi = 14.9 + j 19.74 .
Zo = 42.84 + j 44.7 .
c Un
Icc3 = = 0.770 kA
Zd 3
c Un 3
Icc1 = = 0.514 kA
Zd + Zi + Z 0
Le PDF du disjoncteur > à :

Ip = K 2Icc = 1.222kA
(K = 1.12 puisque R/X = 0.755).
III Les harmoniques dans les réseaux
Les récepteurs non linéaires absorbent des courants

non sinusoïdaux qui traversent les impédances du
réseau et provoquent ainsi une déformation de la
sinusoïde de la tension d'alimentation.
Exemple de charge non linéaires:
fours à arc, éclairages fluorescents, redresseurs,
variateurs de vitesse
La déformation de la forme d'onde est caractérisée par

l'apparition de fréquences harmoniques de courant.
IV Les harmoniques dans les réseaux
Harmonique : C’est une des composantes

sinusoïdales de la variation de la grandeur physique
possédant une fréquence multiple de celle de la
composante fondamentale.
L’amplitude de l’harmonique est généralement de

quelques pour cent de celle du fondamental.
Conséquences des harmoniques
- échauffement ou claquage de condensateurs
- échauffement de moteurs ou de transformateurs
- dysfonctionnement de régulateurs, convertisseurs,

contrôleurs permanents d'isolement,
- Déclenchement des relais de protection, des

disjoncteurs différentiels,
Objectifs recherchés
Définir les moyens permettant de réduire les
perturbations à des niveaux acceptables :
Taux d’harmoniques Effets prévisibles
THDu < 5% et THDi < 10% Néant
5% < THDu < 8% et Pollution signiﬁcative, effets

10% < THDi < 50% nuisibles possibles
THDu > 8% ou THDi > 50%

Pollution forte,
dysfonctionnement probables
Taux d’harmoniques 3 en Courant non négligeable dans
courant dans le neutre > 15% le conducteur neutre
Solutions utilisées
- l'installation de filtres passifs qui réduisent
les tensions harmoniques en "piégeant" les
courants harmoniques
- l'installation de batteries de condensateurs

avec inductances anti harmoniques qui réduisent
les phénomènes de résonance entre les
condensateurs et l'inductance de l'alimentation
- l'éloignement électrique entre les charges
perturbatrices et les équipements sensibles
- l'installation de filtres actifs

Etude des harmoniques
- déterminer les harmoniques de tension préexistants

sur la source d'alimentation
- définir les puissances et les valeurs d'harmoniques

de courants pour chaque récepteur non linéaire
- calculer les taux de distorsion en tension, en

différents points de l'installation.
- simuler les solutions envisagées dans le cas du

dépassement des limites acceptables par les
équipements ou par le réseau de distribution publique.
Rang de l’harmonique
C’est le rapport de sa fréquence fn à celle du
fondamental (généralement la fréquence industrielle)
n=fn/f1.
Spectre harmonique :
C’est l’histogramme donnant l’amplitude de chaque
harmonique en fonction du rang.
Mesure dans les réseaux perturbés
Expression de la grandeur déformée

Le développement en série de FOURIER de tout
phénomène périodique est de la forme :
L'amplitude des harmoniques décroît

généralement avec la fréquence
y(t) impaire → ah =0
Y(t) paire → bh = 0
Taux de distorsion :
Valeur efficace d’une grandeur déformée
La mesure de la valeur
efficace de la grandeur
déformée s’effectue
soit directement par
des appareils dits à
vraie valeur efficace
(TRMS) ou à l’aide
d’analyseurs de
spectre.
Exemple : courants et tensions dans une inductance

100V/1A : I1=1A, I3= 0.2A, I5=0.05A,
V1=100V, V3= 60V, V5=25V
Ieff = 12 + 0.2 2 + 0.05 2 = 1.021A THDI=0.206 = 20,6%
Veff = 100 2 + 60 2 + 25 2 = 119.27V THDV=0.65 = 65%

Les puissances en présence des harmoniques :
En monophasé :Que deviennent P et Q si V est sinusoïdale?
Puissance active :
W
Puissance réactive:
VAR
Puissance apparente :
VA
Puissance déformante : D = VI H
VAD
Triangle des puissances
Facteur de crête :
Fc >>  risque de I crête
déclenchement intempestif FC =
des protections. I eff
Facteur de puissance et cos
On suppose que la tension est

sinusoïdale
Exemple de calcul des puissances
L’analyse harmonique du courant consommé par une lampe à
décharge est donnée par :
Rang k 1 3 5 7 9 11 13
Ik (mA) 130 115 70 49 38 33 15
V = 230 V sinusoïdale. La puissance active P = 28,4 W.
▪ Calculer le courant efficace, ainsi que le THDi en %.

▪ Calculer le facteur de déplacement DPF = cos1
▪ Calculer le facteur de puissance Pf.
▪ Calculer les puissances mises en jeu : réactive,
déformante et apparente.
Exemple de calcul des puissances
Corrigé :
Courant dans le neutre :

Dans les installations où l'on trouve un grand nombre de
charges non linéaires, le courant dans le neutre peut
dépasser le courant dans chaque phase. Cette situation
nécessite un conducteur de neutre renforcé:
Détail du tableau :
• TH3 < 15% : possibilité en triphasé d’utiliser un
neutre “moitié” (SN = Sph/2) protégé.
• 15% < TH3 < 33% : utiliser un neutre “plein” (SN =

Sph), en prenant en compte un facteur de correction de
0,84 pour la déterminer la section SPH et SN.
• TH3 > 33% : en triphasé la section du neutre est

déterminante. Le circuit est dimensionné en prenant en
compte le courant de charge du neutre soit (IB neutre)
arbitrairement égal à 1,45 IB phase. Deux cas sont
possibles :
Détail du tableau :
- Circuit constitué d'un câble multiconducteur (imposant
Sph = SN) : le câble est dimensionné pour le courant
de charge du conducteur neutre : IB neutre = 1,45
IB phase, avec facteur supplémentaire de correction
de 0,84 (neutre chargé) à appliquer.
- Circuit constitué de câbles monoconducteurs : les

phases sont dimensionnées pour leur courant de
charge (IB phase) et le neutre pour un courant de
charge IB neutre = 1,45 IB phase avec facteur
supplémentaire de correction de 0,84 (neutre chargé)
à appliquer.
Exemple de calcul THDiN
• Courant fondamental : Ih1 = 207A
• Courant harmonique 3 : Ih3 = 173 A
Le courant efficace dans chaque conducteur de phase.
Ieff = 207 2 + 1732 + 1482 + 112 2 = 327.45 A = 1,58 Ih1
= 1,58 Ieff = 2,5 Ih1
THDi = 122,5 % THDiN = 83,6 %

Exemple de dimensionnement des sections des câbles
en présence d’harmonique
Mode de pose N°13, Câble PR posé seul, IB = 200 A,

TH3 > 33%, Ta = 30°C.
Déterminer la section des câbles des phase et du
neutre dans les deux cas ; câble unipolaire et câble
multipolaire.
Vérifier qu’on trouve :
❑ Sph = SN = 120 mm² pour le câble multipolaire.
❑ Sph = 70 mm2 et SN = 120 mm² dans le cas d’un

câble unipolaire.
Exercice :
On a effectué un certain nombre de mesures sur une

installation comportant un ensemble de postes
informatiques alimentés en monophasé, repartis
uniformément sur les 3 phases du réseau de distribution
électrique triphasé à 4 fils (qui comporte un conducteur
de neutre). Les alimentations des ordinateurs font circuler
un certain nombre d'harmoniques de courant de rangs
impairs dans les conducteurs de phase.
L'analyse harmonique d'un courant de phase a fourni les
résultats suivants :
Exercice :
• Calculer la valeur efficace du courant qui circule dans les

conducteurs de phase. Calculer le taux THDi.
• Calculer la valeur efficace du courant qui circule dans le

conducteur de neutre.
Exercice :
Corrigé:
Exemple de charges polluantes
Redresseurs- cas général
Si P est l’indice de pulsation du

redresseur, alors les rangs
harmoniques h s’écrivent sous la
forme : h=k.P±1. Avec k=1, 2,
3, …….
Exemple : Redresseur triphasé (P=6),

Les rangs harmoniques de courant
d’entrée sont donc : 5, 7, 11, 13, h= 6k  1
17, 19, 23, 25….
Redresseur triphasé PD3 :
h= 6k  1
Redresseur triphasé PD3 :Cas de la commande 120°
Le développement en
série de Fourier de ce
signal rectangulaire nous
donne des courants
harmoniques de rang
h=6k ±1 et d'amplitude
Ih=I1/h. (I1 étant
l’amplitude du
fondamental). 2
I eff = I dc I1 =
6
I dc
3 
Exercice :
Une tension u(t) déformée alimente une charge R-L en
parallèle. On représente ci-dessous le spectre de la tension
en valeur efficace.
Exercice :
Exercice :
4. Calculer la valeur efficace IR du courant iR

5. Calculer la puissance PR consommée par la
résistance
6. Calculer la puissance active P fournie par la source
de tension. Commenter
7. Calculer les valeurs efficaces du courant i et de la
tension u
8. Calculer la puissance apparente S au niveau de la
source de tension et en déduire le facteur de
puissance Fp de l’installation.
9. Calculer les puissances réactive et déformante.
Corrigé :
Corrigé :
5. PR = R IR² = 287,5 W
6. P = U1 I1 cos1+ U3 I3 cos3 + U5 I5 cos5 =287 W

Corrigé :
8. S = U I = 874,4 VA et FP = P/S =0,33
Q = U1 I1 sin1+ U3 I3 sin3 + U5 I5 sin5 =752,25 VAR

Circulation des courants harmoniques :
Modèle équivalent
La circulation des harmonique entraine:

❑ une augmentation des pertes joules,
❑ une distorsion harmonique de tension avec les
impédances du réseau, et peut provoquer une
résonance en présence des circuits LC.
Pour pallier à ce problème :

❑ il faut avoir une impédance du réseau plus
faible (Pcc plus importante).
❑ On peut aussi rajouter une inductance en

série avec la charge polluante.
Effet des harmoniques :
Les tensions et les courants harmoniques perturbent les

autres charges, même linéaires, connectées aux bornes
de la même source de tension. Ces charges ne sont plus
alimentées par des tensions sinusoïdales.
Les harmoniques provoquent sur les récepteurs des

effets tels que :

Sur les moteurs : On constate :
❑ des surcharges,
❑ une réduction de la puissance mécanique,
❑ une augmentation des pertes par effet
Joule
❑ des pertes fer (pertes au stator)
❑ une diminution de la durée de vie.
Le THDU doit être inférieur à 10 % pour

limiter ces phénomènes.
Sur les condensateurs : On constate :
❑ des échauffements dus à la diminution de leurs

impédances avec le rang des harmoniques
❑ le phénomène de résonance avec la présence des

éléments inductifs sur le réseau (ligne,
transformateurs) qui peut générer des amplitudes
élevées sur certains harmoniques ce qui peut conduire
à leur détérioration.
Pour limiter ces phénomènes, certaines limites

doivent être observées :
• U max = 1,1 à 1,3 Un ;
• THDU < 8 %
• la sélection du type de condensateur doit être en
fonction de la situation (par exemple standard,
avec bobines d'inductance anti-harmoniques….
etc).
Sur les transformateurs : on constate :
❑ des surcharges,
❑ une augmentation des pertes fer et des pertes par
courant de Foucault (PF est proportionnelles au
carré du courant et au carré de la fréquence),
❑ un vieillissement accéléré des diélectriques
❑ une diminution de la durée de vie.
Les transformateurs doivent être déclassés par

application d'un coefficient Fdéc à leur puissance
nominale:
coefficient « K factor » : norme AINSI C57.110 :
Exemple 1 :
Un signal de courant ayant un contenu harmonique de
10% pour le 3ème harmonique, 5% pour le 5ème
harmonique et 3% pour le 7ème harmonique, auraient
un facteur :
K = 1,1808  Fdécl = 0.975.
Exemple 2 :
K = 11,24  Fdécl = 0,818

Méthodes pour réduire l’effet des harmoniques :
❑ Augmenter PCC de l’installation

❑ Déclasser les équipements (transformateurs, moteurs)
❑ Annulation d’harmoniques avec le couplage des
transformateurs
❑ Insérer des systèmes de filtrage (passif, actif ou
hybride)
❑ Utiliser des appareils non polluant par exemple
redresseur MLI

L’harmonique multiple de 3 dans les transformateurs :
Transformateur triangle étoile :
Les harmoniques de rang multiple de 3 sont donc

piégés au primaire et provoque ainsi des pertes
joules, une distorsion de tension et un risque de
saturation du circuit magnétique.

L’harmonique multiple de 3 dans les transformateurs :
Transformateur étoile zigzag :
Les ampères-tours sur une même colonne au

secondaire s'annulent.
Il en résulte qu'aucun courant harmonique de rang
3 ne circule au primaire.
❑ Annulation d’harmonique avec des transformateurs:
On aura donc les harmoniques de

rang 12k±1 (11, 13, 23, 25, ….)
n2
n1
On prend n1 = n2
Les filtres passifs :

Les filtres passifs :
Un filtre par harmonique

Les filtres actifs :

Exercice 3 :
Une charge polluante est alimentée par le réseau 230 V-
50 Hz. Afin de réduire l'influence de ces harmoniques sur
le réseau, on place en série avec la charge un filtre LC. L
= 32 mH et C = 36 µF. La charge est modélisée par une
résistance R = 26 Ω en parallèle avec une source de
courant ih(t) représentant la consommation harmonique du
montage.
Exercice 3 :
Etude du filtre : On note  la pulsation des grandeurs

électriques et f la fréquence correspondante.
1.1 Déterminer l'impédance complexe Z() du filtre.

Montrer que cette impédance peut s'écrire sous la
forme Z() = jX(), où X() est la réactance. En
déduire l’expression du module Z() de Z() en
fonction de X().
1.2 Déterminer l'expression de La fréquence de

résonance fr pour laquelle le dénominateur de Z()
s'annule.
Corrigé de l’exercice 3:
1. Etude du filtre
Exercice 3 :
Etude des grandeurs fondamentales : On note 1 la

pulsation des grandeurs fondamentales et f1 la
fréquence correspondante.
2.1 Faire un schéma équivalent du montage pour les

grandeurs fondamentales.
2.2 Calculer l'impédance complexe Z(1) du filtre.
2.3 Calculer la valeur efficace I1 du fondamental

i1(t) du courant de ligne i(t).
2. Etude des grandeurs fondamentales
2.1 À la fréquence du fondamentale, on supprime

la source harmonique d’où le schéma équivalent :
Exercice 3 :
3. Etude des harmoniques

On note n la pulsation des grandeurs électriques et fn
la fréquence correspondante. On note in(t) l'harmonique
de rang n du courant i(t) et ihn(t) celui du courant ih(t).
3.1 Faire un schéma équivalent pour l'harmonique de
rang n.
3.2 Montrer que la valeur efficace In de l'harmonique
in(t) s'exprime sous la forme suivante :
3.3 Calculer Z(n) pour les harmoniques 3, 5 et 7.

3.1 En présence d’harmonique, on éteint le

générateur de la tension fondamentale (on la
court-circuite), d’où le schéma équivalent :
Exercice 3 :
3.4 On fournit ci-dessous la valeur efficace ihn des

harmoniques. Calculer ainsi la valeur efficace des
harmoniques du courant i(t) jusqu' au rang 7. Tracer
le spectre du courant i(t). Commenter les résultats.
8,85
8,11
5
2,8
1,93 1,5
1,29
0,1
Exercice 6:
On considère le schéma de la figure1. On suppose que la tension est
parfaitement sinusoïdale. On néglige l’impédance du réseau amont.
Prendre les coefficients Ku et Ks égaux à 1 pour l’ensemble de
l’installation. f = 50 Hz. Les transformateurs sont modélisables par des
réactances. Les résultats seront fournis en ohm pour les impédances, en
Méga pour les puissances et en ampères pour les courants.
Exercice 6:
1. Calculer la valeur de l’impédance en ohm du
transformateur T1 à la barre 5,5 kV (JDB A). Calculer la
valeur de l’impédance en ohm du transformateur T2 à la
barre 5,5 kV.
2. Faire le bilan de puissance de cette installation :

a. Calculer la puissance active P1 et réactive Q1 consommées
par la charge linéaire.
b. Calculer la puissance réactive QT2 consommée par T2 lorsque
la charge linéaire fonctionne à son régime nominal.
c. Calculer alors la puissance apparente S1 à l’entrée de T2 ainsi
que le courant IPT2 au primaire du transformateur T2.
d. Calculer le THDi dans la charge non linéaire.
2. Bilan de puissance de cette installation :

Exercice 6:
e. Calculer la puissance active P2, réactive Q2 et
déformante D2 consommées par la charge non linéaire.
f. Calculer la puissance apparente S2 et le courant
efficace I2 à l’entrée de la charge non linéaire.
g. En déduire la puissance apparente totale ST et le facteur
de puissance FP au jeu de barre A.
h. Calculer la puissance réactive QT1 consommée par T1
lorsque les 2 charges fonctionnent à leurs régimes
nominaux.
i. Calculer le courant efficace IPT1 à l’entrée de T1 lorsque
les 2 charges fonctionnent à leurs régimes nominaux.
Exercice 6:
3. On veut augmenter le facteur de puissance de cette installation à 0.95
au jeu de barre A en y connectant une batterie de condensateur.
a. Calculer la puissance Qc de la batterie du condensateur à
installer.
b. Calculer sa capacitance en ohm si la batterie est couplée en étoile.
c. On ajoute une inductance en série avec la batterie du
condensateur pour filtrer l’harmonique 5. Calculer la valeur de la
réactance de cette inductance.
4. Calculer la puissance du groupe électrogène afin de secourir les

charges non délestables qui représentent : 45% de l’ensemble de la
charge linéaire et 55% de l’ensemble de la charge non linéaire. On
vous donne les puissances normalisées suivantes des alternateurs:
1500 , 1600, 1750 , 2000 et 2500 KVA.
4) Puissance à secourir :
V- études de cas
Poste de livraison Epuration d'eau

centrale
Réception Processus Stockage Expédition

préparation de
435 m production
Salle
d'extraction
Bâtiment Atelier de
administratif réparation
600 m
Station de pompage
Conception des réseaux électriques industriels Plan de masse - 143 -

V- études de cas
V-1 Description de l'installation
L'installation industrielle est constituée de
plusieurs bâtiments :
- une unité de réception-préparation

- un processus de production
- une unité de stockage
- une unité d'expédition
- un atelier de réparation
- une unité d'épuration d'eau
- un bâtiment administratif
- une unité d'extraction
- une station de pompage.

V- études de cas
V-2 Recueils de données

Puissance des récepteurs
Moteurs MT(5,5 kV):
410,5 198,83 456,14
198,9 159,59 255,03
198,9 159,59 255,03
198,9 159,59 255,03

V- études de cas

Variateurs de vitesse :
185,2 61,98
D = 143,02 KVAD
THDi = 121,56%

V- études de cas

468,60 0,80
42,19 0,85
214 1
200 124 370,4 0,85
825 427 972 0,89
821 398 912 0,9

398 319 510 0,78
1219 717 1414 0,86
234,40 0,80
42,19 0,85
110 1
334 162 371,21 0,9
198,92 159,59 255,03 0,78
197,04 0,81
42,19 0,85
70 1
266 137 299,21 0,89
198,92 159,59 255,03 0,78
V- études de cas

350 0,8
42,19 0,85
70 1
386 232 450,36 0,86

34,99 0,86
214 1
244 18 244,66 1
100 0,8
42,19 0,85
110 1

226 82 240,42 0,94
V- études de cas

72,11 0,83
4,72 0,85
65 1
129 42,5 135,82 0,95

61,031 0,82
4,72 0,85
35 1
89 37,5 96,58 0,92
111,02 0,81
V- études de cas

temps de coupure toléré
- aucune coupure n'est tolérée pour quelques

moteurs vitaux, la commande du process et
l'éclairage de sécurité ; soit une puissance
totale de 250 kVA.

V- études de cas

charges délestables
Les charges qui peuvent être délestées en cas

de défaillance du réseau public, sans incidence
sur la production, représentent :
- 45 % de l'unité de réception-préparation
- 50 % de l'unité de stockage
- 55 % de l'unité d'expédition.

V- études de cas

contraintes du réseau de distribution
- puissance de court-circuit égale à 200

MVA sur un réseau aérien 20 kV
- courant de défaut à la terre limité à 50 A

V- études de cas
V-3 Elaboration d'un premier schéma unifilaire
choix des transformateurs
En fonction du bilan de puissance, choisir les puissances
des transformateurs en prévoyant une extension de 20%
dans l'unité de production.

V- études de cas
468,60 0,80
42,19 0,85
214 1
200 124 370,4 0,85
825 427 972 0,89
Total BT*1,2 990 512 1166 0,89
S normalisée 1250 0,85
821 398 912 0,9

398 319 510 0,78
1219 717 1414 0,86

V- études de cas
234,40 0,80
42,19 0,85
110 1
334 162 371,21 0,9
S normalisée 400 0,85
198,92 159,59 255,03 0,78
Total Réception Préparation
Total Stockage

V- études de cas

V- études de cas

V- études de cas
Bilan de puissance Total :

V- études de cas

Choix des alternateurs
La puissance à secourir est déterminée à partir du bilan
de puissance au point de livraison auquel on soustrait les
charges délestables en leur appliquant le facteur de
simultanéité global de 0,9. Vérifier qu'il faut installer 3
alternateurs de 1500 KVA.
PG = PT - 0,9(0,45 Précp/prép + 0,5 Pstock + 0,55 Pexped)
QG = QT - 0,9(0,45 Qrécp/prép + 0,5 Qstock + 0,55 Qexped)
Conception des réseaux électriques industriels

PG = 3 x 1500
- 159 -
KVA
V- études de cas

Choix des tensions
o Tension d'alimentation du distributeur:

Indiquer selon la puissance absorbée, la tension à
laquelle sera raccordé le réseau de cette installation.
S = 5000 KVA raccordement en HTA
o Tension de distribution à l'intérieur du site
5,5 kV pour les récepteurs MT et 400 V pour la partie

basse tension.
V- études de cas

Sources d'énergie
o source principale
L'alimentation de l'usine sera assurée par 2 lignes 20
kV normale/secours issues de deux sources différentes.
o source de remplacement
En cas de défaillance du réseau public, l'alimentation de
l'usine sera assurée par une source de remplacement
raccordée au jeu de barres 5,5 kV du poste de
livraison. Cette source alimentera, les charges non
délestables.

V- études de cas

Sources d'énergie
o source de sécurité
Pour assurer la sécurité des personnes et des biens,
on prévoit une alimentation sans interruption (ASI)
pour les récepteurs vitaux suivants :
- 200 kVA pour le système de contrôle commande
de la production
- 50 kVA d'éclairage de sécurité.
L'alimentation de cet ASI sera secourue par un groupe

électrogène de 250 kVA.

V- études de cas

choix des régimes de neutre
o en moyenne tension
La présence de moteurs MT impose une limitation du

courant de défaut à la terre à 50 A sur le réseau 5,5
kV.
On opte pour un neutre mis à la terre par résistance

de limitation.
Déterminer la valeur de cette résistance.

R = 63,5 
V- études de cas

choix des régimes de neutre
o en basse tension
- processus de production : les exigences sur la

continuité de service imposent le choix du neutre
isolé.
- pour le reste de l'installation, on peut opter pour

le schéma TT, notamment pour ne pas endommager
les moteurs en cas de défaut à la terre.
Conception des réseaux électriques industriels -

164 -
V- études de cas

structure du réseau
o poste de livraison
Le poste de livraison est alimenté par 2 lignes 20 kV

reliées à deux transformateurs 20 kV/5,5 kV
débitant sur un jeu de barres 5,5 kV avec couplage.

V- études de cas

structure du réseau
o réseau interne
- processus de production: alimentation en double

antenne avec couplage sur la MT et la BT
- les unités de réception-préparation, de stockage et

d'expédition : alimentation en simple antenne
- le reste des unités : alimentation en boucle ouverte

en raison des distances importantes.

A partir de ces données, on peut établir un premier schéma unifilaire:
5 MVA 5 MVA
400 1250 315 500

KVA KVA KVA KVA
100 125 250 250 160

KVA KVA KVA KVA KVA
Conception des réseaux électriques industriels -

167 -
V-4 Etudes techniques et validation du schéma
unifilaire
calcul des courants de court-circuit

Déterminer le courant de court circuit maximal sur le
jeu de barre JDB1. (On considère que l'impédance
homopolaire est nulle)
U ² 5,5² Ucc U ² 7,5 5,5²

Za = = = 0,151 ZT = = = 0, 454 
Scc 200 100 ST 100 5
1,1Un 1,1.5500
Icc3 = = = 5,8 kA
3 Zt 3(0,151 + 0, 454)
cUn 3
Icc1 = = 6,3 kA
2 Zd + Z 0
unifilaire
détermination des sections de conducteurs
Canalisations 5,5 kV.
caractéristiques des canalisations
Les canalisations sont constituées de 3 câbles unipolaires

6/10 (12) kV en cuivre isolés au PR, fixées au plafond
(Mode de pose N°11A) dans une température de 30 °C.
Les canalisations ne comportent pas de groupement de
plusieurs circuits.

unifilaire
unité de production: canalisations C01 et C02
détermination du courant maximal d'emploi IB
Les canalisations C01 et C02 peuvent se secourir

mutuellement, elles doivent donc pouvoir alimenter la
totalité du jeu de barres JDB2.
Etablir le bilan de puissance sur JDB2 en supposant que

le transformateur a un cos = 0,85.
En déduire le courant IB transporté par C01.
Déterminer la section S1 de C01 nécessaire à supporter
l'échauffement en régime permanent.
IB = 309,32
IZ = 325,60 S1 = 95 mm²
unifilaire
unité de production: canalisations C01 et C02
vérification de la contrainte thermique
En fonction du courant de court-circuit maximal au

niveau de JDB1, déterminer la section S2 du câble
C01 nécessaire à supporter l'échauffement en cas de
court circuit pendant 1 seconde.
En déduire la section à retenir.
I 6300
S2  cc max t= = 44 mm ² S2 = 50 mm²
K 143
Section à retenir = 95 mm²
unifilaire
unités de réception-préparation et stockage :

canalisations C05 et C03
Etablir le bilan de puissance sur JDB22 et JDB23 en

supposant que les transformateurs ont un cos = 0,85.
En déduire le courant IB transporté par C05 et C03.
Déterminer la section S1 de C05 et C03 nécessaire à

supporter l'échauffement en régime permanent.

unifilaire
unités de réception-préparation et stockage :

canalisations C05 et C03

C05 et C03 nécessaire à supporter l'échauffement
en cas de court circuit pendant 1 seconde.

unifilaire
Canalisations C06 et C07
Déterminer le courant maximal que peut transporter

C06 et C07 en supposant que les transformateurs ont
un cos = 0,85.
Déterminer la section S1 de C06 et C07 nécessaire à

supporter l'échauffement en régime permanent.

unifilaire
Canalisations C06 et C07

C06 et C07 nécessaire à supporter l'échauffement
en cas de court circuit pendant 1 seconde.

unifilaire
Canalisations C08, C09, C10 et C11
Déterminer le courant maximal que peut transporter

C08, C09, C10 et C11 en supposant que les
transformateurs ont un cos = 0,85.
Déterminer la section S1 de C08, C09, C10 et C11

nécessaire à supporter l'échauffement en régime
permanent.

unifilaire
Canalisations C08, C09, C10 et C11
Calculer le courant de courant de court-circuit

maximal au niveau de JDB121 et JDB151.
Déterminer la section S2 du câble C08, C09, C10 et

C11 nécessaire à supporter l'échauffement en cas de
court circuit pendant 1 seconde.

unifilaire
chutes de tensions
Vérifier que les chutes de tension en régime normal sont

inférieures à 1 %, en tout point du réseau 5,5 kV.

unifilaire
compensation de l'énergie réactive
La puissance réactive à compenser est calculée de

façon à limiter le « facteur de puissance » à tg =
0,4 au point de livraison.
détermination de la puissance réactive totale à

compenser:
A partir du bilan de puissance établi, déterminer la

puissance réactive totale à installer.
Qc= P(tg - tg’) = 954,82 Kvar

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ATTENTION
Dimensionnement d’une installation Base Tension - 180 - Installation Électrique

industrielle

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Cours de conception des

présenté par F.ELMARIAMI

Conception des réseaux électriques industriels -1-

II- élaboration du premier schéma unifilaire

III- études techniques et validation du schéma

IV- Etude des harmoniques

Conception des réseaux électriques industriels -2-

La rentabilité d'une installation industrielle est

Ainsi, la continuité d'alimentation des récepteurs

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- de dimensionner les liaisons,

Conception des réseaux électriques industriels -7-

I-4 classement des récepteurs par importance

- les récepteurs n'acceptant aucune coupure. Dans ce

cas il est nécessaire de disposer d'une source autonome

très fiable. C'est le cas des automatismes de conduite

de processus et systèmes informatiques.

Conception des réseaux électriques industriels -8-

I-4 classement des récepteurs par importance

- les récepteurs nécessitant des temps de reprises

Conception des réseaux électriques industriels -9-

I-4 classement des récepteurs par importance

- les récepteurs à temps de reprise compatible

Conception des réseaux électriques industriels - 10 -

I-5 contrainte du réseau public

Conception des réseaux électriques industriels - 11 -

A partir du recueil de donnée, un premier

II-1 bilan de puissance

C'est la première étape essentielle de l'étude de

Conception des réseaux électriques industriels - 12 -

A partir du recueil de donnée, un premier

II-1 bilan de puissance

Le bilan de puissance sera appliqué pour chaque

Conception des réseaux électriques industriels - 13

Conception des réseaux électriques industriels - 14 -

Tension à l'intérieur du site

Dans certains cas, le choix de deux tensions peut

Conception des réseaux électriques industriels - 15 -

Cet équipement permet de secourir les parties vitales de

Conception des réseaux électriques industriels - 17 -

Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux MT

C’est en fonction des paramètres suivants :

Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux MT

différents types de la mise à la terre du neutre en MT

Choix des schémas de liaison à la terre des réseaux MT

Lié aux Selon

Le choix du schéma de liaison à la terre en basse tension

Conception des réseaux électriques industriels - 21 -

Conception des réseaux électriques industriels - 22

Le choix d'une structure de réseau est une étape

Parmi les différentes structures possibles, il est

Conception des réseaux électriques industriels - 23 -

Parmi les structures MT on cite :

Conception des réseaux électriques industriels - 24 -

Conception des réseaux électriques industriels - 25 -