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dans la limite des oppositions qui lui ont été transmises par le conservateur, nous
dit l'art. 37 (Loi 14-07).
Vopposant en matiére d’immatriculation est considéré comme demandeur 4 qui
incombe la charge de la preuve. Le requérant est donc le propriétaire présumé, le
tribunal le considére comme défendeur.
Le réle restreint conféré au juge en matiére de droit foncier, pose le probleme de
Yintérét. que peut présenter l'art. 48 qui-sanctionne les abus faits par des
Tequérants. En effet, comment- un juge dépourvu de toute compétence pour
apprécier une réquisitions, pourrait-il savoir si oui ou non, elle est abusive.
Toute opposition a I'immatriculation qui est reconnue abusive, vexatoire et de
my ; foi pat la juridiction saisie donne lieu contre celui qui I'a formée a un amende
qui ne peut étre inférieure 10% de la valeur de l'immeuble ou du droit prétendu.
Cette amende a un caractére civil et pourra étre prononcée méme s'il y a eu une
main levée de l’opposition.
Par ailleurs, rien n’empéche les parties lésées de demander réparation, par des
dommages - intéréts, prononcés par la juridiction suivie de la réquisition
d'‘immatriculation ‘art. 48, Loi 14-07).
2. Effets des jugements rendus
Les décisions rendues par les juges au cours de la procédure d’immatriculation
sont dotées de la force jugée entre l'opposant et le requérant, et non pas entre les
opposants s'il en existe plusieurs (art. 38).
peaked Sia. Scat ott
5 Force est de constater que les restrictions apportées par art 37 de la loi 12/08/1913 sont tellement graves
aque la jrisprudence de Iépogque ena admis qu le tribunal na pas statuer sur application ou le reet de
Foppesition qui sont fceuvre du conservateur, leur mission se limite juger le bien fondé ou le mal fondé de
roppestion sans avoir &statuer sur la question elle méme.
28de 1a réquisition,
--Teconm a
soucier de l'ancien requérant. Celui-ci ne peut pas faire opposition a la nouvell
réquisition, L’autorité de la chose jugée s'y oppose.
Toutefois, 'opposant qui dépose une réquisition n'est pas 4 l'abri des prétentions
de ses anciens co-opposants de la procédure antérieure. Il y aura donc un
nouveau débat entre les opposants de la derniére procédure.
La situation peut encore se renouveler en cas de rejet, !apurement de V'affaire ne
se fera qu'aprés plusieurs années.
Les frais d'opposition sont & la charge du requérant si l'opposition est reconnue
fondée, 4 la charge de Yopposant, si elle est rejetée. Ils sont partagés ou
compensés, dans la mesure arbitrée pour la juridiction saisie.
§3. Aprés l’expiration de la phase judiciaire : Décision du conservateur :
Aprés expiration de la phase judiciaire, soit par désistement de l'une des parties
ou par jugement définitif, le dossier sera renvoyé devant le conservateur seul
habilité pour statuer sur la réquisition d’immatriculation.
I. Décision du conservateur (art. 37 - |’établissement du titre foncier).
Une fois le dossier revenu, le conservateur peut décider soit de rejeter totalement
oui partiellement la demande d'immatriculation de l'immeuble en cause, soit
procéder a son immatriculation.
La décision de rejet ou de refus de l'immatriculation ou de J'inscription
concomitante d’un droit réel doit étre motivée.
L’établissement du titre foncier :
Ainsi, chaque immeuble, composé d'une parcelle ou de parcelles faisant corps,
ayant fait l'objet d’un requisition d'immatriculation, donne lieu a l’établissement
d'un titre foncier.i Say at v ee fe
= L'indication du nom, du domicile du propriétaire et en cas d
par de chacun.
~ Indication des droits réels existants sur !immeuble et leurs titulaires.
A. Bffets de la décision d'immatriculation +
1. Effet de purge : Cette décision produit un effet négatif : la purge
«Art 1 al. 2: «L'établissement d'un titre foncier qui annule tous titres et purge
tous droits antérieurs qui n'y seraient pas mentionnés ».
Autrement dit, le titre foncier fait table rase du passé, dés lors que ce passé n’a
pas été retenu par le conservateur. Le bénéficiaire d'une décision
d'immatriculation est propriétaire de limmeuble immatriculé, non parcequ’il 2
été héritier, acquéreur,donataire, possesseur mais simplement par le seul effet de
Vimmatriculation prononcée A son profit, méme si par extraordinaire, il n’avait
aucun droit valable antérieurement sur limmeuble dont il est propriétaire. Le
titre établi a son nom, constitue un titre juridique nouveau qui se suffit a lui-
méme, qui ne'fattache & aucun passé juridique. Cest pourquoi il est inattaquable
méme si le requérant a usé de manoeuvres dolosives. Ce droit est unique et
simple sauf ce qu’a conservé le conservateur comme droits réels ou charges
fonciéres dont Vorigine est antérieure a I'immatriculation. Ces droits conservés
changement de régime juridique ainsi 1 ct de rahnia par ex-devient gage
immobilier selon le code foncier.
2. Caractere définitif du titre foncier :
La décision d'immatriculation produit un effet négatif: La purge. Tout droit
antérieur non retenu est désormais considérée comme inexistant, mais elle a aussiCe caractére définitif du titre concerne non seulement le droit
méme quand & sa portée et a son étendue, mais intéresse également les inscrip
concomitantes a l’établissement du titre.
Arrét 2 Mars 1935 C.A Rabat : « L'inscription d'un droit lors de ’établissement d'un
titre, fait partie de la décision d'immatriculation et en posséde les effets et /autorité
etle droit qu'elle consacre est lui-méme définitif et inattaquable.
«Les inscriptions concomittantes a l’établissement du titre foncier font corps avec
Yimmatriculation et possédent la méme force probante. ‘
Le droit de propriété constaté par le titre foncier, est un droit exclusif si le
propriétaire est unique. Si l'immeuble titré est en état de copropriété, la décision
d'immatriculation bénéficie alors, avec tous ses effets, aux divers copropriétaires,
dans les proportions retenus par cette décision et portées sur le titre foncier.
Sila décision d'immatriculation n'a pas mentionné la proportion du droit de chaque
coindivisaire, il faut en déduire normalement que les quotes-parts des
copropriétaires sont égales et cette égalité a un caractére définitif.
Ceci est d'ailleurs conforme a la régle et édictée a l'art 961 du DOC « dans le doute
ésumées égales ».
les parties des communistes sont p)
Crest une présomption légale contre laquelle aucune preuve nest admise (art. 453
du DOC.
- Quelle est la portée matérielle du titre?
Pour quels bien le titre foncier, résultant d'une procédure d'immatriculation, est-il
définitif?
Ftablit-il d’une maniére définitive, seulement la propriété du sol ou alla fois celle du
sol et des constructions qui y sont édifiées.
Ne serait pas fondée, opinion qui consiste a dire que le titre foncier ne consacre de
fagon définitive que le droit de propriété du sol.
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0p eu_ Pour parer & V'insolvabilité éventuelle des conservateurs, il a été
d'assurance destiné A garantir le paiement des sommes, auxquelles le
conservateur serait condamné, sauf recours (art. 77 et 78 du DOC).
eee ee hh eal ye
|
J
35‘agit de se pencher sur les inscriptions opérées postérieurement
Yétablissement du titre foncier, au cours de la vie juridique de limmeuble
immatriculé.
Lart. 65 dresse la liste des actes et des faits juridiques inscriptibles. Ces
inscriptions sont strictement réglementées. Le réle du conservateur est
circonscrit, il consiste a n'inscrire que ce qui doit étre inscrit et seulement ce qui
doit étre inscrit. De ce fait, i] doit analyser les documents qui lui sont soumis et en
extraire ce qu'il doit inscrire et ce au moyen « de déclarations sommaires » art 75
et sous sa responsabilité art 95.
Leffet constitutif des inscriptions
Le législateur marocain a l'instar de son homologue allemand exige l'inscription
sur le livre foncier, pour que le transfert du droit soit réalisé, non seulement &
Yégard des tiers, mais entre les parties elles méme.
Ainsi, dans tout systéme foncier, qui attribue a |’écriture un effet constitutif,
translatif ou extinctif du droit selon les cas, le droit ne sera considéré comme
réellement constitué, transmis, modifié ou éteint que par son inscription sur les
livres fonciers. Cette inscription ayant alors un effet créateur et attributif de droit
réel.
En effet, les droits réels n’existent, erga omnes, que par Je fait de leur inscription
sur les livres fonciers. C'est qu'on appelle le principe de l'effet constitutif de la
publicité fonciére. Cet effet constitutif des inscriptions se justifie surtout par ses
avantages pratiques, il permet de supprimer tout désaccord entre le fait et le
droit en incitant les usagers de la conservation fonciére a inscrire immédiatement
leurs droits et partant mettre a jour leur titre foncier.
Cette régle originale de l’effet constitutif des inscriptions découle essentiellement
des art 66 et 67 du code et du 1*" alinéa de l'art 2 de la loi 39.08,
36Nous traiterons successivement :
typologies des actes et faits aereriled a'étre inscrits.
.. Laprocédure des inscriptions
La prénotation
D _ -Réledu conservateur
*
«typologies des actes et faits inscriptibles :
En partant des dispositions de l'art. 65, nous pouvons classer Jes inscriptions en 3
catégories :
1. Les droits réels immobiliers :
Leur liste est donnée par l'art. 9 de la loi 39.08, qui traite des droits réels
principaux.
Art. 10, Les droits réels accessoires :
- Priviléges
- Gage immobilier
- L'hypothéque
Acs ac lth dah eld Sg
Les biens immeubles sont soit par nature, soit par destination (art. 6 et 7 Loin
a 39.08).
. Iya lieu d’ajouter les droits miniers, c'est-a-dire, les permis de recherche, les
| permis d’exploitation et les concessions miniéres qui aux termes du code minier
\ (art. 9, Dah. 16 Avril 1951) constituent des droits réels A durée limitée, distinct de
la propriété du sol.
| Lart, 82, Dah. 14.07 prévoit l'inscription des droits réels résultant dune
; succession. Les héritiers ou les légataires sont tenus de présenter au
| conservateur une réquisition d’inscription et fournir tous les documents 4
prouvant le transfert du droit 4 leur profit.
37droits réels (mise a part certains droits de créance limitativement indiqués) et _
des droits réels nés et actuels et non pas des droits personnels ou éventuels. Ces
droits ainsi inscriptibles peuvent étre purs et simples ou étre affectés de certaines
modalités.
Ainsi, il a toujours été admis que les droits sous condition résolutive, ou & terme
suspensif ou a terme extinctif ou frappé légalement d'une inalenabilité, peuvent,
doivent étre inscrits avec leur qualité propre sur les titres fonciers.
Une difficulté s'est présentée en ce qui concerne les droits soumis une condition
suspensive.
SI une vente a terme suspensif peut étre inscrite pourquoi n’es sera-t-il pas de
méme d'une vente sous condition suspensive, puisque au Maroc ces 2 ventes ont
les mémes effets (art 134 DOC).
Et pourtant, d’aprés la cours d’appel de Rabat, les droits soumis 4 une condition
suspensive ne peuvent pas étre inscrits (arrét du 3 juillet 1937 et 12 janvier
1943), cités par Decroix p. 173.
Cet arrét ennonce : Arrét infirmatif
Attendu qu’en rejetant la thése du conservateur et en condamnant ce
fonctionnaire A donnér la consécration officielle dans ses registres a une vente
sous condition suspensive, les premiers juges ont méconnu le caractére du
systéme de l'immatriculation fonciére et les exigences des textes quile régissent.
« Que le systéme de l'immatriculation fonciére est celui de l'inscription et non de
la transcription, simple mesure de publicité ».
« Qu'avec le systéme de la transcription ou de la publicité personnelle de France,
Vacte, in extenso, est déposé et porté a la connaissance des tiers qui sont appelés
a en vérifier les clauses et a constater si elles sont ou non exécutées,
« Quau contraire, avec le systéme de la publicité réelle et de la force probante de
Vimmatriculation fonciére, seule l'inscription faite par le conservateur Cas d’expropriation pour cause d’utilité » publique
Lorsqu’un immeuble soumis A une procédure d’expropriation est immatriculé, la
partie expropriante est fondée a demander une prénotation pour la conservation
de ses droits.
> Encas de vente VEFA (Loi N°44.00)
L’art 68-10 prévoit que lorsque l'immeuble est immatriculé et aprés accord du
vendeur, l'acquéreur peut, pour la conservation de son droit, requérir du
conservateur, la mention d’une prénotation aprés production du contrat
préliminaire de vente.
Une fois le droit prénoté a été reconnu par la justice® ou aprés avoir accompli les
conditions de fond ou de forme exigées par la loi ou encore aprés suppression de
tout obstacle ayant empéché I'inscription, l'inscription définitive postérieure du
notation avec tous les effets civils attachés.
dit droit rétroagit a Ja date de sa
® En tout état de cause, le juge ne peut ordonner une prénotation que s'il est convaincu de son bien fondé.
Toute demande de prénotation jugée abusive ou vexatoire ou de mauvaise foi, permet au juge de prononcer
‘au profit de I’A.N.C.F une amende civile égalem a) 10% de la valeur du bien ou du droit & prénoter.
45definitive peut revendiquer tous les fruits naturels, civils et industriels que
Vimmeuble a pu produire,
§4. Le réle du conservateur et effets des inscriptions
Linscription au titre foncier s‘opére au moyen d’énonciations sommaires, elle est
datée et signée par le conservateur (art. 75).
Aux termes de l'art 72, le conservateur vérifie sous sa responsabilité, l'identitié et
la capacité du disposant ainsi que la régularité des piéces produites a 'appui dela
demande d'inscription.
Ainsi, il doit au préalable :
- Contréler la propriété n'est pas saisie, confisquée, transférées 4 JEtat.
c'est-a-dire s’assurer si elle est disponible.
+ Verifier avec précision la date des actes a inscrire pour écarter ceux purgés
par l'immatriculation et justifier le cas échéant, la perception de la pénalité
de retard.
Exiger si nécessaire la production du duplicata du titre foncier.
- Calculer le montant des droits exigibles pour la formalité requise.
- Veiller a ce que les décisions judiciaires a inscrire soient définitives.
Certains droits inscrits sur les livres fonciers sont frappés de restrictions telles
par exemple : interdiction d’aliéner, de disposer de l'usufruit, de donner a bail, il
faudrait alors que le conservateur en tienne compte au moment de la réquisition
d'inscription.
En cas de refus injustifié (ce qui suppose que le conservateur doit motiver son
refus), de la part du conservateur, il est possible a 'intéressé d’exercer un recoursAun fran ‘de Vart 97, le conservateur est personnellement resp ‘
préjudice résultant de Yomission, de Virrégularité ou de Ja nullité d'une
inscription ou d'une radiation, car_ce qui fait preuve, tout spécialement a Végard
des tiers, ce n'est pas les dispositions énoncées dans I’acte, mais exclusivement ce
quia été mentionné par le conservateur sur les livres fonciers.
Une fois portée sur le titre foncier et reproduite sur le duplicata du titre foncier,
Yinscription est et demeure et n'est soumise pour sa validité & aucune condition
ou durée.
Cependant, sous certaines conditions, une inscription peut étre annulée, radiée
ou rectifiée (art. 91). En effet, le caractére définitif et inattaquable n’est reconnu
que pour le titre foncier et les inscriptions concomitantes.
Si 'acte a inscrire, vient d’étre déclaré nul par un jugement pour quelque motif
que ce soit, l'inscription est également nulle et elle est radiée par le conservateur
sur production de la décision judiciaire passée en force de chose jugée.
Une hypothéque serait radiée suite au paiement.
Ceci nous améne a évoquer le probléme de la force probante des inscriptions
entre les parties a I’égard des tiers.
La garantie des droits réels est obtenue entre les parties au moyen de
Yinscription qui a déja transféré le drojt réel 4 l'acquéreur, c'est la l’effet
constitutif de I'inscription, mais en plus, cette inscription garantit le droit de
Yacquéreur, contre les agissements de l'autre partie au contrat, par exemple si
celle-ci vient a céder 4 nouveau Je méme droit et garantie qu’il est bien le titulaire
régulier de droit.
Ainsi comme I’a décidé la CA de Rabat (art 22 mars 1963) Decroix p. 238) une
présomption de validité existe entre les parties et ce, jusqu’a ce que linscription
ait 66 annulée par une décision de justice ayant force de chose jugée. C'est la
force probante de l'inscription. Mais qui n'est basée que sur une présomption
a7‘ Effet positif de l'inscription
Tout acte inscrit est réputé existant A l’égard des tiers. On peut imaginer la
situation suivante :
L’acquéreur C a acquis de B, personne inscrite comme propriétaire sur le titre
foncier, C en procédant l'inscription de son acte d’achat, en acquiert
valablement la propriété et ceci méme si le droit de B est atteint de nullité par
suite d’un vice affectant I'acte d’acquisition que B a passé avec le précédent
propriétaire A.
Ainsi, la nullité de l’acte de vente, qui peut étre soulevée entre A et B, ne peut étre
opposée a C, dés lors qu'il a pris soin de faire inscrire son acte d’acquisition.
Une action en dommages - intéréts reste évidemment possible entre A et B.
7 Cf Decroux p.242
49re Bo, vendu a son tour l'immeuble en question 2 c qui a fait ieee ee
d’achat.
] Dela sorte A perd son droit de récupérer l'immeuble, alors méme que B ne lui a
! as payé le prix « son action résolutive n'a pas été inscrite et est ainsi inexistante
a alégard de C quia inscrit son acte d’achat de 'immeuble vendu par B. :
A conserve toutefois son action personnelle en pafement du prix contre B.
= ee ee adétenir sur une chose. Dans un schéma simple et classique, une chose va appartenir a une s
personne : c'est le modéle de 1a propriété » individuelle, Dans un schéma plus complexe, la
propriété va parfois se dédoubler entre plusieurs titulaires : il ‘agit de la propriété collective.
Section I : La propriété individuelle
S. section 1 : le droit de propriété
La propriété est un droit fondamental, dont 'importance sociale et politique ne sont plus a»
démontrer. Crest, certes, parcequ’elle est un sentiment naturel de homme, mais surtout
Parcequ’elle apparait comme un rempart contre les tendances totalitaires de I'Etat, que la
propriété a été congue comme un droit de "homme!
Au Maroc, le droit de propriété institution fondamentale du droit foncier, est sauvegardée tout
particuliérement par les régles régissant les immeubles immatriculés.
Par ailleurs, toutes les stitutions marocaines ont doté la propriété de dispositions spécfiques,
Vart. 35 de Ja constitution 2011.
lla pour ainsi dire une valeur constitutionnelle.
§1. Définition et attributs de la propriété individuelle
Larticle 14 de la loi 39.08 défini de droit de propriété comme étant le droit d'user, de jouir et de
jue pourvu qu'on en fasse pas un usage prohibé
disposer de la chose de la maniére la plus al
par la loi ou les réglements (art14).
La définition opére directement la liaison de la chose et du droit, elle suppose un lien direct du
propriétaire avec son bien. Au sein des droits subjectifs, le droit de propriété s'inscrit dans la
catégorie de droits réels et en constitue le droit le plus complet, car elle recouvre les pouvoirs les
plus forts qu'on puisse avoir sur une chose.
Ces pouvoirs sont appelés attributs de la propriété et qui englobent cumulativement I'usus,
fructus et abusus. C’est pourquoi le droit de propriété est présenté comme étant un droit absolu,
exclusif et perpétuel.
Nous traiterons des attributs de la propriété, pour traiter ensuite de ses caractéres.
eis i nn
5 a declaration unverselle des droits de homme et du citoyen du 2769 ena fait un droitnaturely
imprescriptible , inviolable et sacré(art-17).Mals a Yanalyse, usage n'est pas réservé qu’a la propriété, Un locatare, un usurfrutier, le
titulaire d'une servitude ont l'usage d'une chose sans pour autant en étre propres. Cependast, a
_1a différence des simples utilisateurs, le propriétaire dispose d'une emprise sur Tusage de la
chose. Il lui appartient de fixer librement la destination de son choix, c'est-a-dire le type d'usage_
de sa chose. Ainsi, le propriétaire d'une maison d'habitation peut la transformer en commerce,
en hétel, & condition de se conformer aux régles fixées par les autorités publiques. A Vinverse, les
simples utilisations doivent utiliser la chose conformément & sa destination telle qu’elle 2 été
fixée par le propriétaire, ils ne peuvent sans V'accord du propriétaire la modifier.
2) Le fructus:
Cresta jouissance au sens stricte, le droit de percevoirles revenus du bien par des actes naturels
de jouissance, ou par des actes juridiques.
Crest aussi le droit négatif de ne pas jouir de la chose, dela laisser inexploitée.
Juridiquement on distingue les fruits et les produits :
a. Les fruits:
Un fruit est un accessoire de la chose donnée de facon périodique sans altérer la substance
meéme de lmmeuble. Ils sont de 2 sortes
Naturels ow industriels
Cest-a-dire qui sont I'euvre de la nature, qui constituent des produits naturels, récoles, croit des
animaux...
= les fruits naturels sont produits directement par la nature, spontanément, sans le travail de
ries, le croit des
Thomme. Ex: 'herbe des
« Jes fruits industriels qui sont obtenus par le travail de l'homme: récolte de blé, de fruits...
= Les fruits civils: ce sont les revenus en argent d'un bien déterminé: loyer d'une maison,
fermage d'un bien rural.
A quiappartiennent les fruits?
Ils appartiennent en principe au propriétaire de !immeuble par droit d'accession. Mais les fruits
peuvent appartenir a d'autres personnes, un fermier, & un usufrutier..Par ailleurs, la question de la propriété du droit de jouissance s'est posée & propo
bien, Le propriétaire d'un bien peut-il s’opposer, au non du droit au fructus, V'exploit
Timage de son bien par un tiers (..reproduction dans les cartes postales, films, site int.
brochure publicitaire,
Le probleme s'était effectivement posé en France, En effet, dans un arrét Gondée du, 10
1999, la cour de Cassation francaise a décidé : « selon 'art 544 du code civil, quele propriétairea
seul le droit d’exploiter son bien, sous quelque forme que ce soit (...), exploitation du bien sous
la forme de photographie, porte atteinte au droit de, jouissance du propriétaire ». "
N stagissait en Yoccurrence de l'utilisation d'une image d'un café qui avait la particularité @avoir
été le 1 libéré de Yoccupation allemande. L’image avait été exploitée sous forme de cartes
Postales vendues dans le commerce sans !'autorisation du propriétaire, Cette exploftation avait
été jugée contraire au droit de propriété.
Cette solution a été approuvée par une partie de la doctrine qui a fait valoir le fait que, la
Propriété sur le bien constitue un droit indivisible qui intégre toutes les utilités de ce bien, dont
exploitation de l'image du bien,
Diautres auteurs ont par contre critiqué la position de la cour de Cassation, par des
considérations relatives au droit d'auteur. Ils ont fait remarquer que le monopole d'exploitation.
du auteur sur son ceuvre s’éteint 70 ans aprés le décés de l’auteur, *précisément pour permettre
ATeuvre de tomber dans le domaine public. Or, voici que le propriétaire d’un batiment qui n'a
fait que l'acheter ou en hériter, se voit octroyer un monde d’exploitation sur l'image du bien. Iy
a 18 une menace pour l'accés du public a Vimage d'immeubles qui présentent un caractre
culturel ou historique.
La Cour de cassation a finalement renversé » le principe dans un arrét du 7 Mai 2004 et 2
décidé : « le propriétaire d'une chose ne dispose pas d'un droit exclusif sur Image de celle-ci, il
peut toutefois s'opposer & l'utilisation de cette image par un tiers, lorsqu'll lui cause un trouble
anormal». Ce trouble a été défini de maniére stricte, comme I'atteinte a V'intimité et a la
tranquillité du propriétaire. C'est donc pas de droit de propriété, droit patrimonial qui est
protégé, mais la vie privée, droit extra-patrimonil.
3- Liabusus: a
Le pouvoir de disposition est propre au droit de propriété, Yusufrultier n'est pas investi a
pouvoir de disposer de la chose.
La disposition peut étre soit matériell, soit juridique
3:II. Les caractéres de la propriété (art. 19) i
3) ‘Le caractére absolu est au coeur de la définition du droit de propriété. PSs ne
illimité. Le propriétaire ne peut pas faire de son bien tout ce que bon. Iu semble.
Le caractére absolu du droit de propriété signifie que le propriétaire peat faire sur sa chose tout
ce qui n'est pas prohibé par la loi ou la convention.
II faut cependant constater que les limitations au droit de propriété sont en constante.
augmentation au vu du droit de l'urbanisme, de la Protection du locataire, au droit de
Tenvirdnnement, aux exigences sanitaires.
nen reste pas moins que le propriétaire & la différence d'un usufruitier, d'un locataire ou du
bénéficiaire d'un servitude, peut faire tout ce qui n'est pas expressément interdit, alors que les
autres ne peuvent faire que ce qui leur est permis,
On peut a ce propos nous poser légitimement la question de savoir st le propriétaire n’engage
Jamals sa responsabilité, dés lors qu'il se conforme la réglementation en vigueur. Rien n'est
moins sur dans la mesure ou la JP a construit deux théories qui ont restreint un peu plus les
Pouvoirs du propriétaire a savoir l'abus de droit et les troubles anormaux du voisinage.
a) Labus du droit de propriété
Le droit de propriété n'est pas un droit discrétionnaire dans la mesure oi il peut dégénérer en
abus (art 94 du DOC®),
Comme a pu I’écrire Planiol, « le droit de propriété cesse 1a ol l'abus commence ». Par Varrét
célébre Clément Bayard du 3 Aoit 1915, la CC a soumis I'exercice du droit de propriété au
contrdle du juge. En l'espace, un propriétaire avait installé sur son terrain des carcasses en bois
surmontées de tiges de fer, aux fins de nuire 8 son voisin qui utilisait des ballons dirigeables.
La CC reléve que «ce dispositif ne présentait pour Vexploitation du terrain aucune utlité et
n'avait été édifié que dans «le but de nuire » & son voisin, Elle approuve alors la cour d'appel
ordonné V'enlévement des tiges de fer surmontant les carcasses. Le propriétaire peut done
abuser de son droit de propriété et étre condamné a réparer le dommage causé & des tiers.
Ainsi; le propriétaire abuse de son droit lorsqu'il I'exerce dans Ja seule intention de nuire @
] d'avoir jugé qu'il y avait 18 de la part de Pauteur des constructions « un abus de droit» et davoir‘est difcie a Gtablir, ce qui va amener le Juge a faire ie
construction état dépourvet ‘de toute utilité pour son auteur et qu’ elle était domm
volsin; de 18 iV induit Vintention de nuire, Tels sont les deux critéres nu P
Propriétaire et nuisibilité pour le tiers.
En definitive, on constate que la théorie de I'abus du droit de propriété constitue une
dela faute commise dans 'exercice d'un droit (art. 94 al.2),
4) Les troubles anormaux du voisinage (TA):
La responsabilité pour troubles anormaux du voisinage ne repose sur aucune intention de nuire,
ni méme sur une quelconque faute du propriétaire. Le critere de cette responsabilité est le
caractére anormal du trouble ressenti par la victime. Estee! doit excéder les inconvénients
normaux du voisinage.
Cest une responsabilité « réelle » lige a un usage préjudiciable du droit de propriété, L'activité &
-Torigine du trouble n'est ni malicieuse, ni malveillante, si est Je cas on pourrait faire jouer la
théorie de Vabus de droit.
Ainsi, il suffit qu'il y ait un trouble anormal pour que l'indemnisation soit possible,
indépendamment de tout notion de faute.
(2.1. Les critéres du trouble anormal de voisinage :
Cette responsabilité suppose un trouble anormal ;
a)letrouble:
Cad une nuisaice, une géne portée 8 usage ou A la jouissance d'un fonds. Cette notion est
centrée sur la victime, c'est son point de vue qui domine. Ainsi, le trouble est ce qui est ressenti
par la victime, pas ce qui est produit, pulsque la faute n’est pas exigée dans ce cas. Ainsi, une
activité « licite » comme « illicit» sera ou non génératrice de responsabilité selon qu‘elle a ou
non provoqué un trouble ressenti par la victime.
La notion de trouble est particuligrement large, elle vise toute atteinte a la jouissance du droit de
propriété par des bruits, des odeurs, de la fumée,
En France, on assiste & une extension des hypothéses de troubles. Ainsi, ila été jugé qu'une
simple menace, un risque peut constituer un trouble.
Ex: risque lié 8 la présence d’un stock de paille pouvant & tout moment s'embraser & proximité
de la maison des voisins (Cass. Civ. 224 Fev 2005).5) V'anormalité du trouble : i oh Site
Pour présenter un caractére anormal, le trouble doit étre continu, ou du moins
suffsamment grave cad dépasser le seull de nulsances normales...le trouble doit
certain seuil de gravité,
Son appréciation reléve du pouvoir souverain du juge.
t | 4a responsabilité est done fondée sur les troubles anor
Tesponsable n’est ni une condition nécessaire,
trouble anormal du Voisinage,
P)
1 bao ee
7
]
]
rmaux du voisinage. La faute
ni une condition suffisante pour caractériser un
Mconvient d envisage successivement le demandeur et le défendeur.
a) Le demandeur ;
Quiest ce qu'un voisin : cst celui qui occupe a quelque titre que ce soit (usurfruitier, locataire,
Cccupant occasionnel, un immeuble situé a proximité ¥ d'un autre immeuble di
trouble.
‘od émane le
Levoisin n'a pas besoin d’habiter le fonds contigu, il peut étre un peu plus loin dans le voisinage,
] Ge gui est logique dans le mesure certains troubles se communiquent facilement (fumée,
ordures.
b) Le défendeur ;
| Le défendeur a Yaction fondée sur un trouble anormal du voisinage peut étre solt celul qui cause
e dommage, 'auteur du trouble (ex: locataire, exploitant, intervenant A une opération de
Construction qui est qualifié de « voisin occasionnel » par le JP. Soit cel
ui, sans étre auteur
émane le trouble, La victime a alors un choix, et peut
méme assigner plusieurs personnes pour obtenir une condamnation in solidum,
de trouble, est propriétaire du fds, d’
Ainsi, comme l’écrivent MM Malaurie et Aynése «la victime peut agir directement contre
Tauteur du trouble, méme s'il n'est pas le propriétaire (locataire, entrepreneur) ou contre le
propriétaire méme s'il n’est pas !'auteur du trouble, car il répond du locataire et entrepreneur.—
1a force de ce droit d’exclure autrui s‘exprime alerivets a al ee
e 22), ‘.
3) Le caractére perpétuel
La perpétuité comporte principalement 2 significations :
" d'abord que le droit de propriété & vocation a durer autant que son objet et qu’aucune
limitation dans le temps ne lui est assignée (Cest ce qui distingue la propriété de Tusufuit qui
nécessairement limité le temps),
Et parce quill n'est pas délimité dans le temps, il survit au décés du titulaire et 11 est
transmissible a cause de mort, aux héritiers et légataires.
‘= Ensuite, cela signifie que le droit de propriété ne se perd pas par le non usage. La propriété ne
peut faire l'objet d'une prescription extinctive. Cela se justifie notamment par le fait que la
Propriété donne le droit d'user comme de ne pas user, d'agir comme de ne pas agir, dés lors, ne
as user, c'est, d'une certaine maniére, exercer son droit de propriété.
§2. Etendue et protection du droit de propriété
I. L'étendue dwdroit de propriété: 'accession
Llaccession est un mécanisme juridique qui permet d'accroitre assiette du droit de propriété.
Un bien accessoire va venir s'2gréger a un autre bien, principal. On va alors considérer, que le
bien accessoire appartient au propriétaire du bien principal en vertu de la maxime selon la
quelle, I'accessoire suit le sort du principal (art 233. Loi 39.08).
L’accession peut se faire par production ou par incorporation
ww L'accession par production concerne les fruits et produits qui sont la propriété du titulaire de
Timmeuble (cf développements précédents).
wm L'sccession par incorporation représente le mécanisme légal par lequel le propriétaire d'un
immeuble acquiert la propriété de tout ce qui s'unit et s‘incorpore & son bien.
L’accéssion par incorporation peut conduire 8 un changement de propriétaire, Le bien incorporé
avant un propriétaire,
et place de son bien, qu
il’a perdu par le fait matériel de cette incorporation, il n'aura plus, en liet
un droit 4 indemnisation.