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PREMIERE ANNEE. AOUT 1920 LAT.S.F. MODERNE = REVUE MENSUELLE REDIGEE PAR UN GROUPE D'INGENIEURS RADIOS SOMMAIRE : Un mémoire important sur les lampes a vide & trois électrodes, en 1915 : « Quelques progrés raconts dane la réception par audion » (# swiere) + Epwinc. ARMSTRONG. — Essal de caloul des transformatours d!amplifioa- teurs pour basse fréquence (suite ef in) : R. BARTHELENY. — Chez les amateurs : Un polit porfectionnement & le radlosonlométle par cadre + J. DE MARES Horse doe tanemissions D: Pisnnx Conant. — Dans les Socictes : Association des ancons rads a 8 génie « Siauts »; Rodl-Club Boltertan; Rail-Cich de Lusomiaurg. — Brovete frangaie ot étrangers. — Bibliographic. — Revue des périodiques.— Renselgnaments sivers: UN MEMOIRE IMPORTANT SUR LES LAMPES A VIDE A TROIS ELECTRODES, EN 1915 © QUELQUES PROGRES RECENTS DANS LA RECEPTION PAR AUDION » Le 3 mars 1915, un jeune ingénicur américain, M. Edwin-H, Armstrong, faisait & Finstitut des Ingénieurs Radiotélégraphistes de New-York une impor: tante et tr6s intéressante communication sur les progeés réalisés dans la résep: tion par audion ("). Cette communication, insérée dans le numero de septembre 1915 des Proceedings of the Institute of Radio Engineers, a 88 citée depuis par la plupart des auteurs qui oat étudi le fonctionnement et Tutlisation des lampes 2 uois électrodes. I est malheurcusement®devenu presque impossible de se pro: curer maintenant Voriginal anglais de ce précieux document, devenu rapidement classique parnf les techniciens de la radiotélégraphie moderne et qui n'a encore 18 décembre 9 ux Baten AL Eawin-, Armstrong m'éait done gb que de vingtuatre ans lors’ fi eette mayistrale communication, alors quo es véstables propulé- és des lampes trois letrodes, d'nvention assez ricente, Saiont encore mal connues. Hest, fctullemont profesour & Université do Columbia (Non-Vork City) ot prsidont du Radio {lab damérique Gradué do Université de Columbia en lot, lvestconsacré a Pétide de a radiotlégraphio, avee le profosseur Pupin, dans es aboratores do ete Université est Pun des diecetours de PTnstiet dos Tngtaieuey Kadiotléeraphistes (ila rlermaient doors Salle) eta servi deux ans a corps expédiionatire amérieain en France, comme eap\- ‘aine, pus comme commandant at # Signal Corpe¥, oil tft chevalier de In Légion Hlonnee Were Book 100, ae ractuellement rien perdu de son attachante actuate. Le numéro de la reve scu7tifaine qui le contient, demandé de tous cOtés, a 66, en eet 8 rapide: ast gpuied, et le texte dela communication de M, Armstrong mest 8 now saomsaieance, reproduit null part. Nous sommes heuretx de poueis ep donner constuction complete, grice & Vaimable autorisation du rédaciour des 1 seedings ofthe Institute of Radio Engineers, On verra quelle inépuisable mise Fear e casts consitue le travail de M. Edwin-H, Armstrong. Beaucoup 40 a arenours y ont déja puss; il reste encore beaucoup & y prendre. ‘ reutour } explique abord le fonctionnement de Faudion en détectens ¢t 2 anplitenteur et justife sa théorie au moyen Coscilogrammes reenilis pat arafie ensuite doux procédés permettantd'ampliir les osillations appliqués saeaineuit de grille, Le premier consiste 2 coupler c circuit au circuit de plaga®, a gir cuant etabli de fapoa& permettre aux courants de haute fréquence oy speetterfaclement, Le second procédé comporte Vemplot d'une forte soli dans cresTouit de plague, pour Taccorder & la fréquence des oscillations regues te ‘Sfacté entre Sament et plaque a Tintérieur méme de 'audion état faceur de serccord. Ces deux systémes peuvent e’illeurs se combiner. cor odes de couplage des circuits de grille et de playue sont ensuite ind quis, description ext donnée de méthodes amplification combing & 1 fis a haute et & basse fréquence, savation étant un genérateur de courant alternatif do wimporte quelle (+ quence pout etre lise pour la réception par Ie méthode der batiements, UP spite du mémoire ext constcré a cette importante application. aerees mathodes d'accord & basse fréquence sont possibles et permettent anucisare un haut degeé de slectvite, On peut, autre part, par Templo! de Gaweinigions on cascade, obtenit des amplifications attelgaant mille fis, Ces aertames en cacade peuvent callous étre éablis de fon ete fonctionnes wee jgur audioné soit syachroniquement, soit non synchroniquement, = four ufatre moyen pout la réception par batisments des signaux en ondes eoisslenues, Yauteur décrit un dispositit dans lequel le rapport d'ampliSestis® crac widion « repaiveur» est modifié périodiquement & basse fréquence, Om Ghunte aves sfetéme un audion monté en deteeteur a le fasion ornate, sarc posible d'obteni des signaux musicaux de wimporte quelle hauleat- ‘On tonatate que les parasites de grande amplitude sgisent presque toujours ‘ex dumipuant Vintensité du courant de plaque, tandis que les signaux d'une ms: Si vec séception par battements) Vaugeatont etl diminuent alternative, won (et eysteme de circuits est décrit dans loquel ce fait est mis 8 profit poor rans niee dos parasites par effet e’équilibrage do leur action sur Tes deus veinfee du ayatéme, tout en conservant un eft addtif Vaction des sigmax, ce dia realise dans une trés grande mesure la suppression des parasites. saerea ges exemples sont donnés de réceptions & grandes distances, en parton rier ttle de pontes européens, en n'utlisant qu'une ou deux lampes seulement, Tarplification i doux lames permettant la réception en Rautparleur,T des oscillations ; les oscillations du circuit de grille provoquent des os- cillations de caractére semblable dans le cireuit de plaque. eee Dans le fonctionnement ordinaire en détecteur, on n’utilise pas cet effet de répstition; le but de ce travail est de montrer quon pent en tirer profit pour produire une amélioration de la réception ui surpasse de loin tout ce que peut donner Vaudion employe ‘comme simple détecteur. Oscillations veges. Courant plaque. \ D Ih” Courant Téléphone. \_7 NOY ae introduction Fis, 6. — Oseillogramme mostrant Y'eflet produit par I dans le ‘dian condensateur dans le circuit de grille. (Photographi ‘mbmoire original) Le montage ordinaife d'un audion en détecteur est représenté parla figure 3, et les phénoménes qui s'y passent peuvent étre schs- matiquement résumés par les courbes de la figure 4. On y voit que aa ig. 7. — Dispositif employé pour Ven registrement des oicillogrammss des figares § et 6, Les conaexions t vont a Venregistreur du courant de plaque} les connexioas 2 & celui du courant de telephone; les connexions § 8 celti os oscillations resus. Jes oscillations de haute fréquence qui se produisent dans le cirouit de plaque de la figure 3, dans le cas du montage ordinaire, sont né- ‘cessairement petites et qu’elles ne peuvent produire d’effet utile oer dans les téléphones. En faisant usage de dispositifs capables d’aug- ‘menter lour amplitude, et d'autres dispositifs leur faisant produire un renforcoment des oscillations du circuit de grille, il devient pos- sible d'obtenir des résultats trés intéressants. Il, — Renforcement par l’audion d’oscillations de haute fréquence. Ly a deux procédés pour renforcer les oscillations du circuit de grille au moyen de celles du circuit de plaque. Premier §procédé : Couplage des circuits de grille et de plaque. — Le plus simple des deux procédes parait étre de coupler Jes circuits de grille et de plaque, comme Je montre la figure 8 Cette figure ne diftére de Ia figure 3 que par Vintroduction dans les circuits de grille et de plaque des bobines L, et Ly coupiées. inducti ment, et par 'adjonc- tion, en dérivation sur les téléphones, du con- densateur C,, qui fournit un passage de faible im- pédance aux oscillations de haute fréquence. ‘Dans un tel systéme, Jes signaux regus pro- duisent des oscillations dans le circuit de grille, et celui-ci les reproduit dans le circuit de plaque, causant ainsi des variations du courant continu dont la batterie B, fournit I'énergie. Grace au couplage M., une certaine quantité de cette énergie des oscillations du circuit de plaque est retransmise au circuit de grille, dont les oscillations augmentent par la d’awplitude, Les oscillations amplifiges du cifcuit de grille réagissent & leur tour sur le cireuit de plaque, par l'intermédiaire de la grille, et pro- yoquent de plus grandes variations du courant dans le circuit de plaque, d’oit renforcement croissant des oscillations du systéme. En méme temps que ces phénomenes, le fonctionnement normal en détecteur continue & se produire : le condensateur C, se charge comme d'ordinaire, mais la charge qui s'y accumule est proportion- Fig. 8 — Montage pour le renforcement des ‘oscillations par couplage des circuits de grille et de plaque. 15 nelle, non pas a l'intensité premitre des signaux, mais & l'amplitude finale des oscillations dans le circuit de grille. Il en résulte une intensification du son dans les téléphones, proportionnelle & l'aug- mentation de énergie des oscillations premieres du circuit de grille. On a va, d'aprés la caractéristique du fonctionnement (relation entre le potentiel de grille et le courant de plaque), que l’amplitude des variations de courant dans le circuit de plaque est étroitement lige aux variations du potentiel de la grille. Le oircuit-de grille doit donc étre constitué par une grande self et une petite capacité, pour porter & la plus grande valeur possible la tension appliquée & la grille Dans le cas de longueurs d'onde moyennes, le condensateur accord C du circuit de grille peut étre entigrement supprimé, capacité de l'audion suffisant elle-méme & l'accord du circuit. Mais pour les grandes longueurs donde, la capacité propre de la bobine de self du circuit de grille devient considérable par rapport & celle de l'audion, et il vaut mieux employer un condensateur d’acoord, pour donner une valeur bien déterminée & la difference de pote tiel maximum entre la grille et le filament. Deuxitme procédé: Accord du circuit de plaque. — Le ~leu- sitme procédé pour renforcer les oscillations du cireuit de grille consiste 4 accorder le circuit de plaque au moyen d'tne self intro- duite comme le monte la figure 9. Cette figure ne différe du mon- tage ordinaire en détecteur de la figure 3 que par addition de la bobine L, et du condensateur C.. L’analyse suivante des phéno- ‘ménes montre bien comment sont amplifiges les oscillations du circuit de grille, Lorsqu’il n'y a pas d’oscillations dans le systéme, la diftérence de potentiel entre le filament et Ia plaque est sensiblement égale 4 Ja tension de la batterie B,. Mais, quand des oscillations se pro- duisent dans le circuit de grille, causant des variations a haute iré- quence du courant dans le circuit de plaque, le potentiel de la plaque par rapport au filament varie selon la tension de self-induc- tion produite aux bornes de la bobine de plaque, tension qui sajoute Acelle de la batterie et s'en retranche, alternativement. Quand Ia grille se charge négativement, le courant dans le cir- cuit de plaque diminue; Ia tension de self-induction produite aux bores de la bobine de plaque par cette diminution est, par suite, de méme sons que la tension de Ja batterie B.. Cette tension Sajoute done a celle de Ia batterie, et Ia diffrence de potentiel ie entre plaque et filament, ainsi qu’entre plaque et grille, se trouve augmentée, De méme, quand la grille se charge positivement, le courant de plaque augmento; la tension de self-induction produite aux bornes dela bobine de plaque par cette augmentation est de sens contraire A celle de la batterie, ce qui diminue la différence de potentiel entre la grille et la plaque. cr eas 3 16 4 Hh se pee aa co oe it = Valeurs dela sel? de plaque. Fis, 9, — Montage pour le ren- Fig, 10. — Variation de Tine forcement des oscillations par tensité des signaus selon la accord du circuit de plague, valeur de a self de plague, Par suite, en supposant la grille chargée négativement, |’éléva- tion correspondante du potentiel de la plaque par rapport ala grille tendra & attirer plus-d’électrons sur cette dernire, augmentant ainsi la charge du condensateur qu’elle forme avec la plaque. Léenergie qui produit cette charge est fournie par la self de plaque ('), & mesure que le courant dans Ie circuit de plaque diminue. La charge négative augmentée de la grille tend produire une nouvelle diminution du courant dans le circuit de plaque; il en résulte une nouvelle cession d’énergie de Ja self de plaque au cir- cuit de grille e Inversement, quand la grille se charge positivement, la différence de potentiel entre grille et plaque diminue, et une certaine quan- tité de I'énergie emmagasinée dans la capacité grille-plaque est restituée la self de plaque. Pendant cette partie du cycle des phénomiénes, des électrons sont attirés de l'espace environnant sur la grille et chargent le condensateur de grille par l'effet de soupape () Crestadire par la diminution de valeur du champ magnétique existant dans la bobine de plaque du fait du passage du courant filament plague (N. d. I. R. Sa dsj mentionné. 11 sagit ici d'un courant de conduction, de sorte quil se produit un emprunt d’énergie au circuit. On peut cepen dant, malgré cet emprunt, s’attendre & un phénoméne de résonance nette entre la capacité de I’audion et la self de plaque; c'est ce que ‘Yon constate en effet & la réception. 4 ae i e Fie.11.—Combinsisondu montage Fis. 12. — Autre mode de cou- ‘avec couplage des circuits de Plage des circuits de grille srille et de plaque (fig. 8) ot dt ft de plaque: couplage élec- montage avee accord du circuit trostatique par le condensa- de plaque (fg. 9)- teur Cy. Quand Ia self de plaque est bien réglée & Ta fréquence de rés0- nance, une partie de Vénergie du circuit de plaque se transmet facilement au circuit de grille; des oscillations se produisent dans co dernier et sont redressées par le mécanisme déja connu. La ‘courbe de la figure 10 montre Vallure générale de la variation Aintensité des signaux selon la valeur donnée & la self de plaque dans le cas des circuits de la figure 9 ‘Comme c'est principalement par la capacité de Vaudion que énergie de la plaque passe au circuit de la grille, les meilleurs résultats sont obtenus quand le condensateur C est trés petit. En raison de la trés faible capacité de V'audion, Cest done surtout pour Jes fréquences élevées correspondant aux petites longueurs d’onde qu’on peut utiliser ce mode de réglage de la résonance; mais, par Temploi d'un condensateur en dérivation sur la self du circuit de plaque on peut également obtenir une trés bonne amplification pour es fréquences ne dépassant pas 30.000 périodes, c'est-A-dire pour des longueurs d'onde qui peuvent étre supérieures 2 10.000 metres ‘Les meilleurs résultats sont du reste donnés par la combinaison ‘du montage aveo couplage et du montage avee accord du circuit de plaque (fig. 11). the On peut employer d'autres modes de couplage entre les circuits de grille ot de plaque; les figures 12 et 13 montrent un couplage Slectrostatique et un couplage magnétique direct. Le fonctionnement, dans le cas de la figure 13, est analogue & celui du systéme & deux bobines couplées; celui du couplage élec- trostatique de la figure 12 est assez. particulier. I] faut, dans ce montage, fermer le circuit de plaque, pour permettre le passage du o L4 i Mss ~-o-cit Fis. 13. — Autre mode de couplage des circuits de grille et de plaque : couplage magnétique direct pat la bobine commune Ls. courant continu de la batterie. Cette fermeture est réalisée en shuntant le condensatour de couplage C, par une bobine & forte self (*). Le courant continu du circuit de plaque passe par cette bobine, et C, offre une voie de faible impédance en dérivation sur alle pour les oscillations de haute fréquence des circuits de grille et de plaque. Quand la grille se charge positivement, le courant dans Je circuit de plaque augmente; sa composante alternative charge le condensateur C,, la somme des courants qui passent par C, et L, (), tant égale au courant qui traverse 'audion. () Dans de nombreux montages américains, notamment dans le brevet “Armstrong du 18 décembre 1913 (brevet francais n° 476,770 du 14 décembre 1914) ft dans les montages dénommés « ultra-audions » destings & la récéption des condes entretenues, ce sont les écouteurs téléphoniques eux-mémes, mis en Gérivation sur le condensateur C,, qui jouent Te réle rempli ici par la bobineL, (N. d.1. R.). () Par C, et Ls, semble-til (N. 4. 1. R,). ues Quand ta grille se charge négativement, Ie courant qui traverse Yaudion diminve, et la self Ls se décharge dans le condensateur qui Ja shunte, le chargeant ainsi en sens inverse de celui de la charge précédemment produite par T'augmentation du courant dans le cirouit de 1a plaque ‘Dans les doux cas, C, se décharge & son tour & travers Je circuit do grille, dont il renforce les oscillations. (A suivre.) Epwin-H, ARMSTRONG. ESSAI DE CALCUL DES TRANSFORMATEURS D'AMPLIFIGATEURS POUR BASSE FREQUENCE (SUITE ET FIN) On peut se rendre compte, en considérant les courbes.y et, de influence des divers paramétres de ces fonctions. En particulier, on constate 16 Que le circuit magnétique (A) intervient assez peu, surtout quand le circuit grille G, est peu résistant. En particulier, une variation de la réluctance du simple au double ne change pas sen- Tae oe Fic, §. — Courbe da nombre de spires primaires optimam ‘pour une résistance secondaire donnée rs siblement Je rapport. “Il n'est dono pas nécessaire de mettre de Jarges sections de fer, ni de soigner particulitrement les joints 2° Que le nombre de spires primaires décroit lorsque le chauffage de r augmente. 43° Que la fréquence o interyient assez peu dans la détermination dem, Il suffira done de calculer #, pour la fréquence moyenne des sons & amplifier. a 4 Sion trace la courbe du quotient | | [eT OTN, | 1G V@- Sart ee que Yon peut appeler coefficient d/amplification du transformatetr, | ‘on constate que amplification ne peut dans les conditions du pro- | blame (encombrement fixe) depasser une limite qui est 3,8. Pratiquement méme, cette limite ne dépasse pas 2,8, par suite de Ja résistance constante due aux pertes dans le fer. (Un calcul appro- ‘imatif peut chiflrer ces pertes comme égales & la dépense d’ener- zgie qui sorait offectuée dans une résistance de 1 mégohm connectée ‘aux bornes du secondaire.) * ‘On constate encore que l'amplification décroft rapidement avec Ja résistance secondaire, malgré le changement du nombre de spires primaires qui tend A rendre Ja tension secondaire maxima. On constate également qu'elle peut passer de 3 & 0,5 et méme 0,2 par le seul fait d’inverser les connexions des accumulateurs de chauffage, Remarque. — On a supposé dans ces calculs 1a résistance filament-grille F, G, constante. En réalité, elle varie en fonction des oscillations regues par la grille. Si Y’on admet 1° Que le gradient du potentiel du filament est une droite; 2 Que la résistance apparente offerte au passage des électrons Fis. 5. est inversement proportionnelle & Ia longueur de filament dont le potentiel est inférieur & celui de la grille; 4° Que le courant qui passe entre grille et filament est propor- tionnel pour chaque point du filament a la différence de potentiel avec la grille; En tenant compte de la superposition de Ja résistance supplé- bs mentaire due aux pertes dans le fer et en supposant que Yampli- tude des oscillations maxima de G, soit de 1 volt, on obtient pour r, une courbe analogue & celle figurée ci-dessous. Yepinede Vaperiods pave negative Fie. 7. Une demni-oscillation positive est environ deux fois moins ampli- fige qu'une demi-oscillation négative. (Ona done intérét & favoriser en général V'amplification de cette dernitre, clest-i-dire & se rapprocher du cas limite, ott r,=1mégohm, en mettant 3.500 spires au primaire. SiT'on tient compte de la résistance moyenne, on est conduit & mettre environ 3.900 spires. En pratique, on ne constate aucune difiérence entre 3.500 et 4.000. (On déduit cependant de cette courbe une considération intéres- sante : Larésistance moyenne diminue quand les oscillations & transmettre augmentent d’amplitude, ce qui nous améne immédia- tement a cette conclusion : Pour amplifier les petites oscillations, il faut prendre = granc au contraire, pour amplifier les sons déja forts, pour s'isoler des bruits (par exemple : réception sur avion), il faut prendre un petit rapport. ae Cela nous améne également & concevoir que pour un amplifca- tour & n transformateurs, les rapports% doivent diminuer quand on passe di rau 2° étage, du 2° au 3, ete. Considérations sur le circuit magnétique. Nous ne nous étendrons pas longuement sur cette partie, d’autant plus que les inductions qui entrent en jeu sont faibles et changent ‘peu la perméabilité moyenne du circuit magnétique. Tl y ade plus dans l'étude de ces phénoménes une partie expérimentale qui i’a pas été entamée Contrairement 4 ce qu’on pourrait croire a priori, la superposition dans le fer d'un champ continu H, 4 un champ H, sin wf, (Hy < H,) naugmente pas la valeur de Ja perméabilité 4, méme si H, correspond au maximum de 4. On constate au con- traire que p diminue quand H, croit. Bien entendu, est ici Ia perméabilité moyenne qui intervient pour Ie calcu! de l'induction alternative en sin of. Le champ continu est done défavorable, On supprime totalement soneffetsil’on crée dansle fer une grande agitation magné- tique, & condition évidem- ment de n'induire aucun cou- rant dans les bobinages prin- cipaux P du transformateur. ‘Nous avons eu l'occasion, avant la guerre, de créer un dispositif xéalisant ces conditions et qui a donné des résultats trés intéressants pour les transformateurs d'intensité de précision, ‘Dans la plupart des cas, pour les amplificateurs, on peut se con- tenier de solutions moins parfaites, mais plus simples. En parti- culier, pour diminuer V’effet de V'induction fixe, on peut eréer un entrefer. En effet, un tel transformateur se révele & I'expérience, toujours au moins égal aux circuits magnétiques les plus copioux et les mieux fermés. Il est possible, en étudiant la question & fond, qu'on puisse déterminer unentrefer optimum, comme Lord Rayleigh et M, Armagnat I’ont fait pour les bobines d'induction. Mais pour See Ie cas qui nous occuipe, il semble qu'il’soit inutile de compliquer la fabrication des transformateurs pour obtenir un gain peu appré- ciable en pratique, ainsi que 'a montré le préeédent chapitre. R. BARTHELEMY. CHEZ LES AMATEURS UN PETIT PERFECTIONNEMENT A LA RADIOGONIOMETRIE PAR CADRE lest inutile d’insister sur les avantages que présente la réception sur cadre, surtout pendant les mois d’été, ot Vantenne regoit des charges statiques qui geénent énormément V’écoute et oi les décharges atmosphériques et autres perturbations rendent méme, certains jours, toute récep- tion impossible pendant quelques heures, malgré les montages antiparasi- ‘es les plus perfectionnés. Le cadre est, de plus, beaucoup plus sélectif qu'une antenne en raison de ses propriétés directives et de Vacuité de la réso- nance qu'il permet d’obte- nir. Mais c'est surtout dans la recherche de la direc- tion des postes émetteurs que réside Vintérét de ce | mode de réception. Mal- iY’ heureusement, avec le montage ordinaire il n'est Pg Corman ut 0 pan pile, dana wo ees tion unique, de déterminer Ja direction d’un_ poste démission; on ne peut trouver que le plan dans lequel il est situé, sans savoir s'il se trouve d'un cété ou de l'autre de Ja station de réception. La méthode que nous indiquons ici permet,, au oe # contraire, de trouver, par deux déterminations successives, la diroction d'un poste émetteur, gréce & une trés petite modification du montage ordinaire. La figure 1 (partie supérieure) montre, par les droites OA, OB, OG, OD, ete., la variation de Vintensité de la réception au cours dun tour complet effectué par Ie cadze. On voit, par l'inspection de cette figure, appelée caractéristique du cadre, qu'il y a deux maxi- mums égaus, OC et OH, pour Jes deux positions, différant de 180", ot le plan du cadre passe par le poste émetteur situé sur la droite XX!. On constate également qu'il y a deux minimums Fis. 2, — Montage permettant d'obtenir une caractéristique asymétrique. (Groites réduites au point O) pour des positions perpendiculaires aux deux premiéres; dans de bonnes conditions dlexpérience la réception disparait complétement; on dit qu'il y a « extinction ». Avec le montage ordinaire du cadre, la caractéristique est formée de deux cercles de méme rayon tangents au point O. On yoit donc quiil n'est pas possible de déterminer la direction du poste émetteur par rapport & la station de réception ; il peut en effet se trouver soit Gans la direction OX, soit dans la direction OX’. Pour déterminer sa direction exacte, il faut déformer convenablement la caracté- ristique. Nous y arriverons (figure 2) en reliant la terre le point commun au chaullage, au circuit oscillant de réception et A la batterie de plaque d'un amplificateur quelconque pour haute fréquence. Nous obtiendrons tne caractéristique du genre de celle représentée a Ja partie inférieure de la figure x. On voit que extinction est beau- coup moins nette, mais, le poste émetteur se trouvant dans la direction OX', la caractéristique est trés allongée de ce cété. La réception est done plus intense pour une des deux positions optimum du cadre, et c'est toujours le méme montant vertical de celti-ci qui se trouve alors du cété. du poste émetteur, permettant ainsi de trouver celle des deux directions possibles, OX ou OX!, qui est vraiment Ia sienne, On détermine expérimentalement, une fois pour toutes, sur un poste de direction connue, quel est « le sens du cadre », c'est-A-dire quel est celui de ses montants verticaux qui donne toujours la direction cherchée. Pour trouver Ja direction du poste émetteur, nous commencetons done par chercher, sans mise & la terre, dans quel plan se trouve le poste. Cette indication ne nous serait fournie qu’avec peu de précision par l'une ou Vautre des deux positions du cadre qui donnent I'intensité maximum. On voit, en effet, (figure r, partie supérieure) que, de part et d’autre du maximum, la variation d'inten- sité de la réception est assez, lente. Elle est, au contraire, rapide aux environs du minimum, ot Yon constate que 1a réception reparait avec une intensité rapidement croissante pour un faible écart de part et d’autre de la position extinetion Crest donc cette position d’extinction que l'on utilise habituelle- ment et qui donne avec le plus de précision Vindication cherchée; le poste émetteur se trouve dans le plan qui Iui est exactement perpendiculaire. Pour déterminer de quel dts il se trouve dans ce plan, il suffira de former V'interrupteur de mise & Ia terre et de chercher le plus fort des deux maximums Cette fagon de procéder, si elle ne permet pas de situer exacte- la Position du poste émetteur, comme on peut le faire aisément avec deux ou trois stations goniométriques opérant & des distances sulfisantes les unes des autres, a du moins l'avantage de permettre de déterminer, au moyen d'un seul poste, Ia direction réelle du poste émetteur, direction qui, avec le mode opératoire ordinaire, reste absolument indéterminée entre deux directions possibles. Nous avons effectué les mesures sur I'Smission du poste @’Eilvese QUI et vérifié qualitativement le phénoméne sur celle d’Anna- polis NSS. On remarquera, sur les deux caractéristiques de Ia figure r, dessinées & la méme échelle, que la réception est sonsible- iment plus forte dans le cas de la mise & la terre du récepteur J. pe Mare. me temas CALCUL SIMPLE DE LA SELF D'UNE BOBINE A UNE SEULE COUCHE On rencontre assez fréquemment des amateurs de T. S. F. qui croient suffisant d’indiquer la longuenr du fil d'une bobine pour donner une idée de Ja self de celle-ci. Cette indication ne donne ‘méme pas une idée de'l’ordre de grandeur de Ia self. En eifet, avec ‘une méme longueur de fil, on peut construire une série de bobines présentant des valeurs de self trés différentes, selon que les spires, ont un grand ou un petit diamétre, ou que les spires sont plus ou moins espacées. C'est ainsi que pour les grandes selfs on a intérét a serrer beaucoup les spires, sans leur donner un diamétre excossif, et c'est ce qui a conduit aux divers bobinages en galettes ow & plusieurs couches qui sont si employés aujourd'hui avec les circuits & lampes, pour la réception des grandes longueurs d’onde. Nous croyons étre utile a tous en indiquant ci-aprés une formule simple permettant de calculer avec une approximation tres suffi- sante, les bobines 2 une seule couche. Voici cette formule : Legs = k(wdn yh Log, représente la self cherchée 2 estun eoefficient de correction qui varie selon le rapport du diamétre de la bobine & sa longueur. est le diamétre de la bobine en contimetces est le nombre de spires par centimetre, {est la longueur de la bobine en centimetres. Cotte formule donne la self en « centimetres » (unité C. G. S.), et V'on transforme facilement le résultat en henrys ou, pour les valeurs de la pratique T. S. F., en micro-henrys; en se rappelant qu'il faut 1.000 unités C. G.S. pour faire un miero-henry. On voit, en observant la formule, que la self est proportionnelle au carré du diamétre de la bobine, c’esta-dire & la surface couverte par une des spires. Plus le diamétre est grand, plus la self est importante A longueur égale, elle est également proportionnelle au carté dit nombre de spires, cest-a-dire que, si Yon double le nombre des spires, on multiplie la self par 4, si l'on triple le nombre des spires, on multiplie la self par 9, etc. La self est encore proportionnelle @ la longueur de 1a bobine, Si Yon double la longueur de la bobine, on double sensiblement Ia self (a nombre de spires égal par centimetre). Toutefois cela n'est exact que pour des bobines trés longues par rapport & leur diamétre. Sl S‘agit d'une bobine peu longue par rapport & son diametre, il est nécessaire de faire une correction, et cette correction est d’autant plus importante que la bobine est plus courte, Le coefficient de correction est indiqué dans le tableau ci-apres, our divers rapports entre le diamétro et la longueur de Ia bobine. @ @ a e eo 4 rea q eer 0,995 769 9,856.451 “O75 0,747 752 2.40 0,48 Sor 0102 0,998 562 285345 — 0,75 745 191 2,50. nag BS 203 0,987 381 040 08498530477 0742637 3460. 04462 573, + 010% 0,983.224 oft 0816 583078 057401002150. os3 686 . 0105 979.092 04 04843 335 0470 0,737 581 2,80. 04445 177 2198 0.974.985 043 01840110 0,80 04735079 2490 0.437 025. 201 09970903 0,44 0,836.95 0.81 04732593 3,00 on429 109 208 01965847 045 01833723 0482 0,730 126 3,10. oat 687 2309 0,962 815 O45 0480563 0,83 04727675 3,20 owaty 468 0 0958807 047 0,827 424 0,84 0,725 240 3,30 0,407 524 Out 0,954825 048 01824307 0,85 0,722.82 3,40 0-400 840 2412 0,950 868 0,49 0,821 211 0,60 0.710969 50 onao4 sor 0113 09945 935 950 0,818 136 0.95 04659509 3,60. 01388 192 Ont 04943025 0,51 0.815.082 1,00 01688 423 5,70. 0,382 208 OHS 9939 41 0,82 812049 1105 0,577 697 5180. OF376 4s 4 ©16 01995 284 0453 0809037 1,10 0557 315 340. on870 B34 O17 0981450 0,54 0,806 045 1415 01657 263° 400 01905 438. 98 0,927 639 0,55 0803075 1,40 0,647 5274310 0,960 205 O19 0,988 854 0438 o,f00125 1,25. 0638 098 dsg_01355 147 ; 20 01920053 9,57. 0797 195 1,30 0,618.95 4430. 01350 249 Or 0916336 0,58 04794 285-1135 04620085 uo. Ovges son + 922 0912643 159 O91 395 140 O.611 487 4450. 04340 898 | 2188 91908 954 0,60 0,788 5051445 0508 144 44600396 431 ; 2:24 01905 290/51 0785675 1,50 O,505.015 4470. 0,332 098 ' 0185 0,901 6490462 0,782 84, 1455. 0,587 182 4,80. 01327 B00 ’ 2786 0,898 033 0,63 0,780.32 1,60 04379543 4490 0,325 800, | O87 0,854 440 0.64 0,777 240 1,65. 04572119 $300. O.nt9 825 OB on890 871 0465 04774 467 1470 0,564,903 5,50. 0,301 sor | 9129 0,887 325 0,66 ov771 7131375 04557 885 6,00 0,285 405 j 0130 0/885 803 0,67 04768978 1180. 0,851 057 6-50. or271 244, | O31 9,880 305 068 04766 22 1,85 0,544412 7,00. 01258407 0132 0,876 829 0469 04763 565 190 04537 945- 7.50 01246 982 9133. 0873377 0,70 o,760886 193 oss x7 Soo ons6 om, 2134 9869548 O71 oyrs8 225 zoo onsas gio «Sige. Oty i 935 8866 542 O72 01755582 10 asi 708 peo orrid Sed 870. O863IS8 803 75458 2.00. soaa7s _giso. os0er7 57 0859709 O74 oW7s043gi 30 ogi ths 1oea. ena <1 Pour permettre & chacun d’utiliser facilement Ia formule et _ le tableau, nous donnerons deux exemples, l'un s'appliquant & une } bobine courte, l'autre & tine bobine relativement longue. Premier exemple. Bobine de 100 mm. de diamétre : d= 10, Longucur du bobinage : 27 mm, soit 15 epires de fils min. sous soic, spires non jointives : (= 2,7, Nombre de spires par eentimétre :» z ¢_ Rapport 5 = 2 = 47. On trouve sur le tableau que pour un rapport de 3,7 le coefficient 0,382.203. La formule peut alors sécrire h Logs = 05821209 (8 X 10. 515)" 217, En effectuant les opérations, on trouve ee Deuxl@me exemple. Bobine de 80 mm, de diaindtre : Longueur de la partie bobinéo : 120 mm , soit / = 12. Fil 25/100 sous soie, 28 spires par contimétre, bobinage a spires jointives : » —28, one Rapport 7 = 0,66, Le tableau indique & = 0.771.713, soit, grossi¢rement 0,772 En introduisant dans la formule les valeurs précédentes, on obtient [tee moore Geae8 x soi, ce qui donne {ee= SiYon a affaire & une bobine de section carrée, on peut encore utiliser la méme formule avec une approximation trés suffisanto. Dans ce cas, on raméne la section de la bobine carrée 2 celle d'un cercle de méme surface. Par exemple, si la bobine cartée a 20 cen- 587.872 centimetres CGS environ, soit 4.587 microhearys, sie timétres de cété, sa section est de 20 x 20 = 400 centimetres carrés. On calcule le diamétre du cercle dont Ia surface est de 400 centi- miétres carrés, ce qui donne 22,5 centimetres environ. On utilise la formule indiquée primitivement en remplagant d par le diamétre trouvé et Z par la longueur de la bobine carrée La connaissance de la self des bobines est tres précieuse pour Vamateur ou lexpérimentateur, en ce sens quelle lui permet de calculer trés facilement la longueur d’onde d'un circuit oscillant, ‘ou encore les dimensions d'une bobine & intercaler dans un circuit queleonque (circuit oscillant, circuit d’antenne) s'il connait la capacité qui se trouve dans ce circuit Net, HORAIRE DES TRANSMISSIONS Aprés Ie trés grand nombre de renseignements donnés dans le précédent numéro, comme additions et corrections au tableau des “transmissions du numéro 2, nous nous bornerons aujourd'hui aux quelques indications qui suivent, pour laisser aux lecteurs le temps de contréler l'exactitude de toutes celles précédemment données et de nous faire part de leurs constatations. A8h., A 12h. eta 17h,, Paris FL, 2.600 am. météos en langage clair (MM. G. et T.) Ag h. 30 m., Barcelone EAB, 2.300 am., service avec Coltano ICT jusqu’s ro h. 30 m. (M. M...) A‘toh., Nantes UA, 7.000 ent., service avec Bucarest BUC (4-8) QL P. H..) A 12 h, environ, Coltano ICI, 4.200 am., répond & Barcelone EAB peu prés tous les jours (M. M...). A 13 h., Moscou MSP, 7.600 ent., presse en frangais (4-8) QL P.H...). A 16h., Nantes UA, 2.800 am., pas d’avis de navigation le 20-7 QML. P..), le 4-8 (M. P. H...), le 13-8 (M. P...). A 16h. 30 m,, Carnavon MUU, 14.000 ent., pas de presse le 4-8 QL P. H.). A 20h. 30 m., Barcelone EAB, 2.300 am., service avec Coltano ICI jusqu’é 21h. 30 m., moins réguliérement qu’a 9 h. 30 m. QL M...). A ath. 30 m., Poldhu MPD, 2.800 am., météo.supprimé ou changé d’heure (a vérifier). A cette heure, Poldiu fait maintenant = 155 — un appel général & toutes les stations, CQ de MPD, pour avis divers : indisponibilité de postes, épaves dérivantes, etc., ou QRU Ge wai rien pour vous), quand il n'y a tien de particulier & signaler. A noter que Posen PSO répond maintenant sur 4.800 ent. & Paris FL (M.A...) et & Constantinople OSM (M.P.H..., d’aprés une note de Posen dit 3-8). Il conserve néanmoins son amortie de 1.750 m. pour certains correspondants (M. A...). Une note du 13-8 annonce quill passera une presse de 17h. 30 m. 18h. et de 2th. & 22h. sur 4.800 ent. (M. P...). La premiére est passée maintenant & 15h. (go-8) (M. P. H...). Noter aussi que Prague PRG a maintenant une émission amortie sur 1.800 m, ott 3.000 m., et tine émission entretenue sur 4.200 m. ou 10.000 m. Nous avons annoneé dans le précédent numéro qu'il répondait & Paris FL sur 10.000 ent. C’est maintenant sur 4.200 ent. que se fait ce service (M. A...) Lindicatif et la Iongueur d’onde constituent deux données des plus importantes pour la reconnaissance d'un poste dont on regoit Vémission, Mais il existe des amateurs qui ne sont pas encore virtuoses en lecture au son, et il arrive également que certains indicatifs soient assez mal manipulés. Tantét c'est accidentellement qu'un point ou un trait se trouve décollé d'une lettre ot collé & sa voisine, et alors on peut lire OSL au lieu de OHD; tantét c'est la mode qui s‘en méle, — car il existe une mode en manipulation! — et tel indicatif est A pou prés constamment manipulé de fagon incompréhensible pour d'autres que les initiés. C'est le cas de l'indicatif HB que lg poste de Budapest manipule presque toujours 4S et qu'imitent quelques-uns de ses correspondants. D'autre part, les ondemétres ou contrdleurs d’onde étalonnés jusqu'aux 25.000 métres qui sont maintenant nécessaires, ne consti- ‘wont pas encore un des accessoires courants du poste d’amateur. Il peut done étre utile de donner ici quelques renseignements sur les earactéres particuliers de ’émission des principaux postes indi- qués lhoraire. Ces renseignements, rapprochés des heures fixes de transmission, pourzont aider bien souvent a leur reconnaissance, surtout lorsqu’il s'agira d’ondes amorties. Les entretenues, qui ne possédent pas de son propre et n'ont que la note que leur donne le réglage de réception, prétent moins A Vindication de caractéres particuliers permettant la reconnaissance. Bien souvent, la lecture ims — 1563 de T'indicatif est indispensable; mais certaines d’entre elles pré- sentent pourtant quelques particularités de timbre ou de contre- manipulation qui permettent de les reconnaitre. Nous nous bornerons aujourd'hui aux principales émissions amorties frangaises La doyenne des amorties est, pour la plupart des amateurs, la vieille ronflée de la Tour Eiffel. Pour combien d’entre eux n’a-t-elle pas été l'initiatrice au temps de son ancienne splendeur! Mais on vieillit vite en T. 8, F. La voila déja « grand’mre », et Ia géné- ration des émissions musicales qui lui a succédé est elle-meme dja en train de céder la place aux jeunes ondes entretenues. La pauvre-— Vieille ronfiée, réléguée dans un coin, n’a plus la parole que cing minutes par jour, & une heure oii bien peu nombreux sont les fidéles qui veillent pour ’écouter. Encore, son discours est-il bien monotone ; quelques appels, des battements pendulaires pendant cing minutes, et c'est tout! Pourtant, elle a parfois sa revanche, Tl arrive que la facheuse panne s'abatte sur Vorgueilleuse trompette qui a supplanté son tambour, et alors on est encore bien heureux de recourir & la visille délaissée pour passer le « météo » et les signaux horaires. Cela lui rappelle le temps de sa jeunesse, ott le service du météo, qui s‘appelait alors le B.C. M., était, avec celui de Vheure, une de ses principales attributions. Et les jeunes ama- tours soht tout surpris d’entendre inopinément la voix de ce presque unique survivant d’un systéme d’émission démodé, qui aura sans doute prochainement tout & fait disparu. Il parait bien, en effet, que de noirs complots se trament contre V’existence de la vieille a@nilée, qui ost bien encombrante pour un travail de seulement cing minutes par vingt-quatre heures! La chantante s‘essaie tous les jours & concurrencer la brieveté des tops de I’ « étincelle rare », et, si elle parvient ses fins, il est bien probable que c’en sera définiti- vement fini de la pauvre ancétre, Elle emportera des regrets. S'il est incontestable que son ron‘ ‘ment soit facilement couvert & distance par les parasites atmosph rigues, quelle puissance, par contre, dans son émission | Au lieu de répartir son énergie dans quelques centaines d’étincelles par seconde, elle la concentre au contraire en quelques-unes seulement. Aussi n’at-elle pas sa pareille pour certains modes de réception. Aucune autre n’actionne comme elle 4 grande distance un relais électro magnétique Tauleigne ou autre, pour Vinscription au Morse des radiotélégrammes. Et rious-méme pouvons citer & son actif les — 157 — deus petites experiences suivantes : 2 Pontarlier (365 km.), nous Yavons reque facilement, plusieurs années avant la guerre, en prenant comme antenne un simple fil nu de 32 métres, déroulé par terre, dans la poussiére d'une route; & Laval (Vosges), entre Saint-Dié et Remiremont (325 km.), nous en avions également une bonne réception, en ror4, sur un cadre carré de 1 m. 75 de cdté, portant 14 spires seulement de fil de sonnerie. Le tout, bien entendu, avec simple galéne, car, & cette époque, il n'était pas encore quostion de lampes, de cadres, ni d’amplificateurs. Dans les mémes conditions, la chantante était beaucoup plus faible et @ Yextréme limite de la lisibilité. Tl faut avouer que Ia chantante, dite « extra-puissante », qui a remplacé la ronflée, n’avait pas, & ses débuts, ni méme encore tout récemment, une bien jolie voix. Quel enrouement! Que de chats dans la gorge! Notre amour-propre national n'avait guére 4 s’enor- gueillir d'une comparaison avec certains postes étrangers. Mais, felle une grande artiste d’opéra, qui « travaille sa voix », notre FL nationale sfest exerese sans relache @ éclaircir Ia sienne. Elle a essayé de bien des moyen, elle a méme tenté quelque peu l’ascen- sion aux notes plus aignés, et voila que, depuis peu, le succes a couronné ses longs efforts. Son’émission sonne maintenant haut et clair, avec une pureté de note qui n’a plus rien & envier & personne. Crest plaisir de lentendre! Nos plus vives félicitations au savant spécialiste qui s'est chargé du soin de ses cordes vocales!... La chantante de la Tour a eu une sceur, morte en bas age. Ce fut la premiére émission du poste de Lyon YN, amortie, qui etait tout le portrait de son ainée, — enrouement compris. Elle a fonctionné quelque temps pendant la guerre et a été bient6t remplacée par une émission entretenue. Pen d'amateurs Yont connue; nous n'y insisterons pas d’avantage Un autre grand poste enfin, né aussi pendant Ja guerre, Nantes UA, posséde une forte émission amortie, de la méme famille, caractérisée par leméme son de trompette enrouée, sur une longuewr donde intermédiaire aux deux longueurs d’onde de FL amortie, 11 est puissant, ses ¢avis de navigation» ménent grand bruit, mais quel son! Sa musique n'est égalée que par le rythme de sa manipulation, dont le moins qu‘on puisse dire est qu'elle ne rendra jamais jalouse la manipulation automatique. Vite, qu'on lui administre quelques- ‘unes des excellentes boules de gomme qui ont si merveilleusement éclaixci la voix de FL, ... et qu’on achéte, pour leurs étrennes, un metronome & ses manipulants! Dé Pierke CORRET. = 138 = DANS LES SOCIETES Association des Anciens Radios du 8 Génie, HAUT PATROWAGE B'ONNEUR, i le Général Feauué, Chef du Service Télégraphique des Armées Fran. Sirgen Inspecteur Général des Services de la Télegraphio Militaire, Président seiciueur: —M. le Vies-Amiral Binsainé, Ancien Chef d'BiatMajor Gendval Soe Marine, Promoteur dela T. 8. F. Maritime, Député dela Seine,

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