DST Synthèse Etape 1

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1. Quel est le probléme abordé par ce texte 7 2. Relevez les informations & retenir qui concernent ce probleme. Crest souvent dans sa chambre, Join des regards adultes, que chaque enfant refait le monde avec ses jouets, Bt si un ceil plus ou moins indiscret vient se poser surlui, il peut transformer I'action pour conser- sver son jardin secret, Sil arrive que Venfant sfexhibe dans des jeux, Cest plus volontiers & partir d'actvites physiques qui lui permettent de montrer son adresse. Quand il utilise ses jouets avec des camarades de jeu, la présence de pairs influence le jeu et le transforme, »Régle négociée et compromis organisent le jeu en com- mun. Bien souvent le jouet renvote enfant 2 sa soli- ‘tude ~ n'a-til pas été en partie fait puis offert pour meubler ces moments? -, dimension considérée comme négative, mais dontil faut sasirleversant posi- tif; cest ce qui permet a enfant de construire seul, un univers autour de objet. Cest sans doute & travers cette solitude (enfant unique, urbanisation, chambre individuelle) que le jouet s'est développé dans notre | * société, En conséquence, il nous dirige vers le jardin secret de enfant, difficile a saisir pour Vadulte volon- tiers envahisseur. Gilles Brouggee,« Jouet n'est pas jouer», coll. Mutations, Autrement, n° 133, novembre 1992. 4 Enorelee 7 Cet extrait fait partie d’une synthése consacrée a la propagande. Quelle information délivre-t-il a ce. sujet? Leipzig, 1934. Le bureau du directeur dans une usine, Un speaker portant un micro s'entretient avec un vei ouvrier, un ouvrier d‘dge moyen et une owvritre. Dans le fond un monsieur de la Direction et un individu de car- ‘Ture athlétique en uniforme de S.A. Le sezwa : Nous sommes au-miliew de volants et de courroies qui roulent et qui tournent, entourés de camarades qui travaillent avec une ardeur inlassable, apportantleur contribution a cette grande entrepris sfoumir a notre chére patrie tout ce dont elle a besoin. Nous visitons ce matin les Filatures Fuchs, Bt bien que le travail soit dur, bien que les muscles soient tendus, nous nevoyons autour de nous que des visages joyeus, «que des visages heureux, Mais laissons parler nos cama- wrades eux-mémes, (Au vieil ouvrier :) Vous étes depuis vingt et un ans dans Iusine, Monsieur. Le viet. ouverer : Sedelmaier. Lz speaxen: Monsieur Sedelmaier. Eh bien, Mon- sieur Sedelmaier, comment se fait-l que nous ne wvoyions sur ces visages que gaieté et que bonne humeur ? LEVEL OUVRIER, aprds un instant de réflexion : Ils sont tout le temps a se raconter des histoires drdles, Le sreaxen: Bien, Certes, et les plaisanteries ~venjouées rendent le travail facile, n'estce pas ? Le natio nal-socialisme ne connait pas le pessimisme ennemi Pricune cibalron ty ( Rab neuictites oLtirabou . dela vie, Cest ce que vous pensez. Autrefois il en allt, auitrement, n’est-ce pas ? Bestole Brecht, Grand-Pour et misire du It Rect, trad, Mausice Regnaut, Andeé Steiger, fd. Ldrche 1971. 8 Exercice 3 Ces posmes font partie d'une synthase sur la souf- france de la disparition de 'étre aimé. Relevez les informations utiles & la réalisation de cette synthése. He Notre vie Notre vie tu Yas faite elle est ensevelie Aurore d'une villeun beau matin de mai Sur laquelle la terre a refermé son poing ‘Aufore en moi dixsept années toujours plus claires sEt Ja mort entre en moi comme dans un moulin Notre vie disais-tu si contente de vivre Et dé donner la vie & ceux que nous aimions Mais la mort arompu ’équilibre du temps La mort qui vient la mort qui va la mott vécue. ‘aLa mort visible boit et mange a mes dépens Marte visible Nush' invisible et plus dure. ‘Que la soif et la faim 4 mon corps épuisé ‘Masque de neige sur la terre et sous la terre ‘Source des lames dans la nuit masque daveugle ‘sMon passé se dissout je fais place au silence, Paula, DernesPrmus demows, Seghers 1943. ‘Nash: épouse de Paul Else Sa mort fe bouleversa. Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, Bn sa belle jeunesse, en sa premiére fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand Aube de ses pleurs au point du jour arrose sLa grace dans sa feuille, et Yamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue ou de pluie, ou dexcessive ardeus, Languissante elle meutt, feuille & feuille dédose. Ainsi en ta premire et jeune nouveauté, » Quand la Terre et le Giel honoraient ta beauté, Ta Parque! ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obséques rerois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleur, ‘Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses. Piene de Ronsard« Surla mort de Marie», second live des Amous, 1576. Ts Parque = déesse de a mor. & Enercice Ces documents font parila dune synthse qui porte sur les différentes perceptions du travail, Earayez dans ces documents ce qui est utile au traitement de ce sujet. Pendant tis longtemps, le travail a été considéré comme une punition, voire une malédiction. Le para- dis ferrestre, d'oit Adam et Eve furent chassés, se carac- ‘érisait notamment par le fait qu'on n'était pas obligé sdy travailler. Lorigine latine du vetbe travaller,tripa- liare, signifie torturer avec un trepalium, instrument a trois pieux utilisé pour ferrer les beeuls, Condition de la «richesse des nations» selon Méconomiste Adam Smith, mais aussi de celle des individs, le travail mani- wofestait pour Marx V'exploitation de l'homme par Thomme et constiuait la cause de son alignation, Cette vision a été renforcée parla division du travail qui s'est s‘opérée tout au long du XX siécle, dans le but de le rendre plus productif. s Pouttant, le rapport au travail a longtemps gardé un caractére affect, liéau partage de valeurs et de pratiques mmunes (culture d'entreprise), au sentiment de par- per A une ceuvre collective. Ila méme été le liew prin- cipal de la sociabilité, en complément de la famille. Gérard Mermet, Francoscopie 2003, Larousse. i La premitre condition du bonheur est que Thomme puisse trouver joie au travail. In'ya viaie joie dans le repos, le loisis, que si le travail joyeux le pré- cede. + Te travail le plus pénible peut étre accompagné dejoie dés que e travailleur sait pouvoir gotiterle fruit de sa peine. La malédiction commence avec lexploi- tation de ce travail par un autrui mystériewx qui ne connait du travailleur que son ¢ rendement », x Nras-tu pas vu certains prendre plaisir & des sports plus pénibles et plus tisqués que les plus durs et dan- gereuxlabeurs ? La malédiction n'est pas dans la peine, mais dans effacement de cette peing, la résorption au. profit de ce qui ne participe pas a l'efort. Des que le travail devient tiche dont louvrier cherche a se déli- ‘vrer au plus vite, dont il souhaite étre quite, toute joie Vabandonne. La joie nhhabite 'efort que lorsque ceui- Gi tend a Ja perfection, méme sans que V’émulation Yaccompagne. La jote sen va dés que cette perfection nvest assurée que par contrainte. Andué Gide, ound, 4 aod 1935, fd. Gallimard

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