Fiche pédagogique - plan général
Préparation (préambule)
“Thame titre det uni proposéel
Niveau (aires Gesu commune de cena
Pubic etsase(ou dee
burée
Matériel
Suoports
object general
Objectif: apérasionnals (types)
Objects ingustques
‘Objects pagmatiques (ou communica)
Objects socle-cuturets
écoulement de la séquence
1. Compréhension (orale CO et écrite CE)
4.1 Sensbiisaton/mise en route
stiotion ow écouce dun document authontgue
Consgne, teres danné Pour lnCO donner quelaves éléme
premiere écaute. Pour la CE tere du document, nature,
Incernet.?
41.2.Comorthension global du document
i, quoi of, quand,
Type de docurent”
quot, comment?
proses? De quoi pale? (sue, creanstances)
‘Modalités de travis oral/serit ?Seul, en tanden en otis groupes classe enlére?
13. Compréhonsion ine
(Questions de dal sure text“ erercics de type vrai/tauxfon ne sat 986; CM ries 2
remplicou autres active pour waiter la cemarehersion du document
1.4. Yrovll sur a fangue :phonétique etlxique
‘Aamir du document authentque dstnbué, exercces portant sr pronation
(phonstique et prosode ete lexique
2. Anproche de lagrammaire
2:4. Mice on Evidence d'une nouveauté grammatiale
Phase 'eoserrason sun corpus (extrait st possible du docurnent Gt apres guldege,
fryporhses des étedants, mise en commun.
2.2. Concaptuaition
{apliations données pari classe puis offing por 'enseigaant. Nouveau exemplos
demandes sux eruslants uconne’s par ense grant
23. systémotisation Erteainement
Phase dentanement: execs de torpor our fat oral pie eit
3, Production guidée / Expression orale ot rite
ral ew eer,
logue simul; echang,sscussion, debt.)L’attente |O >
Fragments
d'un discours
amoureux
ox EGHTONS” BU SEU
1, Dewi! : doutear eausée par la mort
de quelgu'va
2, Bntité machématigue + ic, idée
sbstraite et son sentiment ¥Sou
3, ote fave de labile » + einquiuer
4, Je déclonce : je provogue
Ta monsée da Vangoisse
5, Suppueations » supposiions,
ypochtses
Fragments d'un discours amoureux
ATTENTE, Tumulte d’angoisse suscité par Pattente de Peeve aimé, au gré de menus
retards (rendez-vous, téléphones, lees, retours}
«Suis-je amoureux ? — Oui, puisque j‘attends. » L’autre, hui
niattend jamais. Parfois, je veux jouer & celui qui n’artend pas ;
Pessaye de m'occuper ailleurs, d'arriver en retard,
Scénographie de Paztente :
Il y a une scénographie de Vatente : je Porganise, je la
manipule, je découpe un morceau de vemps od je vais mimer fa perte
de Pobjet aimé et provoquer tous les effets d'un petit deuil!. Cela se
joue done comme une piace de théatre
Le décor représente’ V'intérieur d’an café ; nous avons
rendez-vous, j’attends. Dans le Prologue, seul acteur de la pice (et
pour cause), je constate, jrenregistre le retard de Pautre ; ce retard
n’est encore qu'une entité mathématique’, computable (je regarde ma
montre plusieurs fois) ; le Prologue fini: sur un coup de téte : je
décide de < me faire de la bile’ », je déclenche' 'angoisse d'attente.
Lracte T commence alors ; il est occupé par cles supputations® : s'il y
avait un malentendu sur Pheure, sur le lieu ? Jessaye de me
temémorer‘ le moment oii le rendez-vous a été pris, les précisions
qui ont été données.
Que faire (angoisse de conduitc) ? Changer de café
‘Télephoner ? Mais si Pautte arrive pendant ces absences ? Ne me
voyant pas, il risque de repartir, etc. L’acte II est celui de la colére ;
adresse des reproches violents & Yabsent : « Tout de méme, il (elle)
aurait bien pu... », « Il (elle) sait bien... » Ab {si elle (jl) pouvaic &
Ia, pour que je puisse lui reprocher de n’étre pas la ! Dans Pacte AM),
Patteins (jobtiens 2) Pangoisse coute pure : celle de abandon ; je
viens de passer en une seconde de l'absence a la mort ; Pautre est
comme mort : explosion de deuil : je suis incérieurement livide’.
Telte est la piéce ; elle peut étre écourtée,par 'arrivée de lautre ; il
arrive en I, Paccueil est calme ; s'il arrive en Ui, il y a« scéne » 55°
arrive en IIT, Cest la reconnaissance, Vaction de grace : je respire
largement, tel Pelléas sortant du soutervain ot retrouvant la vie,
Podeur des roses.
Roland BARTHES : Fragments d'un discours amoureis,
‘exteait, Coll, « Tel quel », Ed. du SeuilLes jeunes entre «oui» et «non»
Peut-on dire ces envies personnelles
quand on a 17 ans?
Méme si on ne parvient pas encore & les
crier tout haut, on en prend conscience. Plus
tard viendra la force de Jes revendiquer.
Crest une question de maturité,
‘Non! Vous n’irez pas dimanche avec vos parents chez. les Durand. NON! Vous ne par-
tirez pas en vacances en famille cet été. NON! Ce petit mot, see et bref, vos parents ne
Jc connaissent que trop bien... Et pour cause: vous ne vous génez pas pour le leur jeter &
Ia figure plusieurs fois par jour. Normal, répond Gérard Séverin, psychanalyste: 4 l'ado-
lescence, on s‘oppose pour se poser, on dit non d ses parents pour affirmer sa future
identité d'adulte qu'on recherche & tdtons. Ce non aux parents n'est pas agressif, c'est
un won de coristruction, pour marquer ses différences, sa personnalité propre.
Ce «nom» serail donc le mattre-mot de votre vocabulaire? Pas tout a fait. Car
bizarrement, face aux copains, ces trois lettres perdent beaucoup de leur superbe. Elles
auraient méme une ffchense tendance & rester coinoées au fond du gosiet! I! m‘arrive
souvent de penser non et pourtant, c'est un oui gui sort de ma bouche, avoue Myriam,
16 ans. Par exemple, quand des copains qui n'ont pas fait leur devoir de maths me
demandent de recopier le mien juste avant le cours, je n’ai qu'une envie: leur répondre
non! Moi, j'ai passé des heures dessus et eux vont avoir la méme note que moi sans se
fatiguer. Et pouran, je dis oui et je laisse faire.
Alexis, 17 ans, vit le méme dilemme: Je fais partie d'une bande, on est tous trés
soudés. On fait du roller dans les rues et le grand jeu, c'est de s'accrocher aux voitures,
sans se faire voir du conducteur: Personnellement, ces conneries me foutent un peu la
trouille. Mais jamais je ne Vavouerai. Et méme, je continuerai dele faire avec les autres.
“Mais pourquoi ail donc tant de mal & sortr ce petit mot de rien du tout? Parce qu’
cette période de votre vie, sien ne vous semble plus important que vos amis. Vous avez
tout misé sur eux et ne voulez & aucun prix perdre leur estime.
Lorsqu’on apprend & ne plus considérer ses parents comme unique référence, les
copains, la bande, prennent une importance énorme, reprend Gérard Séverin. En fait,
c'est comme si voire vraie famille était celle des copains. Dire non i la bande, ne pas se
conformer d elle, continue le psychanalyste, c'est prendre le risque énorme de se faire
rejeten Et donc de se retrowver complétement seul! On comprend vos hésitations...
Dire non, c*cst difficile, c’est risqué. Mais de temps en temps, ga peut quand méme
‘valoir le coup... A force de dire «oui» quand on pense «nom», on peut finir par ne plus se
reconnaitre, Vivre avec une image de soi teintée de culpabilité, parfois méme de mépris,
devient vite intolérable. Carole, 16 ans, en a fat Vexpérience. Pendant longtemps, j'ai
joué les gentlles& dire oui d tout le monde, A ceux qui me tapaient sans arrét des ciga-
rettes ou méme du fric. Aux gargons & qui je n’osais pas dire non, méme s’ils ne me plai-
saient pas vraiment, de peur que plus personne ne veuille sortir avec moi. Bt puis un
jour, je me suis apercue que je n'attirais que les parasites qui me prenaient pour la bonne
(poire. Je me suis sentie nulle, une vraie tache! Alors, j'ai explosé. Aujourd ‘hui, jose dire
non quand je le pense et je me sens tellement mieux, comme libérée d'un poids.
Isabelle Gravillon, Je nose pas dire non, Phosphore n°S8, janvier 1999,