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STABILITE DES PENT] 1, GENERALITES: 1.1, LE PROBLEME ‘Toute masse située pres d’une surface libre en pente a tendance & se mettre en mouvement sous influence de son poids propre et des forces extemes et interes : Il y a stabilité de la pente si cette tendance est équilibrée par des contraintes de cisaillement ; sinon il y a glissement. Le caleul de la stabilité des pentes est destiné a prévenir les incidents dus & a modification du moment moteur ou a Ja modification du régime hydraulique, c'est a dire de trouver Ia pente & donner & un talus pour qu’il présente un certain degré de sécurité vis 4 vis du glissement. 1.2. LES METHODES Les méthodes habituellement utilisées sont basées sur des constatations, & savoir que lorsqu’il y a glissement de terrain, il y a une séparation d’une masse de sol du reste du massif, et ce, suivant une surface de rupture, L’analyse de la stabilité des talus est traitée comme un probléme d’équilibre limite. Une masse libre (1) du talus glisse par rapport au massif (2), sur une certaine surface de rupture. Toute la difficulté est de définir la forme de Ia surface de rupture. Différentes formes ont été approchées correspondant autant de méthodes de calculs. Toutes ces méthodes admettent les hypotheses suivantes : - Le probléme est en deux dimensions, ~ La rupture s*effectue simultanément en tous les points de la surface de glissement, Figure 1: Gilssement de sot Par ailleurs, avant de commencer I’ étude de la stabilité il sera nécessaire : - De connaitre les caractéristiques du massif (géométriques, physiques, mécaniques), ; -De connaitre le réle joué par l’eau dans le sol considéré, pour en déduire les pressions interstitielles qui s’exercent sur la masse considérée. . MERDOUD ENSTP M, 1.2.1. Forces agissant sur une masse de sol supposée ¢tre sur le point de glisser _Les forces qui agissent sur une masse de sol supposée étre sur le point de glisser sont : a) Le poids de toute la masse considérée (volume au dessus de la surface de rupture), b) Le poids des surcharges éventuelles en téte ou sur la pente méme, ) Les pressions hydrostatiques éventuelles sur le parement (cas des barrages, digues, canaux,...), d) Les forces agissant sur la surface de glissement (cohésion, frottement, pression interstiticlle), 1.2.2, Différences essentielles sur les méthodes Les méthodes se différencient essentiellement par : 1, Le choix de Ja surface de rupture, 2. La détermination de la répartition des contraintes le long de cette surface de rupture, 3. La définition du coefficient de sécurité et la vérification ou non de toutes les équations @équilibre. 1.2.3. Classification des méthodes On peut classer ces méthodes schématiquement en trois groupes : a) Méthodes globales . Ces méthodes considérent la totalité de Ia « masse libre » en faisant des hypothéses quant a la distribution des contraintes normales le long de la surface de rupture. Exemple : Méthode de TAYLOR, Méthode de CAQUOT, Méthode de BIAREZ Ces méthodes sont utilisées seulement avec des surfaces de ruptures circulaires ou de simple ligne droite. En particulier, dans le cas des talus homogenes, pour des surfaces de rupture circulaires, les méthodes globales de CAQUOT ou BIAREZ semblent intéressantes. Figure 2: Forces le long de ta surface de rupture ENSTP M.MERDOUD b) Les méthodes des tranches La masse libre est divisée en de nombreuses tranches verticales et I"équili Larmacso be ext div 1s verticales et I"équilibre de chaque Exemple : Méthode de F! PRICE. LLENIUS, Méthode de BISHOP, Méthode de MORGENSTERN et 2. STABILITE EN RUPTURE PLANE A titre d’exemple, on retrouve cette ligne de rupture lorsqu’une couche mince de sol de mauvaise qualité) située sous un massif de terre, 2.1. Rupture plan d'un talus : rupture selon un plan paraliéle a la pente Soit une pente indéfinie d’inclinaison dans un sol sans nappe, et ayant pour caractéristiques : ¥ Poids volumique, Cohésion c' , Angle de frottement $'. weep ttenbond wonton Figure 3:Talveiiite -La résultante du poids s*écrit : W=yhLcosB La composante noramle de W est : Wa = Wcos B= hL cos*p La composante tangentielle de W est: We=Wsin B=y IL cos f sink La force motrice pouvant provoquer la rupture est Ww ta Fores résistante, correspondant i Ja résistance maximale mobilisable en cisaillement le long, du plan de rupture, d’aprés la loi de Coulomb est : . ye Tmax = 0? L, + Walt fe €? et 4” caractéristiques mécaniques du sol en contact avec le plan de rupture On définit dés lors le coefficient de sécurité F vis a vis de la rupture au cisaillement le long du plan de rupture situé a la profondeur z , par la relation : M.MERDOUD ENSTP En remplagant Tmax ct T par leurs expressions, on aboutit a : pra Tas _Watang' + cL ~T W _ (vhcos*B)tang' + c’ a yheospsing A noter > Dans tous les cas, le coefficient de sécurité F est proportionnel aux caractéristiques mécaniques $' et c' du sol en contact avec le plan de glissement, Il sagit ici du coefficient de sécurité F de résistance au cisaillement exprimé a long terme ; & court terme il faut alors remplacer e'= cy, $= $ a= Dans le cas d°un sol frottant non cohérent (c = 0), le facteur de sécurité se réduit a : a (yhcos*p)tang’ _ tang! “~“yheospsinB tang 3. STABILITE EN RUPTURE CIRCULAIRE D'UN TALUS Les ruptures ont, d'une fagon générale, lallure de glissements rotationnels circulaires. On distingue : Les cercles de talus, Les cercles de pied, Les cercles profonds Cercle de talus Figure 4: Difterents types de rupture circulaice 3.1, Méthode des tranches : i esd oe Gace fe sot les forces qui tendent a retenir un certain volume de terrain, forces libres du talus et une surface de rupti iclle, i Pe ee rupture potenticlle, et celles qui tendent & Figure 5: Découpage d'un talus en tranches et les Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel on vérifie ta sécurité vis risque de glissement. La méthode des tranches consiste découper Ie volume de sol (compris dans I’arc EF) en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux. En l'absence d'eau, une tranche (n) est soumise a : Son poids W= 0 Les efforts inter-tranches décomposés en efforts horizontaux Hy ct Hyer et en efforts verticaux Va et Vavte La réaction Ry du milieu sous-jacent sur l'are AB (résistance de cisaillement). Elle se décompose en une composante normale et tangentielle. a) Dans la méthode de FELLENIUS (1936), appelée aussi méthode suédoise, on considére que : = Laligne de glissement est de forme circulaire - Onnéglige totalement les efforts inter-tranches La seule force agissant sur l’are AB est le poids W. ENSTP M.MERDOUD Par rapport au centre O, on peut définir : Je moment moteur comme celui du poids des terrains W tendant & provoquer le glissement. Je moment résistant maximal fourni par la valeur maximale que peut prendre la composante tangenticlle de Tran [Dvaprés Ta Toi de Coulomb = ‘Tmaxn = C,AB + Ny, tangy Par ailleurs : Ny = Wy cosy, Done Tmaxn = C,AB + W, cosa,tangy D‘autre part : | by AB = cosa, La somme des moments résistants s’écrit done : ~ b R.(C— De Gae T Od : mest le nombre total de tranches Cy et pacaractéristiques mécaniques de la couche dans laquelle est situé I’are AB - Le moment moteur est dia 7, est égal | aT.R Figure GForce ag'ssat |__-_ Par ailleurs : T, = Wasingy Vnypothese de FELLE! + W, cosa,tang,) L’expression du facteur de sécurité est obtenue par : 5p, = 2Moments des forces résistant au mouvement * ~ ¥ Moments des forces provoquant le mouvement Dy 2 Crease, LW, sina, t + Wy cosatang,) Les paramétres intervenant dans le calcul de Ps sont done : ~b, la largeur des tranches ; ~ a, angle orienté que fait le rayon du cerele passant par le milieu de la base de ta tranche avec ta verticale ; - la hauteur de la tranche pour le calcul du poids W. b). Méthode de BISHOP simplifige (1954) Dans cette méthode on considére que : + La ligne de glissement est toujours de forme circulaire. + Les efforts verticaux inter-tranches sont nuls (Va ~ Vast ENSTP M.MERDOUD Le facteur de sécurité est donné par la formule suivante : Dh(Caby + WatanPn) Mg Lies Wry Sty Avec tana,tan@,, mg = costry[t + SAeREAM ny Fs Pour déterminer Fil faut procéder par itérations successives. La premitre itération est faite en adoptant, comme valeur Fao le coefficient de sécurité obtenu par la méthode de Fellenius. La méthode de Fellenius donne des résultats pessimistes par rapport a la méthode de Bishop. Les écarts sur Fs peuvent atteindre 10 %, La méthode de Fellenius a l’avantage de simplicité et done peut étre utilisée dans tous les cas courants.

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